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  • Algérie : Le Parlement de tous les suspenses

    LÉGISLATIVES DU 12 JUIN / LE TAUX DE PARTICIPATION NATIONAL ÉTAIT DE 14,47 À 16H00 : L’Assemblée de tous les suspenses

    Les Algériens étaient convoqués hier pour élire les représentants de la future Assemblée populaire nationale issue de l’Algérie nouvelle prônée par le président de la République depuis son élection à la tête de l’État. Une révolution des mœurs politiques nationales pour un rendez-vous électoral qui a engagé, pour la première fois, un nombre incalculable de listes indépendantes (1 208) devançant de loin les partis politiques (1 080 listes).

    Cette recomposition de fond comme de forme de la deuxième Chambre du parlement national se voit déjà attribuée le qualificatif commun de « mosaïque politique ». Ceci, dans la mesure où, hormis les traditionnels partis dits nationalistes d’un côté et islamistes de l’autre, les Algériens auront à découvrir de nouvelles têtes sous la bannière de la société civile. « Apolitiques » pour les plus critiques et « technocrates » pour les voix modérées.

    Au-delà de l’aspect politique, c’est aussi le déroulement du scrutin qui tient en haleine l’opinion publique, sachant que jusqu’à 16H00 de cette longue journée empreinte de suspense, le taux de participation était de 14,47% à l’échelle nationale et de seulement 4,09 % pour la communauté nationale à l’étranger. Une participation « faible » qui a fait comprendre d’ailleurs au président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, qu’il serait plus judicieux de prolonger l’opération de vote d’une heure dans l’ensemble des wilayas du pays. Alors qu’ils devaient être fermés à 19H00, les bureaux de vote ont été laissés ouverts jusqu’à 20H00. Le chef de l’ANIE a motivé cette décision par « les conditions climatiques sévères » qui sévissent dans certaines régions du pays.

    Pour rester un peu dans la logique des chiffres, l’évolution du taux de participation a fait que l’on est passé d’un niveau arrêté à 3,78 % à 10H00 à 10,02% arrêté 13H00 pour atteindre 14,47% à 16H00. Soit, en termes des électeurs, 3 402 720 voix sur un total d’inscrits de 23 522 322. Pour la communauté nationale à l’étranger, les premiers chiffres communiqués par Mohamed Charfi, depuis le QG de l’ANIE élu à Club des Pins, à l’ouest d’Alger, 3,11% de nos ressortissants ont voté dans la matinée, contre 3,70% de participation enregistrée à 13H00.

    S’agissant de la répartition du niveau de participation dans chaque wilaya, il convient de souligner qu’elle reste mitigée d’une région à une autre. Voire même une différence de taille entre les wilayas du Nord et celles du Sud. Bien que la comparaison reste aléatoire, dans la capitale par exemple, à 16H00 le taux de participation était de 8,54% alors qu’il était beaucoup plus à Illizi (44,13%) ou encore Tindouf (44,64%).
    Enfin, il convient de souligner que les résultats préliminaires de l’élection législatives de ce 12 juin devront être communiqués à partir d’aujourd’hui par l’ANIE.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 13 juin 2021

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  • Algérie : Un vote et de nombreuses attentes

    Législatives anticipées: Un vote et de nombreuses attentes

    par R. N.

    Ce sont 24.425.187 électeurs dont 23.522.322 inscrits dans les circonscriptions de l’intérieur du pays qui sont appelés à se rendre, aujourd’hui, aux urnes pour élire les 407 députés de l’Assemblée Nationale Populaire pour un mandat de cinq ans.

    Parmi cette masse d’électeurs, 902.865 sont recensés au niveau de la Communauté nationale à l’étranger et dont le vote a commencé hier à travers 357 bureaux répartis sur 4 zones. En outre, plus de 2.000 électeurs votent depuis 2 jours dans les 139 bureaux itinérants qui sillonnent le sud du pays et ses régions enclavées.

    Ces chiffres ont été rendus officiellement publics par l’ANIE, l’Autorité nationale indépendante des élections, après «examen des recours». Appelés à voter dans 61.543 bureaux répartis sur 13.000 centres, les électeurs devraient pourvoir les sièges de l’hémicycle du boulevard Zighout Youcef pour une 9ème législature après dissolution, en février dernier, par décret présidentiel de celle élue en 2017. La nouvelle assemblée devra représenter 58 circonscriptions électorales (contre 48 auparavant), en comptant depuis le début de l’année en cours, après leur promotion en nouvelles wilayas, de 10 circonscriptions administratives, en plus des 4 zones pour le vote de la Communauté nationale établie à l’étranger.

    A ces législatives anticipées participent 28 partis politiques avec 646 listes constituées de 10.468 candidats, soit moins que les Indépendants qui ont présenté 837 listes de 12.086 candidats.

