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  • De Kaboul à Kiev: quel monde demain?

    De Kaboul à Kiev: quel monde demain?

    Russie, Ukraine, Occident, OTAN, Europe, Chine, Afrique, Barkhane, Covid19, France,

    En à peine deux ans les événements se succèdent et affectent notre façon de regarder l’ordre international. De la pandémie du Covid à l’agression de l’Ukraine par la Russie, en passant par la chute de Kaboul et la fin annoncée de l’opération Barkhane, l’actualité nous offre un condensé d’histoire rare en une si brève séquence.

    Égrenons ces événements rapidement et tentons d’en tirer quelques leçons.
    La pandémie mondiale inattendue du Covid qui s’est étendue sans que rien ne puisse l’arrêter a bouleversé profondément les règles de l’interdépendance entre pays et a perturbé la vie économique des États qui ont réagi en ordre dispersé dans les mesures adoptées et les remises en cause de la doxa économique qu’ils appliquaient jusqu’alors. À « la santé d’abord » a succédé le « quoi qu’il en coûte » pour sauver l’économie, le tout pour éviter le confinement et puis le chacun pour soi que la livraison des vaccins a illustré. Et surtout l’extrême puissance des grands groupes pharmaceutiques qui ont préempté le secteur de la santé publique au point de pouvoir imposer des clauses léonines dans les contrats de fourniture à l’Union européenne. Cette crise, dont on ne sait si elle est véritablement jugulée, a rappelé le profond fossé Nord-Sud toujours vivace et mis à nu les fragilités générées par une interdépendance mondiale organisée sur le principe de la multiplication de flux sans stocks de précaution.

    On se souvient de la chute de Kaboul dans un chaos indescriptible, mal négociée et mal organisée et sans consultation des alliés. Au point que l’histoire en retient plus le désordre apparent que l’application d’une décision mûrement réfléchie déjà sous l’administration Obama et jamais remise en cause dans son principe par les équipes suivantes de Trump ou de Biden. Le cafouillage en a éclipsé la portée qui clôt la séquence ouverte après le 11 septembre 2001, celle de la « lutte mondiale contre le terrorisme » prônée par Bush Junior et à laquelle nous étions sommés de nous rallier. Elle signale aussi le mirage de l’exportation de la démocratie par les armes, des expéditions guerrières en terres exotiques et des difficultés de la construction d’un État par l’extérieur. Il serait néanmoins prématuré de croire que la tentation ne reviendra pas. L’annonce récente par l’Africom – le commandement militaire américain pour l’Afrique –de l’envoi d’un bataillon de 500 hommes en Somalie pour combattre les Shebab dont l’influence s’étend aujourd’hui jusqu’au Nord-Mozambique, doit nous inquiéter. On sait que ce retrait d’Afghanistan témoigne surtout de la volonté de se donner les moyens de se tourner vers l’Asie et de considérer que l’effort doit s’orienter désormais vers des ennemis systémiques à commencer par la Chine. Et il faut se souvenir que les États-Unis disposent d’un éventail de moyens pour imposer leur hégémonie sur de larges parties du monde, de l’exterritorialité juridique et de l’hégémonie de leur monnaie jusqu’aux politiques de sanctions ou d’embargos.

    Peut-être l’arrêt de l’opération Barkhane et retrait des troupes françaises du Malidoivent-ils beaucoup aux événements de Kaboul. Mais il est certain que ce désengagement marque le recul de l’influence française en Afrique, probablement l’avancée des forces islamistes, et à coup sûr la montée d’un sentimentanti-occidental en Afrique. Le prix payé est celui de principes souvent invoqués et rarement appliqués.

