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  • Algérie: Paris refuse le visa à des dizaines de députés

    Algérie, France, visas, Emmanuel Macron, Parlementaires, députés, immigration, rappatriement des clandestins,

    Selon Al Arabi Aljadid, le consulat de France en Algérie a récemment refusé d’accorder des visas à des dizaines de membres du parlement algérien, suite à une décision politique annoncée par le président Emmanuel Macron début octobre dernier qui prévoit l’annulation du privilège d’obtention de visas pour les fonctionnaires algériens.

    Cela intervient dans le contexte d’une crise politique qui a résulté du refus de l’Algérie de faciliter l’expulsion de ses ressortissants qui se trouvent en situation irrégulière. Une crise qui s’est compliquée plus tard à la suite des déclarations provocatrices de Macron contre l’Algérie.

    Selon la même source qui cite une source parlementaire au parlement algérien, l’administration du parlement n’avait pas réussi à obtenir des visas pour les parlementaires au consulat de France en Algérie, en raison des atermoiements du consulat et du refus d’accorder des visas Schengen à 150 députés. Le bureau chargé des visas et des relations publiques au Parlement a déposé leurs passeports au consulat de France.

    Il a ajouté que les passeports des députés sont restés au consulat de France pendant quatre mois, avant que l’administration du parlement ne décide de les récupérer et d’en transférer une partie vers d’autres consulats européens, dont le consulat italien, précise Al Araby Aljadid.

    #Algérie #France #Visa #Députés #Macron



  • Algérie. Les «incompatibles»

    Algérie. Les «incompatibles» – députés, immunité parlementaire, corruption,

    La presse algérienne (cf. El Watan/Nabila Amir, 7 mai 2022) a révélé, dernièrement, que pas moins de dix-neuf parlementaires (dont 12 députés et 7 sénateurs) sont concernés par la levée de l’immunité car «ayant des antécédents avec la justice ou sous le coup de poursuites judiciaires». Et, à ceux-là, s’ajoutent «plus d’une soixantaine de députés qui sont concernés par cette opération en raison d’incompatibilité avérée avec le mandat parlementaire». Révélation ? Pas tant que ça ! Car le phénomène existe depuis presque toujours, sauf qu’il changeait de «clientèles» et de destinations en fonctiion des «nécessités» politiques de l’heure et surtout des amitiés particulières entretenues par les candidats avec les gouvernants et/ou décideurs de l’heure.

    Du temps de Houari Boumediene, c’était surtout pour faire taire les opposants en acte ou en puissance, les transformant, dans des postes de prestige et de simple représentation bien plus de décision, en serviteurs dociles validant sans discussion les mesures venues d’«en haut» ou transmettant sans piper mot les orientations du «pouvoir» : députés, ambassadeurs et consuls, rarement ministres. Durant la décennie noire, on a eu l’émergence (il est vrai absolument nécessaire, étant donné la situation sécuritaire) de gestionnaires locaux et régionaux aux CV douteux. Avec le bouteflikisme, c’est le summum qui est atteint, inaugurant la phase des «affairistes» dont certains ont réussi, grâce à leurs «baltaguias» et aux sacs-poubelles emplis de billets de 1.000 dinars, à se faire «élire» et/désigner, ce qui a grandement (ou totalement) favorisé leur «immunité» (et, au passage, leurs business et leur impunité).

    On avait cru qu’avec le Hirak, les textes et les procédures allaient être plus rigoureusement appliquées afin de se sortir du marécage. On s’aperçoit, hélas, qu’il n’en est rien. Il est vrai qu’un «système» ne peut pas changer en très peu de temps. Heureusement pour nos institutions-clés (celles qui légifèrent), ce n’est plus la même «clientèle». Donc, moins de danger, encore que. On se retrouve, globalement, face à des hommes et des femmes, certes de «bonne volonté», mais qui ont omis (volontairement ou non) de se plier, avant ou juste après leur élection ou désignation, aux règles constitutionnelles ou institutionnelles.