    Une tendance qualifiée par l’APS d’«inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions». L’ANIE a, par ailleurs, noté que «plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections aux côtés de 8.305 femmes. «Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint, quant à lui, 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats», a relevé le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, estimant que «ce fait indique que la prochaine APN connaîtra une véritable dynamique». Il a en même temps indiqué que «les moins de 40 ans représentent au moins 65 % des candidats, et que son instance a dénombré 309 listes dont les candidats sont à 100% universitaires et une liste 100% femmes»

    Les promesses et assurances de l’ANIE

    Charfi s’est «félicité du déroulement de la campagne électorale sans incidents, une campagne au cours de laquelle les intervenants ont insisté sur la réhabilitation de l’APN dans son rôle de législateur, de promoteur du développement économique et de porte-voix des préoccupations des citoyens».

    Chargé de superviser le processus électoral de bout en bout, l’ANIE a reçu, jeudi dernier, en son siège établi à Club des Pins, la visite du président de la République lors de laquelle il a déclaré aux médias que «le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale». Il a affirmé que «les urnes trancheront et conforteront le choix du peuple», ajoutant que «l’ère des quotas est révolue, maintenant que les lois régissant le processus électoral sont respectées, conformément à la Constitution et à la nouvelle loi organique sur les élections, et ce pour asseoir une nouvelle ère en Algérie conformément aux engagements». Le président de la République a donné des directives à l’effet, note l’APS, de «veiller à la protection des voix des Algériens, et opérer la rupture avec les anciennes pratiques, de nature à entamer la confiance du citoyen en ses institutions». Cette échéance est-il rapporté au nom du président de la République «offre, pour la première fois, l’opportunité aux jeunes et aux candidats aux finances limitées, de représenter le peuple, notamment après que le processus électoral a été mis à l’abri de l’argent, sale ou pas, ce qui garantit une véritable représentation du citoyen». Selon les médias, le président de la République a, en outre, souligné à l’adresse des responsables de la salle des opérations de l’ANIE que «vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions à l’avenir», tout en rappelant qu’il avait «entamé pour une première étape, le renouvellement de l’Institution législative qui sera suivi des élections des assemblées communales et de wilayas, des instances très proches du citoyen». Charfi lui a assuré que «l’ANIE veille à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux citoyens d’accomplir et de s’acquitter de leur devoir électoral dans un climat de quiétude, le jour du scrutin, pour lequel 1,2 milliard de bulletins de vote ont été imprimés et acheminés vers les bureaux de vote». Il a noté qu’ «il faut que les Algériens puissent voter là où ils se trouvent. C’est une véritable gageure, et nous avons accompli un formidable travail».

    Dans un autre rendez-vous médiatique, le président de l’ANIE a fait savoir que l’encadrement du dispositif électoral est constitué de 600.000 membres. «Les personnes qui encadrent le dispositif électoral doivent répondre à des conditions morales, techniques et juridiques particulières. C’est dire que leur choix et la vérification de tous les facteurs est une opération très délicate», a-t-il assuré.

    «L’armée s’abstient de s’immiscer dans tout processus électoral»

    Selon le président de l’ANIE, «un total de 10.000 encadreurs de bureaux de vote qui seront chargés de former les autres membres ont bénéficié d’une formation, lors de la première session tenue par visioconférence».

    Avant sa visite au siège de l’ANIE, le président de la République a réuni, mardi dernier, le Haut Conseil de sécurité pour «l’évaluation des préparatifs des élections législatives». A cette occasion, il a affirmé que «toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et réglementaires sont réunies pour protéger la volonté populaire et la régularité de l’opération électorale, en concrétisation des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution». Il a en même temps donné instruction au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire et aux responsables des corps de sécurité «de sécuriser l’opération électorale, notamment les bureaux de vote, conformément aux dispositions de la loi régissant et encadrant les élections qui garantit à l’électeur la liberté de vote et criminalise toute atteinte à l’exercice de ce droit consacré par la Constitution». Dans son numéro paru la semaine dernière, la revue ‘El Djeich’, porte-voix officiel de l’état major de l’ANP, a affirmé dans son éditorial que : «l’Armée nationale populaire est une armée républicaine qui continuera, à tout jamais, de s’acquitter de ses missions constitutionnelles (…) en s’abstenant ainsi de s’immiscer dans tout processus électoral», ajoutant que «son unique rôle consistera à réunir les conditions idoines à même d’assurer son déroulement en toute sécurité et permettre ainsi à notre peuple d’exprimer librement et en toute transparence, son choixé».

