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  • Le roi du Maroc, a-t-il été dupé par Trump?

    Le roi du Maroc, a-t-il été dupé par Trump?

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    Tout ce que le roi du Maroc a récolté de la normalisation avec Israël est le discrédit aux yeux de la population marocaine, de la communauté arabe et des Palestiniens. Pour preuve, les menaces à peine voilées exprimées par le souverain marocain dans son dernier discours à l’occasion de la commémoration de la dénommée « Révolution du roi et du peuple ».

    Les Accords Abraham sur lesquels il comptait pour augmenter son emprise sur le Sahara Occidental n’ont rien donné. Un revers qui s’ajoute à la dernière décision du gouvernement américain de déménager ses exercices militaires connus sous le nom d’African Lion.

    La mobilisation de la société civile marocaine contre les relations avec l’entité sioniste va en crescendo. A cela s’ajoute une situation sociale qui s’aggrave au jour le jour en raison de la crise alimentaire engendrée par le guerre ukrainienne et les sequelle de deux ans de pandémie. Il ne se passe pratiquement plus une journée sans que ne soient signalées sur les réseaux sociaux des grèves et des marches de protestations pour dénoncer les conditions de vie indignes dans lesquelles vivent les marocains et la répression féroce qui s’abat sur les journalistes, les militants politiques et les journalistes.

    Pour faire taire les voix discordantes, le Makhzen fait tourner à plein régime la machine répressive. Il emprisonne à tour de bras. Vivant dans la hantise d’une révolte généralisée, Mohammed VI a appelé même en renfort les Israéliens pour former sa police politique aux techniques de répression des foules.

    Malgré les importantes opérations de marketing, lancées à coups de millions de dollars, pour vendre à l’étranger l’image d’un Maroc où tout va bien, le Makhzen est bien au bord de la crise de nerfs. Et ce ne sont certainement pas les nombreux documentaires diffusés en boucle par la chaîne pro-israélienne i24 news sur la beauté des paysages marocains ou le raffinement de la gastronomie de Rabat qui y changera quelque chose à cet état de fait.

    Depuis plusieurs mois, Mohammed VI et sa cour font face à une importante fronde sociale qui risque à tout moment d’emporter le Makhzen. Étouffée durant ces deux dernières années à cause de la pandémie de Covid-19, la protestation sociale a refait son apparition et gagne chaque jour en intensité. Les Marocains sont à bout et n’ont plus peur de le faire savoir.

    Comme lors des événements du Rif en octobre 2016 qui a vu la population de cette région se lever comme un seul homme pour dénoncer sa marginalisation, la gabegie du Makhzen et la corruption endémique qui gangrène l’administration marocaine, la colère qui couve actuellement dans les villes et le Maroc profond est une lame de fond.

    Traditionnellement complaisants à l’égard de cette monarchie moyenâgeuse, les médias occidentaux n’en parlent évidemment pas. Il ne se passe pratiquement plus une journée sans que ne soient signalées sur les réseaux sociaux des grèves et des marches de protestations pour dénoncer les conditions de vie indignes dans lesquelles vivent les marocains et la répression féroce qui s’abat sur les journalistes, les militants politiques et les journalistes. Pour faire taire les voix discordantes, le Makhzen fait tourner à plein régime la machine répressive. Il emprisonne à tour de bras.

    Vivant dans la hantise d’une révolte généralisée, Mohammed VI a appelé même en renfort les Israéliens pour former sa police politique aux techniques de répression des foules.

    Tous ces éléments ont eu pour effet de plonger dans un profond doute les décideurs marocains aujourd’hui à la solde des sionistes à commencer par Nacer Bourita. Ce doute et cette crainte d’un avenir incertain transparait clairement dans le message de samedi de Mohammed VI, dont la santé est chancelante. Dans ce message à la fois curieux et insolite, il appelle les partenaires du Maroc à « clarifier » leur position sur la question du Sahara occidental et à le soutenir « sans aucune équivoque ». « Je voudrais adresser un message clair à tout le monde: le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international », a-t-il déclaré. « C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », a-t-il souligné.

    Mohammed VI est-il naïf vraiment au point de penser que quelqu’un va voler à son secours dans un contexte mondial devenu une jungle et dont le devise est plus que jamais « chacun pour soi… » ? Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’un signe de panique évident. Il est évident qu’aucun pays ne va accepter de sacrifier ses intérêts nationaux pour faire plaisir à un roi dont la cause est perdue depuis longtemps.

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine #AlQods #Algérie

  • Les marocains ont « trouvé » le coupable : Akhannouch

    Les marocains ont « trouvé » le coupable : Akhannouch

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    Selon Tunisie Numérique, les marocains ont « trouvé » en la personne du chef du gouvernement Aziz Akhannouch le coupable de leurs malheures en ces temps crise. « La ministre de l’Economie promet le rebond pour 2023, avec une croissance qui pourrait se hisser à 4,5% si la conjoncture internationale ne se dégrade pas davantage. En attendant il y a les mauvais chiffres de cette année, notamment cette inflation de plus de 5,3% sur toute l’année qui martyrise les consommateurs. Le coupable est tout trouvé, selon les citoyens du royaume : le Premier ministre, Aziz Akhannouch. Des centaines de milliers de Marocains réclament sa tête », rapporte le média tunisien.

