Étiquette : cybersécurité

  • Le Maroc se prépare pour une vaste opération de hacking

    La coopération officielle entre le Maroc et Israël porte une marque militaire. Après avoir reçu un premier lot de drones israéliens, le royaume vient de signer un accord de coopération en matière de cybersécurité, selon le site israélien I24News. « . Il s’agit du premier accord de cyberdéfense mis en place entre les deux pays depuis le début des relations l’an dernier », dit-il.

    Dans cette nouvelle ère des relations avec Tel Aviv, le Maroc n’a pas visé le moyen de lutter contre la pandémie qui ravage le pays ni contre la pauvreté et le sous-développement. Son intérêt semble se focaliser sur a guerre qu’il mène au Sahara Occidental et qu’il compte soutenir avec une cyberguerre dont les cibles seront l’Algérie, l’Espagne et les Nations Unies.

    Ainsi, Rabat compte revenir aux vieilles pratiques révélées par les documents confidentiels de la diplomatie marocaines publiés sur la toile par le hacker Chris Coleman. Parmi eux, des documents confidentiels du Département des opérations de paix de l’ONU (DPKO) subtilisés par les services marocains ainsi que d’autres documents émanant d’autres services dépendant du Secrétariat général de l’ONU. Pour défendre ses ambitions expansionnistes a besoin de connaître les intentions de acteurs principaux du dossier concernant le contentieux du Sahara Occidental dont les nombreuses richesses naturelles constituent l’obsession de la monarchie alaouite et ses soutiens français et américains.

    Pour cela, les autorités marocaines semblent compter sur le soutien d’Israël et son expérience dans ce domaine, l’Etat hébreu étant connu pour ses logiciels espions et son expérience avérée en matière de hacking et espionnage.

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Israël, cybersécurité, cyberguerre, informatique, piratage, hacking, Pegasus, logiciels espions,

  • Conclusions du Conseil européen sur les relations extérieures

    24 juin 2021

    IV. TURQUIE
    14. Le Conseil européen est revenu sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations de l’Union européenne avec la Turquie, et a rappelé l’intérêt stratégique de l’UE pour un environnement stable et sûr en Méditerranée orientale et dans le développement d’une relation de coopération et mutuellement bénéfique avec la Turquie . Il se félicite de la désescalade en Méditerranée orientale, qui doit être maintenue conformément à la déclaration des membres du Conseil européen du 25 mars 2021.

    15. Le Conseil européen réaffirme que l’UE est prête à s’engager avec la Turquie de manière progressive, proportionnée et réversible pour renforcer la coopération dans un certain nombre de domaines d’intérêt commun, sous réserve des conditions établies énoncées en mars et dans les conclusions précédentes du Conseil européen.

    16. Conformément à ce cadre, il prend note du début des travaux au niveau technique en vue d’un mandat pour la modernisation de l’union douanière UE-Turquie et rappelle la nécessité de remédier aux difficultés actuelles dans la mise en œuvre de l’union douanière, en garantissant son application effective à tous les États membres. Un tel mandat peut être adopté par le Conseil sous réserve d’orientations supplémentaires du Conseil européen.

    17. Il prend également note des travaux préparatoires pour des dialogues de haut niveau avec la Turquie sur des questions d’intérêt mutuel, telles que les migrations, la santé publique, le climat, la lutte contre le terrorisme et les questions régionales.

    18. Le Conseil européen invite la Commission à présenter sans délai des propositions formelles pour la poursuite du financement des réfugiés syriens et des communautés d’accueil en Turquie, en Jordanie, au Liban et dans d’autres parties de la région, conformément à la déclaration des membres du Conseil Conseil européen de mars 2021 et dans le cadre de la politique migratoire globale de l’UE.

    19. Le Conseil européen rappelle ses conclusions précédentes et reste pleinement attaché au règlement global du problème chypriote sur la base d’une fédération bicommunautaire et bizonale avec l’égalité politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Il souligne l’importance du statut de Varosha et appelle au plein respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment les résolutions 550, 789 et 1251. Il regrette que la réunion informelle de Genève sous les auspices des Nations unies n’ait pas ouvert la voie à la reprise des négociations formelles. L’Union européenne continuera à jouer un rôle actif en soutenant le processus.

