Étiquette : djihadistes

  • Leçons à tirer de la présence militaire européenne au Sahel

    Leçons à tirer de la présence militaire européenne au Sahel

    Leçons à tirer de la présence militaire européenne au Sahel – Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger, Barkhane, Takuba, France, UE,

    Par Nina Wilen

    La Task Force Takuba, mise en place en mars 2020, est une coalition d’unités de forces spéciales européennes ayant pour objectif de lutter contre le terrorisme aux côtés de l’armée malienne et de l’opération française Barkhane, déployée depuis 2014. Le 17 février, le président français Emmanuel Macron a annoncé la retrait des troupes françaises et européennes du Mali. Dans ce contexte, comment évaluer les opérations militaires européennes au Sahel ? Nina Wilén, directrice du programme Afrique à l’Institut Egmont des relations internationales et professeure associée à l’Institut des politiques de développement de l’Université d’Anvers, partage son analyse.

    Comment voyez-vous l’avenir de la présence européenne au Sahel, alors que le commandement européen de la task force Takuba a annoncé son retrait du Mali en février dernier ?
    Cela reste un grand point d’interrogation pour le moment, notamment à la lumière de l’annonce récente par l’EUTM (Mission de formation de l’UE) de l’arrêt de ses activités au Mali . Il semble probable que la France renforcera sa présence dans les pays où elle dispose déjà de bases militaires et de collaborations établies, notamment le Niger et les pays du golfe de Guinée.

    Ces derniers ont également connu une augmentation des activités djihadistes au cours des derniers mois, il y a donc une incitation à anticiper et à empêcher une expansion des activités dans cette région. La présence d’États européens qui ont déjà des accords militaires bilatéraux avec des États du Sahel est également incertaine, compte tenu de la survenance de plusieurs coups d’État et de la détérioration du contexte sécuritaire, tant au Sahel qu’en Europe.

    La Task Force européenne Takuba a été déployée au Sahel en 2020. Quel bilan faites-vous de la mission européenne d’appui aux forces maliennes dans la lutte contre le terrorisme ? Comment percevez-vous l’argument selon lequel Takuba aurait pu être un laboratoire d’expérimentation de ce à quoi pourrait ressembler la défense européenne ?

    Il est difficile d’évaluer les opérations ou les résultats de Takuba, notamment en termes de soutien et d’augmentation des capacités et capacités des forces maliennes. Il ne fait aucun doute qu’il y a eu plusieurs opérations conjointes réussies contre les forces armées négatives. Pourtant, ces évolutions se déroulent dans un contexte politique et sécuritaire qui se dégrade constamment, où la junte malienne est devenue de plus en plus autoritaire, les attaques djihadistes se multiplient et le professionnalisme et l’éthos militaire des forces maliennes ne se sont manifestement pas améliorés, comme en témoignent les derniers événements en Moura.

    Takuba a été ce que j’ai appelé une  » mission pull-and-plug  » dans une publication précédente , ce qui signifie qu’elle repose entièrement sur le fait que la France est la nation-cadre, commandant, soutenant et comblant les éventuelles lacunes pour que cela fonctionne. Elle est restée une mission française du début jusqu’à aujourd’hui, bien qu’avec des contributions des États membres européens. Il est difficile de dire si cela pourrait servir de prédécesseur pour de futures opérations similaires. Je pense que cela dépend de l’endroit et du moment où ces opérations auraient lieu.

    Cependant, l’influence croissante de la Russie en Afrique et le besoin de l’Europe de se sevrer de l’énergie russe augmenteront l’importance de l’Afrique pour l’Europe.

    Compte tenu de l’importance croissante de la Russie et de sa milice Wagner au Sahel, quel avenir voyez-vous pour les opérations militaires internationales dans la région, comme la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ?

