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  • Au Maroc, des oasis vieilles de plusieurs siècles menacés par le changement climatique

    Etiquettes : Maroc, oasis, changement climatique, sécheresse, culture, musique, festivals,

    En raison du réchauffement climatique, le Maroc connaît depuis quelques années une sécheresse extrême. Le sud du pays est connu pour ses oasis idylliques, mais en raison du manque de précipitations au cours des six dernières années, ces endroits se transforment rapidement en zones désertiques. Cela signifie également qu’un système agricole vieux de plusieurs siècles et le mode de vie qui y est associé risquent de disparaître.

    A M’Hamid El Ghizlaine il y a une prière pour la pluie tous les vendredis. En plus d’un centre, la zone oasis se compose de sept villages environnants, qui dépendaient tous de l’eau du fleuve Draa, aujourd’hui complètement asséché.

    « Auparavant, c’était très vert et fertile ici, mais maintenant cela ressemble à un cimetière », explique Halim Sbai, un habitant. Il s’implique dans sa ville natale et tente de toutes ses forces de sauver la ville de la destruction.

    Il est difficile d’imaginer que le terrain qu’il montre était autrefois vert et fertile. Les feuilles des palmiers pendent et sont desséchées. Cette région était autrefois connue pour ses dattes. Dans des villes comme Casablanca et Marrakech, ils étaient loués pour leur plein goût. Mais les palmiers ne produisent plus de dattes depuis longtemps.

    La sécheresse persistante a déclenché une bataille pour l’eau. Depuis 2014, l’eau de pluie ne circule plus dans le Draa et les habitants dépendent de puits. Là où l’on trouvait de l’eau à une profondeur de 6 mètres il y a vingt ans, on creuse aujourd’hui des puits à une profondeur d’au moins 14 mètres.

    « Je fais beaucoup d’efforts pour redonner vie à cet endroit, mais cela provoque une nouvelle extinction du reste de l’oasis. Nous redonnons vie à 5 pour cent et 95 pour cent meurent », dit Halim. « Des règles doivent être introduites rapidement, comme des accords sur la profondeur des puits. »

    Au milieu du cimetière des palmiers, nous voyons un petit morceau de terrain vert. Ici, en désespoir de cause, M. Gheurni a monté un petit projet : il a planté douze arbres pour s’assurer qu’ils ne disparaissent pas.

    Il repense avec nostalgie à des temps meilleurs : « La vallée du Draa était autrefois un paradis, diverses sortes de dattes poussaient en abondance dans la région. La rivière apportait également ses richesses en eau. Tout était vert et la vie végétale et animale était florissante. la sécheresse détruit tout. »

    Centres de villégiature et hôtels

    Les habitants de M’Hamed El Ghizlaine utilisent souvent des panneaux solaires pour pomper les eaux souterraines. Un outil économique et respectueux de l’environnement à long terme, mais les grands hôtels et resorts de la région ont également découvert cette technique pour obtenir leur eau. En combinaison avec leur capacité à creuser les puits les plus profonds, ils veillent à ce qu’il reste encore moins d’eau pour les résidents locaux.

    Pourtant, les habitants de l’oasis ne considèrent pas le tourisme comme une mauvaise chose. Même si la plupart des jeunes partent vers les grandes villes dans l’espoir d’y construire leur vie, les emplois offerts par les centres de villégiature et les hôtels garantissent qu’au moins une partie des jeunes restent dans la région.

    Avancement du sable

    Parce qu’il y a de moins en moins de végétation dans les zones oasiennes, le sable et le vent ont libre cours. Cela provoque l’enfouissement des maisons et les rend inhabitables. Le village de Bounou ne compte plus que quatre familles sur les quatre cents qui y vivaient autrefois. Ceux qui restent sont principalement des enfants et des personnes âgées. Les autres villageois sont partis vers les villes, où ils ont de meilleures chances d’avoir un bel avenir.

    Pourtant, il y a des gens qui restent. Ils sont même prêts à faire des compromis sur leur santé. Le sable fin qui s’infiltre par les fissures des maisons fait tousser toute la vie de tous les habitants.

    Mountasser est le chef du village de Bounou. Il a quitté le village il y a quelques années, mais il est revenu récemment car Bounou lui manquait et voulait l’aider. « Auparavant, une grande rivière coulait ici, mais maintenant nous devons nous contenter d’un réservoir d’eau », explique Mountasser.

    Abderrazik, 26 ans, est l’un des rares jeunes hommes vivant encore à Bounou. Il nous emmène au club-house local où, jusqu’à récemment, des activités pour les enfants étaient organisées.

    « Nous devons désormais tout faire dehors avec les enfants. Le toit du club-house est trop dangereux car il y a beaucoup de sable dessus. Il peut s’effondrer à tout moment », explique-t-il. Mais il ne veut pas penser à partir.

    À M’Hamed El Ghizlaine, la scène musicale vibrante reste l’une des rares raisons pour lesquelles les jeunes adultes ne quittent pas l’oasis. Halim a ouvert une école de musique où les jeunes musiciens apprennent à jouer ce qu’on appelle le « blues du désert », un genre musical qui a donné à la région une renommée internationale.

    Des festivals de musique internationaux sont organisés chaque année afin que les artistes et les visiteurs étrangers puissent se familiariser avec la culture de l’oasis et la musique qui y est associée. « L’agriculture a disparu, mais nous espérons que la musique perdurera encore longtemps », déclare Halim.

      #Maroc #sécheresse
    • L’Afrique, un continent dépossédé

      Afrique, colonisation, Occident, Europe, spoliation, culture,

      Par Abdelkader Guérine
      La colonisation de l’Afrique par les Européens n’est pas seulement un évincement spatio-temporel, la dépossession dépasse de loin la spoliation des richesses matérielles et le retardement frustrant du développement du continent, par rapport à l’avancée civilisationnelle enregistrée dans les autres parties du monde. En effet, au de-là de l’agression physique, de l’usurpation des biens et de l’asservissement des populations africaines, les colonisateurs ont aussi dépouillé ces dernières de leur culture et de leurs valeurs d’origine.

