Étiquette : crimes de guerre

  • Gaza: Les deux poids, deux mesures de la CPI dénoncés

    Etiquettes : Israël, Gaza, Hamas, Palestine, Cour Pénale Internationale, CPI, crimes de guerre, génocide, Karim Khan, deux poids deux mesures,

    « La vision sélective de Karim Khan est une offense honteuse à la justice », déclare l’Euro-Mediterranean Human Rights Monitor. L’organisation indépendante de défense des droits de l’homme basée à Genève a critiqué le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour son « échec » à agir sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, y compris la bande de Gaza.

    Dans un communiqué publié vendredi, l’organisation a accusé Karim Khan de « clairs deux poids, deux mesures » pour ne pas avoir pris « une action concrète » sur les développements dans les territoires palestiniens occupés et à Gaza.

    « Face au niveau extraordinairement élevé de documentation – sans précédent dans l’histoire – des guerres israéliennes à Gaza, qui rentrent dans la définition d’un génocide en gestation selon le droit international, la vision sélective de Khan est une offense honteuse à la justice », a-t-elle déclaré.

    Notant que le procureur avait visité Israël pour rencontrer des victimes d’une attaque transfrontalière par le groupe palestinien du Hamas basé à Gaza le 7 octobre, le groupe a déclaré qu’il n’avait pas rencontré les « victimes de l’occupation israélienne et du terrorisme des colons ou leurs familles ».

    L’armée israélienne a repris les bombardements sur la bande de Gaza tôt vendredi après avoir déclaré la fin d’une pause humanitaire d’une semaine avec le Hamas.

    Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 178 Palestiniens ont été tués et 589 ont été blessés vendredi dans des frappes aériennes israéliennes.

    La pause humanitaire a débuté le 24 novembre dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas visant à suspendre temporairement les combats pour permettre des échanges de prisonniers et la livraison d’aide.

    Plus de 15 000 Palestiniens, principalement des enfants et des femmes, ont été tués dans des attaques israéliennes depuis le 7 octobre.

    Selon les estimations officielles, plus de 1 200 Israéliens ont également été tués.

    Agences

    #Israël #Hamas #Gaza #Palestine #crimes #génocide #CPI #KarimKhan

  • Gaza : Guterres fait recours à l’article 99 de la Charte de l’ONU

    Etiquettes : Gaza, Palestine, Hamas, Israël, Tsahal, article 99, Conseil de Sécurité, crimes de guerre,

    Le Secrétaire Général de l’ONU utilise l’outil le plus rare et le plus puissant pour « éviter une catastrophe humanitaire » à Gaza.

    Le secrétaire général des Nations unies, M. Guterres, invoque pour la première fois l’article 99 de la charte des Nations unies.

    Cet article lui permet de « porter à l’attention du Conseil de sécurité toute question qui, à son avis, pourrait menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

    L’article 99 est « le mot de code de l’ONU pour une situation exceptionnellement urgente ».

    L’invocation par le secrétaire général des Nations unies de l’article 99 de la charte des Nations unies marque un moment important, soulignant la situation désastreuse à Gaza.

    Cet article permet au Secrétaire général de porter à l’attention du Conseil de sécurité, de manière proactive, des questions susceptibles de menacer la paix et la sécurité mondiales.

    L’invocation pourrait conduire à plusieurs actions :

    Création d’un précédent : Cette première utilisation par l’actuel Secrétaire général crée un précédent pour les futures crises mondiales.

    Réunions urgentes du Conseil de sécurité : L’invocation pourrait susciter des discussions immédiates et de haut niveau au sein du Conseil de sécurité, ce qui attirerait l’attention du monde entier sur Gaza.

    Mobilisation de la réponse internationale : La démarche peut galvaniser les efforts internationaux et déboucher sur une aide humanitaire ou des interventions de maintien de la paix.

    Pression diplomatique : elle peut faire pression sur les principales parties prenantes pour qu’elles négocient et collaborent en vue d’un cessez-le-feu ou de solutions à plus long terme.

    Cette étape décisive témoigne de l’engagement du secrétaire général à traiter les situations d’escalade avant qu’elles ne se transforment en conflits plus importants, incarnant ainsi le rôle proactif des Nations unies en matière de maintien de la paix.

    LETTRE DE GUETERRES :

    « Depuis le début de l’opération militaire israélienne, plus de 15 000 personnes auraient été tuées, dont plus de 40 % d’enfants.

    « Des milliers d’autres ont été blessées. Plus de la moitié des maisons ont été détruites ».

    « Je viens d’invoquer l’article 99 de la Charte des Nations unies pour la première fois depuis que je suis Secrétaire général.

    « Nous sommes confrontés à un risque grave d’effondrement du système humanitaire.

    « La communauté internationale a la responsabilité d’user de toute son influence pour empêcher une nouvelle escalade et mettre fin à cette crise.

    « J’exhorte les membres du Conseil de sécurité à faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire.

    « Je réitère mon appel à la déclaration d’un cessez-le-feu humanitaire. C’est urgent. »

    #Gaza #Israël #Hamas #Palestine #Tsahal #ONU #Antonio #Guterres #crimes #guerre #génocide #article99

  • Gaza : Mohamed VI se enfrenta a la ira de los antinormalistas

    Etiquettes : Israël, Gaza, Hamas,Palestine, crimes de guerre, crimes contre l’humanité,

    En Marruecos, los llamamientos a la ruptura de relaciones con Israel se multiplican a medida que aumenta el número de muertos por los bombardeos israelíes sobre Gaza.

    Tras los llamamientos realizados por ciudadanos marroquíes durante las manifestaciones de apoyo a los palestinos en varias ciudades del país, ahora es el líder del Partido Justicia y Desarrollo (PJD), Abdelilah Benkirane, quien pide la ruptura de relaciones entre Marruecos y el Estado judío.

    El jueves, el ex primer ministro pidió que se pusiera fin a la « historia de normalización » que Marruecos acordó con Israel en 2020 bajo la égida de la administración estadounidense, a cambio de que EE.UU. reconociera la nacionalidad marroquí del Sáhara Occidental.

    El sábado, el partido islamista reafirmó su postura al respecto pidiendo el cierre de la « llamada » oficina de enlace israelí en Marruecos y la expulsión de los representantes israelíes que trabajan allí.

    El partido de Benkirane, cuyas relaciones con el Majzen son un secreto a voces, se refirió incluso a Israel como la entidad sionista. Así, renovó su llamamiento a « romper todo contacto, comunicación y relaciones de normalización con la entidad sionista usurpadora ».

    Marruecos: el bando contrario a la normalización con Israel aumenta la presión

    El partido islamista denunció la « salvaje agresión sionista » contra Gaza y pidió a los países árabes e islámicos que rompan « todos los contactos » y « pongan fin a los acuerdos firmados anteriormente » con el Estado judío.

    En su comunicado, el partido de Abdelilah Benkirane afirmó que los acuerdos firmados con Israel « ya no tienen sentido » en el « doloroso contexto de genocidio y crímenes de guerra » cometidos por « la entidad sionista ».

    Para el PJD, Israel ha violado los « acuerdos abrahámicos » por sus crímenes contra « bebés, mujeres y niños » en Palestina.

    Esta postura del PJD supone un duro golpe para el Palacio Real, que intenta perdonar la vida a su nuevo aliado israelí. El propio rey Mohammed VI no dijo una palabra sobre la tragedia de Gaza y, según varias fuentes, Marruecos fue uno de los países que « vetaron » la adopción de medidas firmes contra Israel en la cumbre árabe-musulmana celebrada el sábado en Arabia Saudí.

    A diferencia de Jordania y Bahréin, Marruecos no ha retirado a su embajador en Israel, país con el que ha intensificado la cooperación militar desde que se normalizaron las relaciones en 2020. Varios oficiales israelíes de alto rango han visitado el reino.

    El pasado mes de julio, el rey marroquí Mohammed VI incluso invitó al primer ministro israelí Benyamin Netanyahu a visitar el reino, tras el reconocimiento por parte de Israel de la soberanía marroquí sobre el Sáhara Occidental.

