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  • L’Algérie se tourne résolument vers l’Afrique

    Après l’Ethiopie, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a poursuivi son périple africain en se rendant au Soudan où il a été reçu hier en audience par le Président du Conseil de Souveraineté, le Général d’Armée Abdel Fattah Al-Burhan à qui il a transmis un message du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune

    L’audience a permis de réaffirmer les liens de fraternité et de solidarité unissant l’Algérie et le Soudan et leurs peuples frères, et de mettre en relief la volonté et la détermination qui animent les dirigeants des deux pays pour imprimer une nouvelle impulsion aux relations bilatérales. A cet égard, le Président Al Burhan a chargé M. Lamamra de transmettre ses meilleures salutations à son frère le Président de la république, M. Abdelmadjid Tebboune, tout en se félicitant des efforts de l’Algérie et de son engagement constant en faveur du règlement pacifique des crises et conflits et de son rôle constructif dans la promotion des relations de fraternité et de coopération, notamment au sein du continent africain.

    D’autre part, M. Lamamra a été reçu par le Président du conseil des ministres Abdallah Hamdok. A cette occasion, les deux parties ont exploré les voies et moyens à même de leur permettre de traduire la volonté commune visant à rehausser la coopération bilatérale dans tous les domaines et à promouvoir les efforts conjoints en face des défis multiples à la paix et à la sécurité dans leurs espaces respectifs. enfin, le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a eu une séance de consultations approfondies avec son homologue soudanaise, Mme Mariam Sadek Al-Mahdi. les deux chefs de la diplomatie se sont félicités de la qualité des relations politiques prévalant entre les deux pays et ont renouvelé leur engagement à œuvrer de concert au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines stratégiques.

    A cet égard, il a été convenu de réactiver les mécanismes bilatéraux et de promouvoir une coopération renforcée dans les secteurs de la formation, de l’énergie, de l’agriculture et de la sécurité. Au titre des questions régionales et internationales, les deux ministres ont passé en revue les situations de crise et de conflit prévalant dans la corne de l’Afrique, l’espace sahélo-saharien et le Maghreb, ainsi que les questions d’intérêt partagé inscrites sur l’agenda de l’union africaine. Ils ont exprimé leur satisfaction quant à la convergence des perspectives et analyses des deux pays et ont réitéré leur engagement à travailler davantage pour la consolidation de l’heureuse tradition de consultation et de coordination mutuelle sur tous ces sujets.

    La situation prévalant dans le monde arabe et les perspectives de renforcement du partenariat afro-arabe ont été, également, au menu des discussions au regard des derniers développements et des futures échéances importantes impliquant les deux ensembles. les deux parties ont, par ailleurs, échangé sur les conditions de succès du prochain Sommet arabe devant se tenir à Alger dans le but de renforcer l’unité des pays arabes et leur action commune en faveur de la cause palestinienne.

    Crésus, 01/08/2021

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  • Lamamra: La diplomatie active pour la paix et la stabilité politique

    Le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a appelé, jeudi, à renforcer le rôle de l’Algérie en tant qu’Etat pionnier contribuant de manière effective à la réalisation de la paix et à l’unification des rangs à la lumière de la conjoncture régionale et internationale actuelle.

    Lors d’une rencontre d’orientation tenue au siège du ministère avec les cadres de son département ministériel, M. Lamamra a présenté les grandes lignes du plan d’action du Gouvernement pour la prochaine étape, et qui repose essentiellement sur la concrétisation de l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour le renforcement du rôle de l’Algérie en tant qu’Etat pionnier contribuant à la réalisation de la paix et à l’unification des rangs à la lumière de la conjoncture régionale et internationale actuelle.

    Le ministre a rappelé dans son allocution le riche parcours de la diplomatie algérienne qui a contribué au combat libérateur et à l’édification du pays à travers des générations successives de diplomates qui ont accompli des réalisations glorieuses pour les générations d’aujourd’hui concernant notamment le rôle de l’Algérie et son soutien aux peuples en lutte pour la libération du colonialisme et de la dépendance économique.

