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  • Algérie : L’urgence d’une mobilisation

    Par Larbi Chabouni

    Il n’y a pas et il n’y aura pas de recette miracle. L’illusion d’une victoire éphémère nous a fait perdre le sens d’un combat qui est loin d’être fini.

    Le relâchement et le comportement irresponsable ont non seulement compromis les acquis arrachés au bout des sacrifices de la famille de la santé et de l’engagement remarquable de la société civile. Mais, plus gravement, cette dérive inconcevable est coupable de la mise en danger de la vie d’autrui et, dans bien des cas, des proches.

    L’été festif et l’Aïd El Adha, propices aux rassemblements de toute sorte, contribuent à la formation de nouveaux clusters impactant la situation épidémiologique.

    Face au risque de contagion, rendu accru par la résurgence du variant delta à forte contamination, la reconduction des mesures de confinement dans les 14 wilayas les plus touchées, le renforcement du contrôle et la réactivation des mesures barrières s’imposent de fait pour éviter le scénario du pire alimenté par la saturation des hôpitaux et la pression énorme vécue quotidiennement par le personnel de la santé.

    Si tous les moyens ont été mobilisés par le gouvernement, prévoyant notamment l’augmentation des capacités d’accueil et le recours aux hôpitauxnavires et de proximité, le devoir de vigilance citoyenne recommande un attachement rigoureux aux mesures de prévention à tous les niveaux.

    Des sanctions sévères sont prévues pour combattre tout manquement perceptible notamment dans les endroits à forte densité : les marchés bondés, le transport urbain et interwilayas submergé, les commerces coupables de négligence en matière de respect des mesures préventives et, au summum de l’inconscience, les lieux de rassemblement familiaux dédiés aux fêtes sous quelque prétexte que ce soit.

    A l’heure du variant delta plus virulent, cette responsabilité individuelle et collective conditionne le retour à la vie normale. Elle interpelle sur l’urgence d’une mobilisation à hauteur des nouveaux défis sanitaires et d’une communication plus performante associant la société civile et les comités de quartier, proches des citoyens et aptes à contribuer efficacement à la conscientisation et à la sensibilisation des plus réfractaires.

    Horizons, 13/07/2021

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  • L’Algérie produira localement le vaccin Spoutnik et Sinovac en septembre

    Le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Ben Bahmad, annoncé mardi, que son pays produirait localement le vaccin russe anti-Covid Spoutnik ainsi le chinois Sinovac, a partir de septembre prochain.

    Intervenant sur les ondes de la Radio Chaîne III, l’invité de la rédaction a fait savoir que les préparatifs techniques et les contacts avec la partie russe se poursuivaient en ce qui concerne la production locale du Spoutnik et sinovac, annonçant notamment l’achèvement de la signature des contrats de production avec les deux géants russe et chinois.

    «En septembre, nous serons prêts pour produire un vaccin algérien», a déclaré le ministre à la radio publique francophone.

    La même source ajoute que le vaccin sera fabriqué par le groupe public Saidal de la wilaya de Constantine, avec une moyenne de 2 millions de doses mensuelles.

    Pour rappel, la production du vaccin sera en partenariat avec le laboratoire russe Gamaleïa qui a mis au point le produit.

    Ce projet verra le jour grâce au transfert technologique assuré par les Russes via une plateforme numérique accessible aux experts algériens, et qui rassemble toutes les données nécessaires pour la fabrication du Spoutnik V.

    Echourouk online, 13/07/2021

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  • Algérie : Des actions fermes

    Avec une Constitution amendée, une nouvelle législature parlementaire et un nouveau gouvernement, l’Algérie profonde est en droit d’avancer, de s’assumer et s’efforcer de ne pas être victime d’un ordre établi par d’autres et pour d’autres. Depuis l’avènement du Hirak authentique, le 22 février 2019, les segments du changement sont connus dans un pays où a sonné l’heure des bilans, la rectification des erreurs et les réajustements de la politique économique et sociale. C’est cette Algérie du second souffle qui doit emporter tous les suffrages, notamment à trancher le nœud gordien en optant pour l’analyse profonde des problèmes avec sérénité et lucidité. Il est vrai que les bilans du redressement du pays sont, malgré l’existence de difficultés sérieuses, voire même des adversités, positifs.

