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  • Le dollar sera-t-il détrôné par le yuan ? Pas à court terme

    Le dollar sera-t-il détrôné par le yuan ? Pas à court terme

    Topics : Etats-Unis, Chine, Russie, dollar, yuan, dédollarisation,

    Les événements récents suggèrent que plusieurs grandes économies en développement sont impatientes de s’éloigner du dollar américain, mais les preuves d’un changement généralisé font défaut

    Si le dollar américain va être détrôné, ce sera parce que l’Amérique aura pris du retard en termes de poids économique et de compétitivité, et non par des manœuvres géopolitiques.

    La force du dollar américain est un thème clé sur les marchés mondiaux depuis que la Réserve fédérale américaine a commencé à relever ses taux d’intérêt l’an dernier. Malgré la pause conditionnelle des taux d’intérêt de la Fed en mai et d’éventuelles baisses plus tard cette année, le dollar reste cher, surtout par rapport au yuan, qui a récemment dépassé le taux de change psychologiquement significatif de sept pour un dollar américain .

    Cela pourrait expliquer en partie le débat particulièrement bruyant des économistes et des acteurs du marché sur la « dédollarisation », le démantèlement progressif de la domination du dollar américain dans le commerce et la finance mondiaux et l’évolution vers une plus grande diversité de devises. Les itérations passées de ce débat se concentraient sur le yen japonais et l’euro, mais maintenant le yuan est clairement le challenger.

    Les anciens challengers à la domination mondiale du dollar méritent d’être analysés puisque ni le yen ni l’euro n’ont réussi à détrôner le dollar américain, principalement parce que les États-Unis ont surclassé les deux économies d’un point de vue macro.

    L’économie japonaise semblait imparable dans les années 1980. Le pays avait rapidement comblé son écart technologique et de productivité avec les États-Unis, devenant la deuxième économie mondiale. Cependant, il ne s’est jamais complètement remis de la bulle économique qui a éclaté en 1991 alors que la population japonaise vieillissait et diminuait.

    La déflation s’est installée et la Banque du Japon s’est lancée dans une politique monétaire ultra-accommodante , comprenant des interventions sur le marché et des taux à long terme au plus bas. Le poids du Japon dans l’activité économique et financière mondiale s’est rapidement estompé, ses marchés devenant de plus en plus localisés et dominés par la banque centrale.

    La zone euro contraste avec le Japon car l’attrait de sa monnaie reposait sur la géopolitique ainsi que sur le poids macroéconomique et financier. Le lancement de l’euro en 1999 a apporté plus que l’harmonisation d’un bloc économique d’Europe occidentale déjà plus peuplé que les États-Unis et compétitif en termes de produit intérieur brut, de productivité et de technologie.

    Il offrait également un modèle de croissance unique qui exigeait que chaque nouveau membre de l’Union européenne soit admis par étapes, donnant à la zone euro un moyen de se développer de manière organique grâce à la croissance économique tout en ajoutant de nouvelles populations et économies. Alors, pourquoi l’euro joue-t-il encore le second rôle du dollar américain environ 25 ans après son lancement ?

    Contrairement aux États-Unis, l’élargissement du marché unique et de la monnaie de l’UE ne s’est pas accompagné d’une unification progressivement plus profonde de la politique et de la gestion économique. Au lieu de cela, la crise de la zone euro de 2010-12 a montré que les obligations d’État n’étaient pas fongibles et que le risque souverain sous-jacent et les expositions financières étaient différents.

    Avec ces exemples récents à l’esprit, comment évaluer le défi monétaire de la Chine ? Contrairement au Japon et à l’UE, les efforts de la Chine pour internationaliser le yuan ont été clairs et délibérés, déployant des politiques visant à encourager l’adoption de la monnaie par les acteurs financiers mondiaux parallèlement à l’expansion économique globale du pays.

    La politique chinoise a pris une autre direction en 2015, lorsque le yuan a subi des pressions et que les autorités ont dévalué la monnaie tout en resserrant le contrôle des capitaux sur les résidents. Ces contrôles ont soulevé des inquiétudes quant à savoir si le taux de change ou les taux d’intérêt représentaient les prix du marché qui équilibrent l’offre et la demande réelles.

    Même ainsi, les événements récents suggèrent que plusieurs grandes économies en développement sont désireuses de s’éloigner du dollar américain. La Russie et la Chine échangent du gaz en yuans et en roubles . L’Arabie saoudite envisage également d’échanger des yuans avec la Chine. Pendant ce temps, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu’il soutenait une monnaie commerciale alternative pour le groupe BRICS du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

    Ces anecdotes sont convaincantes, mais ont-elles des implications financières importantes ? Je dis non – du moins pas encore. La part du dollar américain dans les paiements internationaux reste à peu près stable à environ 40 %, tandis que l’euro représente environ 30 % des transactions hors zone euro. Pendant ce temps, la part de réserve du dollar est en hausse significative par rapport à ses creux d’après 2008.

    Les systèmes de paiements parallèles tels que le système de paiement interbancaire transfrontalier de la Chine se développent, mais les informations disponibles suggèrent qu’ils ont peu d’effet sur les prix du commerce, les réserves internationales ou les actifs financiers en général. Pour l’instant, il semble que l’adoption du CIPS soit motivée par des considérations géopolitiques plutôt qu’économiques ou financières.