    Il a en outre appelé à s’inspirer de ce capital historique précieux afin de consolider le rôle de la diplomatie algérienne qu’il s’agisse de la médiation pour le règlement des conflits par voie pacifique ou de faire face aux plans hostiles visant notre pays, et à faire preuve du même esprit d’engagement qui a caractérisé la première génération de diplomates pour préserver les intérêts suprêmes de notre nation et s’adapter aux exigences de la conjoncture.

    Rédaction

    Algérie62, 15/07/2021

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  • Algérie : Pourquoi le rappel de Lamamra à la tête du MAE?

    Le fait le plus marquant dans le changement de gouvernement qui vient d’avoir lieu est certainement le départ inattendu du ministre des affaires étrangères, Sabri Boukaddoum et le non moins surprenant rappel de Ramtane Lamamra à la tête de ce ministère. Sur les réseaux sociaux, c’est la consternation. Le ministre qui avait les faveurs de l’opinion publique et qui fut tout simplement brillant à son poste, est remplacé par un diplomate qui dispose certes de qualités professionnelles indéniables mais qui traîne malheureusement derrière lui des casseroles très lourdes.

    En effet, avant d’être nommé à la tête du ministère des affaires étrangères une première fois en 2013, Ramtane Lamamra a occupé le poste très stratégique de secrétaire général de ce même ministère entre 2005 et 2007 et il fut révoqué de ce poste officiellement pour occuper le poste prestigieux de commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité mais officieusement tout le monde savait au Ministère des affaires étrangères que c’était en raison de ses pratiques clientélistes et régionalistes. Par la suite, Ramtane Lamamra a tenté durant la crise politique de 2019 de sauver le régime chancelant de Bouteflika. Dans ce contexte, il fut chargé en mars 2019 d’une mission à Moscou en vue de distendre les liens entre les dirigeants russes et le chef de l’armée de l’époque, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah. Dans ce jeu trouble, Lamamra ne servait pas seulement ses mentors de l’intérieur (Saïd Bouteflika et le général Toufik) mais aussi les capitales étrangères (et notamment Paris) qui cherchaient à sauver le régime de Bouteflika et barrer la route à l’état-major de l’ANP.

    C’est pourquoi le retour de Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne ne peut que susciter des interrogations et des inquiétudes. Dans une conjoncture géostratégique marquée par de graves pressions extérieures sur l’Algérie, les dirigeants algériens ont-ils cherché à envoyer des signaux rassurants en nommant à la tête du ministère des affaires étrangères un diplomate connu à la fois pour sa proximité avec les cercles occidentaux et son « amitié » avec le ministre russe des affaires étrangères ? En effet, même si rien n’est impossible, il est difficile d’imaginer que le président Tebboune ait procédé à une telle nomination sans l’aval du commandement militaire tant la politique étrangère entretient des relations directes avec la défense et la sécurité nationales. Il reste maintenant à savoir si la nomination d’un diplomate comme Lamamra, malgré tous les soupçons qui pèsent sur lui, pourrait suffire à atténuer l’hostilité manifestée par quelques capitales occidentales à l’égard de l’Algérie.

    Mohamed Merabet

    Algérie solidaire, 8/07/2021

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  • Lamamra face aux grands conflits autour de l’Algérie

    RAMTANE LAMAMRA : Un diplomate au long cours face aux grands conflits autour de l’Algérie

    Le retour de Ramtane Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne est accueilli avec une grande satisfaction, même si son prédécesseur n’a pas démérité eu égard aux nombreux dossiers et défis diplomatiques posés à l’Algérie.

    Au regard de son expérience et de sa grande renommée internationale, Ramtane Lamamra, faiseur de paix selon sa bonne formule va donner une nouvelle impulsion à la diplomatie algérienne.

