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  • Algérie : Autopsie d’un cyber-complot!

    Un réseau subversif livre les détails de leur exploitation. Autopsie d’un complot!
    Auteur : B.HABIB

    L’Algérie gagne sa «bataille» des réseaux sociaux contre ses ennemis. Il va sans dire que la «Cyber sécurité» est un enjeu et un défi majeur auquel l’Algérie accorde sans cesse une attention somme toute particulière. Le monde cybernétique a tellement évolué parfois en mauvais sens qu’il est devenu quasiment possible de remonter et d’identifier la moindre faille. L’Algérie qui avait, rappelons-le, déjoué en décembre 2019 un grave complot contre ses institutions grâce aux efforts et aux sacrifices de son Haut Commandement militaire, a saisi, les enjeux de cette métamorphose «insensée» du monde cybernétique qui cible les Etats libres, nourrit les haines et divise les Nations.

    L’Algérie qui jouit d’un capital de savoir et d’une fidélité à ses principes, est aujourd’hui capable de faire face et de faire avorter toutes les tentatives de déstabilisation la visant. Et elle vient de déjouer avec brio un plan fomenté par un dangereux réseau subversif contre ses institutions et la sécurité de l’Etat. Ces derniers, aussitôt arrêtés par les forces de sécurité, sont passés aux aveux. Depuis plusieurs mois de cela, des individus d’outre mer, relayés par certains médias étrangers, tentent de régler leurs comptes contre des adversaires «fictifs» en Algérie, à travers des sites électroniques subversifs pour déstabiliser le pays, dans un moment crucial où le pays vit des menaces notamment sur le plan régional.

    Le recours par ces individus, via des sommes d’argent sonnantes et trébuchantes, à travers l’utilisation des réseaux sociaux pour attenter à la sécurité de l’Algérie, a été décortiqué en détails à la suite du démantèlement d’un important réseau subversif qui a livré les détails de son exploitation aux enquêteurs de la DGSN. Des membres de ce réseau subversif, récemment démantelé, ont mis à la lumière les tenants et aboutissants de leur exploitation à des fins de déstabilisation du pays. Ces derniers activaient sur des réseaux sociaux dans plusieurs wilayas d’Algérie. Ils ont livré, lors d’une enquête diffusée par la télévision algérienne, les détails de leur exploitation par des étrangers qui les incitaient à attenter à la sécurité de l’Etat, en contrepartie de sommes faramineuses.

    Diffusée par la télévision algérienne, l’enquête intitulée “la sécurité cybernétique: un coup de grâce aux réseaux subversifs”, s’est penchée sur l’affaire révélée récemment par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, relative au démantèlement par le service central de lutte contre les crimes électroniques liés aux TIC, relevant de la DGSN, en coordination avec les services de la circonscription centre de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger, d’un réseau subversif activant sur des réseaux sociaux dans plusieurs wilayas dans le but d’attenter à la sécurité de l’Etat, selon les conclusions de l’enquête qui a fait ressortir l’existence de liens entre le réseau en question et le Mouvement terroriste “Rachad”.

    Les membres du réseau dont une femme, Zahra, ont reconnu avoir reçu des sommes d’argent sur leurs comptes courants de la part de Farouk Maamar, résidant aux Etats-Unis, et Thouraya Boudiaf, résidant en France, et activant tous les deux sous pseudonymes, et incitant le réseau à ouvrir de faux comptes sur les réseaux sociaux pour diffuser des fake news et des instigations à l’encontre des services de sécurité et institutions de l’Etat, mais également de fausses informations à exploiter lors du Hirak populaire. Les membres du réseau affirment avoir été “victimes” de mensonges montés de toute pièce par Farouk Ben Maamar (Gandi), administrateur de la page “Maarakat Tahrir El Wa3y”. Ce dernier exploitait la page pour attirer les jeunes participant aux marches hebdomadaires et fait croire à certains qu’il tentait “d’aider les familles des personnes arrêtées” en envoyant des sommes d’argent, converties par la suite en euros et versées dans des comptes courants en contrepartie de la diffusion de vidéos live ou le post de publications et des commentaires sur un maximum de groupes et de pages.