    Il est rappelé que «ces élections législatives sont régies par la loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, dont les nouvelles dispositions instaurent un nouveau mode de scrutin à savoir le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage, qui donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort reste. Dispositions qui permettent aux électeurs de choisir les candidats, contrairement au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre des candidats sur une liste». Un mode qualifié par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, de «tournant» et de «changement radical par la voie pacifique et institutionnelle». Il a estimé que «la loi organique relative au régime électoral se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et encourage la participation des jeunes à la vie politique». Elle entend, a-t-il affirmé «réhabiliter le mérite et surtout éloigner l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs».

    «Réunir les Algériens par delà les différentes idéologies»

    Charfi a déclaré dans cet ordre d’idées que «lors de l’opération du traitement des dossiers de candidatures, l’ANIE était capable, à la fois, d’écarter toute tentation de quotas, et en même temps de combattre l’argent sale, tel que prévu par la loi dont les dispositions sont claires en incriminant la notoriété de fréquentation des milieux de l’argent sale». Il a rappelé que «la Charte d’éthique des pratiques électorales signée par les représentants des partis politiques et des listes d’indépendants, au lancement de la campagne électorale, a donné ses fruits, le discours politique a évolué. Il y a du respect entre les candidats et aucun dérapage n’a été relevé». Il a soutenu ainsi que «nous avons constaté une évolution très positive sortant de la logique de négociation à la logique de dialogue, ce qui ouvre une fenêtre sur les perspectives de construction d’un consensus national autour du projet de société qui doit réunir tous les Algériens par delà les différences idéologiques, religieuses et ethniques». En mettant en avant «l’engouement constaté pour les candidatures aux législatives anticipées», il a promis que «le taux de participation au scrutin du 12 juin sera plus important par rapport à celui enregistré lors du référendum sur la révision de la Constitution». Interrogé sur le délai pour l’annonce, par son instance, des résultats du scrutin, Charfi a souligné qu’ «une déclaration concernant le paysage politique pourrait être faite au bout de 4 à 5 jours» parce que, a-t-dit, «le mode de comptage des voix est plus complexe avec le nouveau mode de scrutin retenu dans la nouvelle loi portant régime électoral». Il avertit que «cela ne peut pas se faire en 24 heures. On ne peut pas avoir les résultats ni le lendemain, ni le surlendemain».

    Il a toutefois assuré que «la meilleure garantie de transparence du scrutin du 12 juin reste le contrôle exercé par la société, les partis politiques, et les Indépendants dont des représentants seront présents dans tous les bureaux de vote, pour la première fois, des représentants de partis politiques et de listes des indépendants seront présents, dans les commissions de wilayas pour assister au contrôle ultime qui permettra d’arrêter la liste des membres du Parlement». Il a fait savoir que «ces représentants recevront, en plus, des copies des PV de dépouillement au niveau des bureaux de vote, et des copies de PV de centralisation au niveau des commissions communales et de wilaya».

    Au passage, il est noté qu’après son amendement le 1er novembre 2020, la Constitution stipule dans son article 103 que «le gouvernement est dirigé par un Premier ministre lorsqu’il résulte des élections législatives une majorité présidentielle et par un Chef du gouvernement lorsqu’il en résulte une majorité parlementaire».

    Le Quotidien d’Oran, 12 juin 2021

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  • Algérie : Avec le peuple et par les urnes

    Le jour «J» nous y sommes. En ce samedi 12 juin, ce sont des millions d’Algériens (plus de 24 millions) qui sont conviés à s’exprimer dans ces élections législatives. Des élections qui seront les troisièmes depuis le chute de l’ancien régime d’Abdelaziz Bouteflika. Une présidentielle à la fin de l’année 2019, un référendum sur la nouvelle Constitution en novembre 2020, et maintenant ces Législatives pour renforcer les institutions élues du pays.

    Des institutions qui seront et doivent être le seule œuvre du peuple qui exerce à travers les élections son droit démocratique à choisir ceux qui doivent le représenter et défendre ses intérêts auprès de la représentation parlementaire. Un objectif et un vœu exprimés par les premiers marcheurs du hirak du 22 février qui ont toujours appelé à ce que ce soit le peuple qui décide et choisisse ses représentants à tous les niveaux.

    Une vérité qui coupe court avec les desseins de certains qui ont et veulent encore imposer des représentants à ce peuple. Des représentants qu’ils choisissent selon leur seule volonté, ignorant totalement le droit du peuple de choisir et de peser dans la vie politique, parlementaire, démocratique ou économique de son pays.

    Il faut comprendre une bonne fois pour toute, que le peuple algérien n’a plus besoin de tuteurs et qu’il est assez majeur, pour ceux qui l’ont oublié ou feignent de l’ignorer, pour choisir par lui même les hommes et les femmes qu’ils voudraient envoyer au palais de Zighoud Youcef pour le représenter et oeuvrer au grand changement de l’Algérie de demain.

