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  • La défense des intérêts du Maroc en Afrique

    La défense des intérêts du Maroc en Afrique

    Tags : Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD, investissements, diplomatie économique,

    I- Introduction : Principaux repères sur l’Afrique :

    – La superficie de l’Afrique est de 30 millions de krn², soit 20,3 % des terres émergées. La population est estimée à près d’un milliard d’habitants soit 1/6 de la population mondiale.

    – Un tiers des ressources minières mondiales se trouve en Afrique. Le continent produit 10 % de pétrole et 20 % de l’or.

    – L’Afrique abrite 60 % du total mondial des terres arables et non encore cultivées.

    – L’Afrique réalise 2 000 milliards du PIS soit plus que l’Inde et moins que le Brésil. La taille de l’économie africaine a triplé depuis 2000 notamment grâce à l’Afrique subsaharienne qui a vu sa production quadruplée sur la même période.

    – La part de l’Afrique dans les projets IDE (Investissements Directs Etrangers) est passée de 3,2 % en 2007 à 5,6 % en 2012.

    – 35 pays africains sont classés devant la Chine selon l’indice de démocratie.

    – 35 des pays africains sont classés devant la Russie selon l’indice de perception de la corruption.

    – 17 des pays africains sont classés devant l’Inde selon l’indice « Doing Business » de la Banque Mondiale.

    Pendant longtemps, l’Afrique a été perçue comme un continent à la dérive, en proie aux conflits armés, aux troubles sociaux, aux endémies et aux catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, etc.). Depuis une dizaine d’années, l’afro-pessimisme a cédé le pas à l’afro-optimisme. L’Afrique est devenue un continent courtisé, à forte attractivité pour les investissements.

    II – Défense des Intérêts du Maroc en Afrique :

    Volet Economique :

    – L’Afrique sub-saharienne constitue une profondeur stratégique pour notre pays. La vingtaine de visites que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a effectuées dans une quinzaine de pays africains illustre cette réalité géopolitique.

    – Ces visites ont drainé dans leur sillage une présence de plus en plus croissante du secteur privé marocain. Les domaines concernés par cet engouement pour l’Afrique ont trait aux BTP, aux télécoms, la Banque, l’assurance, les Mines, le transport aérien, l’agro-industrie, l’eau et l’électricité et les produits pharmaceutiques.

    Cette présence est dictée par le besoin de nos groupes de s’ouvrir à l’international pour pouvoir assurer leur développement et maintenir leur compétitivité. L’Afrique offre également un espace approprié du fait de sa proximité géographique, des liens séculaires entretenus par notre pays avec de nombreux Etats sub-sahariens et de l’attractivité du continent africain.

    Cette attractivité peut être appréhendée à travers les quelques indicateurs ci-après :

    – L’Afrique réalise depuis plusieurs années une forte croissance du PIB de l’ordre de 5 %.

    – D’après la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), la rentabilité des IDE en Afrique est plus importante que dans n’importe quelle autre région. Une part significative de la croissance africaine tire son origine de la consommation domestique et ne dépend plus de la seule exportation des ressources naturelles.

    – Il est désormais admis que l’Afrique sera à l’avenir le moteur de la croissance mondiale, ce qui incite de plus en plus d -investisseurs à parier sur la rentabilité de l’Afrique. Le nombre de projets d’investissements directs étrangers a bondi de 87 % en moins de 10 ans et la tendance,’ devrait s’accentuer. 150 milliards de dollars d’investissements sont attendus en 2015. Selon une étude du Cabinet Ernest & Young réalisée en 2012, l’Afrique continuera à attirer les investisseurs étrangers en raison du fort potentiel de croissance de ce continent. L’étude attribue cette croissance à un processus de démocratisation qui s’enracine dans la plus grande partie du continent, à des améliorations constantes du climat des affaires, à une augmentation exponentielle du commerce et à des améliorations des conditions de vie des populations. Aujourd’hui on estime à 300 millions le nombre de la classe moyenne en Afrique. Ce nombre pourra doubler dans les 20 années à venir.

