Étiquette : covid-19

  • Revenants du Maroc : 1 sur 10 positif au coronavirus

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    Les taux d’infection des rapatriés du Maroc commencent à atteindre des proportions inquiétantes. Selon les données de Sciensano, 11,7 % des voyageurs en provenance de ce pays ont été testés positifs dans la semaine du 9 août. C’est beaucoup plus que dans tous les autres pays de vacances, y compris l’Espagne et le Portugal, où la proportion est toujours inférieure à 2 %.

    La Turquie est le seul autre pays qui se distingue, avec 4,5 %. C’est ce qu’écrivent les journaux de Mediahuis.

    Le fait que ce soient le Maroc et la Turquie qui posent problème accroît la vigilance dans les villes comptant de nombreux habitants d’origine marocaine et turque. « Beaucoup d’entre eux sont partis en vacances dans leur famille ces dernières semaines, d’autant plus que cela n’était pas possible l’année dernière », explique Inge Neven, chef de l’inspection sanitaire de Bruxelles dans le journal. « Le retour a déjà commencé entre-temps, mais c’est surtout cette semaine que nous attendons le plus grand groupe ».

    Les contrôles de l’exigence de test sont donc renforcés à Bruxelles. Les gens peuvent se faire tester gratuitement jusqu’à la mi-septembre.

    Vilvorde se concentrera alors à nouveau sur la vaccination des voyageurs de retour. « Nous voulons faire une nouvelle poussée avant que tout le monde retourne à l’école ou au travail », déclare le maire Hans Bonte.

    À Anvers, il y a aussi une importante communauté marocaine, mais là, le conseil municipal n’est pas très concerné. « La capacité de dépistage est suffisante », déclare l’échevin de la santé publique Els van Doesburg (N-VA).

    HLN, 23/08/2021

  • Le ciel algérien continue à être rougeâtre

    Le ciel algérien continue à être rougeâtre

    Algérie, covid 19, coronavirus, vaccins, #Algérie, #Covid19,

    Rougeâtre

    Les feux ne sont pas éteints et même si elle chavire encore, l’Algérie reste toujours debout. Une posture qui n’a pu exister que grâce notamment à ce que l’histoire retiendra, la solidarité des citoyens. D’où l’importance de rester sur cet élan pour contrer l’autre hécatombe qui touche le pays, la Covid-19. Peut-être que certains font semblant de l’oublier, mais la pandémie ne s’est pas arrêtée. Elle frappe encore plusieurs familles algériennes.

    Les annonces de décès suite à la Covid-19 demeurent nombreuses, trop nombreuses. Le bilan quotidien d’hier du ministère de la Santé donne 37 morts ; 37 de trop. La vague a peut-être diminué, cependant, le virus est omniprésent.

    Les Algériens n’ont pas d’autres choix que d’essayer de survivre à ses effets dévastateurs, que ce soit dans la période actuelle, mais, également, à court, à moyen, et selon toute vraisemblance, à long terme. Une adaptation qui commencera par une prière, celle de ne pas tomber malade, et si c’est le cas, de ne pas subir un manque d’oxygène. Malheureusement, les efforts à fournir ne seront pas uniquement dans ce sens.

    Le confinement et les vacances ont quelque part désorienté plus d’un, mais ils ne seront pas « sans fin ». L’été ne tardera pas à passer, et la rentrée sociale n’est pas aussi lointaine que cela. Un rendez-vous annuel très attendu et qui aura, cette année, un «goût » bien particulier. De nombreux paramètres sont en jeu, et certains seront inédits par rapport l’année dernière. Les vaccins sont ainsi incontournables dans tout ce qui va se passer.

    Des questions s’imposent dès maintenant. Parmi elles, celle relative au « temps ». La rentrée scolaire sera-t-elle reportée comme le demandent certains syndicats de l’Education nationale ? Il y a, également, cette campagne de vaccination qui devra toucher l’école, et dont « l’écho » de la part du personnel enseignant et des parents reste encore méconnu.

    Les inquiétudes touchent aussi le monde du travail, sévèrement secoué par la pandémie, et dont la « résistance » est de moins en moins forte. La dernière sortie médiatique de Sami Agli, président du CAPC (ex-FCE), est venue confirmer le grand marasme dans lequel se retrouvent les entreprises algériennes. L’impact sur les chiffres d’affaires est tel que beaucoup d’emplois sont menacés et d’autres ont carrément été supprimés. Le plus urgent est de sauver ce qui peut l’être. Le ciel algérien continue à être rougeâtre…

    NB : L’image en haut représente la couverture de « Le mystère de la patience », un roman de l’écrivain et philosophe norvégien Jostein Gaarder (auteur, entre autres, de « Le monde de Sophie ») publié en 1990 par les éditions « Points ».

    Reporters, 18/08/2021

  • Algérie : Des leçons à retenir

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    Petit à petit l’Algérie est en train de sortir de deux crises majeures qui l’ont frappée au fond de ses tripes, mais qui ont montré au monde entier l’extraordinaire union du peuple algérien qui s’est mobilisé aux quatre coins du pays, pour affronter en face cette dure conjoncture et faire preuve d’un élan de solidarité que l’on ne pourrait voir dans aucun autre pays au monde.

