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  • Algérie. Le prix de la souveraineté

    Algérie. Le prix de la souveraineté

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    Le compter sur soi, la diversification de l’économie et des sources énergétiques et le développement de la filière céréalière constituent les piliers de la souveraineté future de l’Algérie. Si pour l’instant, aucun pays ne pourra dicter ses volontés en Algérie, c’est bien entendu grâce à la gestion prudente et efficace des finances de l’Etat. Un pays désendetté et qui ne vit pas au dessus de ses moyens est garanti de sauvegarder son indépendance politique et diplomatique. En cela, l’Algérie a parfaitement réussi dans son entreprise. Mais cette souveraineté qui fait la fierté de tout Algérien n’est pas définitive. Elle repose sur le gaz qui nous vient du sud du pays.

    Cette ressource est loin d’être éternelle. Pire encore, les spécialistes prévoient son sèchement dans une échéance assez proche, l’équivalent d’une vie d’Homme. Aussi, il est important de ne pas se satisfaire de la hausse des prix du pétrole, ces derniers mois. Pour cause, dans une trentaine d’années, les quantités restantes dans le sous-sol ne suffiront pas à maintenir le niveau de richesse nationale, donc la souveraineté s’en trouvera très sérieusement fragilisée.

    Le président de la République , dont le parcours de commis de l’Etat l’a amené à faire le tour du pays, connaît parfaitement les enjeux. Du macro au micro, puisqu’il fut chef de daïra, puis wali, mais aussi ministre de la République. Il a sillonné le pays pour lancer et inspecter de grands projets dans l’habitat. Retenons au passage, que les premières décisions prises par le locataire du Palais d’El Mouradia, ont concerné les couches de la société les plus pauvres.

    Mais autant ce genre d’actions sont utiles pour améliorer le vécu de la société, autant ils n’agissent pas forcément sur la problématique de la souveraineté nationale qui recommande des décisions autrement plus stratégiques.

    Stratégiquement, le chef de l’Etat sait que la sortie de la dépendance du pétrole, la sécurité alimentaire et l’assurance d’une véritable assurance énergétique se trouve immanquablement au sud du pays. C’est dans cette région que l’on peut lancer des centrales électriques fonctionnant à l’énergie solaire ou que l’on peut développer l’hydrogène vert. C’est également dans une partie de l’immense Sahara que l’on est en mesure de cultiver des dizaines de milliers d’hectares de céréales. Et tout cela ne relève pas de la théorie. Plus 400 MGW d’électricité solaire ont bel et bien été produits. Des terres cultivées au sud font plus de 50 quintaux de blé à l’hectare. C’est donc possible. Mais cela ne suffit pas. Il faut créer une dynamique très forte pour qu’en 2030, l’Algérien n’aura plus besoin de pétrole et de gaz pour vivre et aura donc assuré définitivement la souveraineté de son pays…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 26 juin 2022



  • Algérie. Les rails du développement

    Algérie. Les rails du développement

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    Le transport ferroviaire demeure d’actualité et son importance socioéconomique ne se dément pas. D’ailleurs, les données démontrent qu’il représente une alternative au fret fluvial et au fret routier très largement dominant. Il représente également une réponse adaptée aux enjeux de mobilité de masse des voyageurs et un facteur sur lequel repose le processus de diversification de l’économie algérienne.

    S’affranchir de la rente des hydrocarbures, c’est aussi développer un réseau de transport terrestre, maritime, aérien et ferroviaire performant, doté de tous les moyens devant garantir sa rentabilité et son efficacité.

    Le réseau ferroviaire dispose d’autres avantages, comme la sécurisation des acheminements de matières dangereuses, ce qui en fait un élément essentiel de la souveraineté industrielle.

    Pour ces quelques motifs, exposés sommairement, l’état actuel des chemins de fer existants se devait d’être réhabilité, renforcé, pour des objectifs évidents, afin qu’il puisse jouer un puissant rôle important dans le développement économique, et que le pays parvienne à mobiliser et à mettre en valeur ses ressources et richesses naturelles.

    La prise de conscience à l’égard d’un enjeu majeur pour l’émergence d’une économie résiliente a suscité, de la part du président de la République Abdelmadjid Tebboune, la nécessité de lui consacrer un intérêt essentiel dans le cadre des 54 engagements électoraux qu’il a contractés avec le peuple algérien. Cet intérêt s’est traduit par la mise place d’un plan ambitieux mobilisant l’affectation de moyens substantiels pour la fortification du réseau de transport ferroviaire.

    L’un des objectifs primordiaux est l’aménagement de la Rocade Nord qui s’étend sur un linéaire de 1.822 km, considérée comme l’épine dorsale qui relie tout le réseau ferré à travers le territoire national.

    Une grande importance est dédiée au grand Sud, avec un programme de nouvelles lignes ferroviaires, aux transports de marchandises, à travers le raccordement des ports, des zones industrielles et des grands projets structurants.

    Cette dynamique sera accompagnée, également, par la réalisation de lignes internationales reliant, notamment, l’Algérie à l’Afrique sub-saharienne, qui constitue un marché intéressant pour les exportations algériennes.

    La Société nationale des transports ferroviaires a mis en place une stratégie de développement qui vise un objectif de plusieurs dizaines de millions de voyageurs et 12 millions de tonnes de marchandises par an à l’horizon 2025.

    À moyen terme, la SNTF envisage l’embranchement à son réseau de sept silos de stockage de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du complexe Tosyali (Béthioua/Arzew), ainsi que la réhabilitation des embranchements portuaires, et qu’à long terme, l’entreprise vise le raccordement du projet du port du Centre (Tipasa), le projet d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet (Tindouf) et le Projet Intégré Phosphates (PPI) à Tébessa. À ce propos, il n’est pas possible d’envisager l’exploitation à grande échelle de Gara Djebilet sans voie ferrée.

    Tout indique que le pays s’est lancé dans un processus d’extension, de consolidation et de modernisation de son réseau de voies ferrées, promu au rang d’axe majeur du développement.