    Sans complaisance non plus, pourquoi aurait-on quand, le premier des soucis est de fournir au peuple sinon des éléments de réponse, des solutions, du moins des bases de réflexion ? Le nouveau Premier ministre fraîchement désigné, Aïmene Benabderrahmane a donc pour mission première de réfléchir sur toutes les questions. A ce propos, on ne saurait écarter l’hypothèse que le fruit de cette réflexion servira à l’élaboration du Plan d’action du gouvernement à travers des mécanismes, des décisions et des actions importantes, voire décisives car la conjoncture actuelle que traverse le pays semble tout indiquée pour que soient prises de pareilles initiatives pertinentes afin de révéler un autre désir de clarification et l’aspiration de la population à une politique de certitude surtout que ces derniers mois ont été exceptionnels pour le monde comme pour l’Algérie, qui ont vécu des transformations inédites et une épidémie de coronavirus (Covid-19) jamais enregistrée.

    Face à ces chocs, l’Algérie a subi un coup dur dans son processus de développement et a été confrontée à des choix décisifs, notamment que la grave épidémie de la Covid-19 survenue soudainement a menacé la vie et la santé humaine ainsi que l’économie nationale, frappant ainsi le bien-être social de la population. Malgré ces contraintes, l’évolution de l’échiquier national s’est accélérée. Un élan dynamique s’est créé pour une nouvelle vague de renouveau national et de transformation socio-économique.

    Dans cette voie, la société algérienne est devenue plus consciente de la nécessité de bâtir une collectivité nationale d’avenir en faisant le choix de la solidarité, de la démocratie et dans leur sillage le rejet catégorique de la division et la confrontation.

    Face à la résurgence de la politique du plus fort et de la mentalité de l’ingérence étrangère, l’extension des foyers et des conflits et à qui sont venus s’ajouter les pratiques anachroniques de la mondialisation, l’unilatéralisme et le protectionnisme, la région du Maghreb et du Sahel est entrée dans une situation turbulente aux conséquences graves et inquiétantes, l’Etat algérien s’est adapté à ces changements en mobilisant son énergie et ses ressources pour renouer avec la paix, la sécurité, renouer avec la croissance dans la finalité de l’édification intégrale d’une société d’aisance. Un pas géant vers le grand renouveau de la nation.

    Face à ces défis, les épreuves appellent désormais des actions fermes. Il s’agit aussi de lutter contre certains  » virus politiciens  » qui osent entraver la marche vers la nouvelle Algérie et qu’on doit combattre avec fermeté et détermination car il s’agit en première ligne de défendre la stabilité et les intérêts du pays et du peuple.

    Les intérêts fondamentaux de la nation sont donc à garder à l’esprit à tout moment. C’est dire que dans ces conditions, les pêcheurs en eau trouble osent rarement pêcher en source claire. En somme, on ne peut mettre fin aux rumeurs, à la propagande ou encore à la démagogie qu’en mettant fin à une certaine anarchie de l’arène politique. Le meilleur moyen d’y parvenir tient surtout à la capacité d’innover à l’audace de la politique du nouveau gouvernement d’opérer des choix décisifs.

    B. C.

    Le Maghreb, 12/07/2021

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  • Algérie: Benabderrahmane testé positif à la Covid-19

    Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane testé positif à la Covid-19

    Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a été testé positif à la Covid-19, ce samedi 10 juillet, et s’est mis en confinement pendant sept jours, indique un communiqué des services du Premier ministère.

    “Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a été testé positif à la Covid-19, ce jour, samedi 10 juillet 2021”, a indiqué le communiqué, ajoutant que “conformément aux consignes médicales, M. le Premier ministre s’est mis en confinement pendant sept (7) jours, à compter d’aujourd’hui, en attendant de refaire un test de dépistage à l’issue de cette période”.

    “Durant cette période, M. le Premier ministre continuera de travailler et de s’acquitter de ses missions à distance”, ajoute la même source.

    Il s’agit de la deuxième plus importante personnalité de l’Etat à être victime du coronavirus. En décembre dernier, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a été lui aussi contaminé au coronavirus nécessitant son transfert pendant deux mois en Allemagne après un séjour à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja.
    Plusieurs ministres et cadres supérieurs de l’Etat ont été contaminés au Coronavirus.

