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  • L’Afrique est un continent de contradictions

    L’Afrique est un continent de contradictions

    Etiquettes : Afrique, économie, développement, dettes, conflits, dictature,

    Il est logique qu’un continent qui abrite 54 pays et 1,2 milliard d’habitants abrite également de nombreux développements contradictoires. L’Afrique compte plusieurs des économies les plus dynamiques au monde et une classe moyenne en plein essor. Mais une grande partie du continent reste embourbée dans les dettes, accablée par les conflits et assaillie par des élites accrochées au pouvoir. Aujourd’hui, bien que le coût humain de la pandémie de coronavirus ait été moins catastrophique que beaucoup ne le craignaient, la distribution inéquitable des vaccins dans le monde continue de rendre les populations africaines vulnérables aux futures vagues et variantes, même si l’impact économique de la pandémie pourrait annuler une grande partie de la croissance du continent au cours des deux dernières décennies.

    Même pendant les années où les économies à travers l’Afrique étaient en expansion, de nombreuses personnes ont été poussées à migrer – soit en Afrique, soit vers l’Europe et même l’Amérique du Sud – en raison de catastrophes humanitaires ou parce que les opportunités économiques ne se présentaient pas assez rapidement pour tout le monde. Ceux qui sont restés ont parfois réussi à perturber le statu quo. Des mouvements de réforme dirigés par des civils ont renversé des régimes en Algérie et au Soudan en 2019, et des exemples récents de tribunaux indépendants annulant des élections frauduleuses – ainsi que d’autres signes d’institutions démocratiques s’installant dans des États auparavant corrompus ou autoritaires – ont donné de l’espoir pour la santé de la démocratie en Afrique . Pourtant, la fréquence relative des élections entachées de fraudes et de violences, dont beaucoup impliquent des titulaires en quête de troisièmes mandats constitutionnellement douteux, confirme que le phénomène des dirigeants autoritaires de longue date – connus sous le nom de « présidents à vie » – demeure un problème. Et une résurgence de coups d’État militaires, notamment au Mali, en Guinée, au Tchad, au Soudan et plus récemment au Burkina Faso, a souligné la fragilité de la gouvernance démocratique sur le continent.

    D’un point de vue géopolitique, les nations européennes et les États-Unis cherchent à renforcer le commerce et les investissements bilatéraux à travers le continent. Ces mouvements sont motivés à la fois par l’intérêt de stimuler les économies locales pour aider à endiguer les flux migratoires, mais aussi pour contrer la présence croissante de la Chine en Afrique. Dans le cadre de son initiative « la Ceinture et la Route », la Chine a tiré parti des accords de financement des infrastructures pour accéder aux ressources et accroître son influence politique. La Russie, elle aussi, a cherché de manière opportuniste – et controversée – à s’immiscer dans les affaires du continent en utilisant des ventes d’armes et des sous-traitants militaires qui servent de mandataires non officiels de l’État.

    Certains dirigeants africains disent que ces activités sentent le néocolonialisme, car ils cherchent à promouvoir une plus grande autonomie continentale. Ils ont pris des mesures pour renforcer les opportunités de commerce intérieur et faciliter la liberté de mouvement. Ils positionnent l’Union africaine pour jouer un rôle plus important dans la résolution des différends continentaux, mais aussi pour contribuer à des domaines tels que la surveillance des maladies. Et ils critiquent de plus en plus ouvertement les institutions internationales qui semblent punir l’Afrique, au profit des autres. Néanmoins, l’Afrique est en train de devenir une arène centrale pour la concurrence entre les grandes puissances mondiales, en particulier à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, alors même que les puissances moyennes, comme la Turquie, cherchent également à étendre leur empreinte et leur influence.

    WPR couvre l’Afrique en détail, y compris un bulletin hebdomadaire Africa Watch mettant en évidence les derniers développements sur le continent. Et WPR continuera d’offrir un aperçu de certaines des questions clés entourant l’avenir de l’Afrique : les mouvements de protestation populaires et une jeune génération de dirigeants de l’opposition réussiront-ils à renverser les dirigeants autoritaires de longue date ? Alors que l’empreinte de la Chine sur le continent grandit, comment les dirigeants d’Afrique et d’autres parties du monde réagiront-ils ? Et les retombées de la pandémie de coronavirus et maintenant la guerre en Ukraine sonneront-elles la fin du boom économique africain qui a balayé des pays comme l’Éthiopie, le Rwanda et le Ghana ?

    Notre couverture la plus récente

    L’opposition divisée du Zimbabwe s’apprête à vivre une élection difficile

    Le Zimbabwe devrait tenir sa deuxième élection générale cette année depuis qu’un coup d’État militaire a renversé le dictateur Robert Mugabe en 2017. Mais alors que l’éviction de Mugabe a cédé la place à un optimisme prudent quant à une nouvelle aube dans les affaires post-indépendance du pays, l’espoir d’une situation plus pacifique et le Zimbabwe prospère s’est pratiquement évaporé.

    Gouvernance et politique

    L’une des lignes de force sur le continent a été la persistance des présidents à vie et l’impact destructeur qu’ils ont sur leurs pays respectifs. Même si les dirigeants de longue date en Algérie et au Soudan ont finalement été renversés ces dernières années, les régimes derrière eux sont restés en place. Et les dirigeants de pays allant du Rwanda à l’Ouganda en passant par le Cameroun ont renforcé leur pouvoir, utilisant souvent des moyens violents et répressifs pour le faire. Des mouvements de jeunesse et une société civile de plus en plus actifs ont fait pression sur les gouvernements pour des réformes démocratiques, mais avec un succès limité. Pendant ce temps, la corruption, souvent alimentée par des multinationales occidentales, continue de saper l’état de droit à travers l’Afrique, créant souvent les conditions utilisées par les juntes militaires pour justifier leurs prises de pouvoir.

    Sécurité

    Le règlement des conflits persistants continue d’être une priorité absolue pour les organisations régionales africaines, que ce soit au Soudan du Sud, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et ailleurs. Mais au cours de la dernière décennie, la lutte contre le terrorisme islamiste a commencé à dominer l’agenda de sécurité de l’Afrique, des réseaux établis comme al-Shabab dans la Corne de l’Afrique et Boko Haram en Afrique de l’Ouest, aux nouvelles menaces, comme l’émergence des affiliés de l’État islamique en RDC. et Mozambique. Pendant ce temps, la violence de longue date entre les éleveurs nomades et les agriculteurs sédentaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel continue d’être largement ignorée, malgré le lourd tribut en vies perdues.

    La compétition d’influence en Afrique

    Certains observateurs alarmistes à Washington avertissent que la Chine, avec son financement initial de grands projets d’infrastructure, surcharge les pays africains de dettes qu’ils auront du mal à rembourser. Cette affirmation ne résiste pas nécessairement à l’examen, mais elle souligne comment, avec les relations américano-chinoises de plus en plus acrimonieuses, l’Afrique est devenue une nouvelle arène pour leur rivalité stratégique. Pendant ce temps, d’autres pays cherchent également à étendre leur influence en Afrique, notamment la Russie et la Turquie.