    El Moudjahid, 07/06/2022

    #Algérie #Développement #Rails #Trains #SNTF

  • Algérie-Sahel : Un rôle majeur

    Algérie-Sahel : Un rôle majeur

    Algérie, Sahel, Mali, Tchad, Nigeria, Mauritanie, Burkina Faso, sécurité, développement,

    L’espace sahélo-saharien fait face à d’énormes défis en matière sécuritaire, à cause du terrorisme qui met en danger les États de la région. Du Mali au Burkina Faso, en passant par le Niger et allant jusqu’au Tchad, le contexte est marqué par d’incessantes attaques de groupes extrémistes violents, dont la virulence a profondément affecté les populations, ainsi que les gouvernements. La menace, tel un cancer métastatique, risque d’embraser l’ensemble du continent africain. La situation exige le redoublement des efforts et le renforcement de la coopération entre les États dans leur combat contre ce fléau. Elle requiert également un soutien conséquent de la part de la communauté universelle et des organisations internationales concernées, pour soutenir les capacités des pays du Sahel à surmonter ces défis. L’Algérie y souscrit, parce qu’elle a la conviction que la sécurité et la paix sont la seule alternative pour asseoir les bases du développement.

    Elle est partie prenante dans cette lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier, du fait de sa contiguïté géographique, pas la profondeur de son espace vital et des liens historiques avec les pays de ce voisinage. L’approche de l’Algérie n’est ni partielle ni conjoncturelle. Son expérience en matière de lutte antiterroriste, et sa contribution dans la stabilisation et la sécurisation de la région la prédisposent à jouer un rôle prépondérant, voire de pivot pour maintenir une dynamique de riposte efficace. C’est un atout pour les pays du champ, susceptible de garantir une maîtrise rigoureuse des espaces sahariens et des frontières dans une perspective de déradicalisation et de combat contre les groupes terroristes.

    Pour ce faire, la constitution d’un système de sécurité régionale avec le Mali, la Mauritanie et le Niger, élargi à d’autres pays comme le Burkina Faso, le Tchad et le Nigeria, peut être une avancée notable dans ce front de lutte. Il impose le besoin d’une collaboration plus étroite, lorsqu’on observe qu’aujourd’hui, le G5S est dans sa phase finale, avec la fermeture des bases militaires françaises à Kidal, à Tombouctou et à Tessalit, dans le nord du Mali, ainsi que la réduction des effectifs des forces françaises, pour les faire passer de 5.100 actuellement à environ 2.500 à 3.000 éléments.

    Ce qui porte à croire que la situation actuelle se prête à une reconfiguration des mécanismes de sécurité au Sahel. En cette occurrence, l’Algérie a une mission importante à accomplir dans ce sens, sans intentions belliqueuses et dans le respect de la souveraineté des États. Dans le cadre de l’exercice de son mandat en tant que leader de l’UA en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a soumis un rapport sur l’évolution de la menace terroriste sur le continent et les perspectives de renforcement des réponses qui y sont apportées aux niveaux régional et international.

    Cette initiative participe de l’engagement de l’Algérie dans la riposte organisée de la communauté internationale contre le phénomène du terrorisme, contre ses causes et manifestations, et s’intègre parfaitement dans cette nouvelle dynamique qui devra dicter des solutions africaines aux fléaux du contient.

    El Moudjahid, 30 mai 2021

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    #Algérie #Sahel #Mali #Mauritanie #BurkinaFaso #Nigeria #Niger

  • Trafics, corruption, terrorisme, développement et insécurité

    Trafics, corruption, terrorisme, développement et insécurité

    Trafics, corruption, terrorisme, développement, insécurité, Union Africaine, Sommet de Malabo, Algérie,

    Trafics, corruption et terrorisme, une même facette qui menace le développement et la sécurité mondiale

    Lors 16ème sommet extraordinaire de l’Union africaine, le 28 mai à Malabo en Guinée équatoriale, en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a exposé la position de l’Algérie sur l’évolution de la menace terroriste sur le continent et les réponses qui doivent être apportées aux niveaux régional et international. L’Algérie depuis de nombreuses années a attiré l’attention de la communauté internationale sur ce fléau planétaire nécessitant une large coordination internationale. Dans le contexte d’un monde de plus en plus globalisé, qui facilite la circulation des personnes et des substances, les groupes de criminalité organisée ont prospéré, posant de nombreux défis , où les groupes criminels utilisent souvent des entreprises commerciales licites pour dissimuler leurs activités illicites, par exemple en plaçant de la drogue dans des cargaisons, ces organisations criminelles menaçant le bien-être économique et social de tous les citoyens

    1.-Le fléau du crime organisé dépasse le cadre national, devant le relier aux réseaux internationaux, où existent des liens dialectiques entre certains agents externes et internes. La lutte contre le crime organisé et la corruption, qui concerne tous les pays sans exception, n’est pas une question de lois ou de commissions, montrant clairement que les pratiques au niveau mondial contredisent le juridisme et les discours. Il est illusoire de s’attaquer à ce fléau mondial sans un système d’information fiable en temps réel utilisant les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle qui a un impact à la fois sur la gestion du segment sécuritaire, des entreprises, des intuitions et de nos comportements. Une importante enquête sur plus de 150 pays réalisées par d’éminents experts internationaux (juristes, économistes, politologues et experts militaires), parrainée par l’ONU en octobre 2021, mettant en relief que le montant du crime organisé varierait entre 2 et 5% du PIB mondial, estimé à 84 680 milliards en 2020 et, selon la Banque mondiale, devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2022, ce qui donne, entre 2020 et 2022, 1 700 et 4 230 milliards de dollars contre une estimation pour 2009 d’environ 600 milliards de dollars, les crise économiques amplifiant le trafic, issu du commerce illégal sous toutes ses formes : drogue, armes, traite, déchets toxiques, métaux.

    Se basant sur douze indicateurs de résilience : leadership politique et gouvernance, transparence et responsabilité du gouvernement : – coopération internationale, – politiques et législations nationales, – système judiciaire et détention, – forces de l’ordre, intégrité territoriale, – lutte contre le blanchiment d’argent, capacité de réglementation économique, soutien aux victimes et aux témoins, prévention et acteurs non étatiques, l’étude arrive à six conclusions. 1re conclusion : plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où le taux de criminalité est élevé, ou dans des pays où le niveau de résilience face au crime organisé est faible. 2e conclusion : de tous les continents, c’est l’Asie qui enregistre les niveaux de criminalité les plus élevés. 3e conclusion : la traite des personnes est le marché criminel le plus répandu au monde. 4e conclusion : les démocraties présentent des niveaux de résilience face à la criminalité plus élevés. 5e conclusion : les acteurs étatiques constituent les principaux facilitateurs de ces pratiques occultes et obstacles à la résidence face au crime organisé (dont octroi opaque de l’octroi de marchés publics). 6e conclusion : de nombreux pays en conflit et États fragiles sont très vulnérables face au crime organisé.

