Étiquette : covid-19

  • Algérie : Priorités et défis

    L’Algérie à travers son nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance s’efforce de maintenir sa croissance économique. Le plan national de relance économique et sociale tracé a mis en lumière l’efficacité des mesures prises pour débloquer une certaine stagnation dans ce domaine résultant des conséquences de la poursuite de la chute des cours pétroliers, de la pandémie du coronavirus (Covid-19) et un monde en pleine récession.

    En dépit de ces contraintes, l’Algérie est l’un des rares pays à contenir l’épidémie. L’incroyable rapidité avec laquelle le gouvernement à réussi à contenir la pandémie et la relance de l’économie nationale a été un grand élan en ce quelle amorce une démarche répondant aux besoins de l’heure à savoir : évoluer vers la bonne gouvernance pour donner plus de place au citoyen et à l’économie nationale, la permanence continue de la veille sanitaire à travers une vigilance extrême pour limiter les risques d’infection au virus de coronavirus (Covid-19), l’amélioration de la stabilité macro-économique, la maîtrise de l’inflation et l’accélération du plan de relance économique et sociale à travers de nouvelles réformes structurelles visant à renouveler le modèle de croissance, l’amélioration de la productivité et la compétitivité.

    Dans ce contexte, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à plus de dynamisme économique et social en ce qui concerne la mobilisation des ressources et leur utilisation efficace au service du développement national, l’accélération de la mise en œuvre des projets d’infrastructures socio-économiques essentielles rentables. C’est aussi, l’encouragement à l’innovation et l’entreprenariat qui est visé, la promotion de la recherche et le développement technologique et numérique. Ces préalables pour qu’ils soient légitimes, donc acceptés par tous doivent se conformer aux critères suivants : la responsabilité, la transparence et la lisibilité de la décision publique pour les citoyens, la possibilité de prévoir l’avenir commun de la Nation, donc d’envisager le moyen et le long termes ensemble et, enfin la capacité de prévenir, sinon, de réguler les contraintes liées à toute évolution politique, économique et sociale.

    Si l’on prend en considération le discours économique officiel, le débat autour de ce concept est loin d’être épuisé. Ses contours varient selon les priorités, les besoins et la conjoncture.Pour l’essentiel donc, une bonne gouvernance socio-économique vise tout d’abord la croissance et le développement durable, ses caractéristiques sont : la démocratie économique, la transparence, la responsabilité, l’obligation de rendre compte, la participation et la prise en compte des besoins du pays et de la société.

    Cette philosophie recouvre aussi bien les capacités du gouvernement à gérer efficacement l’économie nationale en mettant en œuvre des réformes pertinentes sur le plan politique, économique et administratif. Ce concept est également à même de faire de la bonne gouvernance un outil majeur au service du développement notamment les particularités liées à chaque secteur économique. De la même façon, la valeur de participation vient impliquer la société et le monde économique dans la définition de la destinée du pays et l’appropriation de la vision nationale et ceci constitue une garantie indéniable de stabilité, escalier de marche donnant accès au développement durable au service de la cohésion sociale.

    Le Maghreb, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, pandémie, coronavirus, covid 19, inflation, économie,

  • Algérie / Ramdhan : Entre casse-tête des prix et enjeu sanitaire

    par El-Houari Dilmi


    Scénario désormais classique, chaque année, à l’approche du mois de Ramadhan, des «mesures exceptionnelles» sont prises pour assurer le repas du f’tour des Algériens en priorité première. Comme si se sustenter durant le mois de tous les soucis devenait une «urgence nationale» pour les pouvoirs publics, une mobilisation générale est décrétée pour espérer passer sans trop d’écueils une période supposée être celle de l’abstinence et de la piété. Ainsi pour la pomme de terre, ce tubercule indispensable dans la cuisine de la ménagère, de grandes quantités ont été déstockées pour réguler les prix, de même que les viandes rouges qui seront importées pour tenter d’agir à la baisse sur les prix prohibitifs des produits carnés. Et même s’il est vrai que la demande durant le mois de carême explose comparée au reste de l’année, une bonne organisation du circuit des approvisionnements en produits alimentaires n’est pas nécessaire pendant un seul mois mais bel et bien tout au long de l’année.

