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  • Algérie : L’interminable chute du dinar

    Marché parallèle des devises

    L’ouverture partielle des frontières aériennes, maritimes et terrestres de l’Algérie et la prochaine reprise des voyages de nos compagnies nationales a insufflé un vent nouveau sur le marché informel des devises. L’animation a repris de plus belle au niveau du Square Port Said, dans la capitale, où les cotations s’animent après une longue période de paralysie. Ce n’est pas le rush encore, mais la fébrilité est visible aussi bien chez les acheteurs que les potentiels clients.

    Premier constat: Le dinar est déprécié face à la monnaie unique européenne « euro ». Sur ce marché parallèle, l’euro s’échangeait ce mardi contre 211 dinars et le billet vert vaut 176 dinars, contre respectivement 210 et 175 dinars la semaine passée.

    En quelques jours, la hausse est palpable. Selon Aziz Staifi, un cambiste, ” la reprise partielle des vols internationaux, ainsi que les perspectives d’ouverture des frontières ont boosté les cours des devises sur le marché noir”. Optimiste, il dira que que les prochaines semaines devraient encore rajouter à la dépréciation de la monnaie nationale face aux devises, surtout avec l’approche des vacances estivales et les voyages. ” Si la campagne de vaccination sera effective d’ici deux mois, les Algériens pourront se décider à voyager en Turquie, en Espagne ou ailleurs. Et là, la demande va augmenter sensiblement”, précise le cambiste.

    Rompu aux détails de ce marché et exhibant fièrement des liasses, un autre cambiste nous dit que l’euro va flamber encore. “Avec les conditions sanitaires en vigueur et la cherté, il y aura moins d’euro sur le marché. Notre offre n’a pas atteint les records de 2019. Quant à la demande, elle sera faible en raison de la crise économique et le faible pouvoir d’achat des catégories sociales moyennes”. Pour l’analyste informel, le marché parallèle des devises s’enflammera le jour où la pandémie disparaîtra.

    Au niveau de l’agence CPA du boulevard Ali Boumendjel, les cotations affichées des billets de banque et des chèques de voyage au taux officiel, tel que préconisé par la Banque d’Algérie, l’euro valait 162,10 dinars, alors que dimanche dernier il avait dépassé la barre fatidique des 170 dinars, soit un nouveau record historique. Le dollar américain affiche une cotation de 133,50 dinars.

    Pour de nombreux observateurs, la politique monétaire n’est pas claire car il semble qu’elle subit depuis quelques semaines une réévaluation qui touche la monnaie nationale. En mars dernier, le premier argentier du pays avait déclaré que le gouvernement va procéder à une “réforme” en prenant en considération les capacités de l’économie nationale.
    Aymen Benabderahmane a même assuré que la “monnaie nationale devrait enregistrer un regain avant la fin de l’année en cours”. Le ministre avait déclaré : « Le décollage économique que connaîtra l’Algérie dans les prochains jours à la faveur du lancement de plusieurs projets de développement va permettre à la monnaie nationale de retrouver sa force économique et son pouvoir libératoire ».

    « La monnaie est le miroir de l’économie », a-t-il dit, en ajoutant : « La monnaie nationale n’est pas en situation d’effondrement comme le prétendent certains mais plutôt en reprise ».

    Un regard dans la mouture de l’avant projet de loi de finances complémentaires 2021, toujours en examen, on constate que les rédacteurs ont prévu la poursuite de la dépréciation du dinar face au dollar américain durant l’année en cours pour atteindre 142,20 DA contre 133 actuellement. L’avant-projet relève : « Le marché des changes s’est caractérisé en 2020 par une dépréciation du dinar par rapport au dollar de 5,9% et par rapport à l’Euro de 7,7%. » « Le dinar s’est échangé, en moyenne annuelle en 2020, à 126,82 DA pour un dollar US et à 144,85 DA pour un Euro, contre, respectivement, 119,36 DA/$US et 133,71 DA/Euro, en moyenne annuelle en 2019. »
    En fin de période (31 décembre 2020), « le dinar s’est échangé à 132,13 DA pour un dollar US et à 162,4 DA pour un Euro. »