    2.-Ainsi, le trafic de marchandises regroupe différentes pratiques : contrefaçon, piraterie, falsification, adultération de produits, contrebande de produits licites et fraude fiscale. Le commerce illicite génère des bénéfices juteux et ne représente que peu de risques pour les groupes criminels organisés, car les peines encourues au titre du commerce illicite sont plus légères que pour d’autres infractions comme le trafic de stupéfiants. Pour combattre efficacement ce fléau, les pays doivent disposer d’enquêteurs spécialisés, de procureurs et de juges dans ce domaine de criminalité, tandis que les groupes criminels organisés disposent de compétences, de réseaux et de ressources logistiques toujours plus perfectionnés, utilisant les nouvelles technologies détournées à des fins criminelles, notamment les sites Internet, les médias sociaux, les appareils mobiles, les places de marché en ligne, le Darknet ou encore les cyber monnaies, et posent un problème permanent pour la communauté des services chargés de l’application de la loi.

    Dans le cadre du crime organisé, je distingue plusieurs segments, où peuvent exister des relations dialectiques entre les différents acteurs concernant le trafic illicite ( voir Pr A.Mebtoul intervention Ministère de la défense nationale MDN IMPED octobre 2019 sur le trafic aux frontières et intervention à l’ouverture du séminaire organisé par le haut commandement de la gendarmerie nationale Cercle des Armées Alger 23/24 février 2022 sur le thème –les différentes formes de la criminalité économique et financière et comment y faire face ) . Premièrement, nous avons le trafic d’armes. Le commerce des armes à feu est empreint d’opacité et oppose le secret d’État à de nombreuses tentatives de transparence. Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), un centre de recherche indépendant en Belgique, dénonce aussi parfois le comportement des industries qu’il accuse de se cacher derrière le secret-défense pour justifier des pratiques difficilement acceptables, ce qui explique les données contradictoires avec des différences importantes.

    Ainsi, selon l’ONU, sur la base des données de l’Office des Nations unies contre le crime (ONUDC), le marché international du trafic d’armes est estimé à plus de 1 200 milliards de dollars par an. Deuxièmement, nous avons le trafic de drogue. Avec un chiffre d’affaires estimé entre 300 et 500 milliards de dollars, le trafic de drogue est devenu le deuxième marché économique au monde, juste derrière le trafic d’armes. Si les trafiquants de drogue étaient un pays, leur PIB les classait au 21e rang mondial, juste derrière la Suède. Malgré la répression, l’ONU estime que seuls 42% de la production mondiale de cocaïne sont saisis (23% de celle d’héroïne). Troisièmement, nous avons la traite des êtres humains. C’est une activité criminelle internationale dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle, ainsi que le trafic d’immigrants. En 2019, le Gafi (Groupe d’action financière international) révèle dans une étude que les profits liés à la traite humaine s’élèveraient à 150 milliards de dollars. Un chiffre multiplié par six en l’espace de 5 ans. Quatrièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortels pour les consommateurs. Selon le Forum économique mondial, les médicaments contrefaits génèrent 120 à 160 milliards d’euros chaque année. Cinquièmement, le plus grand défi à la communauté internationale est la cybercriminalité (voir les trois derniers numéros de la revue du MDN Djeich où l’État major de l’ANP attire l’attention sur les dangers des nouvelles technologies qui menacent la sécurité nationale, rendant urgente leur maîtrise ) . Les pertes mondiales imputables aux attaques informatiques ont atteint les 1 000 milliards de dollars en 2020, soit plus de 1% du PIB mondial. Ces pertes proviennent du vol d’actifs monétaires et de propriété intellectuelle, mais également de pertes cachées, souvent omises.

    Selon une étude d’Interpol, un des dangers au XXIème siècle pouvant déstabiliser les Etats sont les cyberattaques. Compte tenu de cette situation, la direction de la cybercriminalité d’Interpol a élaboré en août 2020 un rapport d’évaluation mondial portant sur la cybercriminalité liée à la Covid-19 en s’appuyant sur l’accès aux données de 194 pays membres et de partenaires privés afin de brosser un tableau complet de la cybercriminalité liée à la pandémie de Covid-19 : escroqueries en ligne et hameçonnage pour 59% ; logiciels malveillants visant à désorganiser (rançongiciels et attaques par déni de service distribué) pour 36% ; logiciels malveillants visant à obtenir des données ; domaines malveillants, pour 21% ; désinformations et fausses informations, de plus en plus nombreuses, se répandent rapidement dans le public. Sixièmement, en synthèse de tous ces trafics, nous avons le blanchiment d’argent, processus durant lequel l’argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé. Il s’agit en fait de voiler l’origine de l’argent pour s’en servir après légalement. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing (aussi offshore) permettent de cacher l’origine de l’argent. Des techniques de blanchiment d’argent nouvellement émergentes et de plus en plus complexes apparaissent, impliquant l’utilisation du régime du commerce international, des passeurs de fonds, des systèmes alternatifs de transfert de fonds et des structures d’entreprise complexes. D’où l’importance d’un système d’information en temps réel, fondement impliquant la coordination étroite des institutions de contrôle, dont la réhabilitation de la Cour des comptes, consacrée par la Constitution comme organe suprême de contrôle, en léthargie depuis de longues années, y compris les services de sécurité pour protéger l’économie nationale et le renforcement de la coopération aux niveaux bilatéral, régional et international.

    En conclusion, au sein d’un monde turbulent et instable préfigurant d’importants bouleversements géostratégique, où le monde ne sera plus jamais comme avant, la lutte contre le terrorisme, le trafic en tout genre et la corruption sont un danger pour la sécurité mondiale, la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée en décembre 2000 ayant mis en relief les liens entre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le blanchiment d’argent. Pour l’Algérie, concernée par ce fléau qui menace la sécurité nationale et hypothèque le développement futur du pays, il s’agit d’anticiper et de réaliser de profondes réformes pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent, l’arsenal pénal étant en dernier ressort.