    Enfin l’invasion de l’Ukraine par la Russiea révélé une unité de l’Occident, des divisions de l’Union européenne, le tout sous l’ombre tutélaire d’une perte d’influence auprès du tiers-monde. Les clivages au sein del’Union européenne entre « faucons », partisans d’uneligne dure contre Moscou et d’une guerre prolongée jusqu’au dernier Ukrainien, et « colombes », favorables àun cessez-le-feu négocié au plus vite, pourraient à termeparalyser l’Europe sur la scène internationale. Ces clivages se superposent à un poil près à celui qui avait traversé l’Europe lors de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003.Au dernier Forum économique de Davos, le présidentukrainien, Volodymyr Zelensky s’inquiétait de voir « le monde se lasser de la guerre ». Il pourrait rapidement avoir raison. Le Monde relaie une enquête d’un think tank européen traduisant une forme de fatigue et montre que « la cause ukrainienne pourrait donc passer d’une tentative d’union nationale à un sujet politique clivant ». En trois mois, le consensus autour de la condamnation de l’agression a fait place à plus que des nuances sur la nature de l’issue et donc des objectifs de guerre. L’ambition affichée de Zelensky de libérer le territoire – Donbass, Crimée et côte de la mer d’Azov –semble hors de portée militaire aujourd’hui. Le front se transforme en guerre de positions et ne peut en l’état donner lieu à un accord de paix qui acterait pour l’un des pertes territoriales impossibles à assumer et pour l’autre de trop faibles gains eu égard aux moyens déployés et aux fortes pertes subies. De telles situations se terminent par un cessez-le-feu ou un armistice où chacun peut commencer à panser ses plaies et reconstruire, libéré de la menace meurtrière qui tombe du ciel. Cela s’appelle un « conflit gelé » et permet aux protagonistes de continuer à afficher leurs objectifs sans perte de face.

    Cette gerbe d’événements a contribué à remodeler et à éclairer le monde et appelle quelques remarques.

    Même si les formes de la guerre ont pu changer,la vieille formule en vigueur dans les années soixante, « le pouvoir est au bout du fusil »,reste encore d’une étonnante actualité et un continent que l’on en croyait définitivement épargné a fini par rejoindre la zone des tempêtes.

    Le contexte n’est plus celui de l’ancienne guerre froide au-delà d’apparences trompeuses. L’enjeu n’est plus idéologique et social même si certains veulent faussement nous y renvoyer en agitant le spectre d’un affrontement entre démocraties et dictatures. Il s’agit de conquête de l’hégémonie mondiale avec classiquement un tenant du titre et un aspirant à cette position avec toutes les combinaisons qui peuvent en découler : affrontement violent (à l’ère nucléaire), coopération, ou partage d’influence sous forme d’un condominium.

    Cette courte période s’inscrit dans une séquence plus longue qui éclaire sa portée, c’est celle d’un déclin de l’Occident en terme de poids économique mondial (part du PIB du G-7 qui passe de 50 à 31% en quarante années) et conséquemment d’une perte d’influence sur une large partie du monde qui y voit alors des espaces de souveraineté à conquérir et des intérêts propres à faire respecter. Tout ceci confirme une lente désoccidentalisation du monde et un timide renouveau du « non-alignement ».

    La conception d’un monde organisé autour des chaînes de valeurs délocalisées en fonction d’intérêts singuliers propres aux multinationales qui concentrent l’essentiel du commerce mondial pourrait avoir vécu. Cette mondialisation exacerbent les mécanismes d’attractivité et favorise un mode de fonctionnement à flux tendus, sans stock, sans sécurité d’approvisionnement. Ses limites apparaissent très vite lorsque des sanctions économiques et financières viennent en aggraver la fragilité. Tout ceci confirme l’inflexion amorcée après la crise financière mondiale de 2008-2010 d’une lente démondialisation. C’est ce qui explique que la guerre d’Ukraine s’est très vite mondialisée dans ses effets sans pour autant devenir une guerre mondiale.

    Cette séquence nous interpelle sur une question centrale des relations internationales. Dans l’idéal (par ex. Onusien) chaque pays dispose de l’égalité souveraine de ses droits, certes tempérée par un Conseil de sécurité où certains en possèdent plus. Mais ce que confirme cruellement l’actualité de la situation c’est une inégalité géographique qui découle de la proximité d’une grande puissance. Elle vous interdit de tisser des liens avec la grande puissance du camp opposé. Elle soulève l’inégale situation d’États tampons dont les hasards de la cartographie brident l’entière maîtrise de leur souveraineté.