    Les chiffres disponibles ne laissent pas présager d’un éloignement rapide ou substantiel du dollar américain. Étant donné que le yuan n’est toujours pas entièrement convertible , qu’est-ce qui motive le récit selon lequel il est un concurrent du dollar ? La réponse probable est que l’histoire de la dédollarisation concerne la géopolitique plutôt que la concurrence macroéconomique ou financière.

    Les considérations géopolitiques sont certainement importantes pour certains pays en développement, mais il est peu probable que les principaux détenteurs de réserves mondiales, autres que la Chine et la Russie, abandonnent de sitôt les actifs en dollars américains. Beaucoup de ces pays font partie du système d’alliance américain et il est peu probable qu’ils se sentent plus en sécurité avec une exposition à la Chine.

    Bien que l’Inde ne fasse pas officiellement partie du système d’alliance américain, elle a ses propres tensions avec la Chine et se rapproche des États-Unis tout en se dissociant de la technologie et des investissements chinois . L’Arabie saoudite a exprimé son intérêt pour le commerce du yuan avec la Chine, mais le riyal saoudien est toujours indexé sur le dollar américain.

    De ce point de vue, une véritable dédollarisation n’est toujours pas une possibilité majeure à court terme. Ce qui est plus probable, c’est une fragmentation continue des paiements internationaux vers d’autres devises. En fin de compte, le dollar américain sera détrôné si les États-Unis prennent du retard en termes de poids économique et de compétitivité, et non par des manœuvres géopolitiques.

    #Dollar #Yuan #Chine #Russie #Dédollarisation

  • Dédollarisation : encore un contretemps ou pour de vrai ?

    Dédollarisation : encore un contretemps ou pour de vrai ?

    Topics : Etats-Unis, Chine, Russie, Dollar, yuan, dédollarisation, BRICS,

    La campagne de dé-dollarisation en cours me rappelle Moral Song d’Edward Hickson (1857) : « Si au début vous ne réussissez pas, essayez, essayez à nouveau.

    Pendant de nombreuses années, de nombreux pays du monde entier se sont inquiétés des sanctions économiques et commerciales imposées par Washington comme une forme de militarisation du dollar, les incitant à diversifier leur portefeuille de réserves de devises étrangères. Par ailleurs, les années d’exaspérations brassicoles des pays souverains s’accumulaient pour être soumis à la juridiction bancaire américaine tout en effectuant des transactions en dollars. Plus récemment (24 février 2022), l’invasion russe de l’Ukraine et le régime de sanctions presque étouffant qui a suivi ont déclenché la résurrection de la campagne de dédollarisation (DDC) pour affaiblir l’hégémonie du dollar avec plus de fureur et de feu que jamais. 

    Sur le front bilatéral, la Chine et le Brésil ont récemment convenu de régler les transactions commerciales mutuelles directement en monnaie locale, en contournant le dollar américain ; Les membres de l’ANASE réunis en Indonésie ont récemment délibéré sur la manière de réduire leur dépendance des transactions financières vis-à-vis du dollar, de l’euro, du yen et de la livre sterling et d’utiliser davantage la monnaie nationale pour les règlements ; L’Inde et la Malaisie ont convenu d’utiliser des roupies, entre autres développements.

    Malgré les hoquets sporadiques passés de la DDC par l’euro, le yuan et les décombres, le dollar a dirigé son hégémonie mondiale presque sans se laisser décourager. Cependant, le DDC en cours semble prendre un nouvel élan sous la bannière des BRICS (acronyme du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud) dirigé par la Chine. La campagne a été encore renforcée par la volonté de l’Arabie saoudite, de l’Iran et de l’Égypte de suivre le mouvement des BRICS. Deux autres économies faibles aux prises avec l’hyperinflation, la Turquie (58,5%) et l’Argentine (100,2%) ont également fait la queue pour se joindre.

    Le dollar en tant que monnaie de réserve a connu des hauts et des bas, passant d’environ 85 % dans les années 1970 à 47 % en 1990, mais a ensuite fait volte-face, atteignant 71 % au début des années 2000 – aujourd’hui autour de 60 %. cent. Cependant, contrairement à toute autre devise, le dollar a maintenu sa résilience et a conservé ses attributs anti-fragiles pendant la crise financière de 2008 et la pandémie de Covid-19.

    L’avènement de l’euro en 1999, une monnaie d’une union monétaire composée de 20 pays de la zone euro, chacun avec sa propre politique budgétaire indépendante, n’a gagné qu’une part de 20 % de la monnaie de réserve mondiale (GRC) dollarisée après 23 ans de bataille acharnée. Le yuan chinois, après des décennies de campagne controversée incessante contre le dollar, a gagné un insignifiant 3 % de GRC derrière le yen (5,2 %) et la livre sterling (4,9 %). Se référant au succès mitigé de l’euro, l’économiste lauréat du prix Nobel de 1999, Robert Mundell, a émis l’hypothèse que pour qu’un consortium de pays adopte une monnaie commune, ils doivent remplir certaines conditions préalables telles que des cycles économiques similaires, une mobilité du travail et des capitaux presque sans friction et des risques mécanisme de partage.

    Qu’en est-il de la DDC menée par les BRICS ? La campagne a peut-être déclenché le début d’un coup de pouce apparemment beaucoup plus fort dans la tendance à la dé-dollarisation. La question est : quelle est la probabilité et dans combien de temps DDC réussirait-il ? Je soutiens que la domination du dollar comme une histoire des « jours passés » ne se produira pas si tôt et si facilement.

