Étiquette : croissance

  • Résumé de l’économie, de la politique et de la croissance du PIB en Égypte

    Topics : Egypte, économie, inflation, croissance, FMI, privatisation,

    Les prix mondiaux élevés des denrées alimentaires et du carburant ont eu un impact important sur les comptes extérieurs de l’Égypte, faisant pression sur la livre et alimentant l’inflation. Cela a poussé le gouvernement à lancer un autre programme du FMI axé sur la privatisation à grande échelle et la vente d’actifs ainsi que des mesures de stabilisation économique sur la période 2023-27. 

    L’EIU s’attend à ce que le resserrement monétaire et budgétaire ramène l’inflation vers le plafond de la fourchette cible d’ici 2024, et les tensions sur la balance des paiements devraient diminuer, même si l’ajustement freinera la croissance économique. À plus long terme, la banque centrale donnera la priorité à la croissance plutôt qu’à la défense de la livre, qui a été mise en flottement fin 2022, entraînant une dépréciation soutenue mais maintenant le déficit du compte courant dans des limites gérables. 

    La croissance économique devrait dépasser sa moyenne de long terme dans la seconde moitié de la période de prévision.

    #Egypte #Economie #Infation

  • Les services du FMI achèvent une mission au titre de l’article IV au Maroc en 2022

    Tags : Maroc, FMI, économie, croissance,

    Les communiqués de presse de fin de mission comprennent les déclarations des équipes du FMI qui transmettent les conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d’administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration du FMI pour discussion et décision.

    Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait se redresser en 2023 quoique dans un environnement international très incertain.
    La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes restera essentielle pour la résilience du Maroc. Le budget 2023 établit un équilibre entre la reconstitution des réserves budgétaires, l’atténuation de l’impact social et économique des chocs récents et le financement des réformes structurelles. Pour contenir les pressions inflationnistes, il faudra probablement poursuivre la normalisation des conditions de la politique monétaire.

    Compte tenu de la forte incertitude et des politiques macroéconomiques plus strictes, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, notamment celles qui étendent la protection sociale, stimulent les investissements du secteur privé et relèvent les défis posés par le changement climatique.
    Washington, DC : Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions avec les autorités marocaines à Rabat sur la consultation de 2022 au titre de l’article IV du 24 octobre au 4 novembre.

    À la fin de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :

    « L’économie marocaine a connu une confluence de chocs négatifs en 2022 qui ont stoppé le rebond rapide après la pandémie. La sécheresse a eu un impact sur la production agricole, tandis que les chocs sur les termes de l’échange provoqués par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont alimenté l’inflation et réduit le pouvoir d’achat. La reprise du tourisme, d’importants envois de fonds et des exportations résilientes ont partiellement compensé ces chocs. La croissance du PIB devrait atteindre environ 1¼ % en 2022 et le déficit du compte courant devrait se creuser à environ 4¼ % du PIB. Dans l’hypothèse d’une amélioration progressive des conditions extérieures et d’une campagne agricole moyenne, la croissance devrait s’accélérer à environ 3 % l’an prochain et le déficit extérieur devrait se réduire à environ 3½ % du PIB, mais une incertitude exceptionnelle assombrit les perspectives.

    « Bien qu’elles soient causées par les chocs mondiaux sur l’offre et les prix des matières premières, les pressions inflationnistes se sont généralisées au cours de cette année. En conséquence, BAM a resserré sa politique monétaire de manière appropriée en septembre. Alors que nous nous attendons à ce que l’inflation commence à baisser l’année prochaine, sous l’effet de la baisse prévue des prix mondiaux des matières premières, assurer un retour de l’inflation à près de 2 % d’ici 2024 nécessitera probablement de nouvelles augmentations des taux directeurs, pour ancrer davantage les anticipations d’inflation.

