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  • Algérie. Les lourdes dépenses de l’année

    Algérie. Les lourdes dépenses de l’année

    Algérie, dépenses, Aïd El Adha, mouton, prix,

    Nous sommes à 48 heures de l’Aid El Adha. Les Algériens désespèrent de voir les prix de l’ovin baisser. Bien au contraire dans tous les espaces de vente improvisés du pays, les moutons vendent vraiment cher leur peau et les marchés de la Rahma n’ont rien pu faire. D’ailleurs les citoyens ne se sont pas fait d’illusion. Tout le monde savait que les tentatives des autorités qui consistaient à tirer les prix vers le bas n’allaient pas déboucher sur un résultat probant. Cela étant dit, et comme de tradition les maquignons ont régné et règnent toujours en maîtres sur un marché qui a toujours échappé au contrôle des services habilités en la matière.

    Il existe en effet une règle non écrite qui veut que la valeur du mouton augmente d’année en année. L’on n’a pas vu une seule fête du sacrifice où le bélier s’est négocié en baisse par rapport à la saison précédente. La bourse du cheptel est systématiquement à la hausse et la forte impression qu’aucun facteur n’est en mesure de l’infléchir est toujours de mise. La sécheresse de cette année aura été la raison invoquée par les professionnels. Il y a quelques années, c’était l’abondance des pâturages qui avait été invoquée pour expliquer la hausse des prix.

    En effet, l’Algérie a déjà connu des années pluvieuses où toutes les conditions étaient réunies pour espérer une chute de la valeur de l’ovin. En plus d’une abondance pluviométrique, il est arrivée de voir des saisons exemptes de maladies. Ajouter à cela le fait que les éleveurs aient bénéficié de l’aide directe et indirecte de l’Etat. Tous ces facteurs avaient, à l’époque, eu un impact très positif sur la progression appréciable de la population ovine du pays. Et de fait, le marché s’en est trouvé très bien alimenté. Mais au lieu d’assister à une stagnation des prix à défaut d’une baisse, c’était systématiquement le contraire qui se produisait.

    Les Algériens et les responsables en premier lieu avaient compté sans des intermédiaires. Ces derniers qui ont toujours défait les pronostics avaient tout simplement imposé leur loi, en mettant le peuple devant une situation tout à fait incongrue. Des centaines de milliers de pères de famille s’étaient retrouvés devant un véritable dilemme annuel : se passer d’un rite cher à notre religion ou s’endetter lourdement au point de déstabiliser le budget familial. Le même scénario se répète cette année sur fond de sécheresse qui prend des allures endémiques.

    Il faut savoir qu’en plus de la dépense de l’Aïd El Adha, les Algériens ont déjà dû faire de la gymnastique pour gérer le ramadhan et l’Aïd El Fitr. La question que l’on se pose est de savoir s’il reste dans les foyers de la place pour un budget vacances. L’annonce de l’ouverture de la frontière algéro-tunisienne éclairera l’opinion sur les capacités des Algériens à bien négocier toutes les lourdes dépenses de l’année…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 07/07/2022

    #Algérie #Dépenses #Aid_el_Adha

  • Les Algériens ont-ils la main trouée ?

    Les Algériens ont-ils la main trouée ?

    Les Algériens ont-ils la main trouée ? – Ramadan, dépenses, consommation,

    Les Algériens ont-ils la main trouée ? Au vu de la façon dont ils laissent filer leur argent, on n’en penserait pas moins. La dépense paraît d’autant plus excessive durant le mois sacré, ce qui a été relevé depuis bien des années.

