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  • Algérie : Une stratégie fondée sur les changements

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    L’essor de l’Algérie passe tout naturellement par la stabilité, la cohésion sociale et la sécurité des valeurs qui sont à l’évidence, des ferments indispensables qui déterminent le succès des chantiers du renouveau de l’Algérie nouvelle. Il est donc indéniable que la marche vers le progrès et la prospérité s’inscrive dans un processus participatif et inclusif qui engage toute la nation.

    En effet, la dimension des chantiers, qui attendent l’action du nouveau gouvernement impose une mobilisation de tous et une nouvelle culture de responsabilité pour redresser la barre pour ajuster la voie du remodelage économique et financier surtout que le pays est soumis à une rude épreuve sous l’effet de la crise économique et sanitaire qui perdure.

    Cette période d’adversité économique, voire sociale est l’occasion d’entamer l’enthousiasme et l’ardeur à anticiper et réinventer le futur. Le moment est donc propice à renforcer la capacité collective et commune de résilience, de régulation afin de décupler une mobilisation à imprimer un nouvel élan à l’économie nationale.

    Il est à relever dans cette direction que le Plan d’action du gouvernement revêt une pertinence qui semble à même d’apporter à terme des réponses satisfaisantes aux sérieux problèmes, aux sérieuses préoccupations relatifs à la sphère sociale et économique, en lui donnant la légitimité de ses priorités et la suite qu’elle mérite dans les meilleurs délais possibles.

    Pour ce faire le gouvernement a défini les objectifs à atteindre et une configuration de l’architecture qui doit indéniablement être bâtie aux niveaux national et local pour répondre à une gouvernance efficace de la relance économique et sociale. Celle-ci est dictée par de nouvelles exigences, de nouvelles réformes qui prolongent le programme présidentiel, les conquêtes du peuple et engagent le pays dans de nouvelles performances.

    C’est dire donc toute l’importance de la phase actuelle fondée sur une stratégie globale politique, économique, sociale et culturelle totalement orientée vers les changements. La dimension gigantesque des défis, impose un patriotisme économique exemplaire.

    Au plan strictement économique il s’agit d’un concept charnière pour la bataille de la métamorphose-transformation structurelle et la modernisation de l’économie nationale. Au demeurant, la diversification économique doit à présent être une réalité sur la base d’un engagement d’une nouvelle politique de développement indépendant de la rente des hydrocarbures, laquelle doit être un précieux levier de croissance économique et non l’essentiel.

    Dans ce sillage il s’agit de la valorisation de la production nationale manufacturière agricole, industrielle et de service par l’incitation fiscale, la limitation des importations et la mise en œuvre d’une nouvelle politique d’industrialisation orientée vers la micro, petite et moyenne industrie avec comme objectif : satisfaire la demande nationale ; remplacer les produits importés par des produits nationaux afin de réduire drastiquement l’importation et économiser les réserves de changes ; multiplier les start-up, orienter la consommation nationale et la commande publique vers cette production et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs ; réviser totalement la politique de CKD et SKK pour garantir une intégration très élevée dans ce domaine ;favoriser et encourager tout investissement industriel qui utilise des intrants et des matières premières nationaux, créer l’emploi et le soutien à la croissance économique ; promouvoir la production nationale comme premier facteur de création d’emploi, de richesse, de revenus au budget national et d’exportation.

    Ce lexique économie très largement contenu dans le volet économique du programme du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune est automatiquement l’essence d’action pour le nouveau gouvernement, un plan d’action dans la stratégie de doper la croissance avec comme cible son évolution à plus de 7 % ; aussi le patriotisme économique doit être de mise, une urgence et une nécessité absolue pour investir dans davantage de secteurs vitaux.

    C’est d’ailleurs à juste titre que le chef de l’Etat n’a de cesse d’interpeller sur la contribution directe du secteur privé à la relance de l’économie nationale et à donner le ton de la grande offensive à se lancer dans les secteurs de développement industriel et d’autres secteurs porteurs. A ce propos, le Plan d’action du gouvernement vise une large promotion et encourage le secteur privé associé, partenaire du secteur public pour qu’ensemble ils sonnent le tocsin de la mobilisation autour de la relance économique et sociale à travers des investissements massifs et porteurs dans divers créneaux qui aiguillonnent la prospérité, le progrès et préparent la bataille de l’après-pétrole et ainsi être en phase avec les impératifs de l’heure et tenir effectivement ce grand pari socio-économique.

    B. C.

    Le Maghreb, 14/09/2021

  • Algérie: Impacts crises mondiales sur la relance économique

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    Les impacts de la crise sanitaire et économique mondiale sur le plan de relance de l’économie algérienne

    Les gouvernants se trouvent confrontés à trois dilemmes. Le premier scénario est continuer le confinement quitte à étouffer la machine économique avec les risques neuro psychologiques et surtout le risque d’exploitations sociales pour ceux qui n‘ont pas de revenus et de protection sociale. Le second scénario est le dé-confinement total avec le risque d’un désastre sanitaire, qu’aucun Etat et système sanitaire ne pourraient supporter avec le risque d’une déstabilisation politique. La solution médiane est un dé-confinement progressif maitrisée conciliant l’aspect sanitaire et économique, exercice il faut le reconnaitre difficile.

