Étiquette : diplomatie

  • Redéploiement de la diplomatie algérienne : Une stratégie offensive

    Algérie, diplomatie, #Algérie,

    Le redéploiement, tous azimuts, de la diplomatie algérienne se veut une manière de propulser l’activité diplomatique, laquelle sera épaulée par des envoyés spéciaux chargés de l’action internationale. Cette nouvelle stratégie répond aux défis et enjeux géopolitiques de l’heure de l’environnement international.

    C’est ce qui ressort de la lecture de l’enseignant en sciences politiques, Idir Ghenaiet, concernant le vaste mouvement dans le corps diplomatique effectué par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’expert en relations internationales fait état d’une transition d’une stratégie «défensive» à celle «offensive et prospective».

    «L’Algérie a toujours su réadapter sa diplomatie en fonction des développements que connaît la scène internationale tout en restant fidèle aux principaux axes de sa politique étrangère, à savoir le dialogue, le respect de la souveraineté des Etats et le non recours à la force. Le monde assiste ces derniers temps à des évolutions où certaines puissances font montre de vouloir renouer avec le chaos semé de par le monde. À partir de cette réalité, l’Algérie retrace l’architecture de sa diplomatie et passe d’une stratégie défensive à celle offensive», indique-t-il.

    L’universitaire explique que ce redéploiement s’inscrit dans les dispositions de la Constitution de 2020 qui redéfinit également le rôle de l’armée nationale en dehors des frontières dans les opérations de maintien de la paix et la gestion des crises sécuritaires régionales. Il s’inscrit aussi dans le sillage des nouvelles missions assignées au département des Affaires étrangères dans le plan d’action du gouvernement remis au Parlement pour débat et approbation.

    La diplomatie algérienne, note l’expert, se démarque par sa présence «tranquille» et «efficace» loin des manigances et des marchandages sous la table et dans les coulisses. Et ce mouvement au sein du corps diplomatique va, poursuit-il, dans ce sens pour propulser son efficacité.

    L’expert en relations internationales étaye ses propos, en citant les visites africaines du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Il met en valeur sa médiation dans le dossier du barrage de la renaissance de l’Ethiopie, en plus de la reprise en main du dossier libyen avec le retour à l’approche algérienne dans le règlement du conflit inter-libyen qui perdure depuis 10ans.

    La diplomatie économique en appoint

    Évoquant la diplomatie économique, Ghenaiet estime que la nouvelle orientation diplomatique mise sur la redynamisation de l’action économique de la diplomatie à travers la conquête de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest et l’impulsion de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ce marché africain devant intégrer 55 Etats africainsest censé accélérer les échanges économiques entre les pays membres. Il s’agit également de jouer un rôle crucial, analyse-t-il, dans le mégaprojet économique chinois, à savoir la relance de la route de la soie. Ces «passerelles» répondent, dit-il, à l’orientation du gouvernement qui met le paquet sur la relance économique.

    «L’Algérie est en train de s’outiller en étant à la tête de la commission économique de l’Union africaine, outre la mise en œuvre les infrastructures nécessaires en ouvrant des points frontaliers facilitant les échanges commerciaux avec les pays voisins à l’image de la Mauritanie et de la Libye.», appuie-t-il.

    Aujourd’hui, l’Algérie gagne, grâce à sa diplomatie rationnelle, des points qu’ont perdus des puissances mondiales suite à «de faux pas» dans la gestion des crises sécuritaires, lesquelles ont exacerbé les tensions à travers leurs interventions militaires au lieu d’instaurer un climat de stabilité conclut-il.

    A. Mehdid

    Horizons, 08/09/2021

  • Algérie/ Diplomatie : le grand toilettage

    Algérie, diplomatie, Maroc, Sahara Occidental, #Maroc, #Algérie, #SaharaOccidental, 