      L’Afrique a toujours été convoitée par les puissances occidentales modernes à cause de la facilité de l’incursion et de l’aisance de l’occupation des lieux. L’influence militaire et l’efficacité économique des Européens leur ont permis une accession facile au continent dès le début du 19ème siècle. Il faut, toutefois, noter que la pénétration des Européens en Afrique commence d’une manière appliquée à partir de la fin du Moyen Age, à travers l’entreprise de la traite négrière. Mais, l’empiétement du sol n’a pris une envergure coloniale que quelques siècles plus tard.

      Il est aussi à rappeler que le nom «Afrique» dérive du terme Latin «Africa» qui consistait l’ensemble des terres côtières du Maghreb investies par les Romains, avant que cette invasion européenne ne soit interrompue, aussi bien par la résistance des royaumes autochtones que par la conquête musulmane de cette partie du continent.

      L’exploration de l’Afrique commence donc avec l’installation de comptoirs maritimes pour le commerce et le trafic d’esclaves. La pénétration et l’occupation des terres intérieures par le moyen de la force est allée en s’intensifiant à travers les siècles. Ce sont d’abord les Portugais qui ont inauguré cette escalade d’appropriation de l’Afrique par les «Blancs». Les Espagnols, les Anglais et les Français ont tour à tour confirmé leur mainmise sur des régions du littoral sud de la Méditerranée. La formalisation du partage de l’Afrique par les puissances européennes devient un mouvement de colonisation officiel à partir de la Conférence de Berlin en 1884. En plus des colonisateurs pionniers, les Allemands, les Belges, les Hollandais et les Italiens se joignent tardivement à cette rencontre dont le but est de déterminer les grandes lignes de la division territoriale du continent africain.

      Le dépècement de l’Afrique par les Européens a des raisons purement économiques. A une certaine époque, l’Europe vivait une crise sociale aigue et une dépression financière causée par les exigences de l’impulsion industrielle. L’Afrique était alors non seulement un gisement vierge riche en matières premières, une pépinière de ressources naturelles abondantes et une vivier de main-d’œuvre bon marché et bonne qualité, mais elle était également un marché vide à investir avec toutes sortes de produits de fabrication européenne. Les historiens qui se penchent sur la cause africaine remarquent que les empires Européens ont été sauvés par leurs colonies, l’Afrique en particulier.

      En effet, l’Afrique a énormément contribué à l’épanouissement économique de l’Europe moderne, pour ne pas dire à la rénovation et au redressement du Vieux continent. L’Afrique recèle les réserves minérales les plus importantes de la planète. Ses capacités extractives en or, en platine, en chrome, en diamant ou en uranium font d’elle un véritable trésor que les Européens n’ont pas hésité à accaparer. Sa prospérité en bois, en cobalt, en cuivre, en phosphate ou en charbon en fait un gisement intarissable de matières premières dont la demande s’accroît de plus en plus dans les usines européennes. Plus tard, la découverte des énergies des hydrocarbures en Afrique, lesquels vont accélérer la dynamique progrès technologique contemporain, est un fait qui a accentué l’appétence colonialiste. En plus, la position géographique centrale de l’Afrique dans le monde ouvre des portes sur plusieurs mers et océans. Son climat tropical humide facilite l’exploitation des larges espaces fertiles pour l’agriculture. Ses forêts denses, sa faune diversifiée, ses grandes rivières et ses déserts font de l’Afrique un continent hospitalier qui attire les voyageurs en quête d’aventure et les chercheurs et explorateurs de tous bords.

      Pour ces raisons et pour d’autres, les Européens ont planifié le partage de l’Afrique comme s’il s’agissait d’une terre sans propriétaires. Chaque pays colonisateur prit sa part de ce continent sans défense. Toute l’Afrique est devenue une terre colonisée à un moment de l’histoire. Les nouveaux locataires disent tous, pour justifier leur invasion, qu’ils ont découvert un pays sans Etats avec des peuples vivant de manière primitive qu’il fallait instruire et civiliser. Or, ces peuples qui évoluaient dans une organisation sociale traditionnelle étaient gouvernés par des chefs dans des empires vastes et sans limites déterminées, les plus importants étaient le royaume du Ghana, celui de Songhaï et celui du Mali. D’autres petits Etats formaient la composantes tribales et ethnique des populations africaines : les Zoulous en Afrique du sud, le Kongo, le Mossi en Afrique centrale, le Dahomey à l’est, et bien sur l’Afrique du nord qu’on nomme l’Afrique berbère, romaine ou arabe.

      Les campagnes d’expansion militaire européennes étaient toujours accompagnées d’expéditions administratives, religieuses et humanitaires afin de couvrir la colonisation par des actions prenant un aspect humanitaire et civilisateur. Les tentatives de résistance exprimées par les Africains pour répondre à l’envahissement des Européens de leur sol étaient toujours contrées avec violence, ce qui donne progressivement naissance au régime impérialiste moderne. Une nouvelle cartographie de l’Afrique prend forme sous la gouvernance des Européens. De nombreux pays sont nés, des frontières sont dessinées, des structures sociales en fonction depuis des siècles sont disloquées, des peuples sont séparés et des dispositifs administratifs sont mis en place pour régir les affaires des nouveaux occupants d’un côté, et pour contrôler l’évolution des indigènes de l’autre.

      Cependant, pour assurer une domination parfaite du continent, il fallait aux envahisseurs, en plus de l’occupation totale du sol, la conquête de l’esprit des populations. Le programme du modelage de l’entité morale africaine comportait l’activisme spirituel des religieux, l’action éducative des académiciens et la mouvance culturelle des intellectuels. Chaque patelin conquis était d’abord inauguré par une caserne militaire, puis par un bureau d’administration, une église, un hôpital et une classe d’école.