    Souvent, pour la plupart, non pour échapper à la justice, mais surtout pour essayer de gagner sur tous les tableaux, en conservant leur premier statut et en profitant des avantages du second. Le beurre et l’argent du beurre ! La nouvelle morale. Mais à qui la faute ? A celui qui ne veut pas ou ignore la loi ou à celui qui, au départ, s’est contenté de promulguer des textes puis n’a entrepris aucun contrôle préalable rigoureux des impétrants. Trouver la réponse, chez nous, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Peut-être à la fin des mandats ou lors des départs à la retraite ?

    par Belkacem Ahcène-Djaballah

    Le Quotidien d’Oran, 14 mai 2022

    #Algérie #Corruption #Députés #Immunité_parlementaire

  • Algérie. Une prime et des questions

    Algérie. Une prime et des questions

    Tags : Algérie, APN, députés, prime de fin de service – Algérie. Une prime et des questions

    Le président de l’assemblée populaire nationale aurait tranché à propos de la prime de fin de service destinée aux députés de la précédente mandature. Selon le média en ligne en langue arabe, Sabqpress, Brahim Boughali a signé le document, dont une copie serait en possession du site électronique en question, autorisant le virement de l’équivalent de deux mois de salaire pour chaque député, sur l’ensemble des années qu’ils ont passé à l’hémicycle Zighout Youcef. La même source a indiqué que l’enveloppe financière a été dégagée du budget 2021 de l’APN.

    Ainsi, les membres de la mandature 2017-2022, dont la dissolution a été annoncée le 18 février dernier par le président de la République, pourraient jouir d’un pactole, qu’ils considèrent comme un droit, au moment où le pays est confronté à des difficultés financières aigües. Est-ce vraiment le moment de procéder à de telles démarches ? Les députés concernés, qui ont défrayé la chronique en octobre 2018 avec l’épisode du cadenas, méritent-ils vraiment que l’Etat leur offre une prime dans la conjoncture actuelle, alors que des pans entiers de travailleurs dans plusieurs secteurs peinent terriblement à joindre les deux bouts et vivent des fins de mois insoutenables ?

    Il va sans dire que cette annonce va susciter une colère parmi les catégories professionnelles les plus exposées à la précarité, au regard de l’érosion continue de leur pouvoir d’achat face une hausse des prix des produits de large consommation, devenue incontrôlable, malgré les mesures prises par les responsables concernés.

    Les enseignants, les paramédicaux, qui viennent de monter au créneau pour rappeler aux pouvoirs publics qu’ils ne sont plus en mesure de tenir le coup, constituent un exemple vivant de la crispation d’une situation appelée à se dégrader davantage, si un dialogue franc n’est pas amorcé en toute urgence entre le gouvernement et les secteurs concernés. Il est à rappeler que parmi les anciens députés, nombreux sont ceux qui ont accédé à ce statut grâce au commerce des candidatures à la députation, révélé par Baha Eddine Tliba, lui-même impliqué.

    L’ancien député de Annaba avait reconnu lors de son procès que la vente de places dans les listes des législatives de 2017 revenait à 7 milliards de centimes. Lors de ce procès, Djamel Ould Abbés, qui avait été appelé à la barre en tant que témoin, a révélé de son côté que les listes étaient élaborées par Abdelmalek Sellal, Noureddine Bedoui et Tayeb Louh.

    Le président actuel de l’APN n’aurait-il pas fait mieux de temporiser en mettant sous le coude la réglementation en attendant que la situation financière du pays s’améliore ? Certes, il a puisé dans le budget de l’institution, mais le fait qu’une telle procédure soit portée à la connaissance de l’opinion publique, cela pourrait causer des incompréhensions et des malentendus.

    Mohamed M

    L’Est Républicain, 18/11/2021

    #Algérie #APN #Députés # primedefindeservice

  • Algérie-Plan d’action du gouvernement: Que diront les députés?

    Algérie-Plan d’action du gouvernement: Que diront les députés?

    Algérie, Plan du gouvernement, Parlement, députés, #Algérie,

    Par Mohamed K.

    C’est le premier vrai exercice politique pour les nouveaux députés, élus en juin dernier à l’issue des législatives anticipées. Les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont entamé, depuis dimanche, le débat général du plan d’action du gouvernement, présenté dans la matinée par le Premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, lors d’une séance plénière présidée par Ibrahim Boughali, président de l’Assemblée.

    D’ailleurs, les journées de samedi et de dimanche ont connu une effervescence particulière, en raison de la mobilisation des groupes parlementaires des partis politiques. Ces derniers ont multiplié les rencontres avec leurs députés, comme le veut la tradition au sein de l’APN. Pour les partis politiques, il s’agit aussi de coordonner les interventions des députés, de les rendre cohérentes et de les enrichir, en raison du manque d’expérience de la plupart des nouveaux membres. Ces derniers ont eu le temps nécessaire pour examiner le document du gouvernement et préparer les questions.

    S’agissant de ce plan, il est axé essentiellement sur l’engagement de réformes structurelles destinées à relancer l’économie nationale et à moderniser le système bancaire et financier. Il intervient dans un contexte de crise sanitaire aiguë et dans une conjoncture économique et sociale des plus délicates.

