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  • Une filiale de la société israélienne Team Jorge au Maroc

    Etiquettes : Maroc, Team Jorge, Israël, désinformation, élections,

    Dans un article publié cette semaine, le média El Espanol révèle l’existence d’ »une filiale de la société ‘Team Jorge’ au Maroc, avec deux bureaux l’un à Agadir et l’autre à Rabat ». Les actions de ces deux bureaux sont destinées « uniquement au Maroc et en collaboration directe avec les services secrets marocains », a-t-on souligné. Cette révélation, informe le média, fait suite à une « longue enquête » menée par plusieurs médias internationaux ainsi que le témoignage d’une personne ayant travaillé pour la société sioniste.

    Selon El Espanol, ces deux bureaux sont spécialisés dans la collecte d’informations et la diffusion de diffamations et de fausses informations. Mais chaque bureau a ses propres cibles. D’après l’enquête, le bureau de Rabat opère essentiellement dans la surveillance des partis politiques, des associations, des dissidents, des journalistes et de toute personne ou structure au Maroc ou à l’étranger qui pourraient, selon l’appréciation du Makhzen, gêner ses intérêts. Le bureau d’Agadir est plutôt spécialisé dans la surveillance des personnes parlant le Hassani, un dialecte arabe utilisé en Mauritanie, dans le Sahara occidental et d’autres régions de l’Afrique de l’ouest. Selon les responsables du Makhzen, « toute personne parlant ce dialecte et originaire de cette région peut gêner ou intéresser le régime marocain », note El Espanol en reprenant les propos des époux Felali, ces journalistes marocains en exil, à l’origine de l’enquête publiée par le média espagnol.

    Voici le texte intégral de l’article:

    Maroc, de Pegasus à ‘Team Jorge’ : les hackers israéliens qui opèrent avec la tolérance de Mohamed VI

    Les journalistes Dounia et Adnane Filali racontent depuis l’exil comment opère un groupe d’espionnage et de diffamation qui opère à Rabat et Agadir.

    Une enquête de Dounia et Adnane Filali, un couple de journalistes marocains persécutés par le régime de leur pays, révèle le système d’espionnage utilisé par le Maroc en alliance avec Israël. Outre le fameux programme Pegasus, dans le domaine de la surveillance illégale, des sociétés privées israéliennes opèrent avec le pays voisin avec la tolérance de Mohamed VI. L’un d’eux s’appelle «Team Jorge», qui donne son nom à une équipe de sous-traitants spécialisés dans l’utilisation d’activités cybernétiques malveillantes. Ces techniques incluent des campagnes de piratage, de piratage et de désinformation sur les réseaux sociaux menées par des bots.

    Au-delà des affaires de corruption qui ont récemment éclaté au sein du Parlement européen, « pour étendre son influence, le Maroc n’hésite pas à recourir au chantage. Tout compromis peut être à la base de toute négociation. Placer ses pions sur l’échiquier du scène nationale et internationale, le royaume alaouite use et abuse des alliances avec des entités israéliennes championnes de la surveillance illégale », explique Adnane Filali dans ses recherches.

    « Le pouvoir marocain a atteint des niveaux qui en ont fait l’un des États policiers les plus répressifs au monde. La nouvelle politique du Makhzen (oligarchie ou gouvernement fantôme) tend vers la surveillance de masse, ils sont à l’affût de la moindre agitation à toute manifestation Il utilise la diffamation et la manipulation des fake news comme un outil pervers pour détruire des personnalités dérangeantes et aussi comme un outil de chantage », soutient le couple dans un communiqué auquel EL ESPAÑOL a eu accès.

    Après une enquête menée par la cellule d’investigation de Radio France et du Monde, en collaboration avec le consortium Forbidden Stories, le journaliste Rachid Mbarki a été le premier identifié dans le scandale « Team Jorge ». Soi-disant, il aurait reçu de l’argent pour diffuser de la propagande et de la désinformation pour certains pays, dont le Maroc.

    Filiale de ‘Team Jorge’ au Maroc

    Après une longue enquête, accompagnée de divers médias internationaux, et croisant différentes sources, ainsi que le témoignage d’une personne ayant navigué ‘Team Jorge’, Dounia et Adnane Filali révèlent « l’existence de ce qui peut probablement être assimilé à une filiale du société « Team Jorge » au Maroc, une à Agadir et une autre à Rabat. Les « travaux » sont destinés uniquement au Maroc et en collaboration directe avec les services secrets marocains ».

    Les organisations des deux villes sont spécialisées dans la collecte d’informations et la diffusion de diffamation et de fausses informations, mais chacune a sa particularité.

    Le bureau de Rabat gère essentiellement la surveillance dans le domaine des partis politiques, des associations, des dissidents, des journalistes ou de toute personne ou structure au Maroc ou à l’étranger pouvant représenter directement ou indirectement un danger pour le pouvoir marocain et donc, pour le règne de Mohamed VI.

    Étant donné que les fonctionnaires d’@EmmanuelMacron nous interdisent d’utiliser la justice pour préserver les relations bilatérales avec le Maroc, je commencerai à divulguer des noms et des documents secrets, qui incriminent des responsables français complices du régime marocain pic.twitter.com/cQzCDRaHHV

    « Toute personne ou structure proche du pouvoir peut être attaquée. La propagation de fausses informations, y compris la diffamation, est réservée, la plupart du temps, à des voix dissidentes qui acquièrent une certaine extension au niveau national et à l’extérieur du Maroc », explique le Filali sur le modus operandi.

    De son côté, le bureau d’Agadir est spécialisé dans le suivi des personnes parlant la langue hasani, un dialecte arabe utilisé en Mauritanie, au sud du Maroc, au Sahara occidental et dans d’autres régions d’Afrique de l’Ouest et du Sahara en Algérie. « A son avis, toute personne qui parle ce dialecte et qui vient de cette région peut causer un malaise ou un certain intérêt pour le régime marocain », détaille la même source.

    « Une partie des informations recueillies est publiée sur WikiLeaks Sahara, un site géré par les services secrets marocains, en référence à la célèbre plateforme fondée par Julian Assange. C’est-à-dire qu’un réseau de télécommunications en Mauritanie, ainsi qu’un autre largement utilisé par des étrangers en Europe, il est utilisé pour son activité de surveillance », expose le document auquel EL ESPAÑOL a eu accès.

    De même, ils soulignent que « des équipes israéliennes ont été intégrées au cœur des structures de la Police secrète au Maroc. Les outils utilisés par la maison mère en Israël sont identiques, on y retrouve les mêmes technologies ». Bien que l’enquête indique que les Marocains n’utilisent que le résultat final de l’équipement israélien et n’ont aucun type de brevet.

    Poursuite transfrontalière

    Le couple Filali est victime d’une énorme campagne internationale de diffamation et de désinformation. Ils se plaignent d’être traqués, surveillés et agressés, de manière coordonnée, par l’Etat marocain et par les médias israéliens et français.

    Des centaines de milliers de personnes suivent Dounia et Adnane Filali sur les réseaux sociaux depuis 2016. Dans leurs vidéos cumulant plusieurs millions de vues, ils enquêtent sur la corruption et la répression. Ils accusent les politiciens, mais ils remettent également en cause la monarchie alaouite. 

    Après notre enquête sur Team Jorge qui épingle des personnalités de🇫🇷&🇮🇱complice du🇲🇦dans notre persécution, la justice annule illégalement une audience décisive.