      Environ 2 000 langues et dialectes sont recensés en Afrique, mais les africains devront apprendre la langue du nouveau maître afin d’établir un champ de communication convenable pour la transmission des nouvelles formes de penser. C’est avec la langue du dominateur que les enfants devront apprendre les sciences humaines, la médecine, les mathématiques ou la philosophie. C’est avec cette même langue qu’ils vont s’abreuver d’histoire, celle de «l’homme blanc», afin de façonner des générations futures à la mesures des ambitions des étrangers avec lesquels ils seront des partenaires et non des ennemis. Ils connaîtront mieux l’Europe, son âme et sa géographie, sa politique et son économie, que les repères de leur propre société. C’est avec la langue de l’occupant qu’ils se définiront une nouvelle identité.

      De leur côté, les expéditions religieuses ont un rôle déterminant dans l’inoculation des principes spirituels à la population africaine pour la majeur partie de conviction païenne, bien que certaines parties du continent soient déjà de croyance musulmane, chrétienne ou juive. L’objectif de cette opération d’évangélisation tardive est de soumettre ces peuples aux règles fondamentales de leurs nouvelles républiques et de les impliquer dans les mêmes idéaux que ceux magnifiés par leurs nouveaux gouverneurs.

      Comme l’école, l’église sert aussi à la formation mentale de l’individu africain. Ce dernier sera obligé de se comporter comme un européen, de s’habiller comme lui, d’imiter ses modes et ses habitudes culinaires, d’adopter l’architecture de son habitat et l’organisation de sa famille, de s’inspirer de ses arts et de réagir comme lui dans les moindres détails de son quotidien. Désormais, la conception de la personne africaine est une création européenne. Ses connaissances et ses œuvres sont le résultat de l’effort fourni par les Européens qui sont des dominateurs et des formateurs à la fois.

      Fascinés par les attraits superflus de la nouvelle civilisation, les sujets africains auront à oublier leur ancien caractère. Ils auront honte de leurs coutumes, ils détesteront leur mode de vie antérieur et renieront leur patrimoine ancestral. Les plus hardis auront à migrer en métropole pour vivre d’une façon authentique leur nouvelle existence d’africains occidentalisés. Ils auront à prouver leur domestication civilisatrice réussie en obéissant bien et en travaillant mieux, tout en oubliant leur originalité réelle et leur principes premiers.

      En conclusion, le colonialisme n’est pas seulement le débarquement des armées européennes en Afrique pour l’exploitation des biens abondants de ce continent, c’est aussi le lavage systématique des cerveaux des africains pour solliciter leur adhésion à ses stratégies expansionnistes.

      En outre, ce formatage identitaire et culturel de cette partie du globe est observé comme une atteinte à la morale humaine et une destruction du patrimoine de l’humanité entière. Le résultat est là : même après la disparition du colonialisme du sol africain, le spectre de la soumission aux Européens est toujours présent dans les mentalités. La cicatrice de la lésion psychique est plus durable que le dommage matériel.

      Le colonialisme perdure en Afrique à travers des stratégies économiques et culturelles qui font que les Etats africains, même autonomes, dépendent toujours de la suprématie des Occidentaux. L’envahissement prend d’autres formes, celles du néo-colonialisme, de la domination à distance garantie par une «self-gouvernance» toujours au service de l’agenda colonial. L’élément africain garde profondément le complexe inférieur du sujet colonisé. Les produits importés de l’Occident sont toujours les meilleurs. Les Africains qui réussissent un projet de vie sont souvent ceux qui s’établissent dans un pays développé. Les autres sont simplement des migrants potentiels qui n’ont pas encore rejoint les terres de l’ancien colonisateur.

      M. G.
      *Ecrivain

      Le Chélif

      #Afrique #Occident #Colonisation

    • Le Festival Gnaoua Tour de retour au Maroc

      Maroc, Festival Gnaoua Tour, Neila Tazi, culture, Ouganda, cannabis thérapeutique, Béni Fadi, Ménik, Saqqaras, Egypte,

      C’est un festival qui célèbre l’universalité de l’art Gnaoua. Une musique spirituelle, initialement portée pas des descendants d’esclaves au Maghreb, et inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’Humanité de l’UNESCO en 2019. Après 2 années d’absence dues au coronavirus, les traditionnels Mâalem Gnaoua accompagnés d’artistes venus du monde entier vont faire vibrer des milliers de festivaliers à travers le pays. Pour la première fois de son histoire, le Festival est itinérant. Après une première étape à Essaouira, il se rendra à Marrakech, Casablanca et Rabat. On en parle avec sa fondatrice, Neila Tazi. Femme engagée pour la Culture, elle nous explique aussi de quelles façons le secteur culturel peut constituer un outil du soft power pour les pays du continent.

      L’Ouganda paradis du cannabis thérapeutique

      La première ferme de cannabis d’Ouganda a ouvert ses portes en 2018. Cultiver cette plante et la consommer est pourtant illégal dans le pays. Actuellement, seule une entreprise israélienne a obtenu l’autorisation d’en produire, pour l’exportation. Une vingtaine d’autres sociétés ont postulé auprès des autorités, mais sans succès. Le climat et la localisation proche de l’équateur du pays favorisent la production de la plante. L’augmentation de la demande mondiale est une aubaine pour l’économie.

      Le combat en chansons de Béni Fadi pour sauver la langue Ménik

      La musique, c’est l’arme qu’emploie le chanteur Béni Fadi pour tenter de sauver sa langue maternelle au Sénégal. Le Ménik, parlé par l’ethnie Bédik dans le sud-est, fait partie des 25 langues reconnues du pays. Aujourd’hui parlée par moins de 4000 personnes, elle est menacée de disparition.

      Les nouveaux trésors de la nécropole de Saqqara dévoilés en Egypte

      250 sarcophages et 150 statues de bronze ont été mis à jour lors de fouilles récentes dans la nécropole de Saqqara, située au sud du Caire. Parmi les découvertes: une statue du célèbre architecte Imhotep, également vizir et médecin. C’est lui qui avait construit la pyramide à degrés du pharaon Djéser, un des plus anciens monuments à la surface du globe. Les archéologues ont aussi retrouver un papyrus intact.