    Difficile dans ces conditions de croire à une embellie rapide du dinar, alors que le pays connait une lente campagne de vaccination de sa population ( les projections indiquent juste moins de 10% de vaccinés avant 2022), surtout que cette mesure va devenir une obligation pour toute reprise d’une vie normale. De plus, pour certains observateurs, la réussite de cette campagne de vaccination dépendra largement de la réussite du décollage économique qui fait rêver le premier argentier du pays.

    Le Jeune Indépendant, 25 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, dinar, euro, taux de change, marché des devises,

  • Algérie : L’euro s’échange à plus de 170 DA – Le dinar plonge

    Les cotations communiquées par la Banque d’Algérie lèvent le voile sur un nouvel ajustement à la baisse du cours du dinar face à l’euro. Ce dernier s’échangeant à plus de 170 dinars sur le marché interbancaire. La décision de rouvrir les frontières semble avoir donné un coup d’accélérateur à l’envolée de la monnaie européenne face au dinar.

    Le dinar établit un nouveau plancher à la baisse cette semaine, au lendemain de la décision du gouvernement de rouvrir les frontières terrestres et aériennes.

    Les cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage, communiquées, hier, par la Banque d’Algérie lèvent, en effet, le voile sur un nouvel ajustement à la baisse du cours du dinar face à l’euro ; ce dernier s’échangeant à plus de 170 dinars sur le marché interbancaire des changes.

    Un record historique qui intervient une semaine après la reprise des vols de et vers l’Algérie, décidée en Conseil des ministres, le dimanche 16 mai.

    La valeur du dollar à la vente est fixée en revanche à 139,46 DA cette semaine. Les cotations concernent essentiellement les voyageurs, alors que les cotations commerciales qui fixent les cours pour les échanges extérieurs, donnent un dinar moins dévalué, s’échangeant à 162,9 DA/euro et à 133,3 DA/dollar.

    Le gouvernement anticipe de nouvelles dévaluations de la monnaie nationale cette année, à 142,20 DA/dollar dans le projet de loi de finances complémentaire pour 2021. Le record à la baisse de cette semaine, constaté dans les cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage intervient une semaine après la reprise des vols de et vers l’Algérie décidée lors du dernier Conseil des ministres.

    Laquelle réunion, rappelons-le, “a approuvé les propositions d’une ouverture partielle avec, pour un début, cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, de Constantine et d’Oran à compter du 1er juin prochain, et ce, dans le strict respect des mesures préventives”, lit-on dans le communiqué sanctionnant les travaux dudit Conseil, soulignant qu’un “programme organisationnel sera communiqué à ce sujet dans une semaine”.

    Passé cette semaine, c’est l’ambassadeur d’Algérie en poste à Paris qui annonce les détails du plan de vols qui, de prime abord, donne la priorité — jusqu’ici — aux liaisons Algérie-France, en attendant de nouvelles dessertes à destinations d’autres pays où la communauté algérienne est fortement concentrée, à l’instar de Montréal.

    En tout cas, le dinar est revenu flirter cette semaine avec de nouveaux planchers et pourrait subir de nouvelles glissades en cas d’ouverture des frontières terrestres au profit des Algériens résidents en prévision des prochaines vacances estivales.

    Le marché parallèle de change n’a pas non plus tardé à se nourrir de ces prévisions de reprise des voyages, pariant désormais sur de nouvelles dépréciations du dinar. Sur une semaine, l’euro et le dollar ont grappillé un dinar sur le marché informel des changes ; l’euro s’échangeant désormais contre 211 dinars, alors que le billet vert vaut 176 dinars, contre respectivement 210 et 175 dinars la semaine dernière.