    Le Jeune Indépendant, 10/07/2021

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  • La Libye ferme ses frontières avec la Tunisie à cause du coronavirus

    La Libye ferme ses frontières avec la Tunisie pendant une semaine en raison de l’augmentation des cas de coronavirus

    TRIPOLI, 8 juillet (Reuters) – Le nouveau gouvernement d’union libyen a annoncé jeudi qu’il fermait ses frontières avec la Tunisie pour une semaine en raison de l’augmentation des cas de coronavirus dans le pays voisin, a déclaré un porte-parole du gouvernement.

    Cette décision a été prise par mesure de précaution face à ce que le gouvernement a décrit comme « une aggravation de la situation et un effondrement du système de santé », ainsi qu’à l’augmentation du nombre de cas de la variante delta du coronavirus en Tunisie.

    La fermeture de la frontière terrestre et de l’aéroport avec la Tunisie commencera à partir de jeudi minuit, a déclaré Mohamed Hamouda, porte-parole du gouvernement d’unité nationale (GNU).

    Hamouda a également déclaré que les universités et les écoles ont suspendu les cours pendant environ deux semaines pour la même raison.

    Après avoir réussi à contenir le virus lors de la première vague l’année dernière, la Tunisie a dû faire face à une augmentation des infections. Elle a imposé un confinement dans certaines villes depuis la semaine dernière, mais a rejeté un confinement national complet en raison de sa crise économique.

    Le nombre total de cas en Tunisie a grimpé à environ 465 000, avec plus de 15 000 décès enregistrés.

    « L’État libyen, par l’intermédiaire de son consulat en Tunisie, prendra en charge ses ressortissants bloqués sur le territoire tunisien à la suite de cette décision jusqu’à ce que leur retour au pays soit facilité », a déclaré M. Hamouda.

    De nombreux Libyens se rendent en Tunisie pour y recevoir des soins médicaux, mais leur nombre a augmenté lorsque le pays riche en pétrole a sombré dans le chaos après la chute de l’ancien président Mouammar Kadhafi lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011.

    La Libye a enregistré 160 095 cas et 3227 décès. Le Centre national de contrôle des maladies du pays a déclaré que 413 883 de ses quelque 6,5 millions d’habitants ont été vaccinés.

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  • Algérie: Le risque d’un réel dérapage

    Tous les spécialistes sont d’accord pour dire que nous sommes bel et bien dans cette troisième vague tant redoutée du coronavirus. Et pour notre malheur nous ne sommes, selon les mêmes spécialistes, qu’au début de cette vague. Autrement dit le pire est à venir et le pic risque d’être atteint d’ici la fin de ce mois de juillet.

    Aujourd’hui les chiffres continuent d’augmenter de jour en jour et frôle les 500 cas de contamination par jour. Des chiffres jamais atteints depuis la deuxième vague de l’automne dernier où l’on a dépassé les 1000 cas par jour et les 25 décès quotidiens. Les chiffres de ces derniers temps risquent d’aller encore plus haut au fur à mesure que passent les jours et les semaines. A cela, il faut ajouter le fait que le pays n’est pas épargné par la présence de tous les variants connus du virus, à commencer par le dernier d’entre eux et le plus contagieux, qu’est le variant Delta, un développement du variant indien, qui terrorise tous les gouvernants de la planète, et refroidi tous les espoirs et les prémices de sortie de crise auxquelles rêvaient plusieurs pays, engagés depuis longtemps dans une vaccination plutôt réussie.

    Mais pour revenir à l’Algérie, la situation délicate, et heureusement pas encore dramatique, que nous connaissons, n’a en vérité rien de surprenant et était prévisible depuis des mois déjà. Des mois où les Algériens ont coupé court avec toutes les précautions nécessaires pour faire face à ce virus. Ni lavage des mains, ni distanciation physique, et surtout abandon quasi total du port de masque. Tout était fait et réuni pour arriver là où nous en sommes aujourd’hui.

    Et ce n’est peut être que le début d’une période compliquée et difficile qui risque de laisser des traces et des drames pour beaucoup d’entre nous, surtout que la campagne de vaccination balbutie toujours, car après le manque des vaccins vécu au début, les pouvoirs publics font face à un autre écueil qu’est celui du refus des citoyens de se faire vacciner.