    De cette séquence, les perdants peuvent être désignés d’avance : les pays entrés en guerre qui en sortiront inévitablement affaiblis, la Russie, l’Ukraine, l’Europe. Les gagnants seront ceux qui auront su rester à distance, la Chine et les États-Unis et pourront, forts de l’hégémonie restaurée dans leur camp respectif, reprendre leur grande confrontation du siècle.

    Les événements de la séquence en cours contribuent à façonner les formes qu’empruntera le XXIème siècle.

    L’Express, 23 juin 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #Occident #Europe #Barkhane #Covid19 #Chine #EtatsUnis

  • OPEP-Maroc un prêt de $100 millions pour atténuer l’impact du COVID-19

    OPEP-Maroc un prêt de $100 millions pour atténuer l’impact du COVID-19

    OPEP-Maroc un prêt de $100 millions pour atténuer l’impact du COVID-19 – OFID, Fonds de l’OPEP pour le développement international,

    RABAT, 13 avril (Xinhua) — Le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) a accordé au Maroc un prêt de 100 millions de dollars américains, a rapporté mercredi la radio nationale marocaine SRNT.

    Le prêt, qui vise à atténuer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’économie marocaine, fournira aux ménages marocains et aux micro, petites et moyennes entreprises des services financiers abordables, a-t-il précisé.

    Il vise également à étendre les services financiers numériques, tels que l’assurance, le crédit et la banque, afin de fournir aux particuliers et aux petites entreprises un accès facile aux systèmes financiers, a-t-il ajouté.

    Le portefeuille total de l’OFID au Maroc se compose de 600 millions de dollars, a-t-il précisé.

    #Maroc #OPEP #OFID #Covid19

  • Plus besoin d’un test antigénique pour entrer en Algérie

    Plus besoin d’un test antigénique pour entrer en Algérie – covid19, coronavirus, pandémie,

    La décision de lever certaines mesures de prévention contre la pandémie du Covid-19 devra entrer en vigueur à partir de demain suite à la baisse considérable des cas de contaminations au virus. Les autorités ont annoncé à cet égard que le dispositif sanitaire applicable aux voyageurs au niveau des points d’entrée sur le territoire national sera allégé à compter de ce dimanche. Dans un communiqué rendu public par les services du Premier ministre il a été en effet signifié qu’« en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au terme des consultations avec le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et l’autorité sanitaire, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane a arrêté les mesures d’allégement du dispositif sanitaire relatif aux conditions sanitaires applicables aux voyageurs au niveau des points d’entrée sur le territoire national (aéroports, ports et frontières terrestres) ».

    Selon la même source, « ces mesures, qui prennent effet à compter du dimanche 20 mars 2022, se déclinent comme suit : l’exigence d’un pass vaccinal de moins de neuf mois, l’exigence d’un test RTPCR de moins de 72 heures pour les personnes non vaccinées, la suppression du test antigénique à l’arrivée. Ce dispositif demeure adaptable en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, souligne le communiqué.

    À noter, qu’outre ces décisions, d’autres mesures similaires devraient être adoptées en prévision du mois sacré de Ramadhan. Le professeur Ryad Mahyaoui avait évoqué, dans ce sens, une possibilité de la réouverture des coins d’ablution dans les mosquées tout en maintenant l’obligation du port du masque de protection. Il avait aussi fait état de la possibilité aux femmes de faire leurs prières à la mosquée prochainement.

    Toujours en ce qui concerne le mois sacré de Ramadhan, le même professeur avait souligné qu’il y a aussi possibilité de lever certaines restrictions sanitaires dans certains secteurs. Mahyaoui a d’autre part proposé de reprendre l’activité normale dans les hôpitaux et de s’occuper des malades (cancéreux, urgences médico-chirurgicales).

