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  • Algérie : Les Indépendants dans le camp du Président

    CE RALLIEMENT DONNE UNE IDÉE SUR LA CONFIGURATION DE LA NOUVELLE ASSEMBLÉE : Les Indépendants dans le camp du Président

    Sans surprise, les élus issus des listes indépendantes promus à la nouvelle Assemblée populaire nationale ont rallié le président Tebboune, auquel ils ont apporté l’appui dans son programme.

    Gratifiés de 78 sièges qui leur ont assuré une deuxième place à la neuvième législature, les indépendants ont, à travers cette motion de soutien, renvoyé l’ascenseur au chef de l’État qui, aussitôt a-t-il entamé son mandat, a misé gros sur la société civile dans le chantier du renouvellement des institutions élues.

    En effet, s’étant réunis hier à Alger, les élus indépendants ont décidé de constituer d’ores et déjà un bloc dans la nouvelle Assemblée populaire nationale à l’effet de peser sur un échiquier tradition longtemps incarnée par les partis inféodés à l’ancien régime, pour ne citer que le FLN et le RND. À ces deux formations qui faisaient autrefois la pluie et le beau temps s’ajoutent les islamistes qui, en dépit du fait qu’ils reçoivent une débâcle à cause d’une majorité tant caressée mais qu’ils n’ont pas eu, se reconvertiraient dans une sorte d’opposition, soit-elle dans la forme. Ainsi, dans un communiqué sanctionnant les travaux de leur réunion, les indépendants expliquent leur démarche.

    « Nous sommes les élus des listes indépendantes aux législatives du 12 juin. Nous serons des membres actifs au sein d’un bloc et d’une classe large plus cohérente et efficace, en vue de soutenir et appuyer le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à édifier une Algérie Nouvelle aux contours clairs avec des fondements politiques et une pratique démocratique qui prônent le développement dans tous les domaines », pouvait-on lire dans un communiqué repris par l’APS.

    Au-delà d’un soutien au chef de l’État, ces élus ont exprimé « leur fierté et leur appui » à « l’effort et à la démarche sincère du Président Tebboune dans l’édification de la voie démocratique qu’il a engagée », soulignant que cet effort « repose sur l’État des institutions et les potentialités nationales », dans le cadre des valeurs de la Révolution de Novembre 1954 et sa Déclaration historique, en sus des « aspirations au changement positif exprimées par le Hirak populaire béni et authentique ». Ils en veulent pour preuve encore à leur engagement en faveur du président de la République, « l’engagement » du chef de l’État à « mettre en œuvre ses engagements pour le parachèvement de l’édification institutionnelle, en consécration d’une nouvelle ère qui caractérisera l’Algérie nouvelle au sein de mécanismes constitutionnels et juridiques garantissant l’intégrité et la crédibilité dans la pratique démocratique ».

    Enfin, les élus partenaires de cette initiative ont exprimé « leurs remerciements aux acteurs de l’Autorité nationale indépendante des élections » comme pour saluer « son effort actif et sa performance dans la préparation et la supervision de l’opération électorale et la proclamation de ses résultats préliminaires dans la transparence et la régularité et dans le respect de la Loi, comme l’une des issues de l’amendement constitutionnel de l’année 2020 ».

    Également, ont-ils salué « la disposition et l’engagement de l’institution militaire et de l’ensemble des services de sécurité qui ont sécurisé l’opération électorale », se félicitant du rôle des services médicaux qui « ont veillé sur la santé des citoyens durant la conjoncture sanitaire actuelle ».
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 22 juin 2021

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  • Algérie : Gros caciques et jeunes députés ?

    Auteur : Abdelkader Benabdellah

    La prochaine APN fraîchement élue sera sans nul doute une assemblée de jeunes… Mais, il faudrait comprendre le mot jeunesse dans l’acception, de manque d’expérience, notamment, dans les luttes des rouages du pouvoir. Une APN est constitutionnellement, chargée, entre autres, au contrôle et à la supervision de l’action gouvernementale …

    Ces jeunes députés seraient-ils capables de mener la vie dure aux ministres du président Tebboune? Il ne faudrait pas, justement, anticiper les événements… parfois et même plusieurs fois l’on se trompe de jugement envers les autres… enfin, ce qui nous intéresse dans ce genre de situation délicate, ce sont bien le niveau instructif, le nationalisme authentique et l’intégrité morale du député …même, s’il connaît peu, il apprendra avec le temps à connaître trop.