    Tout d’abord, les BRICS ne sont qu’un ensemble de pays qui n’ont pas grand-chose en commun les uns avec les autres – essentiellement un cocktail de pays avec un capitalisme de marché libre (démocraties) et des économies mixtes (autocraties). La plupart de ces pays commercent davantage avec les États-Unis et l’Europe qu’ils ne le font ensemble. La Chine et l’Inde étaient mutuellement à couteaux tirés récemment avec des différends frontaliers. La Russie est en mode d’autodestruction économique et financière (contraignant le Bangladesh à effectuer le paiement des versements du prêt du réacteur nucléaire en yuan, sinon en rouble) ; Le Brésil a pris une décennie de retard en matière de croissance économique ; tandis que l’Afrique du Sud s’est retrouvée coincée dans un fossé de récession avant même la pandémie. En outre, les pays BRICS manquent du niveau de confiance et des institutions nécessaires pour créer une monnaie suffisamment viable pour servir de GRC.

    L’économie américaine, avec un PIB de près de 25 000 milliards de dollars contre 18 000 milliards de dollars pour la Chine, est la plus grande, la plus flexible et suffisamment ouverte pour faire face à d’importants déficits commerciaux causés par le statut prédominant du dollar. En outre, étant le système démocratique le plus stable avec la primauté du droit, des freins et contrepoids efficaces et des médias libres, les États-Unis se distinguent comme l’économie la plus fiable et le marché financier le plus important et le plus dynamique pour les investisseurs nationaux et étrangers. Près de 50 % du commerce international est facturé en dollars, et presque le même % de tous les prêts internationaux et titres de créance mondiaux sont libellés en dollars. Les échanges de devises sur les marchés des changes impliquent le dollar dans près de 90 % de toutes les transactions. On peut noter qu’il y a environ 1 $.

    On estime que plus de 33 % du PIB mondial provient de pays qui rattachent leur monnaie au dollar. Sept de ces pays ont adopté le dollar comme monnaie nationale et 89 autres pays ont maintenu leur monnaie dans une fourchette de négociation étroite par rapport au dollar.

    Le dollar n’est qu’une des 185 devises du monde, mais la plupart des 184 restantes sont utilisées pour les transactions nationales. Historiquement, le dollar a joué un rôle unique dans la balance commerciale des États-Unis en tant que principale exportation. Cela fait pencher la balance commerciale en faveur des États-Unis comme aucun autre produit. Ainsi, le dollar a régné avec peu de défi jusqu’à présent et a considérablement élevé la position géopolitique de l’Amérique avec des privilèges et un prestige inaccessibles par d’autres économies. Quel pouvoir d’avoir votre papier imprimé pour acheter tous les biens et services physiques de tous les autres pays et à leur tour, ils utilisent la même monnaie papier pour acheter la même chose à travers le monde. Pourquoi le dollar se rendrait-il si facilement et si tôt ?

    Pour qu’une devise soit qualifiée de GRC, le pays détenteur doit satisfaire aux quatre conditions préalables les plus souhaitables. Le pays (a) doit avoir une économie importante et avancée, (b) doit être capable de résister aux chocs internes et externes, à court et à long terme ; (c) doit inspirer la confiance mondiale dans la stabilité politique et la prospérité économique à long terme ; (4) doivent avoir des marchés financiers/des capitaux liquides et transparents.

    Actuellement, ni l’euro ni le yuan ne satisfont aux quatre fondamentaux. Même si les pays BRICS lancent un nouveau GRC, ils détiendront toujours une grande partie de leurs réserves en dollars et en actifs libellés en dollars pour commercer avec les économies de transactions en dollars.

    Le dollar n’est pas seulement la monnaie officielle des États-Unis, c’est aussi la monnaie officielle de cinq territoires américains et de sept nations souveraines. De plus, c’est la monnaie quasi-officielle de nombreux autres pays qui acceptent généralement le dollar en plus d’une monnaie locale. Par exemple, en 2021, près de 400 millions de personnes dans le monde utilisaient collectivement le dollar comme monnaie d’échange officielle, ce qui, à son tour, s’est traduit par plus de 20 000 milliards de dollars d’activité économique.

    Les pays étrangers qui connaissent une inflation élevée ont tendance à dollariser leur monnaie nationale pour lutter contre l’inflation intérieure. Parce que le pouvoir d’achat du dollar est beaucoup plus stable que celui d’une monnaie nationale faible, et que les particuliers et les entreprises préfèrent utiliser le dollar pour effectuer des transactions ou accumuler des richesses. Même des années après l’ancrage de l’inflation intérieure, l’amour et la fantaisie pour le dollar persistent.

    Chaque année, les économies du monde entier deviennent de plus en plus intégrées et interdépendantes. Un économiste dirait que le commerce et les transactions internationales sont gérés plus efficacement et mieux servis en ayant plus d’une monnaie de réserve viable et stable pour concurrencer et réduire le monopole du dollar. Cependant, pour que cela se produise, la nouvelle monnaie de réserve doit passer le test décisif des quatre conditions préalables.  