    Crise des migrants

    Le flux de migrants en provenance d’Afrique n’est pas nouveau. Mais depuis le paroxysme de la crise des réfugiés en Europe en 2015, la migration africaine a contribué à alimenter la montée des partis populistes en Europe et a suscité un plus grand engagement entre les deux continents dans les efforts visant à endiguer l’émigration, souvent au détriment du régime humanitaire régissant les droits de réfugiés et de demandeurs d’asile. Le déplacement est également un problème régional, car l’Afrique subsaharienne accueille plus d’un quart des réfugiés dans le monde. Pendant ce temps, les migrants africains se tournent de plus en plus vers de nouvelles destinations alors que l’Europe ferme ses portes.

    WPR, 01 mai 2023

    #Afrique #Conflits #Développement #Economie #Dettes #Dictature

  • Banque Mondiale : Rapport sur le climat et le développement au Maroc

    Topics : Maroc, climat, développement, Banque Mondiale,

    Résumé

    Le changement climatique représente une grave menace pour la croissance économique et le développement humain du Maroc. Toutefois, en misant sur des investissements et des politiques adéquats, un avenir plus durable est possible. Un nouvel outil de diagnostic de la Banque mondiale, le Rapport sur le climat et le développement, explore les relations entre le climat et le développement, et identifie des actions prioritaires pour renforcer la résilience et diminuer les émissions de carbone tout en soutenant la croissance économique et en réduisant la pauvreté. Cet outil appliqué au Maroc identifie trois axes prioritaires : lutter contre la pénurie d’eau et aux sécheresses ; renforcer la résilience aux inondations ; et décarboner l’économie.

    Le rapport examine également les questions transversales du financement, de la gouvernance et de l’équité. Le message principal du rapport est que si le Maroc investit maintenant dans la lutte contre le changement climatique et prend les mesures politiques appropriées, les bénéfices seront immenses. Des actions climatiques ambitieuses contribueront à revitaliser les zones rurales, créer de nouveaux emplois et positionneront le Royaume comme une plateforme industrielle verte, tout en l’aidant à réussir ses objectifs de développement.

    Le rapport identifie les trajectoires pour décarboner l’économie, réduire la dépendance aux combustibles fossiles, et déployer de façon massive l’énergie solaire et éolienne. Selon le rapport, le Maroc aurait besoin d’investir un total d’environ 78 milliards de dollars (en valeur actualisée) pour construire résolument une économie résiliente et à faibles émissions de carbone d’ici 2050. La bonne nouvelle, c’est que ces investissements pourraient se faire graduellement. Et si des politiques adéquates sont mises en place, le secteur privé pourrait assumer une grande partie des coûts.

    #Maroc #Banque_Monadiale #Climat #Développement

  • 36e Sommet l’UA : «Faire entendre la voie de l’Afrique»

    Tags : Algérie, Union Africaine, UA, 3e Sommet, coopération, développement,

    Le sommet de l’Union africaine s’est tenu les 18 et 19 février 2023 à Addis Abeba, avec la participation du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en sa qualité de représentant de Monsieur le Président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, aux côtés d’autres dirigeants et délégations des pays africains.

    Le sommet, organisé sous le slogan «Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a traité plusieurs questions qui préoccupent l’organisation panafricaine qui fête ses 60 ans d’existence. Ces questions portent essentiellement sur la sécurité et la paix internationales, le terrorisme, le réchauffement climatique, l’intégration économique, la sécurité alimentaire… Conscient de l’importance de la concertation et de l’action commune africaine et des enjeux auxquels le contient est confronté, dans un contexte mondial particulièrement préoccupant, Monsieur le Président de la République a chargé le Premier ministre de porter un message abordant nombre de thèmes dont :

    La paix et la sécurité internationales

    Pour le chef de l’Etat, le continent noir fait face «à des menaces multiformes et multidimensionnelles qui touchent à la paix et la sécurité, tels le phénomène du terrorisme, les guerres, les changements climatiques, les crises alimentaires, énergétiques et sanitaires. Ces menaces ont été exacerbées par la pandémie du Covid-19 et le conflit entre la Russie et l’Ukraine…». Face à ces menaces et défis, l’Afrique se doit, plus que jamais, de faire entendre sa voix sur la scène internationale et surtout au sein du Conseil de sécurité, organe de paix et de sécurité des Nations unies chargé des questions de règlement des conflits.

    Ainsi, dans une allocution lors des travaux de la réunion ministérielle du Comité des dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, tenue à l’occasion du 36e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, lue en son nom par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, Monsieur le Président de la République n’a pas manqué, tout d’abord, de saluer «l’esprit de coopération continue et la coordination fructueuse établie entre les représentants des pays africains frères dans les fora internationaux et régionaux pour faire entendre la voix et la position unifiée de l’Afrique». Des efforts qui ont pour objectif «d’arriver à obtenir deux sièges permanents au sein de l’instance onusienne et d’accroître son quota de représentativité au niveau des sièges non permanents, de trois à cinq sièges, conformément à la teneur du «Consensus d’Ezulwini» et de la «Déclaration de Syrte», élaborés dans le cadre de l’UA.

    Pour notre pays, comme pour les autres pays africains, une réforme du Conseil de sécurité, précise-t-il, est impérative «pour parvenir à un ordre mondial plus représentatif et plus juste».

    Changement climatique : redéfinir les priorités

    Dans une autre allocution, cette fois-ci sur le rapport du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé du changement climatique, Monsieur le Président de la République a insisté sur le fait que «les pays africains doivent redéfinir leurs priorités en matière de lutte contre les changements climatiques, en tant que continent au destin commun».

    Il a insisté sur la stratégie africaine de lutte contre les changements climatiques, en prévision des prochaines échéances internationales, soulignant que «loin de tout jugement de valeur sur la réussite ou pas de la COP-27, nous devons comprendre la mutation stratégique visée par les pays développés, à savoir la construction du cadre international de l’action climatique, loin des principes de Rio, garantissant aux pays émergents leur droit au développement».

    Les partenaires du continent ont manqué à leurs engagements financiers pris dans «l’accord de Paris», alors qu’il est exigé des pays africains de supporter plus que ne le permettent leurs capacités, ce qui, a-t-il dit, risque de «compromettre notre sécurité alimentaire et énergétique». Autre point évoqué, Monsieur le Président de la République a recommandé d’accorder à la question du financement pour l’adaptation, les pertes et les dégâts liés aux changements climatiques, la même importance lors du processus de négociation dans le cadre de l’accord cadre afin d’obtenir des résultats probants. Si l’Afrique a entrepris la création à l’échelle continentale d’un mécanisme de protection contre les risques de catastrophes et d’appui à la stratégie de l’adaptation pour accompagner les pays africains dans leurs efforts face à ces phénomènes, «nous devons consentir les mêmes efforts pour assurer une prise en charge internationale efficace de ces deux priorités».

    Concernant la transition énergétique équitable, il a réaffirmé la nécessité «d’adopter un processus permettant l’harmonisation des exigences climatiques vers une priorité de lutte contre la pauvreté et la garantie d’une vie digne pour nos peuples, en rejetant le concept très répandu, selon lequel il n’y a qu’un seul et unique processus pour réaliser cette transition». Les pays africains soutiennent, certes, ou œuvrent afin d’accéder à des modes de production et de consommation durables, à base de technologies et de techniques à faibles émissions, toutefois, il est aussi «important de maintenir un certain degré de rationalité pour garantir la concrétisation des objectifs du développement durable, et ce, selon les capacités de chaque pays et région».