    Le peuple en a marre de ces députés maffieux issus du système des quotas, des tractations secrètes, de la vente des candidatures et de l’argent sale. Et, finalement l’on aboutit à quelques chose ressemblant à l’ancienne Assemblée algérienne des années 40, composée d’une pléiade de béni oui- oui. Ce genre d’assemblée est, généralement faite, en vue de répondre à une nécessité de meubler un décor trompe l’œil, visant à cacher une situation en détresse, qui serait en train de perdre de la vitesse sur le terrain… Que ce soit au cours d’un régime d’occupation étrangère ou d’un simulacre Etat national. Tout le monde était au courant, j’espère, sur la manière dont l’Assemblée sortante a été élue. Et d’ailleurs, toutes les assemblées élues de la république -APC, APW- avaient été imposées au peuple de la même manière. C’est-à-dire la manière forte, assaisonnée de filouterie et de la loi de l’argent sale… l’Etat, au fait n’existait pas, il y avait un système politique nantissant toutes les caractéristiques, sauf celui d’un Etat, selon les normes.

    Il faudrait suivre et attendre l’exercice de cette APN …suivre les interventions de ces jeunes députés sur le tas et quand il s’agirait des questions pertinentes de l’Etat, soumises à des débats législatifs. D’ailleurs, ce sont nos représentants n’est-ce pas? Ils sont là-bas, dans l’unique but de nous représenter en tant que nation. Ils sont là-bas, afin de représenter les intérêts de toute la nation. Ils vont faire face à un système politique, des mentalités, des comportements tordus, durcis avec le cumul des années et qui sont très difficiles à détordre.

    Toutes les tentatives de redressement ont été vouées à l’échec, pourquoi? Et bien, parce que les esprits tordus éprouvent à chaque occasion voire à chaque tournant une résistance opiniâtre à toutes intentions de redressement de la situation…pourquoi au fait? Et bien, parce que l’on y trouve son compte dans cette condition marécageuse…

    Le Carrefour d’Algérie, 20 juin 2021

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  • Algérie : Rien à fêter. Rien n’a changé !

    par Malika Boussouf

    Parce que les défenseurs du système ne renoncent pas à l’idée de sauver ce dernier, ils œuvrent à reconduire le personnel qui va prolonger sa vie. Je ne saurais dire pourquoi, à l’annonce des résultats, j’ai repensé au FLN et à l’effronterie de ses soldats. Comme celle d’un Si Afif, redresseur de talent, chef de file des fossoyeurs d’un Benflis, qui avait conduit la rébellion contre ce dernier avec la bénédiction du clan Bouteflika. Il avait délogé le SG d’alors au bout de longues semaines de résistance d’un camp qui avait fini par renoncer.

    Un Si Afif, plus tard, accusé de s’en prendre à la réputation de l’actuel patron de l’ex-parti unique. Cette chronique n’a pas vocation à s’étendre sur les intrigues de palais qui, depuis près de 60 ans, imposent la décision, alimentent l’islamisme rampant et multiplient les alliances qui construisent les privilèges. Revenons plutôt au Parlement et à ses prérogatives. Celles dont on a un mal fou à détailler le contenu. Lorsque l’on vous annonce que ce dernier va enfin se mettre au turbin pour de bon et au nom de «l’Algérie nouvelle», vous auriez presque envie d’y croire. Même s’il ne faut pas attendre qu’ils en fassent davantage, députés et sénateurs, d’ordinaire, en rupture totale avec un électorat de plus en plus maigrichon, mettent de temps en temps le bazar. On s’y agite soit pour rappeler l’abus de confiance familier au Parlement soit pour y faire illusion. Après tout, il y a bien des Algériens qui y croient encore, non ? Peu importe qu’ils soient peu nombreux à apprécier la façon dont on méprise leurs attentes.

    Personnellement, j’aime bien m’entendre dire que les détenteurs du pouvoir législatif, connus, toutes tendances confondues, pour être payés à ne rien faire, vont s’atteler à la tâche ou faire semblant de s’intéresser aux dossiers soumis à leur approbation.

    Les journalistes accrédités pour couvrir les séances ne rapportent jamais, ou presque, combien ils sont à interpeller les ministres qui défilent à la tribune. Le roi est mort, vive le roi ! Ceux qui ont la chance de refaire un mandat savent que si on les a confirmés à la kermesse qui va suivre, c’est que l’on en a encore besoin.

