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  • Colombie: Trois diplomates marocains, drogués et dépouillés

    Colombie: Trois diplomates marocains, drogués et dépouillés

    Colombie, Maroc, diplomatie, escort-girls,

    Les médias colombiens révèlent ce mercredi que trois diplomates marocains accrédités à Bogota ont été drogués et dépouillés par des prostituées suite à une nuit arrosée et agitée.

    Les diplomates marocains, dont le secrétaire de la chancellerie, avaient invité les trois prostituées, dans une de leurs résidences, via un site d’Escort girls, indiquent les médias colombiens.

    Les heureuses invitées réussirent à dépouiller les diplomates marocains de leurs téléphones portables et d’une tablette, après les avoir drogués à l’aide d’une substance à effet sédatif appelée « Scopolamine » ajoutent les mêmes sources.

  • Colombie : Des diplomates marocains drogués et dévalisés

    Colombie : Des diplomates marocains drogués et dévalisés

    Colombie, Maroc, diplomatie,

    Les étrangers ont été trompés par de jolies femmes qui les ont dépouillés de tous leurs biens. Cela a été rapporté par le colonel Ferney Vásquez, commandant opérationnel de la police de Bogotá.
    Vélotax

    L’incident s’est produit dans un immeuble du secteur du luxueux quartier Navarra de la commune d’Usaquén au nord de la capitale, où trois diplomates d’origine marocaine ont été scopolés par trois jolies femmes que ces étrangers avaient engagées pour des services intimes, selon le commandant. agent de la police métropolitaine de Bogotá, le colonel Ferney Vásquez.

    L’histoire de cette rencontre amoureuse a commencé à partir du moment où les Marocains ont décidé d’avoir du temps libre et à cette fin, selon les versions officielles, ils ont engagé le service de l’entreprise de certaines dames sur Internet pour passer un bon moment.

    Une fois le service annulé, les dames les ont convoqués au secteur Chapinero et sont entrées dans un établissement public où elles ont bu des boissons alcoolisées.

    Une fois la confiance établie, elles se sont rendues dans un appartement que les victimes avaient loué en compagnie des « Pechugonas » et une fois sur la propriété, les femmes leur ont donné des substances chimiques et les ont endormies.

    Les femmes ont volé tous leurs biens et se sont enfuies. Les trois diplomates se sont réveillés quelques heures plus tard et ont prévenu la police qui les a emmenés dans un centre de santé où ils ont été évalués. Les voleurs sont recherchés par la police.

    Ecos del Combeima, 17/08/2022

    #Maroc #Colombie

  • Contribution: L’Algérie, de la dégringolada à la remontada

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, BRICS, diplomatie,

    Par Tarek Benaldjia

    Lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, diffusée dimanche soir, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fait part de sa volonté de renforcer davantage l’Etat en vue de préserver la sécurité et inculquer les valeurs de la démocratie, affirmant que le combat qu’il mène vise à préserver la dignité des Algériens.

    A la lecture politique de cette interview dont nous vous présentons ici un extrait, parmi les plus significatifs : La position de l’Algérie est arrivée à la fin du concept selon lequel le pays bloqué d’un point de vue institutionnel est définitivement révolue. Un nouveau système économique et social, caractérisé par une mobilité élevée, s’est mis en place tant à l’échelle nationale qu’internationale.

    Grâce à ces lectures, les algériens pourrons déterminer exactement la politique de leur pays et pouvons ainsi voir si un avenir meilleur qui les lie avec leur président Abdelmadjid Tebboune tienne toujours compte à ses promesses. En effet, cette évolution est la nouvelle la plus puissante manifestation de l’Algérie nouvelle, dont le monde est témoin depuis le retour de l’Algérie dans le concert des nations ces deux dernières années.

    Ces positions, émanant de l’Algérie en cette période, la placent face à de nouveaux défis qu’elle peine parfois à relever, Cela dénote que nous sommes conscients du fait que la concurrence mondiale et les tendances actuelles ajustent l’Algérie face à de grands défis pour son avenir.

    Les pays et les nations qui possèdent les connaissances et l’expérience nécessaires pour répondre aux besoins de leurs populations et détenir une mentalité lucide et clairvoyante, dont l’esprit politique se forme en conséquence, font tous des déclarations communes d’intention et se posent les mêmes questions. comme celles d’Algérie d’aujourd’hui. Cet esprit va s’accélérer avec une vitesse extraordinaire dans les années à venir. Cet événement se poursuivra avec de surprenantes surprises. Le « Retour de l’Algérie» sera l’une des plus grandes innovations du 21e siècle.

    Le résumé des résultats du passé et tous les codes du futur résident dans cette évaluation, et dans la force et le courage de l’articuler. Si l’esprit de l’histoire et de la construction de l’Algérie nouvelle est capable de faire cette percée puissante dans le premier quart du 21e siècle, cela signifie la réalisation de grands objectifs stratégiques et à réinvestir les sommes dégagées. Alors que l’équilibre du pouvoir national se modifie et se réforme. Nos adversaires se crispent et se flétrissent devant l’Algérie en perpétuel mouvement ascendant.