    Les chocs de 2020/2021 avec des vagues successives du coronavirus et les différents impacts au réchauffement climatique auront des effets durables sur l’économie du monde entre 2021/2030, dessinant un nouveau pouvoir économique mondial. L’Algérie fortement connectée à l’économie mondiale via la rente des hydrocarbures, qui lui procure directement et indirectement 98% de ses recettes en devises ne fait pas exception, d’où l’importance de stratégies d’adaptation réalistes

    1.-Nous assistons à une crise mondiale inégalée depuis 1928/1929, Quant à l’impact sur le taux d’emploi, les rapports de l’OCDE mettent en relief que pour la baisse d’un point de taux de croissance, en moyenne annuelle, le taux de chômage s’accroît d’environ de 350.000 personnes, les femmes étant les plus vulnérables, donnant si on applique ce ratio pour l’Algérie qui a eu une croissance négative de 6% environ 2.100.000 pertes d’emplois , concernant tous les secteurs, devant voir comment les aides, si elles se sont concrétisées, aux entreprises , et les services ont permis de diminuer ce montant . La Banque mondiale estime ainsi qu’entre 70 et 100 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté, effaçant ainsi les progrès réalisés les trois dernières années dans la lutte contre la pauvreté avec une population vivant avec moins de 1,90 dollar par jour. Les estimations de l’OIT indiquent une hausse significative du chômage et du sous-emploi dans le sillage du virus où sur les 7 milliards d’habitants pour les pays en voie de développement, Amérique latine, Asie, Afrique, entre 50/80% de l’emploi est dans la sphère informelle sans protection sociale étant avec le confinement une véritable bombe sociale .

    Sur la base de différents scénarios relatifs à l’impact du COVID-19 sur la croissance du PIB mondial (les estimations préliminaires de l’OIT montrent une augmentation du chômage mondial variant de 5,3 millions (scénario «optimiste») à 24,7 millions (scénario «pessimiste») à partir d’un niveau de référence de 188 millions en 2019. Le scénario «moyen» laisse présager une hausse de 13 millions (7,4 millions dans les pays à revenu élevé).. La Banque soulignant que la contraction du PIB mondial par habitant a été d’une ampleur inédite depuis 1945-1946. Le grippage des chaînes d’approvisionnement mondiales dû à la pandémie forcera les gouvernements à tout repenser et la politique économique qui sera sans doute ajustée si ce n’est complètement remaniée pour encourager un rapatriement de productions critiques. Cela concernera notamment les équipements sanitaires et de produits pharmaceutiques, avec des mesures protectionnismes et le resserrement des conditions financières( voir notre interview des impacts de l’épidémie du coronavirus, de profondes mutations géostratégiques, économiques et comportementales En anglais American Herald Tribune USA Pr Abderrahmane MEBTOUL « The World’s Deep Geostretegic Change After the Coronavirus 2020/2030/2040 07 mai 2020 ).

    Quant bien même, la reprise avec un taux de croissance de 4,2 /5% en 2021, il se matérialisait, dans de nombreux pays, par de profondes récessions qui devraient peser sur la capacité de croissance pour les années à venir Sans compter que la crise dans des économies largement informelles sera plus difficile à combattre, faute de moyens budgétaires suffisants et à cause d’une faible capacité administrative pour distribuer l’aide comme les indemnités de chômage. Ces perspectives sont d’autant plus alarmantes que la crise risque de laisser des séquelles durables et de donner lieu à des difficultés planétaires majeures. Cette situation a un impact à la fois sur l’endettement des Etats où pour le FMI , les mesures budgétaires annoncées sont désormais estimées à près de 11000 milliards de dollars dans le monde, et la moitié de ce montant correspondant à des dépenses supplémentaires et à des recettes perdues , la moitié restante des 5 400 milliards de dollars correspondant à un apport de liquidités, sous forme de prêts, d’injections de capital et de garanties, notamment par l’intermédiaire des banques publiques et des entreprises publiques, ces mesures permettant de préserver les flux de trésorerie des entreprises et de limiter les faillites, mais pourraient alourdir la dette et creuser les déficits publics à l’avenir si elles devaient se solder par des pertes..

    Comme le note plusieurs analystes dans le Finantial Times , le Monde.fr et les Echos.fr de juin 2020, reste que quelle que soit la façon dont les Etats s’attaqueront à cette montagne de dettes − effacement partiel, intervention des banques centrales, cocktail de croissance et d’inflation −, celle-ci risque de peser longtemps sur les politiques publiques et le paysage politique. D’une manière générale, la décroissance via l’importance du chômage est une véritable menace pour la sécurité mondiale impliquant des actions urgentes de mise en place de nouveaux mécanismes de régulation économique et sociale, avec le ciblage des catégories socioprofessionnelles, ainsi que le soutien aux entreprises qui s’adapteront aux nouvelles mutations donc concurrentielles avec la nouvelle trajectoire fondée sur la transition numérique et énergétique. Mais non les entreprises structurellement déficitaires qui seront appelées forcément à disparaitre dont les aides s’assimileraient à des subventions. Car une Nation ne peut distribuer plus que celle qu’elle produit quitte à accélérer la dérive économique et sociale.

    2.-Qu’en est-il pour l’Algérie qui est fortement dépendante du cours des hydrocarbures qui lui procurent directement et indirectement avec les dérivées 98% de ses recettes en devises, le cours étant fonction à la fois du cout interne, de la croissance de l’économie mondiale et de l’évolution du modèle de consommation énergétique mondial qui est appelé à évoluer entre 2021/2030. Dans ce cadre , il est important dans le cadre d’une vision stratégique de relance économique, d’analyser l’impact de la baisse du taux de croissance en Algérie par exemple, sur le taux de chômage qui s’ajoute aux taux officiel en distinguant les emplois dans les segments productifs et les emplois rente improductifs tenant compte de la forte pression démographique, plus de 44 millions d’habitants en 2021 et plus de 50 millions horizon 2030 qui nécessitera un taux de croissance entre 8/9% pendant plusieurs années afin d ‘atténuer les tensions sociales.. Cette situation de l’économie mondiale a un impact sur l’économie algérienne, du fait de la faiblesse tant de la demande mondiale d’hydrocarbures, de la concurrence internationale et de la baisse en volume physique sur le plan macro-économique et macro- social dont je recense sept impacts.

