Étiquette : Donald Trump

  • Guerre des nerfs entre l’Iran et l’administration Trump

    Mohamed Habili

    L’Iran s’est saisi de l’occasion offerte par le premier anniversaire de l’assassinat par les Américains du général Qassem Soleimani, commandant de la Force el-Qods du corps des Gardiens de la Révolution, survenu le 3 janvier 2020 à Baghdad, à la fois pour annoncer son intention d’enrichir l’uranium à 20 %, en violation de l’accord de Vienne de 2015, et pour réitérer sa détermination à venger son héros national. Rien de vraiment nouveau ni dans la première annonce ni dans la seconde. Pour autant, leur conjonction n’est pas sans revêtir une certaine signification, a fortiori dans le contexte actuel d’un regain de tension dans le Golfe coïncidant avec la toute fin du mandat de Donald Trump. A celui-ci a été prêté ces derniers jours l’intention de faire mener une opération militaire contre une installation nucléaire iranienne, dont il aurait été dissuadé par le conseil de guerre réuni spécialement pour en décider. Pourtant, c’est dans ce même climat d’exaspération renouvelée que l’administration américaine sortante a pour la première fois autorisé l’Iran à transférer des fonds en vue de se procurer des vaccins contre le coronavirus. Comme quoi dans la réalité, les choses ne sont jamais ou tout à fait noires ou tout à fait blanches.

    Autre détail à prendre en considération donnant à penser que la tension n’est peut-être pas aussi vive qu’il y paraît entre les deux pays. En effet, dans sa lettre à l’Agence Internationale de l’Energie atomique, dans laquelle il fait état de son intention de porter l’enrichissement à un niveau nettement supérieur à celui auquel il a droit conformément à l’accord de 2015, l’Iran s’est bien gardé de donner ne serait-ce qu’une indication sur le moment où il compte joindre l’acte à la parole. Pas plus que par ailleurs il n’a donné le sentiment de vouloir venger le général Soleimani dans le quart d’heure qui suit.

    Du côté américain aussi, le ton de la menace est peut-être plus destiné à empêcher l’Iran de commettre un acte inconsidéré, nécessitant en tant que tel des représailles concrètes, que l’indice d’une attaque réellement, sérieusement envisagée, et qui aurait été annulée à la dernière minute. Encore que des deux bords, ce soit l’administration Trump qui pourrait sembler plus disposée à créer l’incident, moins d’ailleurs en haine de l’Iran que sur des motifs de politique interne. Si Donald Trump avait réussi à obtenir un deuxième mandat, l’éventualité d’un nouvel embrasement du Golfe ne serait pas à écarter d’un revers de main. En revanche, on voit mal l’intérêt qu’il aurait à déclencher une guerre avec l’Iran à quelques jours de son départ de la Maison-Blanche, pour en faire cadeau à son successeur. Cette intention lui a été prêtée pourtant par bien des gens aux Etats-Unis. L’explication à l’acrimonie qui s’exprime aujourd’hui entre les deux bords est peut-être plus simple.

    L’administration Trump quitte la scène sans avoir obtenu de l’Iran qu’il retourne à la table des négociations en vue d’un accord se substituant à celui de 2015. Elle part donc sur un échec, ce qui ne dispose à l’amitié à l’égard de l’autre. Cet échec, l’Iran y voit une victoire remportée de haute lutte sur elle. C’est un peu comme s’il retournait le couteau dans la plaie en faisant part de son intention d’augmenter le taux d’enrichissement de l’uranium produit par lui. Mais une chose est de jouer à ce jeu consistant à mettre à rude épreuve les nerfs de l’adversaire, autre chose de se mettre réellement à dos les grandes puissances en passant outre une des limites au respect desquelles elles tiennent le plus.

