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  • L’UE place le Maroc dans un véritable dilemme à grands effets

    L’UE place le Maroc dans un véritable dilemme à grands effets

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Un rapport d’Al-Quds Al-Arabi a déclaré que les gouvernements européens ne peuvent pas ignorer le Parlement européen, même s’il n’est pas contraignant, d’autant plus que le vote est venu de la droite dans ses différentes couleurs et de la gauche dans ses différentes variantes.

    Parmi les exemples, le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente d’armes à certains pays arabes en raison de la guerre au Yémen, et un certain nombre de pays ont déjà gelé la vente d’équipements militaires.

    Selon le rapport, tous les accords signés par l’Union européenne avec des pays tiers sont soumis au vote du Parlement européen. À la lumière de cette décision, le Parlement européen liera la ratification de tous les accords à la mesure dans laquelle le Maroc satisfait et respecte les recommandations contenues dans la décision, en particulier les droits de l’homme.

    En troisième lieu, il deviendra difficile pour le Maroc de convaincre le Parlement européen d’adopter ses thèses coloniales au Sahara Occidental. Au contraire, cette décision, selon le rapport, invitera davantage l’Europe à croire en la cause sahraouie et aux droits des peuple sahraoui.

    Selon Al-Quds Al-Arabi, ce qui est peut-être inquiétant, c’est que cette décision placerait l’Espagne dans une position très critique et la ferait reculer par rapport à sa récente décision concernant le Sahara occidental.

    Sanchez a été contraint de demander à ses députés au Parlement européen de voter contre la décision de condamner le Maroc sous prétexte de ne pas être d’accord sur certains éléments de la déclaration et non sur l’intégralité de la déclaration, 17 députés du Parti socialiste espagnol ayant voté contre la décision, à l’exception du chef d’équipe qui a voté en sa faveur.

  • Panzeri témoignera demain dans le pacte judiciaire du Qatargate

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Agences – Dans le cadre de l’accord qu’Antonio Panzeri a passé avec les autorités belges, il devrait témoigner demain, donnant des témoignages qui devraient « brûler » bon nombre des personnes impliquées.

    Les informations à ce jour indiquent que Pierre Antonio Panzeri, le cerveau présumé du Qatargate, sera invité à dire toute la vérité aux autorités judiciaires belges, sans rien cacher. En effet, s’il ne le fait pas, il « rompt l’accord » qu’il a conclu avec les procureurs belges pour réduire sa peine.

    Deux facteurs qui ont fait pression sur Panzeri

    Panzeri va donner de nouveaux noms impliqués dans le scandale du Qatar et du Maroc », a déclaré une source à Euractiv, qui, en effet, a mentionné que les autorités belges avaient également fait une proposition d’accord similaire à celle de Pantseri à Eva Kaili, avec toutefois , elle refuse de plaider coupable. « Politiquement, elle aurait fini, mais légalement, elle aurait écopé d’une meilleure peine […] elle aurait pu continuer sa vie dans le privé », note la source.

    Jusqu’à présent, l’Italien avait gardé le silence, mais il y avait deux facteurs qui l’ont mis sous une pression intense, l’amenant à changer de tactique. L’ancien député européen aurait été poussé par la décision d’un tribunal italien d’extrader sa fille vers la Belgique, mais aussi par le fait que l’eurodéputée Eva Caili et son partenaire, Francesco Giorgi – ancien assistant de Panzeri – l’ont blâmé dès le jour ils ont été arrêtés. Les jours précédents, les informations de Bruxelles parlaient de la référence extensive d’Eva Kaili aux déclarations de Pancheri aux autorités belges et effectivement de manière négative.

    Ce que Panzeri s’engage à révéler

    Par cet accord, il s’engage à informer les enquêteurs et notamment la Cour sur : – le mode opératoire,

    – arrangements financiers avec des pays tiers,

    – les structures financières créées,

    – les bénéficiaires des structures et des avantages offerts,

    – l’implication de personnes connues ou inconnues dans l’affaire, y compris l’identité des personnes qu’il reconnaît avoir corrompues,

    Selon le mémorandum signé aujourd’hui, la peine de Pierre Panzeri sera celle prescrite, mais limitée. Elle comprendra une peine d’emprisonnement, une amende et la confiscation de tous les avantages immobiliers acquis, d’une valeur d’un million d’euros.

    C’est la deuxième fois dans l’histoire de la justice belge, après l’application de la loi dite des « repentis » (repentis, en référence à la loi italienne permettant les enquêtes sur les mafias) que cette procédure aboutit à la signature d’un mémorandum. Dans les deux cas, il s’agit d’une stratégie appliquée par le Parquet fédéral.

    Ce que dit Dimitrakopoulos à propos du témoignage de Panzeri

    Dans le bulletin d’information principal d’ANT1, lundi (23/01), l’un des avocats d’Eva Kaili, Michalis Dimitrakopoulos, a parlé des développements rapides attendus concernant le Qatargate.

    Comme l’a mentionné M. Dimitrakopoulos, Eva Kaili ne se soucie pas de ce qu’Antonio Panzeri se prépare à témoigner demain. « Pourquoi Pancheri a-t-il maintenant décidé de tout raconter ?

    Sa femme et sa fille sont impliquées dans le scandale, donc pour sauver sa famille, il peut impliquer des personnalités politiques d’autres pays et signer tout ce qu’ils lui demandent. Des gens qui n’ont pas encore été entendus, de pays comme l’Angleterre, la France et peut-être même la Grèce », a d’abord souligné M. Dimitrakopoulos.

    « Madalena Kaili est très contrariée »

    Il a souligné, en effet, que ce que Mme Kaili aurait pu savoir sur Pantseri, elle ne le savait que par l’intermédiaire de son mari. « Il n’était pas au courant des transactions que Pancheri avait avec le Qatar ou avec d’autres pays.

    Il n’a rien demandé à Kaili par l’intermédiaire de son mari », a précisé M. Dimitrakopoulos, soulignant que les procureurs belges ne peuvent pas « lier » l’accusation de corruption à Mme Kaili car il n’y a aucune preuve. Il a également évoqué ce qu’Eva Kaili ressent pour son mari, affirmant qu’il est le père de son enfant, mais, comme elle l’a également déclaré devant le tribunal, « il a été trahi, elle sent qu’elle lui a fait confiance et a mis le problème dans sa maison ”.