    Lors de sa prise de fonction il a aussitôt donné le « la » en indiquant que la portée de l’action « proactive dans la politique étrangère », et les priorités de la diplomatie algérienne chargée « d’œuvrer dans le sens de l’unification des rangs dans la région, du maintien et du renforcement de son rôle pionnier sur le continent africain. » « Nous assistons à une instabilité et à des changements imprévisibles aux niveaux régional et international, d’où l’importance de l’action proactive qui nous érigerait en acteurs influents sur la scène internationale et nous permettrait d’apporter notre contribution, comme par le passé, à l’instar des pays dont l’influence sur le cours des évènements les plus importants dans l’histoire de la communauté internationale dépasse de loin leur poids économique ou leur dimension géographique ».

    Même s’il compte redonner à la diplomatie algérienne une place de choix sur la scène internationale le nouveau chef de la diplomatie algérienne a des priorités et notamment la crise en Libye et à la situation au Mali et au Sahara occidental.

    De par son passage aux ambassades de New-York et Washington mais aussi Addis Abeba et à l’UA a une approche clairvoyante du règlement des crises. C’est lors de son ministère que l’initiative des pays du voisinage de la Libye a été lancée par l’Algérie en privilégiant une solution politique et inclusive à la crise libyenne tout en insistant sur l’intégrité territoriale de la Libye.

    Il a aussi été l’artisan de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. L’accord d’Alger qui redevient d’une brulante actualité et que les parties maliennes veulent mettre en application. Ils trouveront une oreille attentive d’autant que l’annonce a grand fracas du gel voire du retrait de la force Barkhane a ravivé les tensions et le terrorisme au nord Mali.

    L’action diplomatique de Ramtane Lamamra est d’autant plus efficace qu’il a été aussi Commissaire pour la paix et la sécurité à l’Union africaine et qu’il jouit d’un grand respect au sein de la famille africaine. Pour ce qui est du Sahara occidental, un processus de décolonisation inachevé et que le Maroc veut détourner de sa véritable nature en s‘appuyant sur une décision mort née de Trump, allant à la trahison de la Nation arabe, la diplomatie algérienne a toujours soutenu l’action de la diplomatie sahraouie qui a assené défaite sur défaite au Maroc, dans un splendide isolement.

    C’est dire que la nomination par le président Tebboune de Ramtane Lamamra intervient à un moment charnière de la diplomatie algérienne qui doit se redéployer alors que les enjeux géopolitiques exigent savoir-faire, expérience et renommée internationale.

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 10/07/2021

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  • L’Algérie veut reprendre son statut d’acteur influent

    Nomination de Ramtane Lamamra : L’Algérie veut reprendre son statut d’acteur influent

    Par Mohamed Mecelti

    Redonner à l’Algérie sa place de leader sur la scène continentale est sans doute la première mission du nouveau chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui aura à gérer plusieurs dossiers sensibles et urgents.

    Il s’agit bel et bien d’un nouveau souffle pour la diplomatie algérienne, affaiblie durant des années par la très longue maladie du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, laquelle a eu de lourdes conséquences quant au poids de l’Algérie sur la scène internationale.

    Et c’est exactement ce statut d’acteur influent que le nouveau patron de la diplomatie algérienne devra récupérer en optant pour l’action proactive dans la politique étrangère afin de permettre à l’Algérie d’apporter sa contribution et d’œuvrer à l’unification des rangs dans la région.

    «Forte de sa glorieuse histoire et du génie de son peuple, et grâce aux engagements de ses dirigeants, l’Algérie a de tout temps été l’initiatrice d’évènements remarquables et a su marquer de son empreinte l’histoire de cette nation et celle de la communauté internationale, voire de l’humanité tout entière», a indiqué, jeudi dernier, M. Lamamra lors de son installation dans ses nouvelles fonctions.