    #SaharaOccidental #Marruecos #MohamedVI #Israel #Normalización #acuerdos #abraham #Gaza

  • Les Algériens n’apprécient pas l’audace

    Tags : Algérie, France, Mémoire, crimes coloniaux, colonisation, crimes de guerre,

    Depuis des décennies, les Algériens scandent fièrement le slogan « Un, Deux, Trois – Viva l’Algérie ! face à l’adversité. Pourtant, même ce slogan, qui en est venu à représenter le patriotisme et la résilience algériens, rappelle les souvenirs de l’expérience brutale du pays en tant que colonie française. L’Algérie a obtenu son indépendance en 1962 après 132 ans de brutale colonisation française et le massacre de près de 1,5 million d’Algériens(1), mais l’impact du colonialisme français sur la culture, la société et la politique algériennes se fait encore sentir aujourd’hui. L’éducation française a démantelé la nation commune algérienne, l’identité culturelle et la société homogène (2) et le français est toujours parlé par un tiers de la population et enseigné dans les écoles élémentaires algériennes(3).

    Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, le pays a été confronté à des défis importants dans la construction d’un gouvernement et d’une économie stables. Le gouvernement post-colonial a eu du mal à établir des institutions efficaces et à faire face aux héritages du colonialisme, tels que la pauvreté, l’analphabétisme et le sous-développement. En l’absence d’institutions fortes et de l’État de droit, la corruption s’est généralisée et les élites ont utilisé leur pouvoir et leurs relations pour s’enrichir aux dépens de la population.

    Suite à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019, l’instabilité sociale et politique a ravagé le pays, l’esprit révolutionnaire étant à son apogée alors que les Algériens continuent de protester contre leur gouvernement corrompu actuel. Pourtant, malgré les vaillants efforts de la nation pour recoller les morceaux de sa démocratie brisée, la France est simplement restée les bras croisés. Lorsqu’on lui a présenté l’occasion idéale de commencer à réparer les énormes dégâts qu’elle a causés à l’Algérie, la France n’a rien fait.

    Ce n’est qu’une fois que la France assumera l’entière responsabilité de leur odieuse colonisation et offrira amende honorable au peuple algérien ainsi qu’aux pays d’Afrique colonisés par la France, que le gouvernement algérien devrait être ouvert aux relations et commencer à guérir correctement en tant que nation avec l’aide du gouvernement français. En attendant, les Algériens vivent avec les souvenirs des martyrs, des montagnes de crânes et des vallées de sang versé sur le chemin de son indépendance alors que le président français exprime peu d’inquiétude.

    Les événements

    La conquête française de l’Algérie, qui a commencé en 1830, n’était pas simplement une entreprise coloniale, mais plutôt un effort pour étendre la souveraineté française sur un territoire qui a ensuite été considéré comme faisant partie intégrante de la France métropolitaine(4). L’annexion de l’Algérie au contrôle français ne s’est pas limitée à une simple influence politique ou économique, mais a également englobé l’intégration sociale et culturelle avec la nation française. Ce lien profondément enraciné est souligné par des mesures telles que la mise en œuvre de la loi et de la langue françaises, ainsi que la migration des colons français vers l’Algérie. Le résultat était une possession coloniale distincte des autres colonies françaises, car elle était considérée comme une extension naturelle du territoire français. Les Français, les Maltais, les Italiens et d’autres puissances coloniales se sont tous installés à travers l’Algérie, avec une affinité particulière pour la région ensoleillée de l’ouest d’Oran. C’était un mode de vie agréable et confortable pour bon nombre de ces colons européens. Cependant,(5) Les partis nationalistes algériens, tels que le Parti du Peuple Algérien (Parti du Peuple Algérien), existaient depuis des années avant la révolution. Ce n’est qu’avec le temps qu’ils sont devenus de plus en plus radicaux en réalisant qu’ils ne pourraient pas accomplir leur souveraineté par des moyens pacifiques.

    Le 31 octobre 1954, la guerre d’indépendance de l’Algérie commence. Le Front de libération nationale (FLN) l’a dirigé dans le but de restaurer la liberté de l’État algérien et de développer une fois pour toutes une social-démocratie. Ce qui a suivi a été un voyage épuisant vers l’autonomie, officiellement considéré comme la guerre d’Algérie. Les nationalistes algériens se sont battus principalement par le biais de la guérilla ou de l’assistance diplomatique à l’étranger. Après sept longues années de combats et de massacres, la France et les dirigeants du FLN signent un accord de paix (7) pour marquer la fin de la guerre. Le combat le plus important pour la justice et la restitution avait commencé. L’Algérie continue de combattre les fantômes de ses colonisateurs.

    La Ratonnade

    Il y avait eu des récits de multiples cas dans lesquels les Français exerçaient leur autorité de manière inhumaine, à la fois avant et tout au long de la guerre d’indépendance. Que ce soit tout au long de la guerre ou après sa conclusion, les Français ont trouvé d’innombrables moyens de narguer les Algériens et de leur rappeler les luttes de leur passé. Le 17 octobre 1961, alors que la guerre touchait à sa fin, près de 30 000 Algériens sont descendus dans les rues de France pour protester contre le couvre-feu préjudiciable imposé aux musulmans algériens. Les autorités étaient déterminées à faire taire les manifestants. Presque immédiatement après le début, les autorités policières ont commencé à utiliser la force brutale, tuant des manifestants et même jetant des corps vivants dans la Seine. Les historiens et les responsables ont convenu que le nombre de morts de cette nuit-là s’élevait à plus de 100. (8) Le gouvernement français n’a pas fait grand-chose pour s’excuser du massacre. À l’occasion de son 60e anniversaire, le président Emmanuel Macron a fait une tentative de reconnaissance décevante, affirmant que les crimes commis par la police française étaient « inexcusables ». (9) Plus troublant encore dans cette entreprise de « représailles » fut le retour de 24 crânes algériens du Musée de l’Homme en 2020. Ces crânes appartenaient aux combattants de la liberté d’Algérie et leur placement dans un musée français rappelle la domination coloniale brutale. En 2022, des documents ont révélé que seuls six de ces crânes appartenaient à des résistants, (10) les autres provenaient d’origines inconnues. Comme prévu, le bureau du président Macron a refusé de commenter l’échange. Il semble que les actions sadiques du gouvernement français se soient maintenant manifestées par des tentatives politiques confuses de rapatriement.

    Réparations paresseuses

    Pour témoigner du comportement prétendument sincère et vraiment tolérant du gouvernement français alors qu’il tente de rétablir les relations avec l’Algérie, on peut observer les déclarations les plus récentes du président Macron. Pas plus tard que le 12 janvier 2023, le président Macron a déclaré qu’il ne « demanderait pas pardon » à l’Algérie pour la colonisation française car « ce mot romprait tous nos liens ». (11) Les cicatrices douloureuses laissées par l’impérialisme français ont été ignorées dans la carrière de Macron. Les paroles de Macron n’ont d’impact que si des mesures sont prises à leurs côtés.

    Le gouvernement français est à une époque où il vise à remodeler ses relations avec les pays africains qu’il a colonisés. Au milieu de cela, ils ont pris des engagements paresseux et creux pour rapatrier les œuvres d’art et les vestiges de l’époque coloniale. Alors que l’actuel président algérien Abdelmadjij Tebboune a accordé à la France l’accès aux ressources de l’Algérie, la France a réduit le nombre de visas pour son pays. Selon le politicien islamiste algérien, le cheikh Ali Belhadj a qualifié les visites de Macron en 2022 de « une colonisation douce, un vol des ressources du peuple algérien ». L’Algérie continue de souffrir des effets de la colonisation aujourd’hui. L’absence d’excuses permet au gouvernement français de se glisser lentement dans les plis de la politique algérienne et de ses riches ressources.

    Il est évident que la France doit assumer l’entière responsabilité de sa colonisation odieuse et offrir amende honorable à l’Algérie et aux autres pays colonisés par la France en Afrique avant toute tentative de réconciliation. Les récentes déclarations du président Macron concernant la colonisation française ont été critiquées comme creuses, et l’Algérie continue de ressentir les effets durables de son passé.