      France24, 06/06/2022

      #Maroc #FestivalGnaouaTour #Culture #Musique


    • Jeux méditerranéens: L’espoir du renouveau

      Jeux méditerranéens: L’espoir du renouveau

      Algérie, Jeux méditerranéens, culture, sport – Jeux méditerranéens : L’espoir du renouveau

      Les Jeux méditerranéens, célébrés tous les quatre ans, constituent pour les pays du bassin méditerranéen l’événement sportif pluridisciplinaire le plus prestigieux, après les jeux Olympiques. Ils permettent la rencontre de diverses cultures et de peuples mais aussi de consacrer les plus hautes vertus du sport.

      Il faut rappeler que l’Algérie avait déjà abrité les JM, en 1975, à Alger.
      Les autorités de l’époque voulaient administrer la preuve de leur capacité à prendre en charge de grands événements sportifs. Le pari a été gagné et le souvenir de cette confrontation demeure toujours vivace dans les esprits.
      Après Alger, Oran va associer son nom à la Méditerranée, en obtenant le privilège de renouveler l’expérience en 2022.
      Elle a supplanté Sfax, lors d’un vote organisé à l’issue de l’assemblée générale du Comité international des Jeux méditerranéens qui s’est déroulée à Pescara.

      La 19e édition, initialement prévue du 25 juin au 5 juillet 2021, a été décalée d’une année, jour pour jour, en raison de la pandémie de nouveau Coronavirus.
      Le report est essentiellement motivé par le souci de rehausser la qualité des Jeux et leur rayonnement, ainsi que la préservation de la santé des athlètes, tout en leur assurant une préparation optimale.

      Près de 4.500 athlètes sont attendus dans les 26 disciplines sportives prévues au programme, dont quatre sports aquatiques (natation, voile, aviron et canoë-kayak), les plus symboliquement suivis, car représentatifs du dénominateur commun entre tous les pays participants : la Méditerranée.

      Les Algériens attendent avec impatience ces Jeux, quand on sait que la dernière compétition majeure date de 1990.
      Alger avait, alors, abrité la Coupe d’Afrique des Nations de football qu’elle a brillamment remportée.
      Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait déclaré que le président de la République accorde une attention particulière à cette manifestation et veille pour que toutes les conditions soient réunies pour sa réussite.

      Tous les moyens, financiers, humains et matériels sont fournis, tant sur le plan matériel qu’humain.
      Les pouvoirs publics ont mis en place un ambitieux programme de réalisation de nouvelles infrastructures sportives et de réhabilitation des structures existantes.

      On peut, à titre d’exemple, citer la nouvelle aérogare de l’aéroport international Ahmed-Ben- Bella, le tramway d’Oran, la rénovation de plusieurs autres équipements, tels que le Palais des sports Hamou-Boutlelis et le complexe de tennis de la cité Essalem. Ils ont tous été mis à niveau selon des critères internationaux.

      La culture n’a pas été omise. Les Jeux graviteront autour d’activités culturelles multiples: promotion de l’artisanat national, expositions diverses, musique et chants… Le pays nourrit de grands espoirs quant à la réussite de ces Jeux, étant reconnu que le sport est un indicateur de la vitalité d’une nation.

      Par conséquent, il s’agira de répercuter l’image d’un pays dynamique, confiant en ses possibilités, déterminé à redorer son blason sur la scène internationale.
      Cela permet aussi d’affirmer que le mouvement sportif national va reprendre de la vigueur après avoir vécu de nombreux déboires. Nul doute que la capitale de l’Ouest sera à la hauteur de cette ambition.

      El Moudjahid, 25/11/2021

      #Algérie #Jeux_méditerranéens #Culture #Sport

    • Le Maroc à trois cultures : La zambra andalusi.

      Tags : Maroc, Espagne, Andalousie, culture, musique Suhail Ensemble – Le Maroc à trois cultures : La zambra andalusi. Suhail Ensemble en concert

      Suhail Ensemble est un groupe composé d’artistes notables du Maroc et d’Espagne, dirigé par le musicien et chanteur Suhail Serghini, collaborateur de grands artistes nationaux et internationaux, qui, à cette occasion, nous enchantera avec son projet musical La Zambra Flamenca et Andalouse.

      Dans la musique de Suhail Ensemble, la musique andalouse et le flamenco se fusionnent et établissent un dialogue enrichissant entre les deux cultures. La zambra, qui naît de la rencontre des deux, a déjà été créée et a triomphé dans des endroits où la proposition a été très appréciée pour sa qualité et son originalité, comme le Mexique, l’Italie, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Liban, la France et le Japon, et récemment au Festival international de musique andalouse d’Alger.

      Le dialogue musical est double, car en plus du mélange de mélodies de différentes origines, il y a un dialogue temporel, qui relie la tradition culturelle andalouse à celle de l’actuel flamenco andalou du XXI e siècle, et l’incorporation de rythmes mondiaux avec lesquels il est constamment enrichi et renouvelé. Ce dialogue est personnifié par le mélange d’instruments authentiquement de flamenco, comme la guitare, avec le ud (l’oud arabe) comme instrument mélodique, ou le timbre suggestif du kanun, et par la combinaison des voix de la moaxaja andalouse avec le chant flamenco, qui renforce la profondeur et la spiritualité des deux traditions.

      Fundación Tres Culturas, 08/11/2021

      #Maroc #Espagne #Andalousie #Culture #Musique #Suhail_Ensemble

    • Maroc: le tatouage berbère traditionnel en passe de disparaître

      Maroc: le tatouage berbère traditionnel en passe de disparaître. Depuis les années 60, les tatouages berbères disparaissent lentement.

      La ville marocaine de Khémisset est surtout connue pour ces tapis, riches de motifs berbères, tout comme le sont les tatouages traditionnels que portent encore certaines femmes.

      Depuis les années 60, les tatouages berbères disparaissent pourtant lentement. Ighoudane et Fatima font partie d’une minorité de femmes qui conservent sur la peau ces dessins symboles de l’histoire et de la culture berbère.