    « Nous nous félicitons de la décision du gouvernement marocain de publier ses plans budgétaires triennaux dans le cadre du budget 2023, qui envisage de poursuivre la réduction du déficit pour se rapprocher des niveaux d’avant la pandémie. Le budget 2023 se concentre également à juste titre sur l’atténuation de l’impact des chocs récents et le financement des réformes indispensables dans les systèmes de protection sociale, de santé et d’éducation. Les modifications apportées à l’imposition des sociétés et des particuliers visent à réduire la pression fiscale sur les petites et moyennes entreprises et les salariés, tout en augmentant la progressivité globale du système fiscal et en élargissant l’assiette fiscale. Les réformes annoncées de la TVA et de la fonction publique, la réforme des entreprises publiques, la poursuite de l’amélioration de l’administration fiscale et la rationalisation des dépenses, .

    « Renforcer la résilience de l’économie marocaine dans un contexte d’espace politique budgétaire et monétaire limité et d’incertitude exceptionnelle appelle à accélérer les réformes structurelles. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’extension de la protection sociale, bien qu’une grande partie des travailleurs indépendants n’aient pas encore adhéré au nouveau système contributif de soins de santé et de retraite. Des réformes profondes des systèmes de santé et d’éducation devraient améliorer l’accès, l’efficacité et la qualité des services. Les récentes mesures de réforme des entreprises publiques, ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI et la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement devraient contribuer à stimuler l’investissement privé. Les progrès de la libéralisation du marché de l’électricité devraient accélérer la transition vers les énergies renouvelables,

    « L’équipe du FMI s’est entretenue avec de hauts responsables du gouvernement marocain, Bank Al-Maghrib, ainsi qu’avec des représentants des secteurs public et privé. L’équipe tient à exprimer sa gratitude aux autorités marocaines et aux autres parties prenantes pour leur hospitalité et leurs discussions franches et productives.

    Département de la communication du FMI

    FMI, 04 nov 2022

    #FMI #Maroc

  • Les services du FMI achèvent une mission au titre de l’article IV au Maroc en 2022

    Tags : Maroc, FMI, économie, croissance,

    Les communiqués de presse de fin de mission comprennent les déclarations des équipes du FMI qui transmettent les conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d’administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration du FMI pour discussion et décision.

    Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait se redresser en 2023 quoique dans un environnement international très incertain.
    La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes restera essentielle pour la résilience du Maroc. Le budget 2023 établit un équilibre entre la reconstitution des réserves budgétaires, l’atténuation de l’impact social et économique des chocs récents et le financement des réformes structurelles. Pour contenir les pressions inflationnistes, il faudra probablement poursuivre la normalisation des conditions de la politique monétaire.

    Compte tenu de la forte incertitude et des politiques macroéconomiques plus strictes, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, notamment celles qui étendent la protection sociale, stimulent les investissements du secteur privé et relèvent les défis posés par le changement climatique.
    Washington, DC : Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions avec les autorités marocaines à Rabat sur la consultation de 2022 au titre de l’article IV du 24 octobre au 4 novembre.

    À la fin de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :

    Lire la suite depuis la source, 04 nov 2022

    #FMI #Maroc

  • La croissance de l’Algérie ralentira en 2023

    La croissance de l’Algérie ralentira en 2023

    Tags : Algérie, croissance, Fitch solutions,

    La croissance de l’Algérie ralentira en 2023 alors que la production d’hydrocarbures culmine

    Chez Fitch Solutions, nous prévoyons que l’économie algérienne connaîtra une croissance de 3,6 % en 2022, malgré un début d’année faible lorsque la croissance du PIB a atteint 1,6 % en glissement annuel au T122, alors que la production d’hydrocarbures reprend sur le reste de l’année.

    Cependant, une contraction de la production d’hydrocarbures pèsera sur la croissance en 2023, que nous prévoyons à 2,5 %.

    Cela dit, la forte consommation publique et le ralentissement de l’inflation soutiendront l’activité économique en 2023.