    Premièrement, sur le niveau des réserves de change qui étaient de 194 milliards de dollars fin 2013.

    Deuxièmement, sur le niveau de la balance des paiements, document de référence au lieu de la balance commerciale , incluant les sorties de devises des services avec un accroissement du déficit budgétaire que l’on comble artificiellement par une dépréciation du dinar en référence au dollar et à l’euro ( gonflé en dinars pour la fiscalité pétrolière et les importations de biens, pour ce dernier supporté en final par le consommateur.

    Troisièmement, sur la valeur du dinar corrélée à 70% aux réserves de change via les hydrocarbures, voilant l’importance réelle du déficit budgétaire . Avec des réserves de change de 10/20 milliards de dollars le cours officiel du dinar algérien dépasserait 200 dinars un euro, en cas d’une non dynamisation des sections hors rente, la valeur d ‘une monnaie reposant avant tout sur la production et la productivité.

    Quatrièmement, nous aurons un impact sur le rythme de la dépense publique qui détermine fondamentalement le taux de croissance avec les effets indirects à 80% important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%. Environ 83% de la superficie économique est constituée de petits services/commerce, et le secteur industriel pesant moins de 6% du PIB) Cinquièmement, sur le niveau d’inflation qui est actuellement compressé par les subventions, la cohésion sociale étant assurée par les transferts sociaux, mais intenable dans le temps sans le retour à la croissance.

    Sixièmement, l’impact sur le niveau de création d’emplois, devant s’attendre à un accroissement du taux de chômage à plus de 15% en 2021 selon le FMI devant créer plus de 300.000 /400.000 emplois par an qui s ‘ajoute au taux de chômage. A cela s’ajoute, selon certaines organisations patronales qui évoquent entre 1,5 /1,7 millions de pertes d’emplois dans la sphère réelle Et sur environ 12,5 millions de la population active sur plus de 44 millions d’habitant en mars 2020 environ 40/45% de la population active, environ 5/6 millions sont sans protection sociale rendant difficile leurs prises en charge Ils sont sans revenus pour bon nombre qui ont cessé leurs activités, sans compter que bon nombres de ménages vivent dans deux trois pièces plus de 5/8 personnes avec des impacts psychologiques avec le confinement. Et l’on devra prendre en compte, à l’avenir la réforme du système des retraites dont le déficit est estimé pour 2021 à 690 milliards de dinars, qui sera le grand défi des années à venir ; le vieillissement de la population, où la moyenne d’âge des deux sexes selon le rapport de l’ONU, 2018, est à environ 78 ans de durée de vie. Septièmement, sur l’extension de la sphère informelle, ayant j’ai eu à diriger pour le 4ème Think Tank mondial l’Institut des relations internationales IFRI,-Paris, décembre 2013, c’est un dossier complexe, devant méditer l’expérience des mesures passées qui ont été un véritable échec. En période de crise et c’est une loi universelle applicable à tous les pays, cette sphère s’étendant et son intégration dépend fondamentalement du retour à la confiance et d’une nouvelle régulation d’ensemble tant de la société que de la politique socio-économique. Attention à l »mission monétaire sans contreparties productives la banque d’Algérie, qui pourrait entrainer le pays dans une spirale inflationniste incontrôlée ayant prévu d’injecter environ 2100 milliards de dollars pour l’année 2021(environ 16 milliards de dollars), l’Algérie contrairement aux pays développés souffrant de rigidités structurelles et non conjoncturelles, devant comparer le comparable comme l’économie vénézuélienne et non les USA et l’Europe qui reposent sur une économie productive, Egalement , une Nation ne pouvant distribuer plus que ce qu’elle produit, donc attention à la dérive salariale que certains experts algériens ( vision populiste) qui pénalisera les couches défavorisées, sans relancer la machine économique .

    3.- D’où l’importance de bien synchroniser les axes du plan de relance économique autour de quatre axes que j’ai largement développé par ailleurs (pour comprendre les enjeux géostratégiques du nouveau monde et élaborer des stratégies d’adaptation dans le cadre d’une planification stratégique interviews/contributions professeur Abderrahmane Mebtoul- site www.algerie1.com janvier 2019/aout 2021 – conférences à l’IMDEP octobre 2019 et à L’ecole Supérieure de Guerre mars 2019 -Ministère de la défense nationale , devant les attachés économiques des ambassades et des organisations internationales accrédités à Alger juin 2021, à Radio Algérie Internationale sur les axes du redressement national 08/07/2020 et quotidiens gouvernementaux El Massa 22 aout 2021, El Moudjahid 23 aout 2021, Horizondz 25/08/2021 – 2021/2030/2040 – Afrik Eco juin 2020, AfricaPresse Paris 05/7 mai 2021 et 10 août 2021).

    Premièrement, Tout plan fiable doit reposer sur une nouvelle gouvernance nationale et locale avec plus de décentralisation et non déconcentration, à travers des réseaux et non plus avec l’ancienne organisation hiérarchique rigide tant de l’Etat que des entreprises, , impliquant les élus locaux et la société civile ( entrepreneurs publics, privés ,banques, universités, centre de recherche, associations)

    Deuxièmement, tout plan opérationnel doit s’inscrire dans le cadre d’une vision stratégique tant des mutations internes quiinternationales, comment s’oriente les filières au niveau mondial entre 2021/ 2030 dont la transition numérique et énergétique, en étant réaliste les hydrocarbures traditionnels resteront encore pour 5 à 10 ans la principale ressource en devises du pays sous réserve de la mise en place de nouvelles filières concurrentielles.