    Apparemment, en France la préservation des relations bilatérales est plus importante que l’impartialité de la justice pic.twitter.com/qjOLMPIapO

    Les services secrets marocains ont entamé la campagne de harcèlement et de diffamation contre les Filalis en novembre 2020. « Une période au cours de laquelle nous avons dénoncé la surveillance et l’espionnage des services secrets marocains à travers des caméras placées dans des chambres d’hôtel », raconte le couple. 

    Dounia et Adnane ont demandé l’asile en Chine et ont quitté leur pays malgré leurs réalisations professionnelles, avec un nouveau journal indépendant, car « il était de plus en plus insupportable de vivre dans un environnement de misère, d’injustice et de corruption », a avoué le journaliste à EL ESPAÑOL. 

    Aussi, Dounia ajoute que « le journal a été un succès immédiat, mais nous nous sommes sentis intimidés par les autorités. Nous savions que rester au Maroc pouvait nous causer des problèmes si nous voulions continuer à travailler de manière indépendante ». Ils ont donc choisi la Chine pour se réfugier car ils étaient tombés amoureux de Hong Kong lors d’un voyage touristique.

    En voie de disparition sur le sol français

    De même, ils ont dû quitter le géant asiatique pour la France après un assaut contre leur domicile. Dans le pays européen, ils ont subi une attaque de désinformation sur différents fronts. « La campagne internationale de diffamation contre nous a été bien gérée par les services secrets de plusieurs pays. Le Maroc a voulu nous discréditer sur le sol français, nous faire passer pour de dangereux antisémites afin que nos droits de réfugiés politiques en France ne soient pas reconnus, », a fait remarquer Dounia à ce journal.

    Une pétition a même circulé contre sa demande d’asile. Au-delà des médias marocains, israéliens et français, les accusations ont atteint des pays aussi inattendus que le Mali et la Libye.

    Le couple a déposé plus de 12 plaintes en diffamation et plusieurs menaces de mort. Cependant, toutes les plaintes ont été rejetées en France, la plupart dans les premières 48 heures. « Le problème, c’est que certaines institutions de l’État français ne veulent pas reconnaître notre statut et préfèrent préserver leurs relations avec le Maroc, au-dessus du droit international. Nous combattons cette injustice depuis deux ans », explique Dounia. 

    Actuellement, ils attendent toujours que la France reconnaisse leur statut international de réfugiés politiques. « Nous devrions avoir une réponse définitive dans les prochaines semaines », assure Dounia.

    « Le régime marocain est le premier responsable de notre harcèlement et de notre persécution, il nous persécute depuis des années, et cela, où que nous soyons. Avant en Chine, maintenant en France. Rappelons que les méthodes du Majzen avaient peu d’influence en réalité en Chine , alors qu’en France, nous constatons que le régime marocain fait ce qu’il juge bon », a déclaré Dounia à EL ESPAÑOL.

    Certains médias internationaux et ONG enquêtent sur l’affaire Filali, même si pour l’instant ils gardent les noms secrets. « Connaissant les méthodes du régime marocain : intimidation, corruption, manipulation, etc., il est préférable de travailler discrètement jusqu’à ce que l’enquête soit publiée », précise Dounia Filali.

    #Maroc #TeamJorge #Israël #DouniaFilali #SaharaOccidental

  • Affaire BFMTV: M’Barki devant une enquête parlementaire

    Tags : France, BFMTV, Rachid M’Barki, lobbying, Maroc, Team Jorge, désinformation,

    Licencié récemment pour avoir utilisé la chaîne au profit du Maroc, l’ex-journaliste de BFM TV, Rachid M’Barki, sera entendu prochainement par une Commission d’enquête parlementaire française.

    « Le journaliste Rachid M’Barki, licencié pour faute grave par la direction de la chaîne BFM TV le 22 février dernier, sera bientôt entendu par la Commission d’enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères », a rapporté le site d’information « Puremedias ».

    Le même média précise que ladite commission est présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy.

    « En auditionnant le journaliste, les députés souhaitent étudier les potentielles ingérences étrangères qui pourraient infiltrer les médias français », a ajouté le même média.

    Il s’agit, également, a ajouté ce même média, « de déterminer si des acteurs étrangers influencent de quelque manière que ce soit la vie politique et économique nationale ».

    Le président de la commission parlementaire a, toutefois, affirmé à « Puremedias », que « l’assemblée nationale avait tenté de joindre Rachid M’Barki une première fois, sans succès », et que « pour l’heure aucune date d’audition n’a donc été convenu avec l’ex présentateur ».

    La direction de BFMTV reprochait à Rachid M’Barki particulièrement la diffusion d’un sujet relatif à un forum économique entre le Maroc et l’Espagne organisé en juin 2022, et dans lequel le présentateur franco-marocain de 54 ans défend les thèses du Makhzen concernant le Sahara occidental.

    #France #BFMTV #Maroc #Rachid_Mbarki #Team_Jorge #Ingérence #Lobbying #Médias #Désinformation

  • Rachid M’Barki licencé de BFMTV, la chaîne porte plainte

    Tags : France, Maroc, BFMTV, Team Jorge, Israël, Sahara Occidental, Rachid M’Barki, désinformation,

    Le présentateur phare de BFMTV est mis en cause dans le cadre d’une vaste entreprise de désinformation pilotée par une officine israélienne.

    MÉDIAS – D’abord « dispensé d’activité », Rachid M’Barki a désormais été licencié de BFMTV. C’est ce que la direction de la première chaîne d’info en continu de France a annoncé au sein de l’entreprise, ce jeudi 23 février, comme l’ont révélé plusieurs médias, dont Télérama et Le Parisien.

    La décision a été prise à l’issue d’une enquête en interne, motivée par « les révélations de Radio France relatives aux agissements du journaliste », précise le directeur de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel, dans un mail en interne. Les investigations « ont permis d’identifier plusieurs séquences, entre 2021 et 2022, qui ont été diffusées sans respect des process de validation et de la ligne éditoriale ».

    Dans ce même message, que Télérama a pu consulter, il précise que « ces manquements sont de la seule responsabilité » du journaliste. De fait, la direction « a décidé de mettre fin à son contrat de travail le 21 février 2023 » et « une plainte contre X relative aux faits dont BFMTV a été victime a été déposée le 22 février 2023 ».

    Des séquences problématiques

    Employé depuis 17 ans, le journaliste de 54 ans est mis en cause, depuis le début du mois de février, pour avoir diffusé dans son JT de la nuit des sujets sans l’accord de sa hiérarchie. Et qui plus est, sur fond d’influence extérieure.

    Au centre des interrogations figure notamment un sujet sur un forum économique entre le Maroc et l’Espagne organisé en juin. En lançant le sujet, selon un extrait encore visible sur les réseaux sociaux, Rachid M’Barki indique que ce forum a été « rendu possible par le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays depuis la reconnaissance par l’Espagne du Sahara marocain ».

    Cette expression désigne le Sahara occidental, région contrôlée en grande partie par le Maroc mais revendiquée par le Front Polisario soutenu par l’Algérie. Cette question est source de tensions entre Rabat et Alger.

