Étiquette : crise ukrainienne

  • L’économie algérienne face aux enjeux énergétiques et géostratégiques

    Algérie, économie, enjeux énergétiques et géostratégiques, crise ukrainienne,

    Situation de l’économie algérienne 2020/2021 et perspectives 2022/2025 face aux enjeux énergétiques et géostratégiques

    L’Algérie dans la crise ukrainienne a adopté une position de neutralité, position réaffirmée par le président de la république et le chef de l’Etat- major de l’ANP ayant des relations avec les USA, l’Europe, la Russie et la Chine, prônant le dialogue et le respect du droit international .C’est que La crise ukrainienne préfigure d’importantes mutations dans les relations internationales, militaires, sécuritaires, politiques, culturelles et économiques,, notamment au niveau de la région méditerranéenne et africaine, où la crise actuelle a des impacts sur le cours du pétrole/gaz, plus de 40% de dépendance de la Russie pour l’Europe, mais également sur la sécurité alimentaire dont la Russie et l’Ukraine représentent en 2021 30% des exportations mondiales. Pour se libérer progressivement de l’importation du gaz russe , pour le pétrole possible mis difficile court terme pour le gaz, certains pays dont la dépendance dépasse les 60%, l’Algérie  est sollicitée à la fois contre le terrorisme et pour couvrir le déficit énergétique. ( (voir professeur A. Mebtoul magazine mensuel El moudjahid de juin 2022 et interview au quotidien le Monde.fr Paris samedi 04/06/2022 sur les enjeux énergétiques et  géostratégiques face à la crise ukrainienne).

    1.-Quelle est la situation socio-économique? Les principales dispositions de la loi de finances 2022, indicateurs  dont bon nombre d’indicateurs devront être révisés  la lumière de la nouvelle conjoncture mondiale se basent sur un cours du pétrole de 45 dollars le baril et un prix du marché de 50 dollars et prévoient une croissance de 3,3% contre 3,4% en 2021 et moins 6% en 2020. Un taux de croissance faible donne une croissance faible. Il faut être réaliste. Si les projets du fer de Gara Djebilet et du phosphate de Tébessa commencent leur production en 2022, l’investissement de ces deux projets étant estimées à environ 15 milliards de dollars, le seuil de rentabilité ne sera atteint que dans 6/7 ans et, pour les PMI/PME, dans deux à trois ans. Selon le FMI dans son rapport de décembre 2021, les importations en 2021 ont atteint 46,3 milliards de dollars (la Banque mondiale ayant donné 50 milliards de dollars), 38,2 milliards de biens et une sortie de devises de services de 8,1 milliards et des exportations de 37,1 milliards de dollars. 

    Malgré le dérapage de la monnaie nationale — pour ne pas dire dévaluation – de 5 dinars vers les années 1970/1973, de 80 dollars entre 2000/2004 et le 02 juin 2022, cours achat 145,6139 dinars un dollar et 155, 5156 dinars un euro avec un cours sur le marché parallèle de 214 dinars un euro et 200 dinars un dollar., les prix de biens non subventionnés s’alignent souvent sur le marché parallèle, qui combiné avec l’inflation mondiale accélérant l’inflation qui selon les sources officielles entre 2000/2021 dépasse les 100% , s’étant accélérée durant les mois de 2022, laminant le pouvoir d’achat.

    Contrairement aux théories classiques, cela n’a pas permis de dynamiser les exportations hors hydrocarbures qui engendrent 97 à 98% (avec les dérivés) des entrées en devises.. Ainsi, entre 2000 et 2021, l’Algérie a engrangé plus de 1100 milliards de dollars avec une importation de biens et services en devises dépassant 1050 milliards de dollars ( le solde étant les  réserves de change 31/12/2021) pour un taux de croissance dérisoire de 2 à 3% en moyenne annuelle alors que ce taux aurait dû être  de 8/9%  mauvaises gestion ou corruption ou les deux la fois.

    Le déficit budgétaire pour 2022, dépasse selon la loi de finances 2022, 30 milliards de dollars accélérant le processus inflationniste dont l’indice n’a pas été réactualisé depuis 2011. Entre 2020 et 2021 certains produits (comme les pièces détachées en pénurie croissante), l’inflation pour les produits non subventionnés a connu une hausse de 50 à 100%. Du fait que plus de 85% des matières premières sont importées, le taux d’intégration est faible, par les entreprises publiques et privées, sans compter l’assistance technique étrangère, avec la dévaluation du dinar entre 2022 et 2024, l’inflation sera de longue durée.

    Selon les prévisions de l’Exécutif, le taux de change du dinar sera de 149,3 DA pour un dollar en 2021 de 156,8 DA/dollar en 2023 et 164,6 DA/dollar en 2024. Ce dérapage du dinar permettra d’atténuer ce déficit budgétaire car si on avait un dollar – 100 dinars, il faudrait pondérer à la hausse d’au moins 37% le déficit budgétaire qui serait, à fin 2022, supérieur à 42 milliards de dollars.