    Il ajoute : « Les réseaux sociaux s’enflamment à la seule évocation du nom de l’homme d’affaires qui était pourtant très bien parti après l’éviction des islamistes aux législatives de septembre 2021. Un des symboles de la colère populaire : La flambée des prix du carburant, 16 dirhams le litre, soit 1,50 euros dans un pays où le salaire moyen est d’à peine 270 euros par mois. Les internautes pointent Akhannouch ».

    Selon la même souce, « le hashtag “#Dégage_Akhannouch” fait fureur sur le web, plus de 600.000 comptes l’ont partagé sur Facebook, à ajouter aux autres réseaux sociaux. A noter que le Premier ministre est le plus gros actionnaire d’Afriquia, qui règne sur le marché marocain des hydrocarbures avec Total et Shell. Donc quand les tarifs du carburant montent Akhannouch s’en met plein les poches. Et ça les Marocains l’ont toléré au début, plus maintenant ».

    D’après Tunisie Numérique, « le Premier ministre est nommément accusé de hausser les prix à la pompe pour gonfler sa fortune. La colère se limite pour le moment à une intense campagne sur la toile et ne s’est pas encore manifestée dans la rue. L’agence de presse officielle du Maroc s’insurge contre “une campagne tendancieuse” rapporte Europe 1 ce lundi 8 août 2022 mais Akhannouch reste étrangement silencieux jusqu’ici ».

    « Rappelons que le gouvernement avait ébruité une aide mensuelle aux défavorisés, mais la promesse n’a pas été tenue. Tous les ingrédients d’une explosion sociale sont réunis dans un pays où environ 500.000 personnes vivotent avec moins de deux dollars par jour », conclue-t-il.

    #Maroc #Akhannouch #Degage_Akhannouch #Carburants #Inflation #Prix

  • Le Maroc des rois a-t-il encore un avenir ?

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    Les dernières données disponibles de la Banque centrale marocaine s’affichent au rouge : le rapport établi par la BC du Maroc a montré que le taux des dettes non performantes du Maroc est passé à 8,5 % des facilités bancaires nettes à la fin de 2021, contre 8,2 % à la fin de 2020. En effet, la Banque centrale a déclaré dans son rapport annuel, lundi soir, que le total des créances accrochées à la fin de l’année dernière s’élevait à 85,1 milliards de dirhams (8,4 milliards de dollars aux prix d’aujourd’hui), contre 79,8 milliards de dirhams (7,8 milliards de dollars) à la fin de l’année dernière.

    « Ce ralentissement de la croissance des prêts intervient dans un contexte marqué par la fin de la phase d’octroi de prêts garantis par l’État marocain, qui a été créée dans le cadre de mesures exceptionnelles pour faire face aux répercussions de la crise de coronavirus », lit-on.

    On ne spéculera pas sur la santé du souverain, qui peut, en cas d’aggravation, chambouler encore toutes les cartes, ce qui a suscité la crainte des autorités israéliennes sur le maintien ou non des conventions passées avec Mohamed VI.

    En concentrant toute la batterie politique, diplomatique, économique et de lobbying pour mettre en minorité l’Algérie et les positions algériennes, le Maroc s’est découvert les flancs les plus fragiles : les dettes ont augmenté, la colère sociale est devenue plus visible, au cœur même de Rabat, le ralentissement de la croissance est latent, le gouvernement Akhannouch a été mis sur le grill, la cherté de la vie alimente toutes les tentions, le manque de matières premières, et cerise sur la gâteau, « flirt contrarié » avec Israël est largement constaté.

    La « normalisation » n’a pas eu l’effet escompté ni sur l’économie ni sur la pénétration marocaine au cœur des centres décisionnels, comme il le souhait ; au contraire, cette normalisation tout à fait contre-nature, et donc contre-productive, a fait que le Maroc perde des points sur la scène maghrébine, arabe, africaine et internationale. Ses rares soutiens, aussi puissants sont-ils, risquent de le débarquer à tout moment, a la faveur de la guerre en Ukraine qui a opéré une décantation et fait que chaque pays est en train d’assurer ses arrières, à commencer par les États Unis eux-mêmes.

    En réalité, le Maroc obéît à une certaine logique. Obsédé depuis bientôt un demi-siècle par le Sahara occidental, il s’allie aux trois puissances du moment, les Etats Unis, Israël et la France, en leur faisant concession sur concession, lesquelles au final, seront sans contredit, préjudiciables pour les Marocains d’abord. Membre de la triple entente maroco-israélo-américaine, née de la réunion dite « Pacte d’Abraham », le Maroc emprunte depuis lors un parcours fléché et il lui sera difficile d’en remettre en cause l’itinéraire.

    Les échecs du royaume remettent en cause le principe même de la monarchie, et devraient à terme, amener les Marocains à engager une sérieuse et profonde réflexion sur la suppression d’un régime détenteur de tous les pouvoirs, qui a abouti des dérives constitutionnelles qui ont mis l’État même en danger de mort. Voilà le constat fait d’abord, par les Marocains, et voilà pourquoi, le temps, pour la société marocaine, est à la contestation, une contestation qui n’est pas uniquement une colère des laissés-pour-compte. Et voilà également comment le Maroc a cramé ses cartes avec son environnement maghrébin et africain, qui observe les dérives du dernier colonisateur en Afrique l’œil torve et la lippe sévère.