    Chez Fitch Solutions, nous pensons que l’activité économique reprendra sur le reste de l’année après que les données du PIB du T122 aient montré une croissance modérée de 1,6 % en glissement annuel. Cela s’explique par une contraction de 2,3 % en glissement annuel de la production d’hydrocarbures, qui a fortement pesé sur l’activité économique. Cela dit, l’économie hors hydrocarbures a progressé de 2,9 % en glissement annuel, contre 2,0 % en glissement annuel au T421. Nous attendons une reprise de la production d’hydrocarbures après le T122 pour compléter la croissance soutenue de l’économie hors hydrocarbures, entraînant une reprise de la croissance de l’activité totale. En effet, les données sur la production pétrolière ont montré une accélération de la croissance de la production au T222 et au T322 (voir graphique ci-dessous), qui, selon nous, se matérialisera par une augmentation de la croissance du PIB.

    L’accélération de la production pétrolière soutiendra la croissance du PIB
    Algérie – Production de pétrole brut, % annuel

    Source : OPEP, Fitch Solutions

    Cela dit, nous prévoyons que l’activité économique ralentira en 2023 à mesure que la production d’hydrocarbures se contractera. Nous prévoyons que l’économie algérienne connaîtra une croissance de 2,6 % en 2023, marquant une décélération par rapport à un taux de croissance de 3,6 % en 2022, ce qui placerait la croissance du PIB de l’Algérie en 2023 légèrement en dessous de la moyenne pré-Covid-19 de 2,7 %.

    Croissance du PIB en 2023 inférieure à la tendance
    Algérie – Croissance du PIB réel, % & Contributions, pp

    f = prévisions de Fitch Solutions. Source : ONU, ONS, Fitch Solutions

    Une contraction de la production d’hydrocarbures sera le principal frein à la croissance en 2023, entraînant une contribution négative des exportations nettes à la croissance. Notre équipe Pétrole et gaz prévoit que la production d’hydrocarbures se contractera de 1,6 % en 2023 en raison des pics de production dus à la maturation des actifs. Nous prévoyons que cela conduira à une contraction du volume des exportations avec une hausse des exportations hors hydrocarbures insuffisante pour compenser l’impact négatif sur la production d’hydrocarbures. Une levée des restrictions à l’importation de voitures pèsera davantage sur la contribution des exportations nettes à l’activité économique en 2023. Tout compte fait, les exportations nettes soustrairont 1,3 point de pourcentage (pp) à la croissance, contre 0,5 pp positif en 2022. Cela marque le contribution la plus négative des exportations nettes au PIB depuis 2015.

    La baisse de la production d’hydrocarbures pèsera sur le PIB en 2023
    Algérie – Production d’hydrocarbures, bep

    f = prévisions de Fitch Solutions. Source : EIA, Fitch Solutions

    Cela dit, une politique budgétaire expansionniste soutiendra l’activité économique en soutenant la consommation publique. Le nouveau budget pour 2023, s’il est adopté, prévoit une augmentation de 26,9 % des dépenses courantes, ce qui, selon nous, compensera une partie de l’impact négatif d’une baisse de la production d’hydrocarbures. L’augmentation des dépenses sera orientée vers le renforcement des filets de sécurité sociale, ainsi que les dépenses sur un large éventail de subventions. Nous prévoyons que la consommation publique ajoutera 1,3 pp à la croissance du PIB en 2023, contre 1,0 pp en 2022.