    Les Algériens qui se dirigeront aujourd’hui vers les centres de vote, n’y vont pas uniquement pour voter pour tel ou tel nom, ou pour telle ou telle liste. Ils y vont pour l’Algérie, pour leur pays, et pour parfaire le parcours de l’édification des institutions démocratiques qui auront à bâtir une autre Algérie, débarrassée de toutes ses tares du passé, de la corruption, de la hogra, de l’injustice et de bien d’autres égarements qu’il s’agit de combattre dès aujourd’hui avec ces élections législatives de l’après hirak du 22 février 2019.

    L’heure est grave, mais l’espoir du changement est plus fort que tout, en ces temps où les enjeux et les défis sont très grands et où le pays doit faire face à des tentatives répétées de déstabilisation venant de parties qui ne veulent pas voir l’Algérie sortir de cette conjoncture et avancer avec conviction vers l’édification de la nouvelle Algérie qui se fera avec le peuple algérien et à travers les urnes.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 12 juin 2021

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  • Algérie : Les urnes de la citoyenneté

    La bataille de la confiance et de la légitimité est plus que jamais au cœur des urnes du changement. Aujourd’hui, plus de 24 millions de citoyens sont appelés à trancher en toute liberté sur le choix des candidats les plus méritants. Il s’agit fondamentalement de garantir, pour la première, une représentativité réelle qui ne doit absolument rien aux pratiques révolues du clientélisme, du sectarisme et du tripatouillage des urnes. Dans une compétition plurielle et à chances égales, les valeurs d’intégrité, de transparence et d’impartialité dictent le retrait du gouvernement de toutes les activités sur terrain pour mieux conforter le rôle central de l’Autorité nationale indépendante des élections aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement.

    Cette indépendance est garantie par le président de la République engagé dans le respect total de la Constitution et soucieux de réunir toutes les conditions juridiques et matérielles pour protéger le vote citoyen libre et l’expression démocratique des électeurs. «Vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en visite, à la veille du scrutin, au siège de l’Anie, à l’invitation de son président Mohamed Charfi.

    Le sursaut démocratique et patriotique, imposé par les défis du nouveau monde impitoyable, est une exigence à portée d’un scrutin régulier et intègre. Il y a 5 jours, du Sud profond aux représentations consulaires, la caravane du changement est partie pour consolider les bases de la nouvelle Algérie de la citoyenneté et de la compétence portée par une jeunesse et la société civile en acteurs incontournables. Les signes du renouveau sont perceptibles dans l’engouement des jeunes, la place prédominante des candidats indépendants et la participation de 28 partis lancés dans la course aux 407 sièges. A l’exception des apôtres de la violence et d’une infime partie d’une opposition, accrochée aux chimères d’une transition, la majorité active participe au changement pacifique par les urnes et au renforcement du front interne.

    Au lendemain du scrutin, la mobilisation citoyenne sonnera le glas des cercles des revanchards de tous bords, de la haine et de la discorde. Place donc à la nouvelle Algérie bien au-dessus des agitations stériles et des velléités de déstabilisation.

    Horizons,11 juin 2021

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  • Algérie/Elections législatives : Les futurs députés face à de grands défis

    C’est ce samedi que commencent les élections législatives en Algérie, un rendez-vous électoral majeur dans le processus de renouvellement des institutions du pays, entamée après l’élection présidentielle de décembre 2019.

    Une autre étape décisive, après le référendum sur la nouvelle Constitution, dans la stratégie de réformes du Président Abdelmadjid Tebboune, visant le changement exigé par le peuple, sorti massivement depuis le 22 février 2019, à travers l’élection de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), qui peut faire émerger une nouvelle configuration de la scène politique et risque notamment de modifier les équilibres du pouvoir exécutif, surtout après la participation record des listes indépendantes.

    Comme le stipule la Constitution, les résultats des législatives sont déterminants de la couleur du nouveau gouvernement. Dans le cas d’une majorité parlementaire, le gouvernement sera dirigé par un chef de Gouvernement, qui sera chargé par le président de la République de former son staff et d’élaborer son programme.

    Le prochain parlement se trouvera confronté au défi de la crise économique, provoquée par l’effondrement des prix du pétrole et la crise sanitaire due à la propagation de la Covid-19. Tous les indicateurs sont dans le rouge sur le plan financier, après que les exportations des hydrocarbures, dont dépend l’économie nationale, ont connu une chute de 40 % au début de 2020.

    Une situation difficile nécessitant une réflexion rapide et des solutions urgentes pour surmonter la crise et ses conséquences qui impactent directement les citoyens, particulièrement avec les tendances inflationnistes qui pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages.

    Des réformes économiques s’imposent en urgence, surtout que la mission de contrôle par le Parlement de l’action du Gouvernement a été renforcée, allant jusqu’au retrait de confiance.