    Mais à bien voir, le refus du vaccin, comme le non respect des gestes barrières, se nourrissent de cette même fausse idée et croyance absurde bien diffusée aujourd’hui au sein de la population et qui fait croire que le virus n’existe plus. Une idée qui a fait son chemin parmi et qui menace aujourd’hui sérieusement toute action visant à contenir la pandémie et à en contrôler le développement. Pourtant l’Algérie a réussi magnifiquement sa lutte contre la covid au tout début, avant que tout ne dérape, comme si à un moment, quelque chose a gravement dysfonctionné et aboutit à la triste situation que nous connaissons aujourd’hui.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 07/07/2021

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  • Algérie : Appel du fond du cœur d’un rescapé du coronavirus

    Covid-19 : un journaliste sort de l’hôpital et lance un appel alarmant

    Malik Boumati, notre ami et collègue journaliste à Tizi Ouzou, après avoir contracté le coronavirus, et après un séjour à l’hôpital, lance un appel alarmant à toutes et à tous, nous demandant instamment de ne pas négliger les gestes barrières afin de contrer cette terrible maladie. Voici ci-dessous son appel :

    « Appel du fond de mon cœur :

    Mes chers amis, Si j’ai quitté l’hôpital de Tizi Ouzou, ce n’est pas parce que je suis rétabli de ma contamination à la covid-19… Mais, c’est parce qu’il y de moins en moins de places dans les services du CHU dédiés à cette redoutable maladie…

    La situation est grave à Tizi Ouzou, pour ne pas dire à la limite de la catastrophe… Dans les autres wilayas également, j’en suis sûr… C’est pour cela que j’ai décidé de vous lancer cet appel… Un appel du fond de mon cœur …

    SVP ! Le personnel médical ne peut rien faire seul… Il est débordé par la hausse des cas de contaminations… Surtout avec les nouvelles souches qui semblent plus dangereuses…

    LA SOLUTION NE PEUT VENIR QUE DE VOUS !!

    Je vous en supplie !! Arrêtez de vous serrer la main, avec les poings ou même les coudes… Cela ne sert à rien et c’est une source de danger grave… Saluez-vous oralement sans vous toucher… Ne jouez avec vos vies et avec les vies de vos proches…

    J’ai vu des scènes horribles durant mon hospitalisation… Et la seule solution pour éviter tant de drames, c’est respecter scrupuleusement les gestes barrières…

    Parce que, croyez-moi, la covid-19 est en train d’emporter des vies à tour de bras… Protégez-vous, je vous en supplie !! La vie humaine est trop précieuse ».

    Algérie, 02/07/2021

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  • L’Euro accusé d’avoir propagé les contaminations au covid

    Le tournoi de football européen est critiqué pour avoir contribué à la propagation du COVID-19

    -Une nouvelle vague de COVID est inévitable si les supporters et autres personnes baissent la garde – OMS
    -L’UEFA affirme qu’elle s’est entièrement conformée aux directives locales sur chaque site.
    -L’Italie a prévenu les supporters anglais de ne pas essayer de se faufiler pour les quarts de finale.
    -Le ministre allemand de l’Intérieur qualifie l’UEFA de « totalement irresponsable ».

    COPENHAGUE, 1er juillet (Reuters) – Le tournoi de football Euro 2020 a été accusé jeudi d’être à l’origine d’une recrudescence des cas de coronavirus, les supporters ayant afflué dans les stades, les bars et les zones réservées aux spectateurs dans toute l’Europe pour assister à l’action alors que la pandémie fait toujours rage.

    Le ministre allemand de l’Intérieur a qualifié l’UEFA, l’instance dirigeante du football européen, de « totalement irresponsable » pour avoir autorisé des foules importantes lors du tournoi.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le brassage des foules dans les villes hôtes de l’Euro 2020, les déplacements et l’assouplissement des restrictions sociales avaient fait grimper le nombre de nouveaux cas de 10 %.

    Une baisse de 10 semaines des nouvelles infections en Europe a pris fin et une nouvelle vague est inévitable si les supporters de football et d’autres personnes baissent la garde, a déclaré Catherine Smallwood, responsable des urgences à l’OMS, à Copenhague.