    L’Algérie, selon le FMI, fonctionnant entre le budget de fonctionnement et d’équipement à plus de 137 dollars en 2021 et à plus de 150 pour 2022. Aussi, malgré toutes les restrictions qui ont paralysé l’appareil de production, les réserves de change sont en baisse continue, passant de 194 milliards de dollars au 1er janvier 2014 à 62 fin 2019, à 48 fin 2020 et à 44 milliards de dollars fin 2021.

    La faiblesse du taux de croissance se répercute sur le taux d’emploi avec la pression démographique, 45 millions d’habitants au 01 janvier 2022, devant créer entre 350.000/400.000 emplois nouveaux par an, où .en plus du licenciement, uniquement dans le BTPH, de 150 000 emplois en 2021, influe sur le taux de chômage qui, selon le FMI, en 2021 serait de 14,1% , incluant les sureffectifs des administrations, entreprises publiques et l’emploi dans la sphère informelle, représentant plus de 40% concentré dans les services et les segment à faible valeur ajoutée. Pour éviter des remous sociaux, tous les gouvernements ont généralisé les subventions, source de gaspillage croissant des ressources financières du pays.

    Pour les prévisions 2022, les subventions implicites, constituées notamment de subventions aux produits énergétiques et de subventions de nature fiscale, représentent environ 80% du total des subventions. Les subventions explicites représentent un cinquième du total des subventions, étant dominées par le soutien aux prix des produits alimentaires et au logement, prévoyant 1 942 milliards de dinars et, au cours de 137 DA pour un dollar, au moment de l’élaboration de la loi de finance 2022, 14,17 milliards de dollars, soit 19,7% du budget de l’Etat. 

    Un dossier très complexe que le gouvernement a décidé de revoir, mais sans maîtrise du système d’information et de quantification de la sphère informelle, qui représente plus de 50% de la superficie économique hors hydrocarbures produit de la bureaucratie favorisant les délits d’initié (corruption) dont l’extension décourage tout investisseur, ce qui permet la consolidation de revenus non déclarés, la réforme allant vers des subventions ciblées risque d’avoir des effets pervers. Cependant, pour 2022, l’Algérie profite d’un répit temporaire alors que les prix des hydrocarbures atteignent de nouveaux sommets et que la pression de la pandémie de COVID-19 se relâche. 

    Se basant sur un cours  variant entre 100/110 dollars le baril de pétrole et un prix du gaz naturel , existant une différence d’environ 15  20% entre les exportations du gaz par canalisation et le GNL plus coûteux, qui a dépassé en Europe 20 dollars le MBTU et 30 dollars en Asie , le Fonds monétaire international (FMI) dans une note d’ avril 2022,les recettes pour l’Arabie saoudite pourraient être de 327 milliards de dollars comme recettes en 2022. suivie par les Emirats Arabes Unis avec 190 milliards de dollars, l’Irak 149 milliards de dollars, le Koweït, avec 102 milliards de dollars, le Qatar 84 milliards de dollars.

    Les recettes prévues pour l’Algérie seraient de 58 milliards de dollars.pour 2022, possédant des marges de manœuvre à court terme, l’endettement extérieur étant faible,  le stock de la dette extérieure de l’Algérie à fin 2020 ayant atteint 5,178 milliards de dollars contre 5,492 milliards de dollars en 2019, selon le rapport “International Debt Statistics 2022 de la Banque mondiale. C’est pourquoi , le gouvernement actuel a décidé de ne pas recourir à l’endettement extérieur pour financer le déficit,la banque centrale étant sollicitée pour le financement monétaire. Certes, l’économie algérienne a renoué avec la croissance en 2021, tiré par la hausse des prix de l’énergie et l’augmentation des quotas de production de l’OPEP +,mais la croissance entre 2022/2023  sera largement dépendante du marché des hydrocarbures.

    Cette situation est éphémère sans  réformes structurelles souvent différées qui  exacerbent les facteurs de vulnérabilité économique  où la dette publique représente 50.7% du PIB en 2020 et selon les projections du FMI 59.2% du PIB en 2021 et 65.4% en 2022. En prenant les indicateurs de la banque mondiale importation et exportations pour 2021, selon la banque mondiale 46 milliards de dollars d’importations et 37 milliards de dollars d’exportation contre 20 en 2020 du fait de l’inflation mondiale, les importations seulement des ,biens alimentaires ayant été d’environ 9 milliards de dollars en 2021, posant un problème de la sécurité alimentaire, si on pondère seulement par 50%,pour avoir la même structure d’importation que 2021, ne comptabilisant les nouveaux investissements importés en devises, il faudrait plus de 60 milliards de dollars de recettes en devises et tenant compte des projets d’investissement prévus, pour relancer la machine économique plus de 70 milliards de dollars. Cela nécessite un apport important d’IDE qui ont fortement baissé entre 2018/2021 où d’après les données publiées par la CNUCED dans le Rapport sur l’investissement mondial 2021, les IDE en Algérie ont diminué de 19 % pour atteindre 1,1 milliard USD en 2020 (contre 1,3 milliard USD en 2019), un code d’investissement étant une condition nécessaire mais non suffisante devant s’attaquer avant tout à l’essence du blocage l’écosystème par une nouvelle gouvernance.