    Source

    #Dollar #Yuan #Dédollarisation #Chine #Russie #BRICS

  • Cinq États arabes plus l’Iran parmi 19 nations prêtes à rejoindre les BRICS

    Topics : BRICS, Chine, Russie, Brésil, Inde, Afrique du Sud, yuan, dollar, monnaie

    Alors que les pays du Sud continuent d’abandonner le dollar américain pour le commerce, les responsables des BRICS ont déclaré que le bloc travaillait au développement d’une nouvelle monnaie

    L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Algérie, l’Égypte, Bahreïn et l’Iran ont officiellement demandé à rejoindre le groupe de nations BRICS alors qu’il se prépare à tenir son sommet annuel en Afrique du Sud.

    Au total, 19 pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre le bloc des marchés émergents du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, selon Anil Sooklal, ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès du groupe.

    «Ce qui sera discuté, c’est l’expansion des BRICS et les modalités de son déroulement… Treize pays ont officiellement demandé à adhérer, et six autres ont demandé de manière informelle. Nous recevons des candidatures chaque jour », a déclaré le responsable sud-africain à Bloomberg plus tôt cette semaine.

    Les BRICS tiendront leur sommet annuel au Cap au cours de la première semaine de juin. Les ministres des affaires étrangères des cinq États membres ont confirmé leur présence.

    Plus tôt ce mois-ci,  Bloomberg a révélé que les BRICS devraient bientôt dépasser les États du G7 dirigés par les États-Unis dans les attentes de croissance économique.

    Selon leur analyse, alors que les pays du G7 et des BRICS ont chacun contribué de manière égale à la croissance économique mondiale en 2020, les performances du bloc dirigé par l’Occident ont récemment diminué. D’ici 2028, le G7 devrait représenter seulement 27,8 % de l’économie mondiale, tandis que les BRICS représenteront 35 %.

    Les estimations sont intervenues quelques semaines seulement après que le vice-président de la Douma d’État russe, Alexander Babakov, a révélé que les BRICS travaillaient au développement d’une « nouvelle monnaie » qui sera présentée lors du prochain sommet de l’organisation.

    Les États membres du BRICS représentent plus de 40 % de la population mondiale et environ un quart du PIB mondial.

    L’intérêt des pays du Sud global à rejoindre le bloc survient à un moment où de plus en plus de gouvernements s’éloignent du dollar américain. Le billet vert est devenu moins fiable  pour les économies dollarisées en raison de la hausse des taux d’intérêt réglementés par la Réserve fédérale américaine (FED) et de la militarisation du dollar par la banque par le biais de sanctions financières.

    En outre, l’Occident – ​​en particulier l’Europe – est confronté à une crise énergétique croissante résultant des sanctions visant les marchés énergétiques russes en raison de son invasion de l’Ukraine et du sabotage américain du gazoduc Nordstream .

    #BRICS #Chine #Russie #Yuan #FDollar #Inde #Afrique_du_sud #Brésil

  • Domination occidentale ébranlée ?

    Topics : Dollar, Etats-Unis, BRICS, yuan, dédollarisation, échanges, Occident,

    par Abdelkrim Zerzouri

    Les pays émergents cherchent depuis quelques années à se détacher du dollar, à lui ôter ses privilèges dans leurs transactions commerciales, mais la monnaie US a gardé sa suprématie contre vents et marées. Mais avec la guerre en Ukraine, l’option en question a pris une dimension plus sérieuse, proche de la concrétisation, voire d’une concrétisation partielle quand la Russie a exigé, en réponse aux sanctions économiques décidées par les Occidentaux, le paiement des ventes de son gaz en roubles. Il y a un peu plus d’une année, la Chine, gros importateur de pétrole, et l’Arabie Saoudite, gros exportateur de pétrole, ont mis sur la table l’option de payer en yuans l’achat du brut saoudien. Il s’agit de quelques tentatives publiques de « dédollariser » le commerce de l’énergie et « modifier fondamentalement l’ordre économique et géopolitique mondial », selon une alerte lancée, en 2022, par le Fonds monétaire international (FMI). Les initiatives pour réduire la domination du dollar dans les contrats d’approvisionnement en pétrole dans le monde, qui contraint les pays acheteurs à dépendre de leurs réserves de change en dollar pour se fournir en hydrocarbures, ont commencé en 2016, et elles ont été conduites par les pays européens eux-mêmes, lorsque la France et l’Allemagne commencent à libeller des contrats pétroliers en euros dans le cadre du programme pétrole contre nourriture, visant soi-disant à satisfaire les besoins humanitaires du peuple irakien suite aux sanctions économiques décidées par l’ONU contre ce pays.

    Toutefois, le dollar est resté maître dans les transactions sur le marché pétrolier mondial grâce au penchant fort des pays exportateurs de pétrole pour l’achat massif des bons du Trésor américains. Pour dire que le dollar a gardé sa puissance en se collant aux contrats d’approvisionnement en pétrole, en majorité libellés en dollars, et c’est à travers un changement sur ce plan, soit l’abandon du dollar par les pays exportateurs de pétrole dans leurs transactions commerciales, qu’on peut sérieusement entamer une modification de l’ordre économique et géopolitique mondial.