    Certes, le jeûne, surtout les premiers jours, pousse le consommateur à vouloir sortir du menu habituel et l’incite à se permettre des «fantaisies» culinaires, encouragées d’ailleurs par tous les médias et les influenceurs qui y font florès, pour le plus grand bien de la famille des entrepreneurs, producteurs et commerciaux. Ces derniers ne se limitent d’ailleurs pas à exciter l’appétit et la tendance dépensière du citoyen. Ils n’hésitent nullement à forcer les prix à la hausse afin de le dépouiller au plus vite de ses sous. Une partie de cette inflation est certes importée, du moment que notre économie est encore incapable de satisfaire tous les besoins de la population, mais son rythme est accéléré autant par la contribution locale à la hausse des prix à laquelle s’ajoutent inévitablement les effets d’une spéculation que permettent les dysfonctionnements du système de distribution. Oui, mais on peut s’interroger sur cette curieuse facilité du consommateur à tout acheter, y compris quand, in fine, le gaspillage lui saute aux yeux. Si l’on se réfère aux enseignements tirés des enquêtes de consommation que mène l’Office national des statistiques, on constate que l’essentiel du revenu du ménage algérien est consacré aux dépenses alimentaires. Le reste est consommé en frais d’entretien et en achats de médicaments et soins, tandis que les dépenses liées à la culture, aux voyages et aux loisirs en général représentent la portion congrue. Rien d’étonnant à cela, le niveau de vie général de la population est modeste.

    Acquérir un bien durable (voiture, immobilier…) ou s’offrir un voyage à l’étranger est devenu hors de portée de la majorité des bourses, de sorte que l’épargne leur paraît un acte sans espoir d’aboutir, d’autant plus inutile que l’inflation érodera vite les petites économies. Les catégories les plus aisées, quant à elles, ne trouvent pas occupation à leur surplus d’argent, les nouveautés étant rares dans le pays. Tout le monde se rabat donc sur le volet alimentaire, qui peut être considéré comme le segment le plus «dynamique» en termes d’offres, même si nos marchés sont loin de ressembler à ceux des économies opulentes. Non, le consommateur ne dilapide pas son argent et est loin d’être «irrationnel». En agent avisé, il s’adapte au contexte dans lequel il vit. Il n’y a aucun secret, si épargner ne sert de rien, il préférera vite dépenser, avant que ses dinars valent moins.

    Ouali Mouterfi

    Horizons, 19/04/2022

    #Algérie #Ramadan #Argent #Consommation #Dépenses

  • Le Maroc et les atteintes aux usages du bon voisinage

    Le Maroc et les atteintes aux usages du bon voisinage

    Par Dr Boudjemaâ Haichour(*)
    Le Maroc est en train d’installer des instabilités en termes de menaces qui augurent une configuration maghrébine marquée par des ingérences troublantes, non seulement envers son voisinage proche, mais aussi dans la région du Sahel et en Afrique. La gravité de la situation est telle que les pays voisins s’inquiètent, tant l’ampleur des risques et menaces se décline, non seulement à la lisière des frontières algériennes, mais aussi sa connivence avec l’entité sioniste, s’offrant un siège d’observateur sous forme de lobbying marocain au sein même de l’Union africaine.

    Réfléchir à d’autres paradigmes
    Alors que la géopolitique est en pleine effervescence, notre diplomatie se doit de réexaminer les rapports entre États pour être à la page des événements lorsque les politiques étrangères de ce XXIe siècle acquièrent d’autres paramètres et les paradigmes s’enchaînent au cœur de cette «tectonique des plaques diplomatiques».
    Nous sommes en plein dans un autre récit de géopolitique qui nécessite une présence active de notre diplomatie où le terrorisme transnational affecte la gouvernance de tous les États. Le crime organisé, le trafic de drogue et ses réseaux relèvent d’un autre répertoire. Les questions de sécurité se posent avec acuité. Notre diplomatie doit revoir son agenda politique, économique, numérique, scientifique, sportif pour ne pas être en perte de vitesse.