    2.- Face à la crise ukrainienne et notamment al crise énergétique , quelle place pour l’Algérie, l’Algérie est sollicitée à la fois contre le terrorisme et pour couvrir le déficit énergétique. Nous avons assisté à une baisse substantielle des exportations d’hydrocarbures à ne pas confondre avec la production qui est la sommation de la consommation intérieure, d’un pourcentage de réinjection dans les puits et des  exportations. Pour le pétrole les exportations avoisinent 500.000 barils/j contre plus de 1,2 en 2005/2007 et pour le gaz 43 milliards de mètres cubes gazeux  contre plus de 65 pour la même période du fait d’un désinvestissement et de la forte consommation intérieure.

    Sans compter la part du GNL représentant 33% des exportations, pour les canalisations nous avons le Transmed via l’Italie, la plus grande canalisation d’une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux via la Tunisie, avec en 2021 une exportation d’environ de 21/22 milliards de mètres cubes gazeux, existant une possibilité, au maximum, il ne faut pas être utopique ayant assisté à un désinvestissement dans le secteur, donc sous réserve de l’accroissement de la production interne d’un supplément à court terme, au maximum de trois à quatre milliards de mètres cubes gazeux.

    Nous avons le Medgaz directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension depuis février 2022 la capacité ayant été portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux et le GME via le Maroc dont l’Algérie a décidé d’abandonner, le contrat s’étant achevé le 31 octobre 2022, d’une capacité de 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux. Mais, il faut être réaliste, Sonatrach est confrontée à plusieurs contraintes : des contrats de gaz fixes à moyen et long terme dont la révision des clauses demande du temps ; le désinvestissement dans le secteur et surtout la forte consommation intérieure, presque l’équivalent des exportations pétrole et gaz en 2021, qui risque horizon 2025/2030 selon les rapports du Ministère de l’Energie, de dépasser les exportations actuelles, dossier lié à la politique des subventions sans ciblage, dossier sensible qui demande un système d’information en temps réel et la maîtrise de la sphère informelle qui contrôle, selon les propos du président de la République entre 6000/10.000 milliards de dinars, soit entre 33 et 47% du PIB.

    Sous réserve de sept conditions, l’Algérie horizon 2025/2027, pourrait  pouvant doubler les capacités d’exportations de gaz environ 80 milliards de mètres cubes gazeux  avec une part dépassant entre 20/25% de l’approvisionnement de l’Europe : La première condition  concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique et une nouvelle politique des prix renvoyant au dossier de subventions La deuxième condition est relative  à l’investissement à l’amont pour de nouvelles découvertes d’hydrocarbures traditionnels, tant en Algérie que dans d’autres contrées du monde,  mais pouvant découvrir des gisements non rentables financièrement; La troisième condition, est liée au développement des énergies renouvelables (actuellement dérisoire moins de 1% de la consommation globale) devant combiner le thermique et le photovoltaïque le coût de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l’avenir où, avec plus de 3000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire.

    La quatrième condition, selon la déclaration de plusieurs ministres de l’Énergie entre 2013/2020, l’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 à des fins pacifiques, pour faire face à une demande d’électricité galopante La cinquième condition,  est le développement du pétrole/gaz de schiste, selon les études américaines, l’Algérie possédant le troisième réservoir mondial, d’environ 19 500 milliards de mètres cubes gazeux, mais qui nécessite, outre un consensus social interne, de lourds investissements, la maîtrise des nouvelles technologies qui protègent l’environnement et des partenariats avec des firmes de renom.

    La sixième condition, consiste en la redynamisation du projet GALSI, Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, qui devait être mis en service en 2012 d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux La septième condition est l’accélération de la réalisation du gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie d’une capacité de plus de 33 milliards de mètres cubes gazeux. Cependant, l’avenir appartenant à l’hydrogène comme énergie du futur 2030/2040 ( voir Mebtoul le monde .fr 04/06/2022)
    3.- Quelles perspectives et actions à mener ? Le dépassement de l’entropie actuelle et les tensions géostratégiques aux frontières de l’Algérie  posent la problématique de la sécurité régionale dont l’Algérie étant considérée par l’Europe, les USA, la Russie et la Chine pour ne parler que des principaux acteurs  mondiaux,un pays stratégique pour la stabilité de la région méditerranéenne et africaine, passant par la relance de son économie.