    Adopté le 30 août dernier par le Conseil des ministres, ce plan d’action est composé de cinq chapitres, à savoir la consolidation de l’Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et le renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la défense nationale.

    Au terme de sa présentation, le Premier ministre a précisé que le plan d’action “sera concrétisé par l’adoption de feuilles de route sectorielles élaborées par chaque département ministériel, qui sera chargé de définir la matrice des activités et les objectifs attendus de chaque activité, ainsi que les délais de mise en œuvre prévus”. Il a ajouté qu’”un mécanisme sera mis en place pour suivre et évaluer, périodiquement et en continu, sa mise en œuvre selon des indicateurs quantitatifs précis”.

    “La conjugaison des efforts de tous” s’impose pour atteindre les objectifs tracés dans ce “programme ambitieux”, a soutenu le Premier ministre, assurant que le gouvernement “souhaite travailler avec toutes les bonnes volontés dans ce pays, au service des intérêts de notre pays et de nos concitoyens, sous la direction éclairée du président de la République et conformément à ses instructions”.

    Le gouvernement travaillera avec les différents partenaires “avec sincérité et abnégation afin d’atteindre les objectifs de nos programmes et plans qui visent un développement inclusif et équilibré, afin d’améliorer la situation et la stabilité de l’Algérie au niveau intérieur et promouvoir sa place dans le concert des nations”, a souligné le Premier ministre.

    Le débat devrait prendre fin demain, mercredi, avec l’intervention des chefs des groupes parlementaires et une séance consacrée aux réponses du Premier ministre aux questions soulevées par les députés lors du débat général.

    Jeudi, une séance plénière sera consacrée au vote du projet de plan d’action du gouvernement.

  • Algérie: Quel agenda pour nos députés ?

    Nos députés n’auront pas le temps de se fatiguer. Sitôt installés dans leurs nouvelles fonction de gardiens de la démocratie, ils devront, c’est la loi qui l’exige, sortir en vacances. Ils ne l’ont certainement pas demandé. Beaucoup voudraient, dés cet été, avoir leur baptême de feu. Mais ils devront patienter deux longs mois avant de rejoindre leurs pupitres à l’Assemblée nationale populaire. Mais disons-le clairement, et cela s’adresse à l’opinion publique, c’est à dire aux Algériens et donc aux électeurs. Ce congé vaut pour leur présence au sein de l’Hémicycle. Les députés, les plus engagés d’entre eux, doivent profiter de ce repos forcé pour revenir à leurs circonscriptions et se reconnecter au peuple.

    Défendre la démocratie, c’est être proche du peuple. Hasard du calendrier, les élus de la nation disposent d’une fenêtre de tir très intéressante pour tâter le pouls de la société et faire remonter ses problèmes. Mais ne nous égarons pas. La mission du député est aussi législative. Et cet intermède estival, avant d’enclencher le travail parlementaire, est peut-être une occasion rêvée pour expliquer aux Algériens la mission du député.

    Dans l’agenda du député en matière de mission justement, il y a l’interpellation de l’exécutif. Il faut savoir expliquer à l’opinion nationale, l’intérêt, mais aussi les limites de la mission de contrôle. Il faut également que le député et les citoyens laissent à l’exécutif le bénéfice du doute.

    Savoir bien écouter avant de juger est une qualité essentielle chez le représentant du peuple. Il est important de dire les choses telle qu’elles sont. Il faut avoir le courage de dire que comparativement à des sociétés de même niveau de développement que la notre, les Algériens se débrouillent pas mal et certains autres chiffres le confirment aisément.

    L’année dernière plus de 3 millions de moutons ont été sacrifiés lors de l’Aid El Adha, malgré la pandémie. Il n y’ a pas de raison que «l’exploit» ne se renouvelle pas cette année. Il y a aussi ce formidable engouement et cette attente fébrile de voir l’Etat libérer les importations de véhicules neufs. La taille du marché algérien dépasse les 400 milles véhicules par an.

    Ces exemples parmi d’autres, témoignent de vigueur de la dépense, même en situation économique et sociale problématique. Le député doit donc savoir faire montre de responsabilité politique. Le rôle de l’élu est de savoir défendre les intérêts du peuple sans faire dans le populisme stérile.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 08/07/2021

    Etiquettes : Algérie, APN, députés, parlement, agenda, importations de véhicules, Aïd El Adha,

  • Algérie : Les consultations discrètes de Benabderrahmane

    par Kamel Amarni

    Aussitôt installé dans son nouveau poste de Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane s’est attelé à accomplir la toute première phase de sa mission : poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile en vue de constituer son gouvernement. Des consultations qui sont en fait menées depuis la fin de la semaine dernière.