    Fort d’une expérience de plus de 40 ans dans les instances internationales et dans le règlement des conflits, le diplomate de 69 ans a affirmé que l’Algérie poursuivra ses actions dans la région qui, en dépit de tous les difficultés, avance à pas sûrs vers l’unité et l’intégration. Il a néanmoins avoué que les conflits existants, en l’occurrence celui du Sahara occidental et la crise libyenne, influent sur l’action d’unification des rangs et sur le bond vers l’intégration et l’unité escomptées.

    Avec le retour de ce poids lourd de la diplomatie, l’Algérie va contribuer énergiquement au règlement de la crise libyenne, un dossier compliqué et complexe. M. Lamamra va jouer de son expérience et de ses réseaux pour permettre à l’Algérie de peser significativement sur le cours des événements dans ce pays voisin.

    Le règlement de la crise libyenne exige, selon M. Lamamra, «davantage d’engagement et de disponibilité à répondre aux exigences des parties et de l’Etat libyens. Un Etat en qui nous croyons toujours, et nous ne ménagerons aucun effort pour la consolidation de ses orientations et de ses décisions souveraines».

    Il convient de rappeler que les Etats-Unis ont mis leur veto en avril 2020 à la nomination de Ramtane Lamamra à la tête de la commission spéciale de l’ONU en Libye.

    Une mission délicate attend l’homme, notamment avec la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel, mais aussi avec les bouleversements qu’a connus le dossier sahraoui depuis la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis ainsi que la présence directe de l’Etat sioniste, avec lequel le Makhzen a normalisé ses relations diplomatiques.

    Ces derniers développements survenus dans les relations avec le voisin de l’Ouest ont imposé le retour de Lamamra aux Affaires étrangères, selon Fouad Sebouta, vice-président du Conseil de la nation. Celui-ci a estimé que son affectation aux affaires de la communauté à l’étranger est aussi un signal fort quant à la volonté des hautes autorités du pays de reprendre le rôle pionnier de l’Algérie, notamment dans les dossiers régionaux.

    M. Sebouta a estimé que les relations exceptionnelles qu’entretient Lamamra avec les pays européens, la Chine et la Russie, mais aussi sa participation à plusieurs missions de médiation sur le Continent, qui lui a permis de tisser des réseaux précieux, font de lui l’homme de la situation.

    Pour rappel, Ramtane Lamamra, qui a dirigé le ministère des Affaires étrangères de 2013 à 2017, a gravi, pendant plus de 40 ans, tous les échelons de la diplomatie algérienne. Il a été ambassadeur d’Algérie à l’ONU puis à Washington. Il a également occupé plusieurs postes au sein de l’OUA (Organisation de l’Unité africaine, devenue UA), dont deux fois celui de commissaire pour la paix et la sécurité.

    Le Jeune Indépendant, 09/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Ramtana Lamamra, diplomatie, nouveau gouvernement,

  • Ali Lmrabet révèle la contrebande dans les ambassades du Maroc à l’étranger

    Après les révélations du hacker Chris Coleman, le journaliste Ali Lmrabet vient de déclencher un nouveau Marocleaks avec une série de vidéos postés sur youtube sur son expérience professionnelle.

    Dans une première vidéo, Lmrabet parle de son parcours en tant que chargé des affaires politiques et deuxième responsable de l’Ambassade du Maroc en Argentine dans la période 1992-1994.

    Près de six mois après son arrivée, il a reçu la visite de deux responsables argentins qui se sont présentés comme étant des « représentants de l’Etat» pour prévenir que l’ambassadeur, Abdelmalek Cherkaoui, se rend dans « des endroits suspects ». Ils ont déclaré craindre que l’ambassadeur marocain et d’autres ambassadeurs soient surpris dans ces endroits dans le cas d’une opération policière.

    Quelque temps après, l’ambassade reçoit la visite d’officiers des Douanes Argentines pour informer que des conteneurs contenant des électrodomestiques sont arrivés au nom de l’ambassade du Maroc. Quelqu’un introduit de la contrebande au nom de l’ambassade du Maroc pour éviter les frais des douanes.

