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  • Algérie : Restituer au pouvoir populaire sa place réelle

    L’esprit démocratique est en train de prévaloir dans le discours de campagne autour des élections législatives du 12 juin prochain. Les candidats à ces législatives ont clairement indiqué, à travers leur intervention devant les citoyens, l’importance de faire prévaloir l’Etat de droit, plaçant la Constitution à la base de toute œuvre législative, de faire prévaloir la légitimité au-dessus de toutes les considérations subjectives qui ont malheureusement détourné le quotidien politique national de son cours et qui, paradoxalement, ont abouti à des caricatures politiques et socio-économiques là où il fallait plus d’engagement, plus de réalisme et de certitude. Ceci étant, il est clair et indiscutable que les réformes à venir rendront espoir à l’évolution de la société. Les futurs législateurs seront-ils à la hauteur pour concrétiser les changements fondamentaux introduits par la nouvelle Loi fondamentale de décembre 2020. La réponse est donc dans le camp de l’électeur à choisir des députés aptes à réaliser leur bonne contribution générale et de faire barrage à tant d’inertie, tant de confrontation d’intérêts surtout que le bilan politique est là pour montrer que les précédents mandats législatifs, ont eu à souffrir de peu de diligence des uns et des autres, y compris des partis politiques qui étaient majoritaires mais aussi des autres à accepter la poussée de la démocratie revendiquée par le peuple. Les partis politiques eux-mêmes dans leurs propres rangs ont été, et sont encore confrontés à la réticence à un changement inexorable à sa juste valeur.

    Il y a un certain discours électoral qui se distingue par cette vérité de dire que le combat actuel, la conjoncture présente convient tout le monde au terrain. Sur le terrain de la crédibilité politique, de l’efficacité économique et sociale. Il est indiscutablement établi que les citoyens, l’ensemble du corps social, confrontés dans leurs critiques par une dégradation continuelle et à la limite du voulu de la situation socio-économique des plus larges de la population, attendent changement et réformes sur le terrain de leur application concrète.

    Ainsi, le vaste changement par le présent programme politique est attendu avec impatience par les citoyens à travers un changement effectif sans lequel il n’y aurait pas, en définitive, de réelle transformation sociale. Ou ce changement aura lieu par la voix des futurs représentants du peuple ou il n’aura pas lieu au risque de transformer la déception sociale, politique et économique en un bouillon de culture pouvant encore dériver sur les limites les moins attendues. Sur la base d’une constatation unanime, c’est tout le vouloir pressant de mettre en valeur la nécessité de restituer au pouvoir populaire sa place réelle qui est de mise à la faveur de ces législatives.

    C’est pour cela que le choix des hommes et la rigueur politique et gestionnaire sont décisifs. Ces propos des citoyens maintes fois partagés tendent à vouloir dire tout simplement des élections législatives propres pour garantir l’avenir de la nation. Une exigence qui a pour conclusion unanime : la nouvelle étape, des plus difficiles ; exige des hommes propres, intègres qui n’ont rien à se reprocher, qui sont capables de légiférer en prenant courageusement des initiatives.
    B. C.

    Le Maghreb, 31-05-2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, démocratie, transparence, députés, nouvelle APN, partis politiques, réticence au changement, pouvoir populaire, hommes propres, hommes intègres, changement, transparence,

  • Algérie : Ce qui a changé

    La campagne électorale pour les Législatives du 12 juin fait son chemin et entre dans sa deuxième semaine, avec des hauts et des bas. «Les fraises et les meilleurs» apportées par un chef de parti, en désignant les femmes candidates de sa formation politique fera, à coup sur, date et poursuivra son initiateur pour le restant de sa carrière politique. Mais heureusement que tous les discours ne sont pas de ce même acabit.

    D’autres formations politiques pensent pouvoir cette fois tirer leur épingle du jeu, et croit dur comme fer que ces élections constituent la meilleure des occasions qu’elles n’ont jamais eues jusque-là. Ils pensent même que c’est là, l’une des élections les plus ouvertes et les plus transparentes qu’ils ont eu à mener jusque là. Et c’est là, en grande partie, l’impression des partis dit islamistes qui se voient en haut de l’affiche et font campagne pour inciter les citoyens à participer massivement à ces élections et confirmer, selon eux, cette tendance victorieuse, mais aussi faire barrage à toute tentative voulant donner un autre contenu aux résultats de ces élections.

    Pratiquement la même tendance semble accompagner la dynamique des listes indépendantes qui se placent comme «le meilleur rempart contre les errements des partis politiques», et surtout comme les plus légitimes à représenter les citoyens au sein du prochain parlement.

