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  • Macron zappe les massacres du 8 mai 1945 en Algérie

    Macron zappe les massacres du 8 mai 1945 en Algérie

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    Si Emmanuel Macron soutient que l’Europe était libérée le 8 mai 1945 du fascisme et de souffrances humaines indescriptibles, il occulte en revanche les massacres perpétrés par l’armée coloniale française en cette même date en Algérie.

    “Le 8 mai 1945, l’Europe était libérée du fascisme et de souffrances humaines indescriptibles “, a écrit le président français réélu pour un second mandat sur Twitter sans pour autant dire un mot sur les dizaines de milliers de civils algériens tués par les soldats français a Sétif, Guelma et Kherrata.

    “77 ans plus tard, poursuit-il, la paix sur notre continent est mise en péril par la Russie qui a fait le choix d’agresser et d’envahir un pays souverain, l’Ukraine”.

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les atrocités subies par les Algériens le 8 mai 1945 “continueront de témoigner d’horribles massacres, qui ne peuvent être oubliés”.

    “Cette date restera gravée avec ses horribles tragédies dans la mémoire nationale, et dans la référence historique sur laquelle a été fondée la lutte de notre peuple authentique contre l’oppression du colonialisme”, a ajouté le chef de l’Etat.

    Investiture: Fabius se trompe sur le nombre de voix obtenues par Macron

    Le président du Conseil constitutionnel français a indiqué, après un moment d’hésitation, que le chef d’Etat réélu avait reçu 18.678.639 voix lors du second tour. Il en a en réalité recueilli 18.768.639.

    Dans le protocole bien rodé de la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron ce samedi, un grain de sable est venu gripper la mécanique prévue par les services de l’Elysée.

    Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a commis une erreur alors qu’il proclamait le nombre de voix recueillies par Emmanuel Macron lors du second tour de l’élection présidentielle, selon BFMTV.

    Un écart de 90.000 voix

    La séquence laisse d’ailleurs apercevoir l’hésitation de l’ancien ministre des Affaires étrangères lors de la cérémonie. Face a Emmanuel Macron, il commence son intervention dans la salle des fêtes de l’Elysée, déclarant: “Monsieur le président de la République, au second tour de l’élection présidentielle, vous avez recueilli 18 millions…”, avant de marquer un silence de quelques secondes.

    Il lève alors les yeux au ciel, comme pour réfléchir, puis continue, “678.000 et 639 voix. C’est-a-dire la majorité absolue des suffrages exprimés.”

    Macron fait le “serment de léguer une planète plus vivable” et “une France plus forte” lors de son investiture

    Sauf que Laurent Fabius vient d’inverser deux chiffres. Emmanuel Macron, lors du second tour qui l’a opposé a Marine Le Pen le 24 avril, n’a pas reçu 18.678.639 voix, mais 18.768.639 voix, comme on peut le vérifier sur le site du Conseil constitutionnel. Soit un écart de 90.000 voix.

    VIDEO: A peine réélu, Macron visé par un jet de tomate

    Au cours de sa visite d’un marché a Cergy (région île-de-France), le président français -qui vient d’être réélu- a été visé ce mercredi par un jet de tomates, sans pour autant être directement touché.

    En visite a Cergy pour sa première sortie depuis sa réélection, Emmanuel Macron a été visé par un jet de tomates cerises alors qu’il discutait avec des habitants venus a sa rencontre, selon BFMTV. Le chef de l’Etat n’a toutefois pas été touché.

    L’incident a eu lieu au cours de sa déambulation dans les allées bondées d’un marché de la préfecture du Val-d’Oise, une visite que l’Elysée n’a annoncé que ce mercredi matin. Le service de sécurité a brièvement écarté le président réélu, ouvrant un parapluie au-dessus de sa tête, mais le déplacement a très rapidement repris son cours.

    Echouroukonline, 09 mai 2022

    #Algérie #France #8mai1945 #Macron #Nazis

  • II Guerre Mondiale : l’autre débarquement

    La mémoire collective française oublie trop souvent de mentionner qu’il y a eu un deuxième débarquement ayant contribué à libérer la France. C’est celui qui s’est fait par le sud.

    Du 17 au 25 août des forces militaires françaises reprennent la Provence.
    Elles progresseront vers le nord pour faire jonction dans l’est avec les armées alliées en provenance de Normandie.