    Les références

    [1] « La guerre d’indépendance de l’Algérie ». Encyclopædia Britannica. Encyclopædia Britannica, inc. Consulté le 10 février 2023. https://www.britannica.com/place/Algeria/The-Algerian-War-of-Independence.

    [2]Hamitouche, Youcef. « Politique éducative du colonialisme français en Algérie et son impact sur la culture et la société algériennes. » Maison. Consulté le 10 février 2023. https://nomadit.co.uk/conference/africaknows/paper/57571#:~:text=With%20the%20French%20colonization%2C%20Algeria,spreading%20French%20education%20in%20Algeria .

    [3]Caulcutt, Clea. « Le passage de l’Algérie à l’anglais signale l’érosion de l’emprise de la France. » POLITIQUE. POLITICO, 2 septembre 2022. https://www.politico.eu/article/algerias-move-to-english-signals-erosion-of-frances-global-influence/#:~:text=Arabic%20and%20Tamazight %20sont%20les,ipar%20un%20troisième%20des%20Algériens.

    [4] Noor Al-Deen, Hana. « L’évolution de la musique Rai – Hana Noor Al-Deen, 2005 – Sage Journals. » Consulté le 10 février 2023. https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0021934704273906.

    [5]« Règle coloniale ». Encyclopædia Britannica. Encyclopædia Britannica, inc. Consulté le 10 février 2023. https://www.britannica.com/place/Algeria/Colonial-rule.

    [6] Ibid., « La guerre d’indépendance algérienne ».

    [7] « Trêve franco-algérienne – Histoire ». Consulté le 10 février 2023. https://www.history.com/this-day-in-history/french-algerian-truce.

    [8]Chemam, Mélissa. « Massacre de Paris : 60 ans après, la France doit faire face à son passé colonial. » Histoire | Al Jazeera. Al Jazeera, 17 octobre 2021. https://www.aljazeera.com/opinions/2021/10/17/17-october-1961-60-years-on-france-must-face-its-colonial-past.

    [9]Rouaba, Ahmed. « Comment un massacre d’Algériens à Paris a été dissimulé. » Nouvelles de la BBC. BBC, 16 octobre 2021. https://www.bbc.com/news/world-africa-58927939.

    [10] Méheut, Constant. « La France a restitué 24 crânes à l’Algérie. Ils n’étaient pas ce qu’ils semblaient. Le New York Times. The New York Times, 17 octobre 2022. https://www.nytimes.com/2022/10/17/world/europe/france-algeria-restitution-skulls.html.

    [11] « Macron ne demandera pas le ‘pardon’ de l’Algérie pour le colonialisme. » Nouvelles politiques | Al Jazeera. Al Jazeera, 12 janvier 2023. https://www.aljazeera.com/news/2023/1/12/macron-will-not-ask-algeria-for-forgiveness-over-colonialism.

    [12] « Les islamistes, analystes et utilisateurs des médias sociaux algériens décrivent la visite de Macron en Algérie comme une » colonisation douce « , exigent des excuses et des réparations. » MEMRI. Middle East Media Research Institute, 2 septembre 2022. https://www.memri.org/reports/algerian-islamists-analysts-and-social-media-users-describe-macrons-visit-algeria-soft.

    Source

    #Algérie #France #Colonisation #Crimes_coloniaux

  • L’autre enjeu de la guerre: le Sud

    L’autre enjeu de la guerre: le Sud – Russie, Ukraine, OTAN, Occident, Syrie, Libye, Afghanistan, Palestine, Sahel, crimes de guerre, massacres,

    Des “intellectuels” du sud (arabes et africains de diverses et multiples nationalités, obédiences tribales ou confessionnelles…) ont été invités à manifester leur soutien au camp occidental qui arme les soldats ukrainiens et autres mercenaires venus d’un peu partout des casernes occidentales.

    On les fait larmoyer sur le sort assurément terrible des populations qui subissent ce conflit qui aurait pu être évité mais que les atlantistes ont tout fait pour qu’il soit déclenché.

    Les massacres, les carnages très récents en Afghanistan, en Irak, en Palestine, en Syrie, en Somalie, au Soudan, au Sahel… des œuvres américaines et européennes (sans remonter aux siècles passés), les victimes des désordres écologiques et de l’échange inégal, dont le nombre s’accroît tous les jours sont oubliés ou subrepticement glissés dans de vagues généralités tragiques.

    Pas un mot sur ce monde désordonné, outragé, dévasté, sinon pour consolider les aiguillons émotionnels entièrement formatés par une campagne totalitaire qui dégouline de sentiments (technique manipulatoire facile) et qui prive les citoyens de l’information exacte, de l’analyse distanciée et de l’articulation rigoureuse des causalités, sans parti pris.

    Pourquoi les fait-on pétitionner à la queue leu leu ? Parce que, dans ce conflit, le « reste du monde » est un enjeu. Parce que loin d’être isolée la Russie n’est pas condamnée par la majorité de l’humanité.

    Il faut donc battre militairement la Russie en Ukraine et aussi l’endiguer via la guerre médiatique que l’Occident a entreprise dans les pays belligérants et dans tout le reste de la planète.

    Nos pays sont pauvres, mais ils comptent politiquement et demain économiquement. Et l’Occident et ses supplétifs se rétrécissent.

    Pourtant, les commanditaires de cette pétition se trompent. Les signataires de ce mot sont aphones, inaudibles et inexistants dans leurs pays d’origine. Et d’abord parce qu’ils en méconnaissent la réalité de leur condition.

    Pourquoi ces « intellectuels-là » ont-ils acceptés la charité de leurs noms ?

    Parce que beaucoup d’entre eux sont en équilibre instable, hébergés dans les pays occidentaux où beaucoup d’entre eux occupent des strapontins et vivent de chutes de table.

    Cependant, tous ne portent pas le même uniforme. De plus, il y a la signature et il y a l’intention…

    J’avoue ne pas comprendre ce que fait Leila Shahid dans cette galère. Aucune reconnaissance, pétition, aucune émouvante compassion -et il y en a eu depuis 1948- n’apportera le moindre soulagement au terrible sort de son peuple. Ceux qui aujourd’hui arment l’Ukraine (qui sera en fin de compte la principale victime de cette guerre) sont les mêmes qui étranglent la Palestine.

    Concéder vaguement ne pas l’ignorer ne change rien à l’affaire.

    A tous ceux-là il conviendrait d’envoyer cet entretien qu’un ami a eu l’amitié de me transmettre.

    Jacques Baud : Jacques Baud, sur le conflit Ukrainien : “En quoi ce conflit est plus sanctionnable qu’un autre ?”

    Malheureusement, la plupart d’entre eux sont des cyniques qui connaissent parfaitement les termes de ce débat, les causes de cette guerre et les rouages qui l’ont conçue et menée et qui, pour l’essentiel portent la responsabilité des abominations qu’ils dénoncent.

    Aussi légitime que pourraient le penser les Russes qui ont pris l’initiative de ce mode barbare de résolution de conflits, ne pourront pas -en les imputant aux autorités ukrainiennes- se sortir indemnes des conséquences humaines et morales de leur guerre.

    Djeha, D.