    Troisièmement, au niveau national, élaborer de stratégies d’adaptation pour couvrir le marché intérieur , devant souligner le dynamique agricole, en étant conscient que n’existe pas d’autonomie totale l’Algérie étant un pays semi –aride, le marché malgré certaines hausse des prix étant bien approvisionné, devant dynamiser l’agriculture saharienne mais du fait de l’eau saumâtre et devant protéger les nappes sahariennes, procéder à des investissements d’épuration, excepté certaines contrées El Goléa, que je connais bien ayant étant officier d’administration à la route de l’unité africaine vers les années 1972..

    Quatrièmement , .il s’agira de concilier l’efficacité économique et la cohésion sociale par le dialogue social avec de nouveaux réseaux et mobiliser les ressources tant humaines et ajuster les ressources financières en distinguant la partie dinars et la partie devises avec un planning daté pour éviter les réévaluations permanentes ,des projets non maturés, lutter contre les surcoûts, revoir la règle des 49/51% en dressant une balance devises et une nouvelle politique économique afin d’éviter l’épuisement des réserves de change horizon 2022.

    En conclusion, l’objectif stratégique face aux tensions budgétaires est un sacrifice partagé et la nécessaire cohésion sociale. Au vu de l’immense élan de solidarité nationale pour l’unité nationale , auquel a fait preuve toute la population algérienne face tant à l’épidémie du coronavirus qu’aux incendies, l’Algérie, un pays dynamique, plein de vitalité, qui cherche sa voie, étant un acteur déterminant, selon la majorité des observateurs internationaux de la stabilité de la région méditerranéenne et africaine, peut surmonter cette conjoncture difficile.

    Etant entendu sous réserve d’un renouveau de la gouvernance, dont la moralisation de la société sans laquelle aucun développement ne peut se faire et éviter par un langage de vérité, de se mentir les uns les autres ou se cacher la réalité, ce qui nous entraînera irrésistiblement vers d’autres épreuves tragiques qu’aucun algérien patriote ne souhaite. Aussi, Il y a lieu procéder sans complaisance à un examen très lucide de la situation pour mieux réagir dans plusieurs segments de la vie économique et sociale : tels l’éducation-formation, le savoir pilier du développement, la santé, la modernisation de l’agriculture, la culture financière des acteurs économiques, l’efficacité de l’administration, la relance des entreprises, à travers une nouvelle politique industrielle, lutter contre les déséquilibres régionaux et les inégalités sociales, la formation civique et politique de la jeunesse et tant d’autres domaines

    En bref, la modestie et le dialogue productif étant l’outil de la bonne gouvernance, il y a urgence, pour des raisons de sécurité nationale d’un changement de paradigme culturel , conditions pour une économie diversifiée tenant compte, tant des rapports de forces internes que des nouvelles transformations du monde dans le domaine économique,(transition numérique et énergétique), social, culturel et sécuritaire.

    Pr Abderrahmane Mebtoul

    Algérie1, 26/08/2021

  • En toute honnêteté

    A l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’Indépendance et de la Fête de la jeunesse, la revue El-Djeich dans son éditorial a rappelé que la sécurité et la stabilité dont jouit aujourd’hui le pays et l’adhésion du peuple au projet d’édification de la nouvelle Algérie « n’est pas du goût de certains agitateurs et revanchards « , appelant les Algériens à se méfier des  » prêtres de chapelle  » au service d’agendas étrangers activant contre l’Algérie et son peuple. En effet, la volonté de l’Algérie à construire un Etat démocratique dérange énormément ceux qui ne veulent pas la voir adosser à des bases solides et saines.

    Le redressement de l’Algérie réside plus que jamais en l’édification d’un Etat de droit et de justice. Comme il fallait s’y attendre certaines sirènes ne se sont pas faites attendre pour riposter vertement à cette volonté politique d’immuniser l’Algérie pour le présent et le futur. Ces revanchards continuent de critiquer les réponses de l’Etat aux questions économiques et sociales et surtout la gestion de la crise sanitaire. Au regard de la situation sanitaire inquiétante et qui ne touche pas seulement l’Algérie mais tous les pays du monde, il fallait s’attendre à de telles réactions de ces  » ces prêtres de chapelle  » qui ont habitué l’opinion publique à cette thématique de critiques envers tout ce qui bouge dans le pays.

    Il a donc été inévitable pour les chefs de file de cette opposition de louper une telle occasion, de chercher à tirer profit de ces difficultés conjoncturelles pour tenter de redresser la tête et à retrouver des points d’appui dans les régions du sud du pays puisque les Kabyles, toujours fiers de leurs valeurs et de leur nationalisme, leur ont complètement fermé les portes du Djurdjura, de la vallée de la Soummam et d’une grande partie des Bibans.

    Maintenant que tout a été dévoilé le 25 juillet dernier par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune lors de l’installation du gouvernement en ce qui concerne la relance de la dynamique économique nationale créatrice de richesse, la recherche de solutions efficientes aux problèmes et préoccupations des citoyens. Il a assuré quant à la situation macroéconomique du pays, en l’absence de toute perturbation d’approvisionnement du marché et la capacité de l’Algérie à acquérir tous les moyens nécessaires pour faire face à tout imprévu. Il a avancé pour preuve le non recours de l’Algérie à l’endettement extérieur contrairement aux multiples prévisions fixant la fin de l’année 2020 et le début 2021 comme date de recours à cette mesure, réitérant le principe de non recours à l’endettement extérieur en vue de consolider la souveraineté de l’Algérie et exhortant à davantage de travail pour la pérennisation de cet objectif.