    Enfin, Monsieur le Président a affirmé que concernant les pays du continent africain, cette initiative «a eu un écho favorable et un appui considérable lors de la Conférence de Charm El Cheikh, même si certains pays ont émis quelques réserves», soulignant que «nous avons devant nous une opportunité pour redéfinir cette approche et en faire un facteur de rassemblement du ‘Sud global’».

    La question libyenne : aucun effort ne sera ménagé

    La veille du sommet de l’UA, le 17 février 2023, s’est tenue une réunion de haut niveau sur la Libye, une occasion pour Monsieur le Président de la République de mettre en exergue les efforts «intensifs et inlassables» consentis en faveur de la réconciliation en Libye, saluant «la nouvelle dynamique lancée récemment pour activer le processus de dialogue inter-libyen et lancer les initiatives de dialogue entre les frères libyens, visant à rapprocher les vues, établir la confiance mutuelle et élargir les consensus. Et de souligner qu’«en dépit des inquiétudes concernant la situation de crise, l’optimisme demeure de mise, au regard de la bonne volonté affichée par les parties libyennes pour surmonter les épreuves et faire prévaloir l’intérêt suprême de la patrie».

    Des pas positifs et satisfaisants ont été franchis, que traduit notamment «le retour du Comité militaire mixte 5+5 aux réunions après une longue interruption, pour le suivi de l’application des décisions convenues concernant le retrait des mercenaires et des combattants étrangers, le cessez-le-feu et l’échange des prisonniers», en ce sens que «l’étape dangereuse d’instabilité politique et sécuritaire, le blocage des processus de négociations et la scission institutionnelle ont mis à l’épreuve tous les acquis remportés dans le processus de règlement de la crise dans ce pays voisin, au vu des répercussions graves sur la sécurité et la stabilité des pays voisins et du Sahel».

    Pour ce qui la concerne, l’Algérie a toujours «exprimé son rejet de la logique de la force» et appelé «à faire prévaloir le dialogue et la réconciliation entre toutes les composantes du peuple libyen», outre le fait qu’elle condamne «les ingérences étrangères dans les affaires internes de ce pays frère et l’implication de plusieurs parties étrangères dans la violation de l’interdiction d’importation d’armes».

    Aussi, de cette tribune, elle a renouvelé son appel aux parties étrangères de respecter la souveraineté nationale libyenne, son intégrité territoriale et la souveraineté de décisions, convaincue en cela que «la solution durable, globale et définitive passe par un processus consacrant le principe d’appropriation nationale, préservant l’unité nationale de la Libye et sa souveraineté sur l’ensemble de ses territoires».

    A cette fin, l’Algérie réaffirme son engagement à ne ménager «aucun effort, dans le cadre du Groupe des pays voisins de la Libye, en collaboration avec les organisations régionales et internationales concernées, pour permettre aux Libyens de concrétiser les priorités de cette étape importante afin de préserver la sécurité et la stabilité des pays du voisinage, directement impactés par la situation dans ce pays».

    1 milliard de dollars US au profit de projets de développement en Afrique

    A l’occasion de ce sommet, Monsieur le Président de la République a décidé d’octroyer un milliard de dollars à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, destinée au financement des projets de développement dans les pays africains.

    Cette démarche émane de la ferme conviction de l’Algérie que la stabilité et la sécurité en Afrique sont étroitement liées au développement.

    Dans le message de Monsieur le Président de la République, lu à la tribune par le Premier ministre, il est souligné : «J’ai décidé d’injecter un montant d’un milliard de dollars US au profit de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement pour le financement de projets de développement dans les pays africains, notamment les projets d’intégration ou ceux à même de contribuer à accélérer le développement en Afrique».

    El-Djeich N° 716 Mars 2023

    #Algérie #Union_Africaine #UA #36e_sommet

  • Le Maroc, acteur dynamique du développement de l’Afrique

    Tags : Maroc, Afrique, développement, ressources naturelles, réformes économiques, dette,

    Dans un contexte de crise financière, qui a plongé l’économie mondiale dans un grave ralentissement. Le Maroc et d’une manière générale l’Afrique ont fait montre d’une résistance exceptionnelle face à la crise mondiale.

    L’Afrique et malgré ses problèmes arrive désormais à se défaire graduellement de l’image négative qui a longtemps dépréciée sa vraie valeur pour se lancer dans une nouvelle dynamique de développement.

    Ainsi les ressources naturelles abondantes et précieuses de l’Afrique (pétrole, gaz, minéraux, métaux rares (Or, Uranium, Colton) la mise en place des réformes économiques et la diminution de la dette contribuent à l’attractivité et la prospérité de l’Afrique subsaharienne à laquelle le Maroc contribue par ses multiples initiatives et investissements.

    Conscient donc de l’ampleur de ce marché prometteur, le Maroc s’est engagé dans la voie du renforcement de ses relations avec les pays de cette région, et a placé la consolidation de ses relations de coopération économique avec l’Afrique parmi ses priorités, dans le cadre d’une coopération Sud-Sud.

    Le Maroc engage d’importants moyens pour conforter sa position sur les marchés subsahariens, à travers la signature de plusieurs accords de commerce et d’investissements.

    Les deux secteurs, public et privé marocains, agissent en bonne intelligence et fortement en Afrique dans le cadre d’une coopération multilatérale. En effet, Cette coopération s’est traduite dans un premier temps par la participation des entreprises publiques marocaines dans l’implémentation de plusieurs projets d’infrastructures, gestions des ressources naturelles, assainissement.

    Cette coopération s’est développée et a connu, par la suite l’implication du secteur privé dans différents domaines à savoir le tourisme, les télécommunications, les BTP, les banques. Simultanément, le Maroc a œuvré, à travers des actions promotionnelles, afin de simplifier l’entrée du secteur privé marocain aux marchés africains. Le royaume a ainsi conclu des accords avec certains pays de l’Afrique subsaharienne dans le but d’accorder des avantages et des préférences tarifaires pour certains produits.

    Suite à ces actions, une hausse des exportations provenant du Maroc à destination de l’Afrique subsahariennes a été constatée. Le solde commercial du Maroc avec l’Afrique Subsaharienne a augmenté, il est passé d’un déficit de 7,2 milliards de dirhams en 2000 à un excédent de 2.7 milliards de dirham en 2010 !

    En plus des biens et des services, le Maroc aspire à diffuser son savoir-faire dans plusieurs secteurs (textile, construction de barrages, Tics) afin d’en faire bénéficier son voisinage subsaharien.

    Cette démarche globale permet d’une part de partager des expériences, qui contribuera au développement des deux parties, et d’autre part de mettre en place une véritable diplomatie économique, ayant pour but de faciliter l’établissement des intérêts économiques dans son voisinage sub-saharien.

    #Maroc #Afrique #Développement

  • Le développement et la croissance économique de l’Afrique

    Tags : Afrique, développement, économie, investissement, ressources naturelles,

    L’Afrique a servi successivement de réservoir de main d’œuvre pendant les siècles de l’esclavage et de gisement des ressources naturelles au lendemain d’une indépendance inachevé.

    Ainsi la place de l’Afrique dans la division mondiale du travail n’a pas trop évolué puisqu’elle demeure principalement un exportateur de produits primaires non transformés, dont les prix instables avaient plutôt tendance à se déprécier, et un importateur de produits manufacturés et de services, voire de produits alimentaires.