    L’enquête de Forbidden Stories

    C’est ce qui ressort en partie d’une enquête menée par le consortium international de journalistes Forbidden Stories, auquel ont contribué pour l’Hexagone la cellule investigation de Radio France et Le Monde. D’après l’enquête, les brèves diffusées par Rachid M’Barki avaient trait à des oligarques russes, au Qatar, au Soudan, au Cameroun, ou encore au Sahara occidental et auraient été « fournies clés en main pour le compte de clients étrangers ».

    Ce que décrivent les journalistes, c’est une vaste entreprise de désinformation pilotée par une officine israélienne du nom de Team Jorge. Cette société mystérieuse qui travaille notamment avec des entreprises, des milliardaires, des suspects de crimes ou des figures politiques « ne semble avoir aucune existence légale et a été créée par des anciens du Mossad et de l’armée israélienne ».

    Ils indiquent avoir « identifié une vingtaine d’opérations de désinformation au profit d’États, d’entreprises ou de riches individus ». Les séquences problématiques avec Rachid M’Barki en font partie. Le consortium avait alerté BFMTV de leur existence avant la diffusion de leur enquête dans la presse, à la mi-février.

    Par Le HuffPost avec AFP, 23/02/2023

      #BFMTV #Team_Jorge #Maroc #Sahara_Occidental

    • Vidéo : Le contact de Forbidden Stories avec Team Jorge

      Tags : Story Killers, Forbidden Stories, Team Jorge, désinformation, élections, Israël, Kenya,

      VIDÉO : Retour sur StoryKillers, l’enquête mondiale du consortium Forbidden Stories sur les mercenaires de la désinformation. En se faisant passer pour des clients, les journalistes de The Marker, Cellule investigation de Raio France et Haaretz sont entrés en contact avec un mystérieux “Jorge”.

      Déjà impliqué dans le scandale Cambridge Analytica, comme l’a révélé l’enquête, « Jorge » se vante devant les journalistes d’avoir travaillé sur “33 campagnes présidentielles” dans le monde, “dont 27 couronnées de succès ».

      Pour manipuler l’opinion, “Jorge” propose un outil redoutable dont le consortium a révélé l’existence : AIMS. Devant les journalistes infiltrés, il explique comment AIMS crée des avatars. Découvrez Sophie Wilde.

      AIMS peut aussi créer et diffuser des contenus automatisés dans n’importe quelle langue, avec un ton « positif », « négatif » ou « neutre ». Démonstration ici

      Pour montrer de quoi il est capable, « Jorge » pirate en direct des comptes Telegram de hauts responsables kenyans devant les journalistes infiltrés.

      Pour prouver son efficacité, « Jorge » montre aussi aux journalistes un extrait BFM diffusé en décembre 2022, affirmant qu’il peut placer ses histoires à la télé française.

      Pour retarder, voire annuler une élection présidentielle, « Jorge » demande 6 millions d’euros aux reporters sous couverture.

      Après des mois d’enquête, le consortium @FbdnStories a découvert la véritable identité de “Jorge” : Tal Hanan. Contacté, il a simplement « nié tout acte répréhensible ».

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      #Forbidden_stories #Story_killers #Team_Jorge #Tal_Hanan #Désinformation

    • Inde: Le Congrès demande une enquête sur l’utilisation de « Team Jorge » lors des élections

      Tags : Inde, Congrès, Team Jorge, désinformation, élections, Advanced Impact Media Solutions, AIMS,

      Le Congrès demande une enquête sur l’utilisation présumée de la société israélienne « Team Jorge » lors des élections en Inde
      Selon un rapport, ‘Team Jorge’, qui aurait interféré avec plus de 30 élections dans le monde, a été liée à un logiciel pour mener de fausses campagnes sur les réseaux sociaux à travers les pays, y compris l’Inde.

      New Delhi, le 16 février

      Le Congrès a demandé jeudi une enquête sur l’utilisation présumée d’une équipe israélienne de sous-traitants pour s’immiscer dans les élections indiennes et a demandé au gouvernement de rompre son silence sur la question.

      Lors d’une conférence de presse ici, les porte-parole du Congrès Pawan Khera et Supriya Shrinate ont établi des similitudes entre « Team Jorge », l’équipe israélienne d’entrepreneurs, et la cellule informatique du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP) dans la diffusion de fausses informations et de « fausses nouvelles » afin influencer le processus électoral du pays.

      Ils ont également allégué que les données des Indiens étaient compromises.

      « L’équipe Jorge », qui aurait interféré avec plus de 30 élections dans le monde, a été associée à un logiciel pour mener de fausses campagnes sur les réseaux sociaux dans plusieurs pays, dont l’Inde, selon un rapport publié mercredi.

      « Nous avons observé une tendance en Inde. Nous voulons que le gouvernement rompe son silence et dise quelle a été sa contribution au sauvetage de la démocratie dans le pays », a déclaré Shrinate, affirmant que c’est le travail du Centre de donner une réponse lorsqu’une agence internationale a formulé une allégation aussi grave.

      « Cela a un impact direct sur le processus électoral indien et il devrait y avoir une enquête », a-t-elle déclaré.

      « Si le gouvernement ne fait rien à ce sujet, cela signifie qu’il cherche de l’aide pour s’immiscer dans la démocratie et les élections du pays. Les données des Indiens sont compromises en les cédant à une entreprise étrangère », a déclaré le chef du département des médias sociaux du Congrès.

      Shrinate a déclaré que ce n’était pas la première fois que des allégations de vol de données étaient portées contre le gouvernement Narendra Modi.

      « L’une des accusations graves auxquelles ce gouvernement fait face est le vol de données et la manipulation de données pour altérer le processus électoral. Vous avez vu ce qui s’est passé au Karnataka. Ce gouvernement est connu pour jouer avec les mégadonnées à son avantage. Ce n’est rien d’autre qu’un meurtre de la démocratie », a-t-elle allégué.

      Shrinate a également accusé la cellule informatique du BJP de se livrer souvent à de telles activités en « militarisant ou en armant » des rumeurs en les propageant davantage et a déclaré que cela conduisait à de mauvais résultats dans la société et que, par conséquent, des questions seraient posées.

      Khera a allégué que la démocratie indienne était « détournée » par le parti au pouvoir du pays.

      « L’aide d’une agence israélienne est prise pour influencer la démocratie du pays. Assis en Inde, ils conspirent contre la démocratie indienne avec d’autres pays », a-t-il déclaré.

      Khera s’est également demandé si le BJP avait utilisé un réseau de pirates informatiques étrangers pour s’immiscer dans les élections indiennes et a rappelé qu’il y avait des allégations d’utilisation de Cambridge Analytica (CA) puis de Pegasus par le gouvernement Modi pour se mêler du système politique du pays en diffusant de la désinformation sur les médias numériques.

      « Existe-t-il un lien entre Post Card News et Team Jorge, une équipe de sous-traitants israéliens qui affirment avoir manipulé plus de 30 élections dans le monde en utilisant le piratage, le sabotage et la désinformation automatisée sur les réseaux sociaux ? Il a demandé.

      « Le modèle de campagnes de désinformation et de fausses nouvelles adopté par les Israéliens se reflète très clairement dans le BJP au pouvoir », a allégué le chef du Congrès, ajoutant qu’un compte inoffensif sur les réseaux sociaux diffuse de la « désinformation », qui est amplifiée par la « droite- écosystème de l’escadre », y compris les membres du bureau du BJP, les députés, les députés et les ministres.