    – Le Maroc est sur la bonne voie. Il est devenu le 2ème investisseur africain sur le continent avec un montant de 2,2 milliards de dirhams et le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest.

    Au Plan Commercial :

    – Il existe un fort potentiel de croissance pour notre commerce extérieur qui enregistre lin déficit chronique. Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique sub-saharienne ont représenté 11,7 milliards de dirhams en 2010 contre 3,6 milliards en 2000, soit trois fois plus en une décennie. Le solde commercial s’est amélioré passant d’un déficit de près de 7,2 milliards de dirhams en 2000 à un excédent de 2,7 milliards de dirhams. Toutefois, ces échanges restent faibles et ne représentent que 2,6 % de la valeur globale de la balance extérieure du Royaume.

    – Les processus d’intégration régionaux offrent à notre pays de réelles opportunités de croissance pour son commerce extérieur. Le Maroc a négocié un accord de libre – échange avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Toutefois, cet accord, déjà paraphé, tarde à être signé en raison de divergences sur les listes de produits devant bénéficier d’une exonération progressive des droits de douane.

    Quelques Propositions pour améliorer notre présence économique en Afrique :

    – Nécessité d’élaborer une stratégie globale et intégrée qui serait le fruit d’un travail en commun mené par les institutionnels gouvernementaux et les institutionnels du privé. Cette stratégie, sorte de feuille de route, donnerait plus de visibilité et d’efficacité à notre présence en Afrique.

    – L’investissement en Afrique est le moyen le plus approprié pour défendre nos intérêts y compris politiques en Afrique. Ce moyen rendrait notre pays moins dépendant des aléas politiques et des soubresauts qui affectent le continent.

    – Le Maroc est appelé à tirer profit de sa position géographique en tant que trait d’union entre l’Afrique, l’Europe, la Méditerranée et les pays arabes. Cette position offre des perspectives prometteuses à notre pays.

    – L’expertise et le savoir-faire acquis par nos opérateurs économiques notamment en Afrique de l’Ouest et Centrale devraient être mis au service d’une coopération triangulaire.

    – Nécessité d’opérer une refondation de notre coopération qui la départirait de la logique de l’assistanat au profit d’une logique de partenariat gagnant-gagnant. A cet effet, l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCl) est appelée à jouer un rôle prépondérant et novateur. La valorisation des ressources humaines devra continuer à être un secteur stratégique. En effet, les cadres africains – formés au Maroc – sont les meilleurs relais pour la promotion de notre pays.

    – Pour aller vers davantage d’investissements en Afrique, il serait utile de mettre en place une banque destinée à accompagner nos opérateurs économiques.

    III- Volet Politique des Relations du Maroc avec l’Afrique

    – L’Afrique représente un enjeu considérable pour notre cause nationale.

    -L’OUA, devenue ensuite UA, est la seule organisation au monde à admettre en son sein la prétendue «rasd ». Le plus grand nombre de reconnaissances de cette entité fantoche est en Afrique : 18 reconnaissances. Certes des progrès importants ont été réalisés par notre diplomatie qui se sont traduits par des retraits ou des gels de reconnaissances, mais la tâche demeure encore rude.

    – Les préoccupations majeures concernant notre cause nationale sont encore intimement liées à l’Afrique. La voix de l’UA est écoutée dans le reste du monde notamment aux Nations Unies.

    – La majorité de nos adversaires sur la question du Sahara se recrutent en Afrique et au sein de cette majorité, les pays africains anglophones sont les plus virulents à notre égard.

    – Sur les 18 reconnaissances en Afrique sub-saharienne, 14 sont le fait de pays anglophones et parmi ces pays, il y a le noyau dur formé par l’Afrique du Sud et le Nigéria. Ces derniers exercent une influence néfaste sur la scène régionale et internationale. Les deux pays, perçus comme des leaders sur le continent africain, agissent contre nos intérêts. L’Afrique du Sud a une capacité de nuisance dont elle use au niveau continental et international. Les Etats de l’Afrique australe sont devenus pratiquement des satellites de l’Afrique du Sud.