    Le Jour d’Algérie, 2 jan 2021

    Tags : Ira, Etats-Unis, Donald trump,

  • Le Sahara Occidental sous les projecteurs

    par Hussein Flamand

    Dernière colonie d’Afrique sous occupation marocaine, le Sahara Occidental est depuis 1991 absent des titres de presse ainsi que des relations diplomatiques. Le 13 novembre, les forces coloniales marocaines décident de passer à l’offensive en expulsant des civils sahraouis de la ville de Guerguerat provoquant la rupture du cessez-le-feu et le retour aux combats entre les forces armées royales et l’armée du Front Polisario. Un mois plus tard, le 14 décembre, Trump annonce une reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange d’une reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv. Malgré le geste de Trump, Mohammed 6 et ses conseillers ont tout simplement rendu service au Polisario et à son peuple : la médiatisation de la cause sahraouie avec des conséquences politiques, juridiques et économiques à terme.
    La communauté internationale derrière le principe d’autodétermination du peuple Sahraoui
    Très rapidement après l’annonce de Trump, de nombreuses chancelleries sont montées au créneau pour rappeler le principe immuable de l’autodétermination au Sahara Occidental. L’Espagne, ancienne puissance coloniale et qui s’était rapproché du Maroc dans sa thèse a immédiatement rappelé à travers la voix de sa ministre des affaires étrangères, le rôle exclusif de l’ONU dans le règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario. Pris de court, Pedro Sanchez, premier ministre espagnol a renoncé à sa visite d’Etat au Maroc le 17 décembre 2020 tout en prenant contact avec l’équipe de Biden pour renverser la décision de l’administration de Trump. Partout en Europe, les diplomaties de ces pays ont rappelé le respect que le Maroc doit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Des nations comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, la Russie etc. ont défendu le principe d’autodétermination du peuple sahraoui en laissant les Etats-Unis sur le plan diplomatique complètement seuls.
    L’ONU par la voix de son porte-parole a considéré que la reconnaissance américaine était “sans effet”. En Afrique, le Maroc parait isolé malgré son coup de force à Guerguerat et la reconnaissance de Trump. Les grandes puissances du continent soutiennent massivement la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) comme c’est le cas avec l’Afrique du Sud, l’Algérie mais aussi l’Éthiopie, l’Angola, la Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la Namibie, le Kenya… Bourita pourra toujours se contenter d’un “soutien” de l’Afrique en s’appuyant sur les récentes ouvertures “consulaires ” au Sahara Occidental occupé de pays en guerre comme la Somalie ou la Centrafrique.
    L’alliance israélo-marocaine rapproche les points communs de la cause Palestinienne et Sahraouie
    Après avoir reconnu Israël, Mohammed 6 a tenté au cours de 2 appels téléphoniques avec Mahmoud Abbas, le 10 décembre et le 23 décembre de rappeler le soutien “sacré” du Maroc à l’égard de la cause palestinienne. Le président de la Palestine par colère n’a même pas relayé dans les médias palestiniens, les échanges avec le souverain marocain. La rue palestinienne a copieusement insulté le roi du Maroc pour sa trahison à leur égard. Le Hamas et le Jihad Islamique ont également condamné la normalisation entre le Maroc et Israël comme une trahison à l’égard de la Palestine. Sans le vouloir, le roi marocain en reprenant contact avec Netanyahu a tout simplement confirmé les anciens propos de Bouteflika rappelant que la colonisation marocaine au Sahara Occidental était identique à celle des israéliens en Palestine. Ce rapprochement des deux causes a toujours été combattu par les marocains avec un accord tacite de l’autorité palestinienne. Mais, aujourd’hui, il est impossible pour cette dernière d’éviter le rapprochement entre les deux causes indépendantistes car le Maroc par sa normalisation l’a permis. Hanane Ashrawi désormais ex-membre du comité exécutif de l’OLP dans une interview le 11 décembre sur Democracy Now! avait expliqué que l’occupation israélienne en Palestine était identique à celle du Maroc au Sahara Occidental provoquant au passage la colère des agents du Makhzen sur les réseaux sociaux et de plusieurs partis politiques marocains.
    L’administration Biden renversera la décision de Trump
    Biden sera le nouveau président des Etats-Unis le 20 janvier après une campagne électorale mouvementée par la crise du Covid et la volonté affichée de Trump de détruire la transition avec la future administration. Démocrate et militant affiché du multilatéralisme, Biden a déjà annoncé qu’il changerait l’approche de la politique étrangère américaine durant les 4 prochaines années. Selon le New York Times, l’administration Biden reviendrait assez rapidement sur la reconnaissance américaine de la “marocanité” au Sahara Occidental afin de ne pas rompre une politique d’équilibre dans la région mais aussi pour permettre à l’ONU de continuer à régler pacifiquement le conflit. Cette décision de Biden est facilitée également par le faible statut juridique de la déclaration de Trump étant donné qu’une “proclamation” du président américain à force de loi seulement lorsque le congrès le ratifie par un Act of Congress ce qui ne sera pas le cas jusqu’à l’arrivée de Biden. Israël au courant de cette situation a déjà annoncé qu’elle ne reconnaîtrait pas la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental tant que la situation n’est pas clarifiée. Peut-être que la carte du Maroc séparé du Sahara Occidental par Netanyahu était déjà un signe de ce que sera le 20 janvier pour les stratèges du Makhzen…
    Hussein le Flamand
    Kassaman Times, 2 janvier 2021
    Tags : Sahara Occidental, Polisario, Maroc, Israël, Normalisation, Donald Trump,
  • Déclaration unilatérale de Trump sur le Sahara occidental: Entrave à l’action menée par l’ONU et l’UA

    Le Front Polisario a, dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité et adoptée comme «un document officiel» du Conseil, souligné que la récente décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, «constitue une position unilatérale qui viole la Charte des Nations unies et les résolutions des organes de l’ONU», et «encourage le Maroc à poursuivre son occupation illégale». 