    Une nouvelle diplomatie en communion avec le xxie siècle
    Chacun de nous s’interroge sur l’état de non-vigilance de nos diplomates pour n’avoir pas anticipé sur les agissements d’un voisin ou d’un adversaire nostalgique du vieux monde. Il faut se référer à la diplomatie militante durant la guerre de Libération nationale où la voix de l’Algérie en lutte était écoutée est respectée. La politique du bon voisinage est l’affaire de toutes les parties, sans quoi il y a risque de crise qui peut affecter tout le Maghreb mais aussi l’espace de la Méditerranée. Il faut donc recomposer la géopolitique régionale et continentale. C’est le rôle du diplomate. Il faut être armé de vigilance dans sa proximité tant humaine, culturelle que sécuritaire.
    Notre pays a une position stratégique au cœur du Maghreb, mais aussi en tant qu’interface entre l’Afrique et l’Europe. C’est un lieu de passage des populations et de circulation venant du Sahel. L’Algérie a aussi été un lieu d’exil et de savoir durant des siècles. Et parce que sa configuration a évolué avec le temps, notre diplomatie se doit de réviser sa vision. C’est une terre d’arrivée pour des populations venant par la mer depuis les Phéniciens jusqu’à la colonisation française.
    La gestion des flux n’est pas l’apanage d’un seul État, mais l’objet d’une coopération entre plusieurs pays (transit et destination). Ainsi, la gestion de nos frontières doit occuper une place importante d’autant que notre pays est le plus grand du pourtour méditerranéen et d’Afrique. Notre territoire s’étend sur 6 343 km de frontières terrestres et 1 200 km de frontières maritimes. D’où la nécessité d’une surveillance accrue avec des équipements modernes et une connaissance sans cesse renouvelée des populations des pays voisins.
    La sécurité à nos frontières s’avère compliquée qui demande la coopération de diplomates chevronnés et d’agents d’autres institutions.
    Cette entreprise devient délicate surtout que l’insécurité produite par le crime organisé, le terrorisme et le trafic de tous genres induit des phénomènes difficiles à cerner.

    Une rupture diplomatique raisonnée et réfléchie
    Enfin, la raison a prévalu face à l’adversité d’un voisin qui n’a cessé de proférer les menaces tous azimuts contre une Algérie force tranquille, d’équilibre et de stabilité de la région. La décision des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est une réponse à l’entêtement du Makhzen. Ce dernier continue, en collusion avec des forces extérieures, de déstabiliser toute une région, partenaire de la rive nord de la Méditerranée.
    Mais les faits sont têtus. Qui ne se souvient pas des faits d’histoire dont le plus récent est celui de 1963, appelé «Guerre des sables», alors que l’Algérie sortait d’une longue nuit coloniale et de sept ans et demi de guerre des plus féroces et meurtrières où les plaies sont encore béantes. La mémoire algérienne n’est pas courte, mais le Makhzen n’a pas appris la leçon.

    L’Algérie fidèle à l’intangibilité des frontières
    L’Algérie est restée fidèle à l’intangibilité des frontières et le tracé tel que le droit international le stipule et l’impose à tous les pays qui étaient sous domination coloniale et des puissances coloniales. Il y eut engagement en signant les accords de 1972 et 1988 relatifs au tracé des frontières, que le MAE rappelle dans sa conférence de presse, précisant que le 16 mai 1988, l’Algérie avait décidé de normaliser ses relations avec le Maroc. Ces dernières s’inscrivaient en droite ligne des efforts déployés par l’Arabie Saoudite, à savoir :
    1- La volonté de renforcer les relations de bon voisinage en mettant en œuvre les conventions et les accords bilatéraux conclus entre les deux pays.
    2- Œuvrer pour la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
    3- Renforcer les rangs arabes en faveur de la cause palestinienne et la libération de toutes les terres arabes colonisées.
    4- Soutenir la tenue du Référendum d’auto-détermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Union africaine pour la décolonisation de cette dernière colonie.

    L’Algérie se refuse de s’ingérer chez le voisin marocain
    L’Algérie se refuse de s’ingérer dans les affaires intérieures du Maroc. Mais le Maroc continue de propager une campagne médiatique des plus attentatoires contre l’Algérie, la plus récente étant celle du représentant du Maroc à l’ONU qui déclare soutenir l’autodétermination du peuple kabyle, sans oublier les menaces proférées par le ministre israélien depuis le sol marocain en présence du MAE du royaume, constituant une «des provocations qui ont atteint leur paroxysme».
    Le maroc a eu recours au logiciel de cyber-espionnage Pegasus pour espionner les responsables algériens. Ces incidents successifs ont créé cette crise diplomatique provoquée d’abord par Omar Hilale, représentant marocain, ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU.
    Il s’est permis, lors de la réunion du Mouvement des non-alignés, de faire passer, les 13 et 14 juillet 2021, à New York, une note où il affirme que «le vaillant peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination».
    Le fameux plan du Makhzen sur une prétendue autonomie a connu une vive controverse entre les parties en conflit. Il était reproché au Maroc de faire table rase de toutes les résolutions des Nations-Unies et de nier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La position de la RASD à laquelle s’identifie le Polisario, c’est l’indépendance à travers l’organisation d’un référendum libre, équitable et transparent.