    Longtemps presque en hibernation, la diplomatie algérienne connaît une certaine métamorphose. Depuis quelque temps déjà elle a entamé sa mue.
    Une mue qui va en s’accélérant dans le but de permettre à l’Algérie de jouer un plus grand rôle sur le plan international. Et cela est d’ores est déjà palpable puisque la diplomatie algérienne est déjà présente en force sur de nombreux dossiers régionaux notamment. L’on peut, à ce titre, citer la crise en Libye et la question malienne. Ou encore tout récemment le conflit sur le barrage de la renaissance entre le Soudan , l’Égypte ou et l’Éthiopie. Et cette présence promet de s’étendre à l’avenir et de se renforcer davantage. 
    En effet, dans la lancée de ce redéploiement tous azimuts tous azimuts le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient d’opérer, dans le sillage de l’adoption du Plan d’action du gouvernement en Conseil des ministres, de nouveaux changements à l’effet de donner encore plus dedynamisme à la diplomatie nationale. 
    Il a ainsi décidé de créer sept postes d’envoyés spéciaux pour booster la diplomatie algérienne. Cela aussi parallèlement à l’annonce d’un vaste mouvement dans l corps diplomatique qui concerne plus de 70 postes diplomatiques et consulaires. Cela augure d’un redéploiement inédit de l’Algérie sur la scène internationale.
    Cette décision à pour objectif de conférer à l’appareil diplomatique algérien la flexibilité pour faire face aux multiples enjeux de l’heure. Les sept envoyés spéciaux nommés, qu travailleront sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, vont conduire l’action internationale de l’Algérie sur sept axes d’efforts essentiels reflétant les intérêts du pays et ses priorités. 
    Des diplomates chevronnés et qui on une carrière diplomatique très riche ont été choisis pour occuper ces sept postes diplomatiques de hauts rang. Le choix du chef de’ l’État pour les postes d’émissaires spéciaux s’est ainsi porté sur Amar Belani, chargé de la question sahraouie et des pays du Maghreb arabe, Ahmed Benyamina, en sa qualité de responsable des questions relatives à la sécurité internationale, Boudjemaa Dilmi, chargé des questions africaine, notamment les questions géostratégiques de la région du Sahel, le Sahara ainsi que la présidence du Comité de suivi de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. 
    Il s’agit aussi de Taous Haddadi Djellouli, chargée du dossier de la communauté nationale établie à l’étranger, d’Abdelkrim Harchaoui, chargé de la diplomatie économique, de Noureddine Aouam, chargé du dossier des États arabes et de Leila Zerrougui, chargée des grands partenariats internationaux.
    Comme on constate, ce sont là des diplomates aux compétences avérés qui vont certainement contribuer, puisque c’est le principal objectif de leur nomination, à donner à la diplomatie algérienne un nouveau souffle. 
    Selon le communiqué de la présidence de la République, rendu public hier, cette création de ces sept émissaires spéciaux à pour objectif de redonner à la diplomatie algérienne une force de proposition et d’influence et consolider sa présence tant à l’échelle régionale qu’internationale.
    Par : KAMAL HAMED
    Le Midi Libre, 06/09/2021
  • Algérie: Compétences et charisme pour blinder la diplomatie algérienne

    Algérie, diplomatie, envoyés spéciaux, ambassadeurs, #Algérie,

    LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NOMME SEPT ENVOYÉS SPÉCIAUX : Compétences et charisme pour blinder la diplomatie algérienne

    C’est un véritable coup de fouet que vient de donner le président de la République à la diplomatie algérienne, qui avait connu une véritable léthargie du temps de Bouteflika. En effet, l’Algérie veut réinvestir la scène internationale. Elle veut reprendre son rôle major aussi bien sur le plan continental, régional qu’international.

    Il faut reconnaitre que les enjeux et les défis sont grands. L’Algérie doit reprendre l’initiative sur le plan diplomatique. Il faut reconnaitre que depuis l’épisode de la libération des otages retenus dans l’ambassade américaine à Téhéran (1979) et la crise des Grands lacs en Afrique (1994), la diplomatie algérienne a connu un repli sur la scène internationale. Et ce ne sont pas les compétences qui manquent, puisqu’il a suffi d’une volonté politique, exprimée par le président de la République pour voir des cadres, formés par l’université algérienne et dont les compétences sont reconnues à l’échelle internationale, se mettre en ordre de marche pour devenir le porte-parole de la Patrie.

    Le chef de l’État a, dans ce cadre étoffé le département du chef de la diplomatie, en nommant à des postes clé, sept envoyés spéciaux, qui permettront à ce ministère de souveraineté de reprendre des couleurs et surtout de reprendre l’initiative sur des dossiers clés à l’instar de celui du Sahara occidental, la crise libyenne ou encore la sécurité dans la région du Sahel.

    À ce titre, M. Tebboune a nommé Amar Belani, qui sera chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb. Ce diplomate chevronné, pur produit de l’université algérienne, a occupé plusieurs postes dont celui d’ambassadeur d’Algérie à l’ONU, ou encore représentant de l’Algérie auprès de l’UE et l’OTAN. Sa présence dans le staff de Lamamra, lors de la dernière réunion des pays voisins de la Libye, ne pouvait pas passer inaperçue et ce n’est qu’un juste retour aux affaires pour ce diplomate chevronné.

    Les autres nominations qui s’inscrivent dans le même cadre sont celles d’Ahmed Benyamina, chargé des questions de sécurité internationale, de Boudjemâa Delmi, chargé des questions africaines, en particulier de la géostratégie de l’espace sahélo-saharien et de la présidence du comité de suivi de l’application de l’accord d’Alger sur la paix et la réconciliation au Mali.

    L’Algérie, qui a parrainé cet accord, compte suivre ses différentes étapes de mise en œuvre car il s’agit non seulement d’une question purement politique mais aussi de sécurité si l’on tient compte de l’activité terroriste dans le nord du Mali. Il y a lieu de rappeler que ces deux diplomates ont occupé plusieurs postes aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

    Ces nominations vont également constituer un frein à l’activisme du Makhzen et son allié sioniste qui sont en train de mener une véritable guerre diplomatique à l’Algérie. Fort du soutien de l’entité sioniste, Rabat, avait avancé des pions dans le dossier du Sahara occidental. Mais ce ne fut que de courte durée puisque le retour de l’Algérie sur la scène internationale a redistribué les cartes et surtout ravivé l’option du règlement du dossier sahraoui dans le seul cadre des résolutions onusiennes, ce qui constitue un camouflet pour le makhzen.