    Exprimant “leur regret”, ces individus affirment en outre être “exploités” par des parties douteuses ayant infiltré le Hirak populaire et que leur bonne foi a été utilisée pour frapper les institutions et les symboles de l’Etat. Dix (10) individus suspectés d’appartenir à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et à l’unité nationales avaient été présentés, jeudi, devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, alors que 12 autres sont en fuite dont 06 à l’étranger, avait annoncé le procureur de la République près la même juridiction, Djamel Khoudja. Les suspects sont poursuivis pour “délit d’adhésion à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et l’unité nationales, délit d’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le recrutement d’éléments au sein d’un groupe subversif et délit de complot contre l’Etat”, selon la même source. Ils sont poursuivis également pour “avoir reçu des fonds de la part d’individus de l’intérieur et de l’extérieur du pays à l’effet de commettre des actes subversifs visant à attenter à la sécurité de l’Etat, à la stabilité et au bon fonctionnement de ses institutions ainsi qu’à la sécurité et à l’ordre publics”. Ils sont également accusés de “délit de distribution au public de tracts visant à nuire à l’intérêt national, délit d’incitation à des attroupements non armés outre le délit d’infraction aux dispositions législatives du mouvement des capitaux”.

    Ces investigations ont permis de démasquer un groupe d’individus “qui utilisent des pseudonymes dans des comptes électroniques sur les réseaux sociaux pour mener des actes subversifs”. Selon la même source, il s’agit entre autres de Abdallah Ben Mohamed, Boukhars Amir, Benhlima Mohamed, Zitout Mohamed Larbi, Benmaâmar Farouk et Boudiaf Thoraya, qui se trouvent à l’étranger. Ces individus font “de la propagande et financent des activités en injectant des fonds en monnaie nationale et en devises d’origine suspecte qu’ils envoient à des éléments en Algérie, parmi ceux considérés comme des individus subversifs sur les réseaux sociaux, et qui incitent les citoyens à sortir dans des marches non autorisées”. Les enquêtes préliminaires ont débouché sur la saisie de sommes d’argent en monnaie nationale et en devises, ainsi que sur la découverte d’importantes transactions financières d’une valeur de près 360.000 euros, soit l’équivalent de près de 07 milliards de centimes. Des mandats de dépôt contre les accusés et des mandats d’arrêt à l’encontre des accusés en fuite ont été requis par le juge d’instruction, a-t-on rappelé.

    Le Carrefour d’Algérie, 19 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, cybernétique, hacking, pirateria, informatique, cybersécurité,

  • Rapport de Kaspersky sur les menaces mobiles en 2020 : Le Maroc et l’Algérie dans le top 5 mondial des pays recensant le plus grand nombre de victimes

    L’ensemble des appareils mobiles sont vulnérables à différentes menaces. Ces menaces ne cessent de croître et ont représenté en 2020 un risque majeur pour les utilisateurs. C’est la conclusion du rapport annuel de Kaspersky sur l’état des menaces mobiles dans le monde.

    En 2020, dans le monde, les produits et technologies mobiles de Kaspersky ont détecté plus de 5,68 millions de programmes d’installation malveillants, plus de 156 000 nouveaux chevaux de Troie bancaires mobiles et plus de 20 000 nouveaux chevaux de Troie rançongiciels mobiles.

    En plein contexte de pandémie mondiale, l’année 2020 a offert aux attaquants peu scrupuleux une thématique de choix à exploiter. En effet, plus les utilisateurs s’intéressent à un sujet, plus les tentatives d’arnaques et d’attaques se multiplient autour de ce sujet.

    Les attaquants étant particulièrement attentifs à l’actualité pour pouvoir tendre des pièges et dérober l’argent des victimes ou infecter des appareils. La Covid-19 a ainsi été le thème le plus exploité par les attaquants en 2020, à travers le monde.

    Il est intéressant de constater que les attaques ont été en baisse pendant la première partie de l’année 2020, les attaquants eux-mêmes ayant été préoccupés par d’autres sujets, mais elles ont connu un vrai pic sur la deuxième moitié de l’année, alors que la pandémie connaissait une sorte d’accalmie et variait en fonction des pays. La détection d’adwares est quant à elle, restée relativement stable, à un haut niveau d’infection.