    Dans le contexte actuel de mondialisation et d’émergence de nouvelles puissances, on a noté toutefois au tournant du XXI siècle une inversion des termes de l’échange en faveur de la croissance africaine et un appétit grandissant des pays émergents pour les ressources naturelles minières et pétrolières, et même pour les terres arables africaines.

    L’Afrique est désormais convoitée par les puissances émergentes mais également par les puissances industrielles pour ses ressources (biodiversité, forêts, hydrocarbures, mines).

    Selon une analyse de la Chambre de Commerce de Paris réalisé par l’économiste Philippe Hugon qui s’appuie sur les rapports Mc Kinsey Global Institute (2010), FMI (2011) ou BAD (2012) qui fait le diagnostic de l’économie et du potentiel africains, on arrive aux constats suivants :

    L’Afrique a enregistré un taux de croissance de 5,1 % entre 2000-2011 malgré le décrochage de la crise mondiale qui a fait chuter ce taux à 2,5 % en 2009.

    La productivité a affiché une croissance de l’ordre de 2,7 % au cours de la décennie 2000. . le pourcentage de consommateurs ayant un revenu de plus de 5 000 dollars est passé de 3,5 % à 4,3 % et celui accédant aux biens de base (2 000 à 5 000 dollars) de 29 à 32 %.

    Le pourcentage de la population en deçà du seuil de pauvreté absolue est passé de 66 % à 60 %.
    Les taux moyens d’inflation sont tombés de 22 % à 8 % entre les décennies 1990 et 2000, la dette publique de 81,9 % du PIB à 59 % et les déficits publics de 4,6 % du PIB à -1,8 %.

    Une diversification des partenaires commerciaux et financiers est observée (Chine, Inde, Brésil, pays pétroliers du monde arabe, Iran, Turquie, etc).

    Les 500 premières entreprises du continent africain ont presque triplé leur chiffre d’affaires (environ 700 milliards de dollars en 2010) et leurs bénéfices (60 milliards de dollars) depuis le début de la décennie 2000. L’Afrique du Sud concentre deux tiers de ces entreprises.

    En plus du boom pétrolier qui a enregistré en Afrique un taux de croissance annuelle de 7,1 % durant la décennie 2000, d’autres secteurs d’activité sont montés au créneau tels que le tourisme, la construction, les transports, les télécommunications et les services enregistrant une croissance supérieure à 6 %, l’agriculture à 5,5% et les industries manufacturières à 4,6%.

    Ainsi les télécommunications et la distribution comptent, d’ailleurs, parmi les secteurs à plus fort taux de croissance et profitabilité.

    Et c’est dans ces secteurs porteurs qu’on trouve l’essentiel des investissements marocains en Afrique qui situe le Maroc en deuxième position d’investisseur juste après la Chine.

    La crise systémique déclenchée en 2008 aux Etats-Unis et étendue à la zone euro en 2011 a eu un impact négatif limité sur la croissance économique de l’Afrique malgré qu’elle a entrainé une baisse des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique et une chute des prix des matières premières et de la demande de produits africains.

    En effet, la croissance en Afrique a chuté de deux points entre 2008 et 2009, mais les pays ont mis en place des politiques contra-cycliques et les « relais » que représentent les pays émergents se sont renforcés c’est le constat notamment pour le Maroc qui a réagi au ralentissement du marché européen par une conquête du marché africain.

    Ainsi, le couplage Sud/Sud se substitue graduellement à un découplage Nord/Sud provoqué par la crise, d’autant plus qu’en 2012 l’Afrique subsaharienne a enregistré des taux de croissance d’environ 6% en moyenne bien en avant par rapport aux taux européens autour de 1%.

    La reprise de la croissance économique depuis le tournant du 21ème siècle, occultée par la focalisation sur les zones de crises, a résulté de la combinaison de plusieurs facteurs (Hugon 2011, Mc Kinsey 2010, Young 2009).

    Cette croissance africaine s’explique par la jonction de facteurs endogènes tels que les réformes politiques et les mesures d’assainissement des finances publiques permettant d’avoir des politiques contra-cycliques durant le choc de 2008-2009.

    Mais c’est aussi l’émergence d’une classe moyenne (95 millions de personnes représentant 200 milliards d’euros de pouvoir d’achat), l’extension de marchés urbains, un meilleur climat des affaires, la baisse de la conflictualité au-delà de risques de contagion (Arc sahélo- saharien, Corne de l’Afrique, etc.).

    Et enfin c’est l’effet de la hausse des investissements et des progrès de productivité dans l’agriculture, l’impact des réformes institutionnelles ou le dividende démographique (hausse relative de la populations active) dans la grande majorité des pays.

    D’autres facteurs sont exogènes compte tenu de la hausse des cours des matières premières, la baisse des prix des produits manufacturés et l’inversion des termes de l’échange, l’augmentation significative des flux financiers (les IDE sont notamment passés de 9 milliards de dollars à plus de 50 milliards), la réduction de la dette dans le cadre des PPTE (pays pauvres très endettés) et, surtout, l’impact des relations avec les pays du Sud, notamment d’Asie : le commerce Sud/Sud pèse désormais pour près de 40 % du commerce extérieur africain, contre 27 % en 1990 (FMI 2010).

    #Afrique #Economie

  • Assises nationales: Ce que préconise la société civile

    Assises nationales: Ce que préconise la société civile

    Tags : Algérie, assises nationales, société civile, développement,

    Les travaux des Assises nationales de la société civile se sont poursuivis hier à Alger, pour la deuxième et dernière journée, par la présentation de communications sur le rôle de la société civile face aux défis internationaux et sa contribution à la réalisation des objectifs du développement national.

    Des enseignants et experts participant aux assises nationales de la société civile ont appelé mercredi à Alger à mobiliser la diplomatie de la société civile pour défendre les positions nationales en appui à diplomatie officielle. Présentant une communication intitulée «Le rôle de la société civile face aux défis internationaux», les intervenants ont insisté sur la nécessité pour la société civile d’être suffisamment consciente de l’importance de l’impact des défis géostratégiques internationaux et régionaux et d’appuyer les efforts officiels de la diplomatie algérienne. Le rôle de la société civile, selon M. Bouzid Boumediene, est de «propager la culture du plaidoyer en faveur des positions de l’Algérie concernant les questions internationales et régionales et à en expliquer le background», soulignant, à cet effet, «la possibilité de tirer profit des expériences internationales pour développer la société civile.»

    De son côté, l’expert des affaires politiques et sécuritaires, Mohand Barkouk, a souligné «l’importance de permettre à la société civile de présenter ses propositions et initiatives relatives aux défis actuels, de manière à lui assurer un espace pour s’acquitter pleinement de son rôle de partenaire dans la gestion des crises aux côtés des Pouvoirs publics.» Il a évoqué «le rôle majeur de la communauté nationale à l’étranger dans la promotion de l’image de l’Algérie à l’extérieur du pays outre sa contribution au développement national.»

    Pour sa part, M. Lazhar Abdelaziz, a mis l’accent sur le rôle primordial de la communauté algérienne à l’étranger dans le développement économique en tant que «force économique capable de booster l’investissement et d’assurer un climat favorable aux investissements.»