      « N’est-il pas un fait que le BJP a utilisé de fausses nouvelles pour cibler à plusieurs reprises le Bharat Jodo Yatra au cours des quatre à cinq derniers mois et a toujours été pris ?

      « Le gouvernement Modi enquêtera-t-il sur le dernier scandale qui a touché le spectre politique indien, impliquant une fois de plus des sous-traitants étrangers se livrant à des piratages sophistiqués, à des sabotages et à une désinformation automatisée sur les réseaux sociaux ? » Il a demandé.

      Dans une enquête internationale menée par un groupe de journalistes, dont ceux du journal « The Guardian » au Royaume-Uni, l’unité dite « Team Jorge » a été associée à l’offre présumée d’un progiciel sophistiqué nommé Advanced Impact Media Solutions (AIMS ) à ses clients commerciaux comme l’un de ses principaux services.

      Source

      #Team_Jorge #Inde #Elections

    • Derrière le cas de Rachid M’Barki, une agence de désinformation israélienne

      Tags : BFMTV, Story Killers, Forbidden Stories, Team Jorge, désinformation, piratage, trolls, hacking,

      Soupçon d’ingérence à BFMTV : derrière le cas de Rachid M’Barki, l’enquête « Story Killers » révèle le rôle d’une agence de désinformation israélienne
      Une enquête de la cellule investigation de Radio France, avec le consortium Forbidden stories, dévoile que BFMTV a diffusé des informations fournies par une agence de désinformation israélienne dirigée par des anciens de l’armée et des services secrets.

      Une rédaction en état de choc. Depuis un mois, les journalistes de BFMTV sont sidérés. Ils se demandent comment leur collègue, l’expérimenté Rachid M’Barki, en est venu à diffuser à l’antenne des informations biaisées et orientées. Oligarques russes, Qatar, Soudan, Cameroun, Sahara « marocain », ces brèves (un texte d’une quarantaine de secondes sur fond d’images illustratives) fournies clés en main pour le compte de clients étrangers, sont passées à l’antenne sans validation de la rédaction en chef et au mépris de la ligne éditoriale de BFMTV.

      Interrogé par sa direction qui a ouvert une enquête interne, Rachid M’Barki, 54 ans, présent à l’antenne depuis la création de BFMTV en 2005, a reconnu des opérations « d’entrisme » et confessé une éventuelle « erreur de jugement journalistique » qui l’aurait conduit à « rendre service à un ami ». Il a été suspendu le 11 janvier 2023 par le directeur de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel. Ce dernier a alors expliqué au personnel qu’il avait dû prendre cette décision après avoir été alerté sur l’existence de possibles informations biaisées diffusées à l’antenne.

      La personne qui l’a alerté, c’est un journaliste, Frédéric Métézeau, qui travaille alors pour la cellule investigation de Radio France dans le cadre d’une vaste enquête baptisée « Story Killers », coordonnée par le consortium Forbidden Stories. Pendant plus de six mois, elle a réuni cent journalistes travaillant pour 30 médias internationaux. Comme c’est le cas avant toute publication, Frédéric Métézeau fait part à Marc-Olivier Fogiel de nos découvertes afin de recueillir sa réaction. Ce dernier convoque alors Rachid M’Barki. « Il m’explique que des brèves lui sont proposées par un intermédiaire et que cela relève de son libre arbitre éditorial, raconte le directeur de la chaîne. C’est suffisamment problématique pour que nous lancions un audit interne pour comprendre comment ces brèves arrivent à l’antenne, comment elles sont illustrées, et par quels biais la hiérarchie a été contournée. »

      Une société fantôme
      Le point de départ de cette affaire ne se trouve pourtant pas dans l’hexagone, mais en Israël. Là-bas, pendant plusieurs mois, Frédéric Métézeau avec Gur Megiddo (journaliste d’investigation au journal israélien The Marker), et Omer Benjakob (journaliste d’investigation au journal israélien Haaretz), ont infiltré une structure spécialisée dans l’influence, la manipulation électorale et la désinformation.

      Cette société n’a aucune existence légale. Pour la trouver, il faut se rendre dans la zone d’activités de Modiin, entre Jérusalem et Tel Aviv. Ses bureaux sont fonctionnels mais discrets. « Vous voyez sur la porte ? Il n’y a rien. Nous ne sommes rien », plaisante celui qui nous accueille. C’est pourtant là qu’opère une équipe que nous appellerons « Team Jorge ». Car « Jorge », c’est le surnom que se donne son principal responsable. Sur place, impossible d’interviewer quiconque, compte tenu de la méfiance qui règne à l’égard de la presse et de la sensibilité des activités qui y sont développées. Les employés se présentent comme d’anciens officiers de l’armée ou des services de renseignements israéliens, des experts en information financière, en questions militaires, en guerre psychologique, ou en médias sociaux. Pour comprendre ce qu’ils font réellement, nous n’avons donc eu d’autre choix que de nous présenter comme des « consultants indépendants » missionnés par un client africain qui souhaitait influencer un scrutin électoral.

      « La plupart du temps, les clients ne veulent pas que nous apparaissions, nous explique un cadre de la société. Nous aimons être en coulisses. C’est ce qui fait notre force », précise Jorge. À l’en croire, sa société serait active sur tous les continents : « Nous sommes intervenus dans 33 campagnes électorales au niveau présidentiel. » « Les deux-tiers d’entre elles en Afrique anglophone et francophone. Vingt-sept ont été un succès », revendique l’un de ses collègues. Ils ne s’interdisent d’intervenir que dans trois domaines : la politique nationale américaine, la Russie et Israël.

      Des milliers de faux profils
      Au cœur de son activité : la désinformation en ligne. Team Jorge développe depuis six ans une plateforme numérique d’une efficacité redoutable baptisée Aims pour « Advanced Impact Media Solutions », qui signifie « solutions avancées pour un impact médiatique ». Un acronyme qui veut aussi dire en anglais : « objectifs à atteindre ». Ce logiciel permet de fabriquer des faux profils et de les activer sur les plus grands réseaux sociaux. Nos interlocuteurs affirment avoir vendu Aims à plusieurs services gouvernementaux de renseignements.

      Ce logiciel produit des avatars : des gens qui n’existent pas, mais qui disposent d’une apparence réelle sur internet et de centres d’intérêts crédibles. Ces faux profils publient leurs soi-disant opinions dans l’espoir d’influencer le plus de « twittos » possibles. Début janvier 2023, le système exploitait 39 213 faux profils différents, consultables dans une sorte de catalogue. On y trouve des avatars de toutes ethnies et nationalités, de tous genres, célibataires ou en couple… Leurs visages sont des portraits de vraies personnes piochées sur internet, et leurs patronymes, la combinaison de milliers de noms et de prénoms stockés dans une base de données.

      Pour crédibiliser ces avatars, Aims peut leur ouvrir des comptes sur Amazon ou même Airbnb, et laisser des commentaires en dessous de vidéos YouTube. Ces abonnements sont ensuite authentifiés et validés par courrier électronique (souvent sur Gmail) ou par SMS. Car Aims génère aussi des numéros de téléphones virtuels permettant de recevoir ou d’envoyer des textos.