    Et, ces derniers temps, il y a le groupe des Brics qui monte en puissance et affiche clairement une volonté de lancer une monnaie alternative au dollar. Se dirige-t-on vers l’instauration d’une monnaie unique des Brics, qui s’inscrit en fait dans ses gênes ? La relance de la nouvelle banque de développement (NBD) des Brics, avec à sa tête l’ancienne présidente du Brésil (élue en mars), s’inscrit dans cette logique, mais la mise en place d’une monnaie unique des Brics pourrait s’avérer lourde, devant passer, entre autres étapes, par la création d’une Banque centrale et l’harmonisation des règles pour ce marché commun, à moins de passer directement à la monnaie numérique (cryptomonnaies), alors que la « dédollarisation » dans leurs transactions commerciales est une mesure qu’on peut appliquer aisément, en recourant simplement à l’utilisation de leurs monnaies nationales, ou une monnaie de l’un des pays membres. La domination occidentale ébranlée ?

  • Yellen: Les sanctions pourraient risquer l’hégémonie du dollar

    Tags : Etats-Unis, dollar, Russie, sanctions, hégémonie, Janet Yellen,

    Les sanctions économiques imposées à la Russie et à d’autres pays par les États-Unis mettent en péril la domination du dollar alors que les nations ciblées cherchent une alternative, a déclaré dimanche la secrétaire au Trésor Janet Yellen.

    « Lorsque nous utilisons des sanctions financières liées au rôle du dollar, il y a un risque qu’avec le temps, cela puisse saper l’hégémonie du dollar », a déclaré Yellen sur CNN.

    « Bien sûr, cela crée un désir de la part de la Chine, de la Russie, de l’Iran de trouver une alternative », a-t-elle déclaré à Fareed Zakaria du réseau dans une interview. « Mais le dollar est utilisé comme monnaie mondiale pour des raisons qui ne sont pas faciles pour d’autres pays de trouver une alternative avec les mêmes propriétés. »

    Les marchés de capitaux américains robustes et l’état de droit « sont essentiels dans une monnaie qui va être utilisée à l’échelle mondiale pour les transactions », a-t-elle ajouté. « Et nous n’avons vu aucun autre pays qui possède l’infrastructure institutionnelle de base qui permettrait à sa monnaie de servir le monde comme ça. »

    Yellen a noté que les sanctions sont un « outil extrêmement important », d’autant plus lorsqu’elles sont utilisées par les États-Unis et leurs alliés comme « une coalition de partenaires agissant ensemble pour imposer ces sanctions ».

    Interrogé sur la possibilité d’utiliser des actifs russes gelés pour reconstruire l’Ukraine ravagée par la guerre après l’invasion de Moscou, Yellen a déclaré que « la Russie devrait payer pour les dommages qu’elle a causés ».

    Mais elle a noté qu’il existe « des contraintes juridiques sur ce que nous pouvons faire avec les avoirs russes gelés, et nous discutons avec nos partenaires de ce qui pourrait se trouver à l’avenir.

    #Dollar #Sanctions #Hégémonie #Russie

  • Le système pétro-dollars

    Le système pétro-dollars

    Topics : Etats-Unis, pétrole, dollar, Irak, Iran, OPEP,

    Les gens ne comprennent pas la véritable origine de la guerre en IRAQ et ce qui pousse les USA à
    menacer l’Iran. Ce n’est pas à cause des armes nucléaires ou du terrorisme, mais uniquement à cause du PETROLE. Cela n’a d’autre but que la protection et le maintien du plus grand « Système » des temps modernes: Le système du PETRODOLLAR AMERICAIN

    Début des années 70, les ETATS UNIS imprimaient et dépensaient beaucoup plus de billets que l’OR qu’ils possédaient ou pouvaient produire. Quelques années plus tard la France avait exigé les remboursement en or de son stock accumulé de dollars. Les USA ont catégoriquement refusé vu qu’ils n’avaient plus assez d’or pour couvrir les billets verts imprimés et dépensés de par le monde…

    C’est pour cette raison que les USA ont CONCLU un accord avec les émirats. L’OPEP (Organisation de Pays Producteurs de Pétrole) s’engagerait à écouler exclusivement sa production en DOLLARS US.

    A partir de ce moment, toute nation effectuant des achats de pétrole devaient avoir des DOLLARS US.
    Ces pays devaient donc obligatoirement payer contre des services ou des biens leurs dollars que les USA n’avaient qu’à imprimer du papier.

    Les AMERICAINS maintenaient ainsi artificiellement la valeur commerciale de leur DOLLAR et se fournissaient ainsi quasi gratuitement en pétrole par le jeu de leur planche à billets!

    Pourtant ce système s’est retrouvé exposé quand Saddam Hussein a commencé à vendre directement le pétrole de l’Irak en Euros annulant l’accord confortable USA-OPEP. Saddam devrait être empêché de nuire: Comment ? Les Etats Unis ont trouvé un prétexte pour justifier cette guerre ( le drame du 11 septembre) pour envahir l’Irak.

    La première mesure fut le retour de la vente de leur pétrole en DOLLARS: La crise monétaire était provisoirement réglée…

    Hugo Chavez, président du Venezuela commença, lui aussi à vendre son pétrole contre d’autres monnaies. Il y eu de nombreux attentats contre sa vie et des tentatives de renversement de son régime dont certains attribués à la CIA.

    Le chef de l’état d’Iran, Ahmedinedjad, spectateur de cette situation décida de faire plus fort en vendant son propre pétrole contre toute devise excepté le Dollar américain.

    Ce jeu de dupes toucherait donc à sa fin…

    A mesure que les différentes nations pouvaient commencer à payer le pétrole y compris dans leurs propres monnaies, des membres de l’OPEP commenceront à abandonner le DOLLAR.

