Étiquette : drogue

  • 60 000 familles vivent du cannabis au Maroc (presse espagnole)

    Au moins 400 000 personnes appartenant à 60 000 familles pauvres vivent de la culture du cannabis, généralement dans de petites exploitations du nord du Maroc, un pays considéré comme le premier producteur mondial de cette plante.

    Selon une étude sur la situation de la culture de cette plante dans le pays, présentée aujourd’hui par le ministère de l’intérieur à une commission parlementaire de la Chambre des représentants (chambre basse), les exploitations de moins d’un hectare représentent 80% du total des terres cultivées, avec une moyenne de 1,25 hectare pour chaque famille.

    La culture du cannabis se concentre principalement dans les provinces du nord du pays (Al Hoceima, Chaouen, Ouazzane, Taunat, Larache et Tétouan), précise l’étude, qui souligne que les surfaces cultivées sont passées de 130 000 hectares en 2000 à moins de 50 000 ces dernières années.

    La même source a mis en évidence un écart dans le niveau de revenu selon le type de terre et la productivité de la plante ; par exemple, le revenu net annuel par hectare varie de 16 000 dirhams (1 490 euros) pour les terres pluviales les moins fertiles, à 75 000 dirhams (6 990 euros) pour les terres irriguées les plus fertiles ; un revenu qui, selon le rapport, a diminué ces dernières années.

    Selon le rapport, la légalisation de l’usage médical et récréatif du cannabis en Europe et ailleurs menace de faire disparaître le marché d’exportation du cannabis marocain illégal dans les années à venir. Les prémisses de cette lente disparition se traduisent, selon l’étude, par la baisse du prix et de la quantité vendue du produit marocain, qui aboutit désormais entièrement sur le marché illégal du cannabis transformé en haschisch.

    La culture illégale du cannabis au Maroc nuit à l’environnement, en asséchant les nappes phréatiques et en provoquant la déforestation, une situation qui a été aggravée par l’introduction, ces dernières années, d’une espèce hybride de la plante, plus gourmande en eau.

    Le rapport détaille également la précarité et la pauvreté dont souffrent les petits cultivateurs de cannabis exploités par les trafiquants de drogue, qui vivent dans « une semi-clandestinité qui les empêche de s’intégrer à la vie sociale » par crainte de poursuites judiciaires.

    Par ailleurs, l’étude souligne que le marché mondial du cannabis représente un volume de 13,8 milliards de dollars (11,4 milliards d’euros).

    L’étude a émis des hypothèses sur les destinations possibles du cannabis marocain s’il entre dans le circuit légalisé, notant que l’Europe pourrait être le principal marché pour le cannabis légalisé, plus précisément l’Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec une projection de 25 milliards de dollars (20,8 milliards d’euros) d’ici 2028.
    Le Parlement marocain étudie actuellement l’approbation d’un projet de loi historique qui légalise pour la première fois certains usages thérapeutiques et industriels du cannabis, mais qui sanctionne les usages récréatifs, après avoir été approuvé le 11 mars par le gouvernement.

    Avec des informations de l’Agencia EFE

    Pothead Media, 06 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, cannabis, haschich, Kif, drogue, légalisation, Al Hoceima, Chaouen, Ouazzane, Taunat, Larache, Tétouan,

  • Le Maroc amnistie les cultivateurs du cannabis

    Le Maroc amnistie les cultivateurs du cannabis

    En violation du droit international; préconisant la lutte contre la drogue,le régime marocain, en fin de règne, n’a pas trouver mieux pour faire face à la colère sociale, que amnistier les cultivateurs du cannabis, après avoir présenté ses lettres de créances à l’entité sioniste, pour trouver un allié conjoncturel pour sauver le trône de Mohamed VI.

    Ainsi, des médias marocains révèlent que des dizaines de milliers de cultivateurs de cannabis dans le nord du Maroc, fief du Hirak du Rif, seront bénéficiaires d’une amnistie générale et seront exonérés des poursuites judiciaires.