    Peu après, le Conseiller à la Culture de l’Ambassade, Abdallah Drouri, exprime son étonnement suite à la réception d’un document sur l’achat d’une voiture qu’il n’a jamais effectué. Le document portait le cachet de l’ambassadeur.

    Lmrabet en informe l’ambassadeur qu’il y a quelqu’un qu’utilise le cachet de l’Ambassade pour acheter des voitures exonérés d’impôts pour les revendre ensuite au marché local. La réponse de l’Ambassadeur était qu’il allait faire une enquête.

    « J’ai fait ma propre enquête en questionnant quelques employés de l’ambassade qui m’ont révélé que l’intermédiaire dans ce trafic illégal n’était autre que le secrétaire de l’ambassadeur, un argentin d’origine allemande », affirme Ali Lmrabet. Il en parle à l’ambassadeur. Ce dernier, au lieu de porter plainte, il s’est limité au licenciement du secrétaire accompagné d’un bon cadeau de départ en métallique.

    M. Lmrabet rappelle que cette affaire de trafic de voitures diplomatiques a été révélée par la presse espagnole et argentine en 2008. Dix-neuf ambassades étrangères y étaient impliquées dont l’ambassade marocaine.

    Ali Lmrabet a aussi révélé les origines de la secrétaire de l’ambassadeur. Selon des confidences de ses collègues de l’Ambassade de France à Buenos Aires, ses parents étaient membres de l’organisation terroristes OAS, coupable d’assassinats et d’attentats en Algérie et en France.

    Etiquettes : Maroc, Ali Lmrabet, diplomatie, ambassades, trafic illégal, contrebande,

  • Algérie : Paix et développement (Edito du Moudjahid)

    L’Algérie, qui a renoué avec le lustre de sa diplomatie, s’appuie, sous la conduite du président de la République, sur une politique étrangère agissante et proactive, conforme au triptyque souveraineté-sécurité-développement, de façon à assurer la défense de ses intérêts fondamentaux. À l’ère de la mondialisation, la diplomatie algérienne ne peut faire l’économie d’importantes mutations qui prennent en compte l’intégration de thématiques économiques cruciales. Le monde change et les vieux schémas diplomatiques classiques ne sont plus suffisants pour garantir une présence et un rayonnement politiques, économiques et culturels indispensables. La place est faite à des diplomates parfaitement aguerris aux rouages de l’économie moderne, à ses exigences de conquête de marchés et d’opportunités d’investissements. La nouvelle Algérie entend s’inscrire dans cette logique, en veillant à mobiliser et à capitaliser tous ses atouts pour faire jouer à nos représentations à l’étranger un rôle efficace, dans un vaste processus de développement, débarrassé de la rente des hydrocarbures et de la mono-exportation. Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, l’a clairement exposé, dans le cadre de la première édition du Forum d’Antalya sur la diplomatie, en participant à une séance-débat sur la coopération économique entre l’Afrique et la Turquie. Il a plaidé en faveur d’un partenariat équilibré, tout en mettant en avant les réformes économiques initiées par le Président Tebboune, en vue d’améliorer le climat d’investissement.

    L’Algérie ambitionne de se projeter puissamment à l’international. Elle œuvre à concrétiser des partenariats en parfaite cohérence avec les choix politique, économique, social et culturel nationaux. Elle attache un intérêt particulier à son intégration et à son redéploiement dans les espaces vitaux auxquels elle appartient, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, à savoir le Maghreb, le Sahel, l’Afrique, le monde arabe, la Oumma islamique et l’aire méditerranéenne, qui sont, d’un point de vue géostratégique, autant de profondeurs vitales à son développement.
    L’Algérie dispose pour cela d’un potentiel important en termes d’opportunités d’investissements, au regard de sa situation géographique et de sa ressource humaine formée et qualifiée.

    L’appareil diplomatique est d’un puissant apport, pour permettre aux partenaires étrangers, à nos opérateurs et investisseurs publics et privés, à notre diaspora de s’impliquer dans des dynamiques essentielles pour l’essor de notre pays.