      « À l’époque, il y avait plusieurs modèles de tatouage et chacun choisissait ce qu’il voulait. Les tatoueurs piquaient la peau avec une aiguille et plaçaient du charbon noir dans les orifices avant de refermer. C’était très douloureux. J’ai attendu une semaine qu’une croûte se forme sur mon visage. Je l’ai ensuite enlevée et c’est à ce moment-là que j’ai pu voir le résultat final et le tatouage », raconte Ighoudane Taguelmane, 86 ans, habitante de Khémisset.

      « Le tatouage berbère était totalement différent de ce que nous voyons aujourd’hui. Il avait plusieurs significations et différents motifs ayant chacun leur propre symbolique. Mais de nos jours, les tatouages modernes ne ressemblent plus à ça. Ils viennent d’autres pays et les jeunes les préfèrent », ajoute son amie Fatima Masoudi,89 ans.

      Les Berbères sont un groupe ethnique autochtone d’Afrique du Nord. Ils habitaient le plus souvent dans les zones montagneuses ou désertiques. Plus qu’ornemental, le tatouage avait alors une fonction sociale et identitaire puisque spécifique à une tribu dont la plupart des symboles caractéristiques se retrouvaient aussi sur d’autres supports.

      « Les Berbères utilisent de nombreux symboles, sur les tapis, les parures pour les femmes, ainsi que pour les tatouages. Les signes sont multiples, il y a par exemple les triangles et les demi-cercles. On les retrouve sur les boucles d’oreilles, les bracelets, les chaînes de cheville. Nous voyons aussi ces symboles sur de nombreuses robes et sur les costumes berbères, que ce soit pour les femmes ou les hommes », détaille l’historien Mohamed Es-Semmar.

      De tout temps, le tatouage a été une coutume chez les femmes berbères, mais la tradition se perd, effacée doucement par la modernité et la disparition des tribus berbères, mais aussi les interdictions et préceptes religieux.

      Africanews, 27/10/2021

    • Italie: Arabpop, un magazine pour comprendre le monde arabe

      Italie: Arabpop, un magazine pour comprendre le monde arabe. Il traite de la culture arabe dans son essence esthétique, sans politique, car c’est exactement ce qui nous a manqué ces dernières années.

      Arabpop – le nouveau magazine semestriel édité par Tamu edizioni – comble un vide de contenu mais surtout restitue la culture arabe dans son essence esthétique, dépourvue de rhétorique politique. Le magazine est un recueil de contributions, d’écrits, de poèmes et de dessins d’auteurs et d’auteurs qui gravitent autour du monde arabe – du Maghreb au Machrek, en passant par la péninsule arabique. Le premier numéro parle de la métamorphose, un processus de changement souterrain qui se poursuit au-delà de la saison du printemps arabe, touchant tous les aspects de la culture du Moyen-Orient. « Il faut s’habituer à considérer les productions artistiques comme des productions esthétiques », a déclaré Fernanda Fischione – l’une des éditrices qui nous a parlé de la playlist électronique Metamorphosis. et de toutes les fréquences qui n’émergent pas en surface.

      Qu’avons-nous manqué sur la scène musicale arabe ?

      Presque tout ces dernières années. On ne regarde jamais la culture arabe contemporaine d’un point de vue purement esthétique. Il doit y avoir une tragédie ou un commentaire politique, mais nous traitons rarement les musiciens comme nous traiterions n’importe quel musicien européen ou américain.

      Quelqu’un a acquis une certaine notoriété internationale également pour l’attention portée à certains problèmes, par exemple le groupe libanais Mashrou ‘Leila avec les problèmes LGBT. L’aspect le plus sociologique a probablement été considéré comme le plus digne d’intérêt. Nous avons eu plusieurs réfugiés en Europe en provenance de pays arabes, vient à l’esprit Ramy Essam, lauréat de la première édition du prix Club Tenco Grup Yorum. Son histoire a été reprise dans le reportage d’Amedeo Ricucci diffusé sur TV7 en novembre 2020, qui parle de son métier de musicien et de réfugié politique en Suède depuis l’Égypte.

      Comment dépasser cette perspective occidentale ?

      Prêter attention aux manifestations culturelles qui ne satisfont pas forcément notre idée du monde. C’est la raison qui m’a poussé à faire la playlist sur l’électronique – en laissant de côté les éléments les plus orientaux. Dans la liste de lecture, il y a le morceau Mohammed de Shkoon – un groupe syrien / allemand – le seul qui a des réminiscences évidentes qui s’inspirent du chant arabe et de la musique arabe traditionnelle. Pour le reste, ce sont des traces auxquelles on ne s’attendrait pas, en Arabie Saoudite par exemple. J’ai essayé de sélectionner les pistes le plus complètement possible, en partant du Maroc pour rejoindre la péninsule arabique. Il faut s’habituer à considérer les productions artistiques comme des productions esthétiques. L’œil de l’engagement politique ne nous aide pas toujours à rendre justice à ce qui se passe dans cette partie du monde. Il ne s’agit pas de se désengager mais de considérer le produit artistique comme tel. Le divertissement existe aussi dans le monde arabe.

      Quel est le lien entre la playlist que vous avez sélectionnée et le concept de morphing ?

      L’intention n’était pas tant de montrer une métamorphose qu’un chemin, mais de rechercher un genre – qui en fait est composé de divers sous-genres – qui expliquerait en quelque sorte où un processus de transformation de la culture pop qui a duré des années a conduit . De la musique de rue et de protestation, nous nous dirigeons vers une musique mondialisée – le rap, la trap et l’électronique sont parmi les genres les plus écoutés dans le monde au cours des deux dernières décennies, mais ils contiennent un changement en ce qui concerne la sensibilité artistique.

      Comment l’approche de la musique a-t-elle changé dans le monde arabe après la révolution ?