      Pour nous convaincre, Jorge fabrique sous nos yeux un avatar avec toutes ses caractéristiques, comme s’il commandait une pizza à la carte avec différents ingrédients : « Royaume-Uni… Femme… Isla Sawyer ? Je n’aime pas ce nom… Sophia Wilde… Je préfère ce nom là ! Ça fait british. De quelle ville vient cette dame ? Leeds ? Non, Londres. Maintenant, elle a un email, une date de naissance. Elle a même une empreinte digitale. Il reste à mettre une série de photos. Et tous ses comptes vont être vérifiés par SMS car j’ai généré son numéro de téléphone britannique. »

      La « fausse » mort d’un émeu
      Il ne suffit pas de disposer d’une gigantesque base de faux profils pour qu’ils soient crédibles. Encore faut-il les animer. Aims les fait donc régulièrement interagir sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram…) et sur des boucles Telegram. Ces interactions peuvent être pilotées de façon automatique par la plateforme. Et pour nous démontrer ce dont elle est capable, Team Jorge va diffuser une fausse information : la mort aux États-Unis d’un émeu nommé « Emmanuel » qui est très populaire sur Twitter. Les 29 et 3 juillet 2022, Aims diffuse le hashtag #RIP_Emmanuel (« Rest in peace », « repose en paix ») sur Twitter et Facebook, en faisant référence à une vidéo du volatile datant du 27 juillet.

      En quelques heures, l’activation de centaines de comptes gérés par Aims viralise la nouvelle du décès de l’animal. D’autres comptes viennent renforcer l’opération en publiant des commentaires. Le résultat est sidérant. #RIP_Emmanuel, une information parfaitement fausse, figure en « tendances Twitter » dans certains pays comme la Slovaquie, obligeant la propriétaire de l’autruche à démentir l’affirmation à ses plus de 810 000 abonnés. « Je me suis réveillée pour découvrir que quelqu’un avait lancé une rumeur selon laquelle Emmanuel était MORT, écrit-elle. J’ai littéralement couru jusqu’à la grange pour voir si c’était vrai. Il m’attendait à la porte, bien vivant et prêt pour les câlins. EMMANUEL N’EST PAS MORT !! »

      Dans le cadre du projet « Story killers », Le Monde a référencé les comptes Twitter utilisés pour populariser #RIP_Emmanuel. Et il a découvert qu’ils avaient été activés lors d’une vingtaine d’autres opérations de désinformation autrement plus sérieuses que la fausse mort d’un émeu. « On a été très surpris et impressionnés par le degré de sophistication technique de cette plateforme, et par les dispositions mises en place pour échapper aux mesures de détection de Facebook notamment, témoigne Damien Leloup, notre confrère du Monde. Aims est capable de générer des éléments techniques qui lui permettent vraiment de se faire passer pour un humain. »

      Six millions d’euros pour le report d’une élection
      Dans une vidéo adressée à leurs clients qui résume leur savoir-faire, les membres de Team Jorge se vantent d’avoir aussi participé au sabotage de plusieurs scrutins, dont notamment le premier référendum sur l’indépendance de la Catalogne organisé le 9 novembre 2014. Il arrive parfois que Team Jorge renforce son dispositif automatique en recrutant des rédacteurs (des étudiants sachant écrire et parler des langues étrangères), dans les pays où il envisage une opération. En échange d’un Smic local, ils deviendront les « petites mains » des futures campagnes numériques.

      Team Jorge nous raconte que, pour obtenir le report d’un scrutin dans un pays africain, il a facturé sa prestation six millions d’euros. « La première des choses qu’on a faites, c’était une recherche et une analyse très profondes sur le pays, raconte un des opérateurs. Ensuite, il fallait savoir si le résultat du scrutin aurait des répercussions dans d’autres pays. Par exemple, aux États-Unis ou en Europe. Afin d’évaluer ce qu’on pouvait faire aussi là-bas pour servir les intérêts de notre client. » La société active ensuite sa plateforme Aims. Elle inonde les réseaux sociaux. Mais la campagne se fait aussi avec des SMS qui relayent des messages politiques. Jusqu’à deux millions de SMS en une semaine : « L’objectif, c’est de créer une atmosphère sur le terrain comme à l’international qui permette de faire apparaître le report de l’élection comme étant la meilleure solution. »

      Placer ses cibles sur écoute
      Autre volet de l’opération : semer la discorde au sein des clans qui contrôlent les leviers du pouvoir. « Nous devons être très malins pour provoquer des heurts entre les généraux et leurs familles. Entre chaque chef de tribu. » D’où la nécessité de bénéficier de l’aide – pour ne pas dire la complicité – d’employés de compagnies téléphoniques locales pour mettre des cibles sur écoute, nous explique-t-on, afin de « savoir ce que pensent les responsables du camp adverse ». La mise sur écoute est facturée 50 000 euros pièce, nous dit-on.

      On organise enfin un lobbying ciblé. « La dernière chose que les gens souhaitent, c’est l’instabilité, nous explique-t-on. En Europe, vous vous dites : ‘S’il y a de l’instabilité, il va y avoir des vagues de migrants’, et cela vous inquiète. Tandis qu’aux États-Unis, on craindra plutôt que ces événements fassent monter le prix de l’énergie… » Et pour transmettre ces messages, Team Jorge dit s’appuyer sur des personnalités connues comme l’israélien Ilan Mizrahi, ancien directeur adjoint du Mossad et ancien conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre Ehud Olmert, ou encore Roger Noriega, un ancien diplomate des administrations Bush Jr. et Reagan. Ilan Mizrahi nous a dit connaître Jorge mais ne pas avoir de lien d’affaires avec lui. Quant à Roger Noriega, il affirme ne pas se souvenir de son nom.

      BFMTV infiltrée
      Quoi qu’il en soit, et preuves à l’appui, Team Jorge affirme qu’il peut aussi « recruter » des journalistes au sein de grands médias étrangers. Selon nos informations, dans ce cas-là, une publication peut être facturée 20 000 euros au client, dont 3 000 seraient reversés en espèces au journaliste en bout de chaîne. Lors de l’une de nos discussions, les responsables de la société israélienne nous montrent une vidéo du 19 septembre 2022 dans laquelle on voit Rachid M’Barki, le journaliste de BFMTV, faire part, images à l’appui, des difficultés que connait l’industrie du yachting à Monaco après la mise en place des sanctions contre les oligarques russes. Une fois diffusé, cet extrait a été isolé et diffusé massivement sur Twitter par la plateforme Aims, afin de le rendre viral. L’objet de cette intervention consiste donc clairement à discréditer les sanctions infligées à la Russie. Mais nous avons recensé d’autres informations du même type, dont certaines sont diffusées par un site francophone tout aussi obscur « News365 ». Son rédacteur en chef est lui-même un avatar. Et sur ce site, écrit un autre personnage-clé de cette affaire, Jean-Pierre Duthion, que Rachid M’Barki a désigné comme étant celui qui lui fournissait les textes et les images à diffuser à l’antenne.