    Outre les tracas posés par la fourniture de nourriture, en quantités suffisantes, à tous les Algériens, vient s’ajouter un autre casse-tête pour les autorités, celui de la gestion de la pandémie de Covid-19 durant un mois exceptionnel par nature. Coïncidant avec le printemps, le Ramadhan de cette année sera ensoleillé et donc propice aux flâneries et autres shoppings diurnes comme nocturnes, au moment où la bataille contre l’épidémie est loin d’être gagnée, avec l’arrivée de nouveaux variants et un relâchement inquiétant quant au respect des mesures barrières. Et comme il est certain, rituel habituel, de ne pas voir nos concitoyens se départir de leurs habitudes comportementales durant le mois de Ramadhan, marquées par une forte affluence dans les marchés et autres espaces publics, le retour de manivelle risque bien de se montrer décisif, surtout avec l’inquiétante vitesse de circulation des nouveaux variants du coronavirus.

    Et avec la reconduction, depuis hier, des mesures de confinement sanitaire pour 16 wilayas sur 58, le non-respect des règles de prévention risque bien d’influer dangereusement sur la trajectoire de l’épidémie plus ou moins bien contenue jusque-là, surtout qu’il a été prouvé l’existence d’une forte corrélation entre la propagation du Covid-19 et les négligences liées au comportement des citoyens. L’heure est donc à la vigilance, et pas seulement durant le mois de Ramadhan.

    Le Quotidien d’Oran, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, prix, coronavirus, covid 19,

  • Maroc – Turquie : Guéguerre pour attirer les touristes

    Post-Corona – La Turquie entre en compétition avec le Maroc pour attirer les touristes de l’UE

    Alors que de nombreuses stations de vacances turques se préparent à un retour du tourisme d’Europe occidentale après le corridor, elles n’oublient pas de battre le rappel de la concurrence.

    Depuis la Turquie, on surveille de près la façon dont les autres préparations sont faites. Ils mettent en garde contre le Maroc, par exemple, où une déclaration de vaccination contre la Corona est parfois ignorée :

    « Le Maroc ignore la vaccination des sans-papiers dans le pays, alors qu’il est l’un des premiers pays à avoir un programme de vaccination en Afrique. Aucune décision officielle n’a été prise sur la question, bien que des dizaines de milliers de résidents étrangers légaux aient été vaccinés, selon une déclaration d’un responsable du ministère de la santé chargé de la campagne d’inoculation ».

    Suivi par :

    « La pandémie de COVID-19 a ravagé le secteur du tourisme au Maroc et a entraîné une baisse des exportations industrielles ».

    La Turquie est en contraste avec cela, qui veut adopter une attitude de longue date envers les touristes sans documents percutants :

    « La Turquie tiendra compte du décompte quotidien des cas de virus Corona ainsi que du programme national de vaccination en place avant d’accepter des touristes de différents pays pour la nouvelle saison, a déclaré lundi le ministre de la culture et du tourisme. S’adressant à la BBC One avant la saison touristique, Mehmet Nuri Ersoy a déclaré que la Turquie exigera un test PCR négatif des touristes qui entrent en Turquie jusqu’au 15 avril ».

    Le passeport de vaccination européen Coronapas semble être inconnu en Turquie. Des touristes qui se contaminent entre eux ?

    Selon ce principe, les Britanniques – après les Allemands et les Russes, un groupe cible important pour la Turquie – pourraient être exemptés de l’obligation de prouver qu’ils sont exempts de Corona :

    Affirmant que le programme de vaccination est mené efficacement au Royaume-Uni et que le nombre de cas continue de diminuer, M. Ersoy a déclaré que si cette tendance se poursuit, il est possible que des tests négatifs ne soient pas demandés aux citoyens britanniques après le 15 avril.

    Depuis le 1er mars, la Turquie s’efforce de réduire les obligations du précédent verrouillage.

    Tags : Maroc, Turquie, tourisme, covid 19,

  • Le personnel hospitalier algérien proche de l’épuisement, un an après les premiers cas de virus

    AFP

    Dans un hôpital proche de la capitale algérienne, le personnel se dit « au bord de l’épuisement », plus d’un an après les premières admissions liées au coronavirus dans l’établissement.