    La nomination de Nouredine Aouam, qui occupe actuellement le poste d’ambassadeur d’Algérie en Allemagne et qui avait également assumé la charge d’ambassadeur auprès de l’UA, répond également à l’impératif de donner un nouveau souffle à la diplomatie algérienne.

    Les dernières nominations traduisent également la volonté du président de la République d’accorder plus d’intérêt à nos concitoyens expatriés. Ces derniers trouveront en Mme Taos Haddadi Djellouli, qui a déjà occupé les fonctions de cheffe de cabinet au Secrétariat d’État chargé de la Communauté nationale établie à l’étranger et d’ambassadrice d’Algérie en Roumanie, un porte-parole qui saura transmettre leurs aspirations.

    La diplomatie économique aussi

    Concernant le volet économique et la volonté de l’Algérie de capter l’investissement étranger, notamment dans le cadre du schéma « win to win», le chef de l’État a fait appel à Abdelkrim Harchaoui, une compétence reconnue qui a occupé, par le passé, les fonctions de ministre des finances et du commerce. Mme Leila Zerrouki, qui sera chargée du dossier des grands partenariats internationaux. Cette dernière, a accompli une longue carrière de haut fonctionnaire qui a culminé avec sa nomination au poste de Secrétaire générale adjointe des Nations unies et cheffe de la mission de stabilisation de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUSCO). Elle a également assumé plusieurs charges sur le plan national où elle avait occupé le poste de magistrat qui lui ont permis de révéler de grandes qualités humaines et professionnelles.

    C’est dire que la diplomatie est maintenant parée pour passer à la vitesse supérieure. Aujourd’hui, elle est en mesure de récupérer non seulement son leadership dans le continent et la région, mais aussi de se montrer offensive pour défendre l’intérêt du pays sur tous les plans.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 06/09/2021

  • Algérie : Vaste mouvement diplomatique et création de postes d’envoyés spéciaux

    Algérie, diplomatie, corps diplomatique, ambassadeurs, #Algérie,

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de la création des postes d’envoyés spéciaux chargés de conduire l’action internationale de l’Algérie et du lancement d’un vaste mouvement dans le corps diplomatique qui concernera plus de 70 postes diplomatiques et consulaires.
    Dans le sillage de l’adoption du plan d’action du gouvernement par le Conseil des ministres, le 30 août dernier, le chef de l’Etat a décidé d’ajuster et d’affuter les outils de la diplomatie algérienne pour l’engager résolument dans les nouvelles formes d’action modernes de la diplomatie mondiale telles qu’elles se déploient aujourd’hui au niveau des grandes puissances et au sein des organisations internationales.
    Cette décision à pour objectif de conférer à l’appareil diplomatique algérien la flexibilité, l’efficacité et la réactivité nécessaires devant permettre au pays de faire face aux multiples enjeux de l’heure. 
    Les sept envoyés spéciaux nommés, qui travailleront sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, vont conduire l’action internationale de l’Algérie sur sept axes d’efforts essentiels reflétant les intérêts du pays et ses priorités. 
    Cet ajustement a vocation à renforcer la capacité d’interaction et d’influence de la diplomatie algérienne et la démultiplication de la présence de l’Algérie et l’efficacité de son action sur la scène régionale et internationale ainsi que sur les questions globales et transversales.
    Pour les postes d’envoyés spéciaux, le choix s’est porté sur des diplomates chevronnés ainsi que sur des responsables et experts de haut niveau. Il s’agit, en l’occurrence, de cadres qui ont engrangé une vaste expérience devant leur permettre d’accompagner utilement et collectivement le ministre des Affaires étrangères.
    Ils l’accompagneront notamment en matière d’analyse et d’anticipation dans la perspective tracée par le Chef de l’Etat concernant une diplomatie réellement dynamique et proactive, qui puisse être en mesure de disposer de capacités d’initiative sur les grands dossiers régionaux et internationaux et de s’inscrire dans une logique d’influence pour conforter le rôle de l’Algérie en tant que puissance médiane productrice et exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité.
    Du changement dans plus de 70 postes diplomatiques et consulaires
    Dans le cadre de cette reprise en main et dans le même esprit, le président Tebboune, vient de prendre la décision de lancer un vaste mouvement diplomatique qui concernera plus de 70 postes diplomatiques et consulaires.
    Ce véritable redéploiement diplomatique est marqué par la volonté du Chef de l’Etat de mobiliser au bénéfice de la défense des intérêts de l’Algérie dans le monde, l’expérience de nombreux cadres cumulant des décennies d’activités avec la promotion de nombreux jeunes diplomates, avec le souci de rehausser la représentation de la femme. 
    Par ailleurs et dans cette même logique de modernisation profonde de l’appareil diplomatique, de ses méthodes de travail et de sa nécessaire adaptation aux défis de l’heure, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été chargé de préparer une grande conférence qui regroupera l’ensemble des chefs de postes diplomatiques et consulaires.
    Cette grande messe diplomatique qui participe de l’œuvre de rénovation des méthodes de travail apportera sa contribution à la modernisation de l’appareil diplomatique en tant que vecteur de paix, de sécurité et de développement. Elle consacrera également l’attachement viscéral de l’Algérie à sa communauté nationale à l’étranger en tant qu’avant-garde de la Nation sur l’arène mondiale au service des intérêts stratégiques du pays. 
    Un autre axe majeur, qui retient toute l’attention des décideurs concerne la nécessaire réactivation de la direction générale de la veille stratégique, de l’anticipation et de la gestion des crises, en tant qu’outil important de la diplomatie moderne.
    Dans un contexte de défis multiples et variés (Covid, Incendies meurtriers, conflit au Sahara Occidental, tensions régionales autour du Mali et de la Libye..) cette structure importante du ministère doit être pleinement opérationnalisée pour anticiper les actions hostiles et les campagnes malveillantes de désinformation dirigées contre l’Algérie. 
    La mobilisation optimale de la diplomatie algérienne, dans cette conjoncture en particulier, viendra tout naturellement en accompagnement du secteur stratégique de la défense nationale dans l’œuvre de consolidation du rempart de l’intégrité territoriale, de l’indépendance, de la souveraineté et de l’unité nationales de l’Algérie. 
    Plus que jamais, défense et diplomatie algériennes porteront haut l’étendard de la souveraineté, de l’indépendance nationale et de l’intégrité territoriale de l’Algérie pour honorer le sacrifice des valeureux martyrs en restant fidèles au message du 1er novembre 1954.
    Horizons, 06/09/2021
  • Le Maroc a profité de l’absence de l’Algérie sur la scène diplomatique pour s’infiltrer négativement en Afrique