    L’Express, 27/07/2022

    #Maroc #MohammedVI #Monarchie_marocaine

  • Maroc : La dissidence s’organise. Le Makhzen tremble

    Maroc, Makhzen, crise politique; crise sociale, dissidence, Aziz Akhannouch,

    La classe politique et la société civile marocaines organisent la dissidence : Une crise qui risque d’emporter le Makhzen

    C’est la première fois que la classe politique et la société civile marocaines s’entendent sur l’urgence d’asseoir une structure organisationnelle la plus large possible pour canaliser le potentiel populaire de la contestation et de la dissidence contre le despotisme du régime du Makhzen et sa politique économique suicidaire.

    La situation au Maroc reflète une crise structurelle annonciatrice d’un chaos qui risque d’emporter le régime du Makhzen. La grogne et la contestation montent d’une manière gravissime. Les manifestations ont pris un caractère de dissidence citoyenne qui laisse présager un chaos généralisé au royaume chérifien. C’est pour la première fois que le slogan « Akhannouch dégage » sort de la sphère virtuelle pour embraser la vie réelle.

    C’est à Agadir, lors d’un festival amazigh, que les marocains ont sommé le richissime chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de dégager de la scène politique en l’accusant d’être responsable de la crise profonde qui frappe de plein fouet le Maroc et son peuple qui se débat dans le dénuement et la pauvreté extrêmes. Cet incident reflète la situation d’impasse dans laquelle se trouve le Makhzen marocain qui a plongé le peuple dans une spirale socio-économique des plus désastreuses. Les forces politiques et le mouvement social marocains ont décidé de passer à une autre étape, celle de mettre en place un front commun et uni pour faire pression sur le régime du Makhzen et sa politique qui mène le Maroc derechef vers la ruine et la faillite programmées.

    C’est la première fois que la classe politique et la société civile marocaine s’entendent sur l’urgence d’asseoir une structure organisationnelle la plus large possible pour canaliser le potentiel populaire de la contestation et de la dissidence contre le despotisme du régime du Makhzen et sa politique économique suicidaire. Activistes et experts des mouvements sociaux et des crises politiques marocains s’accordent à dire unanimement que « le problème majeur dont souffre le Maroc actuellement est le phénomène de la corruption. Celle-ci est désormais structurée et a des formations politiques qui la défendent à des niveaux supérieurs et dans divers domaines ». Un responsable politique note de son côté que « cette situation expose le pays à la crise économique mondiale et à ses fluctuations soudaines, en particulier dans le domaine des hydrocarbures ».

    Ce constat a incité des organisations qui militent dans le domaines des droits de l’Homme et des libertés d’organiser une conférence nationale où l’ensemble du spectre politique et associatif marocains a été sollicité pour adhérer à la nouvelle dynamique frontiste contre la politique répressive du Makhzen et sa trahison de la cause palestinienne en normalisant avec l’entité sioniste. C’est dans cette perspective que les forces politiques et le front social marocains ont décidé unanimement d’entamer une grande marche nationale qui va battre le paver sans relâche pour exiger des changements en urgence en remettant en cause les choix économiques et sociaux entamés par le Makhzen.

    A ce propos, le front marocain contre la répression et la corruption a appelé « l’ensemble des Marocains à poursuivre l’action unitaire et au resserrement des rangs en vue de briser le siège et contrer la répression et la diffamation systématiques imposées aux défenseurs des droits de l’Homme dans le Royaume », atteste-t-on.

    La crise a atteint son paroxysme à telle enseigne que le peuple marocain veut en découdre une fois pour toutes avec le régime despotique et archaïque du Makhzen.

    Dans ce sens, le nouveau cadre rassembleur de peuple marocain contre la politique désastreuse du Makhzen a souligné que « la corruption affecte le quotidien des citoyens particulièrement dans les hôpitaux, les tribunaux et les établissements administratifs ».

    Ce degré de décomposition des institutions du royaume est un secret de polichinelle. C’est dire que le Maroc est devenu un Etat vassal servant les agendas des puissances impérialo-sionistes dans la région de l’Afrique du Nord. Cette réalité a exacerbé les tensions et le pourrissement au plan politique, économique et social.

    Rachid Nassouti

    La Sentinelle, 18/07/2022

    #Maroc #Aziz_Akhannouch #Crise_sociale

  • Maroc: Le premier ministre accueilli par « Akhannouch dégage »

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    Par Mehdi Messaoudi

    Le premier ministre Aziz Akhannouch a été accueilli, à l’occasion de sa présence samedi soir à Agadir pour assister à un festival artistique par des manifestants clamant son départ et scandant « Akhannouch dégage ».

    Le premier ministre était à Agadir pour donner le coup d’envoi du festival de Timitar, sachant qu’un Hashtag intitulé » Akhannouch dégage » fait le buzz sur les réseaux sociaux, lancé par des activistes marocains pour répondre à la cherté des produits énergétiques et alimentaires et à la baisse du pouvoir d’achat des marocains, survenues dans le sillage de la politique économique et sociale du gouvernement du libéral Aziz Akhannouch.

    Algérie54, 17 juillet 2022

    #Maroc #Akhannouch #Dégage

  • Maroc : Le régime du Makhzen va vers l’effondrement

    Maroc : Le régime du Makhzen va vers l’effondrement

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    La situation économique et sociale difficile qui prévaut au Maroc, les restrictions, l’oppression et la détérioration des droits de l’homme, sont autant d’indicateurs qui montrent que le régime du Makhzen est menacé dans son existence, et que même «un miracle ne saurait sauver», selon un chercheur marocain.