    S’exprimant sur la relation médias-société civile, le journaliste Abdelkader Arrada a souligné l’importance de l’accompagnement de la société civile par les médias afin de faire entendre sa voix, ajoutant que «les acteurs de la société civile sont appelés à recourir aux réseaux sociaux pour communiquer avec les citoyens notamment les jeunes.»

    La dynamisation du rôle de la communauté à l’étranger

    Les représentants de la communauté nationale à l’étranger participant aux assises nationales de la société civile ont salué les démarches du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune visant à rétablir la place de la communauté et à dynamiser son rôle sur la scène nationale. Des participants à ces assises, qui se tiennent sous le thème «La société civile, socle de l’édification de l’Algérie nouvelle», ont salué les mesures prises par le Président Tebboune visant l’intégration nationale des membres de la communauté, notamment à travers l’élargissement de leur représentation au niveau des assemblées élues et des conseils consultatifs, à l’instar de l’Observatoire national de la société civile (ONSC).

    Les représentants de la communauté ont salué également les rencontres tenues par le président de la République avec les représentants de la communauté nationale à l’étranger en marge de ses visites à l’étranger, «en reconnaissance de leur rôle central sur la scène nationale», de même qu’elles leur offrent l’opportunité de faire part de leurs préoccupations et de leurs ambitions. Dans ce cadre, le représentant de «Algerian general union aboard», Benrekia Said a appelé à élargir la représentation des membres de la communauté nationale à l’étranger au sein de l’ONSC, pour permettre aux membres de la communauté de contribuer «activement » à la gestion des affaires associatives, en formulant des propositions et en échangeant les expériences pour ériger l’observatoire en force de proposition au service de l’intérêt général.

    Pour sa part, Mehadjri Ziane, président de l’Organisation européenne des centres islamique (OECI), dont le siège se trouve à Genève, a souligné la nécessité de renforcer le rôle de la société civile algérienne sur la scène internationale, en veillant à ce que des associations nationales obtiennent le statut «consultatif» au niveau de l’ONU, à l’instar de plusieurs associations, ce qui est à même de promouvoir la performance de la société civile et d’appuyer la diplomatie. Les travaux des assises nationales de la société civile se poursuivront, mercredi, par l’organisation d’ateliers et de conférences- débat axées sur la démocratie participative, les voies de promotion de la performance de la société civile, le bénévolat et la moralisation de l’action de la société civile

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 18/11/2022

    #Algérie #Assises_nationales

  • 10ème session plénière du Groupe Pilote sur les Financements innovants.

    10ème session plénière du Groupe Pilote sur les Financements innovants.

    Tags : Maroc, financements innovants, développement,

    Fiche sur les Mécanismes innovants du Financement pour le Développement

    I- Genèse des financements innovants pour le développement

    Le débat sur les sources innovantes de financement a commencé en 2002, à I’occasion de la Conférence de Monterrey sur Ie financement du développement, qui a engagé la communauté internationale à explorer les sources novatrices de financement, et la mise en place de mécanismes destinés à lever des fonds additionnels pour compléter l’Aide Publique traditionnelle, jugée insuffisante pour répondre aux besoins des pays pauvres.

    En Janvier 2004 la France constitue avec, Ie Brésil et le Chili, et sous les auspices du Secrétaire Général des Nations Unies, un groupe technique sur les mécanismes innovants de financement. Rejoint en mai 2004 par l’Espagne, Ie groupe fut baptisé « Groupe quadripartite ».

    Le 14 septembre 2005 à New York, en marge de la 60ème Session de I’ Assemblée générale, 79 pays appuient une Déclaration en faveur des sources innovantes de financement pour Ie développement.

    En mars 2006, la Conférence ministérielle, tenue a Paris sous Ie thème « Solidarité et mondialisation: sources innovantes de financement du développement contre les pandémies », fonda Ie Groupe Pilote sur les contributions de solidarité en faveur du développement, qui deviendra la principale Instance internationale d’étude et de proposition de mécanismes innovants de financement du développement.

    Le 19 février 2008, Le Secrétaire Général de I’ONU nomme, M. Philippe Douste-Blazy, ancien Ministre des Affaires Etrangère de la France, Conseiller Spécial pour Ie financement novateur du développement.

    La Conférence de Doha sur Ie suivi du financement du développement, tenue en décembre 2008, reconnut dans Ie Document final, qui a sanctionné ses travaux, I’importance et la diversité des sources innovantes de financement et appela à leur développement .

    La Déclaration finale du Sommet de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), adoptée Ie 22 septembre 2010, fait pour la première fois explicitement référence au rôle des financements innovants pour atteindre les OMD, ainsi qu’aux travaux du Groupe pilote sur les financements innovants et aux initiatives lancées.

    De même, le G20 ne cesse d’apporter, à l’occasion de ses réunions ministérielles et ses sommets, son soutien aux mécanismes innovants pour le financement du développement.

    II- Fonctionnement du Groupe Pilote

    Le Groupe Pilote fonctionne à partir d’une présidence tournante sur une base semestrielle. La présidence actuelle est assurée par l’Espagne. Ses activités sont coordonnées par un Secrétariat Permanent basé à Paris.

    Le Groupe se compose actuellement de plus de 60 pays membres, de nombreuses organisations internationales, ainsi que d’organisations non-gouvernementales. Une composition qui ne cesse de s’élargir au fur et à mesure que les financements innovants s’affirment comme outil indispensable à la réalisation des OMD.

    Le Groupe pilote s’affiche actuellement comme une plate-forme privilégiée de discussion, d’échange d’informations et de promotion des financements innovants. Sa mission initiale, telle que définie par la Conférence de Paris de 2006 est de contribuer à I’émergence et à la diffusion de projets dans Ie domaine des financements innovants du développement et de promouvoir Ie principe des contributions de solidarité auprès des partenaires et dans les enceintes internationales.

    Les réflexions et les travaux sur les mécanismes innovants sont menés par des experts constitués en taskforce thématiques. Le Groupe en compte actuellement 4 :

    « Taskforce » sur la santé;

    « Taskforce » sur I’éducation;

    « Taskforce » sur les flux illicites;

    « Taskforce » sur les transactions financières;

    « Taskforce » sur les changements climatiques.

    III- principaux mécanismes innovants de financement

    Depuis sa création, le Groupe a pu mettre en place d’importantes initiatives, dont :

    1- UNITAID (Facilite internationale d’achat de médicament : lancé Ie 19 septembre 2006 à New York, en marge de la Session de I’ Assemblée Générale des Nations Unies, par les représentants des cinq pays fondateurs : France, Brésil, Chili, Norvège, Royaume-Uni, et Ie Secrétaire Général des Nations Unies. Ce mécanisme est une centrale d’achat de médicaments visant à rendre plus accessibles les traitements contre Ie VIH/SIDA, Ie paludisme et la tuberculose, financée en grande partie grâce a une contribution de solidarité prélevée sur les billets d’avion. Sa gestion et son opérationnalisation ont été confiés a I’OMS.

    2- La Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFlm) : Elle vise à lever, à terme, 4 milliards de dollars américains sur les marchés financiers, afin de financer des programmes de vaccination des enfants et de renforcement des systèmes de santé.