    Évoquant une bataille gagnée contre la quatrième vague, Mahyaoui est cependant rester perplexe sur le fait que la pandémie soit totalement terminée.

    Selon lui, la vigilance doit tout de même rester de mise d’autant plus que plusieurs pays font actuellement face à un léger rebond des cas de contaminations dont notamment la Chine.
    Ania Nch

    Le Courrier d’Algérie, 19/03/2022

    #Algérie #Covid19 #coronavirus #pandémie

  • Erosion du pouvoir d’achat au Maroc

    Erosion du pouvoir d’achat au Maroc

    Erosion du pouvoir d’achat au Maroc – Annahj democrati, Voie démocratique, économie, prix, produits de première nécessité, carburants,

    Le Parti Annahj democrati (Voie démocratique) au Maroc a tiré la sonnette d’alarme quant à la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens dans le royaume après la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et des carburants, « conséquence première du sabotage programmé » de certains secteurs.

    « La hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et des carburants est la conséquence directe de la mise en œuvre par le gouvernement d’une politique libérale sauvage, dictée par les milieux financiers impérialistes (…) », a affirmé la formation politique dans un communiqué rendu public mardi.

    Il souligne, à ce propos, que « les luttes que mènent en ce moment les ouvriers au sein des usines, les agriculteurs et les enseignants contractuels traduisent l’exaspération et le désespoir qui ont gagné ces franges face à l’érosion du pouvoir d’achat qui se dégradera davantage dans les mois prochains, compte tenu de la sécheresse qui frappe le pays cette année », déplorant « l’indifférence, voire le soutien du gouvernement au patronat, plus que jamais arrogant ».

    Dans le même sillage, le parti Annahj democrati affirme que « l’option des jeunes Marocains pour l’émigration clandestine vers le continent européen, souvent au péril de leur vie, est également la conséquence de la cherté de la vie et l’absence d’espoir au royaume ».

    Il fustige, dans ce sens, le recours des patrons à la généralisation de l’emploi précaire « sous prétexte de la crise économique mondiale », appelant « le gouvernement à protéger les ouvriers et à revoir les salaires minimums dans le secteur agricole, en les alignant avec ceux du secteur industriel ».

    La formation politique a appelé, par ailleurs, les autorités à mettre fin « au harcèlement qu’elles exercent contre les militants du parti et à libérer immédiatement tous les détenus politiques ».

    #Maroc #Annahj_addimoqrati #Voie_démocratique #Pouvoir_dachat

  • USA donne au Maroc 2 hôpitaux de campagne de soins intensifs

    USA donne au Maroc 2 hôpitaux de campagne de soins intensifs

    USA donne au Maroc de 2 hôpitaux de campagne de soins intensifs – AFRICOM, santé, covid19,

    Le gouvernement des États-Unis, par l’intermédiaire de l’AFRICOM, a fait don de deux systèmes hospitaliers de campagne au ministère marocain de la Santé lors d’une cérémonie qui s’est tenue vendredi au dépôt logistique du ministère de la Santé à Salé.

    Le premier système est une unité de soins intensifs de cinq lits d’une valeur de 960 000 $ et le deuxième système est une salle d’urgence mobile d’une valeur de 700 000 $. Ces dons s’inscrivent dans le cadre d’un effort américain visant à soutenir les capacités de réponse au COVID-19 au Maroc et s’inscrivent dans le cadre du partenariat militaire plus large entre le Maroc et les États-Unis, a indiqué l’ambassade des États-Unis à Rabat.

    « La cérémonie de remise des dons d’aujourd’hui est une nouvelle étape dans le partenariat solide entre nos deux pays, axé sur notre lutte commune contre le COVID-19 », a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, David Greene, qui a assisté à l’événement.

    « Nos deux pays ont beaucoup travaillé ensemble dans nos efforts pour protéger nos citoyens du COVID-19 et pour nous préparer à d’autres catastrophes et urgences. Ces problèmes nous ont tous touchés et nécessitent une collaboration pour les combattre efficacement », a-t-il ajouté.