    Bel Abbès Info, 24 avril 2022

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    #Ukraine #Russie #OTAN #Occident #Crimes_de_guerre #Colonisation #Afghanistan #Syrie #Libye #Somalie

  • 17 octobre 1961 à Paris : « Fleuve de sang »

    17 octobre 1961 à Paris : « Fleuve de sang »

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    Ils furent précipités dans la Seine sans aucun ménagement, comme dans un guetapens prémédité par un préfet préposé aux hautes trahisons et que sa propre patrie découvrira comme un collabo qui a donné des résistants à la Gestapo. Les nôtres de résistants étaient sortis de leurs ghettos ce soir d’octobre pour répondre à l’appel du FLN et manifester pacifiquement pour l’Algérie indépendante. Nous sommes en 1961 et la situation avait alors évolué , la cause algérienne étant entendue par toutes les chancelleries étrangères. La guerre perdurait et le combat fut déplacé même chez l’oppresseur avec ce pied de nez que lui faisaient ces ouvriers aux mains calleuses qui ne voulaient plus baisser les bras. Et ce fut la répression sanglante, inhumaine et empreinte d’une rare haine. Le fleuve comme tombeau où des flics zélés mirent du coeur à l’ouvrage en poursuivant les manifestants jusque dans les ruelles obscures du Quartier latin pour les jeter dans la Seine. Une sauvagerie sans pareil. Près d’un demi siècle plus tard, le président français a eu cette formule que ne retiendra pas l’histoire, habituée à immortaliser les sentences qui lui conviennent le mieux,, comme cette réponse cinglante de Larbi Ben M’hidi à ses bourreaux « donnez nos vos chars et on vous donnera nous couffins » : celle de Sarkozy à toutes les horreurs fut un modèle de reniement : « je ne suis pas venu pour m’excuser », déclara-t-il à Alger. Rien que pour cette funeste soirée d’octobre, il eut fallu qu’il se repentît. Au nom d’une France prompte à reconnaître ses exactions quand il s’agit de l’autre. Prête à se recueillir à Auschwitz en mémoire des petits juifs livrés au nazisme par un certain Papon, celui-là qui ordonna qu’on jetât dans la Seine les manifestants Algériens. Comme dit le poète « Sous le pont Mirabeau coule la Seine et ses horreurs »…la mémoire est bien sélective.

    Le Courrier d’Algérie

    Les discours glorifiant le colonialisme ne contribuent pas à rendre justice à l’Algérie

    Encore un épisode regrettable inscrit au front de la France officielle. Indélébile, tatoué d’une encre permanente, éternelle tant qu’elle persiste à l’ignorer comme elle continue à ignorer toutes les exactions commises depuis des lustres. La Seine en témoigne. Les rues et ruelles de Paris en parlent toutes les nuits. Les jours, les spectres maléfiques s’effacent comme des vampires craignant la lumière. La vérité est l’éclat qui aveugle l’obscurantisme. La France est victime du coté sombre de son histoire. Paradoxes intemporelles ou gloires et déboires qui la nanisent face à la nostalgique grandeur de cette nation des droits de l’homme. Serait-elle en phase de perdre ses vraies valeurs et ses idéaux au point de refuser de faire son mea culpa. Reconnaître ses crimes s’est se repentir et s’en excuser c’est grandir. Notre religion nous exige de pardonner à ceux qui s’excusent et non à ceux qui s’entêtent à reconduire l’erreur et persistent à cacher la vérité.

    Le 17 octobre 1961, faute d’être une date mémorable, elle attire aujourd’hui regrettablement plus de guêpes que d’abeilles. La loi de la jungle continue d’instaurer ses mœurs enrobées d’amnésies généralisées et, comme leitmotiv, elle préside au rappel. Juste pour le rappel !, même s’il constitue un bien fait pour les croyants. Cependant, à y bien méditer sur le sort de ceux précipités injustement vers les bords de la Seine, noyés, incarcérés et torturés, par une horde sauvage déchainée, il y a lieu de s’indigner devant le mutisme ambiant et, pire encore, face au verbiage infécond, plus dangereux que l’insolence d’un ignorant. Des espaces sont envahis pour célébrer cette date. Elle est commémorée sur des tribunes envahies par les épigones d’une société civile désabusée, en mal de notoriété politique. Juste pour se refaire une virginité sur le dos des victimes. Arrêtant ce second massacre. Celui de Papon et ses sbires suffit pour être déjà une plaie saillante qui témoigne de la déchéance d’un Etat incapable de restituer le droit des concitoyens victimes de la barbarie. D’intenter ne serait-ce qu’un procès posthume contre les criminels qui ont enfreint toutes les règles des droits de l’homme en massacrant à leur guise des citoyens franco-musulmans. C’est ce suffixe qui les dérangeait. Cette arabité, cet islam et cette amazighité qu’il ne cesse de manipuler pour envenimer l’atmosphère d’une nation indépendante. Sans pour autant ignorer l’appel du peuple au droit à son autodétermination et à sa liberté. Le 17 octobre conclu en réalité la série macabre des massacres coloniaux perpétrés contre des populations civiles désarmées depuis l’invasion des territoires algériens. Des enfumages aux razzias, de l’éventrement des femmes et aux tueries des enfants, des massacres massifs aux exterminations des tribus, du génocide de mai aux déportés de la Nouvelle-Calédonie, des guillotinés aux veuves et orphelins de novembre, sans pour autant occulter les spoliations des biens, l’expropriation des terres, le vol des trésors de la Casbah et de Tlemcen, la destruction des monuments, le déracinement, l’acculturation et l’ethnocide absout par l’étendard du positivisme coloniale, la religion des missionnaires, celle des moines de Tibhirine et des bienfaiteurs de la Kabylie et des monts de chenoua.

    Le réveil occasionnel…

    En berne toute l’année des voix s’élèvent occasionnellement pour exhiber leurs chétifs bicéphales tentant de remémorer ou commémorer à la manière locale une date qui reste dans les annales de l’histoire franco-algérienne une honte inscrite à l’encre indélébile. Un crime contre l’humanité qui clôture en faite le chapelet macabre des exactions commises tous le long de la tragique nuit colonial. Mais cette fois-ci les événements se sont transposés sur le sol français. L’intelligentsia algérienne, pour la plus part absente, ne trouve en fait aucune démarche probante à cette réverbération désolante et répétitive sur un sujet qui mérite plus d’engagement et de conviction. Même les « politiques », et en particulier les apprentis sorciers, excellant dans l’art de la reculade à main levée et à la révérence majestueusement exécutée à leur dame « la doulce France ». Ils n’hésitent nullement à se dressant en objecteurs de conscience, s’ils ont en une, pour la ménager tout en essayant ardemment de lui miroiter leur docilité et leur adhésion aux principes imposés et déjà annoncés par la président de la république français, Nicolas Sarkozy, lors de son passage en Algérie. Tourner la page et regarder vers l’avenir. Lui qui se déclare incompétent quant conduite de ses aïeux, alors qu’il a été un des artisans de la loi du 23 février 2005. Les notre, affaiblis par leur instinct de conservation, s’évertuent à chercher des subterfuges et coller faussement au concept cher au défunt Houari Boumediene : « Tournant la page et ne la déchirons pas ». Une trouvaille instrumentalisée à des fins indignes. Trouvez mieux, messieurs les repentis, pour nous convaincre de vos fausses manouvres. La jeunesse algérienne est attentive à vos sarcasmes. Elle n’a nullement l’intention de céder un neurone de sa mémoire, un iota de ses revendications pour faire fléchir la France coloniale. Car, il ne s’agit pas de faire la démonstration du réel ou du vari ou faux virtuel. On a beau raconter inlassablement les événements. Corriger peut-être, certains détails nécessaires. L’essentiel est de confirmer et affirmer le crime, aboutir à son jugement et châtier les criminels quelques soit leurs statuts. Les bourreaux ont déjà fait le boulot et ils en sont fiers. Ils l’ont à mantes reprises déclaré au vu et au su de tous. Qui ignore aujourd’hui que Mitterrand a été un des donneurs d’ordre. Qui des généraux auxquels on a accordé des stèles, des monuments et des honneurs, se déclare n’avoir exécuté que les ordres et obéir en gentilshommes désabusés ses supérieurs.