    Aussi a-t-il assuré quand au niveau des réserves de changes s’élevant actuellement à 44 milliards USD contre 53 milliards USD en 2019, on est tenu avec la généralisation du vaccin contre le coronavirus (Covid-19) de se demander en toute honnêteté si l’actuelle pratique socio-politique telle qu’elle est menée sur le terrain, est capable de se ressaisir, de s’acquitter des tâches de plus en plus considérables qui lui incombent au titre de la stabilité du pays, en faveur du développement et l’établissement d’un champ autour de la préservation du climat et de l’unité nationale. A cette question, on estime ne pas pouvoir répondre par l’affirmative. C’est au contraire une opinion mûrement réfléchie que, pour être en mesure de mener à bien cette grande entreprise dont il s’agit, la pratique politique et démocratique doit être considérablement revue par certains acteurs pour le bien de toute la Nation. C’est seulement à cette condition que le dialogue national, les mesures d’organisation sur le plan économique, social et sur celui de la démocratie aux fins d’épanouissement global de la société algérienne deviendront le fait délibéré de la collectivité nationale et mettront une fin à cette gymnastique politicienne. Mais parallèlement, il n’est que juste aussi que la société civile qui a la conviction de le faire augmente sensiblement sa sérénité et son engagement aux sources du champ de l’unité nationale.

    Les difficultés conjoncturelles économiques, financières et cette arène politique des plus polluées ne sauraient dispenser certains d’affronter les défis avec une juste compréhension des réalités et des responsabilités.

    La fièvre à la fois politique et sociale que des agitateurs ont tenté de provoquer à la suite de la pénurie de l’oxygène médical dans les établissements hospitaliers, ne peut que retomber, les pouvoirs publics ayant fait preuve d’une prise en charge de la chose, ne se laissent pas prendre au piège et de la provocation tendue par nombre de manipulateurs.

    B. C.

    Le Maghreb, 03/08/2021

    Etiquettes : Algérie, crise sanitaire, Kabylie, situation macroéconomique, covid 19, #Algérie


  • Algérie : S’approprier le développement dans toutes ses dimensions

    Par B. Chellali

    Plus que jamais, les économistes conseillent au prochain gouvernement de mener une politique macroéconomique « prudente » et engager des « réformes structurelles » dans le secteur des exportations. Ils estiment qu’il y a deux types de politique qu’il faut conduire, dans cette conjoncture difficile, notamment de baisse des prix du pétrole. Aussi s’agit-il d’une politique macroéconomique prudente qui permet de réduire, d’une part, la demande intérieure et d’assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d’autre part, d’améliorer la compétitivité extérieure du pays et d’éviter que le taux de change soit réévalué.

    La deuxième solution consiste selon les mêmes voix à mettre en place des « réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre beaucoup plus compétitif ». D’où l’impératif pour le futur gouvernement à promouvoir de nouvelles réformes économiques structurelles de grande envergure, c’est-à-dire en créant des institutions innovantes et stables fondées sur des théories standards internationales et les meilleures pratiques du moment, notamment en raison de la chute continue du prix du pétrole Dans ces conditions, il ne peut s’agir que de relance et la promotion d’un vaste plan d’action économique visant la stabilisation et un retour à la croissance.

    Dans ce cadre, la diversification des activités économiques ne peut-être que prioritaire pour le nouvel exécutif gouvernemental à travers un large éventail de réforme dans le but de lutter contre l’hyperinflation et de catalyser le nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance. Cependant, avec le taux de change, les salaires, la protection des actifs financiers et les hausses récurrentes des prix des produits de consommation, l’inflation est, effectivement ancrée dans l’économie nationale. Avec l’instabilité du prix de l’or noir, on peut s’attendre à un pic d’inflation si les mesures prises par le nouveau gouvernement sont « faibles » et largement inefficace face à la crise grandissante. Il faut dans cette direction que le gouvernement développe une expertise considérable. La croissance économique est de fait un désir de diversification et de modernisation mais comme il est constaté, elle a donné lieu à l’abandon des institutions budgétaires clés.

    Depuis des années, l’élaboration de la politique macroéconomique en Algérie était basée sur le trépied de la fluctuation des taux de change, des objectifs d’excédent primaire et des objectifs en matière d’inflation. Désormais, l’orientation vers de nouvelles réformes macroéconomiques est nécessaire. Le manque de stratégie et de coordination claire par le passé a conduit à une approche contradictoire de la politique économique du pays car c’est la croissance qui permet de pénétrer les bons résultats budgétaires. Les engagements économiques pour le prochain gouvernement sont considérables. Il s’agit d’abord de placer l’Algérie dans une position de leadership effectif dans la prise en charge de son destin.

    Il s’agit aussi de s’approprier un développement dans toutes ses dimensions et d’abord celle de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance qui sont les conditions incontournables pour la viabilité de tout processus de développement durable et harmonieux. Il s’agit de la concentration des efforts et des ressources, accès aux marchés, infrastructures, nouvelles technologies de l’information et de la communication, développement humain et renforcement des capacités.

    Il est indéniable que l’ensemble de ces efforts dénotent dans la conjoncture difficile actuelle que traverse le pays le sérieux du volet économique du futur gouvernement surtout que dans le domaine économique, les experts qualifient l’Algérie comme un nouvel espace pour l’investissement et la croissance. Ceci est dû non seulement aux importantes ressources naturelles, mais de plus en plus aux progrès qui sont en train de se réaliser en matières de gestion économique, mais qui restent encore à peaufiner.