    3- La Garantie d’achat futur sur Ie vaccin contre Ie pneumocoque (Advanced Market Commitment ou AMC) : Lancée en novembre 2006, elle vise à accélérer Ie développement de nouveaux vaccins contre Ie pneumocoque, destinés spécifiquement aux pays en développement en garantissant Ie financement de leur achat futur, sous réserve d’un développement efficace et de I’existence d’une demande suffisante sur la base de garanties financières apportées par les donateurs, qui devraient s’élever à $1,5 milliard de dollars payable sur une durée de 12 ans.

    D’autres sources de financement , qui concernent d’autres secteurs que celui de la santé, sont également à I’étude au sein du Groupe, telles que les mesures visant à faciliter les transferts de fonds des migrants vers leur pays d’origine (Le G20 s’est engagé à baisser les coûts des transferts de fonds des migrants à 5% du montant transféré d’ici 2014, contribuant ainsi à libérer chaque année 15 milliards de dollars supplémentaires au profit des familles bénéficiaires), la mise en oeuvre de Droits de Tirage Spéciaux par Ie FMI, la lutte contre les flux iIlicites de capitaux depuis les pays en développement, la contribution potentielle des crédits de carbone, la discussion de l’idée de « la loterie humanitaire », et la considération d’un fonds de solidarité numérique qui serait alimenté par une contribution de 1% sur les transactions Iiées aux technologies de I’information et de la communication.

    Actuellement et sous l’effet des crises économique et financière, qui ont secoué Ie monde, Ie Groupe pilote a réactivé I’ancienne idée d’une taxe sur les transactions financières Internationales (TIF).

    Avec un taux de seulement de 0.005%, cette taxe, permettrait, d’après les experts, de lever des montants considérables pouvant atteindre 33 milliards de dollars us par an pour financer les Objectifs du Millénaire pour Ie Développement (OMD) et I’ adaptation aux changements climatiques dans les pays du Sud, en complément de I’Aide Publique au Développement. La France, Secrétaire Permanent du Groupe Pilote et Président en exercice du G 20, plaide activement en faveur de I’instauration de ce mécanisme.

    Une Déclaration en faveur de la mise en place de cette taxe, présentée par Ie Groupe Pilote, lors du Sommet sur les OMD, tenu a new York, Ie 22 septembre 2011, accueille, depuis, l’adhésion et le soutien de nombreux pays, notamment africains : Mali, Bénin, Burkina Faso, Congo, Guinée, Mauritanie, Sénégal, Togo, Ethiopie.

    Suite à la sollicitation de la France, pays assurant le Secrétariat permanent du Groupe Pilote, le Ministère de l’Economie et des Finances de notre pays a donné, en Novembre 2011, son accord pour le soutien de cette Déclaration sur la taxe sur les transactions financières.

    IV- le Maroc et la promotion des financements innovants

    Le Maroc a été de toutes les étapes du processus de développement et d’instauration des mécanismes innovants de financement pour Ie développement.

    Après Ie soutien apporté, lors de la Conférence de Monterrey pour I’exploration de la piste des financements innovants, Ie Maroc a fait partie des premiers pays ayant appuyé la Déclaration en faveur des sources innovantes de financement pour Ie développement, soumise, lors de la 60eme session de I’ Assemblé Générale des Nations unies (14 septembre 2005).

    Le Maroc est également membre actif du Groupe pilote, depuis sa création, où il contribue efficacement à la réflexion sur ces mécanismes et à leur promotion. II a, notamment mené avec l’Espagne, l’Italie, Ie Royaume-Uni et la France une action importante dans I’étude de mécanismes de canalisation des transferts de migrants.

    Le Maroc a signé, également. Ie 16 février 2007, en marge du 24eme Sommet France/Afrique, l’Accord d’adhésion à la facilité internationale d’achat de médicaments (UNITAID), qui I’engage à contribuer financièrement à ce mécanisme.

    Toutefois, Notre pays n’a, à ce jour, pas mis en oeuvre sa contribution à ce mécanisme. En alternative à la formule classique du prélèvement d’une taxe sur les billets d’avion, une réflexion est menée sur la possibilité de participer à UNITAID à travers une contribution forfaitaire.

    Le Maroc a également, comme souligné plus haut, apporté son soutien à la Déclaration sur la taxe sur les transactions financières internationales.

    Par ailleurs, il convient de signaler que les secteurs couverts par ces mécanismes innovants, font partie des priorités sectorielles que vise la coopération du Maroc avec les pays africains, notamment Ie secteur de la santé et de I’éducation.

    10ème session plénière du Groupe Pilote sur les Financements innovants.

    Talking Points


    I – Débat Général

    Le Maroc remercie l’Espagne pour sa présidence efficace et engagée du Groupe et remercie également la France pour les efforts qu’elle ne cesse de fournir, au plus haut niveau de l’Etat, pour défendre sur la scène internationale et lors des grands évènement internationaux, le travail du groupe et promouvoir les financements innovants.

    Le Maroc se félicite des avancées réalisées par notre Groupe et son affirmation en tant que véritable laboratoire de réflexion sur le financement du développement et force de proposition, mais également de développement, de mécanismes à grand potentiel, capables de compléter les sources de financements classiques et de palier à leur insuffisance.

    L’adhésion de plus en plus de pays et d’autres composantes de la communauté internationale aux valeurs défendues par le Groupe, nous incite à aller de l’avant dans la défense et la promotion des instruments proposés par le Groupe.

    Les effets des dernières crises économique et financière encore perceptibles, aussi bien chez les pays bénéficiaires que pourvoyeurs de l’Aide au Développement, rend les initiatives de notre Groupe encore plus nécessaires et primordiales dans les efforts de recherche de moyens supplémentaires de financement du développement.

    Le constat dressé par les rapports internationaux, avant même la crise, établissant qu’a quelques rares exceptions la majorité des pays africains ne sont pas en mesure de réaliser la totalité des OMD d’ici 2015, apporte un argument de plus pour l’impérative nécessité d’appuyer l’idée de financements innovants capables d’assurer des flux stables et prévisibles, en complément de l’Aide traditionnelle.

    Le Maroc, qui demeure constamment engagé en faveur de la promotion d’une coopération audacieuse, d’une politique de solidarité agissante, et d’un partenariat novateur, qui répondent aux attentes des populations pauvres, réaffirme son engagement et son appui aux financements innovants et continuera d’œuvrer avec les autres membres à la promotion de ces derniers.

    II – Question des transferts de fonds des migrants (Atelier 6)

    Les transferts des migrants sont déterminants pour les économies des pays en développement et jouent un rôle stratégique pour leur stabilité financière et agissent en tant que filet social essentiel, notamment dans les zones pauvres émettrices de populations émigrées.

    La contribution décisive de ces transferts au développement des économies des Pays en Développement est unanimement reconnue par la communauté internationale (Résolutions des Nations Unies, dont la A/RES/60/206, du 22 décembre 2005, sur la facilitation des transferts de fonds des migrants et la réduction de leur coût).

    Ces envois sont trois fois supérieurs au volume de l’Aide Publique au Développement ( APD) et ont une incidence très importante, dans la mesure où ils dépassent, dans certains Etats, 25 % du PIB.

    Ces transferts entraînent une augmentation des investissements dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des petites entreprises.

    La Crise a démontré le danger que constitue la diminution de ces transferts sur la capacité des pays destinataires à maintenir le rythme de leur effort de développement et de réalisation des OMD.