    Cette amnistie ouvrira la voie la légalisation des cultures de cannabis, dont l’objectif est d’inonder les continents africain et européen de cette drogue, et qui serait susceptible de créer de l’emploi dans une région très affectée par la fermeture des frontières terrestres avec l’Algérie, et le renforcement de la lutte contre le trafic de drogue par l’Algérie

    Selon des études présentées en début de cette semaine au Parlement du Makhzen, par le ministère marocain de l’Intérieur, la culture du cannabis fera vivre 50.000 familles et 400.000 personnes au total.

    L’Algérie face à la guerre de la drogue

    Les autorités algériennes sont appelées à durcir les lois de lutte contre le trafic de drogue, même en imposant les peines capitales, pour diminuer la guerre d’épuisement menée par le Makhzen, et qui vise en premier lieu le déchirement de la société algérienne et sa jeunesse visée par la drogue, qui traverse les frontières terrestres et maritimes; malgré les efforts consentis par les différents services de sécurité.

    Algérie54, 06 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, cannabis, haschich, légalisation, amnistie, cultivateurs, Algérie, drogue, trafic de drogue,

  • Ali Ahmed Salem, journaliste mauritanien est formel : « Le haschich marocain inonde la Mauritanie et le marché africain »

    Partager ses frontières avec l’un des plus gros producteurs du cannabis au monde n’est pas sans conséquences directes sur certains pays. L’Algérie, n’est pas la seule à en « payer les frais ». La Mauritanie aussi.

    L’écrivain et journaliste mauritanien et expert en affaires sécuritaires mauritaniennes, Ali Ahmed Salem, a en effet indiqué que le » haschich marocain qui passe par le poste frontalier de Guerguerat au Sahara occidental, inonde la Mauritanie et le marché africain ».

    Dans une interview accordée au site « Sahara occidental 24 «, M. Ali Ahmed Salem a affirmé que le haschich marocain est le prochain danger provenant de l’est , précisant que les camions de transport marocain vers la Mauritanie et de celle-ci vers plusieurs pays africains, ont constitué durant les dernières années l’artère principale pour alimenter le marché africain en drogue .

    Le haschich marocain est transporté dans des camions de transport de marchandises marocaines via le poste frontière de Guerguerat, a expliqué le même intervenant, soulignant que «cela a posé ces derniers temps un défi sécuritaire et social, voire politique sur la Mauritanie « .
    Le journaliste mauritanien a rappelé que les bandes de trafic de drogue marocaine tentent toujours par plusieurs moyens d’introduire la drogue en Mauritanie en dépit du durcissement du contrôle par les autorités mauritaniennes sur l’ensemble des postes frontaliers .

    Pour rappel, l’analyste senior au Global initiative, Farah Raouf avait affirmé que le territoire du Sahara Occidental occupé est devenu une plaque tournante pour le trafic de Cannabis en provenance du Maroc, et d’où transite l’essentiel de la production de cette drogue vers les pays du Sahel .

    «La culture intensive du Cannabis dans les montagnes du Rif en fait du Maroc l’un des plus grands exportateurs de drogue (au monde) et bien que le produit de qualité supérieure soit principalement destiné à l’Europe, la majorité du haschich de qualité inférieure traverse le sud du Maroc et le Sahara occidental pour alimenter les marchés de la Mauritanie et le nord du Mali», avait indiqué Raouf Farah au site d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP).

    De son côté, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Amar, avait réitéré février dernier l’appel du front en direction du conseil de sécurité à « faire pression sur le Maroc pour l’amener à assumer ses responsabilités régionale et internationale, et à cesser ces actes déstabilisants et menaçants pour la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région tout entière».

    Il rappelle en outre que depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu «une zone de guerre ouverte» en raison de la grave violation par le Maroc du cessez-le-feu.
    Et malgré cet état de guerre, poursuit le diplomate sahraoui, «le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains à travers le mur de sable illégal (érigé par l’occupant) au Sahara occidental se poursuivent sans relâche».

    Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, avait rappelé en outre, que «le Maroc reste le plus grand producteur et exportateur de cannabis au monde», comme le confirment de nombreux rapports internationaux dont le rapport 2020 sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants du département d’Etat américain et le rapport mondial sur les drogues 2020 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime».