    «La décision prise (le 10 décembre) par le président sortant des Etats-Unis est regrettable et constitue une position unilatérale qui viole la Charte des Nations unies et les résolutions des organes de l’ONU, dont celles du Conseil de sécurité que les Etats-Unis avaient eux-mêmes rédigées et approuvées ces dernières décennies», regrette le Front Polisario dans la lettre adressée récemment au président du Conseil de sécurité par le Représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar.
    «Cela est d’autant plus regrettable que cette proclamation s’écarte de la politique traditionnelle des Etats-Unis concernant le Sahara occidental, rompt avec une position de longue date sur le droit à l’autodétermination, inscrit dans la Constitution des Etats-Unis, et remet en cause un de leurs principes cardinaux», déplore encore le Front Polisario. La décision prise par Trump, en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste «entrave l’action menée par l’ONU et l’Union africaine (UA) pour parvenir à un règlement pacifique de la question du Sahara occidental. Elle encourage également l’état occupant marocain à poursuivre son occupation illégale et ses actes hostiles, qui ont déjà mené à son agression militaire du 13 novembre 2020 contre le Territoire sahraoui libéré (El-Guerguerat), rompant le cessez-le-feu mis en place depuis 1991», met-il-en garde. 
    La proclamation de Trump, ajoute le Front Polisario dans la lettre, méconnaît encore les résolutions de l’Assemblée générale, notamment la résolution 2625 (XXV) de 1970, qui dispose que nulle acquisition territoriale obtenue par la menace ou l’emploi de la force ne sera reconnue comme légale, et constitue par conséquent «une violation du droit international humanitaire et des obligations des Etats de ne se livrer à aucun acte et de n’apporter aucune forme d’assistance qui pourrait avoir pour effet de consolider une situation illégale créée par une contravention grave aux principes fondamentaux du droit international». De ce fait, «le Gouvernement de la République sahraouie et le Front Polisario espèrent que le Gouvernement entrant des Etats-Unis annulera la décision unilatérale prise par le Président sortant et veillera à ce que les Etats-Unis continuent d’apporter leur concours, de manière constructive, à l’action internationale visant à parvenir à une solution pacifique et durable, fondée sur l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance», a encore souligné le Front. Il rappelle dans sa lettre que «le statut juridique du Sahara occidental est indubitablement clair. 
    La Cour internationale de Justice, qui est l’organe judiciaire principal de l’ONU, a émis un avis consultatif sur le Sahara occidental le 16 octobre 1975 dans lequel elle a conclu que les éléments portés à sa connaissance n’établissaient l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc». «En rejetant les revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la Cour a clairement établi que la souveraineté sur le Territoire incombait au peuple sahraoui, qui avait le droit, par l’expression libre et véritable de sa volonté, de décider le statut du Territoire, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale et à d’autres résolutions relatives à la décolonisation. 
    APS
    #Maroc #Israel #SaharaOccidental #WesternSahara #DonaldTrump #Normalization
  • Normalisation des relations entre le Maroc et Israël: Manifestations dans plusieurs villes marocaines

    Qualifié de trahison par certains et de compromis cynique par d’autres, l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël suscite encore l’indignation de l’opinion publique, aussi bien au plan interne et régional qu’à l’échelle internationale.