    – C’est en Afrique francophone que le Maroc compte le plus grand nombre d’amis qui le soutiennent sur la question du Sahara. Sur les 15 pays francophones, seul le Mali maintient encore sa reconnaissance de la prétendue « rasd ». Les menaces que représente le voisinage algérien dissuadent tout changement de position.

    – Il existe une corrélation entre le niveau de représentation diplomatique de notre pays en Afrique et le nombre de reconnaissances. Là où nous sommes davantage présents, c’est-à-dire en Afrique francophone, la quasi-totalité des pays de cette zone n’a jamais reconnu ou a retiré sa reconnaissance de la soi-disant « rasd ».

    – A contrario, là où nous avons un déficit de présence diplomatique, le nombre de reconnaissances est plus important. Notre appareil diplomatique ne couvre que 5 pays anglophones sur 18 alors qu’il en couvre 12 pays francophones sur 15.

    – L’apport de la diplomatie parlementaire et des acteurs non étatiques tels que les partis politiques, les ONG pourra s’avérer utile dans nos démarches visant à convaincre les pays hostiles ou hésitants du bienfondé de notre cause nationale.

    – Il existe un fort déséquilibre en matière d’échanges de visites avec les pays africains. Le Maroc est appelé à faire des efforts supplémentaires pour combler le déficit enregistré dans ce domaine.

    – L’absence de notre pays de l’UA nous interpelle car elle nous met dans une position inconfortable pour la défense de nos intérêts et de notre cause nationale. Le Maroc est contraint de recourir à des pays amis pour agir à sa place.

    – De même, le Maroc est amené, au prix d’efforts sans cesse croissants, à mobiliser ses amis pour faire valoir son droit à participer à des fora bi-régionaux UA/partenaires bilatéraux ou multilatéraux.

    – Les manœuvres de la nouvelle direction de la Commission de l’UA tendant à réserver la participation à ces exercices aux seuls Etats membres de l’UA est de nature à nous compliquer la tâche.

    – Dans ces conditions, la question se pose de savoir si notre pays doit continuer à rester en dehors de I’UA ou si le temps est venu de revoir cette position. Les deux options ne sont pas dénuées de risques. Maintenir le statu quo implique pour notre pays d’évoluer dans un environnement hostile.

    – A l’inverse, réintégrer ru A est également porteur de risques dont le premier et non des moindre est celui de légitimer et de banaliser la présence de la prétendue « rasd », au sein de l’UA. Notre pays aurait du mal à convaincre les Etats qui ne l’ont pas encore fait de retirer leurs reconnaissances.

    – Faire dépendre cette réintégration de l’exclusion de la « rasd » de l’UA est un exercice difficile. L’Algérie et ses soutiens ne se laisseront pas faire d’autant que notre voisin de l’Est dispose d’un atout majeur : Le Commissaire en charge de la Paix et de la Sécurité est un algérien, en la personne de M. Lamamra Ramtane, ancien Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères. Par sa présence à ce poste stratégique, l’Algérie a la mainmise sur toutes les questions ayant trait à notre cause nationale.

    – Nonobstant ce qui précède, notre pays pourrait explorer la voie du gel de la présence de la « rasd ».

    – Enfin, l’Afrique continuera à représenter un grand défi pour notre pays et notre diplomatie. Nous devons donc redoubler d’efforts pour faire valoir notre position sur la question du Sahara.

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  • Maroc : Propositions et recommandations pour la promotion des investissements et des exportations

    Maroc : Propositions et recommandations pour la promotion des investissements et des exportations

    Tags : Maroc, diplomatie économique, investissements, exportations,

    I. Etablissement d’une stratégie à l’international centrée sur l’attraction de l’investissement et l’ouverture de nouveaux marchés.