    La province de Blida a été l’un des épicentres de la nouvelle épidémie de coronavirus en Algérie, et a été le site du premier groupe d’infections du pays.

    « Nous avons reçu notre premier patient, une femme, le 29 février 2020 », a déclaré à l’AFP Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Boufarik de la province.

    L’établissement a depuis traité « avec des moyens limités » plus de 4.000 personnes souffrant de Covid-19, a-t-il précisé, déplorant que les équipes chargées de prendre en charge les malades du virus aient été renforcées dans d’autres établissements mais pas la sienne.

    « Il n’y a jamais eu de pause », a-t-il dit, et le personnel est « au bord de l’épuisement ».

    Au-delà de l’épuisement physique et mental, il a cité un lourd tribut social pour les travailleurs médicaux.

    « Beaucoup n’ont pas vu leurs proches depuis des mois parce que nous avons peur pour eux », a-t-il dit.

    L’Algérie a officiellement enregistré plus de 115 400 cas de coronavirus et plus de 3 000 décès.

    Quelque 12 000 agents de santé ont été infectés et 160 sont décédés, a précisé M. Yousfi.

    Le personnel médical du pays a également été la cible d’agressions, ce qui a conduit le gouvernement à introduire l’été dernier une législation visant à le protéger.

    M. Yousfi, qui est responsable des maladies infectieuses pour la région centrale du pays, a salué le courage des équipes médicales et a fait remarquer que les femmes, dont de nombreuses mères, représentaient plus de 90 % du personnel.

    Il a mis en garde contre les éventuels dommages collatéraux de la pandémie qui se révèlent à mesure que la situation se stabilise, citant les « conséquences psychologiques » ainsi que la détérioration des patients atteints de certaines maladies qui n’ont pas été traitées en raison de la crise sanitaire.

    L’Algérie a lancé sa campagne de vaccination fin janvier, mais elle n’en est encore qu’à ses débuts, selon M. Yousfi.

    Macau Business, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie,


  • La France fait don de cinq millions d’euros pour lutter contre la pauvreté en Mauritanie

    Nouakchott, 16 mars (EFE) – La France a approuvé aujourd’hui une aide financière de 5 millions d’euros à la Mauritanie pour financer des projets visant à lutter contre la pauvreté dans différentes régions du pays maghrébin.

    Cette subvention bénéficiera à 750 000 personnes pour faire face à la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, et servira également à lutter contre le changement climatique.

    Le financement permettra également d’aider les réfugiés maliens en Mauritanie.

    A cause du coronavirus, l’économie mauritanienne a subi une récession de 2% en 2020, une baisse de 9% dans le commerce, 3% dans le transport, 4% dans l’industrie manufacturière et 5,4% dans les activités du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche).

    Le camp de M’berra, à l’extrême est de la Mauritanie, accueille au moins 60 000 réfugiés maliens qui ont fui la guerre et l’insécurité dans leur pays.

    La convention de subvention a été signée aujourd’hui lors d’une cérémonie à Nouakchott par le ministre de l’économie et de la promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane, l’ambassadeur de France en Mauritanie, Robert Moulié, et la directrice de l’Agence française de développement (AFD) dans le pays, Bénédicte Brest.

    « Il s’agit de la deuxième partie d’une subvention totale de 10 millions d’euros approuvée par l’AFD pour soutenir le gouvernement mauritanien dans sa stratégie visant des projets sociaux pour les populations les plus défavorisées », a expliqué Kane dans son discours après la signature de la convention.

    Le ministre a souligné que la subvention permettra d’intégrer les réfugiés maliens dans la vie active et d’aider les familles touchées par la pandémie.

    Le responsable mauritanien a rappelé que son pays a mis en œuvre une stratégie de projets sociaux liés à la sécurité alimentaire, à l’environnement, au changement climatique, à l’accès aux services de santé, à l’éducation et à la sécurité sociale, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des groupes les plus vulnérables. EFE

    Swissinfo, 16 mars 2021

    Tags : France, Mauritanie, coronavirus, covid 19,

  • ONU-Maroc : Campagne contre les fake news à propos du covid19

    la famille ONU Maroc lance un vibrant appel conjoint pour faire face-ensemble- aux fausses informations et rumeurs qui circulent sur la pandémie de la Covid-19 notamment sur les réseaux sociaux.