    Le peuple algérien a vu son combat acharné contre l’injustice et l’impérialisme, se concrétise et se réserve le droit à rouvrir les portes d’entrées du BRICS, ainsi qu’aux d’autres groupes et pays émergents. En conséquence, l’Algérie ouvre la voie à l’essor économique du pays, des saines pratiques de gouvernance, de la création de capacités de la surveillance et poursuivons sur la voie du succès. Nous sommes persuadés que ce n’est qu’une question de temps avant que l’amélioration du contexte économique n’ouvre la voie à un essor global de l’industrie maritime de l’aviation, de la mécanique… Etant donné que nous sommes avantageusement positionnés pour approvisionner ces marchés lorsque la reprise s’accélérera.

    Le pouvoir politique que possède l’Algérie de l’ère de Tebboune , on l’observe actuellement débarquer avec détermination vers d’autres régions, d’autres pays émergents agissant avec intelligence, enthousiasme et dynamisme, la description est juste et valable dans le cadre de cette poursuite. L’Algérie connaît actuellement une nouvelle révolution d’indépendance, similaire à sa glorieuse révolution historique, dont les résultats détermineront l’avenir du pays, et à son tour détermineront l’avenir de l’influence de l’Algérie dans le concert des nations.
    Nous n’avons qu’une seule dette envers nos ennemis : « l’Algérie avant tout »

    #Algérie #Abdelmadjid_Tebboune #BRICS

  • L’hypocrisie française n’a pas de… frontières

    France, Algérie, diplomatie, classification, zones,

    C’est un ami diplomate chevronné et ancien ministre qui a attiré mon attention sur l’hypocrisie, les mensonges et le caractère malsain de la diplomatie française, qui n’a jamais digéré la perte de son « paradis perdu ». Un arrêté du Quai d’Orsay mis en ligne en date de ce 7 juillet, divise en trois zones les détachements consulaires selon les contraintes climatiques et/ou sécuritaires.

    « Les nominations à l’étranger des agents ayant vocation à servir dans les postes diplomatiques et consulaires sont prononcées en tenant compte des règles applicables à chacune des trois zones suivantes : Zone A : postes dans les pays où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses ; Zone B : postes dans les pays où les conditions de vie sont réputées difficiles, en raison notamment du climat ou des contraintes quotidiennes ; Zone C : postes dans les autres pays.

    Notre source, qui trouve « scandaleuse » classification, s’indigne surtout que l’Algérie se trouve curieusement placée en zone A. Le Maroc, lui, est en zone C, et la Tunisie en B. De quoi y perdre son latin, ainsi que ses maigres notions géographiques. Notre source, qui connait ce domaine comme sa poche, rappelle que tous les diplomates désignés au niveau de « l’enfer algérien » demandent quasi systématiquement à prolonger leur séjour une fois leur détachement arrivé à expiration.

    « Alger est la ville la plus sûre au sud de l’Europe et de la Méditerranée. Ce sont les statistiques de la délinquance qui le disent. Dans tous les pays où j’ai servi mon pays, il y avait plus de violence et d’insécurité qu’à Alger. Les diplomates étrangers se sont même permis de faire le Hirak. Beaucoup me l’ont dit », finit d’enfoncer le clou notre source. la douceur de vivre en Algérie, qui continue de faire saliver et pleurer les nostalgiques de l’ère coloniale, est connue et reconnue par tous.

    Le classement de notre pays en zone A, s’assimile dès lors à une sorte de puérile vengeance contre l’histoire. Oui, nous sommes indépendants. Qu’ils se le tiennent pour dit. Nous avons arraché notre indépendance de haute lutte, et au prix d’incommensurables sacrifices. La France, qui héberge et protège les terroristes séparatistes du MAK, ferait mieux d’apprendre à lire et à consulter les cartes géographiques. Avec de risible classement zonal, les choses se « corsent » tout naturellement. À bon entendeur…

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 30/07/2022

    #Algérie #France #Classification #Diplomatie


  • Détournements de fonds au Consulat du Maroc à Bruxelles

    Détournements de fonds au Consulat du Maroc à Bruxelles

    Maroc, diplomatie, consulat du Maroc à Bruxelles, détournement de fonds, enrichissement illicite,

    ———- Message transféré ———-
    De : info@brussels.be <info@brussels.be>
    Date : 17 juin 2012 13:58
    Objet : Accusations de détournements de fonds au Consulat du Maroc à Bruxelles
    À : promediation@gmail.com

    Depuis quelques mois, des internautes anonymes relayent des rumeurs faisant état de détournements de fonds au sein du consulat du Maroc à Bruxelles.

    Rédaction en ligne

    Publié le Mercredi 7 Mars 2012 à 10h01

    Ils accusent des fonctionnaires marocains de s’enrichir sur le dos de leurs concitoyens. Ces accusations ont pris une telle ampleur au sein de la communauté marocaine de Bruxelles que le consulat les a même démenties officiellement dans la revue.

    “ Le Maroxellois ”.

    Voici quelques mois maintenant que des internautes sous couvert d’anonymat diffusent des rumeurs de détournements de fonds au sein du consulat général du Royaume du Maroc, situé rue des Vétérinaires, à Anderlecht.

    Ces accusations proviendraient, entre autres, de l’association du Rif qui entend lutter contre un réseau de fraudes et de corruption qui aurait été mis en place par des employés consulaires depuis des années. Ces attaques ont aussi été relayées par le site internet Al-Jalia. “ C’est clair maintenant, trois anciens fonctionnaires sont à Rabat et doivent répondre de leurs actes devant une cour de justice ”, assure Mustapha Belktibia, rédacteur en chef d’Al-Jalia. En revanche, il n’a pas pu pour l’instant fournir de preuves de ces allégations.