    Le Maghreb, 01/07/2021

    Etiquettes : Algérie, formation du gouvernement, développement, crise économique, crise sanitaire,

  • Algérie : Les défis du futur gouvernement

    Les défis du futur gouvernement algérien face aux turbulences géostratégiques et aux tensions socio-économiques

    Par : Professeur Abderrahmane MEBTOUL

    Cette présente contribution, pour éviter toute mauvaise interprétation, en tant que professeur des universités, et expert international, est une brève synthèse concernant le volet socio-économique, les volets dialectique, géostratégique, celui de la défense/sécurité au niveau de la région méditerranéenne et africaine et la place de l’Algérie, de la conférence donnée le 08 juin 2021 de 10-12H30 à Alger, devant les représentants des pays de l’Union européenne -ambassadeurs, attachés économiques, politiques , experts de l’Union européenne chargés du Maghreb et le représentant de la Banque mondiale qui est le prolongement de la conférence donnée le 19 mars 2019 de 14-16h à l’Ecole supérieure de guerre MDN et le même jour au siège de l’ambassade de 19-20h30 devant les attachés économiques de la majorité des ambassades accrédités à Alger dont la Russie et la Chine, ayant été initiées par l’ambassade des Etats Unis d’Amérique, sur le thème l’impact de la baisse des hydrocarbures sur les équilibres macro-économiques et macro- sociaux de l’Algérie , où nos prévisions se sont malheureusement avérées justes. Mais avons-nous été écouté?

    L’Algérie aura en principe un nouveau gouvernement, après les élections législatives du 12 juin, au plus tard courant juillet 2021 et nombreux sont les défis qui l’attendent et ce, dans une conjoncture de crise mondiale qui touche tous les pays de la planète due à l’épidémie du coronavirus, avec une dette publique mondiale et un taux de chômage sans précédent, depuis la crise de 1929. Mais l’expérience historique montre que l’instauration de la démocratie ne se fait pas d’une baguette magique, les pays occidentaux ayant mis des siècles et ne pouvant plaquer sur un corps social des schémas d’autres pays devant tenir compte des anthropologies culturelles.

    1.-Une gouvernance mitigée combinée aux impacts de l’épidémie du coronavirus qui a touché toute la planète, a entraîné, une dégradation des indicateurs macro-économiques et macro-sociaux. Le taux de croissance du produit intérieur brut qui détermine le taux d’emploi, est en nette diminution, estimée en 2020 à 160 milliards de dollars et selon le FMI de 153 milliards de dollars pour 2021.

    Cela s’explique par la léthargie de l’appareil de production impacté tant par sa structure passée que par l’épidémie du coronavirus, ( selon le patronat une perte d’emplois d’environ 500.000 uniquement dans le BTPH) et le tissu économique fonctionnant à peine à 50% de ses capacités.

    Les entrées en devises entre 2000/2019 ont été supérieures à 1000 milliards de dollars pour une sorties de biens et services d’environ 935 milliards de dollars, le solde étant les réserves de change fin 2019 pour un taux de croissance dérisoire entre 2/3% alors qu’il aurait du dépasser les 9/10% : mauvaise gestion ou surfacturation. Si on applique seulement un taux de surfacturation de 15%, les sorites illégales de devises sont supérieurs à 140 milliards de dollars et ce avec la complicité d’opérateurs étrangers. Il es utile de rappeler qu’en tant que haut magistrat à la cour es comptes (premier conseiller) et directeur général des études économiques entre 1980/1983, ayant été chargé du dossier du contrôle du programme pénurie et des surestaries, j’avais proposé un tableau de la valeur au niveau du ministère des finances pour détecter ces surfacturations , tableau qui n’a jamais vu le jour car s’attaquant à de puissants intérêts rentiers.

    Comme ayant eu à diriger l’audit sur Sonatrach entre 2007/2008 , il a nous été presque impossible d’avoir une vision claire de la gestion de Sonatrach notamment coûts arrivé au port tant du baril du pétrole que du coût du gaz -MBTU- faute de comptes physico-financiers et de comptabilités analytiques éclatés par sections.

    Quant à l’avant-projet de loi de finances complémentaire 2021, non encore adopté par le conseil des ministres, il a prévu des importations de biens à 30,42 milliards de dollars, non inclus les services (appel à l’assistance étrangère) qui ont fluctué pour 2010/2019 entre 10/11 milliards de dollars/an. Avec une coupe de 50%, cela donnerait une sortie de devises de plus de 35 milliards de dollars accroissant les tensions budgétaires et avec 5 milliards de dollars plus de 40 milliards de dollars si l’on relance les projets gelés et si l’on exclut l’endettement extérieur. Les prévisions donnent un déficit budgétaire record au cours de 130 dinars un dollar, 25,46 milliards de dollars soit 16,0% et 13,6% du PIB.

    Quant au déficit du Trésor qui s’aggrave, il est prévu 31,85 milliards de dollars. Nous assistons à une dépréciation accélérée du dinar qui est passé d’environ à 75/78 dinars un euro entre 2000/2005 et qui en juin 2021 dépasse 133 dinars un dollar (5 dinars un dollar vers les années 1970) et 162 dinars un euro avec un écart d’environ 50% sur le marché parallèle induisant une inflation importée, malgré les restrictions des voyages.

    Les réserves de change qui tiennent à 70% la cotation du dinar, sont passées de 194 milliards de dollars fin 2013 ,à 62 fin 2020, 42 fin 2021 et qu’en sera-t-il fin 2021 avec toutes les restrictions qui ont paralysé tout l’appareil de production en 2020 ? Les banques locales dépassent 45% du total de leurs actifs bancaires avec une dette publique par rapport au PIB de 63,3%, prévue en 2021, contre 53,1% en 2020, et la dette publique nette totale représentera 60,5%, contre 50,4% en 2020,mais avec une dette extérieure faible, 3,6% et 5,2% du PIB en 2021 et 2022, contre 2,3% en 2020. Sur le plan macro- social, selon le FMI, le taux de chômage incluant la sphère informelle et les emplois rente, devrait atteindre 14,5% en 2021, et 14,9% en 2022, contre 14,2% en 2020, ce taux dépassant les 20/30% pour les catégories 20/30 ans et paradoxalement les diplômés.