    Enfin, M. Dimitrakopoulos a également répondu à la publication Politico, qui parlait d’une tentative de la sœur d’Eva Kaili de supprimer son entreprise des fichiers de transparence de l’UE. « Madalena Kaili est très bouleversée. L’article est complètement inexact, nous enverrons une réponse à Politico. Ce retrait de la liste de transparence de l’UE n’a pas été fait à la demande de Maddalena Kaili, mais cela a été fait par l’UE elle-même car il n’y avait aucune activité, a précisé l’avocat.

    Brussels morning

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Eurocorruption, Panzeri ami du Maroc en 2011. Le voyage clandestin chez les Sahraouis

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    L’ancien député européen Antonio Panzeri et l’actuel ambassadeur du Maroc à Varsovie Abderrahim Atmoun sur une photo publiée sur la page Facebook de l’ambassade du Maroc en Pologne le 4 mars 2017L’ancien député européen Antonio Panzeri et l’actuel ambassadeur du Maroc à Varsovie Abderrahim Atmoun sur une photo publiée sur la page Facebook de l’ambassade du Maroc en Pologne le 4 mars 2017 (ansa).

    Il y a onze ans, le député européen de l’époque était déjà considéré par Rabat comme un homme de confiance, qu’il fallait envoyer en voyage en territoire « ennemi », au siège du gouvernement sahraoui en exil, pour qu’il apparaisse au-dessus des partis…
    Un homme choisi par le Maroc depuis 2011 pour défendre les intérêts de Rabat, et en vertu de son apparence d’être « un interlocuteur crédible pour toutes les parties ». Certains câbles publiés par un pirate informatique qui se fait appeler Chris Coleman jettent davantage de lumière sur le rôle d’Antonio Panzeri, l’ancien député européen du PD et de l’Article Un, notamment dans l’un des dossiers historiquement les plus chers au Maroc, le Sahara occidental, une région aspirant à l’autodétermination sous la direction du Front Polisario et avec le soutien de l’Algérie.

    En effet, les câbles  » Maroc Leaks  » révèlent les coulisses d’une visite de Panzeri en 2011 à Tindouf, une ville algérienne proche de la région marocaine en question et surtout le siège du gouvernement en exil de la République arabe sahraouie démocratique, proclamée par le Polisario en 1976. Un voyage qui aurait dû inquiéter Rabat sur le plan politique, car il aurait pu signifier le soutien de celui qui était alors président de la délégation maghrébine au Parlement européen aux revendications du Front Polisario. Au lieu de cela, elle a été approuvée et gérée par Rabat en accord avec Panzeri.

    Le voyage de 2011 en Algérie

    Nous sommes en octobre 2011, et les deux parties sont donc déjà en contact pour promouvoir l’image du Maroc. Une note de la Mission marocaine auprès de l’UE explique à Rabat qu’un de ses représentants a eu une conversation informelle avec le conseiller de Panzeri, précisément pour préparer la visite du député européen au Maghreb, prévue quinze jours plus tard.

    Les autorités marocaines expliquent que l’arrêt à Tindouf est « indispensable pour consolider la crédibilité de Panzeri auprès de l’Algérie et du Polisario, étant donné qu’il est accusé d’être pro-marocain », et que le fait qu’il soit ainsi perçu « n’est pas dans l’intérêt du Maroc ». Panzeri peut être « un allié puissant ou un adversaire terrible » et il est crucial de l’avoir à ses côtés. En janvier 2013, cependant, un câble de cette même mission le décrit comme un  » ami proche du Maroc  » et l’oppose ouvertement à son collègue britannique Charles Tannock,  » connu pour ses positions pro-polonaises « .

    Le pacte secret de 2019

    En 2019, alors qu’il n’a pas été réélu, Panzeri, selon les confessions de son ancien assistant Francesco Giorgi, a ensuite conclu un pacte secret avec les services secrets extérieurs du Maroc, la Dged, par l’intermédiaire du diplomate Abderrahim Atmoun, lui-même sous les ordres d’un autre homme, « un type dangereux », Mohamed Belharace, agent secret de la Dged.

    La Repubblica, 17/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Un consulat du Tchad à Dakhla: Quelles leçons géopolitiques?

    Un consulat du Tchad à Dakhla: Quelles leçons géopolitiques?

    Tchad, Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Dakhla, consulat,

    Ce 7 septembre 2022, l’Etat tchadien a déclaré son intention d’établir un Consulat général à Dakhla, dans le territoire Sahraoui, lequel faisant objet de contradiction diplomatique et rivalité géopolitique entre deux (2) Etats du continent africain et pas de moindres, en l’occurrence l’Algérie et le Maroc. C’est un territoire qui met en conflit le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario (soutenus par le pouvoir Algérien). Inscrit comme territoire non autonome par les Nations Unies (UN) et membre de l’Union Africaine (UA), le Sahara Occidental, fait entrer, toute décision étatique, dans la danse ou le jeu diplomatico-stratégique, tenu par le Maroc et l’Algérie.

    Le Tchad a décidé d’établir un Consulat General. Quelles leçons géopolitiques, faut-il en tirer ? Quels sont enjeux ? Autant des questions qui animent les esprits éclairés et interpellent les intelligences. Cette décision tchadienne intervient dans des contextes particuliers, non dépourvus des revers vis-à-vis de la diplomatie marocaine : la résurgence de la question, lors de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD-8), du Sommet TICAD (Afrique-Japon) durant lequel, le leader des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, a été accueilli avec un protocole réservé à un chef d’État. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue, d’abord, la position critique du chef de la Diplomatie Allemande envers la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine dans le Sahara Occidental. Depuis lors, le Royaume Chérifien, s’est lancé dans une vaste campagne diplomatique tous azimuts, pour faire adhérer des Etats à sa cause. Le Tchad vient d’entrer dans la danse.

    QUEL INTERET POUR LE TCHAD ?