    En 2022 afin de réaliser la transition énergétique et numérique, il faut une stratégie articulée autour d’une autre organisation institutionnelle, : un grand ministère de l’Energie avec trois secrétaires d’Etat techniques : les énergies traditionnelles, les énergies renouvelables et l’environnement étant irrationnel l’existence de trois ministères. Et cela concerne d’autres organisations, notamment devant regrouper l’industrie, les PME/PME, les mines et les startup et un grand ministère de l’Economie regroupant le commerce et les finances et, au niveau local, six à sept grands pôles économiques régionaux autour d’espaces relativement homogènes pour attirer les investisseurs créateurs de valeur ajoutée. Le développement devra résulter d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une libéralisation maîtrisée, un rôle stratégique de l’État régulateur conciliant efficacité économique et justice sociale, évitant l’idéologie populiste dévastatrice, de versements de salaires sans contreparties productives, une Nation ne pouvant distribuer que ce qu’elle a  préalablement produite.

    Le frein à la mise en œuvre d’affaires saines est le terrorisme bureaucratique qui enfante la sphère informelle et la corruption. La réforme de l’administration et  du système financier, cœur des réformes, est essentiel pour attirer l’investisseur  avec la marginalisation du secteur privé, puisque les banques publiques continuent à accaparer 90% des crédits octroyés étant carrément saignées par les entreprises publiques avec un assainissement qui a coûté au Trésor public, selon des données récentes (2021) du Premier ministère, ces trente dernières années environ 250 milliards de dollars, sans compter les réévaluations répétées ces dix dernières années de plus de 65 milliards de dollars, entraînant des recapitalisations répétées des banques, malades de leurs clients.

    Enfin comme frein à l’investissement l’absence d’un marché foncier où la majorité des wilayas livrent des terrains à des prix exorbitants, souvent sans commodités (routes, téléphone, électricité/gaz, assainissement) et l’inadaptation du marché du travail à la demande, renvoyant à la réforme du système éducatif et de la formation professionnelle, évitant des usines fabricant de futurs chômeurs.

    En conclusion, la crise ukrainienne préfigure d’importantes mutations dans les relations internationales, militaires, sécuritaires, politiques, culturelles et économiques,, notamment au niveau de la région méditerranéenne et africaine, où la crise actuelle a des impacts sur le cours du pétrole/gaz, plus de 40% de dépendance de la Russie pour l’Europe, mais également sur la sécurité alimentaire dont la Russie et l’Ukraine représentent en 2021 30% des exportations mondiales. Pour se libérer progressivement de l’importation du gaz russe, pour le pétrole possible mais difficile court terme pour le gaz, certains pays dont la dépendance dépasse les 60%. D’une manière générale entre 2022/2030, et cela s’accentuer entre 2030/2040, les nouvelles mutations mondiales affectent les recompositions politiques à l’intérieur des États comme à l’échelle des espaces régionaux

    Professeur des universités, expert international docteur d’Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL (ademmebtoul@gmail.com)

    #Algérie #Economie #Enjeux #Crise_ukrainienne

  • Les Américains savent jusqu’où ne pas aller en Ukraine

    Les Américains savent jusqu’où ne pas aller en Ukraine

    Etats-Unis, Russie, Ukraine, crise ukrainienne,

    Les autorités américaines ayant fait savoir, par une voie détournée, il y a de cela quelques jours, qu’elles avaient bien l’intention de livrer des lance-roquettes multiples à l’armée ukrainienne, qui les demandait à cor et à cri, seule moyen pour elle de résister au pilonnage infernal russe dans Severodonetsk notamment, sur le point de tomber, il ne restait plus qu’un seul point à tirer au clair : celui de leur portée. Les Américains en enverraient-ils dont les projectiles pourraient frapper l’intérieur de la Russie, ce qui serait de nature à déclencher une réaction russe dirigée contre eux directement, ou ne fourniraient-ils que ceux dont la portée ne dépasserait pas la frontière russe ? Telle était la question. Depuis quelques heures on connaît la réponse, donnée par Joe Biden lui-même, autant dire à la cantonade au moment de sa descente d’avion de retour de Delaware : les Etats-Unis ne fourniront pas aux Ukrainiens des armes avec lesquelles ceux-ci pourraient porter la guerre sur le sol russe. Cette réponse est par un côté une négation, et c’est celle qui vient d’être dite, mais par un autre c’est une affirmation : oui nous allons livrer les armes demandées par les Ukrainiens.

    Une sage décision, a commenté Dmitri Medvedev, mais sans plus, par ailleurs le seul officiel russe à avoir réagi jusqu’à présent. Ce n’était d’ailleurs pas lui qui avait préalablement mis en garde les Américains contre l’envoi d’armes susceptibles d’apporter la destruction dans les villes russes. Ce n’était même pas un officiel, mais une journaliste de télévision proche du Kremlin, qui avait averti les Américains de ce qu’ils encourraient si des roquettes tirées par leurs armes tombaient sur des villes russes. Elle a même été particulièrement claire sur ce point : la riposte russe irait s’abattre droit sur les centres ayant permis que cela se produise. La réponse venant du président Biden en personne montre bien combien les paroles de la journaliste ont été prises au sérieux par son administration.