    20. L’état de droit et les droits fondamentaux en Turquie restent une préoccupation majeure. Le ciblage des partis politiques, des défenseurs des droits humains et des médias représente des revers majeurs pour les droits humains et va à l’encontre des obligations de la Turquie de respecter la démocratie, l’état de droit et les droits des femmes. Le dialogue sur ces questions reste une partie intégrante de la relation UE-Turquie.

    21. Conformément à l’intérêt commun de l’UE et de la Turquie pour la paix et la stabilité régionales, le Conseil européen attend de la Turquie et de tous les acteurs qu’ils contribuent positivement à la résolution des crises régionales.

    22. Le Conseil européen restera saisi de la question.

    V. LIBYE
    23. Le Conseil européen confirme son attachement au processus de stabilisation de la Libye sous les auspices des Nations unies. Les élections devraient avoir lieu comme convenu dans la feuille de route du 24 décembre 2021 et leurs résultats acceptés par tous.

    24. Le Conseil européen appelle à des progrès dans le dialogue politique inclusif et contrôlé par les Libyens et au retrait sans délai de toutes les forces et mercenaires étrangers.

    VI. RUSSIE
    25. Conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen a examiné les relations avec la Russie, en tenant compte du rapport du haut représentant et de la Commission.

    26. L’Union européenne s’est engagée dans une approche européenne unie, à long terme et stratégique fondée sur les cinq principes directeurs. Le Conseil européen invite le Conseil, la Commission et le haut représentant à continuer de les mettre pleinement en œuvre, dans le respect des valeurs, principes et intérêts de l’Union européenne.

    27. Le Conseil européen attend des dirigeants russes qu’ils fassent preuve d’un engagement et d’un engagement politique plus constructifs et qu’ils cessent d’agir contre l’UE et ses États membres, ainsi que contre des pays tiers.

    28. Le Conseil européen demande à la Russie d’assumer pleinement sa responsabilité d’assurer la pleine mise en œuvre des accords de Minsk, condition essentielle de tout changement substantiel de la position de l’UE.

    29. En ce qui concerne le renforcement de notre résilience, le Conseil européen souligne la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée de l’UE et de ses États membres à toute nouvelle activité malveillante, illégale et perturbatrice de la Russie, en utilisant pleinement tous les instruments à la disposition de l’UE , et assurer la coordination avec les partenaires. À cette fin, le Conseil européen invite également la Commission et le haut représentant à présenter des options pour des mesures restrictives supplémentaires, y compris des sanctions économiques.

    30. Le Conseil européen souligne la nécessité d’approfondir et d’intensifier les relations et la coopération politiques, économiques et interpersonnelles avec les partenaires orientaux en vue d’accroître leur résilience. Dans ce contexte, elle rappelle la déclaration du sommet du partenariat oriental de 2017 qui reconnaît les aspirations européennes et le choix européen des partenaires orientaux concernés, tels qu’énoncés dans les accords d’association, et dans le cadre de leur entrée en vigueur. Il souligne également son engagement à approfondir les relations avec l’Asie centrale.

    31. Le Conseil européen réaffirme l’ouverture de l’Union européenne à un engagement sélectif avec la Russie dans les domaines d’intérêt de l’UE. Il invite la Commission et la haute représentante à élaborer des options concrètes, y compris des conditionnalités et des leviers à cet égard, en vue de leur examen par le Conseil, sur des sujets tels que le climat et l’environnement, la santé, ainsi que certaines questions relatives aux affaires étrangères et de sécurité les questions politiques et multilatérales telles que le JCPoA, la Syrie et la Libye. Dans ce contexte, le Conseil européen explorera les formats et les conditionnalités du dialogue avec la Russie.

    32. Le Conseil européen condamne les limitations des libertés fondamentales en Russie et le rétrécissement de l’espace de la société civile. Il souligne la nécessité de contacts interpersonnels et d’un soutien continu de l’UE à la société civile russe, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux médias indépendants. Il invite la Commission et le haut représentant à présenter des propositions à cet égard.