    La diplomatie est déterminée par des calculs stratégiques, des intérêts croisés et des enjeux rationnels, et guidée par des principes juridiques primaires des relations internationales, tels que la réciprocité. Dès lors, l’établissement d’un consulat serait déterminé par l’existence des intérêts économiques et commerciaux dans le pays d’accueil. En revanche, Dakhla, ville encore quasiment vierge, économiquement, ne comptant pas jusque-là, des intérêts économiques, ni des ressortissants tchadiens, raisons essentielles d’une implantation consulaire. Celle-ci pourrait s’agir, d’une confirmation de la marocanisation ou la marocanité du Sahara Occidental et la reconnaissance tacite ou expresse de la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé. Par ailleurs, il fallut se rendre à l’évidence, que, dans une logique de politique et d’intégration africaine, cela n’est plus ou moins qu’une claque diplomatique pour contrecarrer l’appétence géopolitique algérienne.

    ALGERIE, UN POIDS INCONTESTABLE

    La question Sahraouie est un point névralgique, considéré comme une question de sécurité nationale par Alger. Cette décision intervient, notamment, au moment où Alger s’active intensément pour le renforcement de ses liens avec tous les pays du Sahel, avec des coopérations multiformes, avec un intérêt particulier pour le Tchad. La récente visite du ministre de la sécurité Idriss Dokony Adiker et le dernier échange entre le chef de la diplomatie tchadienne, l’Ambassadeur Cherif Mahamat Zene avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, en est une parfaite illustration.

    L’Algérie, géant économique du continent, qui regorge d’énormes réserves pétrolières et gazières. Etat pivot méditerranéen, puissance régionale incontournable, grand pôle gazier continental. Aussi, l’Algérie est membre fondateur de l’Union Africaine (UA), et un de ses grands contributeurs financiers et réguliers. Membre fondateur de G4 (Groupe des quatre (4) pays puissants de l’UA), avec l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et le Nigéria (voisinage immédiat du Tchad), avec un PIB estimé à près de 170 milliards (2023) et des réserves nationales de change estimées 50,02 milliards USD (2023). L’Algérie, un acteur clé dans le Sahel et le Maghreb, partenaire stratégique dans le contreterrorisme au Sahel et pionnier dans le mégaprojet de la construction de la route saharienne, où le Tchad est membre. Le Tchad et l’Algérie, sont liés par une gamme de coopérations multiformes, notamment dans le domaine de la coopération scientifiques, industrielle, de sécurité, des micro-entreprises et la transformation des matières premières.

    LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN

    La guerre en Ukraine, permet à l’Algérie, aujourd’hui, de marquer davantage sa présence sur la scène diplomatique internationale et lui offre des cartes géopolitiques importantes. L’Europe, en tirant les leçons de l’arme économique russe, s’efforce de trouver des alternatives d’approvisionnements, auprès des quelques pôles, au nombre desquels, l’Algérie. Car, cet Etat dispose d’un facteur géopolitique, constituant un atout naturel, du fait de sa proximité géographique. Elle est connectée à l’Europe par trois (3) gazoducs sous-marins à la péninsule Ibérique et à l’Italie. Ainsi, elle est sollicitée et adulée, d’une part, par l’Europe en raison de son potentiel gazier, et séduit, d’autre part, par la Russie, (la visite de Serguei LAVROV, en mai 2022).

    LA RETRACTION TCHADIENNE

    Au moment où cet Etat, désir de jouer les cartes, il fait face à la rétraction tchadienne sur la question Saharaouie, où nombre d’Etats, ont préféré la neutralité, plutôt que le positionnement. Le Tchad vit une étape cruciale de sa vie politique, en raison des tensions et crises internes. Cette période transitoire est un facteur de fragilité et un invariant géopolitique, susceptible de faire du Tchad un « nain diplomatique), à l’épreuve de cette bataille géopolitique algéro-marocaine. Le Tchad, peut-il faire face à un éventuel rouleau compresseur algérien ? Car, la capacité algérienne, ne fait aucun doute, et son poids diplomatique n’est nullement négligeable.

    LA LEÇON DU PASSÉ

    Le Tchad ne semble pas pour l’heure, prendre conscience et tirer la leçon du passé, pour se surpasser de son rôle de prestation des services et de suivisme. Après avoir été roulé dans la farine, voire humilié, dans le cas Glencore, où le Qatar est l’actionnaire majoritaire, le Tchad se met encore dans une nouvelle danse géopolitique. Il est désormais pris dans l’armure diplomatique marocaine.

    Mais jusqu’à quand ? Il faut se surpasser des tutelles stratégiques et penser à amorcer son autonomie diplomatique.

    Ali M. Khayar, Chercheur Doctoral, Spécialiste des Politiques Étrangères.

    Source : Facebook

    #Maroc #Sahara_Occidental #Tchad #Consulat #Dakhla #Algérie

  • Fuerteventura et Lanzarote, avec 53% des arrivées aux Canaries

    Fuerteventura et Lanzarote, avec 53% des arrivées aux Canaries

    Espagne, Iles Canaries, pateras, immigration, Maroc, Sahara Occidental, Dakhla, Mauritanie, Sénégal,

    La route maritime dite des Canaries s’oriente de plus en plus vers des routes « courtes » du Maroc et du nord du Sahara à Lanzarote et Fuerteventura, îles qui représentent déjà plus de 53% des arrivées, réalisées majoritairement par des bateaux pneumatiques, tandis que les traversées les plus longues perdent du poids, depuis Dajla, la Mauritanie ou le Sénégal.

    Selon le décompte des arrivées jusqu’au 5 septembre géré par la Croix-Rouge, auquel EFE a eu accès, cette année, 11.057 immigrants ont débarqué aux îles Canaries, dont 13,46% de mineurs.

    Par îles, Gran Canaria a accueilli 4 754 personnes (42,99 % du total) ; Lanzarote, 3 957 (35,78 %) ; Fuerteventura, à 1 941 (17,55 %) ; Ténérife, 222 (2,00 %) ; El Hierro, 94 ans (0,85%); et La Gomera, 89 (80 pour cent).

    Gran Canaria est à l’avant-garde des statistiques depuis la réactivation de la Route, à l’été 2019, mais ses chiffres sont en baisse : en 2020, elle représentait 70,59 % des arrivées, alors qu’en 2021, elle n’en a reçu que 41,88 %, un pourcentage qui reste en 2022 avec seulement un trimestre pour terminer l’année (42,99%).