    Algérie, diplomatie, Afrique, Maroc, Sahel, #Algérie, #Maroc,

    Abderrahmane Ben Chriet, enseignant universitaire, à El Moudjahid : «Vigilance diplomatique»
    Le professeur Abderrahmane Ben Chriet, enseignant universitaire en philosophie politique à l’université de Djelfa, a souligné, dans un entretien à El Moudjahid, l’impératif de conforter le front interne pour renforcer la diplomatie, plaidant pour une «vigilance diplomatique» et une «diplomatie de renseignement».
    Entretien réalisé par : Neila Benrahal
    El Moudjahid : Le Président Tebboune a décidé de la création des postes d’envoyés spéciaux, chargés de conduire l’action internationale de l’Algérie et du lancement d’un vaste mouvement dans le corps diplomatique. Votre analyse ?
    Pr Chriet : Nous avons constaté une impulsion de la diplomatie algérienne, depuis la nomination de M. Ramtane Lamamra au poste du ministre des Affaires étrangères.
    C’est une compétence reconnue dans le domaine de la diplomatie régionale comme internationale dans le règlement des conflits par la voie de dialogue. La création de postes d’envoyés spéciaux, une première dans les annales de la diplomatie algérienne, s’inscrit, en premier lieu, dans la mise en œuvre des engagements du président de la République à donner un souffle nouveau à le diplomatie algérienne, et à accroître son efficacité au niveau international, notamment dans le contexte actuel, au niveau régional particulièrement. Cette décision constitue une rupture avec les anciens mécanismes des consulats et ambassades, dont certains ont démontré leur inefficacité, ce qui a provoqué une charge et causé la dilapidation de deniers publics. Ces nouveaux postes répondent à un besoin urgent, celui de la présence de l’Algérie dans tous les continents, appuyée par sa réputation politique.
    Il faut savoir que la diplomatie est l’un des piliers de la relance économique , pour conquérir de nouveaux marchés, notamment en Afrique, et les échanges des expériences et expertises, avec la contribution de la diaspora nationale composée de grandes compétences engagées pour la contribution au développement du pays, d’autant que le MAE est devenu ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
    La désignation de ces nouveaux diplomates, avec le statut d’envoyé spécial, va certainement booster l’action de l’Algérie au niveau international, après constatation d’un recul, ces dernières années, au profit de certains pays, comme le Maroc qui a profité de l’absence de l’Algérie sur la scène diplomatique, pour s’infiltrer négativement en Afrique, soutenu par l’entité sioniste en Éthiopie, et qui vise à s’étendre dans la région du Sahel.
    Selon le plan d’action du gouvernement, l’action diplomatique de notre pays sera orientée «vers la défense des intérêts de la Nation»…
    La diplomatie est la première ligne de défense contre les menaces extérieures, d’où la nécessité d’une vigilance diplomatique de renseignement. Nous avons vu, avec les derniers incendies criminels, que la menace est réelle et le que rôle de la diplomatie algérienne est de mise. Il faut privilégier l’action d’anticipation dans la lutte contre toute menace sur la stabilité interne, d’où le rôle de nos représentations diplomatiques qui ne doit pas se limiter à celui de touristes à l’étranger, avec consulats et ambassades sans rendement.
    L’Algérie veille aujourd’hui à restaurer sa place diplomatique. Notre pays avait son poids et sa voix dans les années 1990, en Afrique et en Europe, notamment.
    Notre diplomatie a toujours fait preuve de neutralité et de respect de déontologie et des conventions internationales, en refusant de s’immiscer dans les affaires internes des pays. M. Lamamra œuvre pour le retour à «l’origine diplomatique», il a mis en œuvre une feuille de route basée sur le renforcement du rôle de notre pays dans la diffusion de la paix et de la sécurité, au double plan régional et international. L’objectif est aussi de booster la diplomatie, notamment par l’annonce d’un vaste mouvement dans le corps diplomatique.
    Il y a des menaces sur la stabilité et l’unité, comme l’attestent les derniers incendies criminels…
    La diplomatie ne peut en aucun cas réussir et atteindre ses objectifs sans un front interne fort et uni, et sans un État fort sur le plan interne. Face aux menaces externes, les Algériens sont appelés à resserrer les rangs en vue de déjouer ce complot contre leur unité et leur cohésion sociale.
    L’Algérie est ciblée, à travers des plans fomentés à l’étranger qui visent sa stabilité. Outre le renforcement du front interne, la communauté algérienne à l’étranger doit faire preuve d’attachement et de mobilisation face aux multiples enjeux et menaces. Il faut revaloriser le passeport algérien et le rôle de la diaspora nationale. 
    N. B.
    El Moudjahid, 06/09/2021
  • Algérie : Le temps de l’action