    Dans une déclaration relayée par des médias, le directeur du Centre marocain d’études sur les réfugiés, Aziz Chahir, a estimé qu’au Royaume du Maroc «tous les voyants sont au rouge, et même un miracle ne saurait sauver le régime du Makhzen». Pour lui, «tous les indicateurs montrent que le Makhzen traverse sa pire crise depuis des décennies, et ce, dans tous les domaines», en référence à la grogne sociale au Maroc (manifestations, protestations et mouvements de grève touchant l’ensemble des secteurs).

    Abordant la situation économique dans le pays, Chahir a indiqué que «la croissance économique du Maroc ne dépasse pas 1%, et les réserves de change ne peuvent couvrir qu’une période de 6 mois d’importations, avec une baisse des investissements directs étrangers».

    L’éminent chercheur n’a pas manqué d’évoquer la question des droits de l’homme notamment avec la hausse alarmante des restrictions et des atteintes, la poursuite des juristes en raison de leurs opinions ainsi que le recours par le régime en place à des accusations à caractère sexuel et à de fausses accusations de blanchiment d’argent et d’espionnage.

    Il a noté que quiconque exprimant son opinion par rapport à la politique du Makhzen est pris pour cible, y compris des journalistes, des juristes et des militants des droits humains, comme l’ont déjà affirmé de nombreuses organisations internationales humanitaires et de défense des droits de l’homme.
    Aziz Chahir a qualifié le Royaume de «pays le plus injuste d’Afrique, en raison de la détérioration de la situation des droits de l’homme», ajoutant que «la misère touche toutes les classes de la société».

    Evoquant la normalisation des relations entre le Royaume du Maroc et l’entité sioniste, largement condamnée par le peuple marocain, le chercheur a souligné que cette politique «n’a pas eu l’écho souhaité» par le Makhzen, dans un pays «au bord de l’effondrement».

    APS

    #Maroc #Makhzen #crise_sociale #crise_économique


  • Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

    Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

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    Par : Hamid Mechri

    Après avoir pris à partie le gouvernement de libéraliste et homme d’affaires le plus riche de Maroc, Aziz Akhannouch, la grogne sociale retentisse désormais au parlement du royaume chérifien, pointant de doigt la responsabilité du Mohammed VI et son implication dans le dossier des prix élevés du carburant et de l’énergie. La semaine passée, un député à la Chambre des représentants, issu du Rassemblement national des indépendants (RNI), parti du chef du gouvernement, a indiqué que le programme gouvernemental, accusé par la majorité des Marocains d’avoir provoqué la hausse des prix à la consommation et l’érosion de leur pouvoir d’achat, avait été approuvé par le roi.

    Ce député issu d’une formation portant acquise au gouvernement, donc au roi, mis clairement à nu l’impact désastreux des politiques et orientations de souverain marocain sur l’économie du pays, sa sécurité énergétique et le pouvoir d’achat des Marocains. Cette montée de colère contre le roi et le gouvernement marocains au sein même du parlement de sa majesté et d’un parti faisant partie de la majorité gouvernementale, a provoqué une polémique sur la scène politique du royaume. Sentant le danger arrivant, les membres du gouvernement ont vite riposté pour blanchir le roi, toute en refusant aucun soutien pour le peuple afin d’intervenir pour freiner la hausse des prix. En effet, des députés de l’opposition ont exigé, lors d’une session plénière de questions orales à la Chambre des représentants le retrait de l’implication du roi dans le dossier de la hausse du carburant.

    En réponse à une question posée par le groupe socialiste, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fattah Allaoui, a déclaré : « La hausse des prix du carburant est une réalité dans laquelle nous vivons tous, car année après année, nous assistons à une augmentation de 70 %, et c’est le résultat de crises successives et d’un manque de production mondiale et de logistique ». Pour apaiser les tensions au sein du peuple marocain qui se voit jour après jour se glisser dans l’appauvrissement, Nadia Fattah Allaoui a ajouté que « le gouvernement est conscient de cette hausse, qui est préjudiciable à l’économie et aux citoyens », notant à cet égard ce que fait le gouvernement en « soutenant le fonds de compensation pour un certain nombre de produits de base ». En ce qui concerne le carburant, Allaoui a répondu que le scénario choisi par le gouvernement pour faire face à la hausse des prix est de soutenir 180 000 véhicules, avec environ 2 milliards de dirhams, considérant que cette mesure a maintenu, selon ses dires, le taux d’inflation à un niveau décent.

    Assumant pleinement les orientations libéralistes du gouvernement auquel elle fait partie, la même ministre a rejeté l’idée d’apporter un soutien direct aux citoyens pour faire face à la hausse des prix du carburant, affirmant que ce n’est pas possible car « ce soutien ne suffira pas au citoyen, et la capacité du Trésor public n’est pas à la hauteur de répondre à ce défi, poursuivant que le gouvernement préfère de « ne pas hypothéquer d’autres ateliers ». Plus explicite, cela veut dire que le gouvernement d’homme d’affaires Akhannouch a d’autres priorités qui sont le soutien aux patrons, en délaissant les simples citoyens. Ces propos de la ministre de l’Économie et des finances ont aiguisé la colère des parlementaires et des citoyens, en voyant ainsi leur gouvernement indifférent à leur problèmes et préoccupations. En réaction à la réponse du ministre, les représentants de l’opposition marocaine ont exigé que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour faire face à la hausse des prix du carburant, telles que la réduction des taxes et le soutien direct aux citoyens au lieu de soutenir les professionnels, des revendications que la ministre a rejeté carrément.