    Kamel Amarni – Alger (Le Soir) -C’est ce que nous apprenons de source très bien informée, qui confirme, en effet, que le nouveau chef de l’Exécutif a déjà entamé ces consultations dans la plus grande discrétion. Cela, nous précise encore notre source, «en prenant contact avec les responsables des partis politiques appelés à intégrer le nouveau gouvernement et précédemment reçus par le Président Abdelmadjid Tebboune, à savoir le FLN, le RND, El Mostaqbal et El Binaa, en plus du groupe des indépendants». Loin des feux de la rampe, Benabderrahmane a préféré mener ses consultations dans la discrétion la plus totale, non pas en recevant ses interlocuteurs, mais en les contactant au téléphone. «Les consultations ont atteint une phase très avancée. On en est au stade des détails», nous confie-t-on à ce propos.

    Il s’agit, en fait, de la répartition des portefeuilles ministériels et de l’identité de leurs futurs titulaires. Répartis au prorata des scores électoraux aux législatives du 12 juin, les quotas réservés pour les partis font l’objet d’intenses tractations, nous explique-t-on encore et ce, en raison des prétentions exprimées par les interlocuteurs du nouveau Premier ministre. «Les partis se sont montrés exigeants en termes de nombre de portefeuilles à prendre dans le nouvel Exécutif, mais aussi en termes d’importance des départements à gérer.»

    Or, et comme cela a été le cas pour la désignation du Premier ministre lui-même, Tebboune n’est tenu par aucune obligation envers les partis ou les indépendants vainqueurs des dernières législatives, aucun d’entre eux n’ayant décroché la majorité parlementaire. L’implication des partis dans la gestion de l’Exécutif répond, en l’occurrence, à des considérations d’ordre politique, sans plus. Aucune partie donc, les indépendants compris, ne peut influer sur la décision présidentielle et la configuration générale du futur gouvernement. Tebboune nommera certainement ses hommes de confiance aux postes clés de souveraineté et n’est en tout cas nullement tenu de consulter les partis à ce propos. N’empêche, ces derniers seront tout de même associés à la gestion de secteurs importants dans le nouvel Exécutif, notamment les secteurs économiques et sociaux. Deux volets du reste qui constituent la priorité absolue du nouveau Premier ministre, chargé en premier lieu de vite relancer l’appareil économique du pays et, partant, garantir une paix sociale, dangereusement menacée par la galopante érosion du pouvoir d’achat. Issu du monde de la haute finance et de l’économie, Benabderrahmane se montre d’ailleurs à son tour exigeant en termes du choix des ministrables proposés par les partis, l’expérience du précédent gouvernement, avec de novices responsables à la tête de départements importants ayant, en effet, démontré les limites du «tout technocratique». L’inexpérience de plusieurs ministres avait considérablement plombé de nombreux secteurs, de l’aveu même du Président Tebboune.

    Certes, des partis comme le FLN ou le RND, qui ont de longues années d’expérience en matière de gestion à ce niveau, disposent de suffisamment de cadres à même de répondre aux exigences de la situation. Mais encore faut-il présenter ceux, parmi eux, qui soient «acceptables», tant pour la mission, bien sûr, que vis-à-vis de l’opinion publique. Les nouveaux ministres, une partie d’entre eux du moins, seront-ils choisis parmi les députés fraîchement élus ? Auquel cas, nous précise une source sûre, l’annonce de la composante du nouveau gouvernement ne peut en aucun cas se faire avant l’installation de la nouvelle Assemblée, prévue après-demain jeudi. Il faut, pour cause, que la commission de validation des mandats de la nouvelle Assemblée officialise la qualité de député pour les parlementaires élus le 12 juin dernier, faute de quoi, ils seront toujours considérés comme de simples citoyens ! Un détail qu’il faut donc prendre en considération, avant toute éventuelle nomination de ces élus dans une institution hors Parlement ou même à l’intérieur de l’Assemblée. Tenant compte de ce détail, nos sources prévoient l’annonce du nouveau gouvernement pour jeudi après-midi.
    K. A.

    Le Soir d’Algérie, 06/07/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, APN, députés, Aymen Benabderrahmane, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie: Les 46 postes les plus convoités à l’APN

    APN : Les 46 postes de toutes les convoitises

    par Mohamed Kebci

    Bien avant leur installation qui interviendra jeudi prochain, les nouveaux députés se livrent d’ores et déjà une bataille en sourdine pour s’emparer des 46 postes de prestige qu’offrent les diverses structures de l’Assemblée populaire nationale.