    La MINUSMA fait face à un environnement opérationnel de plus en plus difficile : la viabilité de l’ Accord d’Algerfait l’objet d’un doute sérieux et peu de progrès ont été accomplis dans sa mise en œuvre, un obstacle auquel se heurte également la junte actuelle. Les niveaux de violence augmentent à la fois parmi les acteurs armés non étatiques, tels que les groupes djihadistes, et les forces de sécurité maliennes, qui sont régulièrement accusées d’avoir commis des massacres, récemment avec des mercenaires du groupe Wagner. En outre, la junte malienne s’est efforcée de réduire l’espace politique et militaire de la MINUSMA en introduisant de nouvelles conditionnalités et règles, l’empêchant de fonctionner efficacement. Dans ce contexte, la poursuite de la collaboration avec les FAMA (forces armées maliennes) semble difficilement envisageable. La MINUSMA perdra également le soutien logistique et la réassurance stratégique apportés par les forces françaises. Dans ces circonstances, il semble peu probable que la Mission soit en mesure d’augmenter ses effectifs, pourtant, rentrer chez eux n’est pas non plus une option satisfaisante, étant donné le contexte actuel de graves violations des droits humains et le mandat de la MINUSMA de protéger les civils. Une option serait de donner la priorité à la protection des civils (PoC) et d’essayer de faire revivre l’accord d’Alger. Cela permettrait de faire fonctionner une structure politique de transition, mais pourrait soulever de nouveaux problèmes, compte tenu de la situation sécuritaire et de la longue période de transition de la junte, qui pourrait très bien finir par être encore plus longue.

    Cet article a été publié pour la première fois sur le site de l’Institut Montaigne .

    Egmont Institute, 12 mai 2022

    #France #UE #Sahel #Barkhane #Takuba #Mali #Tchad #BurkinaFaso #Niger

  • Mali: Le GSIM prétend avoir capturé un Russe de Wagner

    Mali: Le GSIM prétend avoir capturé un Russe de Wagner

    Mali: Le GSIM prétend avoir capturé un Russe de Wagner – Djihadistes, Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, Ségou,

    D’après VOA Afrique, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a annoncé avoir capturer un combattant Russe du groupe Wagner dans un communiqué parvenu à l’AFP dans la nuit de dimanche à lundi. « Durant la première semaine d’avril, (nous avons) capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou », dans le centre du Mali, indique ce texte en arabe, cité par notre source.

    « Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où ils ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents », ajoute le texte.

    Selon le même communiqué, cité par VOA Afrique, « les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré (centre du Mali, NDLR). Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite ».

    Le Quotidien numérique, 25/04/2022

    #Mali #Russie #Wagner #GSIM #Djihadistes

  • Algérie: aveux des terroristes capturés à Skikda

    Algérie: aveux des terroristes capturés à Skikda – terrorisme, djihadistes, Benhamida Rachid, Zemmouri Abdelhak, Rachad,

    Diffusion des aveux des terroristes capturés à Skikda : la diversion trompeuse des ex-commanditaires et soutiens du terrorisme

    Le ministère de la Défense nationale a annoncé, samedi dans un communiqué, que la diffusion, via la télévision nationale, d’aveux des terroristes récemment capturés à Skikda, allait se poursuivre.

    Ces terroristes ont été capturés lors d’une opération de ratissage de qualité menée en mars dernier dans la forêt de Oued Edouar près de la commune Beni Zid, Daïra de Collo (W. Skikda). Il s’agit des terroristes capturés Benhamida Rachid dit Hodeifa et Zemmouri Abdelhak dit Elhadj qui font des révélations sur leurs activités criminelles depuis qu’ils ont rallié les groupes terroristes, selon le communiqué.

    Précédemment, l’un de ces terroristes capturés avait révélé la collaboration de l’organisation criminelle qu’il représentait avec une autre organisation (Rachad) récemment classée par l’Algérie, sur la liste des entités terroristes, et dont les chefs activent depuis l’étranger. Certains de ces chefs sont régulièrement « invités » à distiller leur venin contre l’Algérie via une chaîne TV propagandiste, basée à Londres et Paris et qui fonctionne depuis 2012 sans aucune publicité susceptible d’amortir ses charges financières, comme cela s’observe pour tous les médias dans le monde. Les invités de cette chaîne tout comme ses « animateurs-journalistes » engagés dans l’opposition radicale, ne cessent de remettre en cause l’existence en Algérie du terrorisme.