    Le Soir d’Algérie, 20 juin 2021

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  • Algérie : Contours d’une majorité présidentielle

    Quelle majorité à l’APN ? Cette question a été posée avant même l’organisation des législatives anticipées du 12 juin dernier. Elle s’est posée aussi avec acuité au lendemain de l’annonce des résultats provisoires du scrutin qui ont donné une composante mosaïque de la future Assemblée, où aucune majorité ne se dégage malgré la victoire du FLN qui s’est adjugé 105 sièges. Depuis mercredi dernier, on commence à connaître la réponse. La majorité sera, à moins d’une surprise de dernière minute, « présidentielle’’ .

    Une initiative vient d’être lancée dans ce sens. Elle est l’œuvre de certains indépendants. Ces futurs députés ont, avant même la confirmation officielle de leurs résultats par le Conseil constitutionnel (Cour constitutionnelle en vertu du dernier amendement de la Constitution), lancé des appels au soutien du programme du chef de l’Etat. A titre individuel ou par groupe, ces « indépendants » commencent, depuis mercredi dernier, à rendre publics des communiqués appelant les nouveaux élus non partisans « à rejoindre l’initiative ». « Nous appelons tous les indépendants à rejoindre cette initiative pour préserver la stabilité du pays et participer à son développement », précisent par exemple trois députés de la wilaya de Bordj Bou Arreridj dans un communiqué signé, le 16 juin dernier.

    Un autre élu de Tindouf abonde dans le même sens. « J’annonce ma participation à l’initiative lancée dans le cadre de la coalition des listes indépendantes pour soutenir le programme du président de la République pour des réformes globales qui consolideront la nouvelle Algérie », écrit-il dans un autre communiqué. Ce n’est que le début. La course au soutien du chef de l’Etat fera sans doute rage dans les prochains jours.

    Selon certaines sources, d’autres élus sur des listes indépendantes s’apprêtent à leur emboîter le pas dans les jours à venir. Pour rappel, 78 sièges dans la future APN sont revenus aux indépendants qui deviennent ainsi la deuxième force à l’Assemblée. Mais de nombreux élus sur les listes indépendantes sont des militants des partis politiques qui siègeront aussi à l’APN.

    En effet, des partis dits du pouvoir, en l’occurrence le FLN et le RND et ceux qui gravitent dans sa mouvance, à l’image du front El Moustakbel et El Bina, doivent s’inscrire dans ce sillage. Les dernières déclarations de leurs responsables le confirment. Ils ont même l’intention d’intégrer le prochain gouvernement. Même scénario pour le parti islamiste, le MSP, dont le président Abderrazak Makri avait fait des clins d’œil au chef de l’Etat, mercredi dernier. Il faut donc attendre la position de Jil Jadid de Sofiane Djilali qui a été laminé lors de cette élection, puisqu’il n’a obtenu qu’un seul siège.

    Samir Rabah

    L’Est Républicain, 19 juin 2021

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  • Algérie : La bataille de la crédibilité

    L’épreuve du bac suscite un intérêt particulier chez la communauté éducative, mobilisée pour réussir ce rendez-vous de toutes les attentes. Il s’agit, ni plus ni moins, d’assurer l’accès de la nouvelle génération au monde universitaire, frappé, à l’heure des réformes profondes, du sceau de l’excellence et de la nécessaire adaptation aux défis technologiques.

    L’enjeu est, donc, vital pour les 732.000 candidats appelés, à partir d’aujourd’hui, à passer cette étape décisive dans leur parcours scolaire. Le taux de réussite appréciable de 53,3% enregistré l’année dernière laisse espérer une évolution satisfaisante, favorisée par la mise en place de toutes les conditions sanitaires, sécuritaires et pédagogiques.

    Dans un contexte encore marqué par la persistance de la pandémie, le respect absolu du protocole sanitaire est une exigence fondamentale pour éviter le risque de contagion. La mise en place d’un plan spécial vise également à garantir un bon déroulement des épreuves et l’égalité des chances des candidats, en procédant à la sécurisation des épreuves, des centres d’impression et de l’opération de transfert et de distribution des sujets d’examen. Les unités, les brigades et les patrouilles de contrôlede la Gendarmerie nationale, déployées en grand nombre sur les axes routiers, veillent au grain. Elles participent activement à la régularité de l’épreuve, tributaire, à la lumière des enseignements des précédentes sessions, d’une maîtrise totale de la fluidité du trafic routier et de la lutte contre le phénomène pernicieux de la fraude et des fuites des sujets.