    Algérie, diplomatie, envoyés spéciaux, offensive diplomatique, #Algérie,

    Par Mohamed Bouraib

    La création de sept postes d’envoyés spéciaux et le lancement d’un vaste mouvement dans le corps diplomatique, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, concrétise de nouveau la volonté du président de la République de disposer d’une diplomatie dynamique, proactive, dotée de capacités d’initiative pour intervenir sur les grands dossiers régionaux et internationaux.

    C’est là une décision que l’on pourrait qualifier d’inédite dans l’histoire de la diplomatie algérienne, appelée à déborder de son cadre traditionnel pour se fixer les objectifs et les missions que dictent les grandes mutations politiques économiques et géostratégiques que le monde connaît actuellement.

    Cette tâche de grande envergure est confiée à des cadres aguerris et expérimentés pour conforter l’ambition de l’Algérie à jouer son rôle en tant que puissance médiane, exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité.

    Les principes cardinaux de la diplomatie algérienne demeurent toujours conformes à une doctrine immuable, dont les principes les plus pérennes s’incarnent à travers la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, la défense de la paix et de la sécurité, le recours au dialogue et à la concertation, pour régler pacifiquement les crises et les conflits. Par ce nouveau rééquilibrage de l’action diplomatique, l’Algérie entend se redéployer dans des espaces vitaux, tels que le Maghreb, le continent africain, le monde arabo-islamique, la Méditerranée, qui sont, d’un point de vue géopolitique, autant de profondeurs stratégiques.

    «L’action diplomatique sera orientée vers la défense des intérêts de la Nation, la contribution à la sécurité et la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l’Afrique et le monde arabe, le développement du partenariat et de la paix dans le monde, et le redéploiement de la diplomatie économique au service de notre développement », indique le Plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du Programme du Président Tebboune. L’Algérie, au travers de ce réajustement majeur de ses objectifs, ambitionne de donner au monde l’image d’un pays entreprenant, confiant en ses possibilités et en ses capacités, fier de son passé et de son histoire.

    C’est un capital précieux à mettre à l’actif d’une diplomatie soucieuse de peser de tout son poids sur la scène internationale.

    Ceux qui misaient sur un essoufflement des capacités d’agir de la diplomatie algérienne, suite à une conjoncture difficile, marquée notamment par les impacts de la crise sanitaire ou par la chute des prix des hydrocarbures, auront fait fausse route.

    Par ailleurs, l’importance accordée par le chef de l’État à la prise en charge des préoccupations et des aspirations de la communauté nationale établie à l’étranger,vivier de talents et de potentialités pleinement disposés à contribuer à la construction nationale,se retrouve déjà dans la nouvelle dénomination du ministère des Affaires étrangères, confirmant l’orientation stratégique en faveur de la mobilisation de notre diaspora.

    —————————————————
    Repositionnement

    La diplomatie c’est aussi un combat de tous les instants dans l’intérêt de l’Algérie et des Algériens. Un combat à la mesure de notre prestige et à la hauteur de notre sécurité extérieure. Il en sera ainsi dans l’Algérie Nouvelle. Par le passé, il faut le reconnaître, cette dimension de lutte et de prise d’initiatives a laissé voir des signes de ralentissement et des besoins d’encadrement, qualitativement différents, dans une vision nouvelle.

    Il n’est pas besoin de rappeler que toute défaillance d’engagement dans le terrain délicat de la diplomatie, au sein des instances internationales notamment, est impardonnable. C’est dans cette perspective d’audace que le Département ministériel de Ramtane Lamamra vient d’enregistrer un important redéploiement impulsé par la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de créer sept postes d’envoyés spéciaux diplomatiques.

    Le sens de cette décision se justifie par le contexte régional où l’Algérie fait face à des offensives de nuisance directes ou par des velléités de belligérance à peine voilées. Conjugué avec un programme d’une rare importance dans un mouvement de personnel en poste à l’étranger, le but de cette nomination est de donner à la diplomatie algérienne un nouveau souffle et des responsabilités nouvelles pour défendre l’Algérie et imposer haut et fort sa voix dans le monde.

    C’est une première qui intervient dans un contexte de renouveau dans la conduite de notre politique étrangère, déterminée par une volonté de repositionnement à la mesure du poids et de la place qui reviennent de droit à notre pays sur la scène internationale.