     » Nous devons regarder bien au-delà des stades eux-mêmes « , a déclaré Mme Smallwood aux journalistes. « Nous devons examiner comment les gens s’y rendent, voyagent-ils dans de grands convois de bus bondés ? Et lorsqu’ils quittent les stades, vont-ils dans des bars et des pubs bondés pour regarder les matchs ?

    Ce sont ces événements qui favorisent la propagation du virus, a-t-elle ajouté.

    Les restrictions liées au COVID-19 variant d’un pays à l’autre, la taille des foules varie de 60 000 spectateurs à Budapest à 25-45 % de la capacité dans d’autres lieux où il y a souvent eu 10-15 000 spectateurs.

    L’UEFA a déclaré qu’elle s’alignait pleinement sur les directives des autorités sanitaires locales dans chaque site.

    « Les décisions finales concernant le nombre de supporters assistant aux matches et les conditions d’entrée dans les pays et stades hôtes relèvent de la responsabilité des autorités locales compétentes, et l’UEFA respecte strictement ces mesures », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Mais le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a déclaré que la position de l’UEFA était « totalement irresponsable ».

    « Je ne peux pas expliquer pourquoi l’UEFA n’est pas raisonnable… Je soupçonne que c’est dû au mercantilisme », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

    M. Seehofer a déclaré qu’un match réunissant 60 000 spectateurs – comme celui de la Puskas Arena en Hongrie et également prévu pour les demi-finales et la finale au stade Wembley de Londres – favoriserait inévitablement la propagation du COVID-19.

    Alors que les Européens ont adoré regarder le tournoi, l’inquiétude quant aux répercussions potentielles sur la santé a augmenté.

    L’autorité sanitaire écossaise a déclaré que 1 991 personnes avaient été identifiées comme assistant à un événement de l’Euro 2020 alors qu’elles étaient infectieuses, dont 1 294 s’étaient rendues à Londres et 397 à Wembley, où l’Angleterre a joué contre l’Écosse.

    La Finlande a déclaré que plus de 300 ressortissants ont été infectés alors qu’ils soutenaient leur équipe. en savoir plus

    Le vice-premier ministre russe a demandé l’interdiction des rassemblements de plus de 500 personnes. Saint-Pétersbourg doit accueillir un quart de finale vendredi, avec une capacité de 50 % dans un stade qui peut normalement contenir 68 000 personnes. en savoir plus

    LE COVID RENTRE À LA MAISON ?

    L’Italie a averti les supporters anglais de ne pas essayer d’utiliser les failles dans les restrictions de voyage du COVID-19 pour se faufiler dans le quart de finale de l’Euro 2020 entre l’Angleterre et l’Ukraine à Rome samedi, même s’ils ont un billet.

    Afin d’empêcher la propagation de la variante hautement contagieuse du coronavirus Delta, Rome a instauré le mois dernier une quarantaine de cinq jours pour toute personne se rendant en Italie et ayant séjourné en Grande-Bretagne au cours des deux semaines précédentes.

    Une exception a été faite pour les voyages d’affaires de courte durée et les visiteurs en transit, mais jeudi, l’ambassade d’Italie à Londres a déclaré que toute personne se trouvant dans le pays dans ces circonstances ne serait pas autorisée à entrer dans le stade.

    « Les supporters basés au Royaume-Uni ne doivent donc pas se rendre en Italie pour assister au match de samedi au stade Olimpico de Rome », indique l’ambassade dans un communiqué.

    Des contrôles sont prévus à l’entrée du stade. Toute personne ayant enfreint les règles générales de quarantaine est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 euros (3 555 dollars), a indiqué le ministère de la santé.

    L’UEFA a déclaré que 16 000 supporters seraient autorisés à assister au match de samedi, soit 25 % de la capacité totale du stade.

    La Fédération anglaise de football a déclaré qu’elle ne vendrait pas de billets pour le match via le England Supporters Travel Club en raison des restrictions de voyage.

    La Grande-Bretagne fait face à une recrudescence des infections causées par la variante Delta, qui a été détectée pour la première fois en Inde, et a signalé 26 068 nouveaux cas mercredi. L’Italie, en comparaison, n’a enregistré que 776 cas quotidiens. La variante Delta se propage maintenant rapidement en Europe.

    « La crainte d’une poussée automnale est toujours présente, mais ce que nous voyons maintenant, c’est qu’elle pourrait survenir encore plus tôt », a déclaré M. Smallwood de l’OMS.