    Ayant eu à diriger en tant que directeur général des études économiques et haut magistrat comme premier conseiller à la Cour des comptes pour la présidence de l’époque, le dossier du bilan de l’industrialisation entre 1965 et 1978, du programme de l’habitat entre 1980 et 1983 en relations avec le ministère de l’Intérieur et tous les walis, nous avons constaté d’importants surcoûts par rapport aux normes internationales, ainsi que du dossier des surestaries avec le ministère du Commerce. J’avais conseillé à la présidence de l’époque d’établir un tableau de la valeur en temps réel, avec la numérisation des entreprises, du commerce, des banques, de la fiscalité, des domaines, et de la douane reliant toutes les institutions concernées aux réseaux internationaux (prix, poids, qualité), tableau qui malheureusement n’a jamais vu le jour du fait que la transparence des comptes s’attaquait à de puissants intérêts occultes. Or des actions concrètes sont nécessaires pour combattre ce fléau, condition d’un retour à la confiance afin de réaliser comme je l’avais proposé, lors de ma conférence du au club des Pins Alger le 24 décembre 2014 devant la majorité de membres du gouvernement et les cadres de la Nation, un large front national anti crise regroupant toutes les sensibilités, proposition qui revient aujourd’hui avec plus d’insistance, du fait des tensions géostratégiques régionales qui menacent la Nation.

    Abderrahmane MEBTOUL Professeur des universités, Docteur d’Etat 1974- expert international,
    30/05/2022 – ademembtoul@gmail.com

    #Corruption #Trafic #Terrorisme #Développement #Insécurité

  • Algérie : Clarification socio-politique

    Algérie : Clarification socio-politique

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    Comme politique rationnelle, prudente et non calculée qui a des conséquences positives de grande envergure sur la vie de la nation, et autant d’éléments nouveaux dont la convergence objective est le signe d’une dynamique nouvelle, c’est la nouvelle feuille de route que s’impose l’Algérie. Une politique sage et rationnelle basée sur la consolidation de la cohésion sociale, le respect des intérêts du pays ayant un grand impact profitant au peuple et ajoutant dans son intérêt de la paix, de la sécurité et de son développement plaçant ainsi le pays sur l’échelle du progrès et de la prospérité globale dans divers domaines visant à élever l’économie nationale, de préserver ses diverses capacités de production, d’être plus que jamais soucieux de la sécurité et de la stabilité, dont les problèmes, les conflits et l’ingérence étrangère s’interpellent et causent de grands troubles aux peuples et aux Etats.

    La loyauté envers le pays, c’est le meilleur comportement à ne pas perdre de vue. Toute la société, et le discours officiel y tiennent beaucoup afin que le  » navire  » de la quiétude politique et sociale navigue en paix dans un monde toujours soufflé par de fortes rafales de vent et leurs conditions sont parfois turbulentes. ; Bien que cette étape de redressement soit une bien courte période (2020-2022) dans la vie du pays, on peut néanmoins à la la lumière d’un jugement serein constater l’importance de son  » rendement  » enregistré pour asseoir l’Algérie sur des bases solides comme on peut mesurer les bouleversements profonds, durables et féconds qui ont été accomplis. En effet, la période franchie dans la mise en application du programme politique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune a été riche en combats et acquis, internes et externes, nombreux et âpres, pour neutraliser et éliminer les forces malsaines qui s’opposaient au progrès de la société algérienne dans son ensemble. ; tout le mérite revient à la maturité des Algériens et aux forces de défense et de sécurité qui ont fait preuve de bravoure et de professionnalisme pour éviter au pays de connaître la plus grande désolation orchestrée par ses ennemis.

    Donc une bataille « collective  » qui est inhérente tout à la fois à l’intensité du processus réel de redressement entrepris par le président Abdelmadjid Tebboune comme la voie majoritaire choisie d’édification de la nouvelle Algérie et d’une société moderne. Ce processus est à présent mené avec détermination, mais sans jamais perdre de vue les valeurs humaines et la nécessaire sauvegarde de la cohésion et de l’unité du peuple qui se sont raffermies, dans le travail et l’enthousiasme, au cours de ces deux dernières années.

    Si cette étape franchie a été caractérisée par des victoires et des succès multiples, des réponses solides et irréversibles à l’attente et aux aspirations profondes de l’immense majorité du peuple algérien, elle s’est concrétisée dans un sens cohérent et conforme aux orientations politiques nouvelles qui redécouvrent la solidarité et la cause de l’épanouissement de la société algérienne car le sentiment national correspond à des relations politiques, économiques, sociales et culturelles évidentes, et s’impose et s’oppose, ne serait-ce sur le plan rhétorique  » à toutes les tendances négatives. Le mérite de ce bilan revient à la stabilité politique retrouvée du pays, mais aussi à l’ensemble des forces vives de la nation qui se sont engagées derrière le programme présidentiel dans l’édification d’une économie radicalement différente de celle du passé et orientée vers la justice, le bien-être et la prospérité de tous. Certes, le bilan est positif mais il faut également méditer et tirer profit des enseignements que l’on doit dégager sur les causes des faiblesses dans l’action déployée, comme il est impératif de combler les lacunes, les insuffisances ou les retards constatés.

    Face aux propres progrès et aux nécessités d’un monde moderne en rapide évolution, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a rappelé à plusieurs occasion le devoir d’améliorer constamment l’action du redressement de l’Algérie en fonction des nouvelles étapes franchies, et d’adapter les méthodes et l’organisation aux transformations entreprises.

    Mais surtout, les résultats et les acquis déterminants et souvent spectaculaires enregistrés jusqu’ici, ne doivent pas faire oublier que le chemin du développement est encore long et ardu et qu’il requiert de chacun et de tous encore plus de volonté, d’engagement et d’ardeur au travail pour que les efforts collectifs puissent être porteurs d’un avenir prospère et brillant pour le pays et l’ensemble du peuple algérien.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 25 mai 2022

    #Algérie

  • Migration: Le Rwanda, un exemple de coopération avec l’UE?

    Migration: Le Rwanda, un exemple de coopération avec l’UE?