    Le Maroc et l’Algérie dans le top 5 des pays les plus affectés par des menaces mobiles, en nombre d’utilisateurs.

    Avec 31,29% d’utilisateurs concernés, l’Algérie est à la seconde place mondiale et le Maroc au quatrième rang (22,67 %). L’Iran est en tête du classement (67,78 %), le Bangladesh troisième (26,18 %) et le Nigéria cinquième (22 %)

    En ce qui concerne les chevaux de Troie bancaires sur mobile en revanche, le classement est bien différent, tout comme les parts d’utilisateurs concernés. Le Japon est à la première place (2,83 %), suivi par Taiwan (0,87 %), l’Espagne (0,77 %), l’Italie (0,71 %) et la Turquie (0,60 %).

    Enfin, en ce qui concerne les rançongiciels mobiles, le classement des pays en nombre d’utilisateurs concernés est le suivant :

    Avec 2,25 % d’utilisateurs concernés, les États-Unis arrivent à la première place suivis de :

    – Kazakhstan (0,77 %)

    – Iran (0,35 %), de la

    – Chine (0,21 %) et de

    – Italie (0,14 %).

    Une menace mobile réelle, mais une éducation de la population face à cette menace encore insuffisante.

    Selon une étude menée par Kaspersky et le Cabinet d’étude Immersion en 2020, seuls 8 % des utilisateurs mobiles marocain affirment avoir recours à une solution antivirus sur mobile. Pourtant, plus de 7 personne sur 1à indiquent protéger leur mobile contre une intrusion physique avec des techniques de reconnaissance faciale, de schémas de déverrouillage ou de code PIN par exemple. Cela montre notamment que la prise de conscience concernant « la menace en ligne » est moindre par rapport à « la menace physique » liée au vol de l’appareil par exemple.

    Autre signe que la sensibilisation au rôle de la sécurité est encore insuffisante, trois internautes sur quatre déclarent utiliser le même mot de passe pour leurs différents logiciels et applications. Par ailleurs, 18 % des Marocains n’effectuent aucune mise à jour de leurs smartphones, quand 30 % indiquent ne pas savoir si ces mises à jour sont réalisées.

    Retrouvez tous les détails du rapport sur la menace mobile en 2020 dans le monde sur securelist.

    Entreprises Magazine, 15 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Kapersky, cybernétique, cybersécurité, mobile, portables,

  • Fériel Bouakkaz, une hackeuse algérienne distinguée

    De la wilaya d’Annaba où elle avait vu le jour, en passant par l’université de Béjaïa jusqu’à avoir une bourse d’étude à l’université de Bretagne Occidentale, en France, Fériel Bouakkaz, cette hackeuse éthique attitrée entre dans le gotha de la cybersécurité. Ainsi, dans un portrait dressé par le site business.lesechos.fr, Fériel Bouakkaz est présentée comme pionnière dans la cybersécurité.

    La sortante de l’université algérienne est énseignante-chercheuse à Efrei Paris (École d’Ingénieurs généraliste du Numérique). Elle s’est distinguée par le fait qu’elle est la 1ère femme de France habilitée CEH (Certified Ethical Hacker). Un titre prestigieux dans le domaine du piratage éthique en information lui permettant de former des hackeurs éthique certifiés. « Se nourrir de l’énergie ambiante.

    Née à Annaba, dans le Nord-Est algérien, Fériel Bouakkaz n’est pas issue du sérail de la tech (son père est boulanger, tandis que sa mère gère le foyer), mais elle est adepte, depuis son plus jeune âge, de jeux vidéo », écrit la même source. Interrogée par l’interviewer, Fériel Bouakkaz, jeune de 30 ans, s’est confiée à cœur ouvert : « Curieuse de découvrir les arcanes du ‘gaming’ et consciente que l’informatique offre de nombreuses opportunités professionnelles, j’ai choisi cette voie sans trop me poser de questions. »

    À noter que notre ressortissante vit en France depuis sa soutenance de thèse et est enseignante-chercheuse en cybersécurité depuis trois ans.

    Le Courrier d’Algérie, 17 oct 2020

    Tags : Algérie, cybernétique, informatique, hacking, hacker, piratage,