    Les sept femmes et hommes «chevronnés et experts de haut niveau», appelés pour ces missions , ont été choisis pour leur expertise et leur parcours particulier dans la gestion des dossiers régionaux et internationaux. Ils seront chargés de missions sensibles liées, notamment, à la géostratégie de l’espace sahélo-saharien ; la paix et la réconciliation chez notre voisin le Mali, les questions de sécurité internationale, la diplomatie économique, la gestion de la communauté nationale à l’étranger, le Sahara occidental et les relations avec les pays arabes.

    Ce changement majeur recèle, sans doute, une nouvelle perception dans la guidance de la diplomatie algérienne orientée, désormais, vers un travail de fond pour une meilleure intégration dans les rapports internationaux.

    Les rapides mutations que l’on observe à travers les mouvements pour les contrôles hégémoniques, les pressions économiques, sinon les guerres ouvertes, concourent à l’engagement d’une diplomatie intelligente, audacieuse et active pour de meilleures performances dans les efforts de négociations pour la paix et la stabilité régionales.

    Comme nous avons su le faire durant la guerre de Libération nationale. Ce qui exclut l’indifférence. Il s’agira de défendre les intérêts de l’Algérie à l’étranger par tous les moyens, et de rompre avec l’esprit bureaucratique figé dans les habitudes sclérosées et timides.


    El Moudjahid, 06/09/2021

  • Les trois grandes batailles de la diplomatie algérienne

    Algérie, Diplomatie, Palestine, Afrique, Libye, #Algérie, #Palestine,

    Dans sa conférence de presse, M. Lamamra a évoqué la Libye, la Palestine et l’Afrique

    Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que «la solidarité avec le peuple palestinien est le ciment de la solidarité entre les pays du monde arabe et de l’action arabe commune». Une allusion frontale à la mère des batailles diplomatiques de l’Algérie indépendante.

    La réussite de la Conférence ministérielle des pays voisins de la Libye a définitivement replacé l’Algérie dans les sphères diplomatiques majeures de la sous-région et du continent africain. Plus qu’une impression, la dimension prise par la voix algérienne lors de la conférence et à l’occasion de la conférence de presse animée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, démontre le poids du pays dans les choix stratégiques du continent.

    Et comme dit l’adage, l’appétit vient en mangeant, le ministre ne cache pas l’intention de l’Algérie de faire du prochain sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Alger, celui de la réunification. En mettant en exergue l’attachement de l’Algérie «à l’initiative arabe de paix», M.Lamamra a souligné le fait que «le Sommet arabe devrait se tenir à la date prévue». «L’Algérie est prête à l’abriter et des efforts sont en cours pour en assurer le succès», a-t-il ajouté.

    Le ministre des Affaires étrangères a également affirmé que «la solidarité avec le peuple palestinien est le ciment de la solidarité entre les pays du monde arabe et de l’action arabe commune». Une allusion frontale à la mère des batailles diplomatiques de l’Algérie indépendante.

    A ce propos, le refus d’admettre la présence d’Israël comme pays observateur de l’Union africaine fait des vagues parmi les pays membre de l’UA, au moment où l’entité sioniste pensait que les jeux étaient faits. Sur le sujet précisément, M. Lamamra a indiqué que «c’est là une décision qui porte préjudice à l’unité de l’organisation et à l’action africaine commune».

    Cette simple déclaration a été ressentie comme un séisme à Rabat et à Tel-Aviv. La raison en est la cinglante déclaration du ministre qui qualifie l’accord de la présidence de la commission de l’UA, comme une atteinte à la crédibilité de l’UA. Pareil organisation «ne peut être construite dans les fora internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire».

    La voix de l’Algérie a été entendue et les choses se clarifient. Le ministre en veut pour preuve la dernière position des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui se sont opposés à cette décision. «Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s’éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l’Afrique et l’unité de l’UA», d’autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne.

    Toujours en Afrique, l’Algérie a été sollicitée pour jouer la médiation entre l’Egypte, le Soudans et l’Ethiopie sur la question du barrage de la Renaissance qui a généré un conflit sur le partage de l’eau du fleuve du Nil.

    M. Lamamra a précisé que les déclarations du Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, étaient «très positives» puisqu’il a salué les efforts de l’Algérie dans ce dossier. Cela encourage l’Algérie à poursuivre ses efforts dans ce sens jusqu’au règlement du différend, a-t-il ajouté.

    De son côté, l’Algérie a lancé récemment une initiative pour la tenue d’une rencontre entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie en vue de régler leurs différends autour de ce dossier. Cette démarche a été favorablement accueillie par ces derniers.

    Le 8 août, le Président Tebboune s’était dit «optimiste» quant au succès de l’initiative algérienne concernant ce dossier, appelant les pays concernés à «coopérer» et à faire prévaloir la raison pour un règlement pacifique de la crise. M. Lamamra a affirmé récemment que «l’Algérie est disposée à aider l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie à revenir à une situation normale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance», afin de parvenir à une entente qui permettra aux trois peuples de bénéficier de cette ressource précieuse de manière organisée, transparente et équitable.»

