Étiquette : Dialogue

  • Algérie : Le dialogue comme seule alternative

    Processus de reconstruction d’un pacte national

    Le dialogue comme seule alternative
    Le contexte dans lequel se trouve le pays a besoin surtout d’une conception consensuelle sur le plan politique pour trouver une issue salvatrice et patriotique en termes de solutions et d’alternatives.

    Hocine Neffah

    La phase du parachèvement de l’édifice institutionnel a été achevée, le processus électoral a été amorcé avec l’essentiel quant à l’équilibre constitutionnel exigé pour faire fonctionner les institutions de l’Etat.

    Le temps est au remodelage et à la reconfiguration de la scène politique nationale. Cela doit se faire avec l’idée de mettre de côté toute approche fondée sur l’exclusion de toute force politique visant l’exercice politique dans le cadre de la légalité constitutionnelle. L’enjeu politique reste posé, les solutions doivent être négociées et consensuelles. La classe politique est appelée à peser de tout son poids pour faire sa mue, se renouveler et se mettre au diapason du contexte et de la conjoncture délicate dans laquelle se trouve le pays.

    Les représentants de l’Etat sont appelés à conjuguer les efforts dans la perspective d’endiguer la crise politique causée par la gestion catastrophique et criminelle durant vingt années par une caste d’oligarques et un personnel politique qui en était son instrument politique au sein des institutions officielles et élues de l’Etat.

    Cet héritage lourd ne peut être changé d’un revers de la main, il nécessite un effort de la part de tous les patriotes et les forces vives au sein des institutions de l’Etat et au sein de la dynamique sociétale.

    Le dialogue qui reste une vertu irréversible doit être orienté vers des questions cruciales qui touchent à l’essentiel pour résorber la crise politique et sortir de l’ornière des tergiversations et la situation de «ballottage» qui caractérise la scène politique nationale.

    La classe politique est interpellée pour jouer le rôle qui lui sied, à savoir d’engager des initiatives et des alternatives sur fond d’une approche rassembleuse et fédérative.

    Nombreux sont les partis politiques qui remettent la question d’un pacte national comme issue à la situation de blocage qui caractérise les représentants de l’Etat et la classe politique au goût du jour. Mais cette démarche est teintée par une espèce de nuance dont le caractère idéologique et partisan est l’élément dominant.

    Le contexte dans lequel se trouve le pays à besoin surtout d’une conception consensuelle sur le plan politique pour trouver une issue salvatrice et patriotique en termes de solutions et d’alternatives.

    Le défi de la classe politique se situe à ce niveau d’engagement pour aller de l’avant et proposer une feuille de route raisonnable et réalisable. La question d’un débat national et une rencontre autour d’un minimum politique sont la préoccupation majeure dans le but d’asseoir les jalons d’une concertation large avec tous les acteurs et les protagonistes politiques, cela est faisable, il suffit de mettre de côté les subjectivités et les préjugés politiques à l’origine de cette dispersion et d’émiettement des énergies nationales.

    Les solutions ne peuvent s’exprimer dans un climat politique caractérisé par le rejet nihiliste de toute démarche qui s’inscrit dans la sauvegarde des institutions de l’Etat. Les solutions doivent être conçues de sorte que l’approche ne devrait pas se proposer comme élément absolu dont l’issue doit être liée uniquement à ladite approche comme condition sine qua non pour réussir le processus de dialogue et de concertation.

    Le pouvoir en place et l’opposition n’ont pas une autre recette que celle de revenir au bon sens politique, c’est-à-dire redonner au dialogue son sens concret et sans préjugé.

    Le débat national pour arriver à un pacte ou à une entente sur les grandes lignes qui caractérisent la crise qui affecte le pays, doit constituer le préalable inconditionnel dans la perspective d’entamer l’amorce d’une solution nationale et consensuelle.

    Les tenants du pouvoir en place et la classe politique sont interpellés à trouver une issue dont les contours ne devraient pas sortir du cadre national et patriotique. C’est ce cadre propice qui aura à engager le pays dans n processus de développement national et s’atteler à résoudre les problèmes socio-économiques qui taraudent les couches larges de la société.