    Ce don d’hôpital de campagne mobile fait suite au don récent d’un hôpital de campagne de 1,5 million de dollars de 30 lits destiné à aider à lutter contre les épidémies de maladies infectieuses au Maroc et fait partie des plus de 20 millions de dollars investis dans la réponse du Maroc à la pandémie de COVID-19, a déclaré l’ambassade dans un communiqué. communiqué de presse.

    Les États-Unis ont travaillé avec le ministère de la Santé et d’autres partenaires pour sensibiliser aux risques liés au COVID-19, former les agents de santé, étudier l’efficacité des vaccins, améliorer la chaîne du froid des vaccins au Maroc et fournir du matériel et des fournitures d’hygiène et de laboratoire.

    Le Maroc est un partenaire américain important sur une série de questions humanitaires, de préparation aux catastrophes et de sécurité, a indiqué l’ambassade, rappelant que les premiers intervenants des États-Unis et du Maroc participent chaque année à de multiples exercices et engagements régionaux ensemble pour la préparation aux catastrophes, comme le COVID-19. réponse.

    Ces exercices et engagements bilatéraux comprennent : African Lion, Maroc Mantlet et Disaster Response and Casualty Care.

    The North Africa Post, 12/03/2022

    #Maroc #EtatsUnis #AFRICOM #hôpital_de_campagne #COVID19

  • Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ? – covid19, coronavirus, Coupa Arabe, année 2022, économie,

    Si le monde fête un deuxième nouvel an à l’ombre du Covid, les Algériens entament le premier de l’an dans une ambiance plutôt enjolivée par le sacre en Coupe arabe. Malgré un contexte économique mondial asthénique, l’Algérie entame cette année plutôt sous de bons augures avec des indicateurs macroéconomiques qui prêtent à l’optimisme, n’en déplaise aux rédacteurs du rapport «cassandrique» de la Banque mondiale. Avec un landerneau politique repétri et un édifice institutionnel renouvelé de la base au sommet, rien ne peut entraver un nouveau départ, un changement radical de trajectoire, pour construire l’Algérie nouvelle sur des bases solides.

    Et même si tous les Algériens ne sont pas preneurs d’un discours à la méthode Coué développé par ceux chargés de gérer notre destin national, le Premier ministre a voulu commencer l’année sur une bonne note: «Nous sommes une exception dans notre entourage et même par rapport aux pays voisins», a-t-il assuré, réaffirmant que l’Algérie «n’ira pas à l’endettement, (…), encore moins à la planche à billets».

    Même si l’Algérien est touché dans son porte-monnaie, préoccupé qu’il est par la mine déconfite de son épicier du coin qui se plaint de la «boulimie» du grossiste qui ne veut pas lui vendre le bidon d’huile ou le sachet de lait, la chronique de la rue reste, malgré tout, branchée avec intérêt sur les bouleversements politiques et institutionnels que vit le pays, enfin débarrassé du lourd legs de deux décennies de navigation à vue.

    Aujourd’hui, l’urgence est de continuer à institutionnaliser des revendications du peuple pour les faire entrer dans un nouveau cycle politique. «Nous amorçons une véritable renaissance nationale reposant sur la mobilisation des forces et des potentialités latentes, notamment chez nos jeunes, les potentialités bloquées par les entraves bureaucratiques, résultat naturel des mentalités de la rente et d’actes de corruption qui ont rongé les capacités de la nation», écrit le président Tebboune en guise de message de vœux adressé aux Algériens.