    Des centaines de Marocains se sont élevés contre cet accord en organisant de nouvelles manifestations de protestation dans plusieurs villes du pays tout en condamnant les crimes commis par l’occupant israélien en Palestine occupée. La normalisation des relations entre le Makhzen et l’entité sioniste a été officialisée après l’atterrissage, la semaine dernière à Rabat, du premier vol commercial en provenance d’Israël aux termes d’un accord annoncé le 10 décembre et conclu en échange d’une reconnaissance par le président américain sortant Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’accord a été vivement dénoncé par le peuple marocain.
    Plusieurs sources médiatiques locales indiquent que des centaines de Marocains étaient sortis dimanche dernierà Casablanca en guise de contestation contre la normalisation brandissant l’emblème palestinien et des pancartes condamnant les crimes commis par l’occupant israélien en Palestine occupée. Des manifestations similaires ont eu lieu également dans la ville de Mohammedia sous le slogan «la normalisation est une trahison», en guise de soutien au peuple palestinien. Ces protestations ont eu lieu alors que les services de sécurité marocains à Rabat ont refusé, il y a deux semaines, d’autoriser la tenue d’un sit-in de dénonciation contre la normalisation prévue devant le Parlement. Le Maroc a déjà connu ces derniers jours une série de manifestations pour dénoncer l’accord de normalisation entre le régime et l’entité sioniste. 
    Dans ce contexte, le parti marocain Annahj Addimocrati a vigoureusement condamné récemment la décision du Makhzen de normaliser les relations avec l’entité sioniste, appelant toutes les forces vives et l’ensemble des citoyens à la «rejeter» et à «s’unir pour la faire avorter». Pour cette formation politique, la normalisation est «une trahison et un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et à sa cause juste», car il s’agit d’une décision qui, a-t-il expliqué, «fait fi de la position du peuple marocain et des forces vives et démocratiques qui soutiennent la cause palestinienne». Il a ainsi réitéré «sa solidarité et son soutien inconditionnels au peuple palestinien résistant, à travers ses factions de lutte, pour disposer de son avenir, établir son Etat démocratique et pour le retour des réfugiés», appelant «tous les peuples du monde à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte juste et légitime pour le recouvrement de ses droits entiers». 
    Pour sa part, l’organisation marocaine de soutien aux causes de la nation a annoncé son rejet à l’accord de normalisation Maroc-Israël, y voyant une démarche «unilatérale et irréfléchie qui aura des incidences négatives sur la cause palestinienne ainsi que sur l’histoire, la stabilité, l’avenir et les relations régionales du Maroc». Plusieurs parties ont mis en garde contre les dangers de cette normalisation sur l’ensemble des pays du Maghreb notamment sur le plan sécuritaire. 
    Pour bon nombre d’observateurs «l’entité sioniste a des visées expansionnistes dans la région du Maghreb à partir du Royaume du Maroc, ce qui représente un véritable danger pour l’Afrique du Nord, après que les services de renseignements israéliens ont pris pied au Maroc». Cependant,«l’appui israélien au Royaume du Maroc au sujet de la question du Sahara occidental ne fera qu’attiser le feu de la guerre entre les parties au conflit et aviver les attaques militaires entre le régime marocain et le front Polisario, compromettant la stabilité de la région toute entière». Une stabilité qui ne supportera pas «davantage de tensions, notamment avec la situation prévalant en Libye et au Sahel.
    APS
    #Maroc #Israël #Normalisation
  • Sahara Occidental : L’Amérique à l’épreuve du droit à l’autodétermination

    La cause est entendue. De retour à la légalité internationale, la question sahraouie a acquis une dimension à la hauteur des espoirs de paix et de liberté d’un peuple pacifique et fier. La bravade d’El Guerguerat et le troc de la honte ont révélé la conjuration internationale fondée sur le brigandage de l’administration Trump et les projets expansionnistes de l’Etat hors-la-loi du Moyen-Orient et de la monarchie capitularde aux liens séculiers très étroits. 

    L’onde de choc a provoqué un «désastre», selon le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wihmane. De Fès à Rabat, prises en tenaille par un important dispositif sécuritaire, les manifestations populaires organisées contre la décision du Roi ont été réprimées. 
    A l’image des journalistes Omar Radi et Slimane Rassouni, emprisonnés depuis l’été pour délit d’opinion, le bâillonnement de la presse atteste du recul des libertés démocratiques dénoncé par le président de l’Association marocaine des droits de l’homme, Aziz Ghali. Face à cette dérive, le consensus mondial a conforté la quête d’une solution légale, juste et durable, fondée sur le droit inaliénable à l’autodétermination. 
    Le rappel à l’ordre du Conseil de sécurité marque un désaveu de la partialité de l’administration américaine désormais disqualifiée en sa qualité de porte-plume des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Il a été clairement exprimé par l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen, affirmant qu’«il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties» et agir dans le cadre du droit international. 
    A un mois de son départ, le président Trump est aussi confronté à une levée de boucliers de l’Amérique républicaine et démocrate unie, soucieuse de préserver la crédibilité du rôle de leadership mondial des Etats-Unis. Cette position majoritaire interpelle le président élu, Joseph Robinette Biden, sur l’urgence d’un retour à la légalité internationale défendue depuis près de trois décennies par l’Amérique de toutes les obédiences, délégant deux illustres représentants du secrétaire général de l’ONU, en les personnes de l’ancien secrétaire d’Etat, James Baker, et du diplomate Christopher Ross. 
    Selon l’influent quotidien, le New York Times, l’annulation de la décision unilatérale de Trump pourrait être prononcée par le président élu Biden. Elle s’explique, précise l’un des plus prestigieux journaux américains, par le fait que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est contraire à l’un des principes fondateurs des Etats-Unis : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique, cette réalité intrinsèque constitue un dénominateur commun, porteuse des espoirs de paix et de stabilité.
    Sud Horizons, 27 déc 2020
    #Algérie #Polisario #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara 
    #Israël #Normalisation #DonaldTrump #EtatsUnis
  • Pourquoi Trump avait changé de ton sur la marocanité du Sahara Occidental?