    Dans les faits…

    Fort d’une population de 135 000 adhérents sur un total de 300 000 résidents en France, soit un taux de 45 %, le FLN pouvait compter sur l’apport conséquent de cette masse pour porter la guerre sur le territoire français. C’est au cœur de l’Europe où la revendication algérienne avait déjà gagné l’écho international, que tout dérapage français ne pouvait que nuire à sa réputation. Il fallait une démonstration de choc à la mesure de la répression permanente dont il était victime sur l’ensemble du territoire coloniale. D’autant plus qu’affaibli dans les maquis algériens suite aux opérations jumelles, le FLN devait consolider sa position à un moment ou les pourparlers s’engager dans une impasse. La question de la souveraineté sur le Sahara, qui constituait le frein momentané à toutes formes de rapprochement pacifique, étant tranchée, le FLN répondra favorablement à la reprise des négociations. Bien structurée, notamment à Paris avec plus de 90 000 adhérents, la Fédération de France qui avait servi un moment comme la principale trésorerie de la cause, devait, selon l’esprit des dirigeants, apporter son soutien pratique à la guerre d’indépendance. Une contribution qui s’est soldée par un massacre collectif commis par la France coloniale et un bilan d’affrontement regrettable entre les frères ennemis (FLN-MNA). Car, il est utile de rappeler que le FLN faisait à ce moment précis face à un double front. Ce qui ne pouvait être qu’a l’avantage de l’armée coloniale qui souffler ardemment sur la braise pour capoter les engagements politiques de part et d’autre. Neuf mois séparaient ces crimes des suffrages en faveur de l’indépendance. Quant à l’entrée de Papon en scène des opérations, elles les précédaient de presque quatre ans. Préfet bigame, il avait été sélectionné en 1958 par ses supérieurs pour son savoir faire dans l’art de la répression, ayant pour principale mission de nettoyer Paris de ses perturbateurs. Etant un potentat du pouvoir, on lui colla la sale besogne et on en fera un parfait bouc émissaire pour s’amender à leur tour de toutes formes d’accusations criminelles. Le FLN multipliait ses actions contre la police, incendiant les raffineries de Marseille et la banque, la riposte ne devait être que plus féroce. Des restrictions sont imposées à la population musulmane. Un couvre feu sélectif paralysait les actions nocturnes et guerrières du FLN. Le 17 octobre sera ainsi le théâtre de cette tension exacerbée. On voulant briser l’embargo, imprudemment le FLN mettre dans la gueule du loup ces militants en particulier les civiles. Ouvriers, femmes et enfants, manifestant certes pacifiquement, subirent le même sort que leurs frères de 1945. Un autre crime contre l’humanité venait enrichir le tableau positif de la colonisation.

    De l’affaire au procès Papon…

    Au passé pétainiste et pour des raisons purement électoralistes Mitterrand n’hésita à aucun moment s’allier les juifs. Soutenu par le canard enchainé, il ouvrît le bal et déclencha vers 1981 une affaire dite Papon. Ce dernier avait également servi sous le régime de Vichy jusqu’en 1942. Responsable des déportations, il devient ainsi objet de marchandage pour gagner les cœurs et les voix de la communauté juives en France qui comptait 1% d’électeurs. Sans rentrer dans les détails, l’affaire Papon dénudait en fait les scandales de l’Etat français dans toute sa grandeur depuis la deuxième guerre mondiale. Il mettait en lumière les malveillances des hommes du pouvoir, qui agissaient à l’encontre des principes fondateurs de la commune. Une attitude qui persiste jusqu’à l’heure. François Mitterrand, Valérie Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, trois concurrents au poste de Président de la république, dans les années 80/90, se disputaient le personnage principal. Ce scandale politique entrouvrira les multiples dérapages relatifs aux injustices commises contre les communautés qualifiées autrefois d’indigènes. Il servira à noyer le poisson dans l’eau. D’une affaire préfabriquée les vérités feront progressivement surface. Il reviendra à l’honneur de Jacques Chirac d’avoir exceller dans la démesure. L’affaire Papon deviendra le Procès. Des déportations de juifs aux massacres du 17 octobre 1961, en passant par d’autres scandales aussi terrifiants que désolants. La persévérance et la capacité de nuisance du peuple juif feront en sorte que Papon sera jugé et condamné à 10 ans de prison ferme. En fuite, il refusa de reconnaitre la justice française pour sa tendance politique. Il sera capturé par la police suisse en 1999, Interné à la santé, il se considéra prisonnier politique jusqu’à sa mort. De nombreux ouvrages ont été consacrés aux évènements dés les premières années des massacres. Elles seront enrichies par d’autres textes relatifs aux procès intentés contre ce tortionnaire, traitant notamment des questions relatives à la responsabilité directe de l’Etat français.

    En Algérie…c’est l’amnésie totale

    En Algérie rien ne semble faire la différence depuis l’indépendance. Silence et inertie totale sur tous les fronts. Les ardeurs se réveillent occasionnellement pour marquer l’événement comme si par un instinct presque naturel nous sommes prédisposés à accepter notre sort d’indigène. Un diagnostic psychopathologique s’impose pour tirer au clair l’état de santé mentale de l’algérien type. Et en particulier, les recalés des classes pour regagner la classe politique et des pseudo-intellectuelles. Les événements du 17 octobre ont été mille fois narrés. Du moins, il semblerait selon certains analystes de salons qu’une certaine prise de conscience a bourgeonné dés les années quatre vingt. Depuis, nous avons eu droit, chaque année commémorative, aux mêmes configurations. Figures et témoins incontournables, les mêmes scènes autour de la seine, un timing à point à la télévision algérienne, des sonorités radiophonique en chaine, reliant depuis peu les locales. Seule la presse écrite a le mérite, de nous livrer souvent des analyses probantes. Des contributions inédites œuvres d’auteurs méconnues. Sommes-nous arrivés par tout ce tintamarre inutile injustement. Surement pas. Nous sommes encore pétrifié à méditer sur le bienfondé de notre cause. Certains ont déjà tranché, ils s’autorisent même le droit de décider à la place du peuple. La dernière sortie du RND qui n’est surement pas une surprise en témoigne. Son secrétaire général, en chef d’orchestre chevronné, a déjà composé le refrain. Quand on n’a pas de suite dans les idées vaut mieux se taire et laisser place à ceux qui disposent de capacité de synthèse. La France doit reconnaitre ses crimes et s’en absoudre. Comme, elle doit s’en excuser pour avoir elle-même demandé à l’Allemagne de le faire pour si peu. La proportion est taille, 132 ans pour 5, la sentence n’en sera que plus lourde. On ne peut être plus royaliste que le Roi. Si les français, du moins les officiels, accordent leur violent avant de se prononcer sur des sujets aussi sensibles que la mémoire, pour la simple raison que l’électorat est à cheval sur le moindre détail, veillant scrupuleusement sur les exploits comme sur les erreurs de chaque formation dans la perspective d’améliorer les conditions de coexistence communautaire d’une nation et la préservation de sa notoriété et sa mémoire. Les notre pensent que les jeux sont fait. Grâce à l’administration, ils peuvent s’assurer une pérennité dorée en espérant ne plus avoir besoin d’électeurs. Les fausses ambitions sont illusoires et l’avenir nous donnera raison… La presse a été éloquente cette semaine. Le maire de paris s’est prononcé sur le crime. Il le dénonce et considère que : « les massacres du 17 octobre sont un acte de barbarie et que l’Etat français doit reconnaitre ». Voici un homme qui bouscule la demeure et chamboule le décor et l’ambiance intérieure. Du coté de chez nous, un mutisme total, une peur bleu, un recul tragique. Hors du temps et des stratégies gagnantes, ils se bousculent devant le portillon pour offrir les meilleures garanties à l’ex-colonisateur pour lui permettre de nous livrer ses ordures technico-économiques. Cela s’appel le dégel des relations bilatérales. Cependant, si de ce coté on tente de dégeler, la France profite des circonstances pour installer ses nouvelles mines anti-personnelles. Elle floue le traitement de la question du sahel et s’entête à nous imposer son projet de l’UPM. Elle glorifie le colonialisme en inaugurant la fondation relative à « l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie et les batailles de la Tunisie et du Maroc », sans gène, ni complexe ou entrave et encore moins d’égard à la sensibilité bilatérale, ni à la diplomatie moderne. Elle persiste dans son obstination à refuser même de reconnaitre les faits. C’est ce que nous méritons peut-être ?