    Y.O

    Algérie Breve News, 28 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Mauritanie, cannabis, haschich, drogue, Sahara Occidental,

  • Quotidien koweïtien : les produits en provenance du Liban sont surveillés de près

    – Les produits en provenance d’Inde seront également contrôlés en raison du record mondial d’infections au coronavirus dans ce pays.

    Le journal koweïtien Al-Rai a déclaré, lundi, que « les produits libanais sont contrôlés par le ministère du Commerce et de l’Industrie », suite à une décision saoudienne ordonnant de suspendre l’entrée des légumes et fruits en provenance du Liban.

    Riyad a annoncé vendredi la suspension de l’entrée de légumes et de fruits libanais sur ses terres, à compter de dimanche, en raison des opérations de narcotrafic à destination du Royaume, selon un communiqué de l’Intérieur saoudien.

    Le ministère saoudien a affirmé que la décision restera en vigueur « jusqu’à ce que les autorités libanaises concernées présentent des garanties suffisantes et prennent les mesures nécessaires pour mettre fin à ces opérations suspectes ciblant le Royaume ».

    Le journal Al-Rai a rapporté, citant des sources anonymes, que le ministère du Commerce et de l’Industrie du pays a entamé dès dimanche les opérations de contrôle des différentes cargaisons venant du Liban dans les marchés locaux.

    De son côté, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a soutenu la décision de l’Arabie saoudite d’interdire l’entrée de légumes et de fruits en provenance du Liban, « en raison de leur exploitation dans le trafic de drogue ».

    Selon le journal, « des instructions ont été émises pour continuer à autoriser l’importation de cargaisons de légumes et de fruits du Liban par voie maritime et aérienne uniquement à l’heure actuelle, et ce, avec un resserrement du contrôle ».

    Dans la même optique, des sources ont évoqué l’existence d’éventuelles opérations similaires visant à surveiller les cargaisons en provenance de l’Inde, au moment où le pays enregistre le plus lourd bilan de contamination au coronavirus dans le monde.

    Pour le quatrième jour consécutif, l’Inde a enregistré dimanche un nouveau record mondial d’infections avec 349 691 cas et 16 960 172 décès.

    Agence Anadolou, 26 avr 2021

    Etiquettes : Koweit, Liban, Inde, Arabie Saoudite, cannabis, drogue,

  • Des manifestants français réclament un procès pour le tueur d’une femme juive

    PARIS (AP) – Des foules se sont rassemblées dimanche à Paris et dans d’autres villes françaises pour dénoncer une décision de la plus haute cour de France selon laquelle le tueur de la femme juive Sarah Halimi n’était pas pénalement responsable et ne pouvait donc pas être jugé.

    Des milliers de personnes ont rempli la place du Trocadéro à Paris, en face de la Tour Eiffel, répondant à l’appel d’associations juives, d’organisations luttant contre l’antisémitisme et d’autres groupes qui affirment que justice n’a pas été rendue.

    L’annonce que le tueur ne serait pas envoyé au procès a suscité l’indignation de la communauté juive française et internationale.

    Halimi, une femme juive de 65 ans, est morte en 2017 après avoir été poussée par la fenêtre de son appartement parisien par son voisin, Kobili Traoré, qui aurait crié « Allahu Akbar » (« Dieu est grand » en arabe). Traoré a reconnu l’avoir poussée.

    L’arrêt de la Cour de cassation, rendu au début du mois, a déclaré qu’il y avait suffisamment de preuves pour démontrer que l’acte avait des motifs antisémites.

    Cependant, la Cour a déclaré qu’une personne qui a commis un crime alors qu’elle était dans un « état délirant » ne peut être renvoyée devant un tribunal, même si cet état est dû à la consommation habituelle de drogues illégales. Traoré avait l’habitude de fumer de grandes quantités de cannabis.

    « Selon les avis unanimes de différents experts en psychiatrie, cet homme présentait au moment des faits un état délirant sévère », a déclaré le tribunal dans un communiqué.

    En vertu de la loi française, les personnes ne peuvent pas être tenues pénalement responsables des actions commises alors qu’elles perdent totalement leur jugement ou leur maîtrise de soi en raison d’un trouble psychiatrique.