    La question sahraouie et le droit à l’autodétermination
    C’est la seule voie pour la réalisation d’une paix durable et d’une stabilité conséquente pour toute la région du Maghreb.
    L’Algérie, de par sa proximité géographique avec cette zone de tension, et par les risques que cela pourrait engendrer pour sa propre sécurité, ne peut rester insensible à ce conflit. Il revient au Conseil de sécurité la responsabilité historique de le régler conformément à la légalité internationale.
    Il fallait parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, après le départ des Espagnols, qui ont laissé une colonie où il était question d’une décolonisation à parachever à travers l’exercice du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    L’importance géostratégique de l’Algérie et du Maroc en tant qu’États-pivots de la région est telle que «lorsque leurs relations s’enrhument, c’est tout le Maghreb qui est atteint de pneumonie». Mais l’agitation marocaine frise, dira le Quotidien d’Oran, «l’acte d’hostilité diplomatique. Depuis la marche verte, le Palais royal a toujours orchestré ce type de campagnes en organisant des sit-in devant les ambassades d’Algérie, qui tendent à discréditer le voisin algérien et paraître au regard de l’opinion internationale comme un pays victime».
    Pour notre pays, cette façon peu diplomatique du représentant marocain constitue une déclaration inadmissible et une ligne rouge. Le Makhzen a dépassé les limites du bon voisinage.
    Le Sahara Occidental est une question de décolonisation. Il n’y a pas lieu de faire des amalgames en le comparant à la Kabylie, qui est partie intégrante de l’Algérie depuis des millénaires. Cette position de soutien au mouvement MAK par les officiels marocains, classé par les autorités algériennes depuis le 18 mai 2021 comme organisation terroriste, a conduit l’Algérie à rompre diplomatiquement avec le Maroc. Le MAE, au nom du Président Tebboune, a clarifié, devant un parterre de journalistes, la genèse de cette position.
    Il faut rappeler que les réseaux sociaux, toutes sensibilités, ont apporté leur soutien en dénonçant cette sédition de la part du voisin marocain. En plus de la question du Sahara Occidental qui est entre les mains des membres du Conseil de sécurité, le peuple sahraoui attend depuis plus de quatre décennies son droit à l’autodétermination.
    Viennent s’y greffer les tensions de la déclaration du ministre israélien qui, pour gagner une normalisation avec le Maroc, s’aligne, à partir du royaume chérifien, pour reconnaître la marocanité du Sahara Occidental et d’œuvrer à la déstabilisation de l’Algérie.
    Le Polisario, qui lutte pour l’indépendance du peuple sahraoui, continue de réclamer la tenue d’un référendum affirmé par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les deux belligérants.
    L’Algérie accuse le Maroc d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé la Kabylie. Le MAK est accusé de recevoir le soutien et l’aide, notamment, du Maroc et de l’entité sioniste. Plus de 90 morts et 89 000 ha de forêts brûlés. L’élan de solidarité du peuple algérien dont la diaspora vivant en Europe a été d’une contribution substantielle.
    La mort du jeune Djamel Bensmaïl, originaire de Miliana, qui fut lynché, brûlé et décapité, a profondément choqué et ému toute la population. L’Algérie s’est dressée comme un seul homme pour dénoncer cet acte barbare et criminel tout en appelant à l’unité nationale, une et indivisible. Larbaâ-Nath-Irathen et Miliana, en communion, ont démontré que le peuple algérien toutes régions confondues est un et indivisible. Le serment de nos chouhada depuis les résistances anti-coloniales jusqu’au 1er Novembre 1954 demeurent le lien indéfectible de sa cohésion et de son unité.