    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Une bataille acharnée est déclenchée parmi les groupes parlementaires au lendemain des résultats définitifs des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé proclamés par le Conseil constitutionnel, il y a près de quinze jours.

    Avec l’enjeu que constituent les postes que procurent les diverses structures de l’Assemblée populaire nationale au nombre de 46, à savoir, en tout premier lieu, le poste de président de la Chambre basse du Parlement dont le choix du titulaire se fait ailleurs que dans l’hémicycle, comme le veut une règle non écrite. Un poste dont l’occupant obéit à bien des critères dont, notamment, celui de l’équilibre régional et de charisme que suggère ce rang, le troisième après celui du président de la République et celui du président du Conseil de la Nation. Mais il y a le reste, le gros reste des postes, ceux des vice-présidents de l’Assemblée au nombre de neuf et les bureaux des douze commissions permanentes de l’Assemblée, constitué chacun de trois membres : un président, un vice-président et un rapporteur. Ce qui donne un total de 45 postes à très forts privilèges matériels, mais également de prestige et de relations, puisque permettant d’être en contact direct avec les hauts responsables de l’état. Autant de paramètres qui font que ces postes sont fortement convoités à telle enseigne que l’on ne fait pas l’économie du moindre effort et de la moindre «ruse» pour accaparer l’un d’eux.

    Et à la lumière de la nouvelle composante de l’Assemblée issue du dernier scrutin législatif anticipé, avec aucune force politique majoritaire comme ce fut le cas auparavant, il est prévu une quote-part presque similaire pour chacun des six groupes parlementaires constitués, avec, ceci dit, une légère ascendance pour le parti du Front de libération nationale. Avec ses 98 sièges parlementaires, le vieux Front du pouvoir est parti pour accaparer quatre des postes de vice-présidents de l’Assemblée, alors que les indépendants et le MSP avec, respectivement, 84 et 65 sièges, auront, chacun, 2 postes, alors que le RND avec 58 sièges, le Front el Moustakbal avec 48 sièges et El Binaa avec 39 sièges se verront attribuer un poste chacun. En ce qui concerne les commissions permanentes, le FLN bénéficierait du contrôle de quatre d’entre elles, les indépendants en auraient trois, le MSP deux, alors que le RND, El Moustakbal et El Binaa se verront attribuer, chacun, une commission.

    Des commissions dont certaines, comme celles des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration, de la défense nationale, celle des finances et du budget, celle des affaires juridiques et administratives et des libertés font l’objet de convoitises plus que les autres, notamment de la part du FLN au vu de leur caractère de «souveraineté». Ceci dit, et selon l’article 37 du règlement intérieur de l’APN, la répartition des fonctions de président, vice-président et rapporteur au sein des bureaux de commission se fait en accord avec les présidents des groupes parlementaires réunis avec le bureau, sur convocation du président de l’Assemblée populaire nationale.
    Les candidats sont désignés et élus en fonction de l’accord arrêté.

    Et à défaut d’accord, les présidents de commission ainsi que les vice-présidents et les rapporteurs sont élus en fonction de la mesure énoncée à l’article 13 dudit règlement intérieur. Ce dernier stipule que les groupes représentant la majorité établissent la liste des vice-présidents conformément aux critères convenus entre les groupes désirant participer au bureau de l’Assemblée. Et pour pourvoir à ces divers postes, les partis vainqueurs du scrutin du 12 juin dernier semblent adopter le mode de désignation alors qu’au sein des indépendants, l’option d’un vote semble inévitable de par l’hétérogénéité de leur composante.
    M. K.

    Le Soir d’Algérie, 05/07/2021

    Etiquettes : Algérie, APS, postes convoités, députés, groupes parlementaires, président de la Chambre basse du Parlement,

  • Algérie : Le profil bas du FLN

    Le parti du FLN ne semble pas avoir la grosse tête, loin s’en faut. En effet, malgré sa victoire lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier puisqu’il est arrivé en tête en obtenant 98 sièges à la future APN devançant ainsi tous ses rivaux, l’ex-parti unique fait profil bas en ne criant pas victoire sur tous les toits.