    Migration: Le Rwanda, un exemple de coopération avec l’UE? – Ukraine, Afrique, Royaume Uni, développement, pauvreté, stratégie d’externalisation,

    Le Rwanda peut-il être la solution ? Coopération de l’Europe en matière de migration avec les pays tiers

    Les déplacements massifs depuis l’Ukraine ne signifient pas que la coopération en matière de migration avec les pays africains n’est plus à l’ordre du jour. Au lieu de cela, ce que nous avons vu ces dernières semaines, c’est que l’Europe a adopté des « solutions internes » aux réfugiés ukrainiens/« européens » qui visent à protéger et qui contrastent avec une concentration continue sur les « solutions externes » pour les non-Européens qui visent à dissuader, prévenir, retourner et supprimer.


    Cela a été mis en évidence le 14 avril 2022 lorsque les gouvernements britannique et rwandais sont parvenus à un accord pour envoyer les migrants arrivant irrégulièrement au Royaume-Uni au Rwanda. Qualifié à tort par certains médias de traitement offshore, il s’agit en fait d’un système visant à refuser aux demandeurs d’asile potentiels le droit de postuler au Royaume-Uni. En retour, le Rwanda recevrait 120 millions de livres sterling pour le développement économique, ainsi qu’un financement supplémentaire pour ses opérations d’asile, l’hébergement des demandeurs d’asile et les mesures d’intégration. Dans un article conjoint, le ministre rwandais des affaires étrangères, Vincent Buruta, et le ministre britannique de l’intérieur, Priti Patel, ont qualifié l’accord de « révolutionnaire » et d’établir « une nouvelle norme internationale ». Le siège social du Royaume-Uni est intervenu pour affirmer que l’accord serait un outil efficace pour « casser le modèle commercial des gangs de passeurs ». Les commentateurs ont noté que le partenariat a été inspiré par le modèle de délocalisation inhumain de l’Australie envoyant des demandeurs d’asile à Nauru et sur l’île de Manus . Les plans ont été largement condamnés par les groupes de défense des droits de l’homme avec des réserves même signalées par certains membres du personnel du ministère de l’Intérieur pour des raisons d’efficacité, de coût et d’ éthique.

    Alors que l’accord Royaume-Uni-Rwanda représente un nouveau niveau d’« externalisation », cette recherche de « solutions » externes n’est pas nouvelle et remonte à la présidence autrichienne du Conseil européen en 1998 . Tout en restant controversé, l’utilisation de la dimension externe pour réduire la migration irrégulière et expulser les migrants irréguliers a acquis une assise plus sûre au fil du temps, en particulier après que la crise migratoire de 2015 a suscité un engagement accru avec les pays africains. Ce type de coopération pose des défis, pour les pays africains et européens.

    Intérêts conflictuels

    Un défi majeur concernant cette dimension externe de la politique migratoire est que les idées et les intérêts des États d’origine, des États de transit (qui sont souvent eux-mêmes des États d’origine) et des pays d’accueil en Europe diffèrent considérablement. Les États d’origine, en particulier dans les pays du Sud, ont une vision de la migration basée sur des objectifs de développement. La migration est considérée comme une voie vers le développement grâce aux envois de fonds des émigrants et à des programmes tels que l’amélioration de la mobilité intra-régionale. En revanche, les pays européens adoptent une perspective sécuritaire visant à freiner l’immigration (irrégulière).

    En raison de ces conflits d’intérêts, la coopération en matière de migration est très difficile à réaliser. Le résultat est que l’UE et le Royaume-Uni ont tendance à s’appuyer sur une approche intersectorielle qui utilise le commerce, le développement ou la politique des visas pour faire passer les priorités européennes en matière de migration.

    Saper le programme de développement

    Une forte concentration sur la gestion des migrations peut saper non seulement les priorités africaines mais aussi les objectifs européens dans d’autres domaines politiques.

    Par exemple, pour le développement, les objectifs de gestion des migrations se sont substitués à l’objectif de réduction de la pauvreté. Couper l’aide au développement des pays d’émigration qui dépendent fortement de cet argent mais ne soutiennent pas l’agenda migratoire des pays européens sape sérieusement les stratégies de lutte contre la pauvreté et est susceptible de renforcer l’instabilité. La réorientation de l’aide vers les pays pertinents pour l’agenda migratoire de l’Europe, au détriment des pays les plus pauvres qui ont tendance à être des pays à faible taux de migration, est tout aussi, sinon plus, préjudiciable aux objectifs de développement et à l’ agenda 2030 pour les objectifs de développement durable .

    Fait encourageant, la décision du nouveau gouvernement allemand d’effacer les conditions de conditionnalité liées à l’aide au développement, telles qu’exprimées dans l’ accord de coalition de 2021 , reflète la prise de conscience des décideurs politiques de ce problème et une certaine volonté de s’y attaquer activement.

    Une démocratisation difficile

    L’externalisation peut également aller à l’encontre de l’objectif de promotion de la démocratie et de renforcement des valeurs libérales et des droits de l’homme. La coopération en matière de migration a légitimé des régimes illibéraux dans les pays de transit et d’origine, et – comme cela a été largement discuté en Libye et en Tunisie – à de graves violations des droits humains. Les détracteurs de l’accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda ont également souligné que le Rwanda avait un bilan troublant en matière de droits de l’homme, y compris des meurtres de réfugiés signalés .

    Dans le passé, la coopération en matière de migration a également permis à plusieurs reprises à des régimes autoritaires de restreindre le droit de sortie de leur propre population, offrant ainsi à ces régimes un moyen efficace de réprimer l’opposition publique.

    Lorsque des accords sont conclus, ils sont souvent de nature informelle pour contourner l’examen public des politiques qui sont fréquemment perçues par les citoyens des pays du Sud comme des schémas colonialistes déshumanisants ou persistants. L’informalisation sape la responsabilité démocratique dans les pays non membres de l’UE et peut éroder davantage la confiance dans l’establishment politique, comme cela s’est produit au Mali en 2016 .

    Conditionnalité inverse

    Certains pays africains ont utilisé la forte volonté de l’Europe d’obtenir des résultats dans le domaine de la migration pour pousser de manière disproportionnée vers des concessions dans d’autres domaines politiques. Un exemple est les concessions répétées des États de l’UE au Maroc concernant le Sahara Occidental en échange d’engagements dans le domaine de la migration. Conscients de la forte priorité politique du contrôle des migrations dans l’UE (et au Royaume-Uni), les pays tiers utilisent de plus en plus les migrants comme monnaie d’échange à leurs fins géopolitiques, comme en témoignent également les menaces répétées de la Turquie de mettre fin à la coopération avec l’UE ou événements à la frontière polono-biélorusse fin 2021.