    Ces opposants radicaux qui activent également dans les réseaux sociaux soutiennent que les terroristes capturés par les services de sécurité en Algérie et présentés à la télévision sont de faux terroristes qui participent, selon eux, à des mises en scène orchestrées parles services de sécurité, pour « apeurer » les Algériens. Ces individus se gardent cependant, d’apporter des preuves pouvant étayer leur assertion destinée à leurrer l’opinion publique en Algérie.

    Pendant qu’ils répandent leur propagande destinée à décrédibiliser la lutte antiterroriste en Algérie, ces faiseurs d’opinion bien tapis dans les capitales occidentales, les résidus du terrorisme disposant encore de soutien, harcelés de partout, continuent de se terrer dans des casemates en attendant leur élimination, unique fin de parcours pour eux, s’ils ne suivent pas la voie de leurs acolytes qui se sont rendus aux services de sécurité avec armes et bagages, et ainsi, retrouver leurs familles et proches qu’ils ont déshonorés par leur choix erroné.

    APS

    #Algérie #Terrorisme #Rachad

  • Algérie/ Un terroriste capturé à Tamanrasset

    ALGER – Un terroriste activant au sein d’une organisation terroriste au Sahel a été capturé vendredi à Tamanrasset par les services de sécurité, indique samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

    « Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation de renseignements, les services de sécurité relevant du ministère de la Défense nationale ont capturé, hier 30 avril 2021 à Tamanrasset (6ème Région militaire), un (1) terroriste qui activait au sein d’une organisation terroriste au Sahel. Il s’agit du dénommé A. Mellouki qui avait rallié les groupes terroristes en 2012 », précise le communiqué.

    « Cette opération réitère la vigilance et la détermination des forces de l’Armée nationale populaire à traquer ces criminels à travers l’ensemble du territoire national et à venir à bout de toute forme de soutien aux groupes terroristes », souligne la même source.

    APS

    Etiquettes : Algérie, djihadistes, terrorisme, Sahel, Mali,

  • L’infiltration des djihadistes menace l’Europe


    John Giacalone
    2 AVRIL 2021

    Ces derniers mois, on a beaucoup parlé, à juste titre, de l’Italie comme d’un « pont » et d’une base pour les djihadistes désireux de frapper en Europe, notamment en France et en Allemagne. Les cas récents de Brahim Aouissaoui, le Tunisien qui, le 29 octobre 2020, a tué trois personnes à la cathédrale Notre-Dame de Nice (en décapitant l’une d’entre elles) et celui de l’arrestation du complice des terroristes du Bataclan, l’Algérien Athmane Touami, tous deux passés par Bari : le second a été arrêté dans la capitale des Pouilles au début du mois de mars 2021, tandis que le premier a même été transporté dans la ville sur un navire de quarantaine après avoir débarqué illégalement en Sicile, puis laissé libre de circuler sur le territoire, sont éloquents.

    Il existe cependant une autre zone frontalière entre l’Europe et le monde islamique où, ces dernières semaines, des développements intéressants ont eu lieu, précisément celle qui intègre l’Espagne et le Maroc, deux pays qui ont toujours été au centre de l’activité djihadiste et dont les services de sécurité, ce n’est pas un hasard, collaborent constamment dans la prévention des attentats et des infiltrations djihadistes. Ainsi, tandis que dans le pays d’Afrique du Nord, une cellule en contact avec des groupes terroristes du Sahel était démantelée et à la recherche de cibles à frapper, en Espagne, un médecin syrien, président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne, l’une des associations islamiques les plus connues du pays, a été arrêté pour financement du terrorisme international de type islamiste ; Une mesure qui rallume les projecteurs sur l’islam politique organisé, déjà visé par la France parce qu’il est indiqué comme « séparatiste » et qui, dans ce cas, montre aussi des liens avec le terrorisme international, notamment celui actif en Syrie, mais il est bon de procéder par ordre.

    La cellule d’Oujda

    Le 25 mars, les autorités marocaines ont annoncé qu’elles avaient démantelé une cellule d’Isis composée de quatre individus opérant à Oujda, une ville située dans le nord-est du pays, près de la frontière algérienne. L’opération a été coordonnée par la Direction générale de la surveillance du territoire-Dgst et avec l’aide des services de renseignement américains.