    La solution de la crise politique passe inexorablement par l’implication de la classe politique soucieuse d’adhérer dans la reconstruction d’un pacte national à travers une entente et un consensus dont l’instrument ne peut être qu’un vrai dialogue avec les forces politiques nationales éprises du changement intrinsèque et hostiles à toute ingérence dans les affaires internes du pays.

    L’Expression, 19 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, parachèvement de l’édifice institutionnel, processus électoral, dialogue, classe politique,

  • Algérie : Tebboune appelle le Maroc au dialogue

    Dans son dernier entretien accordé à la chaîne qatarie Al Jazeera, le président Tebboune a répondu à une question à propos des relations de l’Algérie avec le voisin marocain. Le Président Tebboune a déclaré à ce sujet : « nous n’avons pas de problème avec le Maroc, c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». « La question du Sahara occidental est depuis quatre (4) décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara occidental comme une colonie », a rappelé le chef de l’Etat.

    Répondant à l’avance àn ceux qui prétendent lier la déterioration des relations entre les deux pays à la position algérienne concernant le Sahara occiden tal, le président Tebboune a notamment soutenu : « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental ». Tout en réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard du Sahara occidental. « Nous n’acceptons pas le fait accompli quelles que soient les circonstances », le président Tebboune a appelé les voisins marocains au dialogue. S’il y a des problèmes avec nous, qu’on se réunisse autour d’une table et qu’on en discute, a déclaré le président Tebboune.

    Plusieurs observateurs ont estimé que l’appel au dialogue lancé par le président algérien est une belle opportunité qui doit être saisie sans tarder par le Maroc qui est actuellement empêtré dans une crise diplomatique sans précédent avec plusieurs Etats (Espagne, Allemagne, Mauritanie) et l’Union européenne. Le Maroc qui s’est cru tout permis après sa normalisation avec l’Etat d’israël et la reconnaissance factice de l’ancien président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental devrait comprendre que ce n’est pas l’Etat d’Israël qui va le sortir de sa crise actuelle. En effet, ce dernier doit désormais faire face à un isolement diplomatique de plus plus évident après sa dernière guerre contre Gaza et ses violences insupportables contre le peuple palestinien à El Qods et dans les territoires occupés. Par ailleurs, la solidarité de l’Union européenne avec l’Espagne dans son bras de fer avec le Maroc sonne comme un avertissement et devrait enfin rappeler au Maroc que son avenir réside dans l’amélioration urgente de ses relations avec ses voisins algériens et dans les efforts communs en vue de relancer le projet d’intégration régionale du Maghreb.

    Mohamed Merabet

    Algérie solidaire, 09 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, dialogue, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie/ Construire sur fond de dialogue social

    Par B. Chellali

    Dans le message qu’il a adressé aux travailleurs, à l’occasion de la célébration de la Journée international du travail, le 1er mai, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a une nouvelle fois affirmé sa volonté d’instaurer une meilleure forme dans le cadre d’un large dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques. Très attaché à ce processus, le Chef de l’Etat a déclaré : « Et nous sommes confiants dans les capacités et les ressources de notre pays et l’engagement à l’égard de la feuille de route pragmatique et ambitieuse que nous avons adoptée et qui est de nature à rompre avec les anciens modèles de gestion des affaires économiques, régis par la mentalité rentière, l’assistanat et la dilapidation ». Dans cet esprit, le Président Tebboune a tenu à exprimer tout son soutien à tous ceux qui, sur le terrain, sont en première ligne pour instaurer l’avènement d’une dynamique économique affranchie des contraintes bureaucratiques et des pratiques des opportunistes corrompus, ceux aussi qui sont en première ligne pour la mise en œuvre de la feuille de route consacrée par son programme politique.

    Face aux difficultés économiques et financières induites par la persistance de la chute des prix du baril de pétrole sur le marché mondial, les conséquences induites par la pandémie du Coronavirus (Covid-19), face aux perturbations issues d’une période d’apprentissage et d’appréhension des nouveaux espaces de liberté ouverts par la Constitution du 1er novembre 2O2O, le Chef de l’Etat, a, de nouveau, réitéré sa confiance dans le dialogue et la concertation entre tous les partenaires et au sein de toutes les entités du pays. Aussi, il ne saurait y avoir de surenchères de la part de quiconque dans la mesure où le peuple algérien s’est prononcé clairement sur ses constantes et pour une rénovation profonde des pratiques politiques, sociales et économiques.