    33. Le Conseil européen réitère son plein soutien à tous les efforts visant à établir la vérité, la justice et la responsabilité des victimes de la destruction du MH17 et de leurs proches et appelle tous les États à coopérer pleinement avec l’affaire judiciaire en cours.

    34. Le Conseil européen reviendra sur cette question, évaluera la mise en œuvre et fournira des orientations supplémentaires si nécessaire.

    VII. BÉLARUS
    35. Le Conseil européen se félicite de la mise en œuvre en temps voulu des mesures concernant la Biélorussie, conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021.

    36. Le Conseil européen réitère son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et détenus arbitrairement, y compris Raman Pratasevich et Sofia Sapega, et à la fin de la répression de la société civile et des médias indépendants. Il réaffirme le droit démocratique du peuple biélorusse d’élire son président par le biais de nouvelles élections libres et équitables.

    VIII. SAHEL
    37. Le Conseil européen réaffirme son appel aux autorités de transition maliennes à mettre pleinement en œuvre la Charte de transition. Il se félicite des conclusions du sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 19 juin.

    38. L’UE et ses États membres continueront de soutenir la stabilisation des pays du G5 Sahel, en particulier la force conjointe du G5 Sahel, en poursuivant les missions PSDC de l’UE et en participant à la task force Takuba.

    39. Le Conseil européen réaffirme le soutien de l’UE aux efforts des pays du G5 Sahel pour renforcer la gouvernance, l’état de droit et la fourniture de services publics sur leurs territoires.

    IX. ETHIOPIE
    40. Le Conseil européen condamne les atrocités, les violences ethniques et sexuelles et autres violations des droits de l’homme en cours dans la région du Tigré en Éthiopie et se félicite des enquêtes en cours visant à rendre des comptes et à rendre justice. Le Conseil européen appelle à la cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave à toutes les régions et au retrait immédiat des forces érythréennes.

    41. L’UE et ses États membres réaffirment leur engagement à soutenir l’Éthiopie dans la mise en œuvre des réformes démocratiques et des efforts de réconciliation.

    X. CYBERSÉCURITÉ
    42. Le Conseil européen condamne les récentes cyberactivités malveillantes à l’encontre d’États membres, notamment en Irlande et en Pologne. Il invite le Conseil à explorer des mesures appropriées dans le cadre de la boîte à outils de la cyberdiplomatie.

    Conseil européen

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  • Algérie : Autopsie d’un cyber-complot!

    Un réseau subversif livre les détails de leur exploitation. Autopsie d’un complot!
    Auteur : B.HABIB

    L’Algérie gagne sa «bataille» des réseaux sociaux contre ses ennemis. Il va sans dire que la «Cyber sécurité» est un enjeu et un défi majeur auquel l’Algérie accorde sans cesse une attention somme toute particulière. Le monde cybernétique a tellement évolué parfois en mauvais sens qu’il est devenu quasiment possible de remonter et d’identifier la moindre faille. L’Algérie qui avait, rappelons-le, déjoué en décembre 2019 un grave complot contre ses institutions grâce aux efforts et aux sacrifices de son Haut Commandement militaire, a saisi, les enjeux de cette métamorphose «insensée» du monde cybernétique qui cible les Etats libres, nourrit les haines et divise les Nations.

    L’Algérie qui jouit d’un capital de savoir et d’une fidélité à ses principes, est aujourd’hui capable de faire face et de faire avorter toutes les tentatives de déstabilisation la visant. Et elle vient de déjouer avec brio un plan fomenté par un dangereux réseau subversif contre ses institutions et la sécurité de l’Etat. Ces derniers, aussitôt arrêtés par les forces de sécurité, sont passés aux aveux. Depuis plusieurs mois de cela, des individus d’outre mer, relayés par certains médias étrangers, tentent de régler leurs comptes contre des adversaires «fictifs» en Algérie, à travers des sites électroniques subversifs pour déstabiliser le pays, dans un moment crucial où le pays vit des menaces notamment sur le plan régional.