    L’assurance est désormais portée à l’adresse des opérateurs économiques et des investisseurs qui étaient, il n’y a pas si longtemps, les plus pénalisés par des choix souvent hasardeux et inappropriés du point de vue économique. Des opérateurs qui ne cessaient, à juste titre, de se plaindre et de dénoncer nombre d’obstacles bureaucratiques qui les empêchaient d’apporter leurs capitaux et leur savoir-faire au profit d’un pays mis constamment en demeure de diversifier son économie par une mutualisation des synergies de toutes les parties prenantes, appelées à asseoir les bases d’un système économique moderne et ouvert sur le monde.

    EL MOUDJAHID, 21 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, diplomatie, Abdelmadjid Tebboune, mondialisation, diplomatie économique,

  • Maroc : Les limites d’un Etat voyou et manipulateur

    Le Maroc aura tout tenté pour faire croire à une victoire de sa piètre diplomatie, mais la réalité des faits l’a tout simplement remis à sa place. Sa petite place. Dans son bras de fer qu’il a engagé avec Madrid, le makhzen a pu vérifier à ses dépens que sa roublardise, ses mensonges, ses menaces et sa bassesse n’ont fait que le discréditer encore plus aux yeux d’une grande partie du monde.

    Pire encore, le Maroc qui a donné sa diplomatie à un piètre amateur du nom de Nasser Bourita a perdu beaucoup de crédit et de soutien au sein même de ses alliées d’hier et a totalement raté sa campagne auprès de l’Europe surtout. Son coup bas de Ceuta où il a ouvert et orchestré un flux jamais vu de migrants vers les terres espagnoles a été une erreur fatale qui a mis les 27 membres de l‘UE, y compris son fidèle allié français, dans une colère noire. Ce chantage de bas étage a été unanimement condamné par les Européens et le Haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a été très clair à ce sujet, estimant qu’il était « normal que si un pays rompt un accord de coopération avec l’UE, il y ait des conséquences », avant de rappeler au Maroc que « les frontières de l’UE commencent à Ceuta. »

    Ensuite il y eut ce long feuilleton de la présence du président sahraoui en Espagne et les pressions exercées par Rabat sur Madrid, avec tous les mensonges et les manipulations qui vont avec, et qui toutes se sont révélés vains puisque Brahim Ghali a été entendu par un juge espagnol qui n’ a pris aucune mesure contre lui et le président sahraoui s’est retrouvé ainsi libre de ses mouvements et a pu quitter l’Espagne, car le dossier monté de toutes pièces par le makhzen contre lui était vide et sans aucune consistance.

    Et malgré toutes ces défaites et ces déboires, le Maroc a continué dans sa politique de mensonges, allant cette fois jusqu’à déclarer que l’exercice militaire américano-marocain «African Lion 2021» aura lieu dans le désert du Sahara occidental occupé. Un mensonge qui a vite été démenti par l’armée américaine qui a déclaré que ces manœuvres auront lieu, «à travers le Maroc, de la base aérienne de Kenitra, au nord, à Tan-Tan et au complexe d’entraînement de Guerir Labouhi au sud», donc dans les frontières internationalement reconnues du royaume, excluant de fait les territoires sahraouis occupés.

    Le Maroc s’est vu trop beau et trop grand et a cru pouvoir profiter de sa nouvelle proximité avec Israël et son éphémère rapprochement avec l’ex administration américaine, pour se permettre toute sorte de comportements d’Etat voyou. Mais son différend avec l’Espagne l’a remis à sa place et a aussi sonné le glas d’un ministre amateur qui confond diplomatie et roublardise de bas étage.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 03 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, diplomatie, Nasser Bourita, Ceuta, Union Européenne, UE, chantage,