    Par contre, l’heure serait plutôt à la prise de conscience et de responsabilité par tous, c’est-à-dire citoyens, formations politiques, mouvement associatif, partenaires sociaux et économiques, travailleurs-cadres pour aboutir, dans la conjoncture actuelle, à une meilleure maitrise de la situation tant au niveau des effets que celui des causes. La communauté nationale implique de ce fait des droits et des devoirs. Pour passer à cette vitesse supérieure aux plans économique et social au titre d’un « mode économique attractif » tel que décidé par le Chef de l’Etat, c’est-à-dire davantage de réformes sur fond de dialogue social à concrétiser sur le terrain. C’est là un impératif premier car il ne s’agit plus d’attendre que les choses se passent pour y réagir ou s’y adapter. L’important est d’agir dans le bon sens et de réaliser et que l’entreprise, les travailleurs, les ciotyens.De peuvent faire pour le pays et pour eux-mêmes.

    Si la concertation, l’échange des points de vue et d’analyses, la circulation des propositions de solutions de sortie de crise sont d’usage et de rigueur dans la volonté politique comme vecteurs premiers du dialogue et de la communication, il devient possible alors d’éviter les dépassements, les excès, les inerties, les fausses contestations et les faux clivages qui essaiment ici et là l’espace politique et socio-économique. Les conflits, les grèves, les recours à la violence verbale ou parfois physique ne peuvent que porter atteinte à l’économie nationale et à la démocratie, voire à la paix sociale. La force de convaincre et de rassembler dépend de la qualité des arguments et de la pertinence des solutions proposées tout comme elle renvoie également à la capacité de chacun de prendre sur soi une partie des sacrifices qu’exige le redressement du pays.

    Si pour le champ politique, la seule sanction sera celle des urnes, pour le champ économique, les sanctions sont établies par les lois économiques sous-tendues par le marché et les besoins incompréhensibles de la société et les objectifs du développement national, mais aussi accompagnées par un dialogue franc, direct, sans manœuvre politicienne et une concertation performante au sein de l’entreprise et partout sur les lieux de travail. Telle est l’équation à résoudre par l’action. Celle des hommes. Un redressement, il faut le dire et l’admettre, qui ne peut s’opérer si le climat social et politique ne trouve pas, à défaut d’une sérénité, une accalmie où la sécurité des biens, des personnes et des idées reste le garant du jeu démocratique.

    A ce sujet, le discours officiel n’a pas manqué de dire que la préférence pour le dialogue ne signifiait, en aucune manière, l’absence de moyens ou le manque de volonté pour neutraliser toutes les agitations stériles qui touchent les différentes sphères de la vie sociale nationale. Dés lors, c’est dans la confiance en soi et en autrui que viennent se cristalliser les conditions pour construire, aujourd’hui une plateforme consensuelle dans laquelle les intérêts vitaux de la Nation, les projets vitaux pour l’économie nationale et les grands équilibres sociaux soit d’abord préservés, ensuite consolidés et enfin approfondis par tous les partenaires sociaux, politiques et les institutionnels du pays. Il serait bon de rappeler qu’en matière économique, l’essence même des réformes projetées par le Président Tebboune est le résulta des vœux et aspirations exprimés par le peuple, pour mettre fin à l’opacité, à la gestion bureaucratique, au gaspillage et aux entraves à l’initiative et à l’émergence des compétences.

    Aujourd’hui, le cadre de travail, d’intervention et d’investissement de chacun existe pour dynamiser le tissu économique, social et culturel, sa logique affichée par le président de la président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, sa nature explicitée et ses objectifs connus ; il reste à présent à le « mouvementer » et l’exploiter au service des intérêts suprêmes du pays et de tous.

    Le Maghreb, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Journée international du travail, partenaires sociaux, opérateurs économiques, dialogue, mentalité rentière, assistanat, dilapidation,