    Il ne se montre pas ambitieux outre mesure, non plus. Ainsi, alors qu’il a tout a fait le droit de revendiquer le poste de Premier ministre du fait de la première place décrochée aux législatives, le parti du FLN se montre plutôt modeste. Au sortir de l’audience accordée par le président de la République avant-hier samedi dans le cadre des consultations en vue de former le prochain gouvernement, le secrétaire général de l’ex-parti unique, Abou El Fadl Baadjhi, n’a pas en effet revendiqué le poste de Premier ministre pour son parti. Dans une déclaration à la presse il dit n’avoir proposé aucun nom pour ce poste. Par contre il a bien souligné que son parti compte avoir le plus grand nombre de ministres au sein du futur cabinet. « Le Président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté la nôtre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le Président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a indiqué Abou Fadl Baadji.

    « La désignation du poste de chef de l’exécutif est une prérogative du président de la République, la Constitution ne l’oblige pas à choisir tel ou tel autre parti. Le président de la République a sa vision, et ses prérogatives sont définies par la Constitution », a précisé Baadji lorsque il a été interrogé sur l’ambition du FLN d’occuper le palais du Docteur-Saâdane. Cette posture est somme toute logique, estiment de nombreux observateurs eu égard, à l’évidence, au contexte politique général que traverse le pays. Le parti du FLN, que d’aucuns veulent bannir totalement de la scène politique nationale en le « mettant au musée » étant donné qu’il représente un patrimoine pour tous les Algériens, a été vertement honni par les manifestants durant le hirak, au même titre d’ailleurs que son frère ennemi le RND. D’aucuns le croyaient totalement discrédité, ce d’autant que son ex-secrétaire général, Djamal Ould Abbès, est en prison, condamné pour des faits liés à la corruption. Or, après avoir attendu que passe l’orage, le FLN a surpris tout ce monde en obtenant la première place lors des législatives anticipées du 12 juin. Le RND, qui est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, a lui aussi sauvé la mise.

    Ces deux partis ont confirmé qu’ils « disposent d’une base sociale qui leur est fidèle. Mais cette donne est à même de fausser les calculs de ceux qui voulaient donner une autre image du pays ». Un pays totalement rivé vers le changement réclamé à cor et à cris par le hirak. Certains pensent que même le Président Tebboune est quelque peu embarrassé par ces résultats. Et c’est pourquoi aussi il serait très réticent à l’idée de nommer un Premier ministre issu du FLN et ce serait le même scénario pour le poste de président de l’APN. On comprend dès lors mieux pourquoi les élus indépendants ont manifesté l’ambition d’avoir le poste de Premier ministre. Et ce sont toutes ces données qui expliqueraient aussi ce profil bas du FLN.

    Par : PAR KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 28 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, formation du gouvernement, élections législatives, élus, indépendants, FLN, RND, MSP, APN, députés,

  • Algérie : Le temps des tractations

    Le conseil constitutionnel a rendu son verdict et annoncé les résultats définitifs des dernières élections législatives du 12 juin dernier. Il n’y eut pas de changements profonds, mais quelques corrections qui ont vu le Fln garder toujours la victoire mais perdre 7 sièges, alors que les indépendants confortent un peu plus leur place de deuxième force politique dans le prochain parlement, en gagnant 6 autres sièges. Ce sont là les faits marquants du verdict du conseil constitutionnel, en attendant les éventuels recours dans les prochains 15 jours, qui grosso-modo n’influenceront pas les résultats ou le feront vraiment à la marge.

    Il faut dire qu’aujourd’hui, nous sommes déjà dans une autre étape. Étape qui coule de source comme suite logique des élections législatives qui doivent être suivies automatiquement de la démission du gouvernement en place comme le stipule l’article 113 de la Constitution. Et c’est désormais chose faite depuis ce jeudi où le Premier ministre Abdelaziz Djerad a presenté sa démission et celle de son gouvernement au président Abdelmadjid Tebboune qui l’a acceptée et l’a chargé de gérer les affaires courantes en attendant la composition d’un nouveau gouvernement.

    Et c’est ce gouvernement qui constituera l’essentiel de l’activité politique nationale ces prochains jours. Il faut dire que la composante du nouveau parlement élu, où ne se dégage aucune majorité franche, donne au président de la République grande latitude de choisir un Premier ministre et d’avoir la main haute dans la désignation des ministres appelés à gérer la prochaine étape de l’édification de la nouvelle Algérie qui reste le socle immuable du chef de l’État, qui a besoin d’une équipe plus performante que celle qui vient de démissionner. Un etat de fait que le président Tebboune a publiquement exprimé la veille de son départ en Allemagne, où il a lâché sa fameuse phrase «el hokouma fiha w aliha» ( au gouvernement il y a des hauts et des bas).