    Cet épisode est gros d’enseignements. Il dit clairement que les Russes ont tracé une ligne rouge que les Occidentaux auraient intérêt à ne pas dépasser sous peine d’être considérés à leur tour comme des «cibles légitimes». Les Américains avaient déjà semblé disposés à procurer des Mig-29 aux Ukrainiens, qu’ils prendraient chez la Pologne, à laquelle ils livreraient en compensation des F-16, pour finalement abandonner le projet. De là l’idée qu’ils pourraient faire de même avec les lance-roquettes. Dans ce cas, la mise au point de Biden ne serait que négative, c’est-à-dire que le refus qu’elle signifie englobe toutes les portées possibles des armes en question, les longues comme les moyennes, ainsi que les courtes. Mais on n’en est pas encore là. Il faut attendre quelques jours pour en avoir le cœur net.

    Les Occidentaux affirment depuis le début vouloir infliger en Ukraine à la Russie une défaite stratégique. On sait maintenant que ce ne sera surtout pas au prix d’une guerre directe avec elle. Les meilleurs alliés de l’Ukraine, les Etats-Unis les premiers, ne lui livrent pas les armes dont elle a besoin pour être en mesure de gagner la guerre, mais uniquement celles qui lui permettent de la faire durer.

    Le Jour d’Algérie, 31 mai 2022

    #Ukraine #USA #OTAN #EtatsUnis #Russie #Armes

  • Energie: Pour un repositionnement stratégique de l’Algérie

    Energie: Pour un repositionnement stratégique de l’Algérie

    Energie: Pour un repositionnement stratégique de l’Algérie – diplomatie énergétique, diplomatie de proximité, crise ukrainienne, Afrique du Nord, Sahel, Maroc

    Tout en préservant son principe de non-alignement, l’Algérie s’engage dans des actions multilatérales ou bilatérales de pacification dans la résolution des conflits. Cependant, à travers sa diplomatie énergétique, elle compte devenir un acteur-clé dans l’approvisionnement en énergie de l’Europe.

    Arslan CHIKHAOUI*

    La crise politico-militaire russo-ukrainienne ainsi que les conflits de faibles intensités dans la région Afrique du Nord et Sahel font que l’Algérie dans son regain diplomatique s’appuie, notamment, sur une diplomatie à double détente énergétique et de proximité pour un positionnement stratégique dans la nouvelle reconfiguration géopolitique de la nouvelle Ere qui s’en suivra.

    Il est clair que cette diplomatie ne s’écarte pas de sa doctrine en matière de politique étrangère, de défense nationale et de sécurité dont les fondamentaux sont inscrits dans la déclaration de novembre 1954 qui consacre l’Etat algérien. Incontestablement, le développement futur de la politique étrangère de l’Algérie continuera à s’appuyer sur ses principes fondamentaux, à savoir la défense de l’Indépendance nationale, le recouvrement de l’identité nationale, le refus de toute forme d’ingérence, le refus de toute base militaire étrangère sur son sol, le rejet de la politique d’alliance et des pactes militaires, la participation active contre le sous-développement et la pauvreté, l’autodétermination, le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains.
    Il existe une nette distinction entre la diplomatie et la politique étrangère. Il est important de ne pas confondre ces deux concepts: la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générales de l’Etat hors de ses frontières.

    Elle est l’expression de chaque Etat de la manière dont il exécute la synthèse de ce qui se dégage au niveau international pour défendre et faire valoir, notamment, à travers les organisations internationales. La diplomatie, quant à elle, assure l’exécution du programme que le pays s’est assigné dans ce domaine, sur application méthodique et quotidienne, par le moyen de négociation ou, tant au moins de conversation, un moyen d’action de la politique étrangère. Elle est aussi l’art d’ordonner, de diriger, de pratiquer les négociations au nom d’un Etat. La diplomatie n’est pas le seul instrument de la politique étrangère.

    Le domaine de la diplomatie s’est vu élargi par l’inclusion, ces dernières années, de la question économique, commerciale, technique, culturelle, scientifique, sanitaire, et technologique, alors que traditionnellement les auteurs ne réservaient à la diplomatie que des contacts, entre Etats portant principalement sur des questions politiques. Par conséquent, il existe plusieurs types de diplomatie dont nous citons: la diplomatie parlementaire, la diplomatie directe ou classique, la diplomatie ad hoc, la diplomatie du terrain, la diplomatie du dollar, la diplomatie de proximité, la diplomatie secrète, la diplomatie ouverte, la diplomatie préventive, la diplomatie multilatérale.

    Dans le cadre de sa diplomatie de proximité, l’Algérie, tout en préservant son principe de non-alignement, s’engage dans des actions multilatérales ou bilatérales de pacification dans la résolution des conflits (ex: crises au Mali, en Libye et en Ukraine). Cependant, à travers sa diplomatie énergétique, elle compte devenir un acteur-clé dans l’approvisionnement en énergie de l’Europe.