    Sur la question libyenne, le ministre des Affaires étrangères a estimé que le succès des élections libyennes, prévues en décembre, «créera un climat favorable» à la réussite du Sommet arabe. Animant une conférence de presse avec son homologue libyenne, Najla El Manqoush, au terme de la réunion des pays voisins de la Libye, tenue à Alger, M. Lamamra a précisé que «le succès des élections libyennes, prévues avant la fin de l’année, créera un climat favorable à la réussite du Sommet arabe».

    Pour le chef de la diplomatie algérienne, «si le défi est relevé et qu’un retour à la normale est possible en Libye avec sa participation au Sommet arabe et à l’action arabe commune, la solidarité entre les peuples arabes concourra à la réussite du Sommet arabe».

    Nadera Belkacemi

    Ouest Tribune, 04/09/2021

  • « La diplomatie algérienne dérange certains » (analyste)

    « La diplomatie algérienne dérange certains » (analyste)

    Algérie, Maroc, diplomatie, Sahara Occidental, Sahel, Libye, #Algérie, #Maroc,

    Mustapha Heddam, analyste politique : «La diplomatie algérienne dérange certains»

    L’analyste politique Mustapha Heddam décrypte et décortique pour El Moudjahid les derniers évènements survenus sur la scène régionale.

    El Moudjahid : Quelle lecture faites-vous de la politique expansionniste du régime marocain ?

    Mustapha Heddam : Je rappelle que le régime marocain a une politique expansionniste et poursuit, depuis les années 1960, une politique malveillante et hostile à l’égard de plusieurs de pays de la région.

    Le Makhzen a, par exemple, longtemps refusé de reconnaitre l’indépendance de la Mauritanie et a même tenté d’annexer une partie de ce pays voisin. D’autre part, le roi Hassan II, à l’époque où il était prince héritier, a participé activement à des tentatives de déstabilisation de la révolution algérienne avec l’aide des services de renseignements de l’entité sioniste. De même qu’il a attaqué notre pays en 1963.

    Ce régime moyenâgeux a même envoyé plus de 350.000 marocains lors de la marche dite «verte» sur le Sahara occidental pour prendre, par la force, ce territoire qui venait d’être libéré par le front Polisario. Le Makhzen s’est aussi singularisé, dans les années 1990, par son soutien aux terroristes du GIA. Comme si cela ne suffisait pas, la narco-monarchie inonde l’Algérie de drogue dans une entreprise diabolique de destruction de notre jeunesse.

    Ainsi, l’hostilité du Maroc à l’égard de l’Algérie n’a rien à voir avec la question sahraouie. Cette hostilité n’a fait que grandir au cours de ces derniers mois. Par conséquent, l’Etat algérien, respectueux du droit international, a pris une série de mesures à la hauteur de la situation, passant, entre autres, par la rupture des relations diplomatiques et le renforcement de la sécurité au niveau des frontières ouest.

    Le redéploiement de la diplomatie algérienne en Afrique explique-t-il cet acharnement des marocains ?

    le redéploiement de la diplomatie algérienne en Afrique dérange énormément, car le socle de notre diplomatie repose sur la non-ingérence dans les affaires intérieures, la promotion de la paix et de la stabilité, ce qui n’est pas au goût de tout le monde. Enfin, force est de constater que la solution algérienne s’est imposée comme étant la seule viable dans les dossiers malien et libyen. La démarche d’Alger est la seule à même d’apporter la paix au profit des peuples voisins.

    Le Makhzen a toujours agi pour le compte d’autres puissances étrangères. Tout d’abord, pour celui de l’ancienne puissance coloniale et à présent, pour le compte de l’entité sioniste. Le voisin de l’ouest sert de véritable cheval de Troie à l’impérialisme. Il convient de rappeler que le régime marocain a travaillé, en coulisse, pour que l’entité sioniste obtienne un statut d’observateur au sein de l’union.

    M. Lamamra a rappelé que le Maroc soutient activement deux organisations terroristes; le MAK et Rachad…

    Le soutien du Maroc aux deux organisations terroristes, le Mak et Rachad, est un fait bien documenté. Rappelons que l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avait, le mois dernier, présenté une note officielle sur un prétendu «droit du peuple Kabyle à l’autodétermination» constituant une volonté délibérée d’attenter à la souveraineté nationale et à l’intégrité de notre territoire.