    Les auteurs de ces accusations évoquent pourtant explicitement ces pratiques et donnent même les noms d’employés qui auraient participé à ces détournements. Certains fonctionnaires du consulat profiteraient de leur statut pour faire payer indûment des prix plus élevés à leurs concitoyens marocains pour des services consulaires. Le prix demandé pour les passeports est notamment mis en cause. Ces documents seraient facturés entre 65-85 euros alors que le prix officiel s’élève à 59 euros. D’autres “ magouilles ” seraient aussi mises en évidence comme le dédouanement de voitures envoyées vers le Maroc.

    Face à ces allégations, le consulat du Maroc a récemment publié un démenti dans le magazine “ La Maroxellois ”. “ Une campagne de calomnie orchestrée par des personnes inconnues et hostiles à tout changement a vu le jour sur des sites de socialisation tentant de nuire à l’image de notre pays en visant ce consulat général et l’intégrité de ses employés ”, indique le consulat dans un communiqué en y ajoutant ses tarifs.

    David Baudoux

    Plus d’infos dans La Capitale de ce mercredi.

    A. MEHREZ Consultant
    Conseil, Formation, Développement
    http://www.amehrez-consultant.com

    : 00212 540 017 534
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    : 0033 698 005 886
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    http://www.maroconsultants.com

    Rabat Maroc
    Montpellier France

    #Maroc #Diplomatie #Consulat_de_Bruxelles #Détournement

  • La solidarité, théorie perpétuelle

    Solidarité, diplomatie, entraide, intérêts,

    par Abdou BENABBOU

    Comme présagé, la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales à Bali en Indonésie s’est terminée en queue de poisson. La mésentente généralisée a été au rendez-vous pour signifier, comme attendu en de pareilles circonstances, que les rencontres au sommet, quel que soit leur ordre du jour, sont indubitablement gavées d’arrière-pensées. Chaque éminent délégué s’assied autour de la table pour, d’abord et avant tout, ménager son clocher. La diplomatie internationale est ainsi tissée et la solidarité et l’entraide entre les Etats en permanence clamée n’est que théorie perpétuelle.

    On ne s’attaque pas malheureusement à la misère du monde par humanisme, mais on se décide de l’affronter pour se prémunir de sa contamination. On perçoit la faim et la décrépitude des peuples comme une épidémie et les aumônes qui leur sont accordées par ceux qui en ont les moyens, ne sont en vérité que des antidotes pour se protéger. Si tenaces, les travers d’une seconde entité des hommes sont gardés. La nature humaine comme celle des Etats est tenue de se conformer à un curieux mercantilisme où quelques signes de misanthropie ne sont pas absents. C’est que l’être humain n’a jamais été prophète. Il est extrêmement rare qu’il se départit de la culture du donnant-donnant sinon la Terre aurait été le Paradis.

    Que faire aujourd’hui dans cette humanité dans des turbulences multiples imposées au partage par tous ? Il est à craindre que les millions d’êtres humains en permanentes errances à la recherche d’une définition pour leur existence ne soient sacrifiés à un tragique sort écrit par l’inconscience des hommes avant d’être agréé par la volonté divine.

    Les guerres continuelles et la cascade des crises ne présagent pas la naissance d’un Eden. Sans doute parce qu’à travers les siècles l’homme s’est toujours considéré comme un dieu. Sa déconfiture continuera et s’élargira tant qu’il persistera à oublier qu’il n’est pas éternel.

    Le Quotidien d’Oran, 17/07/2022

    #Solidrité #Entraide

  • Monde : Retour en force de la diplomatie algérienne

    Algérie, diplomatie, Afrique, guerre de libération, Enrico Mattei, Palestine, Hamas, OLP,

    La diplomatie algérienne, fidèle aux principes du 1er Novembre 1954, fondés sur le soutien aux causes justes et au droit des peuples à l’autodétermination, a marqué un retour en force sur la scène internationale en contribuant au règlement des crises dans la région et à l’instauration de la paix, a affirmé le moudjahid et ancien ambassadeur, Noureddine Djoudi.

    Dans un entretien à l’APS à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, M. Djoudi a souligné que la diplomatie algérienne a joué un rôle important dans
    l’affranchissement du pays du joug colonial, précisant que le premier jalon fut lorsque les chefs de la Révolution ont compris l’importance de la lutte diplomatique pour combattre le colonisateur qui a tenté plus d’un siècle durant d’effacer l’identité algérienne.

    Pour contrer la propagande française, qui présentait l’Algérie comme une « partie intégrante de la France », il fallait créer un mouvement de sympathie et de solidarité mondial, et pour atteindre cet objectif, la « diplomatie de guerre » fut enclenchée par « l’ouverture de bureaux et de représentations du Front de libération nationale (FLN) dans plusieurs capitales, notamment dans les pays qui soutenaient la France », a-t-il expliqué.

    Il s’agissait, par cette démarche, de « révéler à l’opinion publique mondiale la réalité des faits pour faire pression sur les gouvernements des pays qui soutenaient la France coloniale, à travers leurs peuples, et de montrer que l’Armée de libération nationale (ALN) était composée de révolutionnaires et non de bandits sous la coupe de l’Internationale socialiste », selon le diplomate.

    Evoquant les moudjahidine ayant porté la cause algérienne sur la scène internationale, Noureddine Djoudi a cité Tayeb Boulahrouf qui a contribué, a-t-il dit, au « ralliement de responsables italiens, dont le fondateur d’Eni, Enrico Mattei, à la cause nationale ».