      Nous ne pouvons plus nous permettre de nous exprimer – et je fais référence au contexte que je connais le mieux, c’est-à-dire l’Egypte – où en 2011 la place servait de lieu de production. Avec le retour du régime, ceux qui auraient pu partir. Tant de personnes que j’ai contactées pour faire mes recherches aujourd’hui ne vivent plus en Egypte. Il n’y a plus cette génération qui a fait la révolution il y a 10 ans, il y a des enfants plus jeunes qui ont grandi dans cette période de reflux en quelque sorte un grand élément de changement.

      La musique se nourrit tellement du transnationalisme d’internet, et n’a pas besoin de support physique comme c’est le cas avec le street art. En fait, vous pouvez vous connecter immédiatement avec des musiciens : une maison de disques saoudienne peut produire un artiste tunisien, jordanien ou marocain sans jamais le voir.

      Nous pensons souvent aux autres cultures comme un monde unitaire. Existe-t-il des différences régionales à la fois dans la production et dans le choix du genre et des sujets ?

      Sûrement oui, il y a la macro différence entre le Maghreb et le Machrek [ l’ensemble des pays arabes qui sont situés à l’est de l’Egypte et au nord de la péninsule arabique] dans le monde arabe qui se reflète également dans la musique. Je parlais tout à l’heure avec une maison de disques indépendante d’Arabie saoudite et je lui ai demandé s’ils n’avaient pas l’intérêt de produire aussi des artistes du Maghreb, après avoir produit des artistes égyptiens et jordaniens. Il a répondu ‘Non, parce que je suis plus avancé sur le plan technique’. Au Maroc et en Algérie le rap s’est développé à la fin des années 1980 – également en lien avec la France – et pour cette raison il y a une qualité technique plus élevée. C’est naturellement qu’un phrasé politique tranchant que l’on pouvait retrouver dans les chansons égyptiennes de 2011, dans d’autres pays arabes avait du mal à émerger, également pour des questions liées à la censure. Mais ensuite, il y a eu ce phénomène panarabe, où une nouvelle identité commune a été redécouverte. Les échanges sont là et ils sont forts, la mondialisation agit :

      Quelle place les femmes occupent-elles dans cet univers musical tracé par ArabPop ?

      Récemment, l’album Mazghuna du duo égyptien Elbouma – deux soeurs – est sorti, produit après une série d’ateliers réalisés avec des femmes des zones rurales d’Egypte. Ces histoires sont racontées en musique, avec une attention aux thèmes féministes.

      Bien qu’il y ait beaucoup de musiciennes dans les pays arabes, la playlist a été compilée suivant d’autres logiques, principalement liées à mes goûts personnels et à ma richesse de connaissances. La seule musicienne de la playlist est la DJ libanaise Liliane Chlela (2020). Dans les enregistrements, cependant, deux albums « féminins » apparaissent : celui de Bab L’Blouz, un groupe dirigé par la chanteuse Yousra Mansour, et celui de l’artiste d’origine koweïtienne Fatima Al Qadiri.

      Une partie de l’équipe éditoriale d’Arabpop a étudié l’arabisme, y compris des doctorats. Comment toutes ces connaissances sont-elles mises en lumière dans un magazine ?

      J’ai vécu de nombreuses années à l’extérieur entre l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Dans mon cas, ce sont des connaissances qui viennent de la vie quotidienne, elles sont de première main. Intégrer la recherche dans la revue : Nous voulions que la revue ne soit pas académique. Certains chercheurs ont participé au premier appel à articles, nous voulions valoriser la formation sur le monde arabe mais par le biais d’informations exploitables.

      Il y a ceux qui disent que plus personne n’achète de magazines et de journaux. Comment est née l’idée de faire un magazine sur la culture du monde moyen-oriental ?

      L’idée du magazine est née du livre ( Arabpop. Art et littérature en révolte des pays arabes, Mimesis 2020) car il nous a semblé la meilleure solution pour rester dans la discussion et le débat public de manière plus structurée et durable. Avec le livre, nous avons eu un succès que nous ne pensions pas avoir et nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une demande et le magazine l’a confirmé. Nous en sommes maintenant à la troisième réimpression. L’édition papier n’est pas morte, il me semble tout le contraire. Il existe des magasins spécialisés qui vendent principalement des magazines, comme Edicola 518 à Pérouse et Frab’s à Forlì. Les magazines papier nés ces deux dernières années sont très nombreux et traitent des thématiques les plus variées, voire des thématiques très niches. Un magazine en italien sur la culture arabe dans ce riche panorama ne nous paraissait plus si étrange.

      Rolling Stone, 26/10/2021

    • Le Maroc va ratifier des accords avec Israël

      Maroc, Israël, normalisation, accords commerciaux, aviation, culture, sport, #Maroc, #Israël,

      Le Maroc s’apprête à ratifier des accords en matière d’aviation, de culture et de sport avec Israël-Les accords avaient été signés en août dernier

      Le gouvernement marocain a déclaré samedi qu’il allait discuter et potentiellement ratifier deux nouveaux accords signés avec Israël dans les domaines de l’aviation, de la culture et du sport. Israël et le Maroc avaient annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques en décembre 2020. « La réunion [du gouvernement] sera consacrée à l’examen de deux accords de coopération entre le gouvernement du Maroc et celui de l’État d’Israël, signés le 11 août 2021 à Rabat. Le premier concerne les services aériens avec un projet de loi approuvant cet accord tandis que le second prévoit une coopération dans les domaines de la culture et du sport », a indiqué le gouvernement dans un communiqué rapporté par l’Agence marocaine de presse (Map).

      Les accords ont été initialement signés par le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid et son homologue marocain Nasser Bourita en août dernier.

      Par ailleurs, la semaine dernière, les compagnies aériennes Royal Air Maroc et El Al (Israël) ont signé un protocole de partage de code qui permettra d’organiser les vols hebdomadaires entre Israël et le Maroc et même vers d’autres destinations en Afrique et en Amérique.