    L’une des plus fragiles missions pour les futurs élus sera de valider à la majorité des deux tiers la décision du président de la République, d’envoyer des troupes algériens à l’étranger.

    Selon la nouvelle Constitution, «l’Algérie peut, dans le cadre des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, et dans le respect de leurs principes et objectifs, participer au maintien de la paix ».

    L’organisation des élections communales anticipées sera la prochaine étape cruciale pour conforter les bases du processus du changement en Algérie, en optant pour le renouvellement des institutions de l’Etat et la réhabilitation des instances élues.

    L’émergence d’une nouvelle génération d’élus compétents permettra d’avoir une nouvelle assise politique, qui remettra le pays sur les rails pour relever les défis économiques et sociaux.

    Le Jeune Indépendant, 11 juin 2021

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  • Algérie : Quelle APN sortira des urnes ?

    Les élections législatives anticipées de ce 12 juin suscitent une grande curiosité de la part des Algériens en général et des observateurs en particulier.

    Un intérêt qui s’explique pour différentes raisons. Il y a d’abord le contexte politique puisque ces élections, anticipées, rappelons-le, interviennent suite aux événements qu’a connus le pays depuis l’année 2019 avec les grandioses manifestations qui ont mis fin au règne de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika et de son de régime suivies de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et le référendum sur la Constitutio du 1er novembre 2020 qui entre dans le cadre de l’agenda politique mis en route par le nouveau régime. Un agenda qui n’a pas suscité l’adhésion d’une partie de la classe politique qui a, par conséquent, boycotté cette démarche. Cette partie de la classe politique a maintenu le cap en appelant au boycott des législatives u en plaidant pour la non participation. D’où l’intérêt que suscite ce scrutin où sera observée à la loupe le taux de participation des électeurs. En ce sens le taux de participation constitue un enjeu majeur de ce rendez-vous électoral. C’est ainsi que durant la campagne électorale les partis politiques et les indépendants prenant part au scrutin n’ont eu de cesse d’appeler les Algériens à aller en masse aux urnes. Les partis qui ont boycottés le scrutin, interdits de faire campagne pour leur choix politique, ont néanmoins réitéré, à travers des communiqués, leur rejet de cette élection invitant par conséquent les Algériens à s’abstenir d’aller aux urnes. Cette élection aura aussi la particularité, et c’est aussi une conséquence de la révolution du 22 février, d’être totalement indécise.

    C’est à tout le moins ce que pensent nombre d’Algériens et d’observateurs. Il est vrai que pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique en Algérie des partis, comme le FLN et le RND, ne partent pas dans cette course électorale avec les faveurs des pronostics. En effet, ces deux part s, qui ont dominé la scène politique nationale depuis l’ouverture politique, ont gagné toutes les élections depuis 1997. Que ce soit à l’Assemblée populaire nationale (APN) ou aux APC et APW ces deux partis ont toujours eu la majorité absolue dans ces assemblées élues. Cette hégémonie sans partage, dénoncée sans cesse par l’opposition qui y voyait là la conséquence de la fraude électorale, a été ébranlée justement par le soulèvement du 22 février 2019.

    Dès lors honni par les algériens, ces deux partis politiques, qui étaient les piliers du règne de Bouteflika, sont devenus, même aux yeux du nouveau régime, très infréquentables. Discrédités donc ces deux partis, comme le considèrent les observateurs, n’auront pas la majorité comme de coutume. Ils risquent même, à moins d’une grosse surprise, de faire des scores ridicules. Cette nouvelle donne a ouvert l’appétit des autres partis et des indépendants qui croient que leur heure a désormais sonné. Ils nourrissent ainsi de grandes ambitions et n’hésitent d’ailleurs pas à l’afficher. Ainsi des partis comme le MSP et El Bina n’ont eu de cesse de clamer lors des trois semaines de la campagne électorale qu’ils vont remporter haut la main ces élections.

    Cela était impensable avant la chute de l’ancien régime où ces partis savaient d’avance que le FLN et le RND sortiront vainqueurs des urnes. Et d’ailleurs il n’y a pas que les islamistes qui nourrissent de l’ambition puisque même les indépendants en font de même. Et c’est ce qui expliquerait cette fièvre électorale come le prouve le nombre très élevé de listes électorales des indépendants. Ces nouvelles données font que les observateurs pronostiquent une future APN où aucun parti n’aura la majorité absolue. On prédit plutôt une présence hétéroclite de partis politiques et de listes indépendantes à l’APN. Cela reste à l’évidence des hypothèses car, en vérité, nul n’est en mesure de prédire avec exactitude l’issue du vote.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 10 juin 2021

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  • Algérie : grande, volatile et dépendante du pétrole

    Alger (AFP)

    Voici quelques faits clés sur l’Algérie, une nation nord-africaine de 44 millions d’habitants qui organise samedi des élections législatives au milieu d’un boycott par le mouvement de protestation anti-gouvernemental Hirak.