    Il s’agira de créer une synergie entre les différents intervenants à l’international (AMDI, ONMT, SMIT, ADA, CMPE, Maison de l’Artisan, RAM, OCP, CGEM, Banques Marocaines présentes à l’étranger).

    Pour ce faire, la mise en place, d’une structure ad-hoc, est nécessaire pour assurer la coordination entre l’ensemble des intervenants, tant publics, semi-publics, que privés ; établir un plan d’action stratégique, et veiller à son lancement, à son suivi et à son évaluation.

    Parmi les recommandations afférentes à cette proposition, il y a lieu de citer :

    – Cibler les pays au regard de nos intérêts tant économiques que politiques.

    – Identifier les secteurs porteurs selon les pays.

    – Accorder une plus grande importance aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Du fait de la dimension humaine et économique de ces grands pays émergents, une politique idoine » est nécessaire.

    – Accorder de l’intérêt aux pays en sortie de crise à fort potentiel économique (Congo Démocratique, Côte d’Ivoire, Lybie, Soudan.., etc).

    – Les pays de la CEDEAO méritent une plus grande attention.

    – Les investisseurs privés des pays du Conseil de Coopération du Golfe, et de l’Amérique Latine d’origine arabe constituent une importante niche à démarcher.

    II- L’information économique :

    L’une des bases de l’intelligence économique est constituée par l’information. Cette information existe aux niveaux de plusieurs organes, il s’agira d’en assurer un plus grand échange, permettant son recoupement.

    La disponibilité d’une information actualisée en plusieurs langues étrangères dans les sites web des organismes et départements en relation avec l’international.

    Notre pays devrait œuvrer davantage à communiquer sur les grandes réformes, tant politiques qu’économiques et sociales, opérées ces dix dernières années, à ses nouvelles potentialités ainsi qu’à son image de chasse gardée de l’occident, qu’il viendrait de corriger.
    Confier aux Ambassades, relais permanents du Royaume à l’étranger, les feuilles de route des stratégies sectorielles et globales.

    III- Les Ressources Humaines des services économiques de nos Missions Diplomatiques :

    Celles-ci constituent le fer de lance de toute stratégie économique à l’international. Il s’agira de :

    – pourvoir toutes les ambassades accréditées dans des pays à potentiel économique, de conseillers économiques.

    – accompagner le Conseiller Economique par une formation continue,

    – l’alimenter en information suffisante lui permettant de jouer pleinement son rôle dans les pays d’accréditations.

    IV- L’Environnement des Affaires :

    – La mise en place effective d’une justice commerciale indispensable pour compléter le panorama de l’environnement des affaires.

    – La problématique du Foncier.

    V- La responsabilité de la CGEM dans la promotion du « Label Maroc » :

    La CGEM a été sollicitée quant à la nécessaire dynamisation des Conseils d’Affaires,

    – à l’intégration dans leurs champs de vision de certaines régions et pays,

    – à la mise à profit du canal diplomatique dans leurs démarches économiques à l’étranger

    – à l’adossement aux ambassades dans les pays où le secteur privé travaille sous tutelle du secteur public.

    De manière non exhaustive et à titre d’illustration, il a été demandé à la CGEM de prendre en considération les recommandations ci-après :

    – L’Afrique, Continent prometteur, selon toutes les études prospectives, mérite une attention particulière.
    En outre, la présence privée marocaine dans certains pays africains souffre d’une absence de coordination et de vision intégrée.

    Le cas particulier et sensible de la Mauritanie a été cité appelant, la CGEM à s’y intéresser, au niveau de l’investissement, à l’instar de celui opéré par Maroc Télécom.

    Plusieurs intervenants ont attiré l’attention de la CGEM sur l’intérêt à accorder à certains pays notamment le Japon, le Portugal, la République Tchèque, la Bulgarie…etc.

    VI- Et l’utilisation de relais à l’international :

    – les consuls honoraires du Royaume à l’étranger ;

    – les hommes d’affaires marocains résidents à l’étranger ;

    – les amis du Maroc.