    Nous prévoyons également que la baisse de l’inflation soutiendra la consommation privée en 2023. Nous prévoyons une forte baisse de l’inflation de 9,0 % en 2022 à 4,4 % en 2023. Cela sera principalement dû à des effets de base positifs et à la décision des autorités de soutenir le dinar. En effet, nous prévoyons que le dinar s’appréciera de 5,6 % en 2023 alors que les autorités continuent de soutenir la devise dans un contexte de prix de l’énergie élevés et que le dollar commencera à baisser au S223. Ceci, combiné à une augmentation des salaires, des retraites et des allocations de chômage promise par le président Abdelmadjid Tebboune, soutiendra le pouvoir d’achat des ménages, ce qui conduira à une accélération de la croissance de la consommation privée. Nous prévoyons que la consommation privée ajoutera 1,3 pp au PIB en 2023, marquant une augmentation par rapport à 1,1 pp en 2022.

    La baisse de l’inflation soutiendra la consommation privée
    Algérie – Inflation, % annuel

    Source : ONS, Fitch Solutions

    L’investissement connaîtra une hausse avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’investissement. Les autorités algériennes ont suivi l’adoption de la nouvelle loi sur l’investissement en juillet 2022 avec les textes prévoyant la mise en œuvre de la loi en septembre 2022. Cette nouvelle loi offre aux entreprises algériennes des incitations à renforcer l’économie hors hydrocarbures en éliminant les formalités administratives excessives. L’objectif est également d’ouvrir le pays à davantage d’investissements étrangers dans le secteur hors hydrocarbures, où nous prévoyons une augmentation en 2023. Ceci, combiné à des prix de l’énergie élevés, améliorera le sentiment des investisseurs et entraînera une augmentation de la contribution à la croissance de l’investissement dans le PIB de 0,8 pp en 2022 à 1,1 pp en 2023.

    Fitch solutions, 27/10/2022

  • Maroc. L’emploi, un moment de sincerité d’un ministre

    Maroc. L’emploi, un moment de sincerité d’un ministre

    Maroc, croissance, emploi,

    J’ai beaucoup aimé et je tiens à saluer la déclaration de notre frère ministre de l’Enseignement Supérieur sur l’emploi disant « qu’il n y a pas d’emploi sans la croissance »

    Comme quoi, la sincérité fini toujours par triompher sur la langue de bois et la politique politicienne chez les gens bien.

    C’est ce que j’ai toujours défendu comme ligne dans les différentes commissions depuis des années

    C’est ma remarque que j’avais faite sur le programme électoral à l’époque

    C’est ma remarque que j’avais faite sur la déclaration du chef du gouvernement juste après sa nomination ou il a cité l’emploi comme l’une de ces 5 priorités

    Et C’est la même remarque que j’avais faite sur le programme gouvernemental, qui a traité de l’emploi d’une manière politicienne et pas trop sincère,

    Et c’est la même remarque que j’avais faite sur le rapport économique et social qui avait la même approche des politiciens, pas trop sincère, au maroc comme souvent partout au monde.

    Mais alors, il faudrait suivre le raisonnement jusqu’au bout monsieur le ministre

    1/ d’abord, en changeant le programme gouvernemental, en élevant la croissance au niveau qu’elle mérite comme priorité gouvernementale et en traitant l’emploi comme conséquence à cela

    2/ en arrêtant l’hémorragie des dépenses d’ 1 Mds chaque année pour la promotion artificielle de l’emploi, et dont une bonne partie part dans le gris et le brouillard

    3/ en stoppant la nouvelle dépense d’un 2eme Mds supplémentaire prévu pour de nouveaux mécanismes de la promotion artificielle de l’emploi, dont une bonne partie partira certainement dans le même puits. (cela nous fera gagner 10Mds DH sur 5 ans)

    4/ et enfin en ne gardant qu’en partie l’aspect intermédiation accélérant l’adéquation offre et demande, poste et profil…

    Soyons homogènes avec nos convictions profondes

    “To be or not to be, that’s the question…!” (Cheikh Zoubayr)

    Best Salam

    Ahmed Yaacobi

    #Maroc #Emploi #Croissance

  • Economie mondiale : Les prévisions sombres du FMI

    FMI, économie, croissance, Russie, Ukraine, Allemagne, France, Espagne,

    L’économie mondiale est en berne et l’avenir s’annonce sombre. Le diagnostic est signé du Fonds monétaire international qui révise à la baisse ses prévisions de croissance et alerte sur le risque d’une récession mondiale. Ainsi cette année, il ne faudra pas s’attendre à une croissance supérieur à 3,2% , soit 0,4 point de moins que les dernières prévisions.