    Il y a eu crime contre l’humanité et puis

    On peut s’évertuer d’avoir porté la guerre sur le territoire français. Un acte de bravoure, même s’il comporte ses imperfections et ses dérapages, qui ont couté la vie à de nombreux innocents, (seule l’histoire nous éclairera un jour à ce sujet), a été possible au temps où il y avait hommes et des vrais. Abnégation, sacrifice et nationalisme pure et dur pour l’honneur de la partie. La dégringolade visiblement regrettable sur les valeurs d’antan, nécessaires pourtant en ces temps de réconciliation, nous entraine vers un avenir incertain. La rente, la corruption, les passes-doits, la ségrégation régionaliste, la centralisation à outrance, les lapidations des biens de la communauté chèrement acquis et bien d’autres nouvelles mœurs qui s’imposent actuellement comme valeurs d’échanges et mode de production nous font craindre le pire. Sommes-nous comptable de cette régression béante qu’affichent nos apprentis boulitique sur la scène nationale ? Ils se donnent des airs de spécialistes en historiographie. Et pire encore, à peine élus sur des sièges éjectables, ils se donnent le droit de décider à la place du peuple des suites à donner quant à la qualité de nos relations avec la France. Il faudrait du moins dévoiler ses références pour s’autoriser un tel statut. Etre algérien, c’est avant tous être un bon musulman et défendre les principes fondamentaux de notre religion. A défaut, avoir un esprit démocratique, épris de respect à autrui est salutaire. Car, il ne faut pas oublier que nous vivons en communauté. Un lourd contentieux nous impose la promiscuité, bon gré malgré nous avec la France. Sans aucun esprit revanchard ni chauvin, on distingue le bon grain de l’ivraie. Cependant, des crimes ont été commis. Des crimes contre l’humanité, selon le concept propre et cher à la France (). Celui du 17 a été reconnu par tous. Il doit être jugeait et les criminels condamnés. D’autant plus que nulle entrave ne nous empêche d’intenter un vrai procès. L’expérience de la Fondation est méritoire et enrichissante, mais elle ne suffit pas pour faire justice. Le crime n’est pas amnistié, il est imprescriptible. Aujourd’hui nous sommes face à un double affront. Le refus de la France de reconnaitre ses crimes, une justice raciste et sélective, une attitude déloyale positivant le colonialisme. Et une totale inertie, recule et mystère et boules de gomme de la part de notre junte politique. Dieu en est témoin et l’histoire jugera les actes de chacun. « Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. »(). A méditer….

    M.Boukherissa Kheiredine Président de la Fondation du 8 mai 45

    PATRICK JARRY, MAIRE DE NANTERRE, ET LES MASSACRES DU 17 OCTOBRE 1961
    « La France doit reconnaître sa responsabilité »

    Il est temps que le nombre de morts lors des événements du 17 Octobre 1961 soit véritablement avoué et qu’il ne fasse plus l’objet d’une quelconque polémique.

    De plus en plus de voix s’élèvent en France pour dénoncer les massacres du 17 Octobre 1961 et exiger une reconnaissance des faits. Le dernier en date est Patrick Jarry, maire socialiste de Nanterre qui a affirmé qu’«il est temps que les plus hautes autorités de l’Etat, 50 ans après, reconnaissent enfin officiellement leur responsabilité dans ces massacres à travers un acte qui engage la République».

    S’exprimant en marge de la commémoration dimanche, à Paris, des massacres du 17 Octobre 1961, présidée par le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, le maire de Nanterre a annoncé la future commémoration par sa municipalité, en 2011, du cinquantenaire de ces massacres par la dénomination d’un boulevard du 17 octobre qui se situera entre la place de la Croisée et le boulevard des Provinces Françaises.

    Une première en France pour évoquer le souvenir de ces événements. Nanterre a connu une forte présence d’Algériens qui s’y sont établis en s’intégrant très vite dans les luttes syndicales et politiques, comme en témoigne la création du Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj dans un café de Nanterre en 1937. Une séance de travail avait auparavant réuni Benatallah et Jarry à l’issue de laquelle, le secrétaire d’Etat a salué la «leçon d’amitié et de fraternité» qui se distingue dans la perpétuation de la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés.

    «Nous sommes en train de jeter des passerelles afin que l’histoire soit rétablie dans toute sa vérité», a déclaré Halim Benatallah, qui a salué les acteurs qui oeuvrent «avec courage et ténacité» pour que la société civile en France s’assume et rétablisse «la vérité historique» sur les massacres perpétrés le 17 octobre 1961 contre des Algériens qui manifestaient pacifiquement pour leur droit à la dignité et la liberté.

    Se recueillant à Nanterre, devant une plaque commémorative, Halim Benatallah, s’adressant au maire socialiste de Nanterre, Patrick Jarry, sur la place des droits de l’homme, en face de la préfecture de police, dira: «Nous sommes ici pour accomplir un devoir de mémoire grâce à vous M.le Maire et d’autres hommes de conviction.» Sur cette place, construite sur le site du bidonville «La folie», le plus grand de France où s’entassaient plusieurs centaines d’émigrés algériens, le maire de Nanterre, a déclaré que «se souvenir aujourd’hui, c’est aussi faire oeuvre de mémoire et de vérité». Il a rappelé que «Nanterre a pris la responsabilité, en 2003, de poser cette plaque, car de nombreuse victimes de ce crime d’Etat venaient de cette ville». Après l’étape de Nanterre, Benatallah s’est rendu sur le pont de Clichy à la mairie de Clichy-La Garenne où il a été accueilli par le maire, Gilles Gatoire, également conseiller municipal des Hauts-de-Seine, sur fond d’exécution des hymnes nationaux de l’Algérie et de la France. Le secrétaire d’Etat a remercié au nom du gouvernement algérien l’acte ainsi posé qui contribue à la réhabilitation de l’histoire. Il a également adressé, au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la communauté nationale établie en France, «les sentiments les plus profonds de compassion et de solidarité» en ce jour commémoratif. M.Gatoire a loué les perspectives d’établissement d’un «climat de confiance bilatérale» et évoqué «la coopération pour la construction d’un avenir qui s’appuiera sur cette histoire partagée». Une rencontre a réuni Benatallah et des diplomates algériens avec le maire. Le secrétaire d’Etat a ensuite rencontré les membres de l’ancienne Fédération de France du FLN, qui ont appelé à un devoir de «reconnaissance» pour tous les sacrifices consentis durant la guerre de Libération nationale par la communauté émigrée.

    Abdelkrim AMARNI

    Alors que l’Algérie a mis sous le coude la loi criminalisant le colonialisme : Les partisans de la loi du 23 février persistent et signent

    Les anciens de “l’Algérie française” et du courant xénophobe s’apprêtent à installer, demain, la fondation pour la mémoire, prévue par l’article 3 de la loi du 23 février 2005 qui considère le colonialisme comme “une entreprise civilisatrice”.

