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  • Décapitation de Bensmaïl: Arrestation du principal suspect

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    Tizi-Ouzou : la police arrête le principal suspect dans la décapitation du corps de Djamel Bensmain

    Tizi Ouzou, Algérie, 20 août 2021.- Les rebondissements dans l’affaire de l’assassinat du jeune Djamel Bensmain et, chaque jour, de nouvelles révélations sont apportées par les enquêteurs qui n’ont de cesse de faire toute la lumière sur ce crime abject.

    Aujourd’hui, selon des informations rapportées par les chaines El Bilad et Ennahar, le principal suspect qui aurait procédé à la décapitation du corps carbonisé de Djamel Bensmain a été arrêté par les services de police de Tizi Ouzou.

    Il s’agit d’un jeune homme âgé de 30 ans, fellah de son état et demeurant à Tizi Rached dans la wilaya de Tizi Ouzou.

    Pour rappel, 61 personnes (dont trois femmes) ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire qui a fait l’objet d’une vague d’indignation et de rejet sans précédent de l’ensemble du peuple algérien et même de l’étranger.

    Les deux organisations terroristes (MAK et Rachad) sont désignées comme étant les instigatrices aussi bien des grands incendies qui ont détruit une partie de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que de l’assassinat de Djamel Bensmain.

    De nouveaux éléments sont aux mains de la justice qui a promis de les dévoiler en temps opportun afin de ne pas gêner les enquêtes en cours.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 20/08/2021

  • Algérie/ Le téléphone de Djamel Bensmaïl a parlé

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    par Abla Chérif
    L’enquête autour du meurtre de Djamel Bensmaïl avance à grands pas. Hier, la DGSN a annoncé avoir retrouvé le téléphone portable de la victime. Il contient, selon la même source, des « vérités sidérantes » sur l’origine du crime.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’élément est de taille. Il est capital même, puisqu’il devrait permettre de faire toute la lumière sur cette terrible affaire qui secoue depuis plusieurs jours le pays. Les « vérités sidérantes » qu’il contient n’ont pas encore été révélées à l’opinion publique, car elles ont été en premier lieu transmises à la justice, et font partie du secret de l’instruction qui se poursuit, indique encore le communiqué de la DGSN.
    Tout au long de ces derniers jours, de grosses interrogations liées à la « disparition » du téléphone portable de la victime ont été soulevées par les internautes sur les réseaux sociaux, inondés de vidéos destinées à permettre aux services de sécurité de mettre la main sur les auteurs du forfait.
    Ces interrogations se sont faites encore plus nombreuses après la publication d’un témoignage émanant d’un des amis de Djamel Bensmaïl. Il affirmait avoir reçu un message dans lequel il l’informait qu’il avait pu filmer des personnes allumant le feu à Larbaâ-Nath-Irathen. 
    Tout le pays a été aussi tenu en haleine, hier, par de nouveaux témoignages télévisés de personnes nouvellement arrêtées, et elles aussi poursuivies dans l’affaire du lynchage du jeune Djamel Bensmaïl. 
    Ils sont vingt-cinq à avoir été interceptés ces deux derniers jours dans différentes wilayas du pays, et ce groupe porte donc à 61 le nombre d’individus actuellement détenus pour le meurtre du jeune bénévole.
    Les témoignages retransmis hier par voie télévisée sont saisissants, graves. Ils ont une nouvelle fois choqué par la reconnaissance des faits qui se sont produits, la jeunesse de leurs auteurs, et certaines révélations faites autour des intentions malsaines du MAK.
    Trois suspects ont reconnu leur appartenance à cette organisation classée terroriste par le gouvernement algérien, et soutenu que leurs actions se limitaient à des affichages et participation aux marches, mais les révélations du dénommé S. Hocene font froid au dos. 
    Face aux caméras, il avoue avoir été recruté sur Facebook par l’un des agents du MAK chargé de la zone algéroise. Il reconnaît aussi avoir suscité l’intérêt de cette organisation, car il se trouvait domicilié dans une zone qualifiée de stratégique par le MAK. « J’habite Bouchaoui, la personne du MAK chargée de recruter sur les réseaux sociaux m’a dit que je me trouvais dans une zone stratégique, proche de Club-des-Pins et des zones sensibles de la région (…) ne suscite pas la colère de l’homme en burnous blanc », en référence à Ferhat Mehenni, responsable du MAK réfugié en France. 
    Le suspect n’en dit pas plus, mais ses propos pleins de sous-entendus suffisent à soulever de lourdes interrogations.
    Ils choquent tout autant que les aveux de ces jeunes qui confirment leur implication directe dans le drame dont a été victime Djamel Bensmaïl. « Je suis monté dans le fourgon et un jeune qui avait environ dix-neuf ans m’a tendu un poignard. Il portait une casquette bleu à l’envers, je ne sais pas comment ni pourquoi j’ai pris cette arme, mais j’ai poignardé deux fois Djamel .»
    Le mis en cause reconnaît avoir fait une vidéo dans laquelle il niait tous les faits, avant son arrestation, par crainte des terribles conséquences de son acte. Un autre jeune, crâne rasé, avoue, lui, avoir alimenté le feu qui a consumé la dépouille de la victime. « J’ai vu sa jambe qui pendait hors du fourgon, je lui ai donné des coups, on l’a traîné jusqu’à une petite placette, ils ont commencé à mettre le feu au corps, j’ai pris un carton pour que le feu prenne bien .»
    Comme beaucoup, il s’effondre en larmes et demande pardon à la famille de la victime, à Dieu. Ces témoignages sont suivis par celui d’un autre suspect qui reconnaît militer pour l’indépendance de la Kabylie. Selon la DGSN, trois des vingt-cinq personnes arrêtées hier ont été interceptées dans la wilaya d’Oran.
    A. C.
  • Algérie: 36 suspects dont trois femmes arrêtés dans l'affaire d'assassinat de Djamel Bensmaïl