      Jean-Pierre Duthion n’est pas un inconnu dans l’univers des médias. Entrepreneur expatrié en Syrie de 2007 à 2014, il relatait la vie quotidienne à Damas où il servait aussi de facilitateur à de nombreux reporters étrangers envoyés sur place, avant de devenir, selon un bon connaisseur du secteur, « un bulldozer » de la désinformation. Interrogé par Forbidden Stories, celui qui se présente comme « lobbyiste » et comme « mercenaire » a reconnu être à l’origine de la diffusion des informations contestées sur BFMTV, tout en relativisant les faits. « BFMTV est devenu l’agneau sacrificiel, nous a-t-il dit. On est en train de découvrir que des agences de com’ dont l’objectif est de placer des sujets, arrivent à faire leur travail. » Mais il dément avoir payé le journaliste et affirme ne rien savoir du commanditaire. « Je reçois des missions sans connaître le client final, explique-t-il. C’est très cloisonné. Je ne me pose pas de questions. Je fais ce qu’on me dit de faire. Moins j’en sais, mieux je me porte. »

      D’autres informations biaisées ont été relayées par Rachid M’Barki, comme la gestion du port de Douala au Cameroun par la société Portsec, là encore reprise par News365. Selon le témoignage d’un autre journaliste de BFMTV, la pratique ne serait pas isolée. Lui affirme avoir été contacté par Jean-Pierre Duthion dès 2020. Un an plus tard, le lobbyiste lui aurait précisé : « Je suis missionné pour payer des journalistes pour faire passer des informations… Je connais vos salaires. Je sais qui peut en avoir besoin, lui aurait-il dit. Grâce à moi, ils peuvent s’offrir des vacances, car je sais que les fins de mois peuvent être difficiles. » Toujours selon son témoignage, Jean-Pierre Duthion l’aurait rappelé en janvier 2023, soit juste après la suspension de Rachid M’Barki, mais il déclare ne pas avoir donné suite. De son côté, Jean Pierre Duthion nous a répondu : « Je n’ai jamais et ne rémunèrerai jamais un journaliste. Aucune preuve, aucun élément ne permet d’affirmer le contraire. »

      Jorge : un ancien de l’armée israélienne
      Nous avons finalement pu identifier qui se cachait derrière le mystérieux Jorge, le maître d’œuvre de ces opérations. Il se fait aussi appeler « Michael », « Joyce Gamble » ou « Coral Jaime ». Il dispose de plusieurs adresses email et de numéros de téléphones dans différents pays. Mais il se nomme en réalité Tal Hanan. Il est à la tête de deux sociétés opérant dans la sécurité et le renseignement : Sol Energy et Denoman. Sur le site internet de cette dernière, il est décrit comme un spécialiste des explosifs ayant servi dans les forces spéciales de l’armée israélienne et comme ancien officier de liaison de Tsahal, l’armée de défense d’Israël, auprès du commandement des forces spéciales de la sixième flotte des États-Unis. Selon sa biographie, il aurait aussi « commandé des opérations de protection des cadres à haut risque au Mexique, en Colombie et au Venezuela, et dirigé des programmes de formation en matière de lutte contre le terrorisme… pour le gouvernement américain ». Titulaire d’un diplôme en relations internationales de l’Université hébraïque de Jérusalem, il est présenté comme « un conférencier très recherché qui a fait des exposés devant le Congrès américain, de nombreux gouvernements étrangers et des sociétés internationales ». On le retrouve interviewé dans plusieurs médias en lignes et dans de grands journaux comme le Washington Post en 2006.

      Quand Jorge approche Cambridge Analytica
      Grâce à nos confrères du Guardian, nous avons eu accès à des mails qui montrent qu’entre 2015 et en 2017, Tal Hanan a cherché à travailler pour Cambridge Analytica, société de l’ombre qui a œuvré pour la campagne de Donald Trump, et dont le nom a été mêlé à un scandale de vol de données de Facebook. Dans un de ces courriels daté de 2016, Jorge propose à Cambridge Analytica de lui fournir des vidéos permettant de faire croire aux électeurs américains que Donald Trump s’adresse à eux personnellement. Il y est aussi question d’une vidéo concernant « Clinton », vraisemblablement Hillary Clinton, alors en lice dans la course à la présidence des États-Unis. Il se vante aussi de pouvoir créer entre 3 000 et 5 000 faux profils par semaine sur les réseaux sociaux. Il se propose encore de « donner un coup de main sur le Kenya » où des élections présidentielles doivent bientôt avoir lieu.

      En 2017, il explique au grand patron de Cambridge Analytica, Alexander Nix, que ses services sont si efficaces que, pour gérer une situation de crise, un de ses clients a été « très heureux » de payer un million d’euros. Alexander Nix rejettera ses propositions. « Nous avons déjà notre propre société de production de médias », lui répond-il poliment, et « aucun de nos clients n’acceptera de payer entre 400 000 et 600 000 dollars par mois pour une gestion de crise ».

      Sollicité par Forbidden Stories, Tal Hanan n’a pas répondu à nos questions. Difficile de déroger à la culture du secret lorsque l’on travaille dans l’ombre. Ce secret est pourtant éventé. Selon Anat Ben David, professeure associée de communication à l’Université ouverte d’Israël, non seulement les révélations du projet « Story Killers » lèvent le voile sur les coulisses de la désinformation et ses nouveaux acteurs, mais elles mettent aussi en lumière les failles des réseaux sociaux : « Nous sentions bien, tous, que quelque chose n’allait pas. Nous analysions les profils sans rien pouvoir faire de plus. Mais avec cette investigation on voit enfin en temps réels comment les choses se passent. » Et comment ces réseaux, faute de régulation, mais aussi parce qu’ils sont instrumentalisés par des officines malveillantes, permettent de manipuler l’opinion.

      France TV Info, 14/02/2023

      #Team_Jorge #Forbidden_stories #Espionnage #Désinformation #Piratage #Hacking

    • Manar Slimi, une imposture marocaine

      Maroc, Algérie, Manar Slimi, services secrets marocains, propagande, désinformation,

      Par Belgacem Merbah

      Depuis plusieurs années, le dénommé Manar Slimi mène une guerre par procuration, à tout ce qui est algérien (peuple, culture, héritage culturel, patrimoine, etc.). L’autoproclamé chef de file de la «pensée » Ayachite, n’est qu’un exécutant des services de sécurité marocains.
      Cet élément zélé des services secrets marocains ne recule devant rien pour salir l’image de l’Algérie : mensonges, manipulations d’image, diffamations, insultes, etc… Toutes les méthodes sont bonnes pour faire passer l’Algérie pour un pays arriéré, un pays qui serait loin de la modernité, du bon goût et des standards internationaux de liberté d’expression et liberté d’association.

      La plus grance faille et faillite de cette propagande marocaine contre l’Algérie, c’est que la plupart des arguments utilisés contre l’Algérie sont non seulement faux, mais s’applique parfaitement à ce qui se passe au Maroc. Nous avons affaire à des personnes astigmates qui ne semblent pas voir ce qui se passe sous leurs nez, mais qui déploient une énergie sans limite, pour travestir les faits et projeter la réalité du Maroc sur l’Algérie.

      Par le passé, nous avons diagnostiquer le mal dont souffre ces pseudo-spécialistes marocain, Manar Slimi et ses acolytes souffrent de projection : en psychologie et en psychanalyse, la projection correspond à l’opération mentale par laquelle une personne attribue à quelqu’un d’autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d’une situation émotionelle vécue comme intolérable par elle : la personne n’a pas conscience d’appliquer ce mécanisme, justement car elle n’accepte pas les sentiments, ou senstations, qu’elle « projette » à l’extérieur, sur l’autre ou sur un objet. Il s’agit donc de mouvements pulsionnels intolérables, ou en tout cas, perçus comme tels.