    Face à la troisième vague de la covid et face aux incendies de forêts qui ont touché plusieurs régions du pays, l’Algérie entière s’est mobilisée pour apporter soins, assistances et réconforts aux frères qui faisaient face directement à ces terribles épreuves.

    Aujourd’hui les choses tendent vers l’apaisement. En effet, les chiffres de la contamination sont de plus en plus bas et ne dépassent pas les 800, alors qu’ils avaient atteints les 2000 par jour pendant de longues semaines depuis le début du mois de juillet.

    Sur le front des feux de forêts, les nouvelles sont aussi bonnes, puisque la plupart des feux ont été circonscrits et l’on est déjà au stade des recensements des pertes et à la préparation des indemnisations.

    D’ailleurs une commission nationale d’évaluation et d’indemnisation des sinistrés des feux de forêts a été installée ce lundi par le président de la République, et qui aura pour mission principale de réceptionner les dossiers des commissions de wilaya chargées de l’évaluation des dégâts.

    Autant dire que sur les deux tableaux les choses tendent vers le meilleur et le pays entame une sérieuse sortie de crise. Deux crises qui ont mis en émoi le pays et nécessité la plus grande vigilance de tous les Algériens pour faire barrage à ceux qui voulaient profiter de ces conjonctures difficiles afin de frapper l’unité du pays, et projetaient même de faire entrer le pays dans une spirale de violences et d’incertitudes qui, heureusement, ont échoué grâce à la vigilance de nos services de sécurité, mais aussi à la mobilisation citoyenne de toute la nation qui a défendu son unité et répondu de manière claire et ferme à tous les ennemis de l’Algérie.

    Mais, il faut se le dire, nous n’aurons rien réussi de probant, si nous ne tirons pas les leçons de ces deux crises que nous avons vécues. La lutte contre les incendies doit être revue de fond en comble et avec les moyens de lutte qui s’imposent.

    L’autre crise de la pandémie et en particulier celle de la disponibilité de l’oxygène médical doit être traitée avec plus de sérieux et de rigueur, car à ce jour, il est malheureux de voir que certains hôpitaux du pays continuent de souffrir du manque de ce liquide vital et que des usines censée avoir commencé la production depuis des jours déjà, sont toujours à l’arrêt.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 18/08/2021

  • L’ambassade d’Algérie à Paris lève les restrictions aux dons

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    Selon le site Algérie-Expat, les envois des dons de la diaspora pour les associations et les particuliers en Algérie ne sont plus soumis à une autorisation consulaire.

    D’après un nouveau communiqué rendu public mardi 10 août, la représentation diplomatique algérienne en France explique que les actions de solidarité sont divisées en trois catégories.

    « Concernant les dons destinés aux associations domiciliées en Algérie, aucune autorisation préalable de l’ambassade n’est exigée. Les donateurs doivent toutefois,  « s’assurer que leurs destinataires se sont acquittés des procédures fixées par le ministère de l’Industrie pharmaceutique.»

    Pour les opérations de dons de concentrateurs d’oxygène et autre dispositif médical pour des particuliers,  aucune  autorisation ne sera demandée », précise la même source.

    Les dons destinés au ministère de la Santé soumis à une autorisation

    « Seuls les dons destinés au ministère de la Santé via la pharmacie centrale, sont soumis à une « autorisation d’acheminement de dons ». Ce document doit être demandé aux consulats d’Algérie qui le délivre dans un délai de 24 h », ajoute le site des expatriés algériens.

    « A noter que les conditions fixées le 6 août dernier, par l’ambassade d’Algérie en France, sur l’acheminement des dons de la diaspora en Algérie, ont été largement critiquées. Les autorités algériennes ont été accusées de faire dans la récupération et de l’entrave », a-t-il indiqué.

    « Un diplomate algérien avait soutenu que la répartition des dons et des équipements sur les hôpitaux « relève de la responsabilité du ministère de la Santé. Une personne ne peut pas dire j’envoie 20 ou 30 concentrateurs vers une région bien précise », conclue-t-il.

  • Algérie : Une rentrée scolaire à hauts risques?

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    Par Zahir Mehdaoui

    Tout porte à croire que la rentrée scolaire 2021/2022 prévue pour le 7 septembre prochain sera reportée sine die. La forte vague épidémique à laquelle fait face actuellement le pays et qui augure des jours encore plus dramatiques ne laisse aucun doute sur le fait que la prochaine rentrée n’aura pas lieu à la date fixée. Même si pour le moment, le ministre de l’éducation nationale Abdelhakim Belabed qui a entamé depuis samedi passé des rencontres de concertation avec les partenaires sociaux, ne s’est pas encore prononcé sur la question, tout indique que ce n’est qu’une question de jours pour qu’il le fasse.