    Preuve que l’effet psychologique de la décision de rouvrir partiellement les frontières est bien réel sur les cours des principales devises. La décision du gouvernement a eu pour effet de resusciter un regain d’intérêt pour les devises, sur fond d’espoirs de voir la mobilité des personnes reprendre dès cet été.

    Il semble évident que les cambistes commencent à se sentir nerveux étant donné que cette reprise vient rompre avec une année de fermeture des frontières ; laquelle réduisant l’activité de change à sa plus simple expression.

    Cependant, la dépréciation du dinar sur le marché interbancaire des changes n’a connu aucun répit, puisque les cours ont poursuivi une tendance baissière ininterrompue amorcée depuis le début de l’année dernière.

    Liberté, 24 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, dinar, euro, change, devise,

  • Algérie/ Crispation (Edito de Liberté)

    L’Algérie a célébré hier la Journée mondiale du travail, coïncidant avec le 1er mai de chaque année, dans un contexte économico-social des plus tendus. Les difficultés financières qui s’aggravent de jour en jour viennent rendre encore plus complexe toute perspective de relance de la croissance au moment où l’emploi est frappé de plein fouet par la crise sanitaire.

    Conséquence logique de la baisse de l’activité économique, la dépréciation de la valeur de la monnaie nationale a eu pour effet d’accentuer la hausse des prix des produits. Et comme cette augmentation des prix des produits importés coïncide avec celle des produits locaux (fruits et légumes, viandes…), le taux d’inflation s’en trouve ainsi sensiblement distendu, malmenant sérieusement le pouvoir d’achat des citoyens. Et c’est cette situation qui semble avoir poussé plusieurs syndicats, notamment de la Fonction publique, à hausser le ton de la revendication et même à recourir à la protestation pour exprimer le ras-le-bol face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des travailleurs.

    Les augmentations de salaire accordées, il y a quelques années, ont naturellement été siphonnées par la hausse des prix couplée à la perte de valeur du dinar. L’action syndicale, qui a sommeillé pendant presque deux ans à la faveur des événements politiques qu’a connus le pays avec l’éruption du mouvement populaire et, par la suite, de la pandémie de coronavirus, s’est réveillée presque en sursaut.

    De nombreux secteurs d’activité sont ainsi brusquement gagnés par la protestation. Éducation nationale, enseignement supérieur, santé, commerce, impôts, poste, Protection civile, pour ne citer que ces secteurs, ont tous connu des mouvements de débrayage des travailleurs. Pour certains d’entre eux, d’autres actions de protestation sont prévues pour les prochains jours.

    La sortie du Premier ministre à ce propos n’est, visiblement, pas pour arranger les choses. C’est dire que la tension au niveau du front social risque de s’exacerber davantage. Et pendant ce temps, l’heure n’est visiblement pas au dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Pourtant, la situation le recommande, l’exige même, afin d’éviter que la brouille se corse ou que les conflits s’enlisent. Ce qui n’est, évidemment, dans l’intérêt de personne. Surtout en ces temps de crispation socio-économico-politique.

    Liberté, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, 1er mai, fête des travailleurs, Journée mondiale du travail, crise économique, hausse des prix, inflation, dinar, taux de change,

  • L’Algérie va-t-elle changer de monnaie?

    Le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a écarté mardi l’idée du changement de la monnaie nationale afin de récupérer les sommes colossales qui circulent dans la sphère informelle, estimées à environ 60 milliards de dollars.

    Interrogé dans l’émission “Invité de la Rédaction” sur la Chaîne III de la Radio algérienne sur cette option, le ministre dira qu’il n’est point envisagé de changer les billets de banque en vue d’éradiquer le marché parallèle.

    Selon lui, ce procédé n’est pas possible du point de vue juridique car le billet de banque doit circuler pendant dix (10) ans après son émission.

    En outre, il estime que tant la stabilité du marché financier qu’économique rend quasiment impossible la mise en œuvre de cette option.