    Propos recueillis par Sami Kaidi

    El Moudjahid, 04/09/2021

  • Diplomatie : Une action proactive

    Algérie, diplomatie, Maroc, Sahara Occidental, Libye, Sahel, 


    Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la diplomatie algérienne a fait son grand retour sur la scène internationale. Mieux, en recul ces dernières années, elle compte désormais jouer un rôle de première importance en Afrique et dans le Monde arabe tout en tenant compte de ses intérêts. 
    «L’action diplomatique de notre pays, au cours des prochaines années, sera orientée vers la défense des intérêts de la Nation, la contribution à la sécurité et la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l’Afrique et le Monde arabe, le développement du partenariat et de la paix dans le monde et le redéploiement de la diplomatie économique au service de notre développement», indique le texte du plan d’action du gouvernement. 
    «L’Algérie, de par son histoire, son poids et son emplacement géographique central entre l’Afrique, le Monde arabe et la Méditerranée sera engagée plus que jamais dans la promotion d’initiatives, de dynamiques de réconciliation et d’efforts en vue de contribuer à la solution aux crises et conflits dans la région à l’instar du conflit du Sahara occidental, la crise libyenne ou à l’instabilité dans la région sahélo-saharienne ainsi qu’à travers le continent africain, le Moyen-Orient et le bassin de la Méditerranée occidentale», annonce le plan d’action gouvernemental. 
    Un engagement qui se fera conformément aux positions de l’Algérie sur tous les dossiers et des solutions qu’elle n’a eu de cesse de défendre. 
    S’agissant du Sahara occidental, le conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario doit trouver sa solution dans le cadre du processus de décolonisation et de l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies », précise le texte. 
    En Libye, l’Algérie qui a abrité les 30 et 31 août dernier une réunion ministérielle des pays voisins, s’emploiera à conforter la dynamique de réconciliation du peuple libyen et l’organisation des élections, loin de toute interférence et ingérence étrangères. 
    Au Sahel, l’Algérie redoublera d’efforts pour contribuer à la stabilité et la sécurité de cette région à laquelle elle appartient et à laquelle les pays sont liés par des liens historiques, politiques et humains, forts et multiples ainsi que par une communauté de destin face à des défis existentiels», explique le plan d’action.
    «Les dimensions arabe et africaine seront pleinement assumées dans le cadre de la redynamisation de l’action diplomatique algérienne en vue de consolider les liens de fraternité et d’amitié avec les pays de ces régions qui font partie de la profondeur stratégique et de l’enracinement civilisationnel de notre pays», précise-t-on. 
    Au sein du Monde arabe, l’Algérie «œuvrera, au cours des prochains mois, à la refondation de l’action arabe commune grâce à la réunion des conditions optimales pour la tenue et le succès du prochain Sommet arabe», ajoute le plan d’action gouvernemental. 
    «Sur la scène internationale, l’Algérie mènera une action proactive et multiforme afin de permettre à notre pays de se consolider en acteur créatif apportant sa contribution, comme par le passé, aux règlements des crises et tensions internationales et exerçant une influence sur le cours d’événements marquants dans l’histoire de la communauté internationale et dans la vie de l’humanité», ajoute la même source.
    El Moudjahid, 04/09/2021
  • Algérie: Une diplomatie au service de la paix et de la sécurité

    Algérie, diplomatie, paix, Sahara Occidental, Palestine, Afrique, #Algérie

    Partie centrale du Maghreb, aux confins de la Méditerranée, l’Algérie, par sa double appartenance africaine et arabe, occupe de plus en plus une position de choix au carrefour des trois continents d’Europe, d’Afrique et d’Asie. La conduite de sa diplomatie étrangère obéit à la faveur des contacts et concertation avec plusieurs pays a réaffirmé son attachement à jouer pleinement son rôle sur le plan régional et international.
    Une politique étrangère qui trouve son expression dans une adhésion sans réserve aux principes de non-alignement. Dans un contexte particulier marqué par d’importants développements régionaux et internationaux, l’Algérie s’attèle à déployer de grands efforts pour l’assainissement du climat régional et la prise de positions conséquentes à l’égard des grands problèmes qui touchent à la paix et à la sécurité tant régionales que mondiales. 
    Dans ce contexte, la politique étrangère adoptée a réussi à inscrire à l’actif et au palmarès de l’Algérie de nombreuses réalisations en matière notamment de lutte en faveur des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, du règlement des conflits par les voies pacifiques, le dialogue et la négociation, de la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales et de rapports de coopération plus justes et plus équitables, et de lutte contre les nouveaux fléaux qui sont l’extrémisme violent et le terrorisme. Mais aussi ce soutien permanent et actif dans la défense de la cause des peuples en lutte pour l’exercice de leurs droits légitimes et indéniables à l’autodétermination en particulier le soutien ferme et déterminé que l’Algérie continue à apporter aux peuples du Sahara occidental et de Palestine.
    A ce propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra en tournée à travers divers pays de la région, a indiqué que sa tournée dans nombre d’Etats africains et arabes visait à mener des concertations sur les questions et préoccupations arabes et africaines et la préparation d’importantes échéances, notamment le prochain sommet arabe prévu à Alger.
    M. Lamamra en redonnant de la voix à la diplomatie algérienne vise à redynamiser et redéployer une politique étrangère plus proactive et permettre à l’Algérie de jouer les premiers rôles au Maghreb, au Sahel et dans le Monde arabe, qu’il s’agisse de la médiation dans le règlement des conflits par voie pacifique ou de faire face aux plans hostiles à l’Algérie pour préserver les intérêts suprêmes de la nation. Comme toujours, la politique étrangère de l’Algérie consiste en quatre principes cardinaux : la préservation de l’indépendance nationale, le refus de toute forme d’intervention étrangère, l’absence de toute base militaire étrangère sur le sol algérien et le refus de toute alliance régionale ou militaire.
    Une philosophie internationale qu’adopte l’Algérie afin de travailler au plus près de la réalité, adhérer aux priorités nationales et à la politique étrangère.
    B. C.
    Le Maghreb, 04/08/2021