    Protéger les frontières dans notre stratégie sécuritaire
    Loin de tout affrontement, l’Algérie, qui considère le peuple marocain lié par les rapports de bon voisinage, ne peut rester silencieuse devant des pratiques qui n’honorent pas nos liens de sang, de religion et d’histoire des deux peuples. L’Algérie doit se forger une new doctrine dans sa stratégie, y compris en matière économique (le gazoduc qui traverse le territoire chérifien). Ce sont autant de raisons qui nous poussent à prôner une politique nouvelle qui tienne compte des intérêts suprêmes de la nation algérienne.
    Nous devrions plus que par le passé protéger nos frontières par tous les moyens. Néanmoins, notre politique qui a été longtemps pragmatique à l’égard du Maroc exige d’autres paradigmes que notre diplomatie mettra en œuvre. Il y va de notre sécurité régionale et de son environnement.
    La réactivation de l’UMA ne peut se faire que si le Maroc s’engage à faire de sa politique un choix de respecter les peuples dans leur droit à s’autodéterminer.
    Tel est l’obstacle qui freine la réactivation d’un Maghreb de prospérité partagé, loin des conspirations, atteintes et ingérences dans les affaires intérieures.
    Alors que le Maroc construit une clôture dotée de capteurs électroniques à la frontière algérienne et un mur au Sahara Occidental, quelle pourrait être cette confiance d’ouvrir les frontières fermées unilatéralement depuis 1994 par Hassan II lors des événements de Marrakech ? Ce sont autant de questionnements qu’il faut poser à un voisin qui s’acharne aujourd’hui pour l’ouverture des frontières.
    B. H.

    (*) Chercheur universitaire. Ancien ministre

  • La pandémie de la COVID-19 et la dévaluation du dinar provoquent de nouvelles dépenses de 2,6 milliards de dollars en Algérie

    En 2021, l’Etat algérien sera obligé d’augmenter encore son budget de fonctionnement d’au moins 2,6 milliards de dollars en raison principalement des dépenses nécessaires à la lutte contre la pandémie de la COVID-19 et l’ajustement financier indispensable face à la dévaluation du dinar algérien, voire la chute brutale de sa valeur face au Dollar et à l’Euro.

    Le Rapport de présentation de l’Avant-Projet de la Loi de Finances Complémentaire (APLFC) pour 2021 dont Algérie Part a obtenu une copie au cours de ses investigations, indique à ce propos qu’une rallonge budgétaire de 350,0 Milliards de DA, soit l’équivalent de 2,6 milliards de dollars, est nécessaire pour que l’Etat algérien puisse faire face en 2021 à des dépenses stratégiques comme, par exemple, la prise en charge des indemnités exceptionnelles au profit des personnels de la santé (03 derniers mois) et de l’intérieur (06 mois) qui devra coûter à l’Etat algérien pas moins de 35 Mrds DA, soit l’équivalent de 260 millions de dollars.

    D’autre part, la couverture des opérations d’acquisition des vaccins anti-COVID-19 nécessitera de nouvelles dépenses de l’Etat algérien estimées à 8,25 Mrds DA, soit l’équivalent de 62 millions de dollars. L’Etat algérien devra aussi dépenser en 2021 l’équivalent de 21 Mrds DA, soit l’équivalent de 160 millions de dollars, pour soutenir financièrement les opérateurs publics de l’eau (ADE, ONID, ONA et ANBT) qui doivent multiplier les investissements pour mobiliser des nouvelles ressources en eau afin de répondre à la demande nationale de plus en plus croissante.

    Enfin, la dévaluation du dinar algérien, ou la chute de sa valeur, oblige l’Etat algérien à sortir de ses caisses 60 milliards de Da, soit l’équivalent de 450 millions de dollars, pour rembourser les créances justifiées de l’Office Algérienne Interprofessionnel des Céréales (OAIC) au titre du dispositif de soutien des prix des céréales fortement perturbés par la chute de la valeur monnaie algérienne face au dollar et à l’Euro.