    L’alibi du retard a souvent été évoqué par des candidats susceptibles objectivement de recourir aux réseaux sociaux, coupables de diffusion des sujets d’examen. Le doute est permis. Le cas de la fuite du sujet de la langue arabe, lors du BEM 2021, diffusé quelques minutes seulement après la distribution des copies, l’autorise amplement. En baisse, le phénomène pernicieux n’en reste pas moins une préoccupation majeure.

    En aucune manière et sous quelque prétexte que ce soit, la crédibilité du bac ne doit souffrir de pratiques, rédhibitoires, attentatoires aux valeurs d’intégrité et d’équité. Une bataille légitime est engagée pour mettre fin à la triche et réprimer, avec toute la rigueur de la loi, les fraudeurs d’où qu’ils viennent, qui assurément n’ont pas leur place dans un système éducatif performant et compétitif.

    Horizons, 20 juin 2021

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  • Algérie : Femmes politiques…en Numidie moderne

    « En vrac » par Madjid Khelassi : Femmes politiques…en Numidie moderne

    L’un des faits marquants de ce scrutin législatif du 12 juin 2021, est la régression significative en terme de représentativité féminine au sein de la nouvelle assemblée parlementaire.

    En effet , sur les 8304 candidates ayant pris par au scrutin ,seules 34 femmes ( environ 8%) ont pu décrocher un siège à l’hémicycle Zirout Youcef.

    L’écart est considérable par rapport aux législatives de 2012 et 2017 où le taux dépassait allègrement les 35 %.

    Pourquoi ce recul ? Quid du principe de parité entre hommes ou femmes ? Ce principe qui fonctionna pendant plusieurs consultations électorales a-t-il été zappé cette fois-ci ?

    Ou bien retour à la condition préhistorique de la femme algérienne (qui tenta un jour l’aventure politique au pays du mec autoritaire et misogyne ?

    Autant de questions pertinentes que de réponses introuvables, au pays de la femme mineure à vie via un code de la famille infamant et dépréciateur.

    Femmes enseignantes agressées dans l’enceinte de leurs résidences de fonction , étudiantes mortes de terreur chaque nuit dans leurs chambres universitaires et femmes lambdas insultées et vilipendées dans les rues de l’Algérie , cette toujours Numidie moderne.

    Elles sont combien celles qui constamment subissent les pires avanies sur leur lieu de travail, et dans les escarpements de leur quartier coupe-gorge ?

    Elles sont des millions, que tout un peuple ou presque prend pour femme-objet , quantité négligeable , poule pondeuse, juste faite pour perpétuer la lignée , femme sans droits, clouée au pilori des taches que n’accepteraient pas des bêtes de somme .

    Alors , femme se risquant dans l’aventure politique au pays du mâle décideur…la chose brille puis ternit car c’est une gageure au pays de la redjla factice .

    8 % de candidates à l’APN obtiennent le ticket gagnant…la postérité se fait sexiste voire machiste.

    L’ambiance « masculin plurielle » en surdose hormonale de la future assemblée, sera au mieux exécrable , au pire invivable. Et la mélopée des quolibets dans les sessions houleuses sera absolument insoutenable pour la victime préférée des algériens : la femme .

    La Nation, 20 juin 2021

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  • Algérie : Des législatives et des interrogations

    Voilà une semaine depuis la tenue des élections législatives et l’onde de choc des résultats tarde à s’estomper. Alors que les Algériens ne se sont pas encore remis de la puissante secousse née de la victoire du PFLN et du RND qu’on a cru naïvement enterrés par l’insurrection citoyenne du 22 février 2019, le scrutin révèle d’autres petits secrets. Le président du Conseil constitutionnel Kamel Feniche a ainsi révélé avant-hier que pas moins de 400 recours ont été déposés par des partis et des candidats ayant participé aux législatives. Énorme pour une assemblée devant accueillir juste 407 députés ! Il s’avère finalement que le scrutin ne soit pas vraiment aussi «honnête et transparent» que ne le claironne le président de l’ANIE, Mohamed Charfi.

