Étiquette : destruction

  • Retour des palestiniens à leurs maisons détruites à Gaza

    « Rien ne tient debout »: Les Palestiniens retournent pour trouver des maisons détruites à Gaza

    Au milieu de la trêve, certains Palestiniens de Gaza sont retournés dans leurs maisons dans le nord et le centre de Gaza, seulement pour y trouver des décombres et des débris.

    Certains Palestiniens sont retournés dans leurs maisons dans les parties centrales et septentrionales de la bande de Gaza après l’entrée en vigueur d’une trêve de quatre jours.

    Mais pour beaucoup, seul un tas de décombres les attendait là où se dressaient autrefois leurs maisons.

    Hisham Zaqout d’Al Jazeera a visité le camp de réfugiés de Bureij dans le centre de Gaza samedi, où il a parlé à plusieurs Palestiniens qui ont profité de la pause dans les combats pour retourner dans leurs quartiers, ne trouvant que destruction totale.

    « Notre maison est détruite, il ne reste rien debout. Et la plupart des canards et des poulets ont été mangés par des chiens errants affamés », a déclaré une femme âgée.

    « Ce n’est pas une guerre; c’est un génocide », a-t-elle ajouté. « Ce sont des crimes sans précédent. »

    Zaqout a déclaré que de nombreux habitants du camp de Bureij avaient été contraints de se rendre au camp de réfugiés de Nuseirat, plus à l’ouest, en raison des bombardements constants et intenses de l’armée israélienne depuis le mois dernier.

    En revenant, ils ont trouvé leurs maisons rasées et certains des morts ensevelis sous les décombres. La femme âgée a déclaré qu’elle venait « de temps en temps, malgré les bombardements impitoyables ».

    « C’était très dangereux, mais je dois venir vérifier mes volailles. Je n’ai pas peur. Si je suis destinée à être tuée, je mourrai. Ma vie n’est pas entre les mains des sionistes. »

    « J’espère que la trêve pourra durer éternellement »
    Un autre résident du camp a parlé de la destruction inimaginable qui l’attendait à son retour.

    « Honnêtement, je n’imaginais jamais l’ampleur de la destruction, même pas 1 pour cent », a déclaré le jeune homme.

    « Ma maison a été bombardée. Elle a subi des dommages et n’est plus habitable. Elle doit être reconstruite entièrement », a-t-il ajouté.

    Interrogé sur la façon dont il pourrait y habiter à nouveau, il a déclaré préférer vivre dans une maison sans murs « plutôt que d’être humilié dans les écoles surpeuplées de l’ONU ».

    « Nous buvons de l’eau de mer et prétendons que c’est de l’eau douce. Que pouvons-nous faire? »

    Des dizaines de milliers de Palestiniens ont été contraints de se réfugier dans des écoles dirigées par les Nations unies depuis le début de la guerre. Mais elles ne se sont pas avérées sûres non plus, et de nombreuses attaques israéliennes les ciblant ont laissé des dizaines de civils morts.

    La trêve, qui court jusqu’à lundi, implique la libération de dizaines de Palestiniens emprisonnés par Israël en échange d’Israéliens et d’autres ressortissants détenus à Gaza.

    Elle pourrait être prolongée, ont signalé les États-Unis et d’autres, mais Israël et ses alliés occidentaux n’ont pas soutenu un cessez-le-feu dans la bande assiégée.

    Un autre résident de Gaza parlant à Al Jazeera a déclaré qu’ils « souhaitent une paix éternelle, pas seulement quatre jours, car les gens ont enduré trop de douleurs et souffrent encore ».

    « J’espère que la trêve pourra durer éternellement. Pourquoi? Parce que nous sommes fatigués, nous sommes fatigués d’une vie comme celle-ci. »

    Un autre Palestinien déplacé, habitant à Khuza’a dans le sud de Gaza, a déclaré que l’ampleur de la destruction les avait choqués après être rentrés chez eux dans le nord.

    « La destruction est très grande, les larmes coulent seules. Que Dieu nous suffise, et c’est tout ce que je peux dire. »

    SOURCE: AL JAZEERA

    #Israel #Gaza #Palestina #Hamas #génocide #Tsahal #destruction

  • Algérie/ Des mythes mortifères

    Les nations ont besoins de fables et de légendes convenues. Cela prend quelquefois des formes infantiles mais c’est aussi légitime et nécessaire à la cohésion des collectivités humaines. Pour œuvrer au rassemblement horizontal, les hommes éprouvent le besoin de la verticalité (des savants très doctes ont disserté longuement sur cette question).

    Une seule condition : si cela contribue à paix, je suis prêt à révérer et à croire au Père Noël.

    L’éclatement de l’URSS de la Yougoslavie et même celle de l’Ukraine, dans le cadre de la « Guerre Froide », avaient une contrepartie, un projet alternatif que faisaient miroiter aux gogos les manipulateurs de tout acabit à l’Ouest : l’intégration dans l’Union Européenne et surtout dans l’OTAN.

    On sait ce qu’il en est advenu des promesses de prospérité et de sécurité : derrière un développement de façade, une exploitation systématique des pays « intégrés-désintégrés », vidés de leurs substance. La débrouillardise des uns et des autres va du cas Polonais ou Balte qui ont bien tiré parti de leurs liens avec les industries allemandes (qui combinent intelligemment compétitivité-prix et compétitivité-qualité) et l’Amérique (avec une minorité polonaise très influente aux Etats-Unis), aux pays paupérisés, en voie de sous-développement, tels la Roumanie ou la Bulgarie marginalisés. Les fonds structurels de la FEDER ont fait ce qu’il fallait pour dissimuler les autres enjeux.