    Au départ, les armées qui débarquèrent à Toulon étaient essentiellement composées d’unités de spahis « Algériens » et de tirailleurs  » Sénégalais ».
    Fin août quand la libération de la France est acquise, le bras droit d’Einsenhower, le chef d’état major des forces alliées fait passer une note confidentielle à l’état major français

     » il est souhaitable que la 2ème division blindée soit constituée de soldats Blancs ».

    En clair il n’est pas question que des Indigènes soient associés aux défilés militaires officiels des villes de France qui vont être libérées sur toute la partie est du pays.

    La libération, oui, mais par des armées où la ségrégation raciale doit être la règle.

    De Gaulle s’exécute de bonne grâce.

    Officiellement 3600 tirailleurs Arabes Noirs et Malgaches sont retirés du front et cantonnés dans des camps militaires des villes du Sud.

    Dans les faits il s’agit plutôt de 15000 Indigènes qui sont relégués du devant de la scène pour être invisibilisés de la grande campagne militaire de libération de la France.

    Aujourd’hui, ils sont toujours les grands oubliés du débarquement de Provence.

    Mais les quelques rares tirailleurs sénégalais encore vivants eux se souviennent de tout comme si c’était hier.

    Issa Cissé témoigne que quand fin novembre, le rapatriement des tirailleurs en Afrique est ordonné, les Indigènes protestent. Ils n’ont pas reçu leur solde.

    Une fois à Thiaroye ils refusent à nouveau d’être démobilisés dans leur région d’origine n’ayant toujours pas reçu leur solde d’ancien combattant.
    La France règlera le problème par un massacre. Celui de Thiaroye.
    Bilan plus de 300 exécutions de tirailleurs . Les corps sont enterrés à la va vite dans la banlieue de Thiaroye, sans comptabilité ni identification.

    Il ne s’agit que de corps noirs.

    Des survivants sont condamnés à de lourdes peines de prison pour rébellion.

    La répression doit servir à rétablir l’ordre colonial après la libération.
    Thiaroye annonce les massacres de masse de Sétif et Guelma du 8 mai 1945.
    La liberté c’est pour les Blancs par pour les Indigènes.

    En 1960 la France passe de la répression armée à la discrimation économique et cristallise les pensions de guerre des tirailleurs.

    Il n’est pas question d’indexer des pensions Indigènes sur le cours de la vie, même africaine.

    Résultat un tirailleur comme Issa Cissé, touche 334 € tous les 6 mois en guise de pension de guerre.

    Aujourd’hui la vindicte coloniale se poursuit contre les descendants de tirailleurs vivant en France.

    L’état français surveille de très près les gens du 93, les habitants des quartiers, les Noirs les Arabes, les Indigénistes les Islamistes, les racistes anti- blancs… Autant de candidats à la sécéssion d’avec la République, accusés d’en avoir après cette France qui a pourtant été si généreuse envers leurs parents.

    Ahmad Nougbo

    Source

    Tags : Afrique, colonialisme, goummiers, tirailleurs sénégalais, deuxième guerre mondiale, débarquement des alliés,

  • « Ils ne m’ont pas demandé de visa pour partir à la guerre »

    Quelque 400 000 Africains ont combattu dans les guerres européennes du 20ème siècle. Parmi eux, les tirailleurs, les tireurs d’infanterie sénégalais. Peu survivent. Nous avons parlé à trois d’entre eux, qui sont tiraillés entre la fierté d’avoir combattu avec la France dans des guerres comme la Seconde Guerre mondiale et la douleur liée au traitement qui leur a été infligé.

    Les os de Sadio Coulibaly craquent lorsqu’il se lève de son fauteuil. S’appuyant sur sa canne en bois, il fait quelques pas et cherche le soutien complice de sa femme. À 96 ans, il est l’un des derniers tirailleurs survivants à avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, en Algérie et en Indochine. Il s’agit de soldats africains recrutés par la France pour donner leur vie pour la métropole, envoyés au front comme chair à canon et discriminés au moment des reconnaissances, des pensions et des prix, voire représaillés pour avoir exigé un traitement égalitaire. « A Hanoi, les balles ne faisaient pas la distinction entre les Blancs et les Noirs », déclare amèrement Coulibaly, « pour partir en guerre, ils ne nous ont pas demandé de visa ».