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    Assassinat de Djamel Bensmail à Larbaâ Nath Irathen : 36 suspects dont trois femmes arrêtés
    Deux résidentes enceintes en plus sont décédées hier à la suite de leur contamination par le coronavirus. C’est le docteur Lyes Merabet qui l’a annoncé. Visiblement sous le choc, le président du syndicat national des praticiens de la santé publique, s’est adressé, en son nom et au nom des praticiens affiliés à son organisation, au ministère de la Santé afin que ce département trouve des solutions d’urgence à cette hécatombe, qui n’en finit pas. 
    Le Directeur de la Police judiciaire à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Mohamed Chakour, a communiqué, hier, les premiers éléments de l’enquête ouverte sur l’affaire de l’assassinat abject du jeune, Djamel Bensmail à Larbaâ Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou. Intervenant lors d’une conférence animée, hier à Alger, il a annoncé l’arrestation de 36 suspects, dont trois femmes. 
    « Parmi ces individus arrêtés, il y avait la personne qui a poignardé la victime et la femme qui appelait et incitait à bruler la dépouille », ajoute-t-il. Selon lui, certains suspects « ont même tenté de fuir le territoire national, dont une personne a été interpellée à la frontière algéro-marocaine ». 
    « Les investigations se poursuivent pour arrêter toutes les personnes impliquées », déclare le même responsable, qui revient aussi sur les circonstances du crime. 
    Le responsable de la police judiciaire a répondu aussi sur des interrogations concernant le fait que le jeune Jimmy qui se trouvait dans un fourgon de police soit remis à la foule qui l’a ensuite lynché. « Les forces de police de Larbaâ Nath Irathen étaient divisées en trois groupes : le premier était en train d’aider les citoyens à éteindre le feu, le deuxième s’est chargé de sécuriser le commissariat où il y avait deux autres personnes soupçonnées d’être des pyromanes, alors que le troisième qui est composé de quatre policiers qui ont transporté la victime à bord de leur véhicule ». « 
    « Le véhicule a été cerné par une foule en état d’hystérie », explique-t-il. Pourquoi la police n’a pas fait usage de tirs de sommation ? Le responsable de la DGSN répond. 
    « En application des instructions du Haut commandement, les éléments de la Sûreté qui transportaient la victime à bord du véhicule de police ont évité les tirs de sommation pour éviter tout dérapage. Vous imaginez ce qui aurait pu se passer si la police avait tiré en l’air au milieu d’une foule hystérique ? 
    La situation se serait aggravée, comme le voulait des ennemis de l’Algérie », justifie-t-il. Après ses explications, la DGSN a diffusé des enregistrements de 7 suspects qui ont livré leurs témoignages sur ce qui s’est passé, mardi dernier à Larbaâ Nath Irathen. Parmi eux, il y avait un enseignant de l’éducation islamique, dont la photo selfie devant le cadavre calciné de Jimmy a fait le tour des réseaux sociaux.
    Samir Rabah
    L’Est Républicain,  15 août 2021 
  • Algérie: La dignité d’un père meurtri

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    Le père du jeune Djamel Bensmaïl est resté digne, malgré la douleur de la perte de son enfant. Il a surtout appelé à la retenue et à la sagesse.

    En effet, dans une vidéo, il a adressé un message et lancé un appel empreint d’humanité. Il a affirmé que son fils venu aider ses frères de la Kabylie a été victime d’un acte isolé et non celui prémédité par toute une population.

    «Les Kabyles sont nos frères de toujours. Je sais qu’ils ne sont pas ignobles», avait-il déclaré, non sans ajouter que son fils, «comme tous les morts brûlés dans cette tragédie qui frappe la région, est mort en martyr et sa place est au paradis».

    R. H.

    Le CNDH s’indigne

    Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a affirmé, jeudi dernier, que «seule la justice peut décider des peines et de leur application, une fois établie l’implication des mis en cause dans le crime, et ce, dans le cadre du strict respect des exigences d’un procès équitable».

    «Parmi les exigences d’un procès équitable, le respect de la présomption d’innocence, du droit à la défense et de la confrontation aux preuves, ainsi que le droit à la preuve contraire», a précisé le CNDH. «Ce sont là quelques-uns des critères de l’Etat revendiqués par le hirak populaire béni et authentique, et concrétisés sur le terrain par les autorités supérieures.»

    Exprimant sa profonde indignation, le CNDH a énergiquement condamné les agissements de certains qui ont décidé de «se faire justice eux-mêmes en s’en prenant aux individus suspectés d’avoir été à l’origine des feux de forêt, des agissements diamétralement contraires aux fondements de l’Etat de droit». «L’Etat, fort de ses institutions sécuritaires et judiciaires, est seul habilité à procéder à l’arrestation, à la détention, à l’inculpation, à l’instruction et au jugement des criminels», a-t-il ajouté.

    A cette occasion, le Conseil a invité la société civile ainsi que tous les citoyens à davantage de solidarité et d’entraide avec tous les sinistrés, appelant tout un chacun à «faire preuve de citoyenneté, à ne pas se laisser manipuler par la rumeur et à s’unir autour de l’Etat et de ses institutions pour surmonter cette crise».

    Horizons, 14/08/2021