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 02/01/2022

    #Algérie #Année2022 #Economie #Covid19 #Pandémie

  • Maroc: Les hôteliers dénoncent la fermeture des frontières

    Maroc: Les hôteliers dénoncent la fermeture des frontières – covid19, coronavirus, pandémie, tourisme, secteur touristique,

    Le secteur du tourisme au Maroc est lourdement affecté par les restrictions strictes du coronavirus qui s’appliquent dans le pays, telles qu’une interdiction totale de vol. Selon les plaignants, les mesures nuisent à la position concurrentielle du pays. Les vacanciers optent pour des destinations alternatives telles que l’Égypte et la Turquie, du moins c’est ce qu’il semble.
    Le Maroc a fermé ses frontières fin novembre et ne les rouvrira pas avant fin janvier. Le pays a également interdit les célébrations du Nouvel An et a des réglementations strictes en ce qui concerne les certificats de vaccination en réponse à la variante omikron du coronavirus.

    Lahcen Zelmat, qui dirige la fédération hôtelière du Maroc, qualifie les restrictions d’ »injustes », également parce que le pays perd des touristes au profit d’autres concurrents méditerranéens. Les hôtels de Marrakech, l’une des principales attractions touristiques, n’ont qu’un taux d’occupation de 14% pendant la haute saison, a déclaré Zelmat. Il n’est pas seul dans sa plainte. Les voyagistes et restaurateurs critiquent également la politique marocaine.

    Fermetures soudaines des frontières

    En 2019, dernière année avant la crise du coronavirus, le Maroc a généré environ 7 milliards d’euros de tourisme. Cela représente environ 7 pour cent de l’économie marocaine. La banque centrale du pays s’attend à ce que le secteur représente un peu moins de 3,2 milliards d’euros cette année.

    Au moment où les frontières rouvriront, le Maroc aura du mal à réchauffer les touristes en raison de la fermeture soudaine des frontières, craint l’industrie du tourisme. De plus, le tourisme domestique est loin d’être suffisant pour compenser le manque de touristes étrangers.

    Paiement

    Le gouvernement verse une subvention de 2000 dirhams (190 euros) aux travailleurs du tourisme touchés par la crise. Cette aide ne s’applique pas aux entreprises et aux travailleurs qui gagnent indirectement leur vie grâce au tourisme, selon les plaignants.

    Le Maroc est le pays le plus vacciné d’Afrique. 23 millions de personnes sur une population totale de 36 millions ont déjà reçu deux injections. Près de trois millions de personnes ont également eu des injections de rappel.

    Nederlands dagblad, 31/12/2021

    #Maroc #Tourisme #Covid19 #coronavirus #Pandémie #Hôtels # Lahcen_Zelmat

  • Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement

    Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement

    Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement – ferme piscicole, îles Chafarines, Ceuta, Melilla, migration, covid19,

    Brouille diplomatique entre Rabat et Madrid : Toujours pas de signes de dénouement
    Aucun signe d’une fin de la brouille diplomatique entre Rabat et Madrid n’est apparu, six mois après la nomination de José Manuel Albares à la tête de la diplomatie espagnole, selon l’agence Europapress.
    Dans un article sur les relations entre l’Espagne et le Maroc en 2021, il est indiqué que le ministre des Affaires étrangères n’a pas réussi à rapprocher les points de vue entre les deux capitales au sujet d’un bon nombre de questions litigeuses. José Manuel Albares n’a pas eu de réunion bilatérale avec son homologue marocain Nasser Bourita cette année, à l’exception de deux appels téléphoniques ces derniers mois, ce qu’elle (l’agence) considère comme preuve que « la crise diplomatique entre les deux pays n’est pas terminée ».

    La source médiatique a ajouté que « le Maroc n’est pas sorti de la zone d’ombre dans ses relations avec l’Espagne au cours des mois qui ont suivi le discours du roi Mohamed VI, dans lequel il a exprimé la volonté du Royaume de lancer une phase inédite de coopération bilatérale basée sur la transparence et la confiance ».

    Selon Europapress, l’implantation d’une ferme piscicole dans les îles Chafarines, dans les eaux que l’Espagne considère comme les siennes, « a aggravé la situation », mais les critiques de Rabat de la gestion de la pandémie de Covid-19 par les autorités espagnoles au niveau des aéroports « ont accentué davantage la crise ».