    En revanche, si l’accent est mis sur Lanzarote et Fuerteventura, les deux îles les plus proches du continent, dont elles sont distantes d’à peine 100 kilomètres dans le passage le plus étroit, on observe la tendance inverse : en 2020, elles ne représentaient ensemble que 9,86 % de le trafic sur la Route, en 2021, ils sont passés à 46,2 % (déjà au-dessus de Gran Canaria) et, à cette époque, ils représentent déjà plus de la moitié des entrées (53,34 %).

    Les alertes reçues par Salvamento Marítimo et les ONG qui travaillent dans la région, comme Caminando Fronteras ou Alarm Phone, concordent avec ces chiffres : la plupart des départs de bateaux notifiés aux autorités espagnoles ces derniers mois proviennent d’une bande de côte qui Il va de Tan-Tan (Maroc) à Bojador (Sahara).

    En particulier, depuis les environs de deux villes : El Aaiún et Tarfaya, les plus proches de Fuerteventura et de Lanzarote, îles que les pneumatiques peuvent atteindre en 24 ou 36 heures, s’ils ne subissent pas d’accidents.

    En revanche, les arrivées de Dakhla (trois ou quatre jours de traversée) ou du nord de la Mauritanie (cinq ou six jours) ont été considérablement réduites, ce qui se reflète dans les statistiques de Gran Canaria, l’île où ils terminent habituellement ces itinéraires .

    Dans le même temps, les expéditions d’une dizaine de jours ou plus (du sud de la Mauritanie, du Sénégal ou de la Gambie) jouent à peine un rôle prédominant, comme le montrent les données des îles où elles aboutissaient : Tenerife (si le voyage se passe bien ) et El Hierro (si dérive vers l’ouest)

    Tenerife représentait 15,73% des arrivées aux îles Canaries en 2020 (3 669 personnes), lorsqu’un certain rebond des traversées en canoë a été perçu par rapport aux années précédentes. En 2021, sa part sur la Route est tombée à 5,69 % (1 289 personnes) et, cette année, elle ne représente que 2 % (222 personnes)

    La même tendance peut être observée à El Hierro : c’était la destination de 3,22 % des arrivées en 2020 (732 personnes) et de 5,42 % en 2021 (1 229 personnes), mais maintenant elle n’atteint même pas 1 % (94 personnes).

    Les données de la Croix-Rouge montrent également que les pourcentages de présence de femmes et de mineurs sur la route qui étaient déjà observés en 2021 se répètent, lorsqu’ils ont fait un bond significatif par rapport aux chiffres de 2020, une année avec plus de poids d’hommes adultes.

    Les mineurs représentent 13,46 % des arrivées cumulées en 2022 (1 489 personnes) et les femmes, 14,94 % (1 652).

    Le solde total des mineurs comprend 91 bébés, 197 enfants de 3 à 11 ans et 1 183 adolescents de 12 à 17 ans.

    Fuerteventura FM, 08/09/2022

    #Espagne #Pateras #Canaries #Immigration #Maroc #Sahara_Occidental #Dakhla #Mauritanie #Sénégal

  • Consulats au Sahara: Un « club balnéaire Bourita » selon Belani

    Consulats au Sahara: Un « club balnéaire Bourita » selon Belani

    Maroc, Sahara Occidental, Algérie, consulats, Dakhla, Nasser Bourita,

    Pour Amar Belani, l’envoyé algérien pour le Sahara Occidental et le Maghre, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, s’empresse d’allumer un contre-feu pour tenter de faire oublier les revers affligés à « diplomatie monothematique » du Maroc. Selon lui, ce contre-feu « consiste alors à puiser dans la cassette royale pour financer un gadget diplomatique, du genre ouverture d’un nouveau consulat fantôme dans le territoire occupé du Sahara Occidental ».

    « Cette lubie de vouloir agrandir le “Club balnéaire Bourita”, qui habite ce collectionneur impénitent de consulats fictifs en villégiature opulente à Dakhla, est désormais fortement aiguillonnée par le dernier discours du Roi qui somme son chef de la diplomatie de consolider une « dynamique » africaine bâtie, en vérité, sur l’autosuggestion et le stimulant pécuniaire », écrit Belani dans un article paru sur Le Soir d’Algérie.

    Selon le responsable algérie, « le vibrionnant ministre nous sert des pourcentages qui glorifient la « marocanité des provinces du sud » sans tenir compte, bien entendu, des consulats qui seront fermés lorsque les rideaux seront tombés sur cette farce, car le statut final du Sahara Occidental sera déterminé exclusivement sous les auspices des Nations Unies et dans le respect de la légalité internationale ».

    « Les jeux de dupes pratiqués par ce bonneteur diplomatique (et bonimenteur), comme la réunion imminente des MAE des pays qui ont ouvert des consulats fantômes, ne remplaceront jamais le quitus incontournable de la légalité internationale que seule l’ONU peut imprimer à une solution authentiquement acceptée par le peuple sahraoui et son unique représentant légitime, le Front Polisario », précise-t-il.

    « Pour tout le reste, cette histoire de consulats fantômes, c’est en fait l’histoire bien remplie d’un immeuble..bien vide. Et en viager », conclue-t-il.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Algérie #Consulats #Nasser_Bourita

  • Rien n’arrête le flux de migrants vers les îles Canaries

    Rien n’arrête le flux de migrants vers les îles Canaries

    Espagne, Iles Canaries, Maroc, Dakhla, Immigration, subsahariens,

    -Les îles Canaries, une route migratoire de plus en plus populaire
    -Les Africains qui arrivent se souviennent des horreurs de leur voyage en mer.
    -Le nombre de migrants augmente alors que la guerre en Ukraine aggrave la faim dans le monde.

    GRAN CANARIA, 11 août (Reuters) – Dans un cimetière de bateaux abandonnés, Mohamed Fane ramasse un franc ouest-africain sur le sol et frémit au souvenir traumatisant de son voyage du Sénégal aux îles Canaries.