    L’inflation qui sera de longue durée fonction, des réformes structurelles entre 2000/2020 ,selon données de l’ONS dépasse, cumulée, 90% et sera supérieure en cumulant l’année 2021 de 100% accroîtra la détérioration du pouvoir d’achat et les revendications sociales. Pour l’Algérie, le population active dépasse 12,5 millions sur une population totale résidente, 44,7 millions d’habitants au 1er janvier 2021 avec une sphère informelle représentant selon le FMI 33% de la superficie économique mais plus de 50% hors hydrocarbures.

    Elle contrôle une masse monétaire hors banques, selon les informations données par le président de la république, entre 6000 et 10.000 milliards de dinars 30-45% du PIB , différence montrant l’effritement du système d’information, soit au cours de 130 dinars un dollar entre 46,15 et 76,90 milliards de dollars. Quant aux caisses de retraite selon le ministère du Travail, en date du 08 avril 2021 le déficit financier de la CNR pourrait atteindre 690 milliards de dinars en 2021, le nombre de retraités dépassant les 3,3 millions, le CNR enregistrant un taux de cotisation , estimé à 2,2 travailleurs pour chaque retraité alors que pour un équilibre , le taux de cotisation devrait atteindre cinq travailleurs pour un retraité. Encore que les transferts sociaux et subventions généralisées, qui représenteront 23,7% du budget général de l’Etat et 9,4% du PIB pour l’exercice 2021 sont intenables dans le temps

    2.- Après la dernière réunion de l’OPEP¨+ début juin 2021, le quota de l’Algérie augmentera légèrement en juillet, de 14.000 barils/jours, relative à une augmentation de 441.000 barils/jour de leur production le mois juillet 2021. Cela donnera une recette additionnelle pour les six mois du second semestre 2021 au cours de 65 dollars le baril, moyenne annuelle 166.000 dollars, un montant très modeste. Mais l’on ne doit pas oublier selon les rapports de l’OPEP de mai 2021 que la production algérienne de pétrole est passée de 1,2 million de barils/j entre 2008/2010 à environ 850.000 barils/j en mai 2021 et que les exportations de gaz ( GNL et GN à travers les canalisations Transmed via Italie et Medgaz via Espagne sont passées d’environ 65 millions de mètres cubes gazeux à 41/42 milliards de mètres cubes gazeux en 2020 et où le cours sur le marché libre est passé pour la même période de 10/12 dollars le MBTU à 2,5-3,0 dollars le MBTU. Aussi , les recettes totales en devises ( pas le profit net devant retirer les coûts ) d’exportation seront un petit plus élevé que prévu dans la loi de finances complémentaire 2021, à environ 26/27 milliards de dollars.
    Et comme la majorité des exportations relèvent de Sonatrach, ce montant est fonction du cours du pétrole s’il se maintient entre 60/65 dollars et du gaz (33% des recettes de Sonatrach).

    L’on devra tenir compte de la baisse en volume tant du pétrole que du gaz d’environ 20/25% entre 2008/2020. Cette situation impose en urgence la publication des décrets d’application de la nouvelle loi des hydrocarbures qui accusent un retard intolérable, et éventuellement d’autres amendements pour tenir compte de la forte concurrence internationale avec le retour de l’Iran et de la Libye sur le marché et de la nécessaire transition énergétique.
    L’Algérie est un producteur marginal, les réserves de pétrole étant d’environ 10 milliards de barils et entre 2000/2500 milliards de mètres cubes gazeux selon les déclarations en 2020 de l’ex-Ministre de l’Energie.

    Au rythme actuel , l’Algérie ne pourrait plus honorer ses engagements internationaux du fait notamment de la forte consommation intérieure qui en 2030 dépassera les exportations actuelles ( subventions généralisées et non ciblées) . Aussi l’objectif est d’accélérer la transition énergétique devant s’orienter vers un Mix énergétique où en plus l’Algérie possède d’importantes potentialités dans l’agriculture, le tourisme, les nouvelles technologies, ayant une importante diaspora et dans les énergies renouvelables mais ne devant jamais oublier que le fondement du développement du XXIème siècle repose sur la gouvernance à travers des décentralisations ( grands pôles économiques régionaux) évitant le mythe d’entités locales administratives budgétivores et bureaucratiques et la valorisation du savoir .
    A. M.
    ( A suivre…)

    Le Maghreb, 15-06-2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives,, nouveau gouvernement, défis, crise économique, crise sanitaire,

  • Algérie/ Une situation encore sous contrôle

    Souvent nous avons cette désagréable sensation d’être des oiseaux de mauvais augures et des empêcheurs de tourner en rond. Comment ne pas avoir cette sensation quand nous répétons, à longueur de temps, que la pandémie est toujours menaçante et bien présente, alors qu’une grande partie des Algériens est bien convaincue que le plus dur est passé. Elle en est tellement convaincue que beaucoup ne voient plus aucun intérêt à observer un quelconque geste barrière et se comportent comme si le virus avait complètement disparu.

    Leur conviction est tellement forte, qu’ils en veulent presque au peu de personnes qui respectent encore le port de masque et la distanciation physique. C’est un peu le monde à l’envers, mais c’est malheureusement bien ce qui se passe sur le terrain. Les tendances s’inversent et le logique cède le pas face à l’absurde et à l’insouciance.