    En effet, le dernier accord énergétique avec l’Italie pour l’augmentation de son approvisionnement progressivement à hauteur de 9 milliards de m3 de gaz naturel, la cessation de la fourniture du gaz naturel au Maroc issue de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en été 2021, et la récente crise du gaz avec l’Espagne démontrent que l’énergie devient le levier stratégique de l’Algérie aussi bien pour son positionnement dans le nouvel échiquier géopolitique mais également pour sa politique de diversification économique nationale.

    Les exportations de l’Algérie qui sont constituées, présentement, par 97% d’hydrocarbures (42 milliards de m3 de gaz naturel, 11,48 millions de tonnes équivalent de gaz liquéfié, 95 millions de tonnes équivalent de pétrole, pour 2021) pourraient augmenter dans les années à venir. En effet, en matière de gaz, ses capacités d’exportation pourraient doubler à l’horizon 2032. Selon divers observateurs, le gaz naturel algérien constitue, aujourd’hui, environ 11% du marché européen. Pour arriver à atteindre des niveaux de 20% de l’approvisionnement de l’Europe, la valorisation de ces richesses naturelles est un pré-requis. Cela passe incontestablement par l’amélioration de l’efficacité énergétique et par l’investissement à l’amont pour de nouvelles découvertes d’hydrocarbures traditionnels, et la relance du projet de gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (Galst) d’une capacité de 8 milliards de m3 gazeux et qui devait être opérationnel en 2012.

    Pour ce faire, la mise en oeuvre rapide voire l’adaptation de la loi des Hydrocarbures au contexte évolutif est un impératif pour la captation des Investissements directs étrangers (IDE) dans ce secteur.
    Le ministre de l’Energie et des Mines dans sa récente déclaration médiatique au sujet de la possibilité d’augmenter les exportations de gaz algérien vers l’Europe a précisé: «En cas où des quantités supplémentaires sont disponibles, elles seront proposées sur des marchés Spot (à court terme) sans discrimination entre les clients. L’Algérie qui est un producteur et exportateur historique de gaz, reste liée à ses partenaires et clients par des contrats à long terme.

    L’Algérie est reconnue par tous ses partenaires et clients comme un partenaire fiable, et a toujours honoré ses obligations, même dans les circonstances les plus difficiles». Il a, également, soutenu que le secteur de l’énergie est confronté au défi de garantir la demande intérieure de gaz naturel, qui ne cesse d’augmenter et que le montant alloué au programme d’investissement de la compagnie nationale publique ‘Sonatrach’, durant la période 2022-2026, avoisine 39 milliards d’USD, dont 70% pour l’exploration et la production et 20% pour le raffinage et la pétrochimie. Il a, aussi, souligné que la valorisation des ressources en hydrocarbures, constitue l’une des priorités du secteur qui vise à convertir plus de 50% de la production primaire d’hydrocarbures contre 32% actuellement.

    De plus, une politique de développement des énergies renouvelables, actuellement insignifiante (moins de 1% de la consommation globale) devant combiner le thermique et le photovoltaïque avec plus de 3000 heures d’ensoleillement par an, permettrait à l’Algérie d’augmenter sa production électrique et d’en exporter une partie. Il n’est pas à exclure, selon la déclaration de plusieurs ministres de l’énergie qui se sont succédé durant une décennie, que l’Algérie envisage, d’une part, de construire sa première centrale nucléaire à utilisation pacifique (signataire du NPT), pour faire face à une demande d’électricité en augmentation exponentielle.

    D’autre part, elle pourrait développer aussi bien du pétrole et du gaz de schiste dont les réserves avoisineraient 19500 milliards de m3 gazeux, mais qui nécessite aussi bien un consensus social, que de lourds investissements.
    Elle pourrait aussi produire de l’hydrogène comme énergie alternative exportable à horizon 2050. En somme, le levier

    «Energie» demeure le fer de lance d’une politique nationale de développement au sens global du terme (santé, éducation, R&D) et de diversification économique (agriculture, entrepreneuriat, etc.) et, également, celui d’une diplomatie d’influence pour l’arrimage de l’Algérie dans la nouvelle Ere.

    *Expert en Géopolitique

    L’Expression, 07 mai 2022

  • Le dinar tunisien atteint sa valeur plus basse face au dollar

    Le dinar tunisien atteint sa valeur plus basse face au dollar

    Le dinar tunisien atteint sa valeur plus basse face au dollar – déficit commercial, crise ukrainienne,

    Le dinar tunisien est tombé à des niveaux historiquement bas par rapport au dollar, entraîné par une inflation élevée, une aggravation du déficit commercial et les graves répercussions de la crise ukrainienne sur les finances publiques.

    Il s’échangeait à 3,074 contre le dollar jeudi, selon les données de la banque centrale publiées vendredi.