    Après un voyage terrestre ardu et des mois d’attente, des passeurs ont fait monter ce charpentier de 33 ans avec deux douzaines d’autres personnes sur un bateau en bois fragile qui devait partir de la ville marocaine de Dakhla, mais qui est tombé en panne de carburant loin de l’archipel espagnol.

    Un homme affamé et assoiffé est mort à bord, tandis qu’un bateau de sauvetage espagnol a sauvé les autres. Fane, qui a à peine mangé pendant trois jours en mer et a utilisé sa bouteille d’eau pour renflouer le bateau qui fuyait, a pleuré comme jamais lorsqu’il a atteint Gran Canaria.

    « C’est la chose la plus difficile qui me soit arrivée, je ne le referai jamais », a-t-il déclaré.

    Ces expériences horribles sont monnaie courante sur l’une des routes les plus fréquentées et les plus périlleuses vers l’Europe pour les Africains qui fuient la pauvreté, les conflits et la faim, accentués par la pandémie de COVID-19 et les répercussions de la guerre en Ukraine.

    Selon les données gouvernementales, deux tiers des migrants africains entrant en Espagne passent désormais par les Canaries. Quelque 9 589 d’entre eux y sont arrivés jusqu’à présent en 2022, soit une augmentation de 27 % par rapport à la même période l’année dernière.

    Sur une carte, les sept îles ne sont que des points d’épingle dans le vaste Atlantique au large de l’Afrique de l’Ouest. Les pêcheurs guident des bateaux précaires équipés de moteurs souvent inadaptés. Beaucoup se perdent ou coulent.

    Au moins 1000 personnes sont mortes dans ces eaux depuis le début de l’année, selon l’organisation caritative Walking Borders. Les dizaines de milliers de touristes européens qui affluent aux Canaries ne sont guère conscients des tragédies qui se déroulent si près de leurs vacances.

    « Il y a de la panique parmi les gens en Afrique après la pandémie, la guerre en Ukraine et l’inflation, car ils sont très dépendants de la nourriture venant de l’extérieur », a déclaré Sukeina Ndiaye, un responsable d’un réseau de soutien aux migrants sur l’île de Tenerife.

    « Je crains que beaucoup d’autres ne prennent le risque ».

    Désespoir en mer

    Un autre qui l’a fait est le pêcheur Elhadji Diouf : il a pris un bateau avec 67 autres personnes du sud du Sénégal qui a atterri sur une plage de Tenerife six jours plus tard. Il a déclaré qu’il honorait le souhait de son père, qui souhaitait que sa famille échappe à la pauvreté causée par des prises toujours plus maigres dues à la pêche industrielle.

    Parfois, dit-il, les migrants perdent la tête après des voyages épuisants depuis l’Afrique intérieure, puis des journées de chaleur torride en pleine mer. « Certains n’en peuvent plus et sautent dans la mer. Le bateau ne peut pas tourner, ou s’arrêter, pour éviter de chavirer, il est donc impossible de les secourir. »

    La déshydratation, le mal de mer et l’hypothermie sont courants.

    Pourtant, la route courte qui traverse le détroit de Gibraltar et les autres voies d’accès au sud de l’Europe par la Méditerranée étant mieux surveillées, les îles Canaries sont un choix de plus en plus populaire pour les migrants désespérés, malgré les dangers.

    Le Maroc a endigué son flux dans le cadre d’un accord avec l’Espagne, mais de nombreux migrants viennent encore du Mali, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Nigeria, selon les militants.

    Dans un rapport publié cette semaine sur la route migratoire en plein essor des îles Canaries, les Nations unies ont indiqué que 150 conducteurs de bateaux avaient été arrêtés l’année dernière, mais que les gangs criminels qui les soutiennent sur la côte africaine étaient rarement visés.

    De nombreux décès passent inaperçus, ajoute le rapport, soulignant que les bateaux empruntent souvent des itinéraires détournés pour éviter les zones de recherche et de sauvetage et les réseaux de téléphonie mobile, mais qu’ils peuvent ensuite être pris dans de forts courants qui les entraînent vers les Caraïbes.

    Les chiffres pourraient augmenter avec des eaux plus calmes à partir de septembre.

    « Personne ne peut les arrêter », se dit Fane sur l’île de Gran Canaria, où des bateaux de migrants colorés et abandonnés contiennent des chaussures délabrées, des boîtes de sardines, des bouteilles en plastique et un gilet de sauvetage.

    « Je perds espoir dans mon continent, l’Afrique. Ce qui se passe vous oblige à partir (…) J’ai entendu certaines personnes dire qu’arriver ici presque mort est mieux que de rester en Afrique. »

    Le même jour, les services de secours espagnols recherchaient un bateau perdu en mer au large de la Mauritanie avec 100 personnes signalées à bord. Quelques jours plus tard, un autre bateau a été secouru avec 61 personnes près de l’île : un garçon de 19 ans a été retrouvé mort à bord.

    Reuters

    #Espagne #Maroc #Immigration #Iles_Canaries

  • Le Maroc tombe de haut

    Le Maroc tombe de haut. Le dernier cadeau de Trump au roi du Maroc (en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste) n’aura servi à rien. La Commission des Finances du Sénat américain désapprouve la construction d’un consulat à Dakhla. 

    Le dernier cadeau de Trump au roi du Maroc (en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste) n’aura servi à rien. La Commission des Finances du Sénat américain désapprouve la construction d’un consulat à Dakhla. De ce fait, même si la reconnaissance de la marocanité des territoires sahraouis occupés illégalement depuis 1975 n’est pas mentionnée, c’est du surplace que le dossier fait. C’est presque un revirement de la position américaine vis-à-vis de la décision irréfléchie du Trump. Le Maroc peut déjà compter les mauvaises notes cumulées et à venir.

    Le blocage avant le refus
    Il y a quelques jours, selon le quotidien espagnol Lavanguardia, le Congrès américain avait déjà bloqué l’ouverture d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla occupée et une opération de vente de drones armés au Maroc, deux promesses clés faites au Royaume par l’ex-président, Donald Trump. Le journal révèle que la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, bloque depuis plusieurs mois deux promesses clés contenues dans l’accord portant la reconnaissance unilatérale de Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste.