    Pour le diplomate, la lutte menée par Boulahrouf continue de porter ses fruits en témoignent les relations fortes qu’entretiennent aujourd’hui l’Algérie et l’Italie.

    Il a également rappelé l’ouverture d’un bureau aux Nations Unies à New York grâce à Hocine Aït Ahmed, M’hamed Yazid et Abdelkader Chanderli. Ce dernier a réussi à convaincre le sénateur John Kennedy qui a appelé dans son célèbre « discours algérien », devant le sénat à la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie ».

    « La diplomatie algérienne, qui a toujours été une arme, repose sur des principes solides, à l’instar du droit des peuples à la liberté et à la dignité, ce qui explique que notre diplomatie s’appuie, à ce jour, sur la défense du droit des peuples à l’autodétermination », considère l’ancien ambassadeur.

    Pour ce qui est de la diplomatie algérienne après l’indépendance, M.Djoudi a fait savoir que l’on aspirait, à l’époque, à mettre en place un corps diplomatique basé sur la formation et que des membres de l’Armée de libération, y compris lui, avaient été choisis et nommés aux postes d’ambassadeurs et avaient comme orientation principale que la lutte des peuples souffrant du joug colonial et de discrimination raciale était celle de l’Algérie.

    « Au lendemain de l’indépendance, un corps diplomatique commençait à se former, en accédant à des écoles de formation diplomatique à l’étranger, jusqu’à la création de notre propre école au ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger », a-t-il poursuivi.

    M. Djoudi a rappelé l’aide apportée par la diplomatie algérienne au dirigeant sud-africain, Nelson Mandela qui voulait s’imprégner de la lutte des Algériens et qui a été amené à lancer « la diplomatie de guerre », étant un outil important pour faire connaitre la cause de son peuple et la discrimination raciale qu’il subissait et expliquer au monde le système de « l’Apartheid », et c’est à partir de là qu’a commencé l’élimination de ce régime ségrégationniste en Afrique du Sud, a-t-il dit.

    Il a également évoqué la participation de l’Algérie au règlement de nombreuses crises, à l’instar de celle des otages américains en Iran, du règlement du conflit entre ce pays et l’Irak en 1975, ou encore le
    règlement de la crise du détournement de l’avion koweïtien en 1988, soulignant que la diplomatie algérienne a toujours aspiré à la paix et à la justice entre les pays en conflit et est pleinement convaincue que tout conflit interne d’un pays ne peut être réglé que par la diplomatie et le dialogue, et la recherche de solutions pacifiques contre l’ingérence politique ou armée des puissances étrangères.

    A cet effet, il a rappelé la position de l’Algérie à l’égard des pays voisins, dont la Libye, précisant qu’elle a appelé à la non ingérence dans les affaires internes de cette dernière, tout en insistant sur l’impératif d’aider les Libyens à concrétiser leur union, tout comme pour le Mali.

    « L’Afrique, première des priorités »

    L’ancien ambassadeur en Afrique du sud, en Angola et aux Pays bas regrette le recul de la diplomatie algérienne à une certaine période, mais a-t-il dit, « nous sommes revenus aujourd’hui en force » soulignant que le Président de la République, M Abdelmadjid Tebboune l’a clairement signifié en affirmant que l’engagement de l’Algérie aux côtés de l’Afrique était la première des priorités. »

    Il s’est dit « fier » de voir la nouvelle diplomatie aussi active que dans les années de la Révolution, ajoutant que « notre diplomatie est capable aujourd’hui de faire face à toute offensive contre l’Algérie. Il y a aujourd’hui ce qu’on appelle la diplomatie du militantisme, pareille à celle que nous avons connue durant la guerre de libération ».

    Il y a un lien entre la diplomatie de guerre et la nouvelle diplomatie, a-t-il dit, précisant que les démarches menées par l’Algérie pour le règlement des conflits renseignent sur le rôle pionnier et essentiel de sa diplomatie ».

    M. Djoudi a salué l’initiative du Président de la République pour « l’unification des rangs palestiniens » lors de la rencontre historique entre le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismail Haniyeh et le président palestinien, Mahmoud Abbas après des années de marasme.

    « La diplomatie algérienne a réussi à poser le premier jalon pour mettre fin à la division entre les factions palestiniennes, a-t-il dit, ajoutant « c’est, désormais, aux Palestiniens de faire front uni contre l’entité sioniste ».

    L’orateur a rappelé les déplacements continus du Président Tebboune dans de nombreux pays, l’intense activité de la diplomatie algérienne ainsi que les visites du Ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger Ramtane Lamamra, affirmant que les pays arabes ont favorablement accueilli et salué le Sommet arabe qu’abritera l’Algérie en novembre prochain.

    M. Djoudi a en outre souligné que la diplomatie algérienne qui a engendré une élite de diplomates de la trempe du chahid Mohamed Seddik Ben Yahia et bien d’autres, peut en former d’autres aussi compétents, sur les pas de leurs prédécesseurs et avec les mêmes principes de soutien aux cause justes et au droit des peuples à l’autodétermination.

