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  • Maroc : Une facture énergétique record en 2022

    Tags : déficit commercial, économie, crise, importations énergétiques,

    La facture énergétique du Maroc en 2022, qui a atteint un niveau record de près de 15 milliards de dollars, confirme l’échec de la politique économique et commerciale menée par les dirigeants du Makhzen, où le déficit commercial a connu une hausse annuelle de 56,5%.

    Selon les données de l’Office des changes marocain, les importations énergétiques ont augmenté de 102% en 2022 par rapport à 2021, ce qui a exacerbé le déficit commercial du pays qui s’est élevé l’année écoulée à environ 30,47 milliards de dollars, soit une hausse annuelle de 56,5%. Le taux de couverture, quant à lui, a perdu 4,5 point (57,8% en 2022 contre 62,3% en 2021).

    Nonobstant la hausse des prix de l’énergie à l’international et l’augmentation en volume de la consommation du marché local, l’autre raison de cette flambée de la facture énergétique réside dans le « manque de vision » des dirigeants marocains et leurs provocations et actions hostiles incessantes envers l’Algérie, ce qui a poussé cette dernière, fin octobre 2021, à mettre fin au contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc, selon des observateurs. La rupture des relations commerciales entre le Groupe Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a fait perdre au marché domestique marocain une bonne partie de sa consommation interne, en plus des royalties.

    Cette flambée record de la facture énergétique du Maroc, n’est, donc, qu’une conséquence de la politique déraisonnable du Makhzen, qui pénalise malheureusement le peuple marocain, appelé à assumer la hausse continuelle et importante des prix de l’énergie, en plus des retombées socio-économiques de la pandémie de la Covid-19, du stress hydrique et de la situation géopolitique internationale.

    En outre, les prix du carburant dans le royaume ont augmenté cette semaine de près de 0,30 dirhams pour le diesel et 0,50 dirhams pour l’essence, selon la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations de service au Maroc (FNPCGS). Le litre du diesel, qui ne dépassait pas les 10 dirhams en 2021, est désormais cédé à près de 14 dirhams, tandis que celui de l’essence est affiché à près de 15 dirham, alors qu’il était cédé à 12 dirhams en 2021.

    Des parlementaires montent au créneau contre la hausse vertigineuse des prix

    Devant cette crise économique, le front social continue son ébullition au Maroc sur fond de vives inquiétudes des citoyens, de la société civile et de la classe politique, à l’égard de la hausse vertigineuse des prix des produits et du carburant, notamment à l’approche du Ramadhan, tandis que le régime du Makhzen botte en touche et multiplie des mesures jugées « inefficaces » et « sans aucun impact ». Cette fois-ci se sont des parlementaires qui sont montés au créneau pour dénoncer la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant, évoquant des temps extrêmement difficiles pour les familles marocaines à un peu plus d’un mois du début du Ramadhan.

    Pour des partis politiques, l’impact des subventions annoncées pour certains produits, à travers la Caisse de compensation, ainsi que l’aide directe accordée aux transporteurs, tardent à se faire sentir. « Le citoyen connaît et ressent la situation plus que quiconque. Hier, nous avons posé la question à la ministre de la Transition énergétique et du développement durable sur les prix des carburants. Elle a refusé de répondre, arguant que ce n’est pas dans les prérogatives de son ministère », s’est indigné Driss Sentissi, président du groupe parlementaire Mouvement populaire, cité par un journal électronique marocain.

    D’autres parlementaires marocains n’ont pas caché leur amertume et inquiétude, citant notamment le niveau d’inflation atteint que le Maroc n’a jamais connu auparavant. « Qu’a fait le gouvernement avec les spéculateurs qui doublent les prix des légumes ? Ce gouvernement protège la corruption. Si vous voulez protéger le pouvoir d’achat, il faut combattre la corruption », a lâché le vice-président du groupe parlementaire du Parti de la justice et développement (PJD), Mustapha Ibrahimi, ajoutant que « ce gouvernement est venu servir les intérêts des grandes entreprises et s’en fiche de lutter contre la corruption ».