    Le recours par ces individus, via des sommes d’argent sonnantes et trébuchantes, à travers l’utilisation des réseaux sociaux pour attenter à la sécurité de l’Algérie, a été décortiqué en détails à la suite du démantèlement d’un important réseau subversif qui a livré les détails de son exploitation aux enquêteurs de la DGSN. Des membres de ce réseau subversif, récemment démantelé, ont mis à la lumière les tenants et aboutissants de leur exploitation à des fins de déstabilisation du pays. Ces derniers activaient sur des réseaux sociaux dans plusieurs wilayas d’Algérie. Ils ont livré, lors d’une enquête diffusée par la télévision algérienne, les détails de leur exploitation par des étrangers qui les incitaient à attenter à la sécurité de l’Etat, en contrepartie de sommes faramineuses.

    Diffusée par la télévision algérienne, l’enquête intitulée “la sécurité cybernétique: un coup de grâce aux réseaux subversifs”, s’est penchée sur l’affaire révélée récemment par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, relative au démantèlement par le service central de lutte contre les crimes électroniques liés aux TIC, relevant de la DGSN, en coordination avec les services de la circonscription centre de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger, d’un réseau subversif activant sur des réseaux sociaux dans plusieurs wilayas dans le but d’attenter à la sécurité de l’Etat, selon les conclusions de l’enquête qui a fait ressortir l’existence de liens entre le réseau en question et le Mouvement terroriste “Rachad”.

    Les membres du réseau dont une femme, Zahra, ont reconnu avoir reçu des sommes d’argent sur leurs comptes courants de la part de Farouk Maamar, résidant aux Etats-Unis, et Thouraya Boudiaf, résidant en France, et activant tous les deux sous pseudonymes, et incitant le réseau à ouvrir de faux comptes sur les réseaux sociaux pour diffuser des fake news et des instigations à l’encontre des services de sécurité et institutions de l’Etat, mais également de fausses informations à exploiter lors du Hirak populaire. Les membres du réseau affirment avoir été “victimes” de mensonges montés de toute pièce par Farouk Ben Maamar (Gandi), administrateur de la page “Maarakat Tahrir El Wa3y”. Ce dernier exploitait la page pour attirer les jeunes participant aux marches hebdomadaires et fait croire à certains qu’il tentait “d’aider les familles des personnes arrêtées” en envoyant des sommes d’argent, converties par la suite en euros et versées dans des comptes courants en contrepartie de la diffusion de vidéos live ou le post de publications et des commentaires sur un maximum de groupes et de pages.

    Exprimant “leur regret”, ces individus affirment en outre être “exploités” par des parties douteuses ayant infiltré le Hirak populaire et que leur bonne foi a été utilisée pour frapper les institutions et les symboles de l’Etat. Dix (10) individus suspectés d’appartenir à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et à l’unité nationales avaient été présentés, jeudi, devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, alors que 12 autres sont en fuite dont 06 à l’étranger, avait annoncé le procureur de la République près la même juridiction, Djamel Khoudja. Les suspects sont poursuivis pour “délit d’adhésion à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et l’unité nationales, délit d’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour le recrutement d’éléments au sein d’un groupe subversif et délit de complot contre l’Etat”, selon la même source. Ils sont poursuivis également pour “avoir reçu des fonds de la part d’individus de l’intérieur et de l’extérieur du pays à l’effet de commettre des actes subversifs visant à attenter à la sécurité de l’Etat, à la stabilité et au bon fonctionnement de ses institutions ainsi qu’à la sécurité et à l’ordre publics”. Ils sont également accusés de “délit de distribution au public de tracts visant à nuire à l’intérêt national, délit d’incitation à des attroupements non armés outre le délit d’infraction aux dispositions législatives du mouvement des capitaux”.