    «J’imagine que la diplomatie américaine a dû s’apercevoir que les autres puissances composant le conseil de sécurité ne la suivaient pas» sur la question de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, a déclaré à RFI un expert du Royaume, soulignant que c’était cela qui avait poussé les États-Unis à changer de ton.

    Le 10 décembre, en annonçant la conclusion d’un accord de paix entre le royaume chérifien et l’État hébreu, Donald Trump a également signé une déclaration reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. En réaction, l’Allemagne a convoqué d’urgence une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’est tenue le lundi 21 décembre.
    «C’est le combat armé qui déterminera la cause sahraouie», rétorque le Front Polisario à Trump – exclusif
    Suite à cette rencontre, la Maison-Blanche, qui s’est retrouvée dos au mur, a été obligée de revoir sa copie sur la question sahraouie, a affirmé lundi 28 décembre à RFI l’expert marocain Aboubakr Jamaï, directeur du programme des relations internationales à l’Institut américain universitaire (IAU College) d’Aix-en-Provence.
    «Un dialogue politique entre les différentes parties»
    Dimanche 27 décembre, s’exprimant au sujet de l’ouverture d’un consulat américain au Sahara occidental, Mike Pompeo a parlé de la nécessité «d’un dialogue politique entre les différentes parties» pour arriver à une résolution du conflit dans cette région.
    Ce rétropédalage du secrétaire d’État est lié, selon M.Jamaï, «à la réunion du Conseil de sécurité, lundi dernier, à la demande de l’Allemagne qui, loin d’entériner la nouvelle position américaine au sujet du Sahara occidental, a plutôt réaffirmé la position du Conseil par rapport au problème». «Une position en faveur du règlement du conflit dans le cadre des résolutions de l’Onu et dans un cadre concerté et de négociations entre les différentes parties», a ajouté le politologue.
    Et d’expliquer: «j’imagine que la diplomatie américaine a dû s’apercevoir que les autres puissances composant le Conseil de sécurité ne la suivaient pas».
    Que pourrait faire Joe Biden?
    Pour l’expert, cet état de fait serait probablement l’argument principal sur lequel pourrait s’appuyer Joe Biden pour annuler la décision de son prédécesseur sur la marocanité du Sahara occidental. En effet, le nouveau Président pourrait dire que la déclaration de Trump «est loin de faire l’unanimité parmi les grandes puissances qui vont décider du sort du Sahara occidental au Conseil de sécurité», a conclu Aboubakr Jamaï.
    Le chef de l’assemblée tunisienne s’exprime sur l’accord Maroc-Israël et appelle les pays du Maghreb à «l’unité»
    Dans une tribune publiée par la revue Foreign Policy, l’ex-conseiller à la Sécurité nationale du Président américain, John Bolton, a affirmé que Trump, qui ignore «l’existence du Sahara occidental», a non seulement sapé 30 ans de diplomatie américaine en faveur de la paix dans cette région, mais a même «mis en danger les intérêts vitaux des États-Unis» au sein de l’Otan.
    John Bolton regrette également le fait que «pour prendre sa décision irréfléchie, Trump n’ait consulté personne». «Ni le Front Polisario, ni l’Algérie et la Mauritanie, les deux pays voisins les plus concernés, ni personne d’autre».
    Echourouk, 27 déc 2020
    #Algérie #Polisario #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara 
    #Israël #Normalisation #DonaldTrump #EtatsUnis
  • Maroc : L’accord de normalisation signé par le Maroc et les Emirats avec Israël risque d’être annulé, selon le New York Times

    L’accord de normalisation des relations signé par le Maroc et les Emirats arabes unis avec Israël pourrait être abandonné en raison de la nature des contreparties proposées par le président américain sortant Donald Trump, estime le New York Times. 