    Au terme des débats, il est permis de relever dans les réactions des intervenants, aussi bien celle des Ministres que celles des Représentants de la CGEM, une parfaite adhésion à l’ensemble des recommandations et des propositions.

    Les idées forces qui ressortent des réactions des intervenants, renforçant ainsi les recommandations des participants, peuvent se décliner comme suit :

    La diplomatie économique a besoin d’un Plan d’Action stratégique, véritable feuille de route, avec des objectifs clairs, des moyens appropriés et une évaluation régulière.

    La mise en place d’une structure de coordination pour la promotion du « Label Maroc » dans sa dimension économique, mutualisant les actions de l’ensemble des intervenants à l’international est une nécessité impérieuse.

    #Maroc #Economie #Diplomatie_économique #Investissements #Exportations

  • Plus de visibilité et de crédibilité

    Tags : Algérie, diplomatie, diplomatie économique – Plus de visibilité et de crédibilité

    L’un des fronts sur lesquels le président de la République veut s’engager avec le plus de détermination est celui de la diplomatie. La Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes qui vient de se dérouler au Palais des nations, à Alger, est l’un des signes manifestes de ce désir de renouveau dicté par les transformations rapides de notre pays et de notre environnement géopolitique. Il y a en premier une forte communauté algérienne à l’étranger qu’il faut associer au développement du pays auquel elle n’a jamais tourné le dos. L’épisode du Hirak avait de nouveau révélé avec éclat cet attachement. L’appareil diplomatique doit se redéployer et se tourner davantage vers elle pour capitaliser son expertise et ses capacités.

    Cette démarche n’est pas à vrai dire nouvelle, mais il y a visiblement plus d’efforts dans ce sens. Tebboune a évoqué dans son allocution l’entrepreneuriat innovant, l’échange d’expertises et la formation qui sont autant d’outils pour séduire ces Algériens qui restent à l’écoute du pays. Il y a également un travail de communication dans ce sens. C’est de son absence ou de sa déficience que se plaignent souvent nos ressortissants. Ces dernières années, un autre concept a fait son apparition. Il s’agit de la diplomatie économique. L’image de l’ambassadeur qui passe son temps à discourir sur les grandes questions internationales où l’on donne libre cours aux envolées lyriques est quelque peu passée de mode. Il est de bon ton de donner de la voix dans les forums et autres conférences, mais personne ne se suffit de cette vocation.

    Une mission diplomatique en ces temps de concurrence et d’ouverture des marchés doit faire connaître les potentialités du pays. Elle doit aussi être une sorte de guide pour les hommes d’affaires qui partent à la conquête de marchés étrangers. La vocation d’un diplomate est d’abord politique, mais elle est de plus au service de l’économie et de la culture qui donnent plus de visibilité et de crédibilité à l’action diplomatique, a souligné le Président. Le soft power est un aspect de la diplomatie qui rentabilise les atouts d’un pays et construit son image à l’heure où les médias font et défont les réputations des dirigeants.

    Alors que l’Algérie affiche sa volonté de préserver et de ne pas marchander la souveraineté de ses décisions, elle ne peut se passer d’une présence plus visible sur la scène internationale. Elle ne peut pas également faire l’économie d’une telle démarche à l’heure où dans son voisinage le plus immédiat, notre pays affronte des problèmes qui ne peuvent souffrir d’indifférence.

    Nos diplomates doivent porter et défendre ce que le pays propose comme règlements à des conflits où s’imbriquent beaucoup d’intérêts et se manifestent des appétits qui menacent d’une manière ou d’une autre notre stabilité. L’Algérie a longtemps vécu du prestige de sa Révolution qui a enfanté sa diplomatie. Celle-ci ne veut pas sacrifier ses principes mais s’en servir dans un mouvement où la visibilité s’accompagne de crédibilité.