      Le diagnostic du mal étant établi, il serait mainteant intéressant de voir comment doit-on combattre ce genre de personne ? Doit-on les envoyer chez des psychiatres pour recevoir des soins ? Doit-on continuer à répondre aux contre-vérités qu’ils distillent sur les réseaux sociaux et même parfois sur les plateaux de télévision ? Après plusieurs mois de combat acharné contre ces imposteurs et menteus, je suis arrivé à la conclusion que le silence est la meilleure réponse que l’on puisse faire à un sot.

      Ce que nous trouvons regrettable, c’est qu’au lieu de traiter les causes des nombreux problèmes sociétaux, politique et économiques que traversent le royaume du Maroc, la reine du Maroc continue à investir sur des bonimenteurs comme Manar Slini dont le but est de faire croire au peuple marocain que sa situation serait meilleure que son voisin algérien.

      A l’heure des réseaux sociaux, qui peut croire que les sujets marocains vivent mieux que les citoyens algériens ? Si cela était vrai, pourquoi y-a-t-il actuellement 1,2 millions de marocains ayant fui la misère au Maroc ? Pourquoi tous les classements internationaux mettent l’Algérie en tête des pays d’Afrique (indice de développement humain, indicateur de sécurité alimentaire, indices macro-économiques, etc.).

      La propagande de Manar Slimi et ses acolytes aura, malheureusement, toujours des beaux jours devant elle, car, au royauñe enchanté de Bousbir, il y a encore une large patrie de la population qui n’a pas accès à Internet, et qui est illetrée.

      Algerian Patriots, 10 jui 2022

      #Maroc #Algérie #ManarSlimi

    • Manipulation de masse et hypnose collective

      Manipulation de masse et hypnose collective

      Masses, manipulation, désinformation, gaslighting, Ukraine, Russie, hypnose,

      (Depuis le début de la guerre en Ukraine, les médias occidentaux parlent d’une même voix pour pointer le doigt sur la Russie. Toute la batterie médiatique disponible joue le jeu. Au final, il faut être hyper lucide pour voir clair dans la propagande de guerre dont les médias mainstream bombardent la planète à longueur de jour ; aussi, cet article, « manipulation de masse et hypnose collective », vient à point pour éclairer d’un jour nouveau comment opèrent les techniques de manipulation sur les masses).

      Le « gaslighting » est une technique de manipulation psychologique redoutable qui consiste à faire douter la victime de sa mémoire ou carrément de sa santé mentale. Les gouvernements, les gourous, etc sont maîtres dans l’utilisation de cette technique… En voici une excellente illustration de Julie Steward du 8/10/2020.

      L’équipe gouvernementale chargée de l’étude des comportements étudie attentivement le comportement humain depuis des décennies et conseille le gouvernement sur la manière exacte de manipuler le grand public pour qu’il se conforme aux règles sans même qu’il se rende compte qu’il a été manipulé.

      Le “gaslighting” est une tactique de manipulation utilisée pour gagner du pouvoir, et elle ne fonctionne que trop bien. Tout le monde est susceptible de succomber au « gaslighting » et c’est une technique courante chez les abuseurs, les dictateurs, les narcissiques et les chefs de secte. Elle est pratiquée lentement, de sorte que la victime ne se rend pas compte de l’étendue du lavage de cerveau qu’elle a subi.

      Il est clair que le gouvernement applique les techniques de “gaslighting” au public.

      11 signes avant-coureurs du “gaslighting”

      1 – Ils disent des mensonges flagrants

      Les mensonges sont flagrants pour créer un précédent. Une fois qu’ils ont raconté l’énorme mensonge, vous ne savez pas si ce qu’ils disent est vrai, ce qui vous rend instable et vous empêche d’avancer.

      2 – Ils nient avoir jamais dit quelque chose, même si vous avez des preuves

      Cela vous fait remettre en question votre réalité et commence à accepter la réalité de l’agresseur (nouvelle normale).

      Il existe une abondance d’images vidéo de responsables gouvernementaux affirmant que les masques faciaux sont inutiles, mais ils les ont maintenant imposés comme si de rien n’était.

      3 – Ils utilisent ce qui vous est cher comme munition

      Ils savent que la chose la plus importante pour la plupart des gens est la famille et l’identité personnelle. Notez que la première chose que le gouvernement a faite a été de séparer les familles. Ne rendez pas visite à votre grand-mère, ne laissez pas vos cousins jouer ensemble, restez chez vous et ne vous approchez pas des autres membres de la famille. Puis est venue l’attaque contre l’identité personnelle par le biais de l’obligation de se couvrir le visage. Les masques sont déshumanisants et réduisent au silence. Ils constituent un excellent outil de propagande, un rappel constant du « virus mortel » et un excellent moyen d’établir et d’évaluer les niveaux de conformité.

      4 – Ils vous épuisent avec le temps

      Le “gaslighting” se fait progressivement au fil du temps, c’est l’analogie de la grenouille dans la marmite, elle ne se rend pas compte qu’elle est en train de cuire jusqu’à ce que l’eau atteigne le point d’ébullition et à ce moment-là, il est trop tard. En mars, on nous a dit qu’il ne fallait que 3 semaines pour aplatir la courbe, maintenant 7 mois plus tard, les restrictions deviennent encore plus draconiennes et les gens sont au point de rupture.

      5 – Leurs actions ne correspondent pas à leurs paroles

      Lorsque vous avez affaire à un abuseur qui s’adonne au “gaslighting”, regardez ce qu’elle fait plutôt que ce qu’elle dit. On nous dit que nous devons nous couvrir le visage, ne pas nous réunir par groupes de plus de six personnes et garder une distance de deux mètres avec les autres, et pourtant des députés ont été pris en train d’enfreindre les règles à maintes reprises. On peut également le constater lorsque leur message était clairement « protégez le NHS » (“protégez le système de santé”) et encourageait même les gens à les applaudir, tout en fermant effectivement la majorité du service sous notre nez.

      6 – Ils ajoutent du renforcement positif pour vous embrouiller

      L’entité qui vous rabaisse et vous fait vous sentir sans valeur fait maintenant l’éloge de quelque chose que vous avez fait, ce qui ajoute un sentiment de malaise. Cela vous fait penser « peut-être qu’ils ne sont pas si mauvais », mais regardez ce pour quoi ils vous félicitent, c’est probablement quelque chose qui a servi à cette même entité. Le gouvernement ne peut pas nous féliciter assez du fait que nous sommes tous restés à la maison comme on nous l’avait demandé, ils sont heureux que nous ayons perdu nos moyens de subsistance et que nous leur ayons fait gagner des milliards de livres.

      7 – Ils savent que la confusion affaiblit les gens

      Les abuseurs s’adonnant au “gaslighting” savent que les gens aiment avoir un sentiment de stabilité et de normalité. Leur but est de déraciner ce sentiment et de vous faire tout remettre en question en permanence. Une tendance naturelle des humains est de se tourner vers la personne s’adonnant au “gaslighting” pour se sentir plus stable. C’est ce que nous constatons avec les « règles » ridicules des gouvernements, les gens ne les comprennent pas et ne peuvent pas suivre, alors ils se tournent constamment vers le gouvernement pour obtenir une direction, maintenant incapable de penser par eux-mêmes.