    Dans cette vidéo, la famille @ONUMaroc lance un vibrant appel conjoint pour faire face-ensemble- aux fausses informations et rumeurs qui circulent sur la pandémie de la Covid-19 notamment sur les réseaux sociaux.

    La #Covid​-19 est la première pandémie de l’histoire qui est davantage aggravée par une infodémie (une pandémie de fausses informations et de rumeurs de toute sorte).

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=c1YxNiePkmQ&w=560&h=315]

    Pour contenir le virus et limiter ses conséquences sanitaires et socio-économiques, il est indispensable que chacun ait accès à des informations précises sures et fiables qui peuvent sauver des vies !

    Partager n’importe quoi sans réfléchir- notamment sur les médias sociaux- peut faire du mal et causer des dommages irréparables.

    Lancée par l’Organisation des Nations Unies, Verified http://shareverified.com​ est une initiative qui vise à fournir des contenus fiables : des informations qui peuvent sauver des vies, des conseils basés sur des faits et des exemples de ce que l’humanité peut faire de mieux.

    Nations Unies au Maroc, 17 mars 2021

    Tags : Maroc, ONU, coronavirus, covid 19, pandémie, fausses informations, fake news,

  • Les Tunisiens s’inquiètent du rythme de l’immunisation

    Les Tunisiens ont semblé soulagés par le début des vaccinations samedi dernier, mais ils restent inquiets quant au rythme de l’immunisation, car leur pays a été le dernier pays du Maghreb à lancer sa campagne de vaccination COVID-19, qui devait commencer il y a un mois.

    Le Maroc et l’Algérie ont lancé leur campagne fin janvier.

    À l’aide de 30 000 doses du vaccin russe Sputnik V, arrivé le 9 mars (quelque 200 000 doses supplémentaires sont attendues dans les prochains jours), le programme a débuté samedi et dimanche avec environ 2 000 infirmières, médecins et autres agents de santé fortement exposés au virus. Les premières injections ont été effectuées samedi au centre de vaccination d’El Menzah, dans la capitale Tunis.

    Cette première livraison est utilisée pour vacciner 15 000 professionnels de la santé, a déclaré Samir Abdelmoumen , un médecin qui fait partie du groupe de travail sur le coronavirus du pays.

    « Avec le lancement de la vaccination, nous franchissons une étape très importante dans la lutte contre cette pandémie », a-t-il déclaré.

    « Nous allons donner un message d’espoir aux Tunisiens et les encourager à se faire vacciner ».

    Les réactions sur les médias sociaux ont reflété ce sentiment d’espoir. Mais l’atmosphère agitée qui a marqué le début de la campagne de vaccination a fait l’objet de critiques.

    « Les organisateurs ont tiré les leçons du chaos de la première journée. À partir de dimanche, la distanciation sociale a été mieux respectée », a déclaré un médecin tunisien, préférant rester anonyme, à The Arab Weekly alors qu’elle attendait sa dose de Sputnik V.

    « Ce qui est rassurant, c’est que les organisateurs ont développé une plateforme d’inscription et de priorisation fiable. C’est un pas dans la bonne direction pour le reste de la campagne », a-t-elle ajouté.

    94 000 vaccins supplémentaires, fournis cette fois par Pfizer/BioNTech, devraient arriver à partir de la semaine prochaine, tandis que les vaccins produits par AstraZeneca sont également attendus prochainement, a déclaré Mme Abdelmoumen.

    « Nous allons être beaucoup moins stressés lorsque nous nous approchons d’un patient atteint de coronavirus », a déclaré Jalila Khelil, chef du service des soins intensifs de l’hôpital Abderrahmen Mami. « Même si nous attrapons le virus, nous souffrirons de symptômes beaucoup moins graves ».

    Une nouvelle variante du virus circule en Tunisie, mais les premières analyses ne montrent pas qu’elle soit plus dangereuse ou virulente que la souche originale, selon l’Institut Pasteur.

    La Tunisie, qui compte 11,7 millions d’habitants, est le dernier pays du Maghreb à lancer sa campagne de vaccination.

    Les espoirs sont placés dans le vaccin pour sauver une partie de la prochaine saison touristique et permettre un retour plus sûr des expatriés pendant l’été.