    Une situation appelée à changer au vu des énormes défis et dossiers complexes qu’il faut régler au mieux et dans les meilleurs délais. Et ça commence dès aujourd’hui avec le début des consultations qu’engage le président en vue de la formation du prochain gouvernement. Un gouvernement très attendu par les Algériens qui aspirent à voir les changements tant souhaités prendre forme sur le terrain et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives pour le pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 26 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, formation du gouvernement, APN, députés, partis politiques, élus,

  • Algérie : Les partis et les indépendants entament les tractations

    En vue de former une alliance présidentielle au sein de la prochaine APN: Les partis et les indépendants entament les tractations

    En attendant l’installation des nouveaux députés issus des législatives du 12 juin, certains partis politiques et listes indépendantes ont déjà entamé les tractions en vue former une alliance présidentielle qui aura la majorité au sein de la prochaine APN.

    C’est le cas notamment du « Rassemblement El-Hisn El-Matine » qui a annoncé samedi dernier le lancement d’une initiative visant à former, au sein de la prochaine APN, un groupe de députés indépendants et des formations politiques pour soutenir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans la gestion de la prochaine phase. Il a proposé « des solutions techniques aux problèmes soulevés dans différents domaines », estimant que « la Déclaration du 1er novembre constituera le seul référent pour ce rassemblement ». Cette initiative a été saluée par des partis politiques qui ont plaidé pour la constitution d’un bloc d’indépendants en vue de trouver « une feuille de route à même de préparer la prochaine phase en imprimant une nouvelle dynamique à l’action de l’APN ». Ils ont également estimé que cette initiative se voulait « un terrain d’entente » entre son parti qui a obtenu trois sièges et les indépendants, ajoutant que « tous les efforts seront focalisés sur la préservation de la Oumma et le renforcement du front national interne en vue de sauvegarder la stabilité du pays ». Ils ont aussi relevé que la prochaine étape sera celle du recouvrement de la légitimité des assemblées élues locales qui sont plus proches aux citoyens, soulignant la nécessité de conjuguer les efforts entre les différents partenaires politiques pour que le prochain Parlement ait un rôle pivot dans le contrôle des actions du Gouvernement, le développement du système législatif et la promotion de la diplomatie parlementaire.

    Il faut dire que suite à l’annonce, par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) des résultats préliminaires des législatives, les contours de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans sa 9ème législature commencent à se dessiner avec l’absence d’une majorité absolue, le parti du FLN ayant décroché 105 sièges, suivi des indépendants avec 87 sièges, une première dans l’histoire du parlement algérien.

    En passant de 161 sièges (sur un total de 462) au sein de l’ancienne APN à 105 sièges, le parti FLN aura perdu, cette fois-ci, ses foyers dans plusieurs wilayas, un constat qualifié de « perte politique » de sa représentation, selon des observateurs qui expliquent le maintien de la première place en nombre de sièges par « le boycott dont a tiré profit le parti, en présence d’une base électorale classique structurée et une culture ancrée chez les militants qui votent quels qu’en soient les fustigations ».

    En outre, cette formation politique a réussi à « s’adapter avec les nouvelles tendances politiques locales en changeant les anciennes figures et mettant en avant de nouveaux candidats, notamment ceux qui n’ont jamais occupé de postes de responsabilité au sein du parti », selon des observateurs.

    De leur côté, les indépendants ont créé une véritable surprise lors de ces législatives en remportant le pari à travers la réalisation des prévisions de plusieurs analystes politiques qui ont prévu leur domination de l’APN en se basant sur le nombre de listes, plus importants des listes des partis qui se sont présentée aux législatives.

    Les urnes auront ainsi fait des indépendants la deuxième force politique dans le pays avec 78 sièges. Ces résultats induiront inéluctablement un changement des rapports de forces traditionnels. Le Président de la République s’est engagé à financer la campagne électorale des candidats indépendants âgés de moins de 40 ans pour écarter l’argent sale de la politique.

    Le MSP a préservé sa 3ème place qui constitue son classement lors des précédentes législatives (dans le cadre de son alliance avec le Front pour le changement). Le MSP a doublé lors de ce scrutin le nombre de ses sièges passant de 34 aux 64 sièges. Avec 57 sièges, le RND a échoué à garder le nombre de sièges obtenus lors des précédentes législatives (100 sièges lors des précédentes législatives).

    Face au recul de la domination des parti toujours qualifiés de rivaux, qui remportaient auparavant la majorité parlementaire, cette fois-ci, ils se sont contentés de partager la plus grande part des sièges avec les indépendants. Pour cette nouvelle législature, l’APN exercera ses missions avec une composition différente, marquée par l’émergence de partis politiques montants qui auront un poids dans la législation et par conséquent, dessiner les grandes politiques du gouvernement après la perte par les partis FLN et RND d’une marge importante de représentativité.