    – Le plus grand pays d’Afrique –

    L’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, bien que la majeure partie de son territoire soit désertique.

    Plus de 80 pour cent de la population vit le long de la côte méditerranéenne, où se trouve la capitale Alger. Près de 54 % ont moins de 30 ans.

    Le pays compte quelque 10 millions de Berbères ethniques, la plupart vivant en Kabylie, une région montagneuse à l’est d’Alger.

    Les langues officielles de l’Algérie sont l’arabe et le tamazight des Berbères mais pas le français, bien qu’il soit largement parlé.

    – Ancienne colonie française –

    Colonie française depuis 1830, l’Algérie est devenue indépendante en 1962 après une guerre vicieuse qui a duré près de huit ans.

    En 1963, Ahmed Ben Bella, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) qui avait mené la lutte contre le régime français, en devient le premier président.

    Deux ans plus tard, Houari Boumediene du FLN a renversé et emprisonné Ben Bella, continuant à diriger l’Algérie en tant qu’État à parti unique jusqu’à sa mort en 1978.

    Le colonel Chadli Bendjedid a ensuite été élu président, poste qu’il a occupé jusqu’en 1992.

    – Guerre civile –

    En 1988, de violentes manifestations secouent Alger, incitant les autorités à déclarer l’état d’urgence.

    L’armée a réprimé les manifestants mais a introduit des réformes politiques qui ont mis fin au système de parti unique.

    Cependant, lorsque le pays a organisé son premier scrutin législatif multipartite en 1991, l’armée est intervenue pour empêcher le Front islamique du salut (FIS) de gagner et de créer un État islamique.

    Cela a déclenché une guerre civile entre 1992 et 2002 au cours de laquelle quelque 200 000 personnes ont été tuées. Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué la responsabilité de nombreux massacres de civils.

    Au plus fort du conflit, le vétéran du FLN Abdelaziz Bouteflika a remporté l’élection présidentielle de 1999.

    – Manifestations du « Hirak » –

    Bouteflika a remporté un quatrième mandat en 2014 malgré un accident vasculaire cérébral l’année précédente qui l’a contraint à un fauteuil roulant.

    Sa candidature à un cinquième mandat en 2019 a déclenché un mouvement de protestation massif surnommé le « Hirak », qui a contraint Bouteflika à démissionner le 2 avril après avoir perdu le soutien de la toute-puissante armée.

    Le 12 décembre de la même année, l’ancien Premier ministre de Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, a remporté l’élection présidentielle avec un taux de participation officiel de moins de 40 %.

    Le Hirak, qui réclame la fin du système de gouvernement en place depuis l’indépendance, a aussitôt rejeté Tebboune.

    Le mouvement boycotte également le vote parlementaire de samedi.

    – Dépendant du pétrole –

    Dirigée par les socialistes jusqu’au début des années 1990, l’économie algérienne reste soumise à un niveau élevé d’intervention de l’État.

    L’Algérie est le troisième producteur de pétrole d’Afrique et l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz naturel.

    La richesse pétrolière subventionne le carburant, l’eau, les soins de santé, le logement et les produits de base.

    Cependant, l’économie du pays a été durement touchée par la nouvelle pandémie de coronavirus qui, associée à la chute des prix du brut, a paralysé de nombreux secteurs.

    Le pétrole et le gaz représentent environ 90 pour cent des exportations totales de l’Algérie. Ses réserves de devises fortes ont chuté de 180 milliards de dollars en 2014 à moins de 50 milliards de dollars cette année.

    Le président Tebboune a reconnu la « vulnérabilité » de l’économie en raison de son échec pendant des décennies à diversifier son économie dépendante du pétrole.

    France24, 10 juin 2021

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  • Algérie/Législatives: Vers le maintien du gouvernent Djerad ?

    Qui va brasser la majorité des sièges aux élections législatives? Quel sera la couleur ou les couleurs de ce gouvernement qui émergera du nouveau Parlement? Autant de questions qui taraudent les milieux politiques et médiatiques depuis quelques semaines. Des interrogations nourries par le peu d’éclairage sur les tendances lourdes de l’électorat national, sur les énigmatiques motivations de la jeunesse et les fragiles rapports de force actuels entre les différentes forces politiques et sociales.

    En fait, ce qui est certain chez de nombreux observateurs, la configuration de la prochaine Assemblée populaire nationale sera inédite, fragmentée, voire éclatée en plusieurs mouvances et chapelles. Fini les temps ou on savait que le FLN sortira avec une majorité absolue ou relative, et qu’il devrait souvent composer pour le partage de la rente avec le RND et le MSP. Le reste se contente des petits quotas, des faire-valoir, juste pour la galerie. Cette tradition était enracinée depuis la fin théorique du parti unique.