    Depuis la mort d’Halimi, Traoré se trouve dans une unité spécialisée d’un hôpital psychiatrique.

    Le président français Emmanuel Macron a appelé à un changement de la loi française dans une interview accordée au journal Le Figaro.

    « Décider de prendre des stupéfiants et ensuite ‘devenir fou’ ne devrait pas, à mon avis, supprimer votre responsabilité pénale », a déclaré Macron. Il a également exprimé son soutien à la famille de la victime.

    Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a tweeté dimanche qu’il présentera fin mai un projet de loi visant à combler un vide juridique dans le droit français concernant les conséquences de l’usage volontaire de drogues.

    Associated Press, 25 avr 2021

    Etiquettes : France, Sarah Halimi, associations juives, organisations de lutte contre l’antisémitisme, drogue, cannabis, Kobili Traoré, antisémitisme,

  • Mantoue, son amie va lui rendre visite et il l’attache et la kidnappe chez elle pendant une journée.

    Un homme de 42 ans qui était assigné à résidence a été arrêté par les carabiniers. L’alarme a été déclenchée par la victime qui a réussi à s’échapper.

    MANTOVA – Son amie va lui rendre visite et il l’attache et la séquestre chez lui pendant une journée. Les carabiniers du Nucleo Operativo e Radiomobile de Mantoue ont arrêté E.B., 42 ans, originaire du Maroc, car il est considéré comme responsable des crimes d’enlèvement, de vol, de violence privée et de dommages corporels.


    L’homme a été bloqué par les militaires mercredi soir après avoir mis à l’écart, pendant près de 24 heures, une femme de son pays qui s’était rendue à son domicile pour lui porter assistance alors qu’il était assigné à résidence pour un vol commis l’année dernière.

    L’alarme a été déclenchée vers 19 heures lorsque la victime, ayant réussi à s’échapper de l’appartement, a demandé de l’aide dans la rue à quelques citoyens qui, considérant la gravité et l’évidence de la situation, ont immédiatement appelé le 112.

    En peu de temps, la gazelle des carabiniers est arrivée et, après avoir calmé la femme, assuré sa sécurité et alerté le personnel médical du 118, a reconstitué les événements en détail. Du récit de la victime, très lucide et précis, il ressort comment son bourreau, après une brève discussion, a changé déraisonnablement d’attitude en devenant agressif et possessif.

    L’homme a d’abord fermé la porte de la maison, avec plusieurs clés, et l’a privée du sac contenant des documents et un téléphone portable. Suite à ce comportement, la jeune femme, incapable de prendre la moindre initiative et craignant sérieusement pour sa sécurité, a tenté de l’écouter et de le conforter dans son délire, l’aidant même à se droguer.

    Tout cela jusqu’aux premières heures du mercredi matin, lorsque E.B., pensant que la jeune fille voulait s’échapper, l’a attrapée par derrière par le cou, la faisant s’agenouiller et, sous la menace d’un couteau, lui a couvert la bouche avec du ruban adhésif, lui a attaché les poignets avec une ceinture et l’a ensuite bloquée complètement avec des draps utilisés comme cordes.

    Au fil des heures et de l’effet des drogues, la victime a attendu que son bourreau change d’humeur et d’attitude, réussissant peu à peu à la faire libérer en lui promettant qu’elle ne s’échapperait pas.

    Le tournant s’est produit l’après-midi suivant, lorsque l’homme, désormais physiologiquement épuisé, lui a ordonné d’acheter des cigarettes et des bières dans l’épicerie voisine, en la surveillant depuis le balcon.

    La jeune fille, une fois dehors, profitant d’une zone ombragée, a alors demandé de l’aide à des passants qui ont appelé les Carabinieri. La fouille du domicile du criminel qui a suivi a permis de reconstituer, dans les moindres détails, l’histoire tragique et de l’arrêter.

    À l’issue de l’audience de validation, qui s’est déroulée le matin devant le juge des enquêtes préliminaires de Mantoue, la proposition de détention préventive en prison faite par le parquet local a été entérinée.