    Des partis émergents ont surgi à l’instar du parti El Moustakbal qui a remporté 48 sièges et le Mouvement El Bina qui a enregistré sa présence dans le couloir de la députation avec 40 sièges.

    La présence d’autres partis nouvellement agréés a été remarquée également dans l’hémicycle du Parlement, comme le parti Voix du peuple (PVP) qui s’est adjugé trois sièges, alors que d’autres partis sont aux abonnés absents tel que Tajamoue Amel El Djazair (TAJ).

    Les législatives du 12 juin, premières échéances dans le cadre de la Constitution amendée et la nouvelle loi électorale

    Le recul des partis politiques traditionnels reste également, selon les observateurs, le fait marquant de ces législatives. Néanmoins, il convient de relever aussi que les députés de ces formations politiques élus jouissent, aujourd’hui, de la légitimité, et ce, contrairement à ce qui était suivi précédemment par le recours à l’argent et à l’argent sale. De plus, l’organisation de ces élections qui ont débouché sur l’élection de nouveaux représentants du peuple, s’est faite dans un contexte de mise à l’écart totale de l’Administration qui n’a plus de lien avec les élections, après que tout ce qui se rapporte à l’opération électorale a été confié à l’ANIE, ce qui reflète la véritable image de la scène politique en Algérie, après le Hirak populaire. Le nouveau mode de scrutin a eu pour résultats, deux listes de partis ayant raflé, pour la 1e fois, l’ensemble des sièges dans les deux wilayas de Djelfa et de Mostaganem.

    Ce nouveau mode a débouché également sur le fait qu’aucune liste n’a dépassé le seuil de 5% des suffrages à Constantine, ce qui a mené à la répartition des sièges en fonction des résultats obtenus. A cet effet, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi a indiqué que l’application du nouveau régime électoral avait permis de remodeler le mode de représentation populaire au niveau de la chambre basse du Parlement, d’où la nécessité d’un examen « approfondi » en vue d’en tirer les enseignements nécessaires. Certaines grandes circonscriptions électorales, à l’instar de Constantine, « n’ont pu remporter la majorité, ou du moins un pôle politique avancé lors de ces législatives, ce qui a donné lieu à un partage des sièges en fonction des voix recueillies, alors que d’autres importantes circonscriptions n’ont remporté qu’une seule liste ayant raflé tous les sièges, à l’instar de Djelfa et de Mostaganem ».

    Il a invité les nouveaux députés à « œuvrer, de concert avec le nouveau Gouvernement et avec l’aval du président de la République, à apporter de légers amendements à la loi sur les élections, à même de lui conférer davantage de flexibilité ». « Il est des points qu’il convient d’amender dans la loi électorale, voire dans le mode de scrutin à liste ouverte, aux fins d’assurer le comptage de voix de chaque électeur, notamment les bulletins nuls ou ce qui est communément connu par voix perdues », a-t-il ajouté.

    « La dynamique de changement pacifique, enclenchée le 22 février 2019, a été confortée aujourd’hui par ce nouvel acquis institutionnel que le peuple a voulu cautionner en élisant ses représentants le 12 jun 2021 », a-t-il relevé, précisant que ce Parlement « dont les contours ont été définis, en toute liberté et transparence, par le peuple, est appelé à instaurer une nouvelle gouvernance en ne tenant compte que du seul intérêt national, en conformité avec les véritables aspirations des électeurs qui l’ont investi de leur confiance ».

    Le Parlement « bénéficie d’une confiance et d’une crédibilité partant de sa composante inédite, formée pour la première fois de critères individuels et collectifs ayant permis de dessiner les contours d’une APN composée d’une majorité de jeunes, de femmes et d’universitaires », a-t-il ajouté.

    Affirmant que l’Algérie nouvelle « poursuit l’édification de ses institutions et ses loyaux enfants posent le deuxième jalon dans le processus de changement voulu par le peuple qui a choisi ses représentants au sein de la chambre basse du parlement », M. Charfi a estimé que les nouveaux élus auront à « représenter et défendre les droits du peuple tout en œuvrant à améliorer ses conditions de vie ».

    Le « nouveau parlement a été élu par le peuple et non pas la boite noir », a-t-il dit, mettant en avant l’importance de « rétablir la confiance entre dirigeants et peuple, et d’écarter l’argent sale et les mauvaises pratiques ».

    L’Echo d’Algérie, 21 juin 2021

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