    Dans son modeste domicile du quartier de Ndolofenne, à Saint-Louis, Coulibaly conserve ses anciennes médailles et un certificat de l’Ordre du Lion que lui a remis le président du Sénégal il y a trois ans. Malgré son âge avancé et à force de le répéter, il récite en détail des lieux et des dates comme une litanie. « Depuis le champ de Kayes, nous sommes allés à Tambacounda, Kaolack, Thiès et Rufisque. Puis nous sommes allés en bateau à Marseille. Nous sommes arrivés sept jours plus tard et il y avait des gars de partout, du Sénégal, du Mali, de la Guinée et de la Mauritanie « , a-t-il déclaré.

    A partir de là, son histoire est confuse et embrouillée, saute d’une guerre à l’autre, de la libération de Paris au port de Tourane, de la boue d’Indochine au désert de l’Algérie. Mais certains détails sont restés gravés dans sa mémoire. « Le bateau SS Pasteur nous a emmenés à Saigon. La guerre là-bas a été très dure, ils nous ont envoyés dans la jungle et on passait des jours et des jours sans dormir, l’ennemi est sorti de nulle part soudainement, il y avait des cadavres partout « , explique-t-il. A la tête d’un détachement de 140 tirailleurs, le sergent Coulibaly a failli mourir. Puis l’Algérie viendrait où il aurait été blessé et ils l’ont renvoyé chez lui.

    Après 18 ans dans l’armée, l’heure de la retraite est arrivée. « Les tirailleurs nous versent une pension équivalant au quart de celle des anciens combattants blancs. Pourquoi? Les balles à Hanoi ne savaient pas si vous étiez européen ou noir, dans la guerre en Europe, de nombreux frères africains sont morts sous les bombes. Ils nous ont également promis la nationalité et ne l’ont jamais accomplie, c’était une trahison. Je n’ai plus l’âge de voyager, mais mes enfants auraient pu partir en Europe pour travailler et chercher leur vie. Si je voulais visiter la France, le pays où je donnais tout, je devrais obtenir un visa, mais pour aller en guerre, ils ne me l’ont pas demandé « , dit-il avec douleur.

    Les tirailleurs sénégalais ont intégré le corps d’infanterie coloniale et ont été recrutés sur tout le territoire africain sous domination française. Ils ont reçu le surnom de Sénégalais parce qu’ils provenaient de cette ancienne colonie, mais au fil des années d’autres sont arrivés de la Guinée, du Mali, du Niger, du Tchad et même du Maghreb, qu’ils ont appelé Algériens ou Turcs. Après sa création en 1857, ils ont participé soit par recrutement, soit volontairement, en particulier aux deux guerres mondiales (au moins 400 000) et aux conflits de décolonisation, tels que ceux mentionnés en Algérie et en Indochine.

    À Gandiol, à une douzaine de kilomètres de Saint-Louis, Moussa Bitteye passe la majeure partie de la journée au lit. Il écoute difficilement et a du mal à reconnaître ses propres petits-enfants. Il a également 96 ans et il y a des nuits où il en rêve et il trépine au lit sans repos. Parfois, il se réveille en hurlant. « Nous avons passé quatre ou cinq jours dans la jungle à ramasser les blessés, j’en ai porté beaucoup sur mes épaules, c’étaient avant tout des frères noirs, maliens et sénégalais », explique-t-il avec difficulté. Son petit-fils Masseck complète l’histoire: « Il est fier d’être un militaire, mais il a ensuite dû revenir. Il était fils unique et son père l’a réclamé. Il a passé sa vie entre la campagne et la mer, en tant qu’agriculteur et capitaine de pêche ».

    L’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire des tirailleurs n’a pas eu lieu dans une guerre lointaine, mais chez nous. C’est ce qui s’est passé le 1er décembre 1944 lorsqu’un groupe important d’entre eux qui avaient été emprisonnés et astreints à des travaux forcés en Europe avait été transféré à Thiaroye (Sénégal) après la libération de la France. Des dizaines d’entre eux se sont rebellés contre le non-paiement de leurs primes de démobilisation et ont été brutalement réprimés par leurs propres camarades du général français Dagnan. Le récit officiel parle de 35 morts, mais on pense qu’au moins 70 sont morts. Le cinéaste Ousmane Sembène a relaté ces événements dans son film Camp de Thiaroye (1988).