    Les décès confirmés dus au virus en Tunisie se comptent actuellement par dizaines par jour, tandis que le nombre total de cas détectés depuis le début de la pandémie s’élève à plus de 240 500, dont plus de 8 300 sont morts.

    AL Bawaba, 16 mars 2021

    Tags : Tunisie, coronavirus, covid 19, vaccination,

  • Algérie / Un tour de vis salutaire

    On se répète peut être, mais l’impression qui se dégage est bien celle d’un pays qui vit déjà dans l’après covid. La pandémie n’est plus un sujet d’actualité en Algérie, et n’était-ce le bilan quotidien des contamination et des décès, on aurait cru que pour le citoyens le virus fait désormais partie du passé.

    Il suffit pour s’en convaincre de faire un tour dans la ville pour constater que le respect des gestes barrières est peu respecté, pour ne pas dire pas respecté du tout. Les gens vaquent à leurs occupations quotidiennes comme si nous ne vivions pas une période exceptionnelle. Dans les transports en commun, dans les marchés, dans les airs de détente, dans les salles d’attente ou ailleurs, la bavette ne fait plus partie de l’attirail habituel. Les gens sont revenus à leur vie d’avant. Et le plus condamnable c’est de voir que dans certaines institutions publiques, les employés eux-mêmes ne font aucun cas des gestes barrières.

    Il faut dire que les bilans toujours rassurants, les allégements dans le couvre-feu, et le début de la campagne de vaccination poussent dans cette direction, qui veut que les citoyens observent ce relâchement, quasi généralisé, à travers tout le territoire national. D’ailleurs, en Algérie, et à l’exception des bilans quotidiens de la pandémie, la covid devient un sujet secondaire à tous les niveaux. Elle ne fait plus la Une et ne semble capter l’intérêt de personne, à l’exception de certains professionnels de la santé, qui continuent toujours à attirer l’attention sur les graves conséquences qui nous guettent si une telle désinvolture, face au virus, continue à sévir au sein de la population.

    Mais ces voix de la raison semblent presque inaudibles, et les gens sont pressés de tourner une page, qui est pourtant et tristement encore d’actualité. Avec l’apparition des nouveaux variants du virus, qui sont bien présents en Algérie, ne serait-il pas venu le temps de donner un nouveau tour de vis quant au respect des dispositions de lutte contre cette pandémie ? Faut-il attendre que les chiffres s’affolent pour enfin revenir à la discipline d’avant ? Une discipline qui a, faut-il le souligner, permis à notre pays de faire face avec efficacité à cette pandémie.

    Des questions qui s’imposent au vu de l’insouciance générale qui trône en maître, ces dernières semaines, dans pratiquement toutes les villes et tous les villages du pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 15 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, confinement,

  • Algérie : Vers l’instauration d’un passeport vaccinal ?

    « Le temps n’est pas encore venu pour parler de la réouverture des frontières en dehors de cas particuliers ». L’auteur de cette « sentence » est le professeur Riyad Mahiyaoui, qui, dans une déclaration à Echorouk News, a encore estimé que « le comité scientifique ainsi que les hautes autorités du pays pensent que c’est grâce à la fermeture des frontières que l’Algérie a évité la troisième vague de la pandémie ».

    En conséquence, le trafic passager aérien et maritime réguliers au niveau international, suspendu depuis une année, risque de ne pas reprendre de sitôt. Et les milliers de ressortissants algériens toujours bloqués à l’étranger ne pourront pas rentrer, dans le meilleur des cas, avant des mois. Accusant un grand retard dans sa campagne de vaccination, qui peine à prendre son essor, en raison de deux facteurs : les faibles quantités de vaccins réceptionnées et la problématique gestion d’une opération d’envergure, que de nombreux professionnels de la santé n’ont pas cessé de déplorer.

    Au rythme actuel, l’objectif de vacciner 50% de la population semble hors de portée, du moins avec le même mécanisme que les autorités sanitaires s’obstinent à maintenir, malgré ses dysfonctionnements. Au moment où de nombreux pays vaccinent à tour de bras, en envisageant de reprendre le trafic aérien à l’international, d’ici l’été, tout en étudiant sérieusement la possibilité d’instaurer le passeport vaccinal, les Algériens voient leurs projets de voyage tributaires d’une campagne de vaccination, qui n’arrive pas à décoller. En un mot, la situation est telle qu’il encore prématuré de parler de l’adoption par l’Algérie du passeport vaccinal.