    Au Maroc, qui a fait du concept de l’appropriation du développement par les populations locales le socle de ses stratégies de développement, les transferts des migrants aident à la création de capacités productives locales et d’investissements, contribuant à la lutte contre la pauvreté et l’intégration de ces populations dans le circuit économique.

    L’encouragement de ces transferts est de nature à booster et compléter les initiatives d’investissement, dans les zones à faible développement économique, émettrices de la main d’œuvre qui émigre.

    Il est nécessaire et crucial de faciliter et d’abaisser le coût des transferts d’argent des migrants, par un ensemble de mesures, telles que, la facilitation de l’accès des migrants aux services bancaires, le renforcements du partenariat entre les pouvoirs publics et les établissement bancaires, qui doivent s’impliquer davantage dans ce processus.

    Le Maroc appuie fermement toute initiative qui vise à consolider, encourager, faciliter ces flux. Il appelle à l’approfondissement de la réflexion sur ce thème au niveau des Nations Unies.

    Les fonds transférés par les migrants demeurent à caractère privé, d’où la nécessité d’éviter toute mesure contreproductive.

    III – Enjeux de financement de la lutte contre les changements
    climatiques (Atelier spécial Rio+20)

    Les changements climatiques constituent un risque et un coût supplémentaire pour le développement.

    Le contexte mondial, marqué par une prise en compte accrue des enjeux climatiques et une évolution rapide de la politique climatique mondiale, nous invite à réfléchir sur l’élargissement du champ d’application des financements innovants à la question climatique et à avancer des propositions appuyées sur des instruments spécifiques, pour financer les mesures de lutte contre les effets du réchauffement planétaire.

    Les Pays les Moins Avancés (PMA) sont les  premières victimes du réchauffement climatique alors qu’ils sont les moins responsables des émissions de CO2, d’où la nécessité de dégager des ressources nouvelles pour corriger cette injustice et financer en particulier les actions d’adaptation.

    Les financements novateurs pourraient être complémentaires aux mécanismes de financement des mesures d’adaptation décidées ou envisagées dans le cadre des négociations sur le climat, d‘autant plus que la question du financement fait encore l’objet de grandes divergences entre les grands négociateurs.

    Les instruments et mesures à l’étude au sein du Groupe Pilote offrent un grand potentiel pour l’élargissement des financements innovants à la question climatique.

    Le Maroc soutient les efforts de lutte contre le changement climatique dans les processus de développement des pays.

    le Maroc demeure engagé dans l’exploration de sources innovantes de financement susceptible de permettre de réaliser un développement économique durable.

    Objectifs de la 10ème session plénière du Groupe pilote sur les financements innovants

    Sous la présidence de l’Espagne, la Dixième session plénière du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement se tiendra à Madrid le 27 février prochain (programme provisoire en attaché). Poursuivant son activité de plaidoyer et d’expertise sur les financements innovants, le Groupe pilote doit contribuer à concrétiser un changement d’échelle que la communauté internationale a appelé de ses vœux lors de la Conférence de Doha sur le financement du développement.

    Cette réunion rassemblera les 63 Etats membres, ainsi que les Organisations internationales, Fondations et coordinations d’ONG associées à ses travaux. Les partenaires du Groupe pilote sont invités au niveau ministériel (Département des Affaires étrangères, de la Coopération ou des Finances) au travers des démarches réalisées par le Ministère des Affaires étrangères espagnol. La France, qui assure le Secrétariat permanent du Groupe, veille également à informer et inviter l’ensemble des partenaires. En juin 2011, la 9ème session plénière sous présidence malienne avait permis de fédérer de nombreux partenaires autour du projet de taxe sur les transactions financières à la veille du G20.

    La 10ème Session plénière du Groupe pilote permettra aux différents groupes thématiques (taskforces) centrés sur l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé, les flux illicites et les transactions financières, de préciser l’avancement de leurs travaux. Un segment spécial sera consacré aux défis du développement dans leur ensemble et à leur articulation avec la lutte contre le changement climatique, en particulier dans la perspective du Sommet Rio + 20.

    La session plénière de Madrid aura pour objectif de :

    Fédérer les bonnes volontés : le Groupe pilote demeure une structure unique de discussion et d’échanges de bonnes pratiques sur les financements innovants, et les débats, qui peuvent être animés, sont constructifs. De nouveaux partenaires viennent d’adhérer au Groupe (notamment le PNUD) et des pays pourraient être approchés en ce sens ;

    Valoriser les avancées réalisées durant le précédent semestre et assurer une meilleure visibilité au Groupe pilote : menu d’options dans la Déclaration finale du G20, avancée sur la mise en place d’une taxe sur les transactions financières par quelques pays pionniers, thématique mieux connue du grand public, organisation plus avancée du Groupe (mise en place de nouvelles Task forces et rapports d’activités), mention du groupe lors des grandes Conférences internationales notamment ;

    Privilégier un menu d’options : le G20, tout comme les conférences des Nations Unies, en promouvant un « menu d’options », laissent les pays libres de choisir le mécanisme qui leur paraît le plus approprié (enchères carbone, contributions citoyennes, gestion de dette par exemple). Cette session plénière peut être une bonne occasion d’insister sur les différentes options, notamment grâce à la revue des mécanismes existants. A l’échelle européenne, la mise en place d’enchères carbone –obligatoire à partir de 2013 – constitue une perspective stimulante, en particulier pour financer l’adaptation au changement climatique (la France s’y est engagée dès 2009) ;


    Renforcer l’expertise technique : au-delà des rapports d’activités des différentes Task forces (éducation, santé, sécurité alimentaire, flux illicites), des rapports d’expertise commandés par le Groupe sous présidence japonaise (décembre 2010) seront présentés : activités ayant bénéficié de la mondialisation, et contribution du secteur privé/philanthropie au développement ;

    Préparer les échéances futures : dans la perspective de la Conférence de Rio + 20, l’un des ateliers de la Session plénière devrait porter sur les enjeux de financement de la lutte contre le changement climatique. Les pays membres discuteront de la possibilité d’organiser un événement parallèle, en partenariat avec les Nations Unies, lors de la Conférence de Rio +20 ;

    Nouvelle présidence semestrielle : depuis 2006, le Groupe pilote a été successivement présidé par le Brésil, la Norvège, le Sénégal, la Guinée, la France, le Chili, le Japon, le Mali et l’Espagne sur la base d’une présidence tournante chaque semestre. La prochaine présidence devrait être désignée lors de la réunion de Madrid du 27 février 2012. Cette Conférence constituera un passage de relais.

    #Maroc

  • TICAD: Nécessité d’un « financement solide du développement »

    TICAD: Nécessité d’un « financement solide du développement »

    TICAD 8, Japon, Union Africaine, financement, développement,

    Lors d’une conférence dirigée par Tokyo, des dirigeants du Japon et de pays africains ont souligné l’importance de ce qu’ils appellent « un financement sain du développement ». Cela arrive à un moment où la Chine offre d’énormes prêts aux nations africaines.

    Les dirigeants ont adopté la Déclaration de Tunis et conclu dimanche la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, ou TICAD 8, en Tunisie.

    La déclaration qualifie l’investissement du secteur privé de « critique pour la croissance et le développement économiques inclusifs et durables de l’Afrique ».