    Horizons, 10/11/2021

    #Algérie #Diplomatie #Diplomatie_économique

  • Algérie: Un commando aux Affaires étrangères

    Algérie: Un commando aux Affaires étrangères

    Algérie, diplomatie, diplomatie économique, #Algérie,

    par El-Houari Dilmi

    «La diplomatie est l’art de parler sans blesser pour garder ses amis», disait je ne sais quel esprit éclairé. Depuis son arrivée à la tête de l’Etat, Tebboune a repris en main sa première attribution régalienne et chasse gardée: la politique étrangère.

    Le dernier mouvement opéré dans le corps des chefs de postes diplomatiques et consulaires traduit la volonté clairement affichée du président de redéployer l’action diplomatique de l’Algérie, connue pour son efficience et son prestige partout dans le monde. Mais c’est la nomination d’un véritable commando aux affaires étrangères, composé de sept envoyés spéciaux, qui semble constituer la nouvelle doxa diplomatique du pays.

    Pour Amar Belhimer, ministre de la Communication, «la grande expérience dont jouissent ces cadres leur permettra de présenter un accompagnement bénéfique et global au ministre des affaires étrangères, notamment en matière d’analyse et de prévention dans le cadre de la voie tracée par le président de la république pour mettre en place une diplomatie réellement dynamique et de prévention, surtout pour ce qui est des grands dossiers régionaux et internationaux, ce qui confortera l’Algérie dans son rôle de puissance médiatrice qui apporte la paix, la stabilité et la sécurité».

    Il faut dire que jusque-là, les diplomates algériens en poste dans les différentes capitales à l’étranger n’ont presque jamais rien apporté de positif au pays, tant la fonction d’ambassadeur ou même de consul a toujours été prise sous le prisme du «parachute doré» pour service rendu ou de «sanction positive» pour ceux qui deviennent encombrants ou «opposants» de l’intérieur de la sphère du pouvoir.

    La posture, peu enviable, dans laquelle se trouve l’Algérie, confrontée à des enjeux majeurs géopolitiques et géostratégiques, fait du rôle du commando nommé aux Affaires étrangères une véritable Task force pour d’abord redorer l’image du pays à l’international, surtout en matière de diplomatie économique tant le pays a besoin de la ressource étrangère pour développer son savoir-faire et booster son formidable potentiel de développement.

    L’art de la diplomatie n’est pas aussi un autre moyen de désarmer ses ennemis pour en faire des amis ? C’est le mouvement qui crée l’immobilisme en Algérie», avait déclaré, avec beaucoup d’à-propos, un ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, en référence à la peur qui prenait à la gorge les ambassadeurs la veille de chaque mouvement opéré par la chancellerie.

    Le Quotidien d’Oran, 08/09/2021

  • Algérie : Paix et développement (Edito du Moudjahid)

    L’Algérie, qui a renoué avec le lustre de sa diplomatie, s’appuie, sous la conduite du président de la République, sur une politique étrangère agissante et proactive, conforme au triptyque souveraineté-sécurité-développement, de façon à assurer la défense de ses intérêts fondamentaux. À l’ère de la mondialisation, la diplomatie algérienne ne peut faire l’économie d’importantes mutations qui prennent en compte l’intégration de thématiques économiques cruciales. Le monde change et les vieux schémas diplomatiques classiques ne sont plus suffisants pour garantir une présence et un rayonnement politiques, économiques et culturels indispensables. La place est faite à des diplomates parfaitement aguerris aux rouages de l’économie moderne, à ses exigences de conquête de marchés et d’opportunités d’investissements. La nouvelle Algérie entend s’inscrire dans cette logique, en veillant à mobiliser et à capitaliser tous ses atouts pour faire jouer à nos représentations à l’étranger un rôle efficace, dans un vaste processus de développement, débarrassé de la rente des hydrocarbures et de la mono-exportation. Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, l’a clairement exposé, dans le cadre de la première édition du Forum d’Antalya sur la diplomatie, en participant à une séance-débat sur la coopération économique entre l’Afrique et la Turquie. Il a plaidé en faveur d’un partenariat équilibré, tout en mettant en avant les réformes économiques initiées par le Président Tebboune, en vue d’améliorer le climat d’investissement.