    En effet, le ministère marocain de la Santé a accusé récemment les autorités espagnoles, dans un communiqué, de « mettre en danger la santé des citoyens marocains » et décidé d’organiser des vols spéciaux de rapatriement des Marocains bloqués en Europe à partir du Portugal, invoquant « l’absence de respect des protocoles sanitaires » par le gouvernement espagnol dans les aéroports.

    Dans ce contexte, le journal espagnol « El Confidencial » a rapporté que le ministre espagnol des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid. Le « froid diplomatique » assombrit encore les relations bilatérales entre Madrid et Rabat depuis le mois de mai dernier. L’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, appelée pour des consultations le 18 mai en pleine crise migratoire de Ceuta, utilisée par le Maroc pour faire pression sur l’Espagne pour qu’elle prenne son parti dans le conflit au Sahara occidental, n’a pas encore repris ses fonctions.

    Horizons, 30/12/2021

  • Espagne-Maroc: Nouvel accroc diplomatique

    Espagne-Maroc: Nouvel accroc diplomatique – covid19, Omicron, contrôles sanitaires, coronavirus, pandémie,

    En décidant de contourner l’Espagne par l’organisation de vols spéciaux de ses ressortissants à partir du Portugal, le Maroc accuse, comme pour motiver cette mesure, les autorités ibériques de manquements dans le respect des protocoles sanitaires inhérents à la Covid-19.

    Ces accusations, tenues lundi par le ministre marocain de la santé, ont irrité Madrid qui a protesté officiellement auprès de l’ambassade du Maroc en Espagne. En effet, rapporte le journal El Confidencial, qui cite des sources diplomatiques, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a convoqué, mardi soir, le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, Farid Aoulouhaj. Et pour cause, Rabat a accusé les autorités espagnoles de « ne pas se conformer aux contrôles sanitaires dans les aéroports ». La charge vient du ministre marocain de la santé, le dénommé Khalid Aït Taleb, qui, par ses propos abrupts, a déclenché un accroc diplomatique entre son pays et l’Espagne. « Cette décision s’explique par l’absence de garanties tangibles concernant le respect des mesures déjà prises, dont le contrôle du pass vaccinal et de l’état de santé des passagers, selon une approche ferme, appropriée et en conformité avec les recommandations et règles internationalement reconnues », estiment les autorités marocaines qui, mal leur en a pris, ont fait réagir fermement Madrid.

    « Les autorités espagnoles compétentes sont loin d’assurer une action rigoureuse de contrôle de l’état de santé des passagers lors de l’embarquement des passagers aux aéroports », accuse Rabat sans prendre le soin de consulter l’autre partie à ce sujet.

    Devant de telles déclarations provocatrices, le propre du Makhzen qui excelle dans ce domaine, le chef de la diplomatie espagnole, qui a protesté officiellement auprès de l’auxiliaire diplomatique marocain à Madrid et auquel il a demandé des explications formelles, a dénoncé vigoureusement cette décision et les motifs fallacieux avancés avec. Auparavant, lors d’une conférence de presse à Madrid, José Manuel Albares a asséné que « Le communiqué public n’est pas acceptable du point de vue de l’Espagne car il ne correspond à aucune réalité ». À contrario, « L’Espagne remplit tous les critères internationaux en matière de lutte contre la Covid-19, le gouvernement y travaille sans relâche », a-t-il riposté.

    Après la crise diplomatique de mai dernier qui avait gravement empesté les relations entre Rabat et Madrid, à cause de l’hospitalisation du président de la RASD, Brahim Ghali, en Espagne, et de l’affaire de migrants poussés par le Makhzen à s’introduire dans l’enclave espagnole de Ceuta, voilà qu’un nouvel épisode « sanitaire » mais générateur de tensions diplomatiques risque de creuser davantage le fossé entre les deux pays.
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 23/12/2021

    #Maroc #Espagne #Covid19 #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Brahim_Ghali

  • Economie: Les bonnes nouvelles de la Banque d’Algérie

    Economie: Les bonnes nouvelles de la Banque d’Algérie

    Economie: Les bonnes nouvelles de la Banque d’Algérie – coronavirus, covid19, pandémie,

    Le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Rosthom Fadli, a présenté, mardi, au cours de la rencontre avec les banques et établissements financiers, un tableau plutôt prometteur de l’état de l’économie algérienne en cette fin 2021.