    De leur coté les parents qui ont pourtant exprimé leurs inquiétudes devant la recrudescence des contaminations, sont restés circonspects et ne sont pas prononcés ouvertement sur le report de la rentrée scolaire, alléguant seulement que celle-ci est envisageable et que la décision du report revient uniquement au comité scientifique, instance chargé du suivi la propagation de la covid-19.

    Ce n’est un secret pour personne, le temps presse et c’est maintenant que tout doit être envisagé et planifié pour la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Il faut dès maintenant se préparer aux scénarios les plus désastreux, pour ne pas être pris de court , comme c’est le cas pour l’oxygène médical.

    Ailleurs, dans les pays où rien n’est laissé au hasard, le protocole sanitaire mis en place pour accompagner la rentrée scolaire et l’enseignement en présentiel, prévoit une graduation des mesures selon la situation épidémique et les ripostes à mettre en place à chaque niveau de mesure. Tout est prévu à l’avance dans les moindres détails. Ce n’est pas le cas chez nous! mais il n’est pas trop tard pour bien faire.

    En ce moment ou de nouvelles vagues de l’épidémie portées par de nouveaux variants plus contagieux font exploser partout le nombre des contaminations journalières, on n’a pas le droit de tergiverser et de gérer au pif.

    L’expérience de l’année passé doit être mise à profit pour mieux réussir cette nouvelle rentrée scolaire. Les failles, les insuffisances et les relâchements dans l’application des protocoles mis en place l’année passée pour encadrer la reprise des cours en présentiel ne doivent plus se répéter.

    Si l’année passée, la rigueur n’a pas été de mise, cette année aucun laisser-aller ne doit être toléré. Il y va de la santé de toute la nation. La vaccination de la population scolaire qui provoquera certainement des polémiques ou pire des mouvements de grève doit être également discutée et préparée dès maintenant.

    Ne faisant pas l’unanimité au niveau mondial, la vaccination des enfants ne sera pas facilement acceptée par les parents en Algérie. Le comité scientifique doit dès maintenant analyser sérieusement les risques et bénéfices de la vaccination infantile. Des campagnes d’explication et de sensibilisation doivent être lancées immédiatement sur la question avant que la rue ne s’en empare.

  • Algérie : L’élan de solidarité de la diaspora

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    par Rym Nasri

    La diaspora algérienne établie à l’étranger s’est lancée dans un grand élan de solidarité pour venir en aide aux malades Covid-19 du bled. D’importantes quantités de matériel médical spécifique à la prise en charge de ces patients, de consommables et de produits pharmaceutiques ont été collectés en un temps record. Pour leur acheminement, des associations et organisations et même des particuliers se sont «débrouillés», chacun de son côté. Et voilà que l’ambassade d’Algérie en France s’en mêle et émet une directive qui somme les donateurs à réunir certaines conditions pour pouvoir transférer ces dons vers un seul destinataire : la Pharmacie centrale.

    Rym Nasri – Alger (Le Soir) – L’avènement de la 3e vague de Covid-19 a provoqué la saturation des lits d’hôpitaux et le recours à l’oxygénothérapie. La très forte demande sur l’oxygène, qui a été démultipliée en très peu de temps, a mis les services des établissements hospitaliers en alerte maximale.

    Le manque criant des générateurs d’oxygène dans ces structures et la rareté de l’oxygène, un produit vital pour les patients Covid-19 en détresse respiratoire, ont souvent été à l’origine de nombreux décès. Une situation regrettable qui a suscité un grand élan de solidarité citoyenne.

    Les appels lancés sur les réseaux sociaux pour la collecte de fonds en vue d’acquérir des générateurs d’oxygène ont vite fait le tour de la toile. Ces appels de détresse ont eu un formidable écho chez les Algériens résidents à l’étranger.
    Des médecins, des artistes, des sportifs, des associations et des particuliers de la diaspora algérienne ont tous répondu présents. Ils n’ont pas d’ailleurs lésiné sur les moyens pour venir en aide à leurs compatriotes au bled.

    En quelques jours, des quêtes en numéraire, des concentrateurs d’oxygène, du consommable et différents produits pharmaceutiques nécessaires pour la «survie» des malades atteints de Covid-19 ont été colletés un peu partout à travers les principaux pays où notre communauté est établie, particulièrement en Europe et au Canada.

    Il reste que pour l’acheminement de ces dons vers l’Algérie, chaque organisation ou particulier y va de son idée. Ce qui a fait que l’opération est devenue complexe et difficile à gérer tant au niveau de ces pays d’expédition qu’en Algérie.
    Pour y faire face, l’ambassade d’Algérie en France, à travers un communiqué rendu public le vendredi 6 août, tente d’organiser l’acheminement de ces aides qui aura lieu à partir des trois aéroports : Paris, Marseille et Lyon. Elle annonce que les opérations de solidarité, initiées par les membres de la communauté nationale à l’étranger, sont désormais soumises à une autorisation d’acheminement de dons.