    Les Marocains recourent au « covoiturage »

    Chauffés par les prix élevés du carburant et de l’augmentation constante des tickets de bus qui en découle, les jeunes Marocains ont eu recours au service de « covoiturage » dans leurs déplacements ou se rendre chez eux, afin d’« échapper » aux fluctuations et la hausse généralisée des prix de l’énergie au royaume. Le partage de la même voiture par plusieurs personnes pour se déplacer est devenu une alternative pour les citoyens ces derniers temps, car les offres spéciales pour les voyages sont présentées à travers un ensemble d’applications téléphoniques et de pages sur les sites de réseaux sociaux, avec les dates des trajets et le nombre de passagers autorisés. En effet, de larges segments de Marocains ont critiqué l’augmentation du prix des tickets pour les bus de passagers, ainsi que les taxis ; Cela a incité de nombreux groupes de jeunes à utiliser service de « covoiturage » afin de partager les frais du trajet, loin des polémiques récurrentes sur les prix des transports en commun. Mais cette solution est vite critiquée par les Marocains, car beaucoup se rendent compte qu’ils ont tombé objets de « tromperies » et « fausses annonces ». Dans les commentaires faits par les membres de ces groupes virtuels de « covoiturage » sur les réseaux sociaux, beaucoup ont dénoncé certaines publicités mensongères qui ne tiennent pas compte des offres annoncées, où les prix annoncés sont similaires à ceux pratiqués dans les gares routières normales, ce qui ne change en rien du quotidien misérable des citoyens marocains. Beaucoup d’utilisateurs de ces applications et groupes de covoiturage ont vite été frustrés par la réalité, car en plus des prix qui restent non-compétitifs et sans grande différence par rapport au prix pratiqués par les bus et taxis, la qualité de service offert n’est pas à la hauteur des attentes. Les utilisateurs qui s’attendaient à des services tels que dans les pays européens sont vite ramené à la triste réalité : des voitures bondés de gens dans un pays où le Covid-19 enregistre toujours plus de 1000 cas par jour, des horaires et itinéraires souvent non respectés, en plus de fait que l’impossibilité de l’identification de chauffeur rende difficile la restitution de bagages en cas de perte ou de vol. Qu’à cela ne tienne, le service de voiture partagée est largement répandu au Maroc, notamment ces derniers temps en raison de la hausse des prix du carburant. Et la demande augmente aussi plus de façon spectaculaire lors d’occasions de fêtes religieuses et sociales, comme pendant l’Aïd Al-Adha.

    E-Bourse, 11 jui 2022

    #Maroc #MohammedVI #Crise_sociale

  • Crise sociale au Maroc: Mohammed VI absent

    Crise sociale au Maroc: Mohammed VI absent

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    Aziz Chahir

    Malgré la cherté de la vie qui saigne les Marocains, le gouvernement de Sa Majesté prêche obstinément la résilience socioéconomique et la stabilité d’un régime autoritaire menacé par les protestations

    Alors que la propagande officielle s’évertue en vain à dissimuler la léthargie de l’exécutif, le Maroc sombre dans une crise socioéconomique sans précédent : renchérissement du coût de la vie, accentuation de la sécheresse – la pire de l’histoire du pays depuis au moins 1981 –, explosion de la facture énergétique et des prix des biens à l’import, notamment des produits alimentaires (orge et blé principalement).

    À ces marqueurs, s’ajoutent d’autres indicateurs socioéconomiques inquiétants : le déficit des échanges de marchandises, la dégradation du déficit commercial, l’augmentation du taux de chômage – notamment celui des diplômés, qui est passé de 18,5 % à 19,6 % –, l’augmentation de la dette publique (près de 80 % du PIB), la baisse des réserves de change, ne couvrant que six mois d’importations de biens et services, ainsi que la diminution des investissements directs étrangers – seulement 10 milliards de dirhams (environ 1 milliard d’euros) –, en recul de 7 % comparé à l’année précédente, et la baisse du taux de croissance (1,1 % selon le FMI contre 3 % prévu précédemment).

    Lire aussi : La succession de Mohammed VI au centre de l’attention médiatique

    Il faut voir dans ce constat l’œuvre d’un pouvoir démissionnaire qui continue d’amasser les richesses et de mener un train de vie luxueux pendant qu’une grande partie des Marocains voit son pouvoir d’achat s’effondrer jour après jour.

    Face à cette crise, le chef de l’État ne daigne même pas se manifester et encore moins agir pour atténuer la cherté de la vie. Il est quand même extraordinaire que le monarque continue d’assister en spectateur à la flambée des prix des hydrocarbures qui profite aux professionnels de la distribution, à commencer par le chef du gouvernement, le magnat Aziz Akhannouch, lequel est en même temps le patron de la compagnie pétrolière Afriquia !

    À l’heure actuelle, encouragés par Mohammed VI, premier acteur économique du pays, les affairistes dominent la sphère politique, surtout depuis l’éviction par les urnes des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD).

    Des entrepreneurs politiques gèrent la chose publique, au grand dam des forces démocratiques opposées au régime, réduites au silence par les sécuritaires qui craignent la montée des protestations.

    La généralisation de la couverture sociale, un « cache-misère »

    Alors que dans les pays démocratiques, le chef de l’État intervient en période de crise pour rassurer les citoyens et tenter d’apaiser le marasme économique et social qui se sclérose, dans le royaume chérifien, le monarque alaouite, disparu des radars depuis déjà un bon bout de temps, semble avoir abandonné la vie politique à tel point que l’on commence sérieusement à se poser la question de savoir qui gouverne réellement le pays à l’heure actuelle ?