    Il indique que les dirigeants réaffirment l’importance du partenariat Japon-Afrique pour promouvoir l’innovation du secteur privé à travers le transfert de technologie et pour renforcer le développement des ressources humaines industrielles.

    Il dit qu’ils « reconnaissent le rôle transformateur des start-ups et des entreprises privées, y compris l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, en tant que force motrice émergente pour résoudre les défis sociaux en Afrique ».

    La déclaration indique que les dirigeants « soulignent l’importance d’un financement du développement solide respectant les règles et normes internationales ». Ils « exhortent tous les principaux créanciers, y compris les prêteurs privés, à adopter et à suivre des pratiques de prêt équitables et ouvertes ».

    La déclaration indique que les dirigeants « s’engagent pleinement à parvenir à une couverture sanitaire universelle dans les pays africains » alors que la pandémie de COVID-19 a révélé des lacunes dans le secteur de la santé.

    Il dit qu’ils « soulignent la nécessité de remédier à l’accès limité de l’Afrique aux vaccins et aux produits médicaux, en particulier dans des circonstances de crise ».

    La déclaration indique que pour parvenir à un développement durable en Afrique, les dirigeants soulignent « le besoin urgent de s’attaquer aux problèmes environnementaux », tels que le changement climatique, les catastrophes naturelles, la gestion des déchets et la désertification. Ils appellent à un « soutien international accru » pour que l’Afrique puisse relever les défis.

    La déclaration indique que les dirigeants « expriment leur grave préoccupation concernant la situation en Ukraine et son impact sur les économies africaines et mondiales ».

    Il dit qu’ils « soulignent l’importance de la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité, par le dialogue et le respect des principes du droit international ».

    Ils « appellent également tous les partenaires internationaux à aider les pays africains à surmonter la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ».

    La déclaration indique que les dirigeants réaffirment leur « engagement à réaliser un monde sans armes nucléaires » et reconnaissent « les conséquences humanitaires catastrophiques de l’utilisation des armes nucléaires ».

    Il indique qu’ils « s’engagent à maintenir et à renforcer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en tant que pierre angulaire du régime international de désarmement et de non-prolifération nucléaires ».

    La déclaration indique également que les dirigeants sont déterminés à coopérer pour accélérer la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Dimanche, le Premier ministre japonais Kishida Fumio s’est exprimé en ligne lors d’une conférence de presse conjointe à la TICAD. Il a annulé sa présence en personne après avoir été testé positif au coronavirus.

    Kishida a déclaré que le Japon aspire à être un partenaire qui grandit avec l’Afrique. Il a déclaré que le Japon contribuait fortement au développement du continent en surmontant ensemble les défis.

    NHK, 28/08/2022

    #TICAD8 #Japon #Union_Africaine

  • Algérie. Les conditions de l’émergence

    Algérie, Emergence, commerce extérieur, exportations hors hydrocarbure, développement,

    Les dernières statistiques rendues publiques par les services de Douanes concernant le commerce extérieur révèlent des performances sans précédent, tant au niveau des exportations hors hydrocarbure, qu’au plan de la maîtrise des importations. L’avancée perceptible de ces exportations confirme le respect des engagements pris, à savoir 7 milliards de dollars de recettes à la fin de l’année. Les 3,5 milliards de dollars réalisés au premier semestre oblige l’observateur au constat que la dynamique n’est en rien conjoncturelle, mais une lame de fond. On en veut pour preuve l’augmentation appréciable du nombre des exportateurs nationaux, actuellement au nombre de 2.000, alors qu’ils se comptaient sur les bouts des doigts, il y a quelques années.

    Ce bond qualitatif constitue un motif de satisfaction pour les Algériens, qui attendaient avec une pointe d’impatience le sursaut salvateur de l’économie nationale. Il reste que tout le monde est conscient que 7 milliards de dollars est une goutte dans l’océan des échanges commerciaux à travers le monde. Mais il faut un début à tout et tout porte à croire que cette fois, l’Algérie a pris, enfin, le bon chemin . Cela se voit dans l’insistance des pouvoirs publics à vouloir à tout prix atteindre, à moyen terme, des chiffres importants en exportation hors hydrocarbures. Cela pour dire que l’effort fourni doit être soutenu dans le sens de l’encouragement des opérateurs nationaux à intégrer les marchés internationaux et ne jamais se dire que l’Algérie n’est pas compétitive dans l’un ou l’autre créneau.

    Les avantages comparatifs dont dispose l’Algérie la place sur le podium du rapport qualité/prix dans toutes les industries. Grâce à sa main d’œuvre bien formée, une grande disponibilité de matière première et une énergie bon marché, l’économie nationale a tous les atouts pour séduire n’importe quel opérateur. Il suffit de vouloir, et en cela, force est de reconnaître la volonté politique clairement exprimée par le président de la République en faveur de la diversification de l’économie. On n’est plus dans la théorie, et les 3,5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en est une preuve tangible.

    L’enjeu est de placer le pays sur orbite de la dynamique mondiale de l’heure. La guerre en Ukraine est en passe de redessiner la géopolitique mondiale. Celle-ci ne sera à l’avantage de l’Algérie qu’en cas d’un déploiement sérieux et offensif sur le terrain de l’économie mondiale.

    Dans l’équation du nouvel ordre mondial qui pointe du nez, la géopolitique nourrit l’économie et l’inverse est aussi vrai. L’un ne va pas sans l’autre. Si l’un des vecteurs de l’émergence venait à manquer, l’Algérie risque une sorte d’apathie collective et un fort sentiment d’impuissance qui prend toutes les couches sociales. L’enjeu majeur sera d’éviter ce scénario catastrophe.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 28/07/2022

    #Algérie #Développement #Emergence

  • Le rôle de R&D et développement économique

    Algérie, recherche, développement, économie,

    Dix porteurs de projets innovants ont remporté mardi soir à Alger la quatrième édition du concours « Algeria Start-up Challenge ».

    Les lauréats du concours ont été sélectionnés parmi 500 participants au programme ayant bénéficié de l’appui et de l’accompagnement de « Leancubator », organisateur du concours.

    Les défis proposés aux candidats portaient sur des thèmes tels que « les villes intelligentes », « la gestion des déchets », « l’agriculture intelligente », « l’assurance et le paiement électronique » et « la gestion durable des risques ».

    Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de clôture du concours, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a mis en avant le rôle de la Recherche&Développement dans le développement économique.

    Le secteur de la Recherche&Développement représente actuellement 0,1% du PIB de l’Algérie, qui aspire à porter ce chiffre à « 3% d’ici 2030 », a précisé le ministre délégué.

    Pour ce faire, il a invité les grandes entreprises à s’appuyer sur la Recherche&Développement en associant des start-up innovantes.

    De son côté, le directeur de l’incubateur « Leancubator », Harizi Abdelfattah, a précisé que cette quatrième édition tournée vers l’innovation ouverte « a contribué à créer des opportunités de coopération entre les grandes compagnies et les start-up pour leur permettre de concrétiser leurs projets sur le terrain ».

    Au terme de la cérémonie, les sponsors du concours ont signé des conventions avec les lauréats pour les accompagner sur le terrain et les soutenir financièrement.

    Lemaghreb.dz, 21/07/2022

    #Algérie #Recherche #Développement #Economie