      Le ministre de la Défense Benny Gantz se rendra au Maroc dans les prochains mois, afin de signer un certain nombre d’accords de coopération en matière de défense, visant notamment à développer une industrie nationale de production de drones censés renforcer la puissance aérienne du Maroc.

      i24News, 16/10/2021

    • Les stéréotypes submergent la crise d’identité au Maroc – OpEd

      Par Ayoub Bouamri *

      Il ne peut y avoir de véritable développement économique et culturel sans une identité stable et forte. Une nation ne peut pas s’élever si elle lutte encore dans l’océan sombre des crises d’identité. Ce n’est pas une opinion personnelle, c’est un fait historique. Le Maroc doit être honnête avec lui-même. Nous – en tant que nation – avons besoin que l’État fasse une déclaration claire sur qui nous sommes. La nécessité d’une grande recherche scientifique et historique, qui met fin définitivement à l’ingérence politique en la matière, est très essentielle. Mais d’abord, l’État doit avouer. S’il n’y a qu’une chose plus dangereuse que d’avoir un problème critique, il faut le nier. Et vice versa, la première étape pour résoudre un problème est de l’admettre. Si le Maroc admet avoir une crise d’identité, cela ouvrira la voie à la communauté universitaire pour traiter la question.

      Le Maroc a trois principales identités contradictoires en lutte, chaque identité a ses branches. Il y a d’abord l’identité amazighe. Il est bien protégé par l’histoire, la langue, la culture, les gens et la science. Dernièrement, il a commencé à avoir plus de soutien politique en raison de la question du Sahara occidental. Deuxièmement, il y a l’identité arabo-islamique. C’est un complexe de la culture arabe moderne avec la version malékite-sunnite de l’islam. La plupart du temps, cette identité se retrouve à l’intérieur des habitudes et des traditions islamiques. Pourtant, il peut obtenir plus de soutien grâce aux médias arabes comme Aljazeera et Bein Sports, certains partis politiques marocains comme le Parti de la justice et du développement, et l’influence étrangère des partisans du panarabisme. Troisièmement, il y a l’identité française. Au siècle dernier, le Maroc s’appelait franco-marocain à l’intérieur des sociétés occidentales. Cette identité est principalement représentée par la langue et les rêves d’illumination colonialistes en suspens. De plus, sa présence à l’intérieur du Maroc a une superficie féodale. L’identité française est un système pour marquer les Marocains selon leur rang dans la société. Ainsi, la langue française – en tant qu’aspect de la culture française – est la principale langue parlée entre les classes les plus élevées des sociétés marocaines.

      L’identité amazighe est plus large que le Maroc. C’est l’identité de l’Afrique du Nord. Pourtant, il est submergé par les stéréotypes. Le plus gros stéréotype est le mélange voulu entre la culture amazighe et la langue tamazight. De nombreux Marocains et Maghrébins sont victimes de ce stéréotype. La culture amazighe est plus grande qu’une simple langue. C’est un parapluie qui couvre l’histoire, les traditions, la nourriture, les vêtements, les comportements, les pensées, les religions, les interactions avec les vieilles nations (Romains, Égyptiens, Grecs…), les découvertes archéologiques, les peuples, les racines africaines ; et oui, la langue fait aussi partie de cette identité. Comme toute autre culture, la culture amazighe possède tous les critères qui distinguent une nation du reste du monde. En d’autres termes, une personne peut ne pas être capable de parler tamazight en raison de changements politiques historiques, mais elle reste amazighe. C’est-à-dire, perdre un critère de culture (la langue) ne signifie pas perdre toute l’identité. Cette passerelle est très critique en termes de sauvegarde de l’identité amazighe. Pour résoudre le problème amazigh, les Imazighen (Marocains) doivent commencer par traiter ce genre de stéréotype.

      L’identité arabo-islamique est historiquement prouvée comme une culture étrangère. Il a commencé à l’intérieur d’un continent très lointain (l’Asie), puis s’est déplacé vers d’autres zones géographiques en raison des invasions. Cette identité, encore une fois, est submergée par les stéréotypes. Le plus critique pour les Marocains est le mélange entre l’Islam et la culture arabe. En effet, l’Islam fait partie de la culture arabe. Presque, personne ne peut nier l’affirmation selon laquelle les Arabes sont les personnes qui ont créé cette religion (Cette affirmation peut être un lieu de discussions supplémentaires entre chercheurs.) Pourtant, aujourd’hui, l’islam est plus grand que son conteneur initial. Depuis son émergence, de nombreuses cultures ont adopté l’islam comme religion. Ainsi, parce que l’Islam est l’hôte de ces cultures étranges, il se façonne pour adopter ses nouveaux environnements. En d’autres termes, l’Islam s’est converti de sa culture arabe d’origine en une nouvelle culture. C’est-à-dire, des versions hybrides de l’Islam font partie de leurs nouvelles cultures (Hybride ne signifie pas un message différent, mais une manière différente de transmettre ce message.) Aujourd’hui, il y a l’Islam iranien, un islam au sein de l’identité persane ; L’islam-turc, un islam dans l’identité turque… Au Maroc, nous avons notre islam-amazigh. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. mais une manière différente de réaliser ce message.) Aujourd’hui, il y a l’Islam iranien, un islam dans l’identité perse; L’islam-turc, un islam dans l’identité turque… Au Maroc, nous avons notre islam-amazigh. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. mais une manière différente de réaliser ce message.) Aujourd’hui, il y a l’Islam iranien, un islam dans l’identité perse; L’islam-turc, un islam dans l’identité turque… Au Maroc, nous avons notre islam-amazigh. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. nous avons notre amazigh-islam. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche. nous avons notre amazigh-islam. C’est une version hybride dans le contexte marocain. L’islam amazigh marocain est différent de l’original (l’islam-arabe) en termes de traditions, pourtant, le message est le même. Pour résumer, le Maroc peut être une nation musulmane sans nier son identité amazighe. L’Islam et l’identité ne sont pas deux concepts contradictoires. Même le message islamique dit que l’Islam est adapté à chaque moment et à chaque site, et c’est une autre preuve de notre approche.