    La dimension externe a donc tendance à être motivée par un court-termisme sous-jacent dans la réalisation des contrôles migratoires tout en contredisant les objectifs à plus long terme tels que la stabilité politique et la démocratie qui peuvent renforcer les moteurs de la migration.

    Le pouvoir de l’UE en tant qu’acteur de la politique étrangère

    La conditionnalité négative – c’est-à-dire des sanctions si les objectifs liés à la migration dans les accords ne sont pas atteints – a en outre affaibli l’UE en tant que partenaire dans les pays du Sud. Il en va de même pour une focalisation déséquilibrée sur les priorités européennes en matière de migration qui peut contredire les perceptions et les intérêts des citoyens des pays africains ainsi que les priorités non liées à la migration de ces États.

    Les acteurs qui ont profité de cette position affaiblie de l’UE sont la Chine et la Russie , qui sont devenus de plus en plus des points de référence pour les États africains. Alors que la Russie s’est discréditée dans certains pays africains avec sa guerre en Ukraine, ces développements et alliances restent un enjeu pour la position de l’Europe dans le monde.

    L’Europe doit-elle abandonner sa stratégie d’externalisation ?

    À la lumière de ces arbitrages sérieux, la question qui peut être posée est la suivante : faut-il abandonner l’approche externe de « gestion des migrations » ? De nouvelles recherches sur le cas des accords de réadmission, qui démontrent que ces accords n’ont eu pratiquement aucun impact sur les taux de retour, corroborent cette opinion. L’étude montre que les faibles taux de retour des migrants sont fortement influencés par des facteurs qui ne sont pas du tout influencés par les accords de réadmission, notamment le manque de documents ou les protestations des citoyens contre les expulsions.

    Même s’il ne serait pas judicieux de mettre fin à tout partenariat, les pays européens et africains bénéficieraient d’une approche plus équilibrée, dans laquelle les objectifs migratoires européens ne domineraient plus, comme l’a reconnu le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, qui a récemment déclaré : « Nous devons regarder l’Afrique d’un œil positif — pas seulement à travers le prisme des problèmes de migration ».

    Un déploiement plus important de programmes ouvrant des voies légales de migration tout en offrant de meilleures opportunités de formation et de travail dans le pays serait une étape importante vers une approche plus équilibrée. En tant que modèle potentiel, les partenariats de talents peuvent accroître la productivité et le développement dans les pays tiers et fournir des alternatives viables à la migration.

    Ceux qui, au sein des gouvernements européens et des institutions de l’UE, ont une perspective plus orientée vers les relations extérieures, sont susceptibles d’être favorables à un tel tournant dans la dimension extérieure, mais d’autres ne le seront pas. Notamment, le Danemark négocie actuellement un accord similaire à celui du Royaume-Uni avec le Rwanda.

    Si les positions européennes ne sont certainement pas unifiées, la crise ukrainienne et les nouvelles considérations géopolitiques qui résultent de cette guerre tragique offrent également aux gouvernements européens l’occasion d’engager un débat sur la « gestion des migrations » qui se concentre davantage sur l’impact plus large de la dimension extérieure sur la coopération avec les pays tiers, et sur le rôle et l’agence de l’Europe dans le monde.

    Leïla Hadj Abdou
    Robert Schuman Centre, 4 mai 2022

    #UnionEuropéenne #UE #Migration #Afrique #Rwanda #Ukraine

  • Algérie. Dans un monde globalisé et sélectif

    Algérie. Dans un monde globalisé et sélectif – économie, société, modernité, éducation, enseignement, formation, développement, chômage,

    Par B. Chellali

    Malgré les énormes contraintes du passé, l’action multiforme et croissante dans le domaine social conjointement avec la démarche de renforcement des forces de production nationale a créé au fur et à mesure une situation, en grande partie nouvelle qui a permis le règlement, des problèmes qui se posent à ce secteur. La phase de construction d’une société moderne à laquelle est arrivée l’Algérie et inscrite désormais dans la Constitution ne doit pas faire oublier les insuffisances inéluctables de l’action menée, compte tenu de l’ampleur et de la gravité des problèmes sociaux du pays légués par la tragédie nationale des années 90, compte tenu également du succès même des programmes lancés et des grandes réalisations enregistrées dans tous les secteurs qui suscitent à leur tour des problèmes nouveaux. Ces problèmes qui permettent de mesurer le chemin qui reste à parcourir permettent aussi d’évaluer les progrès accomplis.

    Parmi les autres enseignements qui se dégagent avec force de l’analyse de l’action passée, il faut noter l’importance plus particulière encore dans le domaine social de la communauté d’objectifs et de démarche qui est un élément aussi essentiel que les réalisations effectuées, dans l’application du bilan d’une politique sociale, car elle constitue le garant de la cohérence et de la continuité de cette politique.

    L’inspiration est identique qui mêle étroitement les préoccupations économiques et sociales abordées dans une perspective plus large de transformation de la société. Il en est de même de l’utilisation des ressources de la loi transformées en autant d’outils aux mains des travailleurs et des fellahs pour la satisfaction de leurs aspirations et de la défense de leurs intérêts. Unité de démarche, mais aussi et surtout unité d’objectifs donnent ainsi leur signification aux mesures sociales en tenant compte de l’impératif de respect des acquis sociaux et de leur promotion, dans un souci d’amélioration constante du niveau de vie de la population à l’effet de conforter la volonté manifeste des pouvoirs publics d’ancrer la société dans la modernité.

    Ces efforts ajustés sont susceptibles de favoriser la résorption des disparités territoriales et la promotion d’une démarche de développement intégré et équilibré entre toutes les régions du pays. Encore faudra-t-il, appuyer qualitativement la formation du capital humain pour renforcer avec efficacité les rendements de l’économie nationale et favoriser l’insertion de la société algérienne dans l’économie moderne.

    Dans cet esprit, le développement économique et social est aujourd’hui un impératif primordial qui doit reposer sur l’ensemble de la Nation afin de construire un nouveau système économique structuré et solide, orienté vers l’économie moderne ambitionnée à travers l’investissement dans l’homme dans son génie créateur.