    Les donateurs (associations, collectifs, particuliers) sont ainsi priés de prendre attache avec les représentations consulaires territorialement compétentes afin de «solliciter la délivrance de l’autorisation d’acheminement de dons».
    La représentation diplomatique précise, toutefois, que le ministère de la Santé (Pharmacie centrale) est le seul et unique destinataire des dons recueillis. «Il se charge de la répartition du matériel médical, des consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national», indique-t-on.

    Même la ressource humaine de la santé désireuse de se rendre en Algérie pour contribuer, au sein des structures sanitaires, à la prise en charge des malades atteints du Covid-19, n’échappe pas à cette directive. Les professionnels et praticiens de la santé bénévoles sont ainsi priés de communiquer à la représentation consulaire dont ils relèvent les éléments d’information nécessaires, notamment la spécialité et la période de disponibilité.

    Selon l’ambassade, la répartition des personnes volontaires dans les infrastructures sanitaires relève du ressort exclusif du ministère de la Santé. Le personnel de la santé bénévole sera contacté pour notification de la destination et la période retenue pour leur mission.

    Ry. N.

    Le Soir d’Algérie, 09/08/2021

  • Algérie : En attendant septembre

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    Après une éclipse qui n’avait que trop duré, voilà que le Pr Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), réalise deux sorties médiatiques deux jours de suite. La première avant-hier à la radio Chaîne III, et la seconde, hier, sur une autre

    Des interventions dont l’impact n’était pas négligeable. Si les dernières déclarations du ministre de la Santé ont été loin d’être appréciées – surtout concernant cette disponibilité de l’oxygène médical déclamée, alors que la réalité du terrain dit tout le contraire -, celles de Kamel Sanhadji ont été, il faut l’admettre, mieux accueillies. Pourtant, c’était loin d’être un discours rassurant.

    Dans sa sortie d’hier, le président de l’ANSS a «réhabilité» le terme de «immunité collective» qui semblait, depuis quelque temps, être oublié. Au-delà des approximations habituelles des officiels, Kamel Sanhadji a donné des chiffres et un délai. Il estime ainsi qu’il faudrait accélérer le rythme de la vaccination contre la Covid-19, en Algérie, à 400 000 par jour, pour atteindre cette fameuse «immunité collective», tant galvaudée sous d’autres cieux, même si sa fiabilité est parfois remise en cause. Le chiffre donné n’est pas fortuit. Selon le Professeur, il permettra surtout d’atteindre 50% d’immunité d’ici le début de l’automne. Donc, le délai en question est à établir vers la fin de septembre prochain. Un mois qui semble lié cette année, davantage à la lutte contre la pandémie qu’à la rentrée sociale, d’ailleurs très appréhendée (encore une fois).

    L’occasion ainsi de rappeler qu’en septembre prochain, un rendez-vous crucial pour la crédibilité du gouvernement est en jeu. Il avait été donné, il y a un peu moins d’un mois, par le ministre de l’Industrie pharmaceutique. A partir du mois prochain, selon Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, l’unité Saidal de Constantine produira, mensuellement (comme première phase) 2,5 millions de doses de deux vaccins, le russe Sputnik V et le chinois, Sinovac.

    Entretemps, il y a les faits. En se fiant aux chiffres d’hier, mercredi, donnés par la carte interactive conçue par des chercheurs de l’université américaine Johns-Hopkins, qui permet de suivre l’évolution du Coronavirus dans le monde, l’Algérie a vacciné près de 3,5 millions de personnes (exactement 3 421 279). Un bilan bien maigre pour une opération lancée il y a plus de 6 mois, et c’est surtout bien loin des 50% d’immunité préconisée par le Pr Sanhadji.

    Reste donc à savoir comment la cadence de vaccination va pouvoir atteindre les 400 000 par jour ! Un défi lancé par le président de l’ANSS et qui implique tout le monde.


    Les dernières interventions médiatiques des responsables du secteur de la santé semblent augurer d’un réveil (il n’est jamais trop tard pour bien faire), qui, il faut l’espérer, sera concluant. Ouvrir les yeux sur la réalité est certes nécessaire, mais c’est d’une évidence criante que cela reste insuffisant.

  • Algérie : le Hirak a-t-il échoué politiquement ?

    Algérie, Hirak, covid 19, pandémie, #Algérie,

    Propos recueillis par Sofian Philip Naceur/RLS

    Entretien avec Prof. Dr. Rachid Ouaissa (Université de Marburg, MECAM Centre Tunis)

    Dr Rachid Ouaissa est professeur au Centre d’études du Proche et du Moyen-Orient (CNMS) de l’Université de Marburg en Allemagne et, depuis 2020, directeur du Centre Merian d’études avancées pour le Maghreb (MECAM) à Tunis. Nous avons discuté avec lui de la situation politique, économique et sociale actuelle en Algérie, de l’échec de l’État à gérer la pandémie de Covid19, des échecs et du potentiel du mouvement de protestation Hirak (en arabe pour « mouvement »), du rôle de la Kabylie, et de la des difficultés sociales et économiques croissantes dans le pays qui devraient être considérées par le Hirak comme une opportunité de se réorganiser et de créer une vision plus tangible pour une Algérie plus juste socialement. L’entretien a été réalisé par Sofian Philip Naceur fin août 2021.