    APS

    #Algérie #Diplomatie #Afrique #Palestine

  • Une algérienne à la tête de la diplomatie belge

    Une algérienne à la tête de la diplomatie belge

    Belgique, Algérie, diplomatie, Hadja Lahbib, affaires étrangères,

    Présentatrice vedette pendant longtemps du journal télévisé de la RTBF, la journaliste d’origine algérienne Hadja Lahbib, 52 ans, a été nommée à la tête de la diplomatie Belge. «J’aurai l’honneur d’être le visage de la Belgique à l’étranger», a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. Elle remplace à ce poste Sophie Wilmès. C’est la première fois qu’une personnalité d’origine algérienne occupe un portefeuille de cette importance dans un pays européen à plus fort raison en Belgique où l’immigration maghrébine est plutôt à dominance marocaine.

    Née en 1970 à Boussu, la nouvelle ministre des AE belge qui vit aujourd’hui dans la commune de Schaerbeek à Bruxelles est connue du club des Francs Borains. «J’imagine que vous êtes surpris. Que vous vous demandez comment cela est arrivé. La proposition est tombée, comme un boomerang», a lâche Hadja Lahbib. «Il y a des coups de fil qui vous font entrer dans une autre dimension, j’étais un peu sous le choc. Il s’en est suivi une longue conversation, sans tabou», a-t-elle ajouté.

    Cette désignation intervient dans un contexte politique européen des plus compliqués par notamment par la guerre en Ukraine l’Histoire européenne est bouleversée. « Quelqu’un a écrit que l’Histoire était de retour, peut-être conviendrait-il de dire que l’Histoire frappe à nos portes, et chacun y répond à sa manière », a-t-elle souligné. La nouvelle ministre n’a pas encore voulu se prononcer sur les dossiers en cours mais a tout de même fait référence à la guerre en Ukraine. Elle devrait d’ailleurs réserver son premier déplacement, si les circonstances le permettent, à Kiev où la Belgique vient de rouvrir son ambassade.

    La nouvelle ministre connaît bien les dossiers internationaux par son métier de journaliste, selon le président libéral. « Elle n’a peut-être pas d’expérience politique mais elle a une meilleure connaissance que certains de ses prédécesseurs quand ils sont arrivés à ce poste ».

    L’Expression, 15/07/2022

    #Belgique #Hadja_Lahbib #Diplomatie

  • Dénonciation de la stratégie diplomatique du Maroc

    Dénonciation de la stratégie diplomatique du Maroc

    Maroc, Marocleaks, diplomatie, lobbying, Etats-Unis, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental,

    Par Abderrahman Chalfaouat

    Abderrahim Chalfaouat, candidat au doctorat en publicité et communication à l’Université Hassan II, discute des incitations pour les dénonciateurs qui observent la stratégie diplomatique marocaine, en pesant les risques et les avantages à surveiller le traitement des données souveraines.

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    Avec la numérisation croissante des documents et des communications, en particulier dans le domaine des politiques étrangères et des relations internationales, la concentration massive des données a facilité l’accès aux informations publiques lorsqu’un initié parvient à tirer la sonnette d’alarme. Il est vrai que le stockage et la concentration des données font l’objet de mesures de protection strictes dans le cadre de la souveraineté virtuelle et de la territorialité d’un État donné. La protection devient encore plus stricte lorsqu’il s’agit de données souveraines, dont la révélation peut ternir la réputation d’un pays ou exposer des big data secrètes à des adversaires étrangers. Pourtant, le potentiel de dénonciation inclut la révélation aux yeux du public de la mauvaise gestion officielle ou des paradoxes de l’élaboration des politiques, malgré le risque que cela peut comporter pour le dénonciateur lorsque les lois de protection font défaut.

    La souveraineté que les États accordent aux données devient une arme à double tranchant lorsque des documents classifiés sont divulgués. Le secret et la sensibilité des documents deviennent une exposition d’agendas illégaux, de réunions malhonnêtes, de relations corrompues et de méfaits officiels ou d’abus de pouvoir, lorsqu’ils sont perçus du point de vue de la défense des droits. Pour l’opinion publique, la dénonciation sert « à protéger l’intérêt public et à défendre les droits de l’homme », comme le dit John Devitt, directeur général de la section irlandaise de Transparency International.

    Dans la politique marocaine, différentes fuites de données internationales classifiées ont mis à jour des stratégies de diplomatie dynamiques et hyperactives, mais pas nécessairement efficaces. Dans les fuites de câbles diplomatiques américains de 2010, connues sous le nom de « Cablegate », les affaires politiques marocaines ont été mises en évidence, principalement les relations du Maroc avec les États-Unis en ce qui concerne les changements économiques, y compris l’oscillation de la démocratisation, l’affaire du Sahara, la guerre contre le terrorisme et l’implication du Maroc dans les questions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).

    Ces révélations de 2010 n’ont pas créé beaucoup de débats politiques ou d’agitation sociale pour de nombreuses raisons, notamment le contexte international des fuites. Les informations divulguées étaient généralement internationales, vastes et diverses. Il est possible que des complexités diplomatiques plus graves dans d’autres pays aient empêché l’effet attendu au Maroc. Deuxièmement, le débat politique au Maroc à l’époque était axé sur le « projet de monopole » en vue des élections parlementaires de 2012. Dans les quelques années qui ont précédé le printemps arabe, les politiciens marocains étaient occupés à discuter et à essayer de comprendre les objectifs du Parti pour l’authenticité et la modernité (PAM) nouvellement fondé par la monarchie. Le PAM a été créé pour freiner la montée des islamistes au pouvoir, en essayant de reproduire le modèle tunisien qui a asséché le terrain de la diversité politique lors des élections de 2012. Ainsi, la fuite de données sur les aspects cachés des relations maroco-américaines ne pouvait éclipser la densité d’une telle préoccupation locale. Enfin, les médias sociaux dans le Maroc d’avant le Printemps arabe étaient principalement axés sur le divertissement. La diffusion de documents classifiés sur ces plateformes n’a pas attiré beaucoup d’attention.