    A propos de cette situation sociale et économique, le professeur universitaire et économiste Najib Akesbi, a fourni une analyste critique sur la gestion gouvernementale, prévoyant l’aggravation de la crise du royaume sous l’effet de la conjoncture géopolitique internationale. Il y a de « gros intérêts aujourd’hui qui ont une double-casquette, économique et politique, et donc qui déterminent ce qui doit et ce qui ne doit pas être », a-t-il mentionné soulignant que le gouvernement marocain a « choisi la plus mauvaise et la plus inefficace solution, parce que c’est ce qui arrange les grands intérêts dans le secteur ».

  • Déficit commercial au Maroc: Une montée de 56% en août

    Déficit commercial au Maroc: Une montée de 56% en août

    Maroc, économie, déficit commercial,

    RABAT, 3 octobre (Reuters) – Le déficit commercial du Maroc a augmenté de 56,5% à 214,7 milliards de dirhams (20 milliards de dollars) au cours des huit premiers mois de cette année en raison de la hausse des importations d’énergie et de blé, a annoncé lundi l’autorité de régulation des changes.

    Les importations ont augmenté de 44,8% par rapport à l’année précédente à 491,5 milliards de dirhams, tandis que les exportations ont augmenté de 37% à 276,8 milliards de dirhams, a indiqué le régulateur dans un rapport mensuel.

    La facture énergétique du Maroc a le plus augmenté, en hausse de 128,3% à 103 milliards de dirhams, tandis que le coût des importations de blé a plus que doublé pour atteindre 18,8 milliards de dirhams.

    Le Maroc, qui possède les plus grandes réserves de phosphates au monde, a fait état d’une hausse de 67,7% des exportations du minerai et de ses dérivés – y compris les engrais – à 77,8 milliards de dirhams.

    Le secteur automobile est en tête des exportations industrielles avec 66,7 milliards de dirhams, en hausse de 30%.

    Les recettes du tourisme ont plus que doublé pour atteindre 52,2 milliards de dirhams alors que le secteur se remet des retombées de la pandémie.

    Les envois de fonds des Marocains de l’étranger, clé de l’afflux de devises fortes du pays, ont augmenté de 11,3% à 71,4 milliards de dirhams, tandis que les investissements directs étrangers ont augmenté de 36% à 26,7 milliards de dirhams.

    Reuters, 04/10/2022

    #Maroc #Economie #Déficit_commercial

  • Maroc: l’économie s’approche de la faillite

    Maroc: l’économie s’approche de la faillite

    Maroc, économie, PIB, crise, Ukraine, déficit commercial, gaz, pétrole,

    La dette devrait dépasser le PIB à la fin de l’année: l’économie marocaine s’approche de la faillite

    L’économie marocaine s’achemine vers la faillite, comme l’indiquent les chiffres diffusés par les autorités marocaines. Au cours du premier trimestre de l’exercice en cours, le déficit commercial marocain s’est établi à près de 91,04 milliards de dirhams , soit près de 10 milliards de dollars.

    Et si la tendance reste identique pour les trois derniers trimestres de l’exercice 2022, la dette marocaine dépassera le PIB marocain estimé à 124 milliards de dollars, ouvrant la voie à la faillite, et à l’obligation de recherche de nouveaux prêts pour éviter l’inévitable cessation de paiement, synonyme d’explosion sociale et fin de règne de la dynastie du régime du Makhzen.

    Un déficit commercial de plus de 43%

    Le déficit commercial durant le premier trimestre a connu une hausse de 43,6% par rapport à fin avril 2021, selon l’Office marocain des Changes. Le déficit est lié à la hausse des importations par rapport aux exportations à hauteur de 37,8% soit 230,05 MMDH, alors que le montant des exportations, a été établi à 139,01 MMDH (+34,2%), note l’Office marocain des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture a perdu 1,6 point à 60,4%.

    La hausse des importations de biens concerne la quasi-totalité des groupes de produits, fait observer l’Office, notant que la facture énergétique a plus que doublé à 43,79 MMDH. Cette évolution fait suite, essentiellement, à la hausse de 12,14 MMDH des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils due à l’élévation des prix qui ont presque doublé, passant à 8.833 DH/T contre 4 490 DH/T un an auparavant. En parallèle, les quantités importées ont enregistré une hausse de 15,8%.