    À l’exception de quelques très rares inaugurations à la sauvette de projets publics, comme en avril lors du lancement d’une opération de solidarité nationale pour le Ramadan, le roi Mohammed VI communique très peu, surtout en phase de crise. En revanche, il est le premier à réagir pour féliciter une équipe de football pour avoir remporté un match ou un athlète pour avoir décroché une médaille ! La qualification de l’équipe nationale à la Coupe du monde de football est-elle plus importante que l’amélioration du pouvoir d’achat des Marocains défavorisés ?

    Lire aussi : Média italien : Qui est vraiment Mohammed VI?

    Selon un rapport de l’ONG Oxfam datant d’avril 2019 , le Maroc est le pays le plus inégalitaire d’Afrique du Nord. Et la pandémie a accentué les écarts de richesses, l’injustice fiscale, les inégalités de genre et celles relatives à l’accès à l’éducation, à la santé ou au travail.

    Certains pourraient argumenter que les « chantiers royaux » sont là pour endiguer la crise sociale, à commencer par le projet de généralisation de la couverture sociale, notamment médicale. À ceux-là, on pourrait répliquer que ce projet « cache-misère » ne peut avoir l’impact escompté, en raison du manque patent d’infrastructures hospitalières et de personnel médical suffisant et qualifié.

    Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler que le budget du secteur de la santé au Maroc ne dépasse pas 6 % du budget général de l’État, alors qu’il est de 12 % en Algérie, aligné sur les recommandations de l’OMS (15 %).

    À ceux qui se gargarisent de la volonté royale providentielle de généraliser la couverture médicale, on serait tenté de demander pourquoi le souverain a-t-il attendu un peu plus de deux décennies pour lancer un tel « projet social » et, surtout, pour quelles raisons choisit-il de partir se soigner à l’étranger s’il a vraiment confiance dans le système de santé marocain ?

    Immobilisme sidérant de l’exécutif

    Dans un contexte marqué par les incertitudes géopolitiques et économiques mondiales, l’exécutif affiche un immobilisme sidérant face à la montée de la crise sociale.

    En l’absence d’un plan de sortie de crise, les autorités tentent vigoureusement d’étouffer les contestations, comme ce fut le cas avec l’interdiction, fin mai, d’une marche nationale de protestation. Celle-ci avait été initiée par le Front de l’action sociale (FAS) afin de dénoncer « la cherté de la vie, la répression des libertés et la normalisation avec Israël ».

    Inutile de rappeler à cet égard la régression sans précédent des droits de l’homme au Maroc, comme l’a si bien rappelé l’Association marocaine des droits humains (AHDH) dans son rapport de 2021.

    Dans une économie rentière à l’agonie, le régime continue de compter sur la manne des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), les recettes fiscales nettes et l’endettement public.

    En l’absence d’une stratégie d’action, l’actuel gouvernement espère amortir la crise grâce notamment à un rebond éventuel des recettes de voyages et du tourisme, sachant que l’activité est encore loin des niveaux enregistrés à la même période en 2021 (- 22 %).

    Le pouvoir ne dispose d’aucune vision à même de contenir la crise socioéconomique qui s’abat sur le pays.

    On peut même s’interroger sur l’utilité du fameux rapport rendu par la commission spéciale désignée par le roi pour réfléchir au « nouveau modèle de développement ». Comment expliquer qu’aucun plan d’action n’ait été dévoilé par l’actuel gouvernement pour asseoir les axes de ce modèle sur les plans social, économique, culturel et environnemental, à part un énième projet de réforme du système éducatif national (2022-2026) annoncé précipitamment par Chakib Benmoussa, patron de cette commission et ministre de l’Éducation !

    C’est dire tout le cynisme d’un régime qui continue de prôner un développement imaginaire, dont les Marocains n’en sentent pas les conséquences, et de vanter des épopées diplomatiques chimériques, alors que le conflit au Sahara occidental est toujours à l’ordre du jour dans l’enceinte de l’ONU et que l’administration Biden s’est contentée, pour le moment, d’ouvrir un consulat américain, à Dakhla, à vocation essentiellement économique.

    Pendant ce temps, la réalité est que la crise sociale semble s’installer durablement dans un pays où un Marocain sur deux est concerné par la pauvreté, selon le très officiel Observatoire national du développement humain (ONDH) dans son rapport de 2021, et que de nombreux sujets de Sa Majesté continuent de manger dans les poubelles publiques sans que cela inquiète outre mesure ceux qui nous gouvernent !

    Les mêmes éléments de rhétorique, selon lesquels une pseudo résilience mettrait le régime à l’abri de l’implosion sociale, retentit dans les rangs d’une majorité gouvernementale à la traîne, qui prêche une libéralisation économique, reléguant au second plan la transparence de la vie publique et la lutte contre l’enrichissement illégal des politiques.

    Sinon, comment expliquer la décision rapide de l’exécutif de retirer le projet de loi relatif à la déclaration du patrimoine des parlementaires, en prétextant notamment vouloir « assurer l’amélioration » de la mouture de ce projet, qui tend à l’origine vers une moralisation de la vie publique, à travers la lutte contre la corruption qui prive l’économie marocaine d’une manne financière importante ?