    Gazzetta di Mantova, 23 AVRIL 2021

    Etiquettes : Italie, Mantova, Maroc, faits divers, kidnapping, séquestration, drogue, enlèvement,

  • L’Arabie saoudite interdit les produits libanais en raison du trafic de drogue

    BEYROUTH (AP) – L’Arabie saoudite va interdire l’entrée ou le passage de fruits et légumes libanais dans le royaume car ces cargaisons sont de plus en plus utilisées pour la contrebande de drogues, a rapporté vendredi l’agence de presse officielle.

    L’interdiction, ordonnée par le ministère de l’Intérieur du royaume, commencera dimanche 25 avril, selon l’Agence de presse saoudienne.

    Le ministère libanais des affaires étrangères a déclaré qu’il était au courant de cette décision. Il a déclaré que la contrebande et le transport de drogues « portent préjudice à l’économie libanaise, aux agriculteurs libanais et à la réputation du Liban. » Il a appelé les autorités douanières libanaises à renforcer les contrôles et les inspections des cargaisons quittant le pays.

    Cette décision est un coup dur pour l’économie libanaise, dans laquelle les exportations agricoles sont une source importante de devises étrangères pour le gouvernement libanais à court d’argent. Le Liban est déjà ébranlé par la pire crise économique et financière de son histoire moderne. La monnaie locale a perdu 85 % de sa valeur par rapport au dollar au cours des derniers mois et les entreprises ont fermé leurs portes tandis que les banques ont imposé des contrôles informels sur les transferts et les retraits.

    Les pays arabes sont les principaux marchés d’exportation du Liban pour les produits agricoles, représentant près de 80% de plus de 190 millions de dollars d’exportations totales en 2019, où l’Arabie saoudite avait plus de 20% de la part, suivie du Qatar.

    L’ordre saoudien a déclaré que la contrebande de drogue en provenance du Liban a augmenté, utilisant les expéditions de produits libanais dans le royaume pour faire passer la contrebande destinée à l’Arabie saoudite ou aux pays voisins. L’interdiction sera en vigueur jusqu’à ce que les autorités libanaises offrent des garanties pour mettre fin à « la contrebande systématique visant le royaume ».

    La déclaration indique également que d’autres expéditions en provenance du Liban seront examinées de près.

    L’Arabie saoudite, qui apporte un soutien important au Liban, est engagée dans une lutte régionale avec l’Iran, principal allié du puissant groupe militant libanais Hezbollah. Les tensions entre les deux puissances régionales ont souvent débouché sur une impasse dans la prise de décision au niveau de la politique libanaise. L’Arabie saoudite fait partie des pays du Golfe qui ont imposé des sanctions au Hezbollah.

    Associated Press, 23 avr 2021

    Etiquettes : Arabie Saoudite, Liban, drogue,

  • Ceuta : capture d’un drone provenant du Maroc avec du haschich

    Interpellation d’un drone chargé de haschisch dans la région de Tarajal

    Le drone est tombé au sol et transportait une charge d’un kilo de cette drogue qui était entrée à Ceuta depuis le Maroc.

    Le business des narco-drones ne s’arrête pas. La fermeture de la frontière qui sépare Ceuta du Maroc a alimenté le trafic de haschisch des deux côtés, et malgré la récente opération menée par la Garde civile et la Police nationale qui a démantelé un groupe organisé destiné à faire passer la drogue par cette voie aérienne, les tentatives de commettre ce crime continuent.

    Tôt ce matin, un drone a été saisi avec une cargaison de haschisch d’environ un kilo. Il a été déposé dans les entrepôts de Tarajal, où l’ascenseur contenant la substance narcotique a été trouvé. Les agents de sécurité ont signalé la découverte à la police nationale. Maintenant va commencer la deuxième partie de cet événement, en essayant de récupérer des informations pour connaître quelques données valables pour les chercheurs responsables d’aller au-delà de la simple saisie. Il n’y a pas eu d’arrestation.

    Précisément ce vendredi saint passé, la Garde civile a récupéré un autre drone précipité dans l’environnement d’Arcos Quebrados, procédant à l’arrestation d’une personne pour le délit de désobéissance et de résistance qui n’a pas pu être liée à l’ascenseur mais qui était sur les lieux avec un téléphone portable avec GPS qui a été responsable de la destruction en le jetant au sol.