    Les quatre terroristes, âgés de 24 à 28 ans, ont été arrêtés dans quatre quartiers différents de la ville. Les hommes des forces spéciales ont dû utiliser des grenades incapacitantes (les « flashbangs ») pour neutraliser le chef de la cellule, indiqué comme armé et extrêmement dangereux, tandis qu’un deuxième terroriste a été arrêté sur le toit d’un immeuble voisin alors qu’il tentait de s’échapper.

    Les perquisitions effectuées au domicile du chef de la cellule ont permis de découvrir une importante somme d’argent en euros, quatre passeports (cachés dans un coffre) appartenant à des membres du groupe, des armes blanches et du matériel informatique.

    Selon les enquêteurs, les quatre membres de la cellule marocaine avaient prêté serment d’allégeance à Isis et prévoyaient de se rendre dans des camps d’entraînement jhadistes au Sahel pour s’entraîner, participer à des opérations, puis se mobiliser pour mener des attaques ordonnées par Isis contre des installations gouvernementales et militaires sur le territoire marocain.

    En outre, les individus en question avaient déjà effectué quelques patrouilles pour identifier des cibles potentielles et recherchaient des instructions spécifiques pour la construction d’engins explosifs, mais aussi un soutien logistique et un financement qu’ils espéraient trouver précisément grâce à leurs contacts avec Isis au Sahel.

    L’opération du 25 mars souligne une fois de plus combien la menace djihadiste au Maroc reste élevée et comment le pays continue d’être la cible des membres et sympathisants d’Isis, comme l’avait déjà fait savoir début mars le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (Bcij), Cherkaoui Haboub qui avait également rappelé l’embuscade meurtrière des deux touristes scandinaves en 2018 aux mains d’un groupe djihadiste.

    Haboub a ensuite exprimé sa préoccupation pour la zone du Sahel, indiquée comme un « grand danger et un grand défi sécuritaire pour le Maroc mais aussi pour les pays voisins » en raison de l’instabilité politique et socio-économique, de l’insuffisance du contrôle du territoire, notamment au Mali. Le directeur de l’IJB a ensuite expliqué qu’après la défaite des djihadistes en Syrie et en Irak, les Qaedistes et les membres d’Isis ont trouvé un terrain fertile au Sahel, grâce à ces lacunes.

    La collaboration entre l’Espagne et le Maroc dans une clé anti-jihadiste
    Début décembre, la DGSI marocaine a collaboré avec le Centro Nacional de Inteligencia et la police espagnole dans l’arrestation d’un citoyen marocain identifié près de Madrid et accusé de propagande djihadiste, de diffusion de matériel d’auto-formation et de menaces. Deux mois plus tôt, l’Espagne et le Maroc avaient au contraire démantelé une cellule djihadiste active à Melilla et aux Canaries, tandis qu’en décembre 2019, les deux pays ont démantelé une autre cellule composée de quatre terroristes, dont trois ont été arrêtés à Nador et un en Espagne, à Guadalajara. En janvier 2021, un autre Marocain a au contraire été arrêté à Barcelone ainsi que deux ressortissants libyens, tous trois indiqués comme d’anciens combattants étrangers en Syrie et accusés de vouloir organiser des attentats sur le territoire espagnol.

    La coordination entre la lutte antiterroriste des deux pays est connue et revêt une importance fondamentale, comme dans les enquêtes qui ont conduit à l’arrestation des huit membres, tous marocains, de la cellule rendue responsable du massacre de la Rambla à Barcelone en août 2017. L’un des terroristes, Abdelbaki Es Satty, qui avait également fait office d’imam à la mosquée de Ripoll, originaire de la région montagneuse du Rif, était déjà connu au Maroc comme trafiquant de haschisch vers l’Espagne et son nom avait également été retrouvé dans les journaux intimes de certains terroristes d’Al-Qaida qui ont perpétré les attentats de Madrid en 2004.

    L’arrestation du dirigeant de l’Union des communautés islamiques d’Espagne

    Entre-temps, la semaine dernière, les autorités espagnoles ont arrêté le médecin syrien Mohamed Ayman Adlbi, 74 ans, président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne (l’équivalent espagnol de l’Ucoii), ainsi que trois autres personnes, pour financement de groupes terroristes islamistes en Syrie, mais aussi pour blanchiment d’argent, fraude, falsification de documents et aide à l’immigration clandestine. Plus précisément, comme le rapporte le site Web d’Europol, les suspects n’auraient pas seulement utilisé des ONG pour financer des groupes de Al Qaïda, mais auraient également utilisé des fonds indiqués comme étant destinés aux orphelins de la guerre en Syrie et visant à radicaliser et à former ces derniers pour qu’ils poursuivent la lutte armée en Syrie.