    Le régime algérien a de plus en plus recours à des tactiques répressives contre l’opposition depuis la reprise des manifestations du Hirak en février 2021. Le régime tente de mettre un terme au mouvement de protestation une fois pour toutes. Actuellement, le pays connaît également une autre vague de coronavirus, de loin la pire depuis le début de la pandémie. De quelles options dispose le Hirak pour exercer à nouveau une pression sur le régime après la vague actuelle de Covid-19 ?

    Ouaïssa : Ce n’est en effet pas clair et dépend également des traces que la crise corona laissera derrière elle. La vague corona actuelle est la plus grave que le pays ait connue jusqu’à aujourd’hui. L’échec de l’État à gérer la pandémie est évident. Les hôpitaux sont surchargés et il y a une pénurie généralisée d’oxygène. Les traces du système Bouteflika [l’ancien président algérien Abdelaziz Bouzeflika, en poste entre 1999 et 2019, ndlr] sont désormais encore plus visibles. Il est donc bien probable que le Hirak réagisse à la défaillance de l’État. Presque toutes les familles ont vu des proches mourir. Cela peut contribuer à un potentiel de protestation encore plus grand dans la société algérienne. Par conséquent, je m’attends à ce que le Hirak se concentre davantage sur les demandes économiques et socio-économiques à l’avenir. Dans le même temps, la situation financière de l’État devrait se redresser au moins dans une certaine mesure, comme une augmentation à moyen terme des prix du pétrole devrait se matérialiser. Cependant, les représailles de l’État peuvent également conduire à des intimidations réussies. Pour ces raisons également, le Hirak émergera de plus en plus au niveau régional plutôt que national. La région de Kabylie va certainement continuer à se révolter. Finalement, les gens continueront de descendre dans la rue dans les grandes villes également. Mais je ne crois pas que le Hirak saura réussir à se mobiliser à l’échelle nationale comme il l’a fait en 2019, du moins au début d’une nouvelle vague de protestation qui est encore à venir. La région de Kabylie va certainement continuer à se révolter. Finalement, les gens continueront de descendre dans la rue dans les grandes villes également. Mais je ne crois pas que le Hirak saura réussir à se mobiliser à l’échelle nationale comme il l’a fait en 2019, du moins au début d’une nouvelle vague de protestation qui est encore à venir. La région de Kabylie va certainement continuer à se révolter. Finalement, les gens continueront de descendre dans la rue dans les grandes villes également. Mais je ne crois pas que le Hirak saura réussir à se mobiliser à l’échelle nationale comme il l’a fait en 2019, du moins au début d’une nouvelle vague de protestation qui est encore à venir.

    Plus récemment, la Kabylie était le dernier rempart du Hirak. Les manifestations se sont poursuivies sans relâche jusqu’au début de la vague actuelle de coronavirus. Cependant, nous avons également vu depuis 2019 que le régime essaie de diviser le Hirak selon les affiliations ethniques et de monter Arabes et Berbères les uns contre les autres. Alors que les manifestations ont été réprimées dans presque tout le pays au moyen d’une forte répression, seules les Kabylies continuent de manifester. Des personnes sont continuellement poursuivies pour avoir arboré le drapeau berbère. Le régime essaie-t-il d’utiliser des moyens sectaires pour diviser le pays et sa société et maintenir son pouvoir en exacerbant violemment le conflit en Kabylie ?

    Ouaissa : Le régime recourt encore et encore aux mêmes moyens et suit des schémas notoires. Il tente de diviser par des moyens autoritaires. La Kabylie est présentée comme un cas exceptionnel, tandis que le Hirak s’appuie sur une sorte de conscience nationale – l’Algérie est vue dans son ensemble – et tente de se défendre contre cette division régionale. Je ne pense pas que le Hirak et le peuple algérien tombent dans le piège. Cependant, je considère le Hirak comme un échec politique. Néanmoins, le mouvement a fait en sorte que la confiance en soi du peuple s’est accrue. Il est clair pour tout le monde aujourd’hui que c’est le régime qui est le problème, pas la Kabylie.

    Pourquoi pensez-vous que le Hirak a échoué ?