    Pour ce qui est de la réserve de change, le premier argentier du pays a affirmé qu’elle est au-dessus des 40 milliards de dollars mais sans pour autant dévoiler le montant exact.

    Évoquant le problème de liquidité, Aymen Benabderrahmane a souligné que «nous mettons en place tous les mécanismes, qui sont possibles, pour répondre aux besoins de satisfaction de liquidité».

    Pour lui, le comité de veille, regroupant tout les intervenants de la place, «va nous permettre de juguler ce phénomène et de répondre aux besoins au cas par cas».

    Le ministre a précisé que ce comité travaille 16 heures par jour, et parfois même 24h dans les périodes de pointe, pour répondre aux différentes demandes des bureaux de postes. « Il y a effectivement l’étendu du territoire qui impacte un petit peu l’acheminement, à temps, de la liquidité, mais à chaque tension le comité prend en charge le bureau de poste concerné», a-t-il expliqué.

    «Il y a des mesures beaucoup plus radicales, soutient-il, qu’on est en train de mettre en place, notamment l’injection de la liquidité, et ce, par la mise en circulation du nouveau billet de 2000 dinars», a-t-il indiqué au sujet du manque de liquidité.

    «D’ici la semaine prochaine, annonce-t-il, il y aura une grande quantité d’argent qui sera injectée et également à la veille du mois sacré du Ramadan. Ce qui va nous permettre de mettre fin à ce problème».

    Echourouk Online, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, monnaie, dinar,

  • Dinar algérien : entre mirage politique et l’amère réalité

    Dans une déclaration rendue publique en marge de la rencontre du lancement officiel des services de certification et de signatures électroniques, tenue à Alger, samedi 13 mars 2021, le ministre des finances algérien du gouvernement Djerad, en l’occurrence Aymen Benabderrahmane, en a surpris plus d’un pour avoir affirmé tout de go, que la valeur du dinar algérien n’est pas en chute libre comme semble vouloir le faire croire certains. Il renchérit je cite : «Notre monnaie est en train de se redresser».

    Selon Aymen Benabderrahmane, le redressement de la monnaie nationale est lié à la relance de l’économie, à travers la réalisation de certains projets « prévus » dans le futur. Ce qui permettrait au dinar de redorer son blason pour retrouvera ainsi son « éclat » et sa « force économique » d’antan.

    Quant à l’inflation qui continue toujours de grimper vers des pics inégalables, que l’on ne retrouve nullement dans aucun des pays ne disposant pas même de ressources naturelles, la réponse ne s’était pas fait attendre je cite : « Elle est très maîtrisée ».

    Abordant par ailleurs, la question de certains produits de consommation de base dont les prix ne cessent manifestement de flamber, la réponse a été tout aussi imprévisible que superflu, je cite : » cela reste à la portée » des ménages devons-nous comprendre, et que cette situation en est le résultat d’un simple « réajustement ».

    « Chez ces gens-là, on ne pense pas Monsieur, on triche », dixit Brel, tout en continuant à mépriser son peuple avec cette manière ridicule de présenter les choses.

    Le recours au mensonge est devenu quasiment un art dans lequel chacun est invité à en faire usage mais dans la limite de la rectitude économique pour le cas de l’espèce.

    Néanmoins, on continue inlassablement à s’en servir au mépris de la morale et de l’éthique, car il fait partie de la culture d’État, et il n’est pas évident de se réveiller un jour sans entendre dire ce genre de propos complètement déplacé.

    Ce que l’on peut simplement dire pour notre part, c’est qu’en matière économique, le marché demeure le seul indicateur possible de régulation en ce qui concerne l’offre et la demande des produits et services permettant aux ménages et aux autres acteurs économiques de satisfaire leurs besoins dans un temps déterminé.

    Par ailleurs, pour ce qui est de l’inflation, le seule et unique moyen de la « maîtriser » consiste à veiller au bon fonctionnement du système de régulation économique, ce qui malheureusement n’est pas toujours le cas pour la plupart des pays à faibles revenus et ceux dépendant d’une rente à l’instar de l’Algérie, pour des raisons multiples.