    « L’économie mondiale est encore sous le choc de la pandémie et de l’invasion russe de l’Ukraine. Nous sommes maintenant confrontés à des perspectives de plus en plus sombres et incertaines. La croissance de la production mondiale a été révisée à la baisse à 3,2 % cette année et à 2,9 % l’année prochaine, tandis que l’inflation a été révisée à la hausse à 6,6 % dans les économies avancées et à 9,5 % dans les économies émergentes et en développement. Les trois plus grandes économies du monde, les États-Unis, la Chine et l’Europe sont au point mort » explique Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef au FMI.
    La prévision de croissance des Etats-Unis pour cette année est abaissée de 1,4 point par rapport à avril, à 2,3%.

    Et la probabilité que la première économie du monde échappe à la récession est désormais faible, a averti M. Gourinchas lors d’une conférence de presse: « l’environnement actuel suggère que la possibilité que les Etats-Unis échappent à la récession est mince en effet (…) C’est un chemin très étroit ».

    La Chine a, elle, enregistré « un ralentissement pire que prévu », avec 3,3% de croissance projetée (-1,1 point) à cause des fermetures liées au Covid-19 et de « l’aggravation de la crise immobilière ».

    Quant à la zone euro, la prévision de croissance est abaissée de 0,2 point, à 2,6%, plombée par l’Allemagne, la France et l’Espagne, en conséquence, entre autres, de la guerre en Ukraine.

    La Russie en revanche, qui fait face à une vague de sanctions internationales, devrait s’en sortir mieux que prévu en 2022, enregistrant un plongeon de son PIB de 6%, et non de 8,5% comme anticipé il y a trois mois, ce qui reste « une récession très sévère », a commenté le chef économiste.

    Les prix ne cessent de grimper, partout dans le monde. L’inflation devrait atteindre 8,3% cette année à l’échelle mondiale. La guerre en Ukraine fait flamber les coûts de l’alimentation et de l’énergie. Des prix qui pourraient encore augmenter ; » l’arrêt complet des exportations de gaz russe vers les économies européennes en 2022 ferait largement augmenter l’inflation dans le monde » prévient le FMI.

    Face à cela, les Banques centrales, dont la Fed aux Etats-Unis et la BCE en Europe, ont commencé à refermer le robinet des liquidités pour restreindre la consommation et desserrer la pression sur les prix.

    Et elles doivent continuer, « parce qu’il est nécessaire de planter les graines de la stabilité macro-économique future », a commenté Pierre-Olivier Gourinchas.

    Mais cela ne se fera pas sans mal: « une politique monétaire plus stricte aura inévitablement des coûts économiques, mais tout retard ne fera que les exacerber ».

    El Khabar, 26/07/2022

    #FMI #Economie #Croissance

  • Crise avec l’Algérie : La banque d’Espagne voit tout en noir

    Algérie, espagne, Banque d’Espagne, croissance, inflation,

    La suspension du traité d’amitié avec l’Espagne par l’Algérie aura des répercussions importantes sur l’économie espagnole dont les prévisions pour l’année en cours font déjà trembler le gouvernement de Pedro Sanchez.

    Dans sa dernière évaluation de la situation économique, la banque d’Espagne livre des chiffres qui démontrent l’impact de la décision de l’Algérie de revoir profondément ses relations économiques avec le pays ibérique qui enregistre le plus haut taux d’inflation sur le vieux continent. Cette décision a désormais replongé les institutions économiques et financières de l’Espagne dans le flou total et le pays commence à envisager des scénarios plus pessimistes pour l’avenir.