    L’Etat algérien doit dépenser aussi 8 milliards de Da, soit l’équivalent de 60 millions de dollars, pour financer une contribution supplémentaire au profit de l’ONIL pour la couverture de l’incidence financière induite par les effets conjugués de l’augmentation des cours mondiaux de la poudre de lait et de la chute de la valeur dinar algérien.

    Algérie Part, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, budget, finances, coronavirus, covid 19, pandémie, dépenses,

  • Maroc : Il mène grand train de vie en profitant de l’argent des sujets marocains : Mohamed VI « s’entiche »

    Les palais royaux d Mohamed VI bruissent de nombreuses rumeurs de mécontentements et de rejet du comportement de leur roi que personne n’a, au demeurant, le droit de contester, ni de corriger. Il est carrément question de sédition si les choses ne s’arrêtent pas là, et bien avant d’aller bien trop loin.

    En cause, la présence d’un germano-marocain, flanqué de son frère, nés tous deux en Allemagne, voyous de la pire engeance, et dont le roi marocain s’est épris dont on devine aisément les raisons intrinsèques. La présence de ces deux voyous auprès du roi marocain fait des vagues. Les liens de proximité entre Abu Bakr Azaitar et le roi Mohammed VI du Maroc n’en finissent plus de faire jaser.

    Une situation qui dérange et qui provoque un nouveau malaise au sommet du pouvoir. D’autant que la presse marocaine a récemment fait publiquement état du casier judiciaire bien rempli du jeune homme. « Vol, extorsion, fraude, violence physique, association de malfaiteurs, vol et récidive, fraude informatique, conduite sans permis, lésions corporelles entraînant une incapacité permanente, coups et blessures, trafic de drogue, faux et usage de faux et résistance aux forces de l’ordre… » énumère Maghreb Online. Avec son frère jumeau Omar, ils sont surnommés les « gangsters à la Ferrari ».

    Le journal marocain Hespress, a dévoilé un long papier sur la fratrie, mettant à nu leurs nombreux ennuis judiciaires débutés à Cologne en Allemagne, où ils sont nés. En 2003, alors qu’ils étaient encore mineurs, les Maroco-allemands sont inculpés pour avoir frappé un homme d’affaires et menacé de le tuer en l’aspergeant d’essence pour finir par lui voler son véhicule, une Ferrari. Les deux hommes étaient alors recherchés pour avoir battu quatre employés d’une quincaillerie. En 2005, Abu Bakr Azaitar s’en prend violemment à sa compagne lors du marché de Noël.

    « C’était plusieurs coups durs. Mon tympan a éclaté » confiera la jeune femme. Abu Bakr Azaitar aurait croisé la route du père de Lalla Khadija en avril 2018 et aurait « exploité sa proximité avec le trône pour obtenir richesse, influence et impunité, » selon nos confrères. En 2019, Abu Bakr Azaitar a notamment forcé l’entrée de la marina malgré l’interdiction qui lui était faite. Une femme a alors tenté de filmer la scène. Abu Bakr Azaitar « s’est jeté sur elle, devant des témoins, pour lui arracher violemment le téléphone, en lui disant qui il était et qu’elle n’avait pas le droit de le filmer » rapporte le journal. En 2021, nouveaux incidents. Abu Bakr Azaitar et son frère, désormais basés au Maroc, continuent de faire parler d’eux.

    Les officiels du Palais royal de Rabat, mal à l’aise avec ce nouveau venu, tenteraient discrètement de mettre fin à cette trouble amitié. Sur les réseaux sociaux, les deux frères, qui semblent intouchables, font étalage de leur richesse entre montres de luxe et grosses cylindrées. En pleine crise sanitaire, ce comportement jugé indécent dérange. Les excès des frères Azaitar n’ont d’égal que leur utilisation du nom du roi Mohammed VI ». Ainsi vont les choses au royaume chérifien. Ou ne vont pas, c’est selon…

    Ali Oussi

    La Patrie News, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Azaitar, luxe, dépenses, train de vie,

  • Algéried-dépenses/Fête de l’Aïd, le coup de grâce

    LES MÉNAGES FACE À UNE AUTRE RUDE ÉPREUVE DE DÉPENSES : Fête de l’Aïd, le coup de grâce

    Après la rude épreuve du Ramadhan difficilement surmontée par les citoyens, notamment la mercuriale enfiévrée des prix des produits alimentaires de première nécessité et la pénurie d’autres à l’instar de l’huile de table qui est toujours introuvable sur le marché, l’Algérien est de nouveau face à une autre épreuve qui pourra lui ruiner la poche.