    L’équipe nationale de football de la Suisse affronte l’Espagne vendredi à Saint-Pétersbourg et plus de 1 000 Suisses devraient se rendre dans la ville russe pour assister au match.

    Le ministre suisse de la santé, Alain Berset, a prévenu les voyageurs qu’il serait imprudent de partir sans avoir été vacciné au préalable avec une injection de COVID-19.

    « Les choses sont en train d’exploser avec la variante Delta », a déclaré Berset.

    « Sans être vacciné, je n’irais pas. Je ne le ferais pas. Et si vous êtes vacciné, vous pouvez y aller. Mais c’est associé à de multiples risques. Il faut faire attention. »

    Le conseiller médical de l’UEFA pour l’Euro 2020, Daniel Koch, a déclaré que les vaccinations et les contrôles aux frontières empêcheraient une nouvelle grande vague.

    Les événements et les rassemblements pourraient conduire à une certaine augmentation du nombre de cas, a-t-il dit, mais cela s’appliquerait à toutes sortes d’autres situations, pas seulement au football.

    Reuters, 01/07/2021

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  • Des scientifiques développent un masque capable de détecter le Covid-19

    Des chercheurs de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont développé des capteurs installés dans des masques faciaux afin de tester la présence du virus.

    Et si bientôt les tests PCR ou antigéniques devenaient inutiles pour détecter la présence du virus? C’est en tout cas l’ambition d’une équipe d’ingénieurs du MIT et de l’Université d’Harvard. Ces derniers ont conçu un masque facial capable d’identifier une infection au Covid-19 en seulement 90 minutes.

    Ces dispositifs sont intégrés a de minuscules capteurs jetables qui peuvent être installés directement dans des masques faciaux. Ils permettraient également de détecter d’autres virus. Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont montré que les capteurs pouvaient être incorporés aussi dans des vêtements offrant un nouveau moyen de surveiller l’exposition des professionnels de santé a une variété d’agents pathogènes ou a d’autres menaces. Les capteurs du masque facial sont conçus de manière a pouvoir être activés par le porteur lorsqu’il est prêt a effectuer le test, et les résultats ne sont affichés qu’a l’intérieur du masque. Ces conclusions ont été publiées dans Nature Biotechnology.

    «Nous avons essentiellement réduit tout un laboratoire de diagnostic a un petit capteur basé sur la biologie synthétique qui fonctionne avec n’importe quel masque facial et combine la haute précision des tests PCR avec la vitesse et le faible coût des tests d’antigène», a déclaré le co-premier auteur, le Dr Peter Nguyen, chercheur a Harvard. Et de poursuivre: «En plus des masques faciaux, nos biocapteurs programmables peuvent être intégrés a d’autres vêtements pour permettre une détection instantanée de substances dangereuses, notamment des virus, des bactéries, des toxines et des agents chimiques».

    Des réactions chimiques

    Ce masque utilise ce que l’on appelle une technologie sans cellules lyophilisées. Dans le détail, l’eau est incrustée dans le masque et peut être libérée en appuyant sur un bouton. Une fois que l’eau et la technologie lyophilisée interagissent, cela crée une série de réactions chimiques qui révèlent si des particules de Covid-19 sont détectées dans le masque. Les capteurs peuvent être conçus pour produire un changement de couleur sur certaines zones où des particules d’un virus sont détectées, ce qui simplifie la détection des virus en laboratoire.

    L’équipe développe également un appareil capable d’envoyer instantanément les résultats des tests a un smartphone, ce qui accélérerait le processus de test et permettrait aux médecins d’obtenir les résultats a distance.