    De leur part, les importations des demi produits ont enregistré une hausse de 53%, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac. Les importations des produits bruts se sont accrues, quant à elles, de 72,6%, principalement à cause de la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont quasiment triplé (+3,971 MMDH).

    S’agissant des importations des produits alimentaires, elles ont affiché une hausse de 25,4%, tributaire, principalement, de l’augmentation importante des achats d’orge (2,27 MMDH). Les approvisionnements en blé ont augmenté de 16% due à l’effet prix en accroissement de 38,8%. Les quantités, quant à elles, ont baissé de 16,4%.

    Les prévisions de l’expert international Nouredine Leghliel

    Interrogé par Algérie 54 au début du conflit ukrainien, l’expert international en énergie et analyste financier, l’Algérien Nouredine Leghliel avait souligné que l’économie marocaine sera très affectée par la crise ukrainienne, survenue dans le sillage du Covid-19 qui avait durement affecté certains secteurs économiques marocains comme le tourisme, et aussi par la rupture de l’approvisionnement en gaz Algérien.

    L’expert avéré, nous avait exposé loin de toute propagande, les indicateurs économiques à sa prévision, en se fiant à la hausse des importations du Royaume en matière de produits céréaliers , boostée par la sécheresse qui frappe le Maroc et l’augmentation des prix liée au conflit ukrainien, dont Kiev et Moscou sont les plus gros producteurs de la planète. Les indicateurs ne se limitaient pas uniquement aux prix des produits céréaliers, mais aussi aux prix des produits énergétiques que connaît le monde. La décision d’Alger de fermer ses robinets le 31 octobre 2021, pour répondre à l’hostilité manifeste du régime du Makhzen, n’a pas arrangé les choses et à contraint Rabat à chercher des ressources d’approvisionnement loin du GME et les prix préférentiels accordés auparavant par Alger. Le Maroc est contraint de se plier aux fluctuations et devra acheter du gaz et pétrole plus cher, causant un préjudice énorme à sa balance commerciale.

    La banque d’investissement marocaine avait annoncé la couleur

    Un rapport de la banque d’investissement marocaine CDG Capital avait annoncé au début de l’année 2022 que l’exercice sera dur et avait prédit ne laisse eun avenir sombre de l’économie du royaume alaouite.

    «L’économie marocaine entame une année incertaine marquée par la détérioration des déficits jumeaux (budget et balance des paiements) et de niveau d’endettement, une saison agricole 2021-2022 menacée par la sécheresse et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques», souligne la direction Insight de CDG Capital dans un rapport récent intitulé «Perspectives économique et taux 2022: des équilibres fragiles dans un contexte global tendu» écrit au début de l’année la direction Insight de CDG Capital.

    Dans l’attente des notations

    Les agences de notations ne seront nullement tendres avec le Maroc dont les indices du risque vont certainement augmenter et avec eux les chances d’un défaut de paiement. Le Maroc dont la dette extérieure frôle les 100 milliards de dollars, devra brader ce qui lui reste à brader et faire des concessions énormes pour obtenir des prêts désavantageux pour résister au crash qui se dessine avec une dette qui dépassera le PIB. Ceci est un indicateur significatif à une flambée des prix et la mort du pouvoir d’achat des marocains ouvrant la voie à une explosion sociale inévitable. Et ce n’est pas la propagande , la désinformation et les Fakenews des médias inféodés au Makhzen qui vont sortir le Commandeur des croyants de cette imminente banqueroute.

    Il convient de rappeler que la hausse du taux de l’endettement public du Maroc avait suscité l’inquiétude des agences de notation internationales, notamment les trois principales agences américaines : Standard&Poors, Fitch et Moody’s.