    Dans ce sens, la Banque d’Espagne a revu à la baisse le taux de croissance pour l’année courante. L’institution s’attend à une croissance de l’économie de «4,1% en 2022, soit quatre dixièmes de moins que ce qu’elle prévoyait il y a à peine deux mois, et s’attend à ce que l’inflation moyenne pour l’année soit d’environ 7%.» Ce n’est pas la première fois que la banque d’Espagne révise à la baisse ces indicateurs macroéconomiques. En effet, si le gouvernement espagnol s’attendait à une croissance de 7% dans son projet de budget présenté à l’automne 2021, la banque espagnole a revu à la baisse à deux reprises le taux de croissance, à 5,4% le mois de décembre dernier avant de revoir encore ces chiffres à la baisse, il y a deux jours, suite à la décision de l’Algérie qui a désormais chamboulé les cartes de Sanchez et son gouvernement.

    Selon le DG de l’économie et des statistiques de la Banque d’Espagne, Angel Gavilan, «la dépendance espagnole au gaz algérien signifie que dans un scénario dans lequel le pays d’Afrique du Nord décide de couper l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, la croissance économique en souffrirait et une pression supplémentaire s’ajouterait aux marchés de l’énergie, ce qui tirerait l’inflation vers le haut».


    A. B.

  • Maroc: Sécheresse et guerre en Ukraine sapent la croissance

    Maroc: Sécheresse et guerre en Ukraine sapent la croissance

    Maroc, guerre en Ukraine, sécheresse, croissance, économie, flambée des prix,

    Une sécheresse exceptionnelle, une mauvaise récolte et une flambée des prix alimentée par la guerre en Ukraine menacent de saper la croissance du Maroc, soulignant les faiblesses de son économie, malgré des atouts solides.

    Après une récession en 2020 et un rebond de 2021, le pays d’Afrique du Nord tablait sur 3,2% de hausse du PIB cette année mais les « conditions extérieures soudaines et le changement climatique ont chamboulé cette prévision », a reconnu récemment le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

    La prévision est abaissée de moitié: la croissance marocaine devrait osciller entre 1,5% et 1,7% en 2022, selon le gouvernement (+1,1% selon le FMI).

    En dépit d’efforts pour développer un tissu industriel diversifié, notamment en attirant les géants de l’automobile, cette politique n’a pas « entraîné un changement de la structure économique », a déploré, dans un rapport, la commission sur le « Nouveau modèle de développement » (NMD), créée l’an passé par le roi Mohamed VI et qui fixe les objectifs socio-économiques à atteindre d’ici 2035.

    – Economie fragile –

    L’économie marocaine reste tributaire du secteur agricole (14% du PIB), lui-même dépendant d’une pluviométrie en chute de 42% cette année par rapport à la moyenne annuelle des 30 dernières années.

    Selon le ministère de l’Agriculture, la production de céréales prévoit 32 millions de quintaux en 2022 au lieu de 80 millions escomptés, soit 69% de moins qu’en 2021.

    Malgré une hausse des exportations de fruits et légumes, le PIB agricole devrait plonger de 14% en 2022. Conséquence: la croissance sera amputée d’1,7 point, selon le ministère.

    Ce ralentissement aura « un impact direct sur l’emploi et la consommation qui vont baisser, surtout en milieu rural », avertit l’économiste Abderrahim Hendouf.

    « Dépendre de l’agriculture qui emploie près de 35% de la population active rend notre économie fragile car liée aux conditions climatiques », souligne à l’AFP ce spécialiste du monde agricole.

    Outre la sécheresse, l’impact de la guerre en Ukraine frappe ce pays de 36 millions d’habitants, faisant grimper le coût des importations de denrées alimentaires et des carburants à des niveaux records.

    Cette escalade est aussi imputée à la spéculation locale et aux marges excessives des distributeurs pétroliers.