    Or, il semble bien que cette fois-ci, les choses seront complètement différentes. Avec la division des partis islamistes, en trois ou quatre entités, le recul apparent des partis-appareils traditionnellement dominants, c’est la résurgence des indépendants qui sera la donnée principale de l’après 12 juin. Bien que personne parmi les analystes n’en donnent réellement le poids et l’influence, ces indépendants seront certainement des interlocuteurs incontournables dans une quelconque négociation ou pourparlers dans la constitution d’un cabinet ou d’un exécutif. Or, eux mêmes sont divisés, démunis, sans portée nationale et par conséquent ces indépendants fouleront l’hémicycle en individuel. Leur éventuelle union politique est une chimère, et elle ne sera possible que dans une année ou plus. L’exemple des dernières mandatures est une parfaite illustration, quand on a vu des indépendants mettre plusieurs mois pour former dans la douleur un groupe parlementaire, élire un vice-président du bureau de l’APN ou choisir un président d’une commission permanente.

    De plus, à en croire les indicateurs, le chef de l’Etat aura d’énormes difficultés pour désigner un chef de gouvernement ou un Premier ministre sur la base des résultats du scrutin. Dans une configuration pareille, avec un parlement hétéroclite, mouvant, éclaté en plusieurs morceaux, sans possibilité d’arracher un consensus rapide et urgent, Abdelmadjid Tebboune va sans doute se rabattre sur son Premier ministre fétiche, Abdelaziz Djerad. Ce dernier a toutes les chances de continuer encore pour quelques mois sa mission pour plusieurs raisons. Le nouveau Parlement mettre des mois pour finaliser son bureau, choisir son président, ses adjoints, voter son règlement intérieur et mettre en place des commissions et désigner leurs assesseurs. Un processus complexe, connu par sa lenteur et ses complications en raison des ambitions démesurées de quelques députés et des calculs des appareils politiques.

    Il est bien évident que Djerad aura une “deuxième vie”, lui qui profitera de cette situation inédite, pour désigner une bonne vingtaine de ministres, frais et prêts pour la besogne, présenter son programme à l’APN pour une motion de soutien, comme le stipule la Constitution et préparer enfin les prochaines élections communales et de wilayas, annoncées pour septembre prochain.

    Il est clair que le gouvernement Djerad 2 new-look, ne lâchera pas les grandes pointures, ceux qui occupent les départements ministériels dits de souveraineté.

    C’est d’ailleurs, cette hantise qui met à mal certains partis politiques, notamment les islamistes. Depuis quelques jours, Abderrezak Makri, comme Abdelkader Bengrina ou Abdallah Djaballah évoquent l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale. “Main tendue” ou “majorité présidentielle”, les termes en vogue durant cette fin de campagne illustrent bien cette peur de “perdre des dividendes” législatives de certains mouvements politiques.

    Le Jeune Indépendant, 08 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidats indépendants, majorité, Assemblée Populaire National, APN, députés, groupes parlementaires, Abdelaziz Djerad,

  • Les députés européens débattent de l’utilisation de mineurs par le Maroc dans la crise des migrants de Ceuta.

    Les députés européens débattent de l’utilisation de mineurs par le Maroc dans la crise des migrants de Ceuta.

    Bruxelles, 4 juin (EFE) – Le Parlement européen débattra et votera la semaine prochaine une résolution sur la possible violation de la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant et l’utilisation de mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire de Ceuta.

    Les récents événements de Ceuta, suite au passage à la frontière de milliers de personnes, dont des centaines d’enfants, en provenance du Maroc, feront l’objet d’un débat jeudi prochain en séance plénière du Parlement, selon l’ordre du jour prévu pour ce jour.

    Les députés examineront si l’utilisation d’enfants par les autorités marocaines est en violation de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant.

    A l’issue du débat, la plénière votera une résolution résumant ses conclusions, indique le Parlement européen, qui retrouve son siège de Strasbourg après plus d’un an de fermeture en raison de la pandémie.

    Le gouvernement de la ville autonome de Ceuta a déclaré aujourd’hui qu’il estime qu’il y a encore environ 3 000 personnes  » errant  » dans les rues, dont de nombreux mineurs, sur les plus de 10 000 qui sont entrés illégalement dans la ville à la frontière avec le Maroc les 17 et 18 mai.

    Les autorités de Ceuta ont déclaré qu’elles avaient actuellement recensé environ 1 160 mineurs et qu’elles travaillaient à la mise en place de nouveaux entrepôts dans la zone industrielle de Tarajal afin d’héberger les immigrés qui se trouvent encore dans la rue et de leur offrir une « prise en charge digne ».