    Les fuites de Coleman

    Dans sa communication stratégique, le Maroc a promu une image d’exception dans la région. Chaque fois qu’une vague politique submergeait la région, le Maroc s’adaptait plutôt que de l’adopter sans modification. Dans l’ère post-Snowden, un Maroc qui se numérise rapidement a été confronté à une fuite de documents classifiés en septembre 2014 lorsque l’email de Mme MbarkaBouaida, ministre déléguée aux affaires étrangères et à la coopération, aurait été piraté. Le Maroc a cessé d’être une exception lorsqu’un pirate, utilisant un faux compte Twitter sous le nom du manager de football gallois Chris Coleman, a commencé à partager des documents classifiés sur la politique étrangère du Maroc.

    Compte tenu des problèmes soulignés dans les documents partagés, l’État algérien ou un partisan du Polisario[2] était le coupable potentiel des fuites. Avec ces fuites, le Maroc a perdu un certain contrôle sur la souveraineté des données et les informations exposées ont mis en évidence des informations personnelles telles qu’un courriel du ministre marocain des affaires étrangères demandant au ministre français des affaires étrangères de trouver un emploi pour sa fille. Plus important encore, les 6 Go de données souveraines ont mis en évidence des activités de renseignement militaire et diplomatique avec des lobbies américains et des fonctionnaires de l’ONU.

    Un compte Facebook a commencé à divulguer ces informations, mais le gouvernement marocain a apparemment bloqué ce compte peu après le début des fuites. Depuis octobre 2014, le compte Twitter « Chris Coleman » a relancé les dénonciations. Le compte, qui est maintenant suspendu, a partagé des données et des nouvelles principalement sur l’affaire du Sahara et le différend géopolitique maroco-algérien pour gagner la confiance internationale afin de diriger la région. Sans surprise, les fuites se sont produites après que l’AFP a mis en lumière un rapport d’enquête de 2007 rédigé par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) sur l’aide humanitaire de l’UE aux camps de réfugiés contrôlés par le Polisario dans le sud de l’Algérie. Dans un sens, la politique étrangère de l’internet croise la politique étrangère du monde réel par le biais de dénonciations échangées contre des attaques.

    Les fuites se concentrent sur les relations maroco-américaines, le Maroc essayant de protéger ses intérêts par le biais des lobbies américains, des politiciens et des fonctionnaires de l’ONU. Les zones de contact, par lesquelles le Maroc doit approcher le cartel des parties prenantes internationales, concernent principalement les affaires maroco-sahariennes, les relations tendues entre le Maroc et l’Algérie, le processus de démocratisation interne, la guerre contre le terrorisme et l’implication du Maroc dans les questions arabes.

    Une question clé révélée dans les fuites est le désaccord entre le Maroc et les États-Unis sur l’inclusion des violations des droits de l’homme dans l’extension du mandat de la MINURSO. En 2014, les États-Unis ont mené les efforts internationaux pour l’extension du mandat. Les fuites révèlent que le désaccord a atteint son point culminant lors de la visite du roi du Maroc à la Maison Blanche. Un accord a été conclu lors de la réunion de Washington. Les informations divulguées illustrent le rôle des acteurs internationaux dans la dynamique de la politique marocaine et le soutien que les responsables marocains reçoivent dans les affaires internes.

    Une autre question révélée était le financement par le Maroc des politiciens américains. Le groupe de membres du Congrès qui soutient le Maroc est le plus important. En outre, il a été révélé que le Maroc a offert au moins un million (USD) à la candidate présidentielle Hillary R. Clinton comme parrainage pour sa réunion de Marrakech Clinton Global Initiative. L’aide financière accordée à la Fondation Clinton a suscité un tollé social et a conduit la Fondation à modifier sa politique en matière de dons étrangers[3]. La campagne de Clinton a également omis de répertorier le Maroc comme un lobbyiste enregistré contribuant à sa campagne.

    Malgré ce coup de projecteur sur la politique marocaine, le scandale Coleman n’a pas attiré beaucoup d’attention publique au Maroc, peut-être parce que le dénonciateur a choisi un compte Twitter plutôt qu’un compte Facebook. La communauté Facebook marocaine est l’une des plus actives du monde arabe. Selon les statistiques de 2014, plus de sept millions de Marocains sont sur Facebook, ce qui les place au quatrième rang en Afrique pour le nombre d’abonnés à Facebook[4]. Un autre obstacle potentiel est que les fuites n’ont pas porté sur des questions liées à la sécurité ou à l’immoralité – des questions clés pour la population marocaine qui suscitent généralement une attention considérable sur les médias sociaux.

    Aller de l’avant : Protéger les lanceurs d’alerte

    L’effet démocratisant de la révélation des méfaits officiels ou de la dénonciation de la corruption ou du despotisme documentés nécessite deux amendements à la loi. Le premier consiste à garantir aux lanceurs d’alerte une protection juridique et une sécurité pour leur contribution à la transparence, à l’accès à des informations sérieuses et à la démocratisation de l’information.