    Ces investigations ont permis de démasquer un groupe d’individus “qui utilisent des pseudonymes dans des comptes électroniques sur les réseaux sociaux pour mener des actes subversifs”. Selon la même source, il s’agit entre autres de Abdallah Ben Mohamed, Boukhars Amir, Benhlima Mohamed, Zitout Mohamed Larbi, Benmaâmar Farouk et Boudiaf Thoraya, qui se trouvent à l’étranger. Ces individus font “de la propagande et financent des activités en injectant des fonds en monnaie nationale et en devises d’origine suspecte qu’ils envoient à des éléments en Algérie, parmi ceux considérés comme des individus subversifs sur les réseaux sociaux, et qui incitent les citoyens à sortir dans des marches non autorisées”. Les enquêtes préliminaires ont débouché sur la saisie de sommes d’argent en monnaie nationale et en devises, ainsi que sur la découverte d’importantes transactions financières d’une valeur de près 360.000 euros, soit l’équivalent de près de 07 milliards de centimes. Des mandats de dépôt contre les accusés et des mandats d’arrêt à l’encontre des accusés en fuite ont été requis par le juge d’instruction, a-t-on rappelé.

    Le Carrefour d’Algérie, 19 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, cybernétique, hacking, pirateria, informatique, cybersécurité,

  • Rapport de Kaspersky sur les menaces mobiles en 2020 : Le Maroc et l’Algérie dans le top 5 mondial des pays recensant le plus grand nombre de victimes

    L’ensemble des appareils mobiles sont vulnérables à différentes menaces. Ces menaces ne cessent de croître et ont représenté en 2020 un risque majeur pour les utilisateurs. C’est la conclusion du rapport annuel de Kaspersky sur l’état des menaces mobiles dans le monde.

    En 2020, dans le monde, les produits et technologies mobiles de Kaspersky ont détecté plus de 5,68 millions de programmes d’installation malveillants, plus de 156 000 nouveaux chevaux de Troie bancaires mobiles et plus de 20 000 nouveaux chevaux de Troie rançongiciels mobiles.

    En plein contexte de pandémie mondiale, l’année 2020 a offert aux attaquants peu scrupuleux une thématique de choix à exploiter. En effet, plus les utilisateurs s’intéressent à un sujet, plus les tentatives d’arnaques et d’attaques se multiplient autour de ce sujet.

    Les attaquants étant particulièrement attentifs à l’actualité pour pouvoir tendre des pièges et dérober l’argent des victimes ou infecter des appareils. La Covid-19 a ainsi été le thème le plus exploité par les attaquants en 2020, à travers le monde.

    Il est intéressant de constater que les attaques ont été en baisse pendant la première partie de l’année 2020, les attaquants eux-mêmes ayant été préoccupés par d’autres sujets, mais elles ont connu un vrai pic sur la deuxième moitié de l’année, alors que la pandémie connaissait une sorte d’accalmie et variait en fonction des pays. La détection d’adwares est quant à elle, restée relativement stable, à un haut niveau d’infection.

    Le Maroc et l’Algérie dans le top 5 des pays les plus affectés par des menaces mobiles, en nombre d’utilisateurs.

    Avec 31,29% d’utilisateurs concernés, l’Algérie est à la seconde place mondiale et le Maroc au quatrième rang (22,67 %). L’Iran est en tête du classement (67,78 %), le Bangladesh troisième (26,18 %) et le Nigéria cinquième (22 %)

    En ce qui concerne les chevaux de Troie bancaires sur mobile en revanche, le classement est bien différent, tout comme les parts d’utilisateurs concernés. Le Japon est à la première place (2,83 %), suivi par Taiwan (0,87 %), l’Espagne (0,77 %), l’Italie (0,71 %) et la Turquie (0,60 %).

    Enfin, en ce qui concerne les rançongiciels mobiles, le classement des pays en nombre d’utilisateurs concernés est le suivant :

    Avec 2,25 % d’utilisateurs concernés, les États-Unis arrivent à la première place suivis de :

    – Kazakhstan (0,77 %)

    – Iran (0,35 %), de la

    – Chine (0,21 %) et de

    – Italie (0,14 %).

    Une menace mobile réelle, mais une éducation de la population face à cette menace encore insuffisante.