    « Les contreparties miroitées par l’administration Trump» pour convaincre le Maroc et les Emirats arabes unis «pourraient être, soit rejetées par le Congrès soit abandonnées par l’Administration Biden», explique le journal dans sa livraison du mardi, qui rappelle que Trump avait promis au Maroc la reconnaissance de la prétendue souveraineté sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation avec Israël au moment où il a promis des chasseurs furtifs F-35 aux Emirats. «Le Sénat a accepté difficilement, la semaine dernière, la vente, aux Emirats arabes unis, de chasseurs furtifs, de drones et autres armes de précision exprimant son inquiétude au sujet de la prolifération des armes dans la région du Golfe. Une décision qui pourrait être annulée si les Démocrates venaient à prendre le contrôle de cette institution (le Sénat)», indique le journal. Il ajoute, à ce propos, que «l’Administration Biden examinera cette décision pour s’assurer que la vente (d’équipements) pour 23 milliards de dollars, aux Emirats arabes unis, ne représentait pas une menace sur l’avantage militaire d’Israël dans la région». Selon le journal américain, la reconnaissance, par Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental pourrait elle aussi être annulée par le nouveau président qui prendra les commandes du pays à partir du 20 janvier prochain. La raison, explique le New York Times, en est que cette décision va à l’encontre du droit international. «La diplomatie est entièrement basée sur les transactions, mais ces transactions (dont ont bénéficié le Maroc et les Emirats) mettent ensemble des choses qui ne devraient pas être mises ensemble», a déclaré au New York Times, Robert Malley, président de l’ONG, International Crisis Group, un proche d’Anotony Blinken, secrétaire d’Etat à la future administration Biden. Robert Malley a dit s’attendre à ce que l’administration Biden «abandonne, dilue les parties de l’accord de normalisation (avec Israël) qui vont à contresens avec les normes internationales, à l’image de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ou qui sont contraire à la politique américaine comme la vente de F-35 aux Emirats». 
    Le Bundestag allemand tiendra en janvier une session sur le Sahara occidental 
    Le Parlement fédéral allemand (Bundestag) a annoncé la tenue d’une session pour discuter de la question du Sahara occidental le 21 janvier 2021 et voter sur une proposition, présentée au Parlement par le groupe des Verts. Selon un communiqué publié par le Bundestag, cette proposition, enregistrée sous le numéro (8984 /19), qui est accompagnée d’une autre présentée par le parti de gauche (Die Linke), «a pour objectif d’éviter l’escalade militaire et l’aggravation de la situation à El-Guerguarat au Sahara occidental, ainsi que la réactivation du rôle du médiateur des Nations unies dans le conflit», a rapporté mardi l’agence de presse sahraouie SPS.Le même parti avait déjà présenté une proposition en 2019 appelant le gouvernement fédéral à «maintenir un plus grand engagement à promouvoir une solution au conflit au Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum libre et démocratique parrainé par les Nations Unies et à éviter de signer des accords commerciaux avec le Maroc qui incluent le territoire du Sahara occidental parce qu’ils violent le droit international». La proposition des Verts appelle également le gouvernement fédéral «à la nécessité de garantir que les futurs accords avec le Maroc n’incluent pas les territoires ou les eaux territoriales du Sahara occidental, jusqu’à la tenue du référendum d’autodétermination», et hâte les autorités allemande à «renégocier les accords commerciaux existants avec le Maroc et faire pression pour que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) soit dotée d’un mandat pour surveiller la situation des droits de l’Homme». Il s’agit de la première session du genre tenue par le Bundestag sur le Sahara occidental et fait suite à plusieurs mises en garde de parlementaires et d’hommes politiques allemands sur la situation actuelle, notamment après l’escalade militaire que connaît le territoire depuis le 13 novembre 2020, après la violation marocaine du cessez-le-feu. 
    Manifestation de femmes sahraouies à Laâyoune réprimée violement par les forces d’occupation marocaines 
    Les forces de l’occupation marocaine ont réprimé violemment une manifestation mercredi de militantes sahraouies à Smara dans la ville occupée de Laâyoune pour réclamer la liberté et l’indépendance. Les militantes sahraouies, qui ont participé à la manifestation, ont hissé les drapeaux sahraouis et distribué des centaines de brochures scandant des slogans pour la liberté et l’indépendance, a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS). La manifestation a été violemment réprimée par les forces d’occupation marocaines représentées par la police marocaine en civil et en tenue officielle. Les militantes qui ont participé à la manifestation ont été frappées par des coups de mitraillette et ont subi des insultes, selon la même source. Cette manifestation est intervenue à la lumière de la reprise des affrontements entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, après que les forces militaires marocaines ont rompu le cessez-le-feu le 13 novembre dernier en agressant des manifestants sahraouis civils dans la zone tampon d’El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental. Elle est survenue également au lendemain de l’officialisation de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste après l’atterrissage, mardi à Rabat, du premier vol commercial en provenance d’Israël aux termes d’un accord violant le droit international et les décisions de l’ONU concernant les causes palestinienne et sahraouie.
    L’Echo d’Algérie, 26 déc 2020
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
    #Palestine #Israël #Normalisation
  • Donald Trump plante un dernier coup de couteau dans le dos du multilatéralisme, et il a choisi les Sahraouis comme victime