  • Diplomatie : L’Algérie reprend son rôle stratégique

    par Abla Chérif

    Alger réactive son rôle régional de manière très perceptible depuis un moment. Elle est tournée principalement vers l’Est, mais tend aussi à garder un pied ferme dans le Sud-Ouest, en Mauritanie notamment, où de nouvelles perspectives se mettent plus sérieusement en place.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Cette nouvelle donne est surtout plus visible puisqu’elle se manifeste par des faits palpables qui marquent un saut qualitatif dans ses visées géostratégiques, après une longue période qui s’est limitée à des vœux pieux jamais réellement concrétisés. Alger semble aussi et surtout aller plus en profondeur dans son mode d’action, et semble avoir dépassé très vite ces derniers mois la doctrine sécuritaire qui est restée, des décennies durant, la principale carte jouée sur l’échiquier régional. Le processus de rapprochement enclenché avec la Libye le démontre d’ailleurs clairement. Ici, il n’est plus question de limiter les actions à la sécurisation des frontières, cette phase qui dure de longue date s’accompagne désormais d’un «partenariat multiforme gagnant-gagnant dans divers domaines prometteurs, notamment l’énergie, les travaux publics, la construction, l’investissement et les industries agroalimentaires».

    Le fait marquant réside aussi en la décision de la réouverture du poste frontalier Deb-Deb-Ghdamès, axe stratégique dans le transport de marchandises. Au même moment, les deux pays passent en revue les mesures pratiques visant la réouverture de la ligne maritime, ainsi que la possibilité d’ouvrir une ligne de transport de fret aérien et la reprise des vols aériens.

    La Libye est aussi toute gagnante dans ce processus qui lui permet de dépasser la «position d’élément de bouleversement» dans l’échiquier régional. L’Algérie renforce, elle, sa position régionale stratégique à l’Est où elle peut en premier lieu s’appuyer sur son partenaire essentiel, la Tunisie. Les deux pays ne semblent d’ailleurs faire plus qu’un en matière de déplacements humains et de transit de marchandises. C’est le fruit d’une longue coopération multiforme bien imagée lors de la remise de la médaille Athir par Abdelmadjid Tebboune à son homologue Kaïs Saïed. Le Président tunisien avait d’ailleurs tenu à réserver sa première sortie officielle à l’Algérie qui l’a honoré, pour reprendre les termes utilisés par l’APS, de la «plus haute distinction algérienne saluant l’excellence des relations bilatérales et les sacrifices communs durant la guerre de Libération».

    Alger ne conçoit que très peu de limites aux efforts en matière de soutien (multiformes) à Tunis. L’aide est avant tout économique et on l’a bien vu durant la visite de Kaïs Saïed (2020), puisque le chef de l’État algérien a annoncé à ce moment le dépôt de 150 millions de dollars dans la Banque centrale tunisienne. Une décision accompagnée d’un engagement à faciliter le paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures, pour permettre à la Tunisie de dépasser la zone de turbulences dans laquelle elle se trouve. Tunis a aussi pu bénéficier d’une aide médicale importante durant le Covid, 140 000 litres d’oxygène, pour renforcer un partenariat stratégique multiforme (où la question sécuritaire joue un rôle très important), visant à stabiliser un voisin sur lequel l’Algérie peut compter dans les moments difficiles. L’axe Ouest est aussi appelé à se renforcer grâce la réactivation du rôle de l’Algérie auprès de la Mauritanie, un pays avec lequel Alger tend à aller plus en profondeur en matière de relations bilatérales. Là aussi, l’effort vise à aller au-delà du cadre sécuritaire. En avril dernier, et pour la première fois, les deux pays ont signé un mémorandum d’entente pour la création d’une commission bilatérale frontalière qui «traduit la volonté des deux pays de renforcer les relations de fraternité, de voisinage et de coopération», entre les deux États, et «intensifier le dialogue permanent, tout en mettant en place des mécanismes de coopération et de concertation sur le développement et la sécurisation de ces zones». Les deux pays évoquent aussi ouvertement les opportunités existantes en matière d’investissements, l’intensification des échanges économiques, commerciaux…