    Issoupha Diop, née en 1937, a vécu deux années de combats en Algérie, à quelques mètres de Bitteye, dans le même Gandiol. « Je n’ai pas de bons souvenirs de cette époque, le plus qui m’a marqué est la mort d’un ami du même bataillon. Il est allé dans le désert à la poursuite d’un rebelle, puis son cadavre est apparu.  » Le vieux Diop passe des heures sur un tapis à l’entrée de sa maison, déjà à la retraite. Il a été militaire jusqu’en 1972 et est devenu caporal-chef. « Mais rien ne ressemble à la guerre, ce n’est pas un jeu ou un film, c’est très dure », dit-il.

    Une poignée d’anciens tirailleurs sénégalais, parmi lesquels Sadio Coulibaly, des héros de guerre qui se sentent maltraités par la France, a transféré au président Macron lors de sa dernière visite dans ce pays africain son mécontentement du traitement infligé. « Il a promis de nous donner la nationalité », a déclaré l’officier militaire à la retraite, « mais il n’a pas encore acompli sa promesse ». Ils sont de moins en moins vivants, mais ils restent une plaie ouverte d’un temps pas lointain.

    Source : El Pais
    Tags : deuxième guerre mondiale, tirailleurs sénégalais, racisme, discrimintation, France,

  • Le débarquement allié qui met à nu le racisme de la France

    Débarquement : les oubliés : l’armée d’Afrique, les millions de morts soviétiques

    Par Sarah Diffalah

    Publié le 05 juin 2019

    L’histoire coloniale en Afrique vue par les journaux français

    Deux fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), « l’Obs » revient sur un épisode de l’histoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français.
    Aujourd’hui, à l’occasion du 75e anniversaire du débarquement en Normandie, retour sur un épisode moins connu et pourtant décisif dans la victoire des Alliés : le débarquement en Provence de l’armée d’Afrique.
    La photo de la baie du cap Nègre s’étale en une de « l’Echo d’Alger » : une petite plage, une barque, un voilier amarré et une mer calme. La tranquillité bucolique du cliché en noir et blanc n’est qu’apparente. Les informations qui l’accompagnent, ce 17 août 1944, font état d’un événement historique et retentissant qui sera capital pour les Alliés dans leur reconquête de l’Europe. (…)
    ***

    Younes Benkirane, 6/6/2019

    Alors que 150.000 soldats participaient au débarquement de Normandie, ce sont 225. 000 (beaucoup plus selon d’autres sources d’historiens) tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs, marsouins du Pacifique et des Antilles qui ont participé au débarquement en Provence.

    L’oubli de la France et des Français à leur égard est injuste et immoral. Il constitue un mépris racial qu’il est grand temps de corriger.

    ***
    Un autre regard sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. La Russie a appelé, mercredi 5 juin, à ne pas « exagérer » l’importance du Débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie, dont on fêtera jeudi le 75e anniversaire. Pour Moscou, il s’agit ainsi de ne pas « minorer » le rôle de l’URSS dans la défaite d’Hitler.

    « L’apport des Alliés dans la victoire sur le Troisième Reich est clair. Mais il ne faut pas l’exagérer et minorer par là même la signification des efforts titanesques de l’Union soviétique, sans laquelle cette victoire n’existerait tout simplement pas », a déclaré aux journalistes la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

    « Le Débarquement n’a pas eu d’influence décisive »

    Tout en « rendant hommage à tous ceux qui sont tombés », Maria Zakharova a dénoncé une « réécriture catastrophique de l’histoire », notamment dans les films et les articles de presse, donnant selon elle aux Etats-Unis et à leurs alliés un rôle prédominant dans la défaite allemande. D’après elle, « le Débarquement en Normandie n’a pas eu d’influence décisive sur l’issue de la Seconde Guerre mondiale (…) déjà déterminée par la victoire de l’Armée rouge, avant tout à Stalingrad, Koursk ».

    Donald Trump, Emmanuel Macron, la reine Elizabeth II et 300 vétérans ont donné mercredi à Portsmouth, dans le sud de l’Angleterre, le coup d’envoi des célébrations du 75e anniversaire du Débarquement. Celles-ci doivent se poursuivre jeudi en France. Les autorités russes et le président Vladimir Poutine, qui ne sera pas présent aux commémorations, dénoncent depuis de nombreuses années l’oubli dans lequel sont tombés selon eux en Occident les considérables sacrifices et les 27 millions de morts soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Solidarité Maroc

    Tags : France, tirailleurs sénégalais, goumiers, pieds-noirs, deuxième guerre mondiale, débarquement allié, Normandie, racisme,