    Le trafic de haschisch entre les frontières est canalisé par la mer, avec l’utilisation de ce que l’on appelle les moteurs humains ou en utilisant des bateaux et en exploitant des techniques comme l’ancrage, mais aussi avec ce passage alternatif qui utilise des drones qui, dans de nombreuses occasions, sont si spécialisés qu’ils peuvent transporter d’importantes charges de drogue. Ces liens opèrent des deux côtés de la frontière pour faire entrer du haschisch à Ceuta et faire sortir des pilules au Maroc.

    En plus des interventions réalisées dans notre ville, de l’autre côté, au Maroc, nous avons également procédé à la saisie de matériel et à la saisie de haschisch. L’entreprise, malgré les coups, continue à fonctionner.

    El Faro de Ceuta, 5 avr 2021

    Etiquettes : Ceuta, Espagne, Maroc, drones, haschich, cannabis, drogue, El Tarajal, Fnideq, M’diq, frontière,

  • Pourquoi le Maroc veut légaliser le cannabis à usage médical

    Catherine Cornet, journaliste et chercheuse

    Le 2 décembre 2020, le Maroc, l’un des principaux producteurs de cannabis au monde, a voté en faveur d’une proposition visant à retirer le cannabis de la liste des substances les plus dangereuses, et donc soumises à des contrôles plus stricts, en tant que membre de la Commission des stupéfiants des Nations unies. Après ce vote, le gouvernement de Rabat a approuvé le 11 mars un projet de loi ouvrant la voie à la légalisation du cannabis à des fins médicales, relançant ainsi un débat de longue date dans le pays.

    Que signifie pour le Maroc la légalisation du cannabis à usage médical ? Dans une interview sur Skype, l’anthropologue Khalid Mouna, de l’université Moulay Ismail de Meknès, actuellement à l’Institut universitaire Iae de Nantes, grand spécialiste des questions liées au cannabis, a parlé d’une « révolution », mais qui « ira très lentement ».

    Le texte de loi, actuellement examiné par le Parlement, prévoit la création d’une agence nationale de régulation, qui aura pour mission de développer un circuit agricole et industriel où les paramètres sont respectés, avec des « coopératives d’agriculteurs disposant d’autorisations » qui cultivent des « variétés de plantes certifiées ». L’objectif du gouvernement, selon le projet de loi, est de « convertir les cultures illégales qui détruisent l’environnement en activités légales durables qui créent de la valeur et des emplois. »

    L’ouverture souhaitée par l’exécutif a relancé des débats qui durent depuis un siècle dans le pays. Dans une édition récente, l’hebdomadaire Tel Quel, qui soutient avec enthousiasme la dépénalisation partielle, titrait « Let us get high all way », faisant un jeu de mots avec kiffer (aimer, jouir) et kif, utilisé pour désigner un dérivé du haschisch populaire au Maroc. Radio 2Mm a ouvert ses micros à Khalid Tinasti, secrétaire général de la Global commission on drug policy, pour expliquer les avantages de la légalisation. Noonpost a publié un rapport sur les cultivateurs appauvris, tandis que sur le site Medias24, un groupe d’experts a discuté des effets sociaux et économiques positifs de la loi proposée.

    Un débat ancien

    En dehors du refrain, même au sein de son propre parti, Abdelillah Benkirane, chef du parti islamiste Justice et Développement (JPD), crie à l’immoralité et menace de démissionner. En réponse, des médias comme le site Article19 ont rappelé que le cannabis a toujours été utilisé dans la médecine traditionnelle arabe. Ibn Sina, connu en Europe sous le nom d’Avicenne, inclut cette plante dans son Canon de la médecine. « Faire à nouveau du cannabis une ressource médicale, que la science islamique utilise et promeut depuis des siècles, sert également à décoloniser le prohibitionnisme marocain, qui est influencé par le prohibitionnisme occidental », peut-on lire sur le site marocain.