    Depuis le début de la crise migratoire à la mi-mars, la Commission européenne a réitéré à plusieurs reprises son soutien à l’Espagne dans la crise avec le Maroc suite au passage de milliers de personnes à Ceuta, après que Rabat ait lié la crise migratoire à la position de l’Espagne sur le Sahara occidental.

    « La frontière de Ceuta est une frontière européenne et l’UE est solidaire de l’Espagne », telle est la phrase répétée à l’envi par les différents dirigeants européens, qui ont laissé la gestion de cette crise avec Rabat entre les mains des autorités de Madrid.

    Bruxelles a également réaffirmé que l’UE a une « position très ferme sur le Sahara occidental » et qu’elle « reste inchangée ».

    L’Union demande une reprise rapide des négociations en accord avec les Nations unies pour « trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la 2548 adoptée le 30 octobre 2020 ».

    Dans ce document, cet organe a exhorté les parties à reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général des Nations unies, sans conditions préalables et de bonne foi, et a prolongé le mandat de la Minurso, sa mission de paix au Sahara occidental – déployée depuis 1991 – jusqu’à la fin du mois d’octobre de cette année.

    La crise migratoire à Ceuta a coïncidé avec l’hospitalisation pour un cas grave de covid-19 dans la ville espagnole de Logroño (nord) d’un dirigeant du Front Polisario, bien qu’il ait quitté le pays il y a trois jours pour terminer sa convalescence en Algérie.

    Dans des déclarations récentes, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré qu’il est « absolument inacceptable » que le Maroc ait pu « attaquer les frontières » de Ceuta avec l’assaut de milliers de personnes pour protester contre un problème de politique étrangère. EFE

    Swissinfo, 4 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, mineurs, Parlement Européen, députés,

  • Algérie : L’urne, seul arbitre

    Les législatives anticipées du 12 juin représentent une autre étape importante dans le processus de parachèvement de l’édifice institutionnel du pays.

    Le président de la République a garanti l’intégrité et la transparence du scrutin dans l’égalité des chances, consacrées par la Constitution du 1er novembre 2020 et la nouvelle loi organique relative au régime électoral qui a aboli des pratiques malsaines, le système des quotas, de la tête de liste presque institutionnalisée et l’intrusion de l’argent sale.
    Un financement occulte qui a scandalisé l’opinion, suborné les consciences et quasiment rendu caducs des rendez-vous électoraux qui s’étaient singularisés par leur irrégularité. Convaincus aujourd’hui par une réhabilitation significative de l’acte de voter, responsables de partis politiques, candidats des listes indépendantes et analystes politiques réaffirment la nécessité d’accorder la primauté des urnes pour asseoir les bases de l’État de droit. Les électeurs ont l’occasion de consolider le changement escompté qui scellera définitivement le destin de l’ancien régime, avec l’avènement d’un système politique et institutionnel crédible, affranchi du carcan d’institutions non représentatives, fruit de deux décennies de présidentialisme outrancier, voire autocratique.

    Plus que jamais, les citoyens vont peser de tout leur poids en assumant leur responsabilité et leur devoir à travers les élections, en vue de mettre l’Algérie à l’abri des dangers qui risquent de la menacer, de l’engager sur les sentiers aventureux de la déstabilisation, en portant atteinte à son unité nationale. Tout cela, dans un monde globalisé où les conflits d’intérêts géostratégiques, la reconquête d’espaces vitaux, l’expansionnisme tous azimuts ne sont pas une vue de l’esprit ni un épouvantail que l’on brandit. C’est là une vérité qu’il faut rappeler sans cesse.

    Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, dans un entretien au quotidien Africa News, que l’échéance du 12 juin sera une des phases décisives dans le parcours d’édification de l’Algérie nouvelle.

    La mission des futurs députés sera loin d’être une sinécure ou une simple formalité politique, au regard des nombreux défis qu’ils doivent honorer.

    Le paysage politique n’a plus d’autre choix que de voir émerger une nouvelle génération d’hommes politiques, qui tirent leur légitimité non seulement des urnes, mais aussi de la confiance placée en eux par les citoyens.

    Les futurs députés vont devoir redorer le blason d’une Assemblée populaire nationale qui soit en phase totale avec ses missions constitutionnelles, rétablir le contact avec les citoyens par un véritable travail de proximité, restaurer une confiance qui s’était beaucoup affaiblie pour des raisons que tout le monde connaît.

    Le peuple est lassé de voir un hémicycle fréquemment déserté par des députés vivant déconnectés des réalités quotidiennes.

    Il revendique des Assemblées élues qui sachent faire bouger les lignes, proposer des solutions efficaces aux problèmes, et non pas se contenter de discours creux.

    EL MOUDJAHID, 01 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, urnes, vote, assemblée populaire, nationale, parlement algérien, députés, représentants du peuple, chambre des représentants,