    En effet, la « maîtrise » de l’inflation qui, même au niveau de certains pays industriels, est problématique, tant la clairvoyance de l’autorité de régulation économique, qui ne relève le plus souvent pas de celle de l’État, soulève des interrogations, mais demeure dans une proportion suffisamment jugulable, compte tenu du rôle déterminant dont s’acquittent merveilleusement bien d’ailleurs la société civile, et toutes les instances et autres organes dédiés au contrôle, et entre autres les médias.

    Le responsable en charge du secteur de l’économie s’était-il rendu compte de sa carence et de son incapacité à pouvoir assimiler certains principes économiques de base, pour s’être autorisé ainsi sans retenue à répandre des propos illogiques et sans fondement.

    Oser parler de la lancinante question concernant l’état de délabrement du dinar algérien pour nous faire croire qu’il se porte merveilleusement bien, est pour le moins ridicule et dépasse tout entendement.

    Pour étayer ses propos, le ministre, fraichement nommé, s’insurge pour s’inscrire en faux contre tous ceux qui se désolent de l’état de dévalorisation avancée du dinar par les temps qui courent.

    Est-il en mesure de comprendre, au moins, que la valeur intrinsèque d’une monnaie réside dans la capacité de l’État à assurer suffisamment sa couverture en or ou de son équivalent en devise, et que la réalisation de projets d’investissement dans le futur ne garantissent en rien la santé monétaire du dinar algérien. ?

    Peut-il enfin reconnaître que l’inflation en Algérie est d’ordre structurel due essentiellement à l’usage excessif et déraisonné de la planche à billets des décennies durant pour avoir pansé les déficits successifs ayant permis de faire face à la conjoncture économique de l’époque. ?

    Il n’est pas sans le savoir que l’utilisation de cette méthode est l’anti-économique qui a tendance à favoriser la thésaurisation dont en a profité certains cercles pour ramasser des fortunes qu’ils s’échangeaient comme devait l’avouer un certain Ahmed Ouyahia et ce, au détriment de l’économie nationale.

    La dernière affaire à avoir fait l’objet d’examen par devant le tribunal d’Alger a révélé l’étendue du désastre, dès lors que pas moins 800 milliards de centimes ont été retrouvés sous le paillasson.

    Et si l’on s’amusait à faire l’effort d’un simple décompte, on parviendrait à coup sûr à dénombrer des montants faramineux à circuler impunément au noir et donc hors des circuits bancaires, venant ainsi grever négativement le volume de la masse monétaire nationale.

    Cette situation qui, en l’absence d’une politique économique claire et rigoureuse va immanquablement engendrer une inflation qui va se caractériser par une flambée des prix des produits de première nécessité d’une part, et le gonflement inapproprié du volume de la masse monétaire et le recours excessif à l’impression de la monnaie sans aucune contrepartie en produits et services.

    Dans un pays qui dépend à 90% des recettes pétrolières ne peut en aucun cas être à l’abri d’une éventuelle récession. La chute drastique des prix des ressources naturelles tels le pétrole et le gaz notamment pour le cas de l’Algérie a eu pour conséquence l’arrêt total de l’activité économique, aggravé ces derniers temps, il est vrai par les mesures de confinement imposées pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.

    La solution existe pour peu qu’il y ait une volonté réelle d’ouverture politique dans le cadre des revendications populaires du Hirak/ Tanekra d’asseoir un cadre légal devant accorder une grande importance au domaine de l’économie de manière générale par la diversification des moyens permettant la création des richesses.

    Auteur
    Rezki Djerroudi

    Le Matin d’Algérie, 19 mars 2021

    Tags : Algérie, Monnaie, dinar, inflation,

  • Algérie – combien ça coute ?

    par Madjid Khelassi

    Le ministre des finances Aymen Abderahmane a déclaré samedi, que la monnaie nationale devrait enregistrer un regain avant la fin de l’année !