    11 décembre – Dans un dernier élan toujours aussi insupportable, Donald Trump a choisi hier de reconnaitre la marocanité du Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    Si cette décision est absolument dramatique pour le multilatéralisme, elle permet au moins de faire tomber les masques et de démontrer au grand jour l’alliance des oppresseurs des peuples et des violeurs du droit international.
    Israël et le Maroc, ces deux pays qui bafouent quotidiennement le droit international, sont enfin unis par Trump, ce Président américain qui aura tout fait pour détruire la solidarité internationale durant son mandat.
    * Il aura laminé les espoirs de voir un jour un État palestinien en acceptant tous les désirs, même les plus fous du gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahou ;
    * Il a coupé les vivres de l’UNESCO parce que cette institution a reconnu la Palestine comme État membre ;
    * Il a coupé les vivres de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, il a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël ;
    * sans compter ce « deal du siècle » qui consistait uniquement à vendre la Palestine à Netanyahou et aux colons ultra-orthodoxes, à découper le territoire de la Palestine pour le rendre muet, et à faire valider cela par des États arabes à sa botte, au premier rang duquel trône le petit prince d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salman, tortionnaire du peuple yéménite.
    Aujourd’hui, il poursuit cette politique en invitant le roi Mohamed VI à faire de même. Le chef de l’État marocain se couvre donc de ridicule en rétablissant ses liens avec Israël. Il réussit le tour de force de cracher à la fois au visage du peuple palestinien et au visage du peuple sahraoui.
    Le dernier espoir de voir cette situation changer réside dans l’équipe de Joe Biden, qui ne doit pas entériner cette ultime violation du droit international par Donald Trump.
    Le Président élu doit réagir fermement à cette proposition et revenir en arrière. Il n’est pas possible qu’un membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies valide une théorie marocaine en violation avec le droit international.
    J’appelle donc la France et tous les États membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de se réunir en urgence pour demander des explications à l’Ambassadeur des États-Unis à l’ONU et à mettre fin à cette injustice en exigeant du Maroc qu’il respecte le droit international et mette en place en urgence un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, dernier peuple colonisé d’Afrique.
    Jean-Paul Le Coq, 11 déc 2020
  • Sahara Occidental : Le « procès » de Trump se poursuit

    DES EXPERTS DU DROIT INTERNATIONAL RÉCUSENT SA DECISION : Le « procès » de Trump se poursuit

    Des experts du droit international et des affaires stratégiques ont condamné la reconnaissance par le président américain sortant, Donald Trump, sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, estimant que c’est «une violation flagrante du droit international» et une «consécration d’une occupation illégale».
    L’expert en droit international, Stephen Zunes, a souligné, lors d’une conférence numérique organisée par le Centre arabe à Washington, que « la déclaration de Trump sur le Sahara occidental est une violation claire du droit et des normes internationales et affectera d’autres questions telles que l’occupation israélienne des territoires palestiniens ».
    Stephen Zunes, qui est également professeur à l’Université de San Francisco a notamment relevé « la similitude entre les territoires sahraouis occupés et le plateau du Golan », rappelant que « la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est membre de l’Union africaine et reconnue par plus de 80 États ».
    De son côté, la chercheuse universitaire, Allison McManus, a mis l’accent, lors de son intervention sur les violations des droits humains commises par le régime marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental. Elle a rappelé que la reconnaissance par Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental « encourage les forces marocaines à multiplier ces violations contre les Sahraouis qui réclament l’exercice de leur droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum approuvé par les Nations unies ».
    Pour sa part, le membre du Centre arabe à Washington, Yusef Munir, a indiqué que « la ruée du régime marocain vers la normalisation avec Israël renseigne sur le fait qu’il voit une petite opportunité avec Donald Trump à la Maison Blanche et veut l’exploiter avant l’arrivée du nouveau président élu Joe Biden ».
    « L’accord de normalisation entre le régime marocain et Israël fait plus de tort aux Palestiniens que tout autre accord », a ajouté l’analyste du think thank américain, considérant que ledit accord « consolide l’occupation israélienne des territoires palestiniens et légitime le principe du droit à la force ».
    Rien ne changera à la nature juridique du conflit
    Par ailleurs, l’ancien responsable des affaires politiques aux Nations unies, Moncef Khan, a affirmé que l’annonce du président américain sortant, Donald Trump, sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental « ne changera pas la nature juridique de ce conflit, car il s’agit d’une question de décolonisation inscrite sur les listes de l’ONU ».
    M. Khan a assuré, dans une déclaration de presse que le conflit du Sahara occidental est considéré comme « une question de décolonisation qui est à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies depuis 1960 et du Conseil du sécurité depuis 1975 après l’invasion militaire marocaine qui continue d’occuper certaines parties du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique ».
    L’ex- responsable onusien a rappelé, en outre, que le SG de l’ONU, Antonio Guterres a déclaré le 12 décembre dernier, que la position de l’ONU concernant la question sahraouie « demeure inchangée » et ne dépend pas de la reconnaissance individuelle des pays, mais de la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale de l’ONU et du Conseil de sécurité.
    La décision du président américain de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires du Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le régime marocain et Israël a suscité la désapprobation de nombreux anciens et actuels hauts responsables américains qui ont critiqué la légèreté de cette décision tout en avertissant contre les effets qu’elle serait susceptible de provoquer. Enfin à Santiago du Chili des députés et personnalités chiliens ont exprimé leur inquiétude face aux violations marocaines continues des droits humains du peuple sahraoui, soulignant que la décision de Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur la Sahara occidental ne modifie en rien la nature juridique du conflit au Sahara occidental.
    Plusieurs députés et personnalités des secteurs public et privé, du monde universitaire et des médias chiliens, ont exprimé au Sénat leur inquiétude face aux récents événements au Sahara occidental après la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le 13 novembre. Dans une lettre adressée à la présidente du Sénat du Chili, Adriana Munoz, les signataires se sont dit « préoccupés par la violation continue des droits de l’Homme du peuple sahraoui dans les territoires occupés par le Maroc. C’est une situation grave qui a fait l’objet de plaintes systématiques de la part des organes internationaux des droits de l’Homme ».
    En outre, les députés chiliens qui ont signé la lettre précisent que « le Chili, qui est membre fondateur du Comité spécial pour la décolonisation des Nations unies (Comité des 24), considère que le Sahara occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisation. En ce qui concerne la récente annonce de Trump, les parlementaires chiliens soulignent que « c’est une décision invraisemblable qui, comme l’a justement souligné le secrétaire général des Nations unies, ne modifie en rien la nature juridique du conflit au Sahara occidental, puisque il reste un territoire autonome en attente de la fin du processus de décolonisation ».
    M. B.
    #SaharaOccidental #WesternSahara #Polisario #Marruecos #Maroc #Morocco #ConsejoDeSeguridad #ONU #UN #DonaldTrump #Israel
  • TRUMP, ENFANT de la TV se perd dans les miroirs télévisuels de lui-même en abyme