    Selon une étude menée par Kaspersky et le Cabinet d’étude Immersion en 2020, seuls 8 % des utilisateurs mobiles marocain affirment avoir recours à une solution antivirus sur mobile. Pourtant, plus de 7 personne sur 1à indiquent protéger leur mobile contre une intrusion physique avec des techniques de reconnaissance faciale, de schémas de déverrouillage ou de code PIN par exemple. Cela montre notamment que la prise de conscience concernant « la menace en ligne » est moindre par rapport à « la menace physique » liée au vol de l’appareil par exemple.

    Autre signe que la sensibilisation au rôle de la sécurité est encore insuffisante, trois internautes sur quatre déclarent utiliser le même mot de passe pour leurs différents logiciels et applications. Par ailleurs, 18 % des Marocains n’effectuent aucune mise à jour de leurs smartphones, quand 30 % indiquent ne pas savoir si ces mises à jour sont réalisées.

    Retrouvez tous les détails du rapport sur la menace mobile en 2020 dans le monde sur securelist.

    Entreprises Magazine, 15 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Kapersky, cybernétique, cybersécurité, mobile, portables,

  • Recouvrement des fonds détournés: L’Algérie en appelle à la responsabilité de l’ONU

    par El-Houari Dilmi


    Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati a déclaré, hier lundi, que l’Algérie « est profondément inquiète de la montée préoccupante de la cybercriminalité dans le monde». Prenant part au 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient à Kyoto (Japon), Belkacem Zeghmati, a également indiqué que l’Algérie avait présenté sa candidature pour la présidence du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles. Se félicitant de la création du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles, en vertu de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU 74/247″, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui s’exprimait en visioconférence, a affirmé que l’Algérie « demeure convaincue que le développement durable et la suprématie de la loi sont intimement liés ».

    Le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, avait déjà, par le passé, rappelé la Convention des Nations unies contre la corruption que l’Algérie a ratifiée, «l’instrument le plus approprié pour fonder l’action de l’Etat dans le recouvrement des avoirs issus des crimes de corruption», avait-il déclaré. Respectueuse de la convention onusienne de lutte contre la criminalité transfrontalière et ses protocoles, l’Algérie « œuvre en permanence à adapter son arsenal juridique national avec les conventions et normes internationales pertinentes », a encore déclaré le ministre de la Justice, ajoutant que l’Algérie « reconnait le rôle du mécanisme d’examen dans l’amélioration de la mise en œuvre des conventions onusiennes de lutte contre la corruption et la criminalité organisée transfrontalière, et son apport en matière d’assistance technique aux pays qui en ont besoin ». « La situation particulière que connaît l’Algérie du fait de sa position géographique et de l’impact des situations sécuritaire, politique et économique dans son entourage, autant de facteurs qui forment un terreau fertile pour la prolifération du trafic des migrants et des demandes de rançons », a relevé Belkacem Zeghmati, rappelant, au passage, que « la proximité géographique de l’Algérie de l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis ; une situation qui engendre trafic illicite des stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption, en témoignent les analyses et rapports rendus par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) », a-t-il dit.

    Le Garde des Sceaux a également mis en avant l’intérêt accordé par le Congrès aux nouvelles formes de criminalité et à la question du trafic des biens culturels, notamment les atteintes au patrimoine culturel mondial, rappelant à l’occasion que « l’Algérie a de tout temps mis en garde contre la corrélation entre l’instabilité politique et sécuritaire et le pullulement des activités criminelles organisées, sous toutes leurs formes ».

    S’agissant de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et la corruption, Belkacem Zeghmati a relevé qu’en dépit des « résultats positifs réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des deux conventions onusiennes pertinentes, il est regrettable de voir encore des barrières se dresser devant le recouvrement d’avoirs ». Ce dernier a réitéré, dans ce cadre, l’appel lancé par l’Algérie en direction de « tous les Etats membres pour l’application de leurs engagements internationaux et à une intensification des efforts pour faciliter le recouvrement des avoirs ». « L’Algérie affirme que l’administration, la gestion et l’utilisation des avoirs recouvrés relèvent en premier lieu de la responsabilité de l’Etat demandeur », a-t-il souligné, notant l’importance de « recouvrer les avoirs sans condition dans le strict respect des droits souverains des Etats », a-t-il conclu.

    Le Quotidien d’Oran, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, cybersécurité, fonds détournés,