    Ouaïssa : Si une nouvelle vague de protestations se matérialise après l’actuelle urgence corona, j’espère que le mouvement a appris de ses erreurs. Le Hirak a échoué parce qu’il a malheureusement laissé de côté toutes les questions idéologico-politiques sérieuses. La principale raison de son échec sont les islamistes. Le mouvement Rachad [un mouvement islamiste principalement actif dans les pays européens qui a émergé des ruines du Front islamique du salut, ndlr] a détruit le Hirak car, sous sa pression, toutes les questions importantes sur l’avenir de l’Algérie ont été laissées de côté. Le problème était toujours centré sur le régime, mais pas sur le système. La question du système en tant que tel n’a jamais été soulevée. Le problème n’est pas seulement l’élite, il est bien plus profond. Voulons-nous une Algérie où l’on change simplement les élites ou voulons-nous une Algérie où l’on remet aussi en cause et change le système éducatif et économique ? Les islamistes n’ont jamais remis en cause les structures néolibérales de l’économie algérienne. Ils n’ont jamais remis en cause le système éducatif en ruine, considéré comme fortement influencé par la religion. Et ils ont insisté pour que toute question susceptible de diviser le Hirak ne soit pas posée en premier. Le même schéma a déjà été appliqué en Algérie pendant la guerre d’indépendance entre 1954 et 1962 : notre ennemi est la France et ce n’est qu’après la victoire contre le régime colonial que nous discuterons dans quelle direction le pays doit s’orienter. Cela n’a pas fonctionné à l’époque et cela ne fonctionne pas maintenant. Nous devons poser et discuter de cette question clé maintenant.

    Une question centrale, cependant, a été abordée de manière assez cohérente par le Hirak, à savoir le pouvoir de l’armée ou le rôle politique de l’armée. La revendication d’un État civil est même aujourd’hui l’une des revendications les plus importantes du mouvement.

    Ouaissa : C’est exact. C’est une question clé et elle est considérée comme une priorité pour le Hirak. Mais les dirigeants laïcs du mouvement disent aussi : l’armée et la religion ne doivent jouer aucun rôle au sein de l’État. Cependant, alors que la question de l’armée a été largement débattue, le rôle de la religion dans une nouvelle Algérie ne l’a pas été. Mais cela ne fonctionne pas. De plus, il ne peut y avoir de véritable révolution si les acteurs économiques n’en sont pas convaincus. Les acteurs économiques ont peur. Ils craignent qu’après une véritable révolution, des règles soient encore pires que celles imposées par les militaires. Pour les acteurs économiques, c’est plus sûr avec les militaires au pouvoir car ils connaissent déjà très bien les règles.

    Cependant, les questions économiques et sociales ont également été abordées par le Hirak. Il y a eu des déclarations répétées dans lesquelles les représentants du Hirak ont ​​ouvertement appelé à la justice sociale – bien qu’il n’y ait généralement pas eu de vision présentée de la façon dont cela pourrait être réalisé. Le Hirak discutait aussi régulièrement de la dépendance de l’État vis-à-vis des rentes pétrolières. Le Hirak a donc certainement essayé de mettre l’accent sur les questions socio-économiques et économiques, et une partie du mouvement a tenté à plusieurs reprises de stimuler les débats correspondants. Mais jusqu’à présent, ces débats n’ont abouti qu’à une impasse.

    Ouaïssa : Exactement. Cette discussion a été bloquée encore et encore. J’ai moi-même vécu des débats dans lesquels les droits des femmes étaient revendiqués et puis on disait que la question des droits des femmes était de nature idéologique et que les débats idéologiques devaient être ajournés pour le moment. Mais une telle approche ne convainc pas les gens, la vision du Hirak était trop vague. Quand on est sur le chemin d’une révolution, on veut déjà savoir où va le pays. Il faut présenter une vision plus concrète de l’avenir de l’Algérie, mais le Hirak ne pouvait pas offrir cela.

    En raison de la couronne, les problèmes sociaux pourraient être placés au centre de la scène du Hirak. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? La situation socio-économique est actuellement extrêmement tendue, non seulement à cause de la vétusté du système de santé. Des protestations socio-économiques ont eu lieu à plusieurs reprises dans le sud de l’Algérie ces derniers temps, par exemple à Ouargla. Cela pourrait se traduire par de nouveaux afflux de partisans pour le Hirak. Cela pourrait-il également remettre en cause le caractère pacifique du mouvement puisque nous avons soudainement affaire à des gens dans les rues qui ont simplement faim et ne se joignent pas à une manifestation pour des raisons politiques ?

    Ouaïssa :Le risque est là. Jusqu’à présent, cependant, le mouvement a échoué principalement parce qu’il s’agissait d’un amalgame de classes moyennes. Ces classes moyennes sont à la fois islamistes et laïques. Leurs visions sociales diffèrent, mais en matière de politique économique, ils ont des idées similaires. Les couches socio-économiquement marginalisées de la société ont reçu peu d’attention. Cependant, si ces couches de la société doivent rejoindre le Hirak en tant que nouveaux acteurs, un pacte doit être conclu entre elles et la classe moyenne. Les enjeux économiques et les aspects socio-économiques doivent être valorisés et devenir des enjeux clés. Il ne doit plus s’agir uniquement de changement de régime. Au lieu de cela, un débat sur un changement de système doit être porté au premier plan. Seule la coopération entre la classe moyenne idéologiquement divisée et les couches sociales à faible revenu peut transformer le Hirk en une véritable révolution.