    La pire situation pour les Américains serait d’avoir à payer comme tout le monde leur pétrole
    en Euros ou Roubles au lieu d’imprimer simplement leurs chers billets verts. Ce serait le fin de l’empire américain, la fin du financement de leur arsenal militaire et la destruction de leur économie virtuelle. Le grand « système » touche à sa fin et les américains n’y pourront rien excepté en déclenchant une nouvelle guerre mondiale.

    #Pétrole #Dollar #Etats_Unis #Pétro_dollars #OPEP #OPEC

  • Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Topics : Etats-Unis, Pétrole, capitalisme, dollar, Algérie, Arabie Saoudite,

    par A. Boumezrag*

    « Ils sont en train de détruire la planète… La bonne nouvelle, c’est que comme toute créature vivante, la terre possède également un système immunitaire et que tôt ou tard elle se mettra à rejeter les agents porteurs de maladie, telle l’industrie pétrolière. Et avant, espérons-le qu’on finisse comme l’Atlantide et la Lémurie » (Thomas Pinchon)

    L’extrême concentration du pouvoir politique dans le bloc socialiste a suscité le déclin du communisme. L’extrême concentration des richesses à l’intérieur de l’Occident va provoquer la chute du capitalisme. L’industrie pétrolière a joué un rôle majeur dans la décomposition des empires coloniaux européens et dans l’émergence de nouveaux empires (les USA et l’URSS) qui vont se rivaliser dans une folle course aux armements. Cette guerre froide va se solder par la victoire des Etats-Unis et l’effondrement de l’empire soviétique. La suprématie des Etats-Unis est assurée par le pétrole et le dollar. Il faut se rappeler qu’en 1973, le président Nixon demanda au roi Faysal d’Arabie Saoudite de n’accepter les paiements des ventes de pétrole qu’en dollars us et de placer les profits excédentaires dans les bons du Trésor américain et en retour, Nixon s’engage à garantir une protection des champs pétroliers saoudiens et cette offre fût étendue à l’ensemble des pays producteurs de pétrole dans le monde. En 1975, tous les membres de l’OPEP ont accepté de ne vendre le pétrole qu’en dollars américains.

    C’est contre ce papier que tous les biens et services du monde entier sont évalués et échangés en provenance ou à destination des Etats-Unis. La seule nation qui a l’exclusivité d’imprimer une monnaie internationale en fonction de ses propres besoins. Avec le dollar comme monnaie internationale, Internet comme moyen de communication et l’anglais comme langue internationale, les Etats-Unis dominent le monde. Les Américains représentent 6% de la population mondiale consomment 40% des ressources de la planète. La machine à imprimer des dollars s’affole. Le monde est stupéfait. Depuis sa création, le dollar a perdu 98% de sa valeur. Les Etats-Unis vivent à crédit, un crédit gratuit de surcroît. C’est dans ce contexte qu’est né le pétrodollar venu à la rescousse d’un dollar chancelant. L’étalon pétrole est venu à la rescousse de l’étalon dollar. L’OPEP maintient la stabilité du prix du pétrole, en fixant des quotas de production pour chacun des pays membres.

    Le pétrole fut la clé du renouveau européen après la Seconde Guerre mondiale, « les trente glorieuses » et a été un coup d’accélérateur dans la décadence des sociétés arabes et musulmanes. Il a pérennisé les régimes politiques monarchiques et dictatoriaux. Il a assuré la prospérité et la puissance de l’Occident et a desservi les intérêts des peuples. Il sera l’enjeu des guerres fratricides postcoloniales et des manipulations de masse en Afrique et au Moyen-Orient. « Faites-vous miel et les mouches vous mangeront ». Un Américain aurait dit : « Les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas d’ennemis éternels ou des amis éternels, ils n’ont que des intérêts éternels ». Ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour l’humanité toute entière. L’Amérique s’était juré de façonner le monde à son image. Les Etats-Unis consomment 40% des ressources planétaires rares non renouvelables pour réaliser le rêve des Américains qui ne représentent que 06% de la population mondiale.

    Ce rêve américain n’est qu’un délire pour le reste du monde. Rêve suscité et entretenu par les médias occidentaux à des fins mercantiles. Là où s’installent des bases militaires américaines, c’est que le pétrole n’est pas très loin. Les guerres nourrissent les ambitions des pays occidentaux. Grâce au pétrole arabe, ils sont sortis victorieux du nazisme, du communisme et du terrorisme. Ils ont compris le rôle considérable joué par le pétrole dans les relations internationales…

    Le pétrole provoque des guerres et l’Occident en tire profit tant en amont qu’en aval. Au lieu de créer les conditions de la paix, il réunit les conditions de la guerre. Le renseignement est au cœur de la guerre du pétrole. Il est le dieu de la civilisation moderne et l’argent en est sa manifestation. L’Occident est esclave du pétrole, l’Algérie de son prix, et l’Arabie saoudite des quantités mises sur le marché.

    Il est un intérêt stratégique des Etats-Unis de contrôler la production mondiale des hydrocarbures. Ils ont fait de l’augmentation des importations du pétrole africain une question de «sécurité nationale» mobilisant leur diplomatie pour encourager la production dans les pays africains sans considération pour le caractère non démocratique des régimes en place et leur respect des droits humains ». Il suffit de se rappeler la fameuse phrase de Kissinger « le pétrole est une chose trop importante pour le laisser entre les mains des arabes ». Il en a résulté un épuisement des ressources non renouvelables, une restriction des libertés publiques, une corruption généralisée, une démographie galopante, une dépravation des mœurs, une absence d’alternative économique ou d’alternance politique.