    La question remonte en fait à la période coloniale, durant laquelle un prohibitionnisme a été introduit dans le pays, à l’image de celui de l’Europe, explique l’anthropologue Khalid Mouna dans une interview sur Skype. « A l’époque du protectorat, les Français ont d’abord fait pression sur le sultan pour qu’il libéralise le marché et le kif a financé leur campagne coloniale. En 1934, les Français ont mis en place une réglementation sur la vente de cette substance. Les produits à base de cannabis provenant de la partie du Maroc occupée par les Espagnols étaient considérés comme de la contrebande. » L’ère de la prohibition n’a commencé qu’en 1954 avec un dahir (décision du sultan) promu par la France, sous la pression de l’Egypte. « À cette époque, le pays était le plus grand producteur de cannabis », note Mouna. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une situation similaire. Les pays du Nord ont été les premiers à légaliser. La Californie a commencé dès 1996. Il y a un net déséquilibre avec les pays producteurs, qui sont au sud. »

    Le cannabis est la substance psychotrope la plus répandue dans le monde et son marché est terriblement inégal, explique Mouna : si l’on parle de chiffres – mais ce ne sont que des estimations faites à partir des données sur les saisies de drogues – en 2014, le marché légal valait 14 milliards de dollars contre un chiffre d’affaires illégal de 140 milliards de dollars. Il est également important de souligner la rapidité avec laquelle « le marché juridique se développe ». Et même dans ce Maroc vient très tard ».

    Le marché mondial connaît en effet une croissance annuelle de 30 %, tandis que le marché européen connaît une croissance annuelle de 60 %, a indiqué le ministère marocain de l’Intérieur dans un communiqué, précisant que la légalisation partielle du cannabis permettrait « d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs et de les protéger des réseaux de trafic de drogue ».

    Une étude de la société Grand View Research a estimé que le chiffre d’affaires mondial de la marijuana légale pourrait atteindre 55,8 milliards de dollars en 2025 (environ 50 milliards d’euros), soit cinq fois plus qu’en 2015.

    La culture du cannabis a en fait retardé l’exode rural dans une région montagneuse et isolée

    La légalisation pourrait changer l’horizon de vie de quelque 90 000 familles – c’est l’estimation du gouvernement de Rabat – qui vivent dans le Rif, une région du nord du pays, et qui dépendent pour leur subsistance de la production illégale de cannabis. Sur le plan social, cette culture a en quelque sorte freiné l’exode d’une région rurale montagneuse et isolée, où l’on trouve aujourd’hui une densité assez élevée – environ deux cents habitants au kilomètre carré – notamment dans les provinces de Taounate, Al Hoceima, Chefchaouen, Ouazzane et Tétouan.

    Khalid Mouna, auteur du livre Le bled du kif, a mené de nombreuses recherches dans le Rif. Selon lui, le projet de loi découle également des années d’échec des tentatives de diversification des cultures dans cette région. Le terrain montagneux n’est pas propice à d’autres cultures, comme les pommes, qui se sont révélées être un échec il y a quelques années. Selon Mouna, dans cette région reculée, « le cannabis est un facteur de stabilité sociale depuis des décennies ». Il est donc naturel que la nouvelle ait été accueillie avec prudence par les habitants du Rif, qui ont peur de s’engager dans un circuit dont ils ne connaissent pas les règles. Les anciens vendeurs illégaux devront signer des contrats avec l’État. Tout le monde devra apprendre lentement de nouveaux codes ».

    La légalisation mettra également en lumière d’anciens litiges non résolus, liés à des divisions foncières ou à des questions environnementales. La production de cannabis repose aujourd’hui sur une exploitation très intensive des ressources en terre et en eau dans une région qui souffre de pénurie d’eau. L’utilisation d’engrais potentiellement toxiques et la déforestation pourraient endommager l’écosystème à jamais, a déclaré Mouna. Là encore, les autorités devront établir des règles « qui tiennent compte de l’environnement, puisqu’elles auront le monopole du type de semences que les agriculteurs pourront utiliser. »

    Il s’agit également de savoir dans quelle mesure les agriculteurs seront intéressés par la transformation de leurs cultures de cannabis récréatif en cannabis médical.