    Même l’ex-RDA souffre encore de dévitalisation et de subordination, elle aussi vidée de ses compétences parties à l’ouest, à l’exception notable d’une chancelière ossie qui a dirigé l’Allemagne avec efficacité et exemplarité.

    Pour la Kabylie, il n’y a aucune alternative raisonnable envisageable. Par même un contexte frontalier propice. Sinon mettre le feu à la mèche entretenue depuis longtemps par ses ennemis, la destruction du pays et la remise en cause de sa souveraineté.

    L’autonomie régionale n’est que la suite d’un processus qui n’annule pas le problème mais le rendra plus difficile à résoudre, avec par dessus le marché, sa généralisation à tout le pays.

    La régionalisation dans un pays comme le nôtre ne peut déboucher que sur le régionalisme et la cantonisation, les ferments habituels du malheur des nations.

    La régionalisation ne peut s’opérer (comme en Suisse, au Pays-Bas ou en Allemagne) que dans un pays prospère et un Etat de droit, inconcevable l’un sans l’autre. Et pas sans mal : écoutons ce que médisent dans la Confédération les Vaudois à propos de leurs voisins alémaniques ou tessinois, les échanges peu amènes entre Bavarois, Westphaliens ou Saxons, les querelles entre Hollandais, Bataves et Zélandais…

    Observez chers amis et compatriotes ce qu’il en est au Sahel, au Mali, au Cameroun, au Liban, au Sénégal, en Libye, au Soudan… mais aussi en Espagne (avec la Catalogne, le Pays basque, l’Andalousie, la Galice…), la Belgique (la guéguerre entre Flamands et Wallons), le Royaume Uni (en voie de désunion, avec le séparatisme écossais, irlandais et même gallois), l’Italie du Piémont, de Vénétie, de Lombardie ou de Toscane qui maltraite ses émigrés intérieurs de Sardaigne et du Mezzogiorno… Sans l’Union européenne et l’OTAN, ces nations jadis prestigieuses il n’en resterait que des confettis ouverts aux quatre vents et cotées sur les marchés.

    Derrière la reconnaissance et la mise en valeur d’une singularité culturelle que personne ne songe sérieusement à disputer, il y a une revendication politique séparatiste qui fera sans aucun doute le malheur de cette région et du pays et qu’au fond nul ne souhaite, sinon une extrême minorité qui tente de rallier à sa cause la majorité de Kabyles sur la base de mythes et d’utopies bricolés dans des officines depuis l’occupation coloniale.

    Comment, de plus, administrer dans une perspective séparatiste le concept d’une Algérie berbère avec les multiples croisements matrimoniaux depuis des temps immémoriaux entre familles algériennes, dispersées sur tout le territoire national menacées de destruction par les positions doctrinales, politiques, partisanes ou idéologiques ourdies par des apprentis sorciers soucieux de bien d’autre chose.

    Est-il utile d’évoquer la dispersion des intérêts économiques partout investis que certains trouveraient opportuns de qualifier, les carrières professionnelles honnêtes dans tous les domaines oeuvrant utilement au développement personnel, local et national ?

    Il est certes vrai qu’en face il y a d’autres mythes et d’autres utopies (réellement ou potentiellement violents) : des islamistes le plus souvent monolingues, eux aussi manipulés par des intérêts supranationaux qui ne conçoivent l’Algérie que comme une province d’un vaste ensemble musulman monolithique. Dans cette optique, les nations n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu qui ne distingue que les communautés spirituelles. Pour eux, on est d’abord musulman et -éventuellement et à la rigueur- algérien ensuite. Les nations n’auraient été créées que pour diviser et ruiner la communauté des croyants.

    La souveraineté, cela tombe sous le sens, n’appartient qu’à Dieu.

    Disons-le tout de suite, derrière la militants de la kabylité et ces islamistes qui confondent intimement culte et culture (qui ont fait de l’Algérie ce que nous en savons au cours des années 1990) se cachent un seul et unique architecte qui tire les ficelles et joue de ces deux pantins.

    Le cadre national est le seul à même de résoudre les problèmes politique, économiques et sociaux du pays.

    Que l’Algérie soit mal gérée, au détriment du bien public et des intérêts de tous est un fait incontestable, mais cela ne change rien à l’essentiel. L’Algérie des régions est une autre utopie, une fuite en avant qui ne fera que retarder et complexifier une résolution que les Algériens de bonne foi et de raison devraient considérer avec pragmatisme, mais aussi avec un minimum de respect de nous-mêmes : les Algériens, toutes régions confondues, ont versé leur sang depuis des centaines d’années, et pas seulement depuis 1830 et 1954, pour une même cause.

    Qui oserait insulter la mémoire de ceux qui nous ont précédé et qui nous offrent le luxe de détruire ce que l’histoire a tant payé pour nous réunir ? Les Algériens n’ont-ils pas assez versé de sang ?

    Plus qu’un déficit politique, il y a quelque chose d’indécent dans cette polémique, dans cette incapacité à administrer pacifiquement nos controverses. Il faut rapidement mettre un terme à cette dérive qui n’a que trop duré.

    Les rédacteurs de l’article “La crise nationale en Kabylie de Djamel Labidi et Ahmed Redouane Charafeddine, Le Quotidien d’Oran” ont raison sur un point essentiel : « Il n’y a pas de Kabylie sans l’Algérie comme il n’y a pas d’Algérie sans la Kabylie. »

    Djeha, J. 29 avril 2021.

    Bel-Abbès Info, 29 avril 2021

    Etiquettes : Algérie, Kabymie, autonomie, régionalisation, polémique, destruction,