    Cet investissement devra se traduire encore par de nouveaux efforts, notamment, pour le système d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation et qui ont pour but d’assurer les qualifications nécessaires à l’évolution de l’économie vers la performance et la compétitivité, dans un monde globalisé et sélectif. C’est, en effet, par l’éducation que l’Algérie pourra atteindre ses objectifs de développement, tout en menant une lutte efficace contre le chômage.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 25/04/2022

    #Algérie #Economie #Société #Développement #Chômage #Modernité

  • Une œuvre économique émancipatrice qui en serait « le sel » et « le levain »

    Une œuvre économique émancipatrice qui en serait « le sel » et « le levain »Algérie

    « Les orientations économiques à travers le monde diffèrent, à quelques exceptions près, d’un pays à l’autre, et que l’économie relève plus des sciences humaines et non des sciences exactes vu qu’elle se rapporte aux êtres selon les pratiques de chacun et ses traditions « .(Dixit A. Tebboune).

    Cet avis du chef de l’Etat signifie qu’en matière de développement socio-économique moderne, il s’agit d’une stratégie adaptée aux spécificités nationales et que les propositions, les perspectives ne doivent pas être importées. Elles doivent émaner d’une vision conforme à la réalité nationale dans l’objectif de la concrétisation d’un modèle économique purement algérien comportant des réformes et des mesures visant à améliorer et valoriser le capital productif dans tous les secteurs. Une économie qui assure la sauvegarde des ressources naturelles, des acquis sociaux et garantit leur promotion. Cette politique inscrite en priorité dans le processus de la relance économique et sociale vise directement à éloigner l’économie nationale de sa dépendance accrue des hydrocarbures et au fur et à mesure réduire drastiquement la facture des importations.

    S’agit-il d’assimiler l’esprit économie ? Oui car c’est prendre part à la cause du progrès et de la prospérité, le progrès humain et technologique qui, en l’étape actuelle ne sauraient être dissociés. Cela présuppose l’éveil intégral de la pratique active de la démocratie économique sur la base de la participation de l’ensemble des acteurs socio-économiques, de la société civile ainsi que des experts et économistes aptes à la revalorisation du principe de raison qui est le développement global s’arc-boutant à des valeurs de richesse, à un point d’ancrage d’une vision plus dynamique et plus claire dans ses vertus économiques et sociales novatrices.

    En d’autres termes, il s’agirait d’une œuvre économique émancipatrice, qui en serait  » le sel  » et  » le levain  » pour aller de l’avant dans le redressement du pays dans tous les domaines, l’économie nationale en particulier. C’est là une priorité sur laquelle le gouvernement fixe ses regards et sur la même ligne d’horizon : l’Algérie nouvelle. Un remède drastique qui s’offre à tous pour transcender les séquelles sur le plan politique, économique et social recueillies et héritées des deux décennies passées.

    Pour répondre à divers besoins socio-économiques, les entreprises d’économie sociale sont plus que jamais interpellées dans la mise en œuvre de la stratégie de relance économique et sociale, la création d’activités et d’emplois et ce, dans le but de favoriser un meilleur partage de la richesse créée. A travers cette démarche, le gouvernement entend mettre pleinement à contribution le secteur public et privé en tant que solution novatrice et rassembleuse à divers grands défis du pays, notamment le virage vers un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et de l’économie de la connaissance.

    D’où cette nécessité d’un changement radical et une définition rigoureuse des priorités dans l’esprit de la volupté de bâtir le futur dans la conquête du présent jour pour jour. Aucune formule ne pouvait s’appliquer telle quelle. Et à présent, il faut bien innover pour vaincre l’aridité de l’économie du pays dans la perspective d’édifier une nation moderne, unie et forte. C’est pourquoi une vision nouvelle et étendue. C’est d’ailleurs l’objectif de la relance économique et sociale, appelée à jouer un rôle permanent pour vaincre le sous-développement, l’élimination du désordre qui caractérisait l’économie et la sphère sociale mais aussi politique.

    Cette aspiration nouvelle à la démocratisation de l’économie et à l’instauration d’une nouvelle politique conforme aux exigences du monde en profonde mutation est à présent une volonté politique, dont l’importance n’échappe à personne, prenant en considération la dimension globale économique et sociale et contribuant au mûrissement d’une relance nécessaire et à une refonte de tout le modèle économique qui ne peut continuer à être du seul ressort de l’Etat mais aussi de la compétence et de la participation des partenaires économiques, sociaux, des entreprises et des investisseurs.

    Dans ce cadre, le gouvernement met de l’avant divers outils, et mesures pour appuyer et encourager ces intervenants dans leur émergence, leur expansion et leur diversification au titre d’une approche intégrée et dynamique d’accompagnement afin de favoriser promotion-développement et d’occuper une plus grande place au cœur même de l’ensemble du développement national.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 22/12/2021

    #Algérie #Economie

  • FMI : L’Algérie à la croisée des chemins

    FMI : L’Algérie à la croisée des chemins – Economie, croissance, développement, hydrocarbures, pandémie,

    L’économie algérienne se remet progressivement de l’impact initial de la pandémie et du choc pétrolier de l’année dernière. La crise sanitaire s’est atténuée, la plupart des mesures de confinement ont été levées et la production nationale de vaccins soutient les efforts de vaccination. Avec le rebond de la production et des prix des hydrocarbures, la croissance a repris, mais les perspectives sont très incertaines.

    La réponse politique du gouvernement a contribué à amortir l’économie. Cependant, les chocs de 2020 ont exacerbé les déséquilibres de longue date de l’économie, accélérant la hausse de la dette publique et la baisse des réserves internationales. Par conséquent, un recalibrage des politiques est nécessaire pour préserver la stabilité macroéconomique. Le plan d’action du gouvernement qui a été dévoilé en septembre intègre des réformes de grande envergure pour soutenir la reprise, libérer de nouveaux moteurs de croissance et renforcer la gouvernance et la cohésion sociale. La progression de ces réformes est également cruciale pour la transition vers un modèle de croissance plus stable, diversifié et inclusif.

    L’Algérie possède de nombreuses sources de croissance et d’emplois inexploitées. Leur développement nécessite une transformation profonde de l’économie et une diversification loin des hydrocarbures. La reprise après la pandémie offre une occasion unique à l’Algérie de reconstruire sa résilience et d’exploiter le potentiel de sa jeunesse dynamique.