    Signe des temps, l’Algérie recevait en janvier dernier une délégation militaire de haut niveau conduite par le chef d’état-major des armées libyennes. «La première visite en Algérie du chef d’état-major revêt un caractère particulier pour les deux pays frères», commentait son homologue algérien.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 01 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, diplomatie, Libye, Tunisie, Mauritanie, coopération, échange commercial, partenariat, frontières, Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed, faciliter le paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures, relations bilatérales,

  • La politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie (ancien diplomate)

    L’ancien diplomate algérien, Djoudi, charge le Maroc : «Le Makhzen est l’allié du sionisme»

    L’ancien diplomate algérien, Noureddine Djoudi, a déclaré, hier, que «le colonialisme ne comprend pas les peuples. Mais, il comprend mieux les politiques et les diplomates». L’ancien ambassadeur algérien, qui participait à un forum organisé en l’honneur du Sahara occidental, à l’initiative du réseau des journalistes soutenant la question sahraouie et l’association «Machaâl Echahid», est revenu longuement sur les péripéties de la naissance de la cause sahraouie, et les multiples étapes franchies dans le cadre de son internationalisation. L’ex-diplomate a estimé que «la politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie». Les étapes et les coulisses qui ont jalonné le processus historique d’intégration de la République arabe sahraouie à l’organisation de l’Unité africaine ont été également explicitées aux présents. «Après de multiples jeux de coulisses et des tractations, nous avions réussi à obtenir la majorité pour l’adhésion du Sahara occidental à l’OUA, malgré les réserves et les pressions du colonisateur marocain. Le roi du Maroc n’accordait aucune importance, ni une considération à l’Afrique, qu’il qualifiait de conférence de tam tam», dira-t-il avant de préciser que «le retrait du Maroc de l’OUA a été une grave erreur historique.

    L’idée du Makhzen étant d’arriver à faire imploser l’organisation africaine». Tout en affirmant que «l’Afrique n’a jamais été une priorité pour le Maroc», l’orateur ajoute que «le retour hypothétique du Royaume chérifien, une demande de nouveau membre conformément aux lois de l’UA, s’est faite sur recommandations du conseiller israélite Azulay et les experts sionistes du Palais royal».

    Il affirmera, à ce sujet, que «c’est devenu, aujourd’hui, une véritable stratégie peaufinée par ces conseillers sionistes, afin de mettre le grappin sur l’Afrique et son organisation, à travers différentes voies». Et de revenir sur les tout récents massacres contre la Palestine, et l’attitude paradoxale des responsables du Makhzen à son égard. «L’émir des criminels et son ministre de l’extérieur, qui ont validé le processus de normalisation avec Israël, font semblant de soutenir les Palestiniens qui font face à la barbarie sioniste», s’insurgera-t-il encore. Il estimera, par ailleurs, que «les violations du cessez-le feu par le Maroc ont été l’occasion pour le Front Polisario de relancer ces armes politiques et militaires, afin de consolider le principe d’autodétermination». Abordant le congrès de Nairobi en 1981,où le roi Hassan II avait «accepté, sourire aux lèvres, la résolution d’autodétermination du peuple sahraoui. C’était un engagement solennel de Hassan II, qui avait explicitement accepté le principe de référendum. Mais, le roi avait une autre vision». Pour Djoudi, «la connexion du Makhzen, Israël et ses réseaux sionistes n’est pas nouvelle. Nous savions à l’époque ce qui se tramait contre l’Algérie et les traîtrises du Makhzen et de son roi, Hassan II. C’était lui qui remettait les fameuses résolutions secrètes de la Ligue arabe aux sionistes». Il révélera, par ailleurs, que «des experts militaires sionistes sont aux chevets de l’armée royale, pour faire face aux ripostes de l’armée de libération sahraouie». Pour l’orateur, l’acceptation du nouvel observateur onusien, «est une victoire de la République sahraouie».

    L’Expression, 25 mai 2021

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