    Il confirme le diagnostic établi par les experts qui ont constaté que l’économie algérienne s’est progressivement remise de l’impact de la pandémie de Covid 19, qui avait fortement ralenti toutes les activités du pays, et aussi de la baisse des cours du pétrole enregistrée en 2020. Certes, la situation sanitaire reste encore préoccupante, avec un taux de vaccination faible, mais elle freine moins l’activité économique. Quant au prix du baril de brent, il s’est redressé et agit comme facteur avantageux, même si le discours officiel, en particulier celui du président Abdelmadjid Tebboune, appelle à ne plus regarder du côté des cours du pétrole et leur jeu de yo-yo. Rosthom Fadli a donné de bonnes nouvelles: «Après avoir enregistré une contraction au cours de l’année 2020, la reprise de l’activité économique nationale, entamée au premier trimestre 2021 (+2,3 %), s’est poursuivie au cours du deuxième trimestre 2021 atteignant ainsi une croissance appréciable de 6,4 %, contre une forte contraction de 10,3 % au deuxième trimestre 2020».

    Dans le lot, le secteur de l’Industrie a réalisé une croissance appréciable de 9,3 % au deuxième trimestre 2021 contre un repli de 5,3 % au deuxième trimestre 2020. Durant 2021, seul le secteur de l’Agriculture a accusé un léger recul de 0,3 % au deuxième trimestre 2021- à cause, notamment, de conditions climatiques défavorables, a expliqué Rosthom Fadli- contre une croissance de 1,4 % à la même période de l’année précédente.

    Autre performance remarquable citée par le Gouverneur de la Banque d’Algérie: « L’évolution de la balance des paiements est caractérisée par un fort recul du déficit de la balance commerciale de 8,933 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2021, et ce, comparativement à la même période de l’année 2020» passant de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021. Il explique ce recul important par, principalement, «la forte hausse des exportations de biens qui sont passées de 16,240 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 26,402 milliards de dollars à fin septembre 2021 (+62,3 %)». Durant la période concernée, le prix moyen du pétrole a enregistré une hausse importante et les quantités d’hydrocarbures exportées ont augmenté aussi, ce qui a fait passer leur valeur de 14,868 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 23,387 milliards de à fin septembre 2021. En même temps, ajoute Rosthom Fadli, «les exportations de biens hors hydrocarbures ont enregistré une hausse très appréciable, atteignant 3,015 milliards de dollars au cours de la période sous revue contre 1,372 milliard dollars à fin septembre 2020 (+120 %)».

    Il n’y a pas eu réduction de la valeur des importations de biens qui a légèrement augmenté de 4,6 % entre septembre 2020 et septembre 2021, passant ainsi de 26,744 milliards de dollars à 27,973 milliards de dollars. À titre de comparaison, les importations s’étaient élevées à plus de 46 milliards de dollars en 2018. En 2021, la rationalisation des importations (pas de véhicules, par exemple, mais aussi certains produits alimentaires frais) et la dévaluation du dinar, ont, sans doute, eu un effet non négligeable, en plus de l’élimination du phénomène désastreux de la surfacturation. Qu’en sera-t-il en 2022, consacrée année de l’économie par le président Tebboune? Pour ne prendre que les annonces les plus médiatisées, les importations vont reprendre pour les véhicules, vaches laitières, poudre de lait,…

    Autre indicateur de la santé financière du pays, les réserves de change sont à plus de 44 milliards de dollars du fait de la forte contraction du déficit du solde global de la balance des paiements qui est passé de 11,998 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 2,439 milliards de dollars à fin septembre 2021.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 23/12/2021

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