    Plus tôt ce mois-ci, l’institut national des statistiques a déclaré que le déficit commercial de la Tunisie s’était creusé à 4,3 milliards de dinars (1,41 milliard de dollars) au premier trimestre 2022, contre 3 milliards de dinars à la même période l’an dernier.

    Le taux d’inflation s’est accéléré en mars à 7,2% contre 7% en février et 6,7% en janvier.

    Le ministre de l’Énergie, Naila Nouira, a déclaré jeudi que la Tunisie faisait face à des pertes budgétaires supplémentaires d’environ 1,31 milliard de dollars en raison de la guerre en Ukraine, qui a fait grimper les prix mondiaux de l’énergie et de certaines denrées alimentaires.

    L’affaiblissement du dinar peut stimuler les petits exportateurs en rendant leurs produits moins chers à l’étranger, mais pourrait aussi rendre le service de la dette plus onéreux et creuser le déficit budgétaire. Cela érode également davantage le pouvoir d’achat des Tunisiens ordinaires.

    Alarabiya, 29/04/2022


    #Tunisie #Dinar #Change #Devise

  • Le Maroc menacé par la faillite financière

    Le Maroc menacé par la faillite financière

    Le Maroc menacé par la faillite financière – défaut de paiement, prix énergétiques, crise ukrainienne, produits céréaliers, Sahara Occidental, Algérie,

    Des sources marocaines, citant des experts financiers, font état d’une éventuelle banqueroute financière d’ici trois mois, compte tenu de la gravité de la menace qui pèse sur la trésorerie de la royauté.

    Comme nous l’avons révélé dans une de nos précédentes livraisons (Économie marocaine: les clignotants au rouge), le Maroc est menacé par le défaut de paiement compte tenu du poids des hausses des prix énergétiques dont la facture a doublé atteignant les 18 milliards de dollars au même titre que la facture des produits céréaliers qui a augmenté, dans le sillage de la crise ukrainienne, et qui s’ajoute à la sécheresse qui frappe le pays et qui augure une saison agricole catastrophique.

    Cette situation a contraint le gouvernement libéral d’Aziz Akhannouch à baisser les subventions accordées aux produits énergétiques, faisant exploser la colère des transporteurs et agriculteurs marocains, affectés déjà par les effets néfastes de deux années de Covid-19 et de restrictions sanitaires drastiques imposées par le roitelet et son Makhzen, pour étouffer la voix du peuple marocain, opposé aux mesures sanitaires, et socioéconomiques et qui s’ajoutent à son opposition à la normalisation avec l’entité sioniste, ainsi qu’à la reprise des hostilités militaires dans les territoires du Sahara Occidental, et à la politique d’hostilité manifeste à l’égard de l’Algérie . Comme nous l’avons souligné, l’économie marocaine n’est pas loin de la faillite, comme le confirme le poids de la dette extérieure qui vient de franchir la barre des 90 milliards de dollars. Une hausse du taux de l’endettement public du Maroc, qui suscite l’inquiétude des agences de notation internationales, notamment les trois principales agences américaines : Standard&Poors, Fitch et Moody’s. Et les derniers développements affectant sérieusement l’économie marocaine, pèsent certainement dans la notation de ces agences, qui vont certainement tenir compte de ces indices; Le Maroc risque de voir un taux d’intérêt frôlant les 15% en ce qui concerne toute opération d’attribution de prêt ou crédit.

    Des tentatives pour « mendier » le gaz algérien
    Pour réduire l’impact négatif de la fermeture du robinet du gaz algérien, décidé par les autorités algériennes, dès le 31 octobre 2021 ( décision algérienne de ne pas reconduire le contrat d’approvisionnement en gaz via le GME) le Maroc a été rattrapé par sa sournoise propagande mensongère destinée à endormir son peuple, en diffusant des Fakenews sur des prétendues découvertes énergétiques ou sur la réalisation d’un prétendu gazoduc reliant le Nigeria au Maroc. Se résignant à la réalité, Rabat aurait selon certaines sources inféodées au Makhzen sollicité la médiation de la Chine et les USA pour convaincre Alger de revenir sur sa décision à savoir la levée de l’embargo énergétique. Alger, l’entendra-t-telle de cette oreille?

    Apparemment, l’Algérie a déjà exprimé sa position, via la rupture des relations diplomatiques pour répondre aux actes d’hostilités du voisin de l’Ouest, qui exprima son soutien aux organisations terroristes de Rachad et du MAK, auteur des incendies de forets ayant ravagé plusieurs wilayas du pays dans le cadre d’un plan de déstabilisation et d’atteinte à l’unité territoriale du pays. L’Algérie ne pardonnait jamais au représentant du Maroc à l’ONU,Omar Hilal, ses déclarations, qui n’ont rien à envier aux accusations mensongères de 1994, à l’égard des services de renseignements algériens, à l’origine de la fermeture des frontières terrestres, pour répondre à la décision de Hassan II d’imposer le visa aux Algériens, obéissant au plan concocté par la France, à savoir un embargo non déclaré sur l’Algérie. L’Algérie ne pourrait nullement pardonner les déclarations hostiles des deux responsables de l’entité sioniste Lapid et Gantz, à partir du sol marocain, en violation du traité arabe de défense commune dont le Maroc est signataire. A bon entendeur.