      L’islam – comme le judaïsme – peut faire partie de notre identité amazighe, mais qu’en est-il de la langue ? Comme discuté ci-dessus, la langue est un critère très important de la culture. Puisque les Marocains parlent arabe, alors les Marocains doivent être Arabes. Même si cette conclusion est incorrecte en raison de ce que nous avons dit avant «perdre un critère de culture (langue) ne signifie pas perdre toute l’identité», cette affirmation elle-même est discutable: parlons-nous arabe? Cette question suspecte nous conduit à un autre stéréotype. Il existe quatre principales langues parlées au Maroc : le tamazight, le français, le darija et l’arabe. Le stéréotype considère le darija comme un dialecte arabe, ce qui est faux. Le darija (la langue maternelle de la majorité des Marocains) présente de nombreuses différenciations linguistiques cruciales avec l’arabe. Un seul exemple sera traité dans cet article : Le darija et l’arabe ont deux structures de phrases différentes. Une phrase en arabe suit le modèle suivant : verbe + nom + objet. Exemple: أكل أحمد الموزة Alors que la phrase en darija suit un modèle différent: nom + verbe + objet. Exemple: حمد كلا لبنانة Comme vous pouvez le constater, les exemples donnés fournissent deux traductions différentes de la phrase: Ahmad a mangé la banane. Il existe d’autres différenciations en termes de grammaire, de vocabulaire, de phonologie (la phonologie du darija est très différente de l’arabe, en fait, elle est similaire au tamazight)… Ahmad a mangé la banane. Il existe d’autres différenciations en termes de grammaire, de vocabulaire, de phonologie (la phonologie du darija est très différente de l’arabe, en fait, elle est similaire au tamazight)… Ahmad a mangé la banane. Il existe d’autres différenciations en termes de grammaire, de vocabulaire, de phonologie (la phonologie du darija est très différente de l’arabe, en fait, elle est similaire au tamazight)…

      Ironiquement, avec tous les lambeaux linguistiques de preuves des différenciations entre le darija et l’arabe, il va de soi que le darija est un dialecte de l’arabe. La seule preuve de cette affirmation est le vocabulaire. Cependant, cette preuve ne réussit pas le test de la certitude. Darija emprunte son vocabulaire à cinq sources principales :

      Le vocabulaire emprunté perd ses identités linguistiques initiales une fois qu’il fait partie de Darija. En d’autres termes, le mot (semana) en espagnol n’est pas le même que le mot (simana) en darija. Maintenant, ce sont deux mots différents avec des formes phonologiques, des définitions et des règles grammaticales différentes. En fait (simana) est une traduction du mot (semana). Par la suite, la même règle concerne tout le vocabulaire emprunté au contexte arabe. Pour résumer, Darija emprunte de nombreux vocabulaires à l’arabe dans le cadre d’une tendance générale entre les langues (même le persan a une quantité considérable de vocabulaire emprunté à l’arabe, l’arabe lui-même emprunte à d’autres langues comme l’hébreu, etc.) Pourtant, ce vocabulaire « perd ses identités linguistiques initiales une fois qu’il fait partie du darija ».

      Les stéréotypes font partie de ce monde. Ils submergent la vérité pour créer une réalité trompeuse. Les vainqueurs des guerres créent leurs stéréotypes pour obscurcir leurs crimes. Les anciens envahisseurs ont créé leurs stéréotypes pour soumettre leurs sujets. Les terroristes et les fanatiques créent leurs stéréotypes pour influencer plus d’adeptes. Politiciens, médias, universités, employés de bureau… tous les individus et institutions corrompus génèrent leurs stéréotypes pour se maintenir au centre de la société. C’est (alors) une manière de tromper le peuple pour avoir une supériorité à l’intérieur de la société. Peut-être que nous ne pouvons pas empêcher les stéréotypes de se répandre. C’est un autre péché que l’humanité ne peut éviter. Cependant, il est de notre devoir de fournir à la population les installations appropriées pour riposter. Tout le monde devrait être armé d’un esprit critique. Une personne qui pose beaucoup de questions,

      Eurasia Review, 1 jui 2021 (traduction non officielle)

      Etiquettes : Maroc, culture, identité, amazigh, Tamazight, Darija, arabe, espagnol, français,

    • La nationalité espagnole par résidence est refusée à une ressortissante marocaine en raison de son faible degré d’adaptation à la culture et au mode de vie espagnols et de son manque total de connaissance de la langue espagnole.

      La Cour, rejetant le recours, confirme le refus de la nationalité espagnole par résidence demandé par le plaignant -un ressortissant marocain- pour ne pas avoir justifié d’un degré suffisant d’intégration dans la société espagnole.
      Iustel

      La Cour déclare que la reconnaissance de la nationalité espagnole par la résidence implique l’exercice d’un pouvoir réglementé et que, par conséquent, son octroi est un devoir lorsque les conditions légalement établies sont remplies. Conformément aux dispositions de l’article 221 du règlement du registre civil, dans la procédure d’octroi de la nationalité par résidence, le juge responsable entendra personnellement le demandeur, notamment pour vérifier le degré d’adaptation à la culture et au mode de vie espagnols, l’attitude positive dans les relations sociales et l’absence d’incidents dans celles-ci que le demandeur pourrait invoquer comme étant non pertinents. En l’espèce, le juge chargé de l’état civil s’est montré défavorable à l’octroi de la nationalité compte tenu du faible degré d’adaptation à la culture et au mode de vie espagnols et de l’absence totale de connaissance de la langue espagnole. Par conséquent, le requérant n’a pas accrédité un degré suffisant d’intégration dans la société espagnole comme l’exige l’article 22.4 du CC. La durée de résidence sur le territoire espagnol n’y fait pas obstacle, ce qui montrerait, dans son cas, ses racines, mais pas son intégration.

      Corps : Audiencia Nacional. Chambre litigieuse

      IUSTEL, 06 mai 2021

      Etiquettes : Espagne, Maroc, nationalité, intégration, culture, langue,