    Depuis plus d’un an, le Hirak est principalement associé à des ONG, des partis d’opposition et des personnalités publiques telles que d’éminents avocats et militants des droits de l’homme, mais pas avec les syndicats. En 2019, les syndicats indépendants marchaient toujours aux côtés de l’opposition partisane. Aujourd’hui, ils ne jouent plus aucun rôle. Pourquoi donc?

    Ouaissa : Pour une vraie révolution, il faut impliquer les acteurs économiques, qu’ils soient avec de l’argent ou sans argent. Ceux qui ont de l’argent doivent être rassurés pour qu’ils investissent à nouveau. En même temps, il faut donner l’espoir à ceux qui n’ont pas de moyens – les démunis – que quelque chose changera pour eux plus tard et qu’ils tireront quelque chose de ce soulèvement. Ces deux acteurs – les employeurs et les salariés, majoritairement représentés par les syndicats – doivent être convaincus et activement impliqués dans le Hirak. Si l’État se rétablit financièrement à moyen terme en raison de la hausse des prix du pétrole, les employeurs et les employés pourraient également se calmer. Si un tel scénario se produit, le Hirak aura perdu de toute façon.

    Même si l’État se redresse à moyen terme en raison de la hausse des prix du pétrole, le système économique continuera d’être soumis à d’énormes pressions. La baisse des réserves étrangères se poursuivra malgré tout, et ce n’est qu’une question de temps avant que le pays ne se rapproche de la faillite. Quelle serait une option pour une intervention de politique économique et sociale à court terme, et comment la dépendance de l’État à la rente pétrolière pourrait-elle être contrée à long terme ?

    Ouaissa : Je pense que l’Algérie ne peut éviter de négocier avec le Fonds monétaire international (FMI). Le régime l’a déjà fait en 1994, en pleine guerre civile. La situation politique intérieure de l’époque était une bonne distraction et une couverture pour négocier avec le FMI dans les coulisses. Un tel scénario est à nouveau imminent. Sous la pression de la pandémie de corona et de la crise économique, des négociations pourraient reprendre avec le FMI, débouchant sur un nouveau programme de libéralisation. Ceci, à son tour, est susceptible de déclencher de nouvelles protestations à motivation socio-économique. Il faut espérer que cela n’entraîne pas une escalade violente.

    Mais on sait aussi que les recettes du FMI sont toujours les mêmes. Et ils ne fonctionnent tout simplement pas. Je ne prétends pas qu’une économie fortement isolée comme celle de l’Algérie fonctionne – le modèle algérien a clairement échoué. Mais quelle alternative y aurait-il à un système économique isolé dans lequel la rente pétrolière est monopolisée par les élites et la stratégie de dérégulation du FMI, qui a échoué à plusieurs reprises ?

    Ouaïssa :L’Algérie est l’un des très rares pays au monde à pouvoir réellement négocier de bons termes avec le FMI. L’Algérie n’est pas un pays pauvre. Le FMI ne peut pas imposer ici ses diktats habituels. À cet égard, je peux imaginer que l’État-providence puisse être réformé avec autant de rentes pétrolières et que la rente puisse être transférée et transformée en formes productives – étant donné que la volonté politique de le faire est là. Les loyers ne sont pas en soi un obstacle au développement. Les loyers peuvent également être transformés afin qu’ils soient utilisés comme un coup de pouce pour une économie productive. Ils pourraient être utilisés pour la consommation, de sorte que les entrepreneurs algériens n’aient plus à dépendre des généraux pour faire des affaires. Si les rentes devaient être distribuées comme moyen de consommation dans la société, par exemple sous forme de salaires, certains produits n’auraient plus à être importés,

    Malheureusement, il est presque impossible d’utiliser et de rediriger la rente pétrolière de cette manière. Il n’y a pratiquement aucun exemple dans le monde où il a été possible de réformer les économies de rente en conséquence.

    Ouaissa : Les modèles d’Asie de l’Est sont certainement des exemples de la façon dont les États ont réussi à valoriser et à utiliser le travail dans la société pour promouvoir une augmentation du pouvoir d’achat. La Chine en est un exemple. Un tel scénario est également possible en Algérie. Les entrepreneurs doivent être convaincus d’investir et de produire dans le pays et de ne plus importer. Pour cela, cependant, nous avons besoin d’un pouvoir d’achat dans la société. Les loyers pourraient être utilisés pour générer ce pouvoir d’achat. Mais la question est bien de savoir comment mettre en œuvre concrètement une telle politique.

    Les déclarations de l’enquêté ne correspondent pas nécessairement à l’opinion du RLS.

    Rosa Luxembourg Stiftung, août 2021

  • Algérie : L’agence Anadolou confond Messahel avec Lamamra

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    Rapportant l’appel téléphonique partagé par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avec l’américain Anthony Blinken, l’agence de presse y a joint une photo de l’ancien ministre algérien Abdelkader Messahel.

    Citant un twit publié par Lamamra, Anadolou a indiqué que les deux responsables ont interchangé au sujet «  des questions bilatérales, régionales et internationales ».