    En avril, le ministre de la Justice et patron du Parti authenticité et modernité (PAM, centre gauche, parti inféodé au palais), Abdellatif Ouahbi, a même menacé de priver les associations de protection des deniers publics du droit de porter plainte contre les élus, une « prérogative » qui devrait revenir, selon lui, au ministre de l’Intérieur.

    Dans un pays gangréné par une corruption endémique, selon le rapport de Transparency International de 2022, l’exécutif semble vouloir offrir une couverture aux élus véreux et aux pilleurs des deniers publics.

    Rappelons le dossier autour d’Afriquia : Aziz Akhannouch a démenti publiquement avoir détourné 17 milliards de dirhams (environ 1,6 milliard d’euros), en tant que marge de bénéfice de sa compagnie pétrolière, à la suite d’une enquête parlementaire sur la libéralisation du marché des hydrocarbures en 2017.

    Le rapport présenté par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire PJD au Parlement, avait conclu à l’implication directe de la société Afriquia dans des opérations occultes ayant généré de scandaleux profits. Ce rapport avait ensuite abouti à des sanctions consensuelles qui n’ont pas été appliquées à l’encontre des distributeurs des hydrocarbures.

    Il est à souligner à cet égard que le royaume est classé à la deuxième place en Afrique du Nord en matière de fraude fiscale.

    En 2016, pour rappel, le scandale des Panama Papers avait révélé au grand jour l’implication du roi Mohammed VI dans des affaires d’évasion fiscale. Selon le rapport de Transparency International, publié en 2020, la perte subie par le Maroc à cause de la fraude fiscale est estimée à 20 % du budget annuel alloué à la santé publique dans le pays.

    Pendant ce temps-là, alors que les plus nantis ont déjà commencé à choisir entre les offres de vacances de luxe à l’étranger, les populations démunies se trouvent livrées à elles-mêmes, asphyxiées par la cherté des prix à quelques jours de la célébration de l’Aïd al-adha, déjà marquée par la flambée du prix du mouton.

    Le gouvernement des entrepreneurs politiques s’en lave les mains et décline toute responsabilité dans la crise actuelle, pendant que le roi, lui, semble être aux abonnés absents face à une crise sociale et politique à terme.

    Depuis que le Palais a annoncé, le 16 juin, que Mohammed VI était malade du covid, le débat sur la santé du roi, récurrent depuis plusieurs années, a resurgi et rappelé combien la communication officielle opaque sur le sujet alimentaient les rumeurs sur les ramifications souterraines du pouvoir au Maroc, lequel dépend de l’hégémonie providentielle d’un seul homme.

    Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

    Aziz Chahir is an associate researcher at the Jacques-Berque Center in Rabat, and the secretary general of the Moroccan Center for Refugee Studies (CMER). He is the author of Who governs Morocco: a sociological study on political leadership (L’Harmattan, 2015). Aziz Chahir est docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à Salé, au Maroc. Il travaille notamment sur les questions relatives au leadership, à la formation des élites politiques et à la gouvernabilité. Il s’intéresse aussi aux processus de démocratisation et de sécularisation dans les sociétés arabo-islamiques, aux conflits identitaires (le mouvement culturel amazigh) et aux questions liées aux migrations forcées. Consultant international et chercheur associé au Centre Jacques-Berque à Rabat, et secrétaire général du Centre marocain des études sur les réfugiés (CMER), il est l’auteur de Qui gouverne le Maroc : étude sociologique sur le leadership politique (L’Harmattan, 2015).

    Middle East Eye, 29 juin 2022

    Lire aussi : Maroc : Alerte sur la santé de Mohammed VI



  • Maroc: la chute de la monarchie du Makhzen en marche

    Maroc: la chute de la monarchie du Makhzen en marche

    Maroc, Mohammed VI, monarchie, crise économique, crise sociale,

    De nombreuses organisations marocaines et forces dites républicaines s’apprêtent à organiser d’importantes manifestations populaires dans la quasi totalité des villes marocaines, le dimanche 17 juillet, dans la perspective de la concrétisation du projet de la chute de la monarchie féodale du Makhzen, pour l’instauration d’une démocratie républicaine garantissant en toute équité les droits des marocains sans discrimination.

    Les organisations républicaines marocaines, soutenues par la diaspora marocaine, comptent également organiser des manifestations devant les ambassades du Makhzen dans plusieurs capitales du monde en vue de resserrer l’étau sur le régime féodal du commandeur des croyants, et faire connaître au monde la réalité socioéconomique des marocains, ignorés par les médias occidentaux, bien soudoyés par le roitelet. Des médias occidentaux qui « ignorent » les revendications légitimes du Peuple marocain, qui aspire à une vie digne.

    Il convient de rappeler, que la contestation du peuple marocain s’est accentuée ces derniers mois avec la détérioration du pouvoir d’achat des marocains, très affecté par les retombées économiques du Covid-19, l’effort de guerre au Sahara Occidental, la politique d’hostilité à l’égard des voisins, engendrant la rupture d’approvisionnement en produits énergétiques par l’Algérie, la sécheresse, la hausse des produits alimentaires et la normalisation avec l’entité sioniste vécue comme une humiliation et trahison par les marocains pour la cause sacrée de la Palestine.

    La guerre pour la prise du pouvoir, par les différents clans du Makhzen devenu une succursale du Mossad sioniste, dans le cadre de la guerre de succession au roitelet Mohamed VI, annoncé mourant et la boucherie de Melilla, sont autant d’indicateurs favorisant une éventuelle entreprise de chute du régime du Makhzen. Les manifestations du 17 juillet prochain annoncent la couleur d’une chute rapide.