    Les espoirs que les économistes avaient fondé sur ce modèle de développement ne se sont jamais réalisés d’où un écart entre les programmes politiques et leurs résultats concrets : une politique médiocre et une économie désastreuse. Avec 98% de ses exportations issues du pétrole et du gaz, l’Algérie fait partie des pays les plus dépendants de l’or noir. Un pays « chômé et payé » qui se retrouve sans revenu et sans emploi du jour au lendemain. C’est un coup de masse redoutable aux conséquences imprévisibles. Passer d’une économie rentière à une économie vivrière n’est pas une sinécure.

    Il s’agit de prendre conscience de l’échec d’une tentative de développement et de modernisation et d’en tirer les conclusions au plus tôt. C’est pour avoir nié cette évidence que beaucoup de sociétés en cours de modernisation sont devenues vulnérables aux idéologies totalitaires lorsqu’elles cherchaient à se développer, à se moderniser. Car le développement crée l’inégalité, la modernisation l’accentue. Nous sommes théoriquement, politiquement, économiquement et socialement mal préparés aux contradictions et aux incertitudes de la vie sociale moderne.

    Avec le temps, les pays marginaux comme l’Algérie contrôleront de moins en moins leurs ressources et leur espace sur la carte géopolitique qui se dessinent dans les états-majors des pays occidentaux. Sur cette carte, les nations faibles n’ont plus de place. La famine sera le critère de sélection biologique dominant. En politique, les gouvernants ne devraient pas être imprévoyants, les hommes politiques ne devraient pas abuser de leur pouvoir. Ils devraient respecter leurs fonctions et être capables d’écouter, d’observer et de comprendre les ressorts de la société qu’ils dirigent. En un mot comme en mille, avoir une vision globale et lointaine eu égard aux enjeux qui se profilent.

    La tâche principale d’un gouvernement est d’empêcher qu’une population qui a goûté à la sécurité, au confort et à la facilité de sombrer dans la peur, la famine et le chaos. Car un faible niveau de développement et ou de modernisation n’apporterait qu’amertume et désespoir. La mort certaine du dollar à court ou moyen terme comme monnaie de paiement international annonce peut-être, nous l’espérons, la naissance d’un nouveau monde fait de solidarité et de spiritualité, de bien-être matériel et de confort moral. Une civilisation qui fera passer l’être avant l’avoir, le primat du spirituel sur le matériel. Depuis un siècle, nous brûlons chaque année ce que la terre a mis un million d’années à fabriquer. En fin de parcours, le pétrole n’aura été qu’un mirage dans le désert arabique. Sans pétrole et sans gaz, c’est l’effondrement de la civilisation moderne. C’est la fin du productivisme et du consumérisme. On chasse le naturel, il revient au galop. «Les villes seront détruites et les déserts seront construits», une prophétie de la tradition musulmane.

    *Dr

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022



  • L’Algérie demande à rejoindre les BRICS : Quelle est la suite ?

    L’Algérie demande à rejoindre les BRICS : Quelle est la suite ?

    Tags : Algérie, BRICS, G7, Russie,OPEP, dollar,

    L’annonce faite par l’envoyée spéciale du ministère des affaires étrangères pour les partenariats internationaux, Leila Zerrouki, semble modifier la position traditionnelle de non-alignement du pays.


    La semaine dernière, l’Algérie a officiellement présenté sa demande d’adhésion aux BRICS. Le groupe économique des BRICS comprend actuellement la Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

    L’annonce faite par l’envoyée spéciale du ministère des affaires étrangères pour les partenariats internationaux, Leila Zerrouki, n’est pas une surprise. Des signes clairs d’intérêt de l’Algérie pour le groupe économique des BRICS sont apparus depuis juin dernier.

    Bien que juste avant cela, le président algérien Tebboune ait confirmé que : « Notre politique est le non-alignement et nous n’allons pas y renoncer » et le pays maintient une position équidistante de l’Ukraine et de la Russie depuis le début de la guerre si le pays rejoint les BRICS les choses pourraient changer.

    En juin, lors du sommet en ligne des BRICS, le président algérien était en fait le premier invité à prendre la parole. Si l’on considère que d’autres pays comme l’Iran, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et l’Argentine étaient sous les feux de la rampe pour avoir exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe économique, c’était une sacrée reconnaissance.

    Quand l’Algérie rejoindra-t-elle les BRICS ?

    La soumission de la demande d’adhésion aux BRICS n’est que la première de nombreuses étapes pour l’Algérie. Bien que le ministre russe des affaires étrangères et l’ambassadeur russe dans le pays aient déclaré qu’ils n’étaient pas opposés à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, l’ambition de l’Algérie pourrait se heurter à un obstacle très prochainement.

    Étant donné que plusieurs pays ont exprimé leur intérêt pour l’adhésion aux BRICS, les dirigeants des membres actuels cherchent à mettre en œuvre une nouvelle procédure pour accepter de nouveaux pays. Parmi les candidats notables figurent actuellement l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Turquie, l’Indonésie et l’Argentine.

    Il est fort probable que les pays des BRICS soient ouverts à l’ajout de nouveaux membres et qu’ils lancent le nouveau groupe économique « BRICS+ ». Ce groupe économique sera très puissant, avec un PIB supérieur de 30 % à celui des États-Unis.