    Résultat: en avril, pendant le ramadan, synonyme de dépenses accrues, les prix à la consommation ont augmenté 5,9% sur un an, entraînés par les produits alimentaires, selon le Haut-commissariat au plan.

    « Une situation qui affecte le pouvoir d’achat des Marocains et risque d’alimenter la colère sociale », analyse Rachid Aourraz, chercheur à l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA).

    Toutefois, « les conséquences de cette crise devraient être moins dures que par le passé grâce à l’évolution positive d’autres secteurs comme les services et l’industrie », relativise M. Aourraz.

    En outre, afin d’atténuer la sécheresse, le gouvernement Akhannouch a annoncé en février un plan d’aide aux agriculteurs d’un milliard d’euro.

    – Inégalités sociales –

    Depuis le début de l’année, l’exécutif a doublé les subventions sur le gaz et la farine, qui ont atteint près de trois milliards d’euros à la fin avril. Cette enveloppe englobe une aide directe de 200 millions d’euros aux transporteurs routiers après une grève début mars.

    Akhannouch, homme d’affaires fortuné, s’est aussi engagé à poursuivre les investissements publics pour créer des emplois.

    Mais avant-même cette crise à facettes multiples, le Maroc devait faire face à un ralentissement de sa croissance (+3,5% en moyenne annuelle pour la période 2010-2019 contre +4,8% pour la décennie précédente).

    Et le pays reste en proie à de profondes disparités sociales et territoriales avec 20% des Marocains les plus riches concentrant plus de la moitié des revenus, selon des chiffres officiels.

    Pour sortir de cette « impasse », le royaume escompte une croissance supérieure à 6% à l’horizon 2035 à travers notamment l’intégration du secteur informel dans le tissu économique et le développement d’industries locales.

    Toutefois, cette ambition reste assujettie à un accroissement des investissements privés, encore faibles.

    Selon le rapport pour le nouveau modèle de développement, elle est également subordonnée à une réforme de l’environnement économique, gangréné par « les postures oligopolistiques et les pratiques anti-concurrentielles ».

    « C’est suffisant pour détruire la croissance de n’importe quelle économie », opine le patron Karim Tazi, un des rédacteurs du rapport, citant l’exemple « du secteur bancaire dominé par trois grands opérateurs ».

    La Libre Afrique, 01 juin 2022

    #Maroc #Ukraine #Sécheresse #Economie #Croissance

  • FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc

    FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc

    FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc – agriculture, tourisme, prix, matières premières, croissance,

    Le faible rendement de l’agriculture ainsi que les perturbations du tourisme auxquels s’ajoute la flambée des matières premières au niveau mondial, expliquent les difficultés annoncées dans ce pays.

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc en 2022, à 1,1% contre 3% selon les estimations précédentes.

    La croissance du PIB réel marocain devrait passer de 7,2% en 2021 à 1,1% en 2022, selon le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale, alors que le chef de mission du Fonds au Maroc, Reberto Cardarelli s’attendait lors d’une conférence virtuelle le 10 décembre dernier, à une croissance de 3% cette année.

    L’institution de Bretton Woods a révisé ainsi ses projections pour l’économie marocaine de 1,9 point, en raison notamment de la faiblesse persistante des secteurs du tourisme et agriculture.

    Pour ce qui est du taux de chômage, il devrait atteindre 11,7% en 2022, selon le même rapport.

    Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale (MOAC) du FMI, Jihad Azour, a indiqué dans un point de presse à l’issue des réunions de printemps du FMI, qui « se sont déroulées dans un climat d’incertitude », que plusieurs facteurs expliquent cette révision à la baisse de la croissance marocaine, évoquant notamment l’impact de la sécheresse sur le rendement agricole du pays, la hausse des prix des matières premières et du pétrole, ainsi que les retombées économiques des tensions géopolitiques sur les marchés partenaires du Maroc, en particulier le marché européen.