    La même source a indiqué que « Lamamra était en tournée africaine la semaine dernière qui comprenait la Tunisie, l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte ».

    Dans le même contexte, selon le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price, « le secrétaire Blinken a réitéré l’engagement des États-Unis à aider l’Algérie dans la lutte contre le COVID-19, notamment en faisant don de vaccins via COVAX, plus de 4 millions de dollars d’aide d’urgence directe et un hôpital de campagne à la pointe de la technologie ». 

    « Le secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont également discuté des priorités régionales, notamment des développements en Tunisie, en Libye et au Sahel. Ils ont convenu de la nécessité d’une Libye souveraine, stable et unifiée sans ingérence étrangère. Ils ont également discuté des efforts de l’Algérie pour diversifier son économie et attirer davantage d’investissements commerciaux américains », conclue-t-il.

  • Algérie : Financement participatif pour affronter la Covid

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    Alors que les services de santé du pays s’effondrent sous l’augmentation des cas de coronavirus, les individus et les hôpitaux demandent l’aide de la diaspora dans le but de collecter des fonds pour l’équipement médical essentiel.
    Depuis mai, l’Algérie a connu une augmentation de plus de 600 % des cas de Covid-19, la variante Delta, plus transmissible, représentant plus de 70 % des infections.

    Le réseau médical algérien s’est tourné vers les médias sociaux pour collecter des fonds alors que les fournitures médicales s’épuisent de plus en plus.

    Les approvisionnements en oxygène, en particulier, s’épuisent, des militants algériens ayant lancé des initiatives de financement participatif dans le but de sensibiliser et d’apporter des fonds indispensables aux hôpitaux et aux particuliers en Algérie.

    « Nous comptons sur votre générosité pour protéger nos travailleurs de première ligne avec le matériel de protection nécessaire, pour aider les patients Covid avec les médicaments dont ils auront besoin pour guérir », a déclaré Hanane Benhamou, l’une des organisatrices de l’initiative.

    Rien qu’en mai de cette année, le pays comptait en moyenne environ 200 cas de Covid-19 par jour. Aujourd’hui, l’Algérie connaît sa quatrième vague de coronavirus, avec des cas quotidiens à leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie avec environ 1 300 cas par jour.

    Avec plus de 175 000 cas officiels officiellement enregistrés et environ 4 300 décès, l’Algérie a échappé au pire de ce que de nombreux autres pays ont connu.

    Le Maroc voisin compte plus de 640 000 cas, et la Tunisie a enregistré près de 600 000 cas avec plus de 20 000 décès, le deuxième plus élevé d’Afrique.

    Mais comme les événements en Tunisie l’ont montré, une mauvaise gestion de la pandémie a des implications importantes.

    Les Algériens se sont tournés vers le site de crowdsourcing français appelé Leetchi.

    Un village algérien appelé Ait-aissi qui a mis en place une page de crowdsourcing a qualifié la préparation du pays de parfois « dérisoire ».

    Hénine Houcine, qui est derrière la page de collecte de fonds, a appelé les Algériens du pays et, en particulier, la diaspora du pays à aider à financer les besoins de santé des villages avant que la crise ne s’aggrave.

    « La solidarité est un acte d’amour, être solidaire, c’est savoir écouter les grandes douleurs silencieuses de ses proches », a déclaré Houcine.

    Jusqu’à présent, le village a amassé plus de 5 000 $.

    Mais ce ne sont pas seulement les villes et villages du pays qui se sont tournés vers le crowdsourcing.

    Certains hôpitaux du pays se sont tournés vers Leetchi pour faire face à la crise en cours.

    L’un des seuls hôpitaux de la région rurale de Yakouren a qualifié la situation à l’hôpital de « catastrophique », demandant de l’aide pour acheter des équipements de base pour la prise en charge des patients.

    « Nous comptons sur votre générosité pour aider nos familles et amis en Algérie », a déclaré l’organisateur de la page, qui a récolté près de 17 000 $.

    Il y a au moins 15 de ces pétitions, seulement Leetchi.

    Mais sur d’autres plateformes, il y a aussi des appels à l’aide notamment de la « diaspora », qui sont plus susceptibles d’avoir des revenus disponibles.

    Un compte cherchant à collecter des fonds pour les régions rurales de Boghni et de Kabylie en Algérie a déclaré que « maintenant plus que jamais, le besoin d’aide de la diaspora » est nécessaire pour s’approvisionner en équipements qui « manquent cruellement ».

    Ces ressources comprennent les gels hydroalcooliques, qui sont des désinfectants de qualité médicale, les masques à gants médicaux et en particulier l’oxygène.

    L’Algérie n’a complètement vacciné que 1,6 pour cent de sa population et environ 6 pour cent ont reçu au moins une dose.

    Le pays a récemment signé un accord pour produire localement le vaccin contre le coronavirus chinois Sinovac. Cela s’ajoute à un accord signé pour fabriquer le vaccin russe Spoutnik V, dont la production nationale commencera à partir de septembre.

    Agence Anadolou, 04/08/2021