    Le membre du comité scientifique a évoqué cette question, en indiquant que « si la situation épidémiologique dans le monde n’évolue pas, l’adoption du passeport vaccinal deviendra inévitable ». Mais cette éventualité parait lointaine avec le nombre de citoyens vaccinés, qui n’a pas encore atteint le taux de 1%, par rapport au nombre que les autorités sanitaires comptent vacciner. A moins que les pouvoirs publics anticipent en instaurant en premier lieu le passeport vaccinal comme condition préalable avant la reprise du trafic aérien à l’international.

    Selon le professeur Riyad Mahyaoui, l’Espagne a déjà pris option et va exiger le passeport vaccinal pour les voyageurs étrangers à compter du mois de mai prochain. « A partir du mois de mai, l’Espagne va exiger le passeport vaccinal», a-t-il affirmé, laissant entendre que l’Algérie pourrait suivre son exemple.

    M. M.

    L’Est Républicain, 15 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, passeport vaccinal, ouverture des frontières, voyages,

  • L’Afrique fait face à une croissance avec une pauvreté et un endettement croissants en 2021: prévisions

    L’économie africaine devrait retrouver une croissance générale sur tout le continent après une récession causée par le coronavirus en 2021, a déclaré vendredi la Banque africaine de développement, tout en avertissant que la pauvreté et la dette nationale continueraient d’augmenter.

    La baisse de 2,1% de l’économie panafricaine en 2020 a été la première récession en un demi-siècle, mais devrait céder la place à une expansion de 3,4% cette année, a déclaré la BAD dans l’édition 2021 de son rapport sur les perspectives économiques en Afrique.

    A 3,1%, les prévisions du Fonds monétaire international sont moins optimistes que celles de la BAD, dont la mission est de financer les investissements dans les pays africains et de proposer des conseils et une assistance technique au développement.

    La Banque de développement prévoit la plus forte reprise pour les économies dépendantes du tourisme telles que le Maroc, la Tunisie et Maurice à 6,2% – bien que leur PIB ait le plus baissé l’année dernière.

    Les exportateurs de pétrole et de matières premières tels que l’Algérie, le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud devraient connaître une croissance d’environ 3%, et les diverses économies du continent telles que l’Éthiopie et la Côte d’Ivoire devraient croître de 4,1% après avoir déjà subi une légère récession en 2020.

    Le rapport de la BAD a également suggéré que 39 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté extrême de 1,90 dollar par jour cette année, contre environ 30 millions l’an dernier.

    Au total, 465 millions de personnes en Afrique pourraient être touchées par l’extrême pauvreté, un tiers de la population du continent, qui est en déclin après deux décennies de déclin constant.

    «Le choc pandémique et la crise économique qui a suivi ont eu un impact direct sur les soldes budgétaires et le fardeau de la dette», a averti la BAD.

    Les déficits ont presque doublé l’année dernière pour atteindre environ 8,4% du PIB, tandis que le taux d’endettement moyen du continent devrait augmenter de 10 à 15 points de pourcentage pour atteindre environ 70%.

    En décembre, 14 des 38 pays soumis à un test de viabilité de la dette ont reçu la note de «risque élevé de problèmes d’endettement», 16 ont été jugés à risque modéré et deux seulement ont reçu la note de risque faible.

    «De graves problèmes de dette pourraient émerger, et des défauts désordonnés et de longues résolutions pourraient être un obstacle majeur aux progrès de l’Afrique sur la voie de la prospérité», a écrit le président de la BAD Akinwumi Adesina dans le rapport.

    « Nous devons faire face aux défis de la dette africaine et du financement du développement en partenariat avec la communauté internationale et les créanciers privés », a-t-il ajouté.

    Cependant, Adesina a également appelé les dirigeants à «adopter des réformes de gouvernance audacieuses pour éradiquer toutes les formes de perte de ressources publiques, améliorer la mobilisation des ressources nationales et améliorer la transparence».

    Buzznice, 12 mars 2021

    Tags : Afrique, Maroc, BAD, coronavirus, covid 19,