    Bien que « Chris Coleman » n’ait été ni retrouvé ni poursuivi, les cas précédents envoient des signes alarmants. En 2007, MounirAgueznay, ou Targuist Sniper, originaire de la ville de Targuist, dans le nord du Maroc, a mis en ligne quatre vidéos montrant des policiers recevant des pots-de-vin d’automobilistes. Cette révélation a également encouragé d’autres révélations liées à des affaires de corruption et de pots-de-vin. Agueznay est resté anonyme jusqu’en février 2013, mais a été la cible d’un harcèlement policier en raison de l’absence de protection des dénonciateurs. Le frère d’Agueznay a également été condamné à deux ans de prison – prétendument pour avoir vendu de la drogue – et Agueznay a été contraint de quitter le Maroc en mai 2013 pour éviter de nouvelles représailles. Aujourd’hui, de manière assez surprenante, il a rejoint le PAM qui est connu pour défendre les trafiquants de drogue dans le Nord du Maroc, peut-être à la recherche d’une protection politique.

    Ali Anouzla, directeur du site d’information Lakome.com, a été le premier à révéler l’amnistie royale dont avait bénéficié le pédophile espagnol. Lorsque le scandale s’est calmé, Ali Anouzla a été poursuivi en justice au titre du code du terrorisme pour encouragement au terrorisme, lorsque son site d’information a cité un lien hypertexte vers une vidéo d’AQMI. La condamnation nationale et internationale de son arrestation a conduit à sa libération après quelques semaines de détention.

    Le deuxième amendement rendu nécessaire par les méfaits officiels de ce type consiste à considérer la dénonciation comme un droit public, similaire au droit d’accès à l’information ou à la liberté d’expression. Lorsque le public est privé du droit à la dénonciation, les décideurs peuvent être plus enclins à poursuivre la corruption ou la nonchalance envers l’intérêt public.

    La dénonciation et la collecte de données sont confrontées à des défis éthiques considérables, notamment la sensibilité des données et la frontière floue entre sécurité et transparence des documents classifiés. Quelle est la limite entre l’encouragement à la transparence et la mise en péril de la sécurité publique ? Dans les pays tristement célèbres pour leur négligence des droits individuels ou leur exploitation des informations privées, la quantité de données stockées sur les militants, par exemple, peut être préjudiciable aux individus. En ce sens, la dénonciation pourrait entraîner la fuite d’informations personnelles telles que des photos privées, même si le dénonciateur n’a pas cherché à révéler ces données de manière malveillante. Un autre défi est le dilemme potentiel entre l’encouragement de l’accès à l’information et les atteintes illégales à la sécurité. Dans le cas des fuites de Coleman, les informations révélées ont fourni aux journalistes et aux militants des droits de l’homme des informations sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour plaider en faveur d’un moindre gaspillage des fonds publics.

    En outre, les fuites qui révèlent des réunions secrètes provoquent généralement un tollé public lorsqu’elles sont couvertes par les médias. La révélation conduira très probablement les fonctionnaires à éviter ces réunions à l’avenir, mais la dénonciation sélective et l’utilisation des informations piratées pour nuire aux intérêts de l’État font douter qu’il s’agisse du travail de dénonciateurs bien intentionnés ou d’agences d’espionnage d’États opposés dans une région géopolitique tendue.

    Pour le Maroc, les dénonciateurs continueront à faire surface, étant donné la corruption et le despotisme dont le pays souffre depuis des décennies. Si l’on n’inclut pas la protection des dénonciateurs dans la future loi sur le droit à l’information et si l’on n’intègre pas la dénonciation dans les efforts de plaidoyer visant à atténuer la corruption et le despotisme, ce n’est pas seulement la liberté d’expression qui sera restreinte. Plus important encore, c’est le Maroc qui manquera le potentiel d’apporter plus de démocratisation dans la sphère publique.

    À propos de l’auteur

    Abderrahim Chalfaouat est doctorant au département de publicité et de communication de l’université Hassan II de Casablanca. Il travaille sur les intersections entre la fiction télévisée, la politique culturelle et la démocratisation au Maroc. Il a obtenu une maîtrise en études américano-marocaines en 2011 et une licence en linguistique anglaise en 2000 à l’Université Hassan II. Les intérêts de recherche d’Abderrahim comprennent les médias et la société, la politique culturelle, la politique de la région MENA, la démocratisation et les droits de l’homme.

    Références
    1. http://www.alaraby.co.uk/english/features/2014/12/23/moroccan-wikileaks-rattles-rabat
    2. Chalfaouat, A. A paraître. L’Internet sous le printemps marocain : du divertissement à l’activisme. Dans Coban, Baris (ed.) Forthcoming. Social Media R/evolution. Istanbul.
    [1] Doctorant à l’Université Hassan II de Casablanca, Maroc. Chercheur dans le domaine des médias, de la politique culturelle et des affaires de la région MENA, il écrit et commente fréquemment les questions marocaines et arabes et est un ancien élève d’AnOx 2015.
    [2] Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro, soutenu par l’Algérie. Pour le Maroc, le Polisario est un groupe séparatiste qui résulte de la guerre froide des années 1970. Le Polisario cherche à obtenir l’indépendance du Sahara occidental vis-à-vis du Maroc, tandis que ce dernier propose un plan d’autonomie pour la région.
    [3] En conséquence, le nombre de pays acceptant de faire des dons à la Fondation Clinton a été limité à six, sans compter le Maroc.
    [4] On s’attend à ce que ce nombre atteigne dix millions avec l’introduction des installations 4G dans le pays.