    Par Mahmoud Harb
    FMI Département Moyen-Orient et Asie centrale

    FMI, 02/12/2021

    #Algérie #FMI #Economie #Croissance #Développement

  • La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    Tags : Algérie, Afrique, développement – La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    L’Algérie est en mesure de jouer un rôle important en Afrique, et elle a tout à gagner si elle s’engage davantage dans la perspective de développement, tant économique que commercial dans le continent. Ainsi, la Confédération Générale des Finances, présidée par Me Karim Mahmoudi, organise aujourd’hui (14 juillet 2021), la 17ème édition de son colloque annuel, sous la thématique: «Quelle place économique et commerciale pour l’Algérie dans le continent Africain?», pour essayer d’apporter des réponses à cette problématique, avec la présence d’ambassadeurs africains et d’experts économistes Algériens.

    Le colloque qui se veut une occasion de mettre en évidence l’opportunité d’investir en Afrique, présente trois marchés attractifs dans le continent africain, l’un francophone, l’autre anglophone et le troisième lusophone, selon Me Mahmoudi qui note que l’objectif est de mettre en évidence «les avantages et les possibilités d’avoir des parts du marché et d’investissements pour les entreprises africaines», dans un marché en plein essor.

    Ainsi, des communications seront données conjointement par, respectivement, les représentants diplomatiques de trois pays africains en Algérie, à savoir Serine Dieye, ambassadeur du Sénégal, Mohammed Abdullahi Mabdul, ambassadeur du Nigeria et Toko Diakenga Serao, ambassadeur de l’Angola. Le débat qui sera modéré par Lyazid Khaber, directeur de la publication du quotidien Eco Times, sera focalisé sur les opportunités d’investissement que présente chacun des pays représentés.

    Dans le même cadre, des experts auront à intervenir sur des thématiques précises, à savoir notamment celle inhérente aux«capacités de production et la qualité des services des entreprises algériennes pour pouvoir exporteret faire face à la concurrence sur le terrain», une thématique qui sera développée notamment par Yacine Ould Moussa, membre du directoire de GRFI filahainnov, économiste, Algérie, et Fayçal Senator, Président de New Deal, ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie.

    Accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique

    A cette occasion il sera également question de débattre de l’opportunité d’adapter la réglementation bancaire, des changes, douanière et du Commerce extérieur aux réalités du terrain, de l’apport de l’innovation et de la modernisation pour rendre la production plus attractive, et de la mise en place d’un réseau bancaire, d’assurances, de transport, de logistique, de conseils et d’assistance multiples pour accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique.

    Autre problématique posée : «Les entreprises algériennes ont-elles besoin d’un réseau d’experts financiers, et commerciaux, d’avocats d’affaires, de l’ouverture de shows room, de l’ouverture d’agences bancaires, de nouvelles rotations aériennes, maritimes, pour prendre des parts du marché face à une forte concurrence, avec le soutien actif de notre diplomatie localement?, ou d’une agence de coopération et d’un schéma sécuritaire à l’ancien système?» A ce sujet, Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires, expert en arbitrage commercial, Brahim Guendouzi, Professeur en sciences économiques à l’université de Tizi ouzou, Mokhtar Djouad, PDG de l’institut el Qalam, Annaba, et MeKarim Mahmoudi, avocat d’affaires, président de l’africain holding Investment à Dakar, auront à abordé les questions techniques inhérentes à cette problématique, tout en traitant d’autres questions d’actualité, à savoir : «La zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf), quelle stratégie pour l’Algérie?, et «l’interculturel et le spirituel, quel rôle pour la diplomatie économique algérienne? Cas de la zaouïa Tijania».

    Enfin, il est prévu à la fin des travaux de ce colloque qui coïncide avec la célébration du trente-deuxième anniversaire de la Confédération générale des finances, la remise du prix professionnel, feu Docteur Ahmed Francis.

    Des opportunités oui, mais…

    Les opportunités d’affaires, les investissements et les échanges commerciaux entre les différents pays du continent africain, étaient au menu d’un débat de fond, hier à Alger, organisé sous la bannière de la Confédération générale des finances (CGA), et à laquelle plusieurs diplomates, hommes d’affaires et expert économistes ont pris part.

    Abordant les différents aspects du développement économique en Afrique, dans une conjoncture particulière marquée par la pandémie de la Covid-19, les participants à la 17ème édition du colloque annuel de la CGA, tenue hier, au niveau du club de Tennis de Ben Aknoun (Alger), ont tour à tour évoqué tant les opportunités d’affaires offertes que les difficultés rencontrées sur le terrain.

    Les ambassadeurs du Nigéria et du Sénégal, MM. Mohammed AbdullahiMabdul et Serine Dieye, qui ont animé le premier panel, ont tous les deux exposé les possibilités d’investissement tant dans leurs pays respectifs que dans d’autres pays de la région. Louant les énormes potentialités du continent africain, ainsi que les facilités accordées aux investisseurs étrangers, ils n’ont pas manqué d’inviter les Algériens à s’y investir.

    Il est évident que des difficultés subsistent encore, notamment au niveau des moyens de communication, les services financiers ou encore en matière de juridiction, mais les intervenants estimaient qu’avec l’entrée en vigueur de l’accord sur la Zlecaf, un développement substantiel est attendus à l’avenir.

    Les experts ayant eu à intervenir par la suite se sont attelé à présenter les possibilités offertes à travers l’ensemble du continent africain, estimant au passage que beaucoup reste toutefois à faire pour l’Algérie qui «doit revoir sa réglementation et miser sur les privés qui doivent désormais constituer la locomotive des investissements à l’étranger et particulièrement en Afrique».

    En ce sens, Me Karim Mahmoudi, président de la CGF, estime que contrairement aux ressortissants d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie ou encore l’Egypte, les Algériens sont moins présents dans le continent africain.

    A cette occasion, des expériences pratique et des analyses ont été exposée aux présent, notamment par Fayçal Senator, président de New Dealet ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie ; Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires et expert en arbitrage commercial, Algérie, ainsi que Brahim Guendouzi, professeur en sciences économiques à l’université de Tizi Ouzou. Les trois intervenants ont, chacun de son côté, présenté des cas pratiques et proposé des solutions qui permettraient à l’Algérie d’occuper une bonne place dans l’investissement en Afrique. «Une perspective possible, à condition que les conditions soient réunies», s’accordent-ils à dire.

    Ecotimes

    #Algérie #Afrique #Développement #Economie #Commerce