    Mais il reste à relever qu’aussi bien pour les indépendants que pour les partis, on est tombé dans une surenchère de promesses à la limite du ridicule et qui est loin de servir tout ce beau monde, qui il faut le reconnaître est constitué, pour beaucoup d’entre eux, de novices qui découvrent cet exercice de séduction qu’ils sont bien loin de maîtriser. Mais comme dirait l’autre, il faut un début à tout. Et ces élections sont peut être le début d’une nouvelle race de politiciens qui, d’une manière ou d’une autre, représentent la rupture avec l’ancien système et l’ancien personnel politique et parlementaire, qui lui, n’a pas laissé que de bons souvenirs, mais bien au contraire une grande déception chez les Algériens qui leur reprochent de ne s’être occupés que de leur personne, leur proche et leur seul intérêt. Clairement, les Algériens ne les regretteront pas et ont applaudi à la dissolution de cette Apn qu’ils n’ont jamais porté dans leur cœur et dont les membres ne les ont jamais représenté car ils n’ont jamais été leurs représentants ni leur choix.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, candidats, 12 juin, APN, Parlement, députés, chambre des représentants,

  • Algérie/ L’Homopoliticus et le vote de l’absent

    par El-Houari Dilmi

    A rebours du bon sens le plus trivial, peut-on se laisser aller à croire que les absents ont toujours… raison dans un pays où le réconfort est un rêve éveillé et l’effort un espoir presque (à jamais !) révolu ? La course au palais «Zighoud Youcef» débute aujourd’hui, avec ce mauvais souvenir de la dernière législature de l’ère Bouteflika, qui a pris tristement fin dans une ambiance de levée du corps dans un domicile mortuaire déserté.

    Loge N°1 : il y a ceux qui pour lesquels faire de la politique, c’est apprendre à exercer sa langue bien huilée, ne surtout pas la laisser se «pâter», vendre des promesses dégonflées dans du papier-cadeau fripé, et toujours regarder de très haut le petit peuple s’époumoner à ses pieds pour lui jeter à manger de la galette, à défaut de pain rassis. Ceux-là, on les appelle les politicards… en faillite, à peine capables d’épeler la première phrase tirée du préambule de la loi dite «fondamentale» du pays.

    Loge N°2 : dans le monde nébuleux de la politique, il y a, aussi, ceux qui vous font prendre une grosse vessie crevée pour une lanterne grillée. Ils vous apprennent à manger sans user de vos mâchoires. Ils vous aident à creuser un puits profond pour vous laisser mourir de soif… noyé dedans. Ils sont même capables de marcher sans jamais poser leurs pieds par terre, à voyager loin avec rien dans leur musette, ou à voler haut en remplaçant simplement leurs gros bras par un cerf-volant en carton fortifié. Cette engeance d’hommes privés, virtuoses de la gestion à distance du destin public, sont capables de réussir l’exploit surhumain de transformer le Nevada américain en un désert inhabité : un miracle jamais réalisé de mémoire d’homopoliticus.

    Loge N°3 : plusieurs étages au au-dessus des deux premières loges, la troisième est occupée par une espèce de crypto-militants qui n’ouvre jamais sa bouche, ne parle pas la même langue que le petit peuple, ne mange pas son pain ni boit son eau. Assise sur le plus grand sommet qui soit, cette «race» d’hommes, invisibles à l’œil nu, est capable de lire dans la paume de votre main gauche pour prédire votre avenir, avec ou sans options selon votre faciès. Ainsi, comme la prière de l’absent, le vote de l’absent n’est valable que pour nous prouver que le pays est capable de tourner avec ou sans nous… !

    Le Quoitidien d’Oran, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, législature de l’ère Bouteflika, élections législatives, APN, députés, parlement,

  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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  • Tunisie : L’illégalité institutionnalisée au sein même de l’ARP

    Voilà où mène la gestion chaotique des affaires de l’Assemblée des représentants du peuple par son président Rached Ghannouchi. Un administratif qui entre en toute illégalité sous l’hémicycle de l’assemblée et s’attaque à des députés.

    Invité à quitter les lieux, l’administratif a refusé de s’exécuter alors que le règlement intérieur de l’ARP interdit formellement l’accès à des personnes autres que les députés. Faisant valoir son statut de syndicaliste, il s’est attaqué à Abir Moussi, à Mongi Rahoui et à Fayçal Tebbini.

    Jusqu’à quand va-t-on voir ce genre de scènes surréalistes au sein de ce qui est censé être le lieu du premier pouvoir du pays ?

    Business News, 23 mars 2021

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