    Adlbi était arrivé en Espagne après avoir fui la Syrie dans les années 1970. Il est ensuite devenu médecin et a assumé des rôles de premier plan dans l’islam organisé en Espagne. Une histoire similaire à celle de plusieurs médecins syriens ainsi que des représentants de l’Islam organisé Ucoii en Italie. Le docteur est ensuite devenu président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne et, en juillet 2020, il a également été élu à la présidence de la Commission islamique d’Espagne (CIE), qui coordonne les activités de la communauté musulmane de concert avec le gouvernement espagnol.

    La CIE, pour sa part, a publié une déclaration condamnant l’arrestation : « Nous devons exprimer notre grand regret que l’on soit arrivé à l’extrême de la détention alors qu’elle aurait pu être résolue par un interrogatoire », a déclaré M. Adlbi dans une déclaration dans laquelle il a qualifié les soupçons de la police de « non fondés ». L’homme a ensuite été libéré sous caution et après s’être déclaré lésé par l’arrestation, il a déclaré avoir foi en la justice et comprendre la nécessité de poursuivre l’enquête.

    Les « ponts » qui relient l’Europe et le monde islamique

    L’Europe dispose de trois « ponts » sur lesquels peuvent s’appuyer les infiltrations djihadistes : la route maritime qui relie l’Italie à l’Afrique du Nord, la route terrestre des Balkans et celle qui relie l’Espagne et le Maroc via le détroit.

    En ce qui concerne le passage italien et espagnol, il est de plus en plus clair comment le problème du Sahel est de plus en plus pertinent par rapport au terrorisme islamiste, comme l’ont déjà exprimé les autorités espagnoles et marocaines, mais aussi la France, qui est active dans la région avec son armée depuis janvier 2013.

    Le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires du Maroc, Cherkaoui Haboub, a raison lorsqu’il affirme que le Sahel, en particulier le Mali, risque de devenir une nouvelle Syrie.

    Il s’agit en fait d’un pays institutionnellement fragile, avec un gouvernement central incapable de contrôler son territoire et obligé de compter sur l’intervention militaire française. Un peu plus au sud-est, dans le nord du Nigeria, Boko Haram est actif, avec une présence également dans le sud du Niger et au Tchad. Laisser le champ libre aux djihadistes au Mali et au Sahel en général conduirait à un renforcement des islamistes de manière similaire à ce qui s’est passé entre l’Irak et la Syrie avec l’avènement d’Isis, et c’est exactement ce qu’il faut éviter, car les répercussions se feraient également sentir en Europe. Il faut donc saluer la coopération entre l’Espagne, le Maroc et la France, mais il faut faire davantage pour endiguer les infiltrations, y compris en Italie où, malheureusement, la situation est tout sauf rose, comme le montrent les faits.

    Inside Over, 2 avr 2021

    Etiquettes : Sahel, Mali, Maroc, Tunisie, Balcans, Italie, Espagne Union Eurpéenne, UE, terrorisme, menace terroriste, djihadistes,

  • Burkina Faso, les djihadistes acceptent de parler

    Par Agence France-Presse

    KABORE : Alors qu’il était en campagne électorale en novembre dernier, le président Roch Marc Christian Kabore avait un mantra – «Nous ne négocierons pas» – en parlant de l’insurrection djihadiste du Burkina Faso.

    Cette politique distinguait Kabore de l’ancien président Blaise Compaoré, qui était d’avis que le dialogue avec les djihadistes du Mali voisin avait découragé les attaques contre le Burkina Faso lui-même.

    Le refus déclaré de Kabore a été fortement soutenu par la France, dont la campagne militaire contre le djihadisme au Sahel en est maintenant à sa neuvième année.

    The Manila Times, 11 mars 2021

    Tags : Burkina Faso, djihadistes, terrorisme,