    BRICS+ vs G7 – Les BRICS pourraient-ils dédollariser le système financier mondial ?

    La demande d’adhésion de l’Algérie aux BRICS est un parfait exemple de l’expansion mondiale des BRICS. Il y a cependant d’autres éléments à prendre en compte dans un éventuel passage des BRICS aux BRICS+.

    Les membres des BRICS – ainsi que de nombreux pays en développement – ne sont pas satisfaits de l’ordre mondial actuel centré sur l’Occident. Bien qu’il faille un certain temps avant que ces économies puissent se développer et avoir le même pouvoir que les pays du G7, elles pourraient déjà commencer à prendre des mesures pour retirer une partie de ce pouvoir économique aux membres du G7.

    L’un des moyens les plus efficaces d’y parvenir serait de dédollariser le système financier mondial. Si les pays BRICS+ et leurs partenaires refusent de payer le pétrole ou d’autres produits de base en dollars, certains changements pourraient se produire. Étant donné que les membres potentiels des BRICS+ représentent plus de la moitié de la population mondiale et plus de 50 % de la croissance économique mondiale, cela pourrait se produire.

    Comment les pays du G7 réagiraient-ils à cela ?

    Malheureusement, il semble que les membres du G7 ne soient pas intéressés par l’accueil de dirigeants de pays en développement lors de leurs réunions, et par la création de nouveaux partenariats économiques. Alors que les membres des BRICS le font.

    Cela pourrait avoir un impact très négatif à long terme sur les membres du G7 et les pays des BRICS pourraient prendre le leadership mondial.

    La décision de l’Algérie d’adhérer aux BRICS est-elle un signe de plus que ce changement de leadership mondial va se produire ?

    Impakter, 14/11/2022

    #Algérie #BRICS #OPEP

  • Algérie. Enjeux et victoires d’un Sommet

    Algérie. Enjeux et victoires d’un Sommet

    Algérie, pétrole, dollar, alliance israélo-occidentale, Arabie Saoudite, Etats-Unis, Palestine,

    L’Algérie est-elle en passe de fermer la parenthèse du printemps arabe ouvert par l’alliance israélien en 2011 ? Cette question est très pertinente, à voir l’enthousiasme qui entoure les préparatifs au prochain Sommet de la Ligue arabe, le 1er et 2 novembre prochain à Alger. L’on pourrait même répondre par « oui » à cette interrogation, sachant le formidable travail accompli par la diplomatie algérienne et le tournant que prend la géopolitique mondiale qui met en difficulté l’alliance israélo-occidentale.

    Le seul fait d’une certaine indépendance clairement affichée par l’Arabie Saoudite sur le dossier des hydrocarbures est, quelque part, suffisant pour attester que les évolutions que connaît la planète ces derniers mois plaident en faveur d’un avenir multipolaire du monde et l’émergence de nations affirmant leurs indépendances au sein du Croissant fertile. Comment ne pas penser de la sorte, lorsqu’on voit clairement une tentative de dédollarisation de l’économie pétrolière. Un acte stratégique, dont l’impact sur l’économie américaine sera cataclysmique.

    Le Sommet arabe, qui intervient dans cette conjoncture particulière, est pris à bras le corps par une diplomatie algérienne d’une redoutable efficacité. Elle a réussi l’extraordinaire exploit d’effacer les terribles contradictions qui minaient les relations inter-arabes, jusqu’à ouvrir la porte de la Fitna et permettre à l’alliance israélo-arabe de créer le chaos dans le corps social et politique de la nation arabe. Le pari pris par Alger consiste justement à faire de cette nation, l’un des pôles de la multi-latéralité qu’annoncent les récents chamboulements que vit la planète.

    Le Sommet d’Alger aura la mission historique de boucler la boucle du printemps arabe, en éloignant l’ensemble des États des thèses mortifères de l’alliance israélo-occidentale et de détricoter la fable occidentale des Libertés individuelles. Cet exclusivisme dans le traitement du développement des sociétés arabes a été en réalité, le cheval de Troie qui a accompli sa mission, celle de déchirer l’unité arabe. Les traumatisantes expériences irakienne, syrienne, libyenne et Yéménite sont là pour le rappeler.

    La diplomatie algérienne a démontré aux uns et aux autres les vertus du débat contradictoire. Les peuples s’étaient prioritairement libérés pour vivre mieux. Et dans le « vivre mieux », il y a la liberté d’expression, certes mais aussi une inflation gérable et des opportunités d’emplois pour un grand nombre de jeunes chômeurs. Il y a évidemment la question centrale, celle de la libération de la Palestine occupée. L’Algérie a remis le dossier au goût du jour. Les observateurs craignaient que le dossier palestinien bloque le sommet. Il n’en est rien. Preuve que tout est possible et que le nouvel ordre mondial arrive à point nommé pour donner du sens au positionnement algérien.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 09/09/2022

    #Algérie #Ligue_Arabe #Sommet_arabe #Palestine #Nouvel_ordre_mondial

  • Algérie : Taux de change des principales devises ce 31 août

    Algérie : Taux de change des principales devises ce 31 août

    Algérie, change, devises, euro, dollar, dinar,

    Voici le taux de change des principales devises sur le marché interbancaires des changes d’Alger pour la journée du mercredi 31 août.

    Source : Banque d’Algérie

    #Algérie #Devises