    Source: Academia.edu

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  • Les ‘Twitterleaks’ qui intriguent le Maroc

    Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, diplomatie, lobbying,

    Un « hacker » révèle des documents secrets du gouvernement pen

    dant deux mois

    JAVIER CASQUEIRO

    L’affaire Chris Coleman est en train de se transformer en un intrigant scandale au Maroc de révélation de secrets compromis pour l’Etat, mais il n’a généré aucune déclaration officielle ni procès, pas même un mot dans la presse locale. Dans un pays où le contrôle policier est intense, un utilisateur de Twitter dévoile depuis début octobre sur le compte @chris_coleman24 —appelé Le Makhzen en référence au puissant appareil de l’État marocain— des documents provenant de ministères, d’ambassades, voire de pots-de-vin à journalistes pour acheter leur soutien dans des affaires aussi délicates que le différend sur le Sahara.

    Ce Twitterleaks marocain a été comparé à l’ affaire Wikileaks , et Coleman à Edward Snowden . Le récit de Le Makhzen est devenu un sujet de conversation dans le pays, malgré le fait qu’un peu plus de 3000 personnes s’identifient comme ses partisans. Ses publications combinent des vérités avérées (documents, négociations et pressions internationales qui n’étaient pas connues), plusieurs demi-vérités et de nombreuses inconnues. Interrogés sur le scandale, les responsables de l’un des départements concernés, par exemple le ministère des Affaires étrangères, répondent seulement qu’il s’agit d’un sujet sensible et que le pirate a piraté l’un de leurs comptes de messagerie.

    La seule personnalité qui s’est exprimée publiquement sur le sujet est la vice-ministre des Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, car le compte a publié des photos privées sans intérêt avec son mari. Bouaida accusait notamment Coleman d’ »être un élément du Polisario au service de l’Algérie » et avançait qu’il allait porter plainte. Cela ne fut plus jamais connu.

    Le récit mélange de véritables rapports de ministères avec des accusations sans fondement

    Le ministre des Affaires étrangères, Salahedín Mezouar, a été l’une des principales cibles des attaques. Mezouar, qui n’a pas voulu proposer sa version à EL PAÍS, est l’un des hommes politiques les plus projetés aux prochaines élections et le secrétaire général du Regroupement national des indépendants (RNI), une formation de centre-droit. Le compte dénonce qu’il a encouru du trafic d’influence en accordant plusieurs millions de dollars au cabinet de conseil nord-américain McKinsey pour préparer une étude sur la relance de l’économie marocaine en échange de l’embauche de sa fille. La fille travaille pour McKinsey, mais le ministre maintient cela sur ses propres mérites.

    Depuis le 3 octobre, le compte publie également des écrits et des lettres de hauts responsables étrangers, ambassadeurs à Washington, à Genève ou à l’ ONU faisant leur travail, c’est-à-dire recueillant des soutiens pour défendre la position du Maroc, notamment sur le Sahara et contre l’Algérie et le Polisario. Cependant, le ton de certains de ces entretiens est incisif et dénigrant, par exemple contre Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, accusé d’être alcoolique, bien qu’il ait soutenu le plan dans sa jour d’autonomie que le Maroc a offert au Sahara.

    La diplomatie exposée à travers les courriers des ambassadeurs

    La publication de ces documents révèle une grave faille de sécurité à l’Extérieur. L’une des grandes révélations de Coleman tourne autour de l’accord secret conclu en novembre 2013 dans le bureau ovale de la Maison Blanche lors de la visite du roi Mohamed VI à Barack Obama. Puis le président américain a apporté son soutien au plan d’autonomie prévu par le Maroc pour le Sahara, et les Etats-Unisil n’incluait pas la surveillance des droits de l’homme parmi les tâches de la MINURSO, la mission de l’ONU sur le terrain. Un succès pour le Maroc. Le pacte désormais découvert par Coleman, et non démenti par personne, ajoute des conditions supplémentaires : un plan de visites dans la région par de hauts responsables, la fin des procès de civils devant des tribunaux militaires et la légalisation des ONG sahraouies indépendantes. Le Maroc a déjà rempli les deux premières promesses.

    Un autre aspect sinistre du scandale est celui des pots-de-vin à des journalistes internationaux pour qu’ils écrivent en faveur de thèses marocaines sur le Sahara. Le médiateur présumé de ces privilèges serait le journaliste marocain Ahmed Charai, directeur de l’hebdomadaire L’Observateur, personnage influent lié aux services secrets marocains, ayant une affinité non dissimulée pour le roi, le gouvernement et des contacts dans des think tanks américains et juifs.

    Les tweets de Coleman fournissent comme preuve un reçu d’un journaliste américain, Richard Miniter, lié à l’American Media Institute, avec un transfert de 60 000 dollars. Miniter et Charai ont fourni des lettres de leurs banques indiquant que cette opération n’a jamais été réalisée.

    Charai soutient que tout est faux, et qu’un hacker incité par l’Algérie et le Polisario a piraté sa messagerie informatique avec ses contacts alors même qu’il est entré fin septembre dans un hôpital pour y subir une opération. Il regrette que le gouvernement marocain n’enquête ni ne dénonce la situation, qu’il assure avoir remise entre les mains de ses avocats à New York et en Espagne pour différentes plaintes.

    Javier Casqueiro

    El Pais, 06 déc 2014

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