    Par Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 02 juin 2022

    #Maroc #Economie #PIB #Prix #Crise #Ukraine

  • Le dinar tunisien atteint sa valeur plus basse face au dollar

    Le dinar tunisien atteint sa valeur plus basse face au dollar

    Le dinar tunisien atteint sa valeur plus basse face au dollar – déficit commercial, crise ukrainienne,

    Le dinar tunisien est tombé à des niveaux historiquement bas par rapport au dollar, entraîné par une inflation élevée, une aggravation du déficit commercial et les graves répercussions de la crise ukrainienne sur les finances publiques.

    Il s’échangeait à 3,074 contre le dollar jeudi, selon les données de la banque centrale publiées vendredi.

    Plus tôt ce mois-ci, l’institut national des statistiques a déclaré que le déficit commercial de la Tunisie s’était creusé à 4,3 milliards de dinars (1,41 milliard de dollars) au premier trimestre 2022, contre 3 milliards de dinars à la même période l’an dernier.

    Le taux d’inflation s’est accéléré en mars à 7,2% contre 7% en février et 6,7% en janvier.

    Le ministre de l’Énergie, Naila Nouira, a déclaré jeudi que la Tunisie faisait face à des pertes budgétaires supplémentaires d’environ 1,31 milliard de dollars en raison de la guerre en Ukraine, qui a fait grimper les prix mondiaux de l’énergie et de certaines denrées alimentaires.

    L’affaiblissement du dinar peut stimuler les petits exportateurs en rendant leurs produits moins chers à l’étranger, mais pourrait aussi rendre le service de la dette plus onéreux et creuser le déficit budgétaire. Cela érode également davantage le pouvoir d’achat des Tunisiens ordinaires.

    Alarabiya, 29/04/2022


    #Tunisie #Dinar #Change #Devise

  • Maroc : Le déficit commercial augmente de 25,5%

    Maroc : Le déficit commercial augmente de 25,5% – Il s’explique en partie par une hausse de 38,6% des importations d’énergie à 51,5 milliards de dirhams.

    Le déficit commercial marocain a augmenté de 25,5% à 151,8 milliards de dirhams au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, selon les données publiées par le bureau des changes, ce mardi (Le dollar équivaut à environ 9 dirham).

    L’organisme de régulation régissant le marché des changes, a indiqué dans son rapport mensuel que les importations marocaines ont augmenté de 23,4% à 382,2 milliards de dirhams, tandis que les exportations ont augmenté de 22% à 230,4 milliards de dirhams sur la période de janvier à septembre par rapport à la période correspondante de l’année dernière. Le déficit commercial s’explique en partie par une hausse de 38,6% des importations d’énergie à 51,5 milliards de dirhams.

    Le secteur automobile a fait progresser les exportations industrielles au Maroc avec des ventes de 58,3 milliards de dirhams, en hausse de 16,4%, tandis que les exportations de phosphates et ses dérivés tels que les engrais ont augmenté de 44,6% à 54,8 milliards de dirhams.

    Les envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger, source majeure de devises étrangères, ont augmenté de 42,5% à 71,8 milliards de dirhams, compensant une baisse de 6% des recettes touristiques à 24,7 milliards de dirhams.

    Les réserves de change devraient atteindre 335 milliards de dirhams cette année, soit de quoi couvrir sept mois d’importations, selon les données de la banque centrale marocaine.

  • L’Algérie prend une nouvelle mesure contre l’importation

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    L’Algérie continue de prendre des mesures pour réduire la facture des importations, afin de réduire le déficit commercial et sauvegarder les réserves de change. Après avoir interdit l’importation de plusieurs produits alimentaires et industriels, récemment les battes de baseball, le gouvernement continue de sévir, en prenant une nouvelle décision qui risque d’impacter l’activité dess producteurs.

    Selon une note de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), datée de jeudi 7 octobre, le gouvernement a décidé d’interdire toute opération d’importation classée sous la position tarifaire « Autres ». L’Abef a instruit les banques et les établissements financiers de « surseoir à la domiciliation de toute opération d’importation sous la rubrique – Autres – et de veiller à la stricte application de cette mesure ». Dans le document transmis aux directeurs des banques et établissements financiers, l’Abef a précisé le circuit habituel de la prise de décision concernant les interdictions d’importations. Cette mesure a été prise sur initiative du ministère du Commerce qui a fait part au Premier ministre des mesures au « titre de l’encadrement et de la rationalisation des importations ».