    Algérie54, 23/03/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Ukraine #Prix #Carburants #Subventions

  • ONU: L’Algérie mène avec succès la lutte contre la cybercriminalité

    ONU: L’Algérie mène avec succès la lutte contre la cybercriminalité

    ONU: L’Algérie mène avec succès la lutte contre la cybercriminalité – technologies d’information et de communications, crise ukrainienne,

    L’Algérie a remporté un succès diplomatique remarquable lors de sa présidence de la première session du Comité ad hoc des Nations unies chargé de l’élaboration d’une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies d’information et de communications (TIC) a des fins criminelles, tenue récemment au siège de l’ONU a New York et dont les travaux ont été clôturés vendredi dernier.

    Malgré les inquiétudes ayant précédé la réunion, compte tenu de la forte tension dans les relations internationales et de l’état de polarisation résultant de la crise ukrainienne, qui a jeté son ombre sur toutes les activités multilatérales, notamment au niveau des Nations unies, la présidence algérienne du Comité onusien, conduite par l’Ambassadrice Faouzia Mebarki, représentante de l’Algérie auprès du bureau des Nations Unies a Vienne, a pu rapprocher les points de vue et parvenir au consensus nécessaire entre les délégations.

    Cela s’est fait a travers une série de consultations qu’elle a menées pour apaiser les tensions, faire prévaloir la voie du dialogue et œuvrer a ne pas politiser les négociations, en mettant l’accent sur l’aspect technique de la lutte contre la cybercriminalité, qui est en hausse et menace tous les pays sans exception.

    La clairvoyance de la diplomatie algérienne et l’impartialité dont elle a fait preuve tout au long de sa présidence de la réunion ont également contribué au succès de cette première session, qui constitue une étape très importante pour l’entame de la préparation de la première Convention internationale globale qui fait obligation aux Etats a l’effet de coopérer afin de prévenir et lutter contre l’utilisation des (TIC) a des fins criminelles, conformément a la décision de l’AG de l’ONU n 247/74, adoptée en décembre 2019.

    Il convient de noter que le Comité ad hoc des Nations Unies chargé de l’élaboration d’une Convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des TIC à des fins criminelles, avait adopté a l’issue de ses travaux, vendredi dernier, un nombre de documents, a l’instar de la feuille de route et la méthode de travail de ce comité.

    Pour rappel, l’Algérie a été élue, a la majorité, par l’Assemblée générale des Nations unies en mai 2021, pour présider les travaux de ce comité des Nations unies, qui devrait présenter le projet du nouveau Traité international lors des travaux de la 78e session de l’AG de l’ONU prévue en 2024.

    Echourouk online, 16/03/2022

    #Algérie #Cybercriminalité #TIC #Piratage #Cyberguerre #ONU

  • Impact de l’Ukraine sur l’inflation en Tunisie

    Impact de l’Ukraine sur l’inflation en Tunisie – Afrique du Nord, crise ukrainienne, denrées alimentaires de base, spéculation, Kaïs Saïed,

    La Banque centrale de Tunisie a mis en garde mardi contre l’impact possible de la guerre d’Ukraine sur les niveaux d’inflation dans ce pays d’Afrique du Nord.

    « La banque surveille les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur l’activité économique internationale, les chaînes d’approvisionnement et les prix mondiaux des denrées alimentaires de base, ce qui pourrait affecter de manière significative le niveau d’inflation », a-t-il expliqué dans un communiqué de presse. Lorsque d’autres facteurs sont pris en compte, a déclaré la banque, l’inflation est susceptible de s’aggraver dans un avenir immédiat.

    Cela, a-t-il souligné, aura un impact sur le budget de l’Etat tunisien. Les responsables de la Banque ont appelé à une approche vigilante et proactive pour atténuer l’impact de la guerre en Ukraine. Plus de la moitié des importations tunisiennes de céréales proviennent de Russie et d’Ukraine.

    La semaine dernière, le président Kais Saied a annoncé qu’il affronterait ceux qui détiennent le monopole des denrées alimentaires de base. Cependant, ses avertissements aux commerçants sur les dangers de la spéculation et d’éventuelles poursuites n’ont pas produit les effets escomptés.

    Depuis la fin de l’année dernière, de nombreux produits manquent en Tunisie, notamment l’huile végétale, la semoule, le sucre et le riz. Lorsqu’ils sont disponibles, les gens sont limités dans la quantité qu’ils peuvent acheter.

    Middle East Monitor, 16/03/2022

    #Tunisie #Ukraine #Inflation