    Il s’agit de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, ville sahraouie occupée, et la vente de drones armés MQ-9B au royaume, selon des sources au Congrès citées par Lavanguardia.

    La nature « transactionnelle » de nombre des accords d’Abraham, promus par Trump entre Israéliens et différents pays arabes et souvent accompagnés de ventes d’armes, a suscité dès le début les inquiétudes des élus américains, souligne l’article, jugeant que « le soutien de Washington à Rabat est beaucoup plus fissuré qu’il n’y paraît ».

    Mais avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, ce malaise s’est traduit par des actions concrètes dans le cas du Maroc pour tenter d’en atténuer les conséquences, ajoute la même source.

    Lavanguardia rappelle que vers fin décembre, l’ambassadeur américain à Rabat, David Fisher, s’est rendu dans la ville de Dakhla occupée pour inaugurer un bureau diplomatique virtuel et annoncer le début des procédures pour construire les locaux de la représentation consulaire.

    Remise en cause
    Cependant, la commission des Affaires étrangères du Congrès remet en cause la nécessité d’un tel consulat, d’après la même source, et son blocage, signifie que, légalement, « le Département d’Etat ne peut pas prendre de décisions financières ou opérationnelles pour aller de l’avant avec le plan », explique-t-on.

    Il en va de même avec la promesse de Trump au Royaume de lui vendre des drones MQ-9B, une technologie très avancée qui, selon les membres de la commission, « ne devrait pas être mise à la disposition du Maroc ».

    Le blocage de ces promesses au Congrès n’a pas été révélé jusqu’à présent, mais la vérité, telle qu’elle est établie par l’Avanguardia, est qu’ »elles sont gelées depuis près de cinq mois sans que le Département d’Etat n’ait pris des mesures pour tenter de le contourner ou de négocier un compromis avec les membres du Congrès ».

    Certains démocrates exigent du Département d’Etat) de se distancier totalement de ces pactes. En février, rappelle-t-on, 27 sénateurs ont écrit une lettre au président Biden dans laquelle ils lui ont explicitement demandé de révoquer la décision de Trump sur le Sahara occidental. Parmi les signataires, figuraient des démocrates mais aussi des républicains.

    Lavanguardia est de l’avis que l’insistance sur une solution négociée entre les parties implique, en pratique, « une prise de distance par rapport à la proclamation de Trump », ce qui représente un tournant historique dans la position américaine qu’aucun autre pays au monde n’a suivi.

    La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès a demandé au Département d’Etat de l’informer avant juillet de l’état d’avancement des contacts dans le cadre des Nations unies pour réactiver les négociations, selon le journal.

    « L’impact des politiques de Donald Trump suscite des inquiétudes et nous sommes activement impliqués avec le président Joe Biden face aux prochaines étapes », déclarent des sources au Congrès cité par Lavanguardia.

    Le Département d’Etat américain a évoqué un changement d’approche de la part de l’administration Biden concernant la question sahraouie.

    A une question de savoir comment l’administration Biden compte concilier le message sur le retour du multilatéralisme et la décision de s’en tenir jusqu’à présent à la décision de Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price a répondu que son département « consulte en privé les parties sur la meilleure façon de mettre fin à la violence et de parvenir à un règlement durable ».

    « Je n’ai rien de plus à annoncer pour le moment, mais je contesterai certainement la caractérisation selon laquelle il y aurait une continuité, y compris en ce qui concerne notre approche envers la région, depuis la dernière administration ».

    Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait déclaré lors de son audition de confirmation au Sénat américain, que certaines des incitations incluses dans les accords dits « d’Abraham » méritaient de faire l’objet d’un « examen attentif », en référence implicite à certains avantages accordés par Donald Trump, dont la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    L’ONU face à l’ouverture illégale de consulats au Sahara occidental
    L’ancien commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a estimé impératif que le Conseiller juridique des Nations Unies se prononce sur l’ouverture, par certains Etats, de consulats dans des villes occupées du Sahara occidental à l’instigation de l’occupation marocaine.

    Dans un entretien accordé au quotidien « El-Khabar », Chergui a affirmé que « le retard immoral pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance reste un affront pour la communauté internationale », ajoutant que « les Sahraouis ont été contraints de reprendre la lutte armée pour que le Conseil de sécurité puisse se rendre compte des fourberies et mensonges du Maroc qui tente d’imposer le fait accompli au mépris du droit international en poursuivant ses pratiques arbitraires en violation de l’accord de paix qu’il a signé et en incitant certains Etats, en contrepartie de pots-de-vin, à la transgression de l’intégrité de la République sahraouie ».

    Nous attendons toujours l’avis juridique du Conseiller des Nations Unies et mettre à nu les agissements de l’Etat d’occupation, d’autant que la responsabilité de l’ONU reste engagée au Sahara occidental jusqu’à l’organisation du référendum, a ajouté le diplomate.

    Evoquant la sortie mesquine de la mission du Maroc à New York visant à porter atteinte à la sacralité de l’unité nationale de l’Algérie et le financement de deux organisations terroriste à cette fin, M. Chergui a rappelé la condamnation par l’ensemble du peuple algérien à travers les quatre coins du pays de cette provocation « qualifiée d’acte grave et ignoble requérant rigueur et vigilance ».

    « C’est à partir de là que la Communauté internationale s’est réveillée et a pris la mesure de la gravité des agissements du Maroc pour la paix et la sécurité dans la région », a-t-il fait observer ajoutant que « c’est ainsi que le Maroc s’est vu contraint d’accepter un Envoyé onusien en remplacement de l’ancien président allemand ».

    A une question sur un éventuel retour des deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, à la table des négociations sans conditions préalables, M. Chergui a déclaré que « cette revendication est réalisable si le Conseil de sécurité venait à réagir avec des injonctions claires quant au calendrier de ces négociations et définir de cette manière les responsabilités à l’origine de leur entrave.

    De même que l’Union africaine (UA) est appelée à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de paix et de sécurité y afférentes, pour accompagner cette démarche et veiller à parvenir à un cessez-le-feu entre ses deux pays membres, a-t-il ajouté.