    Pour le gouvernement, il s’agit donc « d’encadrement et de rationalisation des importations », sans toutefois préciser le montant de la facture importée pa l’Algérie, sous la rubrique « Autres » qui serait insignifiant. Plus surprenant, cette mesure ne s’applique pas aux entreprises, sociétés et offices publics activant dans le domaine de l’importation pour la revente en l’état. Les sociétés importatrices de médicaments et de matériel médical ne sont pas également concernées par cette nouvelle interdiction qui touche donc les entreprises de production.

    En clair, ces dernières doivent passer par les sociétés d’importation pour la revente en l’état pour importer des produits classés sous la rubrique « Autres » du tarif douanier algérien. En multipliant les mesures d’interdiction des importations et en bloquant l’achat à l’étranger de produits comme les voitures, l’Algérie veut ramener la facture annuelle des importations sous la barre des 30 milliards de dollars en 2021. Avec des exportations prévisibles de l’ordre de 37 milliards de dollars, grâce à la forte hausse des ventes de produits hors hydrocarbures (4,5 milliards à 5 milliards de dollars), et la hausse des exportations des hydrocarbures (plus de 31 milliards de dollars contre 20 milliards en 2020), l’Algérie pourrait enregistrer un léger excédent commercial en 2021. Une performance qui sera obtenue grâce à des restrictions draconiennes des importations.

    Par : RACIM NIDAL

    Le Midi libre, 10/10/2021

  • L’Algérie est éternelle, pas le pétrole

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    Avec un prix du pétrole à plus de 74 dollars, hier, l’Algérie consolide ses agrégats macroéconomique et entrevoit pour la fin de l’année en cours la fin du déficit commercial qui donnait des signes d’endémie, en raison justement du choc pétrolier de 2014. Si la situation actuelle persiste, il sera même possible de s’attaquer à la dette interne et améliorer le niveau des réserves de changes.

    C’est ce que les Algériens souhaitent. Et pour cause, cela permettrait de mener les réformes structurelles annoncées par le gouvernement dans un climat apaisé. Cela est le côté jardin. Il se trouve néanmoins qu’il existe un côté cour à cette situation.

    Contre toute attente ou pour des raisons qui ne se manifestent pas encore, les prix de l’or noir pourraient connaître une variation à la baisse. Il est clair qu’une pareille perspective est de nature à inquiéter les sphères dirigeantes du pays. Cependant, cette inquiétude doit être nuancée.

    De prime abord, il n’y a pas de quoi paniquer. Totalement désendetté, avec en prime des réserves à un niveau encore satisfaisant, le pays est à l’abri d’un « traumatisme financier à plus ou moins court terme. Mais cette assurance n’est que relative en réalité. La raison tient de la trop grande importance qu’a le pétrole dans la structure des recettes nationales.

    Dans le court et moyen terme, il est humainement impossible de redresser la situation avec les seules potentialités du pays. Nos décideurs n’ont d’autres choix que de croiser les doigts et espérer que les machines économiques chinoise, européenne et américaine confirment leurs reprises pour tirer vers le haut les prix de l’or noir, actuellement principale, voire seule, ressource du pays.

    Même si les exportations hors hydrocarbures ont fait un saut historique avec un doublement de leur valeur, elles restent, avec les 5 milliards de dollars attendus pour 2021, un acteur minoritaire dans la création de la richesse.

    Cela nous amène à déduire que dans le combat émancipateur de l’économie nationale, il y a quelques réflexes que tout Algérien doit acquérir.

    Le responsable politique, l’opérateur économique et le simple citoyen doivent absolument intégrer dans leur schéma de pensée que les richesses d’une société est prioritairement le produit de son travail et non pas son sous-sol ou encore les exemptions fiscales.

    Bref, à moins d’une année du soixantième anniversaire de l’indépendance, les Algériens doivent mener une révolution sur eux-mêmes.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 16/09/2021