    Parallèlement, le taux de croissance économique dans la région MENA devrait augmenter de 0,9 point en 2022 par rapport aux prévisions du FMI d’octobre dernier, pour atteindre 5%, enregistrant de grandes disparités entre les pays de la région, selon M. Azour.

    « En effet, les pays exportateurs de pétrole bénéficient d’une révision à la hausse sous l’effet d’une augmentation des prix de l’énergie et de la production conformément à l’accord des pays de l’Opep+, tandis que les pays émergents, les pays à revenu intermédiaire — dont fait partie le Maroc — et les pays à faible revenu pâtissent pour la plupart d’une révision à la baisse », a précisé le même responsable.

    Dans un communiqué le mois de mars dernier, Bank Al-Maghrib (la banque centrale marocaine) a prévu une baisse sensible de la croissance économique pour l’année 2022 avec un taux qui ne devrait pas dépasser 0,7%.

    AB News, 01/05/2022

    #Maroc #FMI #Economie #Croissance #Agriculture #Tourisme

  • Gains mitigés pour les pays Mena

    Gains mitigés pour les pays Mena

    Gains mitigés pour les pays Mena – FMI, croissance, Algérie, pétrole, gaz, Moyen-Orient, Afrique du Nord, guerre russo-ukrainienne,

    Le renforcement de la croissance de la reprise stabilise les niveaux d’endettement régionaux, tandis que la hausse des prix de l’énergie génère de solides excédents courants parmi les exportateurs de pétrole et un retour aux excédents budgétaires pour certains

    La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est parmi les plus touchées par la guerre russo-ukrainienne

    Les perspectives de croissance économique se sont assombries à l’échelle mondiale et dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) six mois après que le FMI, basé à Washington, a publié ses précédentes prévisions semestrielles.

    Le fonds s’attend à ce que le PIB réel dans la région Mena augmente d’environ 5 % en 2022 et de 3,6 % d’ici 2023, contre une croissance estimée à 5,8 % dans la région en 2021.

    Une croissance économique inégale est prévue entre les exportateurs et les importateurs de combustibles fossiles de la région à la suite des prix records du pétrole et du gaz et de la guerre russo-ukrainienne.

    L’Arabie saoudite, par exemple, devrait connaître une croissance de 7,6 %, soit une hausse de 2,8 points de pourcentage par rapport aux prévisions du FMI en octobre.

    Les prévisions pour 2022 pour l’Arabie saoudite reflètent « une production pétrolière plus élevée conformément à l’accord Opep+, renforcée par une croissance plus forte que prévu dans le secteur non pétrolier », a déclaré le FMI.

    Le PIB réel des Émirats arabes unis devrait augmenter de 4,2 % en 2022, contre environ 2,3 % en 2021.

    L’Iraq et le Koweït, les économies les plus dépendantes du pétrole de la région, devraient enregistrer des croissances de 9,5 et 8,2 % cette année, contre 5,9 % et 1,3 % en 2021.

    Cependant, le FMI prévoit l’inverse pour l’Iran et l’Algérie, tous deux exportateurs de pétrole. La croissance du PIB réel devrait ralentir de 4 % en 2021 pour les deux pays à 3 % en Iran et 2,4 % en Algérie cette année.

    De même, le FMI s’attend à un ralentissement de la croissance des importateurs de pétrole que sont le Maroc et la Tunisie. La croissance du PIB réel du Maroc devrait passer de 7,2 % à 1,1 %, tandis que celle de la Tunisie passera de 3,1 % à 2,2 %.

    L’Égypte et la Jordanie devraient résister à la tendance baissière. La banque prévoit une croissance de l’économie égyptienne de 5,9 % en 2022 contre environ 3,3 % en 2021, tandis que la Jordanie devrait croître de 0,4 point de pourcentage en 2022 à 2,4 % par rapport à l’année précédente.

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