    Si la fraude ne se pratique plus en quantité industrielle comme ce fut le cas sous le règne de Bouteflika et sa clique, tout n’est pas nickel non plus aujourd’hui. Du coup, il va falloir patienter encore quelques jours avant que le conseil constitutionnel de Kamel Feniche ne tranche sur ces recours et rende son verdict. Pour autant, il ne faudrait pas s’attendre à un bouleversement de la carte politique telle que dessinée par le scrutin du 12 juin boycotté faut-il le rappeler par 77% du corps électoral.

    L’ex parti unique et son clone le RND sont d’ores et déjà assurés de pouvoir remettre en selle l’alliance présidentielle pour servir de béquille politique au président Tebboune comme ils l’avaient fait des années durant pour Bouteflika. Vus sous cet angle, les résultats des dernières législatives ressemblent à s’y méprendre à toutes les précédentes. Même la respectable présence de la femme à l’assemblée populaire nationale qu’on exhibait jadis comme un trophée de guerre … démocratique a été cette fois, sacrifiée. Elles seront seulement 34 à porter la voix de la femme dans un hémicycle dominé par une forêt d’hommes. Même les jeunes ayant servi fortement dans la propagande en faveur de ces élections ne seront pas présents en masse.

    Mis à part quelques heureux élus parmi les « fils à…papa,» l’assemblée nationale sera peuplée essentiellement de vieux loups et autres habitués des lieux.. C’est dire tout compte fait que l’APN sortante qui portait les mêmes couleurs du PFLN et du RND est, ironie du sort nettement plus crédible que celle où siégeront les enfants de Bouguetaya et Bengrina. Ces derniers disposent au moins d’un peu plus de culture de l’État par rapport à leurs rejetons qui eux, vont entamer la vie active par ce poste de député… Grassement payé, il est vrai.

    Imane B.

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  • Algérie : Ce qu’il faut retenir

    Les élections législatives se sont déroulées sans incidents notables. Le climat apaisé et la bonne organisation qui se sont vérifiées heure après heure en ce samedi 12 juin, ont permis aux citoyens d’effectuer leur devoir dans les meilleures conditions et ont surtout été derrière le nombre toujours croissant des votants qui, après une matinée plutôt mitigée, ont été plus nombreux à se rendre aux urnes en soirée.

    Un changement qui a permis au taux de participation de connaître une évolution significative atteignant selon le président de l’Anie le très respectable taux de participation de plus de 30%. Il faut aussi dire que l’intervention du président de la République juste après avoir effectué son devoir de citoyen, a aussi eu un impact sur les Algériens qui ont pu suivre tout au long de la journée l’intervention du chef de l’Etat qui a encore une fois martelé sa ferme intention et sa volonté inébranlable d’édifier la nouvelle Algérie et de consolider le choix démocratique du peuple algérien auquel reviendra les décisions suprêmes de choisir ceux qui auront à gérer sa destinée pendant le temps d’un mandat démocratique.

    Il est peut être prématuré de tirer des enseignements définitifs de ce scrutin parlementaire. Mais on peut d’ores et déjà retenir que pour la première fois, la route n’était pas toute ouverte pour ceux qui avaient pris l’habitude de recourir aux moyens détournés pour se faire élire en usant de l’argent sale et d’achat des siéges. Le phénomène n’est peut être pas totalement éradiqué, mais il est clair que nous sommes dans le bon chemin, et les listes des jeunes ont pour la première fois trouvé écho et place pour prétendre être dans les assemblées élues du pays. L’autre enseignement de ces joutes électorales, c’est la percée en force de la société civile qui commence enfin à prendre sa place dans les rouages de la République qui n’est plus la chasse gardée d’une caste qui a vampirisé tous les postes de responsabilités qu’ils soient élus ou désignés. Un rendez-vous électoral nouveau qui signe en quelque sorte la fin des dinosaures députés qui ont régné, grâce au système des quotas et autres subterfuges,, sans partage sur le parlement depuis de longues décennies et qui se voient aujourd’hui dégagés par de nouvelles forces politiques plus jeunes et plus décidées à servir la nation d’une toute autre manière.

    Bien sûr, il est encore tôt pour tirer toutes les conclusions qui s’imposent, mais il est certain qu’une fois la composante de la nouvelle APN connue, on aura une idée plus précise sur les changements intervenus, mais aussi et surtout sur les changements qui seront à attendre.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 14 juin 2021

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  • Algérie : L’urne de la légitimité

    Le cap du changement est brillamment franchi pour mettre sur orbite la nouvelle Algérie de la légitimité populaire. Ni les appels au boycott et aux marches lancés sur les réseaux sociaux ni les tentatives de troubles rapidement contenues par les unités républicaines de sécurité n’ont eu raison de la volonté populaire, en symbiose avec les valeurs de civisme et de pacifisme hautement proclamées par le hirak originel.