    Les monarchies du Golfe au secours du Maroc
    Pour voler au secours du Maroc plus que pour un quelconque plan de paix, les pays du Golfe ont appellé l’Algérie et le Maroc à la sagesse et au dialogue; et certains d’entre eux se sont proposés comme éventuels intermédiaires pour aboutir à faire tourner la page de la crise entre les deux pays du Maghreb.

    Pourtant, durant de longs mois, caractérisés par l’attaque d’El Guerguaret, la normalization avec Israël, alors que les Palestiuniens subissaient un calvaire au quotidien ( et le subissent encore); pis encore, les Emirats arabes avaient réagi face à la normalization marocaine avec Israel en ouvrant “imédiatement” et à grands cris médiatiques, un consulat à Dakhla, au mépris de la logique de paix, au mépris des lois et decisions de l’ONU et au risque de froisser le ressenti de l’État algérien.

    Pourquoi le Maroc s’est engagé à greffer Israël au cœur de la région
    La rupture des relations algéro-marocaines continue à alimenter le débat dans le monde, mais de manière de plus en plus biaisée. Les médias internationaux, tant français, hégémoniques dans les pays de l’Union européenne concernant les questions maghrébines, qu’anglo-saxons, sont majoritairement entre les mains des banquiers et de la « communauté des usuriers ». Ceci expliquant cela, il devient facile donc d’entendre des échos contraires à ce qui se dit à la source.

    Le Maroc, qui ignore s’il agi avec hostilité, peut compter au moins le nombre de journalistes, eurodéputés et personnalités publiques qu’il invite chez lui, ou qu’il soudoie, pour évaluer, le niveau de la guerre « à basse intensité » qui est la sienne contre son voisin de l’est. Dans le groupe des pays constituant la grande famille maghrébine, saharienne et sahélienne, dont l’Algérie fait partie, il est utile de faire observer que seul le Maroc se distingue par une politique absolument, résolument et ostensiblement agressive et pernicieuse vis-à-vis de l’Algérie.

    Toute la batterie politique, diplomatique, économique et de lobbying a été mise à contribution pour mettre en minorité l’Algérie et les positions algériennes. Le Maroc s’est aussi distingué par des visites d’État dans toutes les capitales africaines, des politiques bancaires favorables au profit des Africains, des aides substantielles au bénéfice des sub-sahariens, une machine de propagande bien huilée, appuyée par celle, extrêmement puissante, des médias pro-israéliens, et un rémunération pour des armés de journalistes véreux payés à 5 et 6 000 l’article ( exemple, les journalistes de « Le Point » gravement mis en cause par les Wikileaks papers), une diplomatie de sous-sol qui sait corrompre les diplomates et les eurodéputés, appuyée efficacement en cela par le couple triangulaire franco-israélo-américain; à cela s’ajoute une utilisation outrancière et mensongère de l’histoire du Sahara pour en détourner le sens, travestir le cours et s’en approprier les bénéfices.

    Rabat, un comportement aux conséquences politiques couteuses
    Cependant, face à son puissant voisin de l’est, l’aventure politico-diplomatique marocaine menée depuis un certain temps dans le voisinage (Mali, Mauritanie, Sénégal, Tunisie et Libye) n’aura servi à rien sans l’implication, devenue aujourd’hui directe, de Tel Aviv et Washington. Un million de Marocains sépharades ont rejoint, à diverses étapes, la Palestine après la proclamation de l’Etat juif en 1948. 50 000 sont restés au Maroc, dont certains ont occupés des postes de conseillers au Palais royal. D’où l’interconnexion puissante entre les deux pays.

    En réalité, le Maroc obéï à une certaine logique. Obsédé depuis bientôt un demi-siècle par le Sahara occidental, il s’allie aux trois puissances du moment, les Etats Unis, Israël et la France, en leur faisant concession sur concession, lesquelles au final, seront sans contredit, préjudiciables pour les Marocains d’abord.

    L’affaire Pégasus, qui a granvement incriminé le Maroc, a été en réalité une affaire de sous-traitance. Israël avait été le premier bénéficiaire des écoutes et des données récoltées. Mais c’est le Maroc qui a porté le chapeau, seul. Et si l’Elysée, dont le président Macron avait été une cible privilégiée de l’espionnage marocain, continue de garder un silence « assourdissant », c’est parce que les lobbys sionistes ont tout fait pour bloquer tout processus de condamnation du Maroc et de son allié stratégique Israël, suite à l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus.

    La normalisation, un processus aux objectifs secret
    Le Maroc s’est engagé, au nom de l’entité sioniste, dans une sous-traitance d’espionnage coûteuse. La monarchie n’espionne pas uniquement l’Algérie, mais tous les acteurs politiques décisifs qui se greffent autour du dossier Sahara. C’est un processus d’espionnage plus grand que les seuls besoins marocains qui a été mis en place et dont le premier bénéficiaire n’a pas été le Maroc, mais Israël, qui a tenu à garder ses distances avec ce qui s’est passé quand l’affaire s’est ébruitée.

    Faut-il encore rappeler que le processus de normalisation entre l’entité sioniste et le Maroc est un processus secret, développé dans la clandestinité ( ce qui est déjà contraire aux principes et textes des relations internationales), et dont les bribes mises à la connaissance du public ne correspondent pas exactement aux objectifs tenus secrets et soigneusement mis sous le boisseau. De toute évidence, le grand public demeurera longtemps tenu à l’écart ce qui a été décidé et ne sera informé que de la « partie conventionnelle » de cette pièce du puzzle du Pacte d’Abraham.

    Pour préserver les intérêts d’Israël et sauvegarder ses intérêts coloniaux, le Maroc continuera d’entraver les efforts de règlement pacifique en cours des crises dans la région, à l’instar du Mali et de la Libye.

    Membre de la triple entente maroco-israélo-américaine, née du Pacte d’Abraham, le Maroc emprunte depuis lors un parcours fléché et il lui sera difficile d’en remettre en cause l’itinéraire. Israël n’a jamais fait une guerre de longue durée ou de haute intensité, parce qu’il n’en a pas la capacitité; aussi, fait-il faire à sa place d’autres, comme il le fait déjà depuis deux mille ans. Tout le monde sait que le roi du Maroc délègue ses pouvoirs à ses principaux collaborateurs, dont certains sont imposés par des lobbys franco-sionistes, qu’il lit et écoute les rapports qui lui parviennent et prend les décisions déjà esquissées dans ces mêmes rapports, qui corroborent les intérêts du jeu des stratégies de puissance. Historiquement, ce furent des causes pareilles, des compromissions outrancières avec des juifs, qui menèrent à l’extinction de la brillante dynastie mérinide au Maroc.