    En effet, malgré les promesses faites par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, et son camarade de l’Agriculture, Hamdani, a stabiliser les prix dans le marché afin de permettre au citoyen de se nourrir au moins des fruits et légumes essentiels en ce mois sacré à des prix abordables et accessibles à tout le monde, car il est à noter que la pomme de terre qui est considérée comme le produit des pauvres, à atteint les 100/120da et la tomate ainsi que le poivron, 180da sans parler des fruits devenant un lux ou des viandes rouge et blanche ou même encore les poissons dont la sardine affichait 1500 da/kg. Aujourd’hui et après 27 jours de carême rien n’a changé ! Au contraire d’autres produits de large consommation ont connu une augmentation à l’instar de la margarine dont les prix de certaines marques ont augmenté de 20 %. Selon l’APOCE cette hausse est liée à la baisse de la valeur du dinar. Également la même organisation prévoit une flambée dans les prix du poulet un produit de consommation largement répandue chez les Algériens, et cela dans les jours à venir.

    Chers, chers les vêtements de l’Aïd!

    Outre les fruits et légumes, les viandes et les ingrédients de gâteaux ; les ménages sont confrontés, durant ces jours, à une autre épreuve et cela à l’approche de la fête de l’Aïd El-Fitr. En effet, quelques jours seulement nous séparent de la célébration de la fête de l’Aïd El-Fitr. Les magasins de vente de vêtements d’enfants comme ceux des adultes sont bourrés de monde dans les journées comme dans les soirées du Ramadhan, afin d’acheter les plus beaux habits comme le dicte la tradition. Du coup, les magasins de ces commerces ont connu une animation particulière ses derniers jours. Certains sortent content et satisfaits de ces lieux après avoir trouvé et acheté ce qu’ils cherchaient, d’autre tristes sans aucun article dans les mains à cause des prix « intouchables » affichés sur les vêtements exposés. Le comble est que ces habits sont affichés « soldes » ou « promo » à un prix « choc » dépassant le pouvoir d’achat du client, sont du stock invendus de l’an dernier vu la situation sanitaire et la fermeture de tous les commerces à cause du confinement mesure prise par le gouvernement pour éviter la propagation du Covid. Dans tout cela, le citoyen lambda subit les conséquences de la culture du gain rapide et facile chez les commerçants et l’absence de contrôle des prix par les autorités concernées notamment les services de Kamel Rezig qui a échoué dans la gérance du mois sacré et à toute occasion qui se présente. Par ailleurs et sur les réseaux, les internautes dénoncent ces augmentations qui se poursuivent pointant au doigt les commerçants d’une part et les autorités d’autre part.

    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ramadan, Aïd El Fatr, dépenses, cherté de la vie, ménages,

  • Le Premier ministre britannique Boris Johnson confronté à de nouvelles questions sur ses dépenses personnelles

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été confronté dimanche à de nouvelles allégations concernant ses dépenses pour la rénovation de son appartement et la garde de son jeune fils, que son ministre des Affaires étrangères a qualifiées de ragots sans fondement.

    Boris Johnson a plusieurs fois fait face à des gaffes, des crises sur le Brexit et des révélations sur son adultère, mais la révélation que lui et sa fiancée, Carrie Symonds, ont dépensé sans compter pour redécorer leur résidence avec un designer fêté par la royauté a touché un nerf.

    L’un des chefs de file de la campagne de 2016 en faveur de la sortie de l’Union européenne, M. Johnson est aux prises avec un flot d’allégations concernant à la fois ses dépenses et la gestion de son équipe au centre du gouvernement britannique qui, selon ses opposants, montrent qu’il est inapte à exercer ses fonctions.