    La récente annonce faite par le président de l’APN, au sujet de la décision des autorités politiques algériennes de mettre sous le coude le projet de loi portant criminalisation du colonialisme, ne semble pas être mesurée à sa juste portée du côté français. Du moins de la part des anciens de l’Algérie française et du courant xénophobe de l’extrême, qui n’ont visiblement rien perdu de leurs ardeurs nostalgiques pour l’empire perdu. Et pour cause, ils s’apprêtent à installer, demain mardi, la fondation pour la mémoire. Cette fondation est prévue par l’article 3 de la loi scélérate du 23 février 2005 qui considère le colonialisme comme “une entreprise civilisatrice”. Cette fondation qui jouit certainement de la bénédiction du pouvoir élyséen, soucieux de ménager l’électorat lepéniste, suscite néanmoins un tollé auprès d’organisations de la société civile française et d’universitaires qui la dénoncent. C’est le cas de l’historien Gilles Manceron, historien et vice-président de la Ligue des droits de l’Homme, pour qui la mise en place de cette fondation montre que la société française est “à la croisée des chemins”. Cet historien souligne “le paradoxe entre une grande partie de la population française, souvent jeune, qui veut que la vérité soit dite sur la colonisation et une autre fraction de celle-ci, plus âgée, surtout implantée dans le Midi de la France, qui ne veut rien reconnaître ni regarder en face, et reste attachée aux dénégations et aux anciens mensonges”. C’est cette tranche de l’opinion qui a mené à l’occasion du dernier Festival de Cannes une croisade hystérique contre le film de Rachid Bouchareb Hors-la-loi. C’est encore elle qui avait soutenu l’érection de plusieurs monuments à la gloire de l’Algérie française et des tueurs de l’OAS, insiste cet historien qui rappelle à juste titre que “c’est cette fraction de l’opinion qui a poussé à l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui prétendait présenter la colonisation comme positive”. Gilles Maceron déplore aussi le fait que cette fondation, dont le but est de “légitimer les crimes coloniaux” soit contrôlée par “des institutions à la tête desquelles se trouvent des généraux qui persistent dans la justification de l’emploi de la torture par l’armée française en Algérie et dans la négation du mouvement nationaliste algérien”. Cette fondation est en porte-à-faux avec la proposition du président Sarkozy d’avoir un regard apaisé sur le passé colonial, mais elle constitue surtout une torpille au travail conduit par de nombreux universitaires français en collaboration avec leurs collègues algériens pour une réécriture “honnête” de l’Histoire, s’insurge cet historien. Un autre historien, Olivier Le Cour Grandmaison, lui aussi partisan de “laisser l’Histoire aux historiens”, voit dans cette fondation en ce moment précis des desseins électoralistes. “L’offensive de la majorité actuelle (la droite UMP, ndlr) se poursuit sous des formes diverses et se poursuivra sans doute jusqu’en 2012” pour des raisons électoralistes, argumente-t-il. Mettant en relief la “singularité” de la France dans son rapport avec son passé colonial, il explique que la loi “scandaleuse” du 23 février 2005 qui “sanctionnait une interprétation positive, officielle et mensongère de la colonisation française”, n’a “aucun équivalent européen, sinistre exception française” et n’est pas l’épilogue d’une offensive idéologique menée, il y a cinq ans, mais bien le prologue d’un combat en réhabilitation qui n’a jamais cessé depuis. C’est la raison pour laquelle Olivier Le Cour Grandmaison juge “essentiel” que les candidats des gauches parlementaires et radicales présents au premier tour de l’élection présidentielle de 2012 “prennent clairement position pour l’abrogation de cette législation”. Et ce n’est certainement pas une coïncidence fortuite que la mise en place de cette fondation intervienne aussi deux jours après la commémoration des massacres d’Algériens par la police du préfet Maurice Papon, le 17 octobre 1961 à Paris. D’ailleurs de nombreux chercheurs et des scientifiques ont refusé d’entrer dans son conseil scientifique, estimant qu’au lieu d’être un outil au service de la recherche historique, “elle risque de capter des archives privées dans des conditions difficiles à contrôler, relevant son caractère partial quant au travail sur la mémoire” de la guerre de Libération nationale.

    La lame tranquille

    On découvre, dans les limbes des archives exhumées par les deux auteurs, un Mitterrand, garde des Sceaux, qui, pendant 16 mois, refuse 80% des demandes de grâce des militants algériens et se faisant un sinistre devoir de signer les billets d’exécutions sans broncher.

    La France a mis 53 ans pour découvrir que François Mitterrand était un boucher. Le livre choc de François Malye et de Benjamin Stora déconstruit le mythe d’un Mitterrand qui se révèle sous son véritable visage d’ordonnateur de la guillotine.

    Quarante-cinq martyrs algériens sont passés à l’échafaud par la seule volonté d’un homme qui fut président de la France. On savait Mitterrand pétainiste, machiavélique et ardent défenseur d’une guerre totale contre les Algériens et leur représentant l’ALN. Mais on découvre, dans les limbes des archives exhumées par les deux auteurs, un Mitterrand, garde des Sceaux, qui, pendant 16 mois, refuse 80% des demandes de grâce des militants algériens et se faisant un sinistre devoir de signer les billets d’exécutions sans broncher. Une réalité bien lointaine du Mitterrand qui abolit la peine de mort dès son investiture en 1980 et qui fut, pour cela, célébré comme un chantre des droits de l’homme par les socialistes et le peuple de gauche.

    Si Mitterrand a fait aussi fort que Robespierre, ce livre n’est que le début d’une histoire qui transparaît au compte-gouttes. Pas un mot sur la responsabilité connue de Mitterrand dans l’exécution de Larbi Ben M’hidi, malgré le témoignage accablant d’un Aussaresses renvoyé dans ses foyers sans la légion d’honneur. Enseveli dans la fosse commune de l’histoire le témoignage du juge Bérar qui avait servi de courroie de transmission à l’ordre d’exécution que Mitterrand a signé.

    Cela va sortir. Ce pan de l’histoire doit sortir. À l’horizon 2012, alors que l’Algérie fêtera les 60 ans de son indépendance, Paris prépare également son inventaire de mémoire en fêtant “la colonisation positive”. Celle souhaitée par le duo Sarkozy-Guaino et célébrée par les hordes nostalgiques de l’extrême droite et des harkis. Le mot repentance va refaire surface, au grand dam de Nicolas Sarkozy, et les deux nations vont s’emparer de leurs symboles comme des étendards. Et c’est à celle qui écrira le mieux l’histoire la plus vraisemblable de ses héros. La mémoire de Mitterrand a pris un coup. Son mythe a été écorché, mais Paris ne laissera jamais dire que c’était un assassin de sang-froid. Comme Alger ne pourrait jamais brader le culte d’un Ben M’hidi, un héros d’une flamboyance jamais égalée. La guerre de la mémoire est loin d’être terminée.

    Liberté, 21/10/2010

  • Les forces d'occupation marocaines démolissent 100 maisons sahraouies, près d'El Aaiun

                           Sahara Occidental, Maroc, crimes de guerre, #Maroc, #Sahara,


    El AAIUN – Sahara Occidental Occupé

    Samedi 18 2021, 100 familles sahraouies se sont retrouvées sans abri lorsque leurs habitations ont été démolies par les forces d’occupation marocaines afin de les contraindre à fuir leur vie nomade bédouine
    Les cas similaires se sont multipliés depuis 2010, indiquant une politique marocaine coordonnée.
    Mohamed Laarousi, analyste politique sahraoui, a déclaré : « Il s’agissait d’un processus d’assimilation culturelle qui constitue une grave violation du droit international des droits de l’homme et en particulier du droit à la culture des peuples autochtones et des individus. Cette politique illégale a affecté la situation socio-économique dans les territoires occupés.
    Il a ajouté : « De telles actions ne peuvent être tolérées et constituent clairement un crime de guerre. »
    Equie Media, 18/09/2021
  • Algérie-France : Un petit geste pour mettre fin à une crise de 6 décennies

    Les deux pays ont annoncé leur intention de « clore le premier dossier de la Mémoire »

    Selon le site Alain News, une première étape à franchir pour résoudre le conflit entre Paris et Alger est de rendre 13 crânes numérotés et restes des martyrs de la résistance populaire et de la guerre de libération contre l’occupation française de 1830 à 1962.

    D’après des déclarations faites aux médias par Rachid Belhadj, chef du comité algérien en charge du dossier, a expliqué que « l’étape de récupération des crânes en France se déroule bien, mais ce n’est pas une chose facile ».

    Et il s’attendait à ce que ce dossier épineux soit bouclé avant juillet prochain, pour qu’il s’agisse d’une « percée sans précédent dans l’impasse qui a marqué les relations du colonisateur d’hier avec son ancienne colonie pendant 6 décennies complètes », selon les observateurs.

    Etiquettes : Algérie, France, mémoire, colonisation, crimes coloniaux, crimes de guerre, crânes de martyrs,

  • Israël et l’effet boomerang

    Par Salim METREF

    Le projet diabolique de l’entité sioniste de vouloir en finir une fois pour toutes avec la question de Jérusalem Est et celle de la mosquée El Aqsa en expropriant d’authentiques propriétaires palestiniens de leurs habitations et en utilisant comme bouclier et chair à canon une foule de colons hystériques décidée à profaner encore une fois l’un des lieux les plus sacrés de l’Islam a provoqué l’effet contraire à celui escompté et induit une véritable onde de choc à travers le monde musulman. La légitime riposte palestinienne qui a été immédiate et d’une ampleur jamais imaginée ne sera en tous les cas par éclipsée par les dizaines de morts de civils et enfants palestiniens à Gaza ni par les destructions des immeubles et habitations de cette ville. Cette riposte a permis de révéler à la face du monde le véritable potentiel de défense dont est détentrice l’entité sioniste.