    L’anthropologue rappelle que sur le marché illégal, « la plupart des exportateurs sont des étrangers et les gains réels sont réalisés par eux, et non par les agriculteurs. Le rêve de rencontrer le bon intermédiaire est très profondément ancré dans l’imaginaire de ces agriculteurs. Chacun espère rencontrer le vendeur international qui le rendra riche ».

    Un autre écueil de la légalisation, comme on l’a vu en Colombie ou au Népal, est que pour les petits agriculteurs « les grandes entreprises pharmaceutiques pourraient prendre la place des barons de la drogue ». Il est donc essentiel de rappeler que le cannabis au Maroc a également des usages traditionnels, et que dans certains pays africains, cette plante est utilisée dans l’herboristerie traditionnelle, au même titre que la menthe. « Il faut valoriser l’usage cosmétique et médicinal de ce produit dans l’industrie marocaine, un usage qui n’a pas encore disparu, comme cela s’est produit en Europe », poursuit Mouna.

    Malgré toutes ces questions, conclut l’anthropologue, la diversification du marché est certainement une bonne nouvelle, attendue depuis longtemps : des pays comme le Liban ou Israël avaient déjà légalisé le cannabis médical, sans attendre la décision de l’ONU. Aujourd’hui, Israël est très intéressé par ce qui se passe au Maroc, où un nouveau marché pour ses semences pourrait s’ouvrir.

    Le Maroc se positionne comme un leader en Afrique, conclut Mouna : « Il y a déjà des entreprises pharmaceutiques très dynamiques dans le pays. La légalisation pourrait leur permettre de faire un nouveau bond en avant. »

    Internazionale, 23 mars 2021

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  • Maroc-France : un baron du “cannabis marocain” interpellé

    Âgé aujourd’hui de 41 ans, Moufide Bouchibi alias “Mouf”, un des principaux importateurs de cannabis en France a été arrêté à Dubaï après 20 ans de recherches actives.

    Celui qui a appris les ficelles du métier dès ses 20 ans, auprès d’un baron de la drogue en Alsace, gérait un réseau international tentaculaire, assurant l’acheminement vers la France des tonnes de cannabis en provenance du Maroc.

    Moufide Bouchibi alias “Mouf” a été arrêté à Dubaï. L’homme, à la tête d’un trafic tentaculaire de cannabis, doit purger 20 ans de prison en France.

    Il était l’un des hommes les plus recherchés de France: la cible numéro 1 de l’Office Central des Stup’. Moufide Bouchibi alias “Mouf”, 41 ans, considéré comme le principal importateur de cannabis en France, a été interpellé à Dubaï dimanche 21 mars au soir, a rapporté RTL. Les autorités locales assurent qu’il s’agit bien de lui et qu’il voyageait sous une fausse identité. ll devrait être rapidement extradé vers Paris.

    Cela faisait plus de 20 ans que les autorités françaises tentaient de le coincer. Les autorités y ont cru tant de fois qu’aujourd’hui encore elles restent très prudentes. Elles veulent le voir physiquement sur le sol français pour bien s’assurer de son identité.

    Les enquêteurs ont tenté de lui mettre la main dessus à plusieurs reprises. En 2012, il est au Maroc: son interpellation est imminente, mais il disparaît. Il réapparaît ensuite en Algérie.. En 2019, il s’évapore une nouvelle fois alors qu’il est en Tunisie. C’est finalement à Dubaï, où il avait l’habitude de planquer une partie de son magot, qu’il aurait été arrêté.

    Il a été incarcéré plusieurs fois, a tenté de s’évader au moins autant de fois. A sa libération, direction l’étranger d’où il gérait un réseau international tentaculaire. Des tonnes et des tonnes de cannabis en provenance du Maroc, acheminées par go-fast jusqu’en France via l’Espagne.

    On estime que ce trafic lui aurait rapporté jusqu’à 70 millions d’euros par an. Il blanchissait ses sommes vertigineuses en investissant dans l’immobilier sous le nom de ses proches. Il pensait même à se diversifier dans la cocaïne, il aurait pris contact avec les réseaux sud-américains.

    Echourouk Online, 23 mars 2021

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