    Le Président atypique semble le futur perdant des élections. Mais à quelques grammes prêts. Les résultats hyper serrés ne correspondent pas à la vague bleue annoncée!

    Il a marqué les esprits par sa gouvernance particulière: lit peu les dossiers, tire ses infos des médias télévisuels surtout, qui tournent en boucle. Il twitte et regarde l’impact médiatique que cela engendre, retwitte en retour.

    En résumé, Donald Trump tourne en boucle avec lui-même, mettant en scène des colères, ses insultes, ses enthousiasmes. En parfait narcissique pathologique.

    Sa nièce Mary Trump psychologue clinicienne va en ce sens dans un ouvrage bien informé car issu de l’intérieur de la structure familiale.

    Le journal suisse Le Temps va plus loin en évoquant un Trump « drogué par lui-même » au sortir de l’hôpital récemment «Un président multi-médicamenté (sous stéroïdes), sorti de sa bulle hospitalière VIP pour mettre en scène un retour bizarre et trompeur à la Maison-Blanche, qui enlève son masque dans un geste irresponsable et qui déclare qu’il n’y a rien à craindre du Covid-19, quand 210 000 Américains en sont déjà morts.» La consternation le dispute à la colère dans le récit que propose CNN de la scène surréaliste hier soir à la Maison-Blanche, au retour de Donald Trump »

    Les observateurs notent d’étranges frénésies de tweets en rafale.

    Donald Trump, enfermé dans son mental comme il a enfermé le pays à coup de murs, physiques ou symboliques, tourne en vase clos. Il se bouc-émissairise, se pose en victime: « tous responsables »…sauf lui!

    L’ancien animateur de show a entaché l’image de son pays dans le monde dont les relations avec les propres alliés – qu’il insulte! -sont explosées, à reconstruire.

    Sa propre opinion non structurée est poussée en règle de gouvernance. L’eau de javel est un puissant bactéricide externe? Allez va, Trump propose sans vergogne, publiquement lors d’une conférence de presse de l’injecter pour lutter contre covid-19. Juste insensé.

    Du populisme au ras des pâquerettes, une pensée destructurée, infantile (expliquée par le grave trouble de la personnalité narcissique qui l’anime selon un collectif de psychiatres américains en 2017).

    Il ment assez souvent car dans un tel état mental malade, la réalité doit se plier à ses exigences, quitte à passer par le mensonge.

    La fake news en fait le concerne en premier chef ! Les journaux listent la quantité impressionnante de mensonges issus de l’actuel Président des USA .

    Avec des tweets projetés en boucle sur les écrans mondiaux pour la plus grande satisfaction de Trump qui se visualise en action virtuelle et par image interposée en permanence, l’Histoire retiendra un président twitteur agressif, menteur et compulsif « déjanté ».

    Qui au passage a fait procéder à la séparation parents/enfants. 524 enfants orphelins de fait en attente de retrouver leurs proches.

    Source : le blog de Sylvie Neidinger

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, narcissisme, narcissique,