    L’Algérie ambitionne de se projeter puissamment à l’international. Elle œuvre à concrétiser des partenariats en parfaite cohérence avec les choix politique, économique, social et culturel nationaux. Elle attache un intérêt particulier à son intégration et à son redéploiement dans les espaces vitaux auxquels elle appartient, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, à savoir le Maghreb, le Sahel, l’Afrique, le monde arabe, la Oumma islamique et l’aire méditerranéenne, qui sont, d’un point de vue géostratégique, autant de profondeurs vitales à son développement.
    L’Algérie dispose pour cela d’un potentiel important en termes d’opportunités d’investissements, au regard de sa situation géographique et de sa ressource humaine formée et qualifiée.

    L’appareil diplomatique est d’un puissant apport, pour permettre aux partenaires étrangers, à nos opérateurs et investisseurs publics et privés, à notre diaspora de s’impliquer dans des dynamiques essentielles pour l’essor de notre pays.

    L’assurance est désormais portée à l’adresse des opérateurs économiques et des investisseurs qui étaient, il n’y a pas si longtemps, les plus pénalisés par des choix souvent hasardeux et inappropriés du point de vue économique. Des opérateurs qui ne cessaient, à juste titre, de se plaindre et de dénoncer nombre d’obstacles bureaucratiques qui les empêchaient d’apporter leurs capitaux et leur savoir-faire au profit d’un pays mis constamment en demeure de diversifier son économie par une mutualisation des synergies de toutes les parties prenantes, appelées à asseoir les bases d’un système économique moderne et ouvert sur le monde.

    EL MOUDJAHID, 21 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, diplomatie, Abdelmadjid Tebboune, mondialisation, diplomatie économique,

  • – Diplomatie économique Des diplomates algériens en tournée dans plusieurs wilayas

    Dans le cadre d’un cycle de formation en matière de diplomatie économique, une trentaine de diplomates algériens seront en déplacement dans plusieurs wilayas du pays, du 27 au 30 mars en cours, en vue de prendre connaissance des potentialités de production et d’exportation.

    Ce groupe de diplomates, bénéficiant de ce cycle de perfectionnement qui comporte deux volets, l’un théorique et l’autre pratique, aura à se déplacer dans différentes régions du pays à la rencontre des opérateurs économiques pour s’informer sur leurs préoccupations et leurs attentes, ainsi que pour prendre connaissance des potentialités de production et d’exportation.

    Dans ce cadre, le premier déplacement est prévu, du 27 au 30 mars en cours, dans les wilayas de Bejaia, Sétif, Bordi Bou-Arréridj, Oran, Tlemcen et Adrar. Ce cycle de perfectionnement a pour objectif de renforcer les représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger de diplomates au fait des réalités économiques du pays et mieux outillés dans le domaine du commerce international et de l’export. Ils auront pour mission d’œuvrer pour accompagner les entreprises algériennes dans leurs activités à l’international, assurer une plus grande promotion des produits et services algériens et leur placement sur les marchés extérieurs, ainsi que pour l’attrait des investissements directs étrangers en Algérie.

    A rappeler que dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la Conférence nationale sur la relance économique, organisée à Alger, les 19 et 20 août 2020, sous le patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministère des Affaires étrangères (MAE) avait pris une série de mesures visant à renforcer le rôle de l’appareil diplomatique en matière de diplomatie économique.

    Parmi ces mesures figurent la réactivation et la création de conseils d’affaires, la création d’un Bureau d’information et de promotion des investissements et des exportations, l’opérationnalisation sur le site web du MAE d’un portail dédié à la diplomatie économique, ainsi que le lancement d’un cycle de perfectionnement, en cours, au bénéfice d’une trentaine de diplomates appelés à occuper les fonctions de chargés des affaires économiques et commerciales auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger.

    APS

    Tags : Algérie, diplomatie économique,