    Beaucoup d’observateurs pensent aujourd’hui et sans oser encore le dire publiquement qu’Israël ne vaincra pas la résistance palestinienne combative, motivée par la justesse de son combat et adossée à tous ceux qui voudront laver l’affront des trahisons de 1967 et de 1973. Ils pensent aussi qu’Israël ne survivra pas à un nouveau conflit avec un monde musulman élargi cette fois-ci dans sa dimension géographique à tous les autres acteurs non arabes qui d’une manière ou d’une autre se sentent aujourd’hui et plus que jamais prêts à agir y compris militairement pour mettre fin à cette longue impunité dont a toujours bénéficiée l’entité sioniste dans l’accomplissement de ses crimes les plus odieux (assassinats de civils, expropriations, assassinats à l’étranger de responsables palestiniens, d’intellectuels et amis de la cause palestinienne, emprisonnements massifs, déportation,..). L’armée israélienne est dans une déconfiture qui ne dit pas encore son nom et la volte-face effectuée quant à son intervention terrestre ou pas dans la bande de Gaza ne signifie aux yeux de nombreux observateurs qu’une seule chose, le refus de Tsahal d’aller au corps à corps et la certitude d’être vaincue face à l’ardeur au combat de la résistance palestinienne.

    De surcroît, la terrible défaite qui lui a été infligée par le Hizbollah libanais et qui a contraint l’armée israélienne à battre en retraite et a quitté le pays du cèdre est encore présente dans tous les esprits. Sur quels leviers pourra pouvoir encore compter Israël pour manipuler à nouveau l’opinion internationale et faire croire encore une fois que ses nombreux crimes de guerre ne sont que légitime défense et que l’agresseur est toujours le peuple palestinien ? Ils ne sont plus très nombreux. Excepté peut-être le soutien enragé du complexe politico-médiatique français, puisque l’islamophobie semble être en ce moment plutôt dans l’air du temps dans l’hexagone, la réalité est toute autre et est plutôt amère. La diaspora juive pour une partie d’entre elle en a assez des crimes et exactions commis par l’entité sioniste et fournit moins d’argent qu’avant. L’image d’un peuple pourtant victime d’une incontestable tentative de liquidation physique de masse est sérieusement écornée puisque depuis 1948 un autre peuple est soumis aux mêmes exactions.

    Exproprié par la force de ses terres, blessé, assassiné, condamné à la prison et à l’errance et pour ceux qui sont restés chez eux soumis depuis des décennies à un criminel blocus y compris alimentaire. La question des droits légitimes du peuple palestinien interpelle aujourd’hui et plus que jamais la conscience humaine. Elle fait basculer une partie de l’opinion internationale qui se solidarise avec elle et réussit à faire cesser le grand mensonge de la désinformation. Ce nouvel embrasement pourrait s’inscrire dans la durée et s’étendre à plus vaste aire géographique. L’utilisation par Israël de son potentiel nucléaire militaire ne fera pas évoluer, selon de nombreux observateurs, les rapports de force qui ne seront plus ce qu’ils étaient auparavant. La supposée suprématie militaire d’Israël dans la région pourrait vite n’être qu’un souvenir du passé que le soutien entêté des Etats-Unis, eux-mêmes en pleine crise existentielle, ne pourra raviver. Et le barrage systématique à la restitution des droits légitimes du peuple palestinien ne fera qu’accélérer le désordre mondial dont il faudra bien assumer les conséquences.

    Tout n’est cependant pas définitivement perdu. Cette nouvelle guerre pourrait durer encore très longtemps et pourrait ne pas être circonscrite à cette région. Elle pourrait aussi s’estomper si le droit international est enfin et une fois pour toutes imposé à l’entité sioniste qui devra malgré son arrogance s’assoir à une table et reconnaitre les droits légitimes du peuple palestinien et de ses millions de réfugiés. En attendant de déférer ses responsables politiques et militaires devant la cour pénale internationale.

    S’agissant, enfin, des états arabes qui ont parié sur une normalisation avec Israël sur l’autel du sacrifice des droits légitimes du peuple palestinien, ils découvriront un jour qu’ils auront été les véritables dindons de la farce et pourront entendre cette phrase du criminel de guerre Ariel Sharon qu’il serait peut-être opportun de leur citer, s’il faut négocier un jour, je le ferai avec les durs, avec le Hamas et le Djihad Islamique, car seuls ces derniers ont une parole et honoreront leurs engagements ! A suivre.

    Le Quotidien d’Algérie, 17 mai 2021

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  • Palestine-Israël/ Malheur aux vaincus

    Le sang des innocents Palestiniens continue de couler et ce serait un miracle si les Israéliens arrêtaient la tuerie dans un avenir très proche.

    Ils sont assurés d’une protection américaine qui ne faiblit pas. Washington a été jusqu’à accuser le président Tayyip Erdogan d’antisémitisme parce qu’il a déclaré qu’Israël «se nourrit de sang» mais n’a pas pipé mot lorsque le président israélien, Reuven Rivlin, a affirmé que «les Arabes sont assoiffés de sang» après les affrontements qui ont eu lieu à Rod entre les juifs et les Palestiniens.

    En outre, et à plusieurs reprises, le gouvernement américain a empêché le Conseil de sécurité, et il était le seul, d’adopter une résolution imposant le cessez-le-feu entre les deux belligérants. Il n’en faut pas plus à Benyamin Netanyahu pour bomber le torse et déclarer qu’il cessera le massacre au «moment approprié».

    Il a un intérêt personnel dans la poursuite de cette guerre contre un malheureux peuple qui vit dans l’horreur depuis 1948. Il a en effet manœuvré pour que la «justice» décide l’expulsion de plusieurs résidents palestiniens (500) de leurs appartements qu’ils occupent depuis la création d’Israël à Jérusalem-Est et les remplacer par des colons juifs.

    Une décision qui, immanquablement, allait mettre le feu aux poudres. Et c’est ce qui est arrivé. Les Palestiniens en avaient marre de vivre dans l’injustice permanente. Il vaut mieux, dans ce cas-là, mourir digne. La provocation du Premier ministre israélien a fonctionné. Cette guerre lui permet de gagner du temps et de rester au pouvoir.

    Il n’a pas remporté les récentes élections législatives, et dans ce cas-là, il pouvait perdre le pouvoir, et du coup, son immunité. Empêtré dans des tas d’affaires de corruption, c’est la prison qui l’attend. De par ses orientations politiques, Netanyahu est un raciste.

    A ses yeux, le Palestinien est un non-être dont la place ne peut être qu’au cimetière. Outre sauver sa peau, c’est pour lui l’occasion de montrer son arrogance et sa cruauté même si, pour l’occasion, il met en danger également les civils juifs. Il n’a pas hésité à perpétrer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Sur 300 Palestiniens tués, 63 étaient des enfants, contre 12 Israéliens. C’est-à-dire, pour un Israélien tué, environ 25 Palestiniens ont laissé leur vie. Sans parler des destructions d’immeubles et de toutes ces familles qui vivent désormais dans la rue parce que leurs habitations ont été rasées. Ghaza, cette fois-ci, a été comparée à Dresde, cette ville allemande totalement détruite par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale.

    Le sinistre spectacle n’émeut qu’en apparence les puissants de ce monde. Le génocide du peuple palestinien peut continuer. Jamais des sanctions politiques et économiques ne seront décidées contre Israël par la communauté internationale, alors que des régimes qui ont commis nettement moins de crimes et n’ont pas violé la légalité internationale ont connu et connaissent, à juste titre, les foudres de l’ONU, de l’UE et d’autres organismes internationaux. On ne prête qu’aux riches et aux puissants. Le peuple palestinien n’en fait pas partie. Même les frères arabes l’ont abandonné. C’est la loi de la jungle.

    El Watan, 20 mai 2021

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