    M. Johnson a déclaré à plusieurs reprises qu’il avait payé pour la rénovation de son appartement de Downing Street, mais la Commission électorale dit avoir des raisons de soupçonner qu’une infraction a été commise dans le financement des travaux.

    Le Sunday Times a déclaré que le coût total des travaux s’élevait à environ 200 000 livres (276 000 dollars) et qu’une facture avait été réglée directement par un donateur du Parti conservateur – un avantage en nature qui devrait être déclaré aux autorités fiscales.

    Le journal a également rapporté qu’il avait été demandé à un donateur du Parti conservateur de payer une nounou pour le jeune fils de Johnson, Wilfred.

    « Cela ne me dérange pas de payer pour des tracts, mais je n’aime pas qu’on me demande de payer pour essuyer littéralement les fesses du bébé du Premier ministre », aurait déclaré le donateur non identifié.

    Le bureau de Downing Street de Johnson n’a pas abordé les coûts de remise en état signalés, mais a déclaré dans un communiqué : « Le Premier ministre a couvert les coûts de tous les soins aux enfants ».

    Le parti conservateur a refusé de commenter le rapport.

    DES RAGOTS

    Le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a refusé de répondre directement à la question de savoir qui avait initialement payé les travaux et a déclaré qu’il n’avait « aucune idée » si un donateur avait été sollicité pour payer la garde d’enfants de Johnson.

    « La dernière question que vous avez posée est un exemple de bavardage », a déclaré M. Raab à Sky TV. Il a ajouté que Mme Johnson avait été « parfaitement claire » sur les dépenses liées à la rénovation de l’appartement.

    Avant les élections locales de jeudi dans la majeure partie de la Grande-Bretagne, certaines enquêtes d’opinion montrent que la cote de popularité de M. Johnson a baissé. Son parti doit également affronter une élection parlementaire partielle à Hartlepool, dans le nord de l’Angleterre, que le parti travailliste d’opposition contrôle depuis des décennies.

    Le coût de la rénovation de Downing Street suscite un tel tollé que Johnson a même exprimé la semaine dernière son « amour » pour John Lewis, un détaillant adoré par des millions d’électeurs britanniques.

    Le magazine Tatler avait cité une source non identifiée selon laquelle les travaux avaient amélioré l’appartement après le « cauchemar des meubles John Lewis » hérité de l’ancienne Première ministre Theresa May.

    Reuters, 02 mai 2021

    Etiquettes : Royaume Uni, Grande-Bretagne, Boris Johnson, dépenses, appartement,

  • Nouvelle audition de Sarkozy par la justice française

    NICOLAS SARKOZY À NOUVEAU ENTENDU DANS L’ENQUÊTE SUR LE FINANCEMENT LIBYEN DE SA CAMPAGNE DE 2007

    L’enquête pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne » dont est suivi Nicolas Sarkozy a été largement validé le 24 septembre par un arrêt de la courd ‘appel.

    Depuis 2019, le président devenu célèbre par son utilisation de l’expression « pauv con » n’a jamais été inquiété ni entendu par les juges et prétend être « totalement innocent dans cette affaire ». Pire encore, il dénoncé grossièrement un « complot » au sujet de l’accusation d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec de l’argent de celui qu’il assassinera froidement 4 ans plus tard.

    Selon l’AFP, qui cite les juges chargés de l’enquête, Nicolas Sarkozy a de nouveau été entendu hier sur ce dossier. Une information qui a déjà été diffusée par le site Mediapart.

    Dans ce dossier, M. Sarkozy a été mis en examen en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ». Il pourrait être interrogé a propos des versements qui auraient été réalisés par un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert, mis en examen le 31 janvier pour « association de malfaiteurs ». Les juges soupçonnent que de telles sommes auraient pu être utilisées pour doper le budget de la campagne de Nicolas Sarkozy.

    Selon la même source, l’entourage de Sarkozy n’a pas daigné répondre aux sollicitations de l’AFP.

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