    La légalité a prévalu. Le bon déroulement de l’opération électorale, attesté par les représentants de partis politiques, des candidats indépendants et de la délégation de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), conforte les acquis du scrutin de la régularité, favorisés par la maîtrise totale du processus électoral aux plans organisationnel, matériel et logistique.

    L’apport de l’Anie est incontestable dans la consolidation de l’édifice institutionnel représentatif du choix des citoyens. L’ère de la fraude massive, des quotas et de l’argent sale est désormais révolue dans la nouvelle Algérie. Le taux de participation appréciable de plus de 30% est en soi une avancée notable au regard notamment des conditions sanitaires contraignantes.

    Dans quelques jours, le visage du Parlement démocratiquement élu sera connu à l’issue de la proclamation des résultats électoraux prorogée de 24 ou de 48 heures, conformément aux dispositions du code portant régime électoral. La complexité de l’opération de dépouillement qui impose l’examen des listes pour déterminer le nombre de sièges et la révision ensuite des bulletins de vote pour sérier les voix obtenues par chaque candidat l’exige. Mais, par-delà les aspects techniques inhérents au régime électoral, les signes avant-coureurs d’un changement en profondeur caractérisent la volonté des électeurs de contribuer à l’émergence d’une nouvelle élite jeune et compétente appelée, particulièrement à la faveur des prochaines élections communales et de wilaya, à s’investir dans la consolidation de l’Algérie proche des citoyens.

    Dans cette étape importante du renouvellement des institutions nationales, la «véritable démocratie», incarnée par une majorité parlementaire ou présidentielle, est en marche pour basculer dans l’ère de la représentativité réelle garante de la stabilité et du développement équilibré.

    Horizons, 14 juin 2021

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  • Algérie: L’essentiel est dans la pérennité du processus électoral

    L’Algérie a vécu, hier, un jour particulier. Le jour de vote constitue, en effet, pour toute République moderne un moment fort, puisqu’il renvoie aux fondements même de la nation et réaffirme le pouvoir qu’a le peuple sur sa destinée. Voter est un acte de citoyenneté, mais aussi un geste par lequel la société exerce son pouvoir légitime, celui de choisir ses gouvernants. En un mot comme en mille, les élections sont l’expression la plus moderne de la gouvernance, pour la simple raison qu’il y a dans cet acte une notion de réversibilité au sens où tout mandat est limité dans le temps. Fondamentalement donc, le scrutin législatif d’hier est véritablement un rendez-vous crucial comme l’ont été les précédents et comme le seront les prochains.

    Cela pour dire qu’il n’y a pas d’alternative aux élections dans n’importe quel pays au monde et notamment en Algérie. Rappelons-nous, au cœur même de la tempête sécuritaire des années 90, c’était par le vote lors de la Présidentielle de 1995 que le peuple a dit son mot et rejeté l’islamisme radical et son pendant, le terrorisme sauvage. Aujourd’hui, la situation est différente, l’Algérie est apaisée et surtout confortée par un éveil politique exceptionnel matérialisé par le mouvement populaire qui a su dire stop à la présidence à vie. Depuis l’avènement de la nouvelle République, la société entrevoit son avenir avec sérénité malgré les petits problèmes du quotidien. Mais cela n’enlève rien à l’importance du rendez-vous électoral, car c’est à travers des actes pareils que se construisent les grandes nations.

    La réalité du terrain n’est pas aussi idyllique, loin s’en faut. Les critiques fusent de partout, le boycott annoncé d’une partie de la classe politique est une donnée constante de la scène nationale et la crédibilité des élus des précédentes assemblées était quelque peu entamée par le faible taux de participation enregistré tout au long des deux dernières décennies. Mais dans tout cela, il convient de souligner que l’Algérie a vécu trois semaines de campagne électorale où l’on a vu des jeunes hommes et des jeunes femmes sortis du Hirak, entrer en politique et croire en leur capacité de changer les choses dans leur pays. Ils risquent peut-être de ne pas convaincre lors de la prochaine législature. Mais qu’à cela ne tienne, d’autres essayeront en 2026. L’essentiel est dans la pérennité du processus électoral. Le reste viendra avec les luttes politiques.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 13 juin 2021

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