    Une présence désirée aux portes sud de l’Algérie
    Depuis 2007, lorsque les faucons ont chuchoté dans l’oreille du président Bush la nécessité de mettre sur pied un commandement militaire pour l’Afrique, ultérieurement dénommé « Africom », Israël était associât au projet et méditait à la manière la plus efficace de prendre racine au Sahel. Unanimement rejeté alors, par la communauté africaine, Israël adoptait la politique des doses homéopathiques pour réussir son pari. Une stratégie qui s’avérera payante. Jour après jour, pays par pays, le Mossad s’infiltrait, manipulait, corrompait, calculait, payait et aidait gratuitement pour parvenir à ses fins. Proposant son aide au Sahel pour venir à bout du terrorisme, tout l’arsenal était mis à contribution. On sait comment le Soudan avait été disloqué et placé sur la trajectoire d’Israël. Aujourd’hui, cet ancien grand pays d’Afrique, a été réduit à quémander auprès des instances financières internationales pour éponger ses dettes et acheter à son peuple de quoi manger. En 2020, Khartoum normalise avec Israël. En 2021, elle commence à bénéficier des premières aides financières de la part des banques internationales. Le parcours fléché ne sert pas uniquement au Maroc.

    La présence d’Israël au Maghreb avait été une obsession de longue date. Pour certains rabbins, il s’agissait d’un retour aux sources : les royaumes de Touât n’avaient-ils pas été prospères lorsque les juifs étaient maîtres du commerce de la poudre d’or et des esclaves sur les routes caravanières Tamentit-Tidikelt-Abalessa-Tombouctou-Jennée ?

    Le deal contracté permettait aussi d’étendre les activités marocaines de lobbying vers les pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et là encore, c’est aussi au bénéfice d’Israël, qui avait besoin de l’appui de tous pour intégrer l’Union Africaine et s’imposer au cœur de la région maghrébo-sahélienne. L’Algérie étant, de toute évidence, de l’aveu même des hauts responsables du Mossad, le dernier objectif.

    Avant d’intégrer l’UA, Israël avait tenté de contourner le problème et d’espionner l’Algérie par la Méditerranée. Pour ce faire, il a demandé (et obtenu, dès 2005) une participation au sein des forces de l’Otan stationnées en Méditerranée, sous le motif fallacieux de pouvoir ainsi surveiller les navires pouvant transporter secrètement des armes au profit du Hamas et les intercepter dès qu’ils pénètrent l’embouchure du détroit de Gibraltar, avant de pousser plus vers l’est. Cette information est confirmée par diverses sources occidentales.

    Aujourd’hui encore, le Mossad continue à jouer les éclaireurs et déblayer le terrain politique au bénéfice d’Israël. Interdit de mettre pied dans le Sahel, il emprunte des chemins détournés, par le biais, par exemple, des entreprises israéliennes spécialisées dans la High Tech et les équipements militaires de pointe, au point de prendre le marché de la Minurso au Nord-Mali, et dans d’autres pays de la région sous le sigle de NSO Group, Aéronautique Israël Industries, Elbit Systems, entre autres sociétés de l’industrie guerrière d’Israël. En quelques petites années, il a pu convaincre, par divers stratagèmes, plus de quarante États africains pour arriver à faire imposer la présence d’Israél en tant que membre observateur à l’Union africaine.

    Voici, en mots succins et abrégés, les objectifs, les outils et les itinéraires qu’emprunte le Maroc, en faisant en même temps le jeu de la sous-traitance. Ce qui se passe en Palestine ne restera pas en Palestine, note le groupe de recherche Who Profits : « Une raison essentielle pour laquelle Israël cherche perpétuellement à diversifier son arsenal est qu’il peut ensuite le transformer en profit économique et en gains politiques. »

    L’Express, 24/10/2021

  • Le Maroc humilié par le Congrès américain, il annule la décision de Trump

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    Une lourde humiliation pour le Maroc : le Congrès américain annule la décision de Trump
    Le Congrès américain a annulé la décision de l’ancien président Donald Trump d’ouvrir un consulat américain dans la ville occupée de Dakhla.
    La résolution du Congrès stipule l’interdiction d’allouer des ressources financières pour la construction ou l’équipement du consulat américain dans la ville occupée de Dakhla.
  • Sahara occidental: Le sénat US bloque le financement de l’ouverture d’un consulat à Dakhla

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    La Commission du Sénat américain en charge des dotations budgétaires vient d’approuver un projet de loi interdisant l’utilisation des fonds alloués au Sahara occidental, au titre de l’aideaméricaine, dans l’ouverture d’un consulat dans la ville sahraouie de Dakhla occupée, bloquant ainsi une des promesses de l’ancien président américain Donald Trump au Maroc.
    « Aucun des fonds mis à disposition du Département d’Etat -par la présent loi ou des lois antérieures-, ne peut être utilisé pour la construction ou le fonctionnement d’un consulat des Etats-Unis au Sahara occidental », stipule ce projet du budget fédéral américain pour l’année 2022 dans le chapitre consacré aux opérations financières du Département d’Etat à l’international.
    Le texte précise, en outre, que l’affectation de ces fonds alloués, en vertu de cette loi, seront mis à disposition dans le cadre de l’assistance et de l’aide au Sahara occidental, ainsi qu’au soutien aux effortsdiplomatiques en vue de faciliter un règlement politique au conflit dans ce territoire.
    Cette disposition budgétaire s’inscrit à l’opposé de la décision de Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et réaffirme également la position du Congrès américain, notamment du Sénat, à l’égard de ce conflit. L’ancien locataire de la Maison Blanche avait dans la foulée de l’accord de normalisation entre le Maroc et Israël promis l’ouverture d’un consulataméricain dans la ville de Dakhla occupée.
    L’administration Biden a promis de « soutenir activement » les efforts du nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental et de la région.
    SPS