    Echourouk online, 29 juin 2021

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  • France: Les émigrés sévèrement touchés par la Covid-19

    par Correspondance Particulière: Amine Bouali

      Une enquête réalisée, il y a quelques jours, par l’Agence de presse britannique «Reuters», vient de révéler des données troublantes concernant le lourd tribut payé par les émigrés de confession musulmane en France (qui constituent la plus importante communauté musulmane de l’Union européenne) à cause de la pandémie de la Covid-19.Ces statistiques rendues publiques montrent notamment que le taux de mortalité de la Covid-19 parmi les Français de confession musulmane est beaucoup plus élevé que dans la population globale française et que la surmortalité chez les résidents français nés en Afrique du Nord ou en Afrique de l’Ouest (à majorité musulmane) était, en 2020, deux fois plus élevée que chez les personnes nées en France. Deux raisons expliqueraient cette tragédie qui s’apparente à un véritable scandale : en France, les émigrés originaires du Maghreb, du Sénégal ou du Mali principalement, bénéficieraient, en majorité, d’un statut socio-économique défavorable qui les a contraints, en plein cœur de la pandémie, à effectuer leur travail en présentiel, donc avec un contact direct avec le public (comme dans les métiers de chauffeurs de bus ou de caissiers) et, d’un autre côté, de vivre dans des logements exigus; ces deux facteurs les exposant à un surcroît de risque de choper le dangereux virus. (En Seine Saint-Denis, région française comptant le plus grand nombre d’habitants nés hors de France, 20% des foyers sont surpeuplés, contre 4,9% à l’échelle du pays.

    Le salaire horaire moyen y est de 13,93 euros, soit près de 1,5 euro de moins que le chiffre national). En France, les données officielles sont muettes sur l’impact de la Covid-19 dans la Communauté musulmane, mais l’enquête de «Reuters» a révélé, par exemple, que les chiffres compilés à partir des 14 cimetières du département français du Val-de-Marne indiquaient qu’il y a eu 1.411 sépultures musulmanes en 2020, contre 626 l’année précédente, avant la pandémie.

    Cela représente une augmentation de 125 %, comparativement à une augmentation de 34 % seulement pour les inhumations de toutes les autres confessions dans cette région. L’augmentation de la mortalité due au coronavirus n’explique que partiellement l’augmentation des inhumations musulmanes. Les excès de décès parmi les résidents français nés hors de France ont augmenté de 17 % en 2020, contre 8 % pour les résidents nés en France.

    Le département de la Seine Saint-Denis (où réside une forte population émigrée) a connu une hausse de 21,8% de la surmortalité de 2019 à 2020, soit plus du double de l’augmentation pour l’ensemble de la France. «Reuters» fait remarquer que cette mortalité élevée dans cette région est d’autant plus frappante qu’en temps normal, avec sa population plus jeune que la moyenne française, elle a un taux de mortalité inférieur à celui de la France globale. Selon Abdessamad Akrach, président de l’Association «Tahara», spécialisée dans les toilettes rituelles musulmanes et dans la recherche des familles des défunts musulmans isolés (qui est basée dans le département de la Seine-et-Marne) que nous avons contacté par WhatsApp, « notre association a procédé en 2020 à 764 enterrements, contre 382 en 2019. Environ la moitié était décédée du Covid-19.

    La Communauté musulmane a été énormément touchée au cours de cette période de la pandémie. Avec la crise du coronavirus, le manque de places dédiées au culte musulman dans les cimetières français est apparu criant dans les régions les plus frappées, notamment avec la suspension des rapatriements des défunts musulmans dans leur pays d’origine à cause de l’épidémie. En temps normal, environ 80 % d’entre eux se font enterrer hors de France, dans leur pays d’origine. Les carrés musulmans des cimetières français étaient déjà au bord de la saturation lorsque l’épidémie est arrivée. De nombreuses communes françaises ne disposent pas d’un carré musulman dans leur cimetière. Dans l’Oise, le département qui fut l’un des premiers foyers de l’épidémie du Covid-19, dans l’Hexagone, sur 679 communes, seulement 11 ont un carré musulman». «Je suis confronté à la mort, tous les jours, nous avoue Abdessamad Akrach, avec des familles endeuillées qui contactent notre association. On a eu un énorme souci, la pénurie de carrés musulmans au sein des cimetières dans certaines communes françaises a rallongé des obsèques de deux à trois semaines. Les familles n’ont pas pu faire leur deuil. C’est vrai qu’elles avaient souvent l’habitude de faire rapatrier les corps, mais avec la fermeture des frontières, où allait-on enterrer toutes ces personnes musulmanes qui étaient souvent en première ligne, qui se sont battues contre la Covid-19 jusqu’à en mourir». En France, on compte environ 35.000 cimetières, mais le nombre des carrés musulmans est évalué à 600 seulement.

    Le Quotidien d’Oran, 20 juin 2021

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