      8 – Ils “projettent”

      Quoi qu’ils fassent de mal, ils accuseront leur victime de l’avoir fait. Cela se produit si souvent que vous commencez à vous défendre, plutôt que de regarder le comportement des abuseurs. On peut le constater lorsque le gouvernement dit que nous nous sommes trop mélangés, que nous ne suivons pas les règles, que les gens ne portent pas leur masque, alors qu’en fait ce sont eux qui ne suivent pas les règles (parce qu’ils savent à quel point elles sont ridicules et inutiles)

      9 – Ils essaient de monter les gens contre vous

      Ces abuseurs sont passés maîtres dans l’art de la manipulation et savent trouver des personnes dont ils savent qu’elles les soutiendront et les utiliseront contre vous. Le gouvernement a utilisé cette technique pour maintenir les troubles civils au sein des communautés et la majorité du public s’est laissé prendre au jeu. Ils réprimandent ceux qui « enfreignent les règles » et encouragent leurs voisins (les partisans du gouvernement) à cafarder, à les dénoncer, voire à les approcher dans la rue et à les insulter. Un cas classique de « diviser pour mieux régner ».

      10 – Ils disent aux autres que vous êtes fou

      C’est l’un des outils les plus efficaces de l’abuseur, car il est dédaigneux. Ils savent que s’ils mettent en doute votre santé mentale, les gens ne vous croiront pas quand vous leur direz que l’abuseur est abusif et contrôlant. Vous pouvez voir ce qui se passe avec le gouvernement maintenant, accusant les gens qui remettent en question leur récit, d’être des théoriciens du complot indifférents, égoïstes et fous, d’être contre ceci et contre cela, et même d’être des psychopathes.

      11 – Ils vous disent que tous les autres sont des menteurs

      En vous disant que tous les autres sont des menteurs, cela vous fait à nouveau remettre en question votre réalité. C’est une technique de manipulation qui pousse les gens à se tourner vers l’abuseur pour obtenir des « informations correctes ». C’est ce qui se passe sur les médias sociaux où la liberté d’expression n’est plus autorisée. Toute personne qui s’exprime contre le récit est renvoyée et réduite au silence, quels que soient sa profession, son expertise, son statut social et son expérience. On nous dit de ne pas croire ces personnes et ce, sans débat équitable.

      Plus vous êtes conscient de ces techniques, plus vous pouvez les identifier rapidement et éviter de tomber dans le piège des abuseurs pratiquant le “gaslighting” (comme les gouvernements dans cette guerre contre leurs peuples).

      Par Sandra Freyburger, Analyste politique, chercheuse altermondialiste

      L’Express, 24 juin 2022

      #Masses #Manipulation #Ukraine #Russie

    • La cyberguerre est mondiale !

      La cyberguerre est mondiale !

      La cyberguerre est mondiale ! – désinformation, cyberespace, Algérie, intoxication,

      La Toile est un champ de bataille où se mène une guerre mondiale de la désinformation. En réalité, si l’espace occupé par les tirs amis et ennemis s’étend à la planète entière, infestant tous les milliards d’ordinateurs qui composent le cyberespace , ce n’est pas à proprement parler une seule grande guerre, mais une multitude de petites guerres. Ces dernières font des victimes et il arrive de plus en plus souvent à ce qu’elles débordent sur la place publique. Des émeutes, des révoltes et des révolutions un peu partout sont presque totalement mues par ces batailles du Net.

      Ce n’est pas un hasard que le chef d’état-major de l’ANP évoque très régulièrement la guerre de 4e génération, dont on ne connaîtra jamais la fin. A moins d’un conflit nucléaire mondial que nous préparent l’Otan et la Russie à partir de l’Ukraine.

      En attendant, l’Algérie n’échappe pas à cette nouvelle logique de cyberguerre permanente. Elle est sciemment dépeinte dans certains sites Internet comme un immense bazar où tous les trafics possibles et imaginables s’y déroulent. C’est l’impression bizarre qui se dégage après quelques cliques dans des sites bien connus pour noyer la Toiles d’intox et autres rumeurs visant spécifiquement à ternir l’image du pays auprès de l’opinion mondiale et même aux yeux des Algériens.

      Ces mêmes « médias », qui ont tenté par le passé de déstabiliser la République, font montre d’une terrible efficacité, puisque la fausse image d’un pays corrompu et en voie d’effondrement que renvoie l’Algérie sur l’Internet est difficile à combattre. D’où la vigilance de tous les instants comme le recommande les pouvoirs publics.

      Il faut dire que la concentration des tirs sur notre pays précisément est assez suspecte, pour la simple raison que pour nombre d’autres pays où le problème de la corruption est évident, l’on ne lit rien sur le sujet. L’insistance sur l’Algérie poursuit donc un autre objectif que le seul éclatement de la vérité. En noyant la Toile algérienne de pareils « informations » on cherche visiblement à mettre à genou les Algériens eux-mêmes, en les faisant douter de leur propre indépendance. C’est là l’objectif ultime des cyber-ennemis qui ne nous veulent que du mal.

      Le propos n’est pas de dire que la corruption n’existe pas en Algérie, mais il se dessine clairement une volonté de noircir le tableau pour atteindre le moral de toute la société. Nous sommes manifestement devant une énième tentative de briser le fil, encore solide à ce jour, qui lie la société aux autorités centrales du pays.

      Par Nabil G.

      Ouest Tribune, 28/04/2022

      #Algérie #Cyberguerre #Cyberespace #Désinformation #Intoxication

    • Algérie : L’armée renforce la sécurité et cyber-défense

      Algérie : L’armée renforce la sécurité et cyber-défense – menaces extérieures, stabilité, espace virtuel et cybernétique, Maroc, Israël, propagande, désinformation,

      L’ANP continue à relever les défis internes et à faire face aux menaces extérieures, afin de contrecarrer les éventuelles répercussions, susceptibles de porter atteinte ou déstabiliser la sécurité et la stabilité du pays, en particulier en ce qui concerne les guerres de nouvelle génération qui se déroulent dans l’espace virtuel et cybernétique. Ce dernier est devenu le terrain idéal pour certains traîtres, et un terrain fertile pour des réseaux criminels organisés, connus pour leur haine viscérale et leur hostilité à l’égard de notre pays.

      Ces réseaux criminels ont pour objectif d’accabler le régime en place et de disloquer le pays de l’intérieur, de manière à servir des agendas malveillants, connus de tous. A titre d’exemple, le logiciel d’espionnage «Pegasus», avec lequel l’axe du mal Maroc – entité sioniste a tenté d’espionner l’Algérie, en créant une sorte de confusion, de discorde et de division entre le peuple et ses institutions souveraines. A partir de là, la protection, la sécurisation et la défense de notre espace cybernétique est la responsabilité de tous, à commencer par le simple citoyen jusqu’au spécialiste et responsable à tous les échelons.

      Notre pays accorde un intérêt particulier à la cyber-défense, où il a été procédé, en août 2021, à la création d’un nouveau pôle pénal chargé du suivi et de la lutte contre les crimes cybernétiques.

      La stratégie de cyber-défense de l’ANP s’articule autour de la consolidation et la mise à jour du cadre juridique relatif à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, la sécurisation des systèmes d’information ainsi que la formation d’une ressource humaine technique, hautement qualifiée dans le domaine de la cyber-défense.

      Source: El Djeïch n°702, janvier 2022

      #Algérie #Armée #ANP #Cyberguerre #hacking #Piratage #Propagande #Désinformation #Cybercrime