    Algérie54, 2 jui 2022

    #Maroc #MohammedVI #Monarchie #Criseéconomique #Crisesociale

  • Maroc : Le Makhzen malade de son roi

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, normalisation, crise sociale,

    Visite « médicale » de Mohamed VI en France : le makhzen malade de son roi

    Le roi du Maroc, Mohamed VI s’est envolé pour la France, mercredi 1er juin dans le cadre d’un déplacement privé. Ce voyage, dont la durée n’a pas été précisée, pour un pays européen est la première sortie du monarque chérifien depuis la fin du Covid-19, intervient dans une conjoncture bien particulière sur les plans économique et social. Le front social bouillonne depuis des mois et l’économie est durement frappée par la pandémie du Covid-19.

    Toujours est-il que ce voyage en France, privé insiste-t-on du côté du Makhzen, pose de nombreuses questions, surtout en cette période désolation socio-économique que traverse le royaume chérifien. Les mouvements de grève et de protestation impliquant plusieurs secteurs sont loin de s’estomper. La colère du front social monte crescendo. Une grève nationale dans la fonction publique, prévue le 20 juin.

    La décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc a un réel impact sur la santé économique du royaume. Que cache, alors, cette escapade gauloise ? Serait-t-elle liée à son état de santé qui s‘est de nouveau dégradé ? La santé du roi Mohammed VI inquiète. Le souverain est apparu récemment amaigri et très fatigué, illustré par sa politique douteuse et parfois franchement hasardeuse et le transfert du centre de décision vers les services de sécurité.

    L’affaire du Sahara Occidental, hante la monarchie, jusqu’à l’obsession, et les services. Elle est devenue référent central de la politique intérieure et extérieure et un test qui sert à jauger l’amour du pays des uns et la déloyauté des autres. Une fièvre obsessionnelle qui est axée autour du Sahara est au centre de toute la politique sécuritaire et des relations avec les autres nations.

    La sortie de l’ambassadeur du Maroc aux Nations-Unies avec «l’indépendance» de la Kabylie. Des guerres diplomatiques vaines contre l’Allemagne d’abord, ensuite l’Espagne ayant pour cause les positions de ces deux européens vis-à-vis de la question du Sahara Occidental. Avec les espagnols ce fut lors du débarquement juvénile à Ceuta et une humiliation de voir ses enfants jetés à la mer pour exercer une pression sur Madrid concernant l’immigration clandestine.

    L’affaire Pegasus vient encore prouver que la même fièvre obsessionnelle autour du Sahara. Le célèbre journaliste marocain, Ali Lamrabet, repris par les médias, est catégorique. «Les vents ne sont pas favorables au régime. Le Palais royal et ses services secrets sont sortis affaiblis des multiples fronts qu’ils ont ouverts ces derniers mois», retient le journaliste qui pointe les travers d’un régime très peu enclin à des pratiques démocratiques.

    «Les violations systématiques des droits humains et les grossières accusations visant des journalistes indépendants ont donné une bien piètre image d’un Maroc allié et soutien de l’Occident», révèle le journaliste, qui met en évidence l’échec des deux offensives diplomatiques contre l’Allemagne et l’Espagne.

    «Le bras de fer avec Madrid après l’hospitalisation du chef du Front Polisario Brahim Ghali en Espagne et le déferlement provoqué par Rabat de citoyens marocains sur Ceuta a aussi été remporté par l’Espagne», constate-t-il. Face à l’Allemagne, Lamrabet souligne l’attitude ferme de Berlin qui a refusé «de faire pression sur sa magistrature pour que des poursuites criminelles soient engagées contre le Germano-Marocain Mohamed Hajib, bête noire des services secrets marocains».

    Ce revers diplomatico-judiciaire vient s’ajouter au refus de l’administration Biden d’ouvrir un consulat à Dakhla, «comme cela avait été promis par Donald Trump, ni reconnaître explicitement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», indique le journaliste. La Confédération générale du travail (CGT), l’Organisation démocratique du travail (ODT) et la Fédération des syndicats démocratiques (FSD) viennent pour leur part d’appeler à une grève nationale le 20 juin.

    Les secteurs qui risquent d’être touchés par cette paralysie sont les établissements publics, les collectivités territoriales et le secteur du transport et de la logistique. Cette action a pour objectif de protester contre la flambée des prix et de « commémorer l’anniversaire du mouvement du 20 juin 1981, connu sous le nom des émeutes du pain ».

    Dans un communiqué conjoint, ces trois syndicats critiquent le gouvernement dont la politique « anéantit les acquis de la classe ouvrière et son droit à un niveau de vie décent ». Ils tiennent pour responsable l’Exécutif de « l’atteinte à la stabilité sociale » et protestent contre la « régression des conditions de vie des classes pauvres de la société et les hausses continues des prix du carburant et des produits de consommation ».

    Ces mouvements de contestation font suite à d’autres actions initiées depuis plusieurs jours pour dénoncer la politique du Makhzen. Le 29 mai dernier, des milliers de Marocains sont sortis manifester à Casablanca contre la cherté de la vie, l’oppression et la normalisation des relations avec l’entité sioniste malgré l’interdiction et un lourd dispositif sécuritaire. Le 20 juin 20’22 risque d’être particulièrement chaud dans le royaume de notre « ami » le roi.

    Fil d-Algérie, 16/06/2022

    #Maroc #MohammedVI #Algérie #SaharaOccidental #Israël #Normalisation