    Maintenant qu’en est-il vraiment sur le terrain ? Force est de reconnaître qu’après une légère hausse, la situation semble se stabiliser ces tout derniers jours. Elle se stabilise, mais est loin de la courbe baissière qu’on entend ici et là. Car quoi qu’il en soit et face aux comportements de plus en plus désinvoltes de beaucoup de nos concitoyens, tout reste précaire, et tout peut changer du tout au tout, car on ne maintient pas et de manière soutenu, ce qui aurait pu nous mettre définitivement à l’abri des mauvaises surprises.

    La chose est d’autant plus précaire quand on sait que la campagne de vaccination est quasiment inexistante, puisque à ce jour moins de 1% de la population algérienne est vacciné. Et on parle de plus en plus d’une vaccination d’élite qui ne peut en aucun cas garantir cette immunité générale salvatrice.

    Reste par ailleurs, les autres explications avancées pour expliquer la relative faiblesse des cas de contamination au virus dans notre pays. La saisonnalité supposée du virus qui devient beaucoup moins virulent avec des températures élevées et l’humidité, mais aussi cette supposée immunité collective développée par les Algériens, touchés à des degrés différents par le virus sans le savoir. Deux explications qui sont loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique et médicale nationale, dont une partie explique les chiffres communiqués par le peu de tests réalisés, comparativement aux autres pays.

    Mais il faut reconnaître, que tests ou pas, il n’en demeure pas moins que dans les hôpitaux les services covid sont loin de connaître une quelconque pression et la situation est largement sous contrôle. Du moins pour le moment.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 19 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, contaminations, crise sanitaire, ouverture des frontières,

  • Peut-on faire autrement en Algérie?

    L’après Aïd El Fitr ouvre la voie à une période d’accalmie d’une courte durée, puisque la dépense de Aid El Adha pointe à l’horizon. Mais qu’à cela ne tienne. Cette fête apporte sa joie et les préparatifs de l’été qui frappe à la porte apaise les esprits, d’autant qu’il apporte lui aussi son lot de bonnes nouvelles. Et sur la petite liste d’évènements qui font plaisir aux Algériens il y a, bien entendu, le comportement tout à fait correct du pétrole sur les marchés internationaux.

    Même si la dépréciation de la monnaie nationale et l’envolée des prix des produits alimentaires locaux ont grevé le budget des ménages, les observateurs estiment que les effets de cette double «punition» s’estomperont dans les semaines à venir en raison, estiment-ils, des performances inattendues de l’or noir. En ces temps d’incertitudes financières internationales, l’Algérie rattrape un peu des pertes qu’elle a subi à cause des crises sanitaire et économique.

    Mais cette perspective intéressante appelle néanmoins une résurgence des mouvements sociaux. Le pays en a eu un avant-goût pendant le Ramadhan, avec la grève dans l’Éducation et le coup de colère des agents de la Protection civile. Les travailleurs d’autres secteurs ne manqueront pas de joindre leur voix à celles des protestataires, maintenant qu’il est théoriquement possible de satisfaire certaines revendications salariales dans la fonction publique. Il faut croire que face à un gouvernement, pas assez réactif, mais surtout sur le départ, la partie ne sera pas facile.

    Mais la pression fiscale, les enjeux électoraux, régionaux et internationaux, le besoin vital d’une paix civile, censée favoriser l’installation d’une démocratie effective fera faire à ce gouvernement et au prochain, issu des prochaines élections législatives, des dépenses supplémentaires pour maintenir un équilibre précaire. C’est dire donc que la bonne nouvelle n’en n’est pas réellement une, puisqu’elle servira plus à clamer le front social qu’à relancer l’économie. On aura donc compris que globalement les Algériens savent, grâce aux rubriques économiques des chaînes toutes info, la courbe des cours du pétrole et n’en démordent pas. Ils savent d’où vient l’argent et veulent leur part. Ils ont raison et tort à la fois en maintenant une pression permanente sur un exécutif qui se voit obligé de toujours nourrir la vache à lait des subventions. Mais peut-on faire autrement en Algérie ?
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 16 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Aïd El fitr, dépréciation de la monnaie nationale, hausse des prix des produits alimentaires, crise sanitaire, covid 19, élections législatives, subventions,

  • Le multilatéralisme est le seul moyen de sauver le monde de l’assaut de la triple crise, selon le chef de l’ECOSOC

    NEW YORK (Nations Unies), 24 avril (Xinhua) — Munir Akram, le président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), ambassadeur du Pakistan auprès des Nations Unies, a déclaré samedi que le multilatéralisme est le seul moyen de sauver le monde de l’assaut de la triple crise à laquelle la communauté internationale est confrontée.

    « En cette période de bouleversements liés à la COVID, le multilatéralisme fondé sur les valeurs et les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies et le droit international est le seul moyen d’avancer pour sauver le monde de l’assaut de la triple crise – la crise sanitaire, la crise économique et la menace existentielle du changement climatique », a affirmé le chef de l’ECOCOS dans son message pour la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix, observée chaque année le 24 avril.

    « Unissons nos ressources, nos technologies, nos connaissances et nos expériences pour construire la paix, pour reconstruire en mieux et transformer la phrase ‘personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité’ en une réalité et un fait de vie », a ajouté M. Akram.

    La Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix a été créée le 12 décembre 2018 par une résolution de l’ONU et a été observée pour la première fois le 24 avril 2019.

    Xinhua, 25 avr 2021

    Etiquettes : Munir Akram, Conseil économique et social des Nations Unies, ECOSOC, multilatéralisme, crise sanitaire, crise économique, changement climatique,