    «Le décollage économique, que connaîtra l’Algérie dans les prochains jours à la faveur de plusieurs projets de développement, va permettre à la monnaie nationale, de retrouver sa force économique et son pouvoir libératoire » affirme le ministre.

    Abordant le problème de l’inflation, le ministre a affirmé qu’elle est maîtrisée par rapport à ce qui se passe dans le monde, qu’on avait « qu’a voir les prix pour le constater ». Il termine par un fumant «je vous assure que les prix sont à la portée». !!!

    On se pince pour voir si on n’hallucine pas. Car c’est à croire qu’on ne partage pas la même monnaie avec le ministre des finances.

    Questions : Le ministre des finances fait-il ses courses où se fait-il livrer son quota de vivres sans qu’il sache combien de Copeck il a déboursé ? Peut-il nous dire combien coûte une botte d’épinards, un paquet de lentilles ou une bouteille de liquide-vaisselle? Au jeu du « combien ça coute, nul doute qu’il fera chou blanc.

    Ignore t-il qu’avec 1000 dinars, on ramène juste un plateau d’œufs, 2 briques de lait, et 2 paquets de couscous? Et que la virée chez le boucher est programmée dans une autre vie!

    Le dinar n’est plus une monnaie monsieur le ministre, c’est un mirage ! Sa valeur diminue tous les jours et se transforme en confettis dans le panier de la ménagère.

    Il était une fois le dinar…Monnaie de notre émancipation, devenue au fil du temps, le symbole de toutes les turpitudes des dirigeants.

    Arme de corruption massive…elle transforme les zigs en pontes, les interdits en légaux, les proscrits en élus, et la commande publique en galette partagée.

    Le premier argentier du pays nous rend ici des déclarations comme une fausse monnaie. Il fait dans la guimauve…d’une triste réalité.

    « Les prix sont à la portée », a dit El Wazir…Avec une prescience qui nous abasourdit !

    Le tout, empaqueté dans une insupportable langue de bois, qui est l’alliée grammaticale du boniment politique.

    La Nation, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, économie, dinar, inflation, Aymen Abderahmane,

  • Valeur du Dinar et inflation : Les explications du ministre des Finances

    Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est exprimé, ce samedi, sur l’inflation et la valeur de la monnaie nationale « Dinar ». Dans des déclarations à la presse en marge du lancement officiel des services de certification et de signature électronique au Centre international des conférences (CIC) à Alger, le ministre des Finances a déclaré que l’inflation est « maîtrisée » et que les prix des produits est à la portée.

    « L’inflation est très très maîtrisée en Algérie par rapport à ce qui se passe ailleurs dans le monde. Vous n’avez qu’à voir les prix », a-t-il dit en réponse à une question d’une journaliste sur l’inflation et la hausse des prix des produits. Selon le ministre, les prix n’ont pas « monté » mais ont été «ajustés un tant soit peu, mais pas à ce niveau-là dont certains veulent le faire croire», a-t-il dit, en ajoutant : « Je vous assure, les prix sont à la portée ».

    Concernant la valeur de la monnaie nationale « Dinar », Aymen Benabderrahmane a estimé que les grands projets qui seront lancés prochainement permettront au Dinar de gagner de la valeur. « La monnaie est le miroir de l’économie », a-t-il dit, en ajoutant : « La monnaie nationale n’est pas encours d’effondrement comme la décrivent certains. Non! Elle est en cours de redressement ».

    S’agissant du lancement des services de certification et de signature électroniques, le ministre a expliqué que ces services aideront l’environnement économique national, particulièrement les transactions bancaires, commerciales, assurances, douanières et les domaines de l’Etat. Selon lui, ces services auront « une plus value très positive » sur l’économie nationale.

    Tags : Algérie, dinar, monnaie, inflation,