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  • Maroc: La loi sur le cannabis doit être appliquée plus vite

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    Des mesures sont nécessaires pour fidéliser les agriculteurs et empêcher les trafiquants de blanchir les bénéfices par le biais du marché légal.

    PAR RAOUF FARRAH ET TASNIM ABDERRAHIM

    Le Maroc a longtemps été classé parmi les plus grands producteurs de cannabis au monde. En juin dernier, le Parlement a adopté une loi visant à régulariser la production de la plante à des fins médicales, cosmétiques et industrielles, tandis que la production et la consommation à des fins récréatives restaient strictement interdites.

    La nouvelle législation régit tous les aspects de la régularisation du cannabis, des conditions de culture à l’importation de graines et à l’exportation de produits. Mais les retards dans sa mise en œuvre créent de la frustration et de la méfiance entre les agriculteurs et le gouvernement – ​​et des opportunités pour les trafiquants de poursuivre leur commerce. Cela affectera à la fois le pays et la région.

    Le Maroc fait partie d’un groupe restreint mais croissant de pays africains (Eswatini, Ghana, Lesotho, Malawi, Nigéria, Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe) qui cherchent à se positionner sur un marché international légal du cannabis en plein essor. Le changement de politique intervient dans le sillage des changements mondiaux concernant la production de cannabis. En décembre 2020, par exemple, la Commission des stupéfiants des Nations unies a reclassé le cannabis dans une liste internationale reconnaissant sa valeur médicale. Le Maroc a soutenu cela.

    Cette décision est également l’occasion pour le gouvernement marocain de répondre aux griefs de longue date des communautés de producteurs de cannabis, qui se sentent depuis des années déconnectées du gouvernement central. Ils se sont souvent tournés vers le commerce illégal de cannabis lorsqu’ils étaient confrontés à de sombres perspectives de subsistance dans l’économie licite.

    Les retards dans la mise en œuvre de la loi créent de la frustration et de la méfiance entre les agriculteurs et le gouvernement

    En mars, le gouvernement a identifié Al Hoceima, Chefchaouen et Tétouan comme éligibles à la culture légale du cannabis, avec la possibilité de s’étendre à d’autres provinces une fois que le processus sera mieux établi. Ces trois zones représentent la plus grande production de cannabis du Maroc et sont les sites les plus importants pour la culture illicite. Ils abritent également certaines des communautés les plus pauvres du pays, ce qui montre l’intention du gouvernement de réduire la pauvreté en déplaçant la production vers l’économie licite.

    Cependant, un peu plus d’un an après l’adoption de la loi, l’agence pivot censée réglementer le secteur n’a pas encore été établie. Les retards sont en partie dus aux élections législatives de septembre 2021, qui ont vu les grandes décisions politiques suspendues jusqu’après les élections.

    L’année dernière a également été une année politique mouvementée. Le royaume s’est engagé dans une impasse prolongée sur le statut du Sahara occidental, résolvant plusieurs crises avec ses partenaires européens les plus proches (Espagne et Allemagne) et rompant les relations diplomatiques avec l’Algérie.

    Le professeur Jallal Toufiq, directeur du Centre national marocain de prévention et de recherche sur la toxicomanie, a déclaré lors d’une table ronde en 2021 que la nécessité d’allouer des ressources financières, techniques et humaines à la nouvelle agence a probablement également contribué au retard.

    S’exprimant dans le même panel, Kenza Afsahi, sociologue travaillant sur l’économie du cannabis dans la région du Rif, a déclaré qu’il était crucial de prévoir suffisamment de temps pour jeter les bonnes bases. Il s’agissait notamment de sensibiliser toutes les parties prenantes, y compris la communauté médicale, aux changements et de veiller à ce que les agriculteurs puissent respecter les réglementations de production.

    Le potentiel d’exportation est limité, étant donné que le marché international du cannabis médical semble saturé

    Même en tenant compte de ces facteurs, le taux de mise en œuvre reste lent. Des investisseurs marocains, comme la société CBD Rif, ont publiquement critiqué le retard et sont impatients de participer au marché légal du cannabis.

    L’attente crée de l’incertitude et plusieurs questions clés restent sans réponse. Par exemple, dans quelle mesure le futur marché marocain légal du cannabis – destiné à l’exportation ou à la consommation nationale – peut-il absorber le niveau de production actuel ? L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime estime que la production d’herbes et de résine a dépassé 24 400 tonnes en 2018.

    Le potentiel d’exportation est susceptible d’être limité, étant donné que le marché international du cannabis médical semble être saturé, selon l’expert marocain en drogue Dr Khalid Tinasti. Jusqu’à présent, il existe peu d’informations sur la quantité de cannabis qui sera utilisée à des fins thérapeutiques et pharmaceutiques sur le marché intérieur.

    La transition changera le paysage du cannabis au Maroc, avec des ramifications pour la criminalité en Afrique du Nord

    Et tandis que le Maroc maintiendra une interdiction stricte de la production à des fins récréatives, la demande devrait rester élevée au niveau national et sur les marchés régionaux et européens du royaume. Cela signifie que les opportunités pour les trafiquants persisteront.

    Cela pourrait conduire à une coexistence de cultures légales et illégales, rendant difficile l’application de la loi et permettant aux trafiquants de profiter du chevauchement pour blanchir les produits. Tinasti affirme que « ces groupes sont profondément enracinés dans les communautés locales, ce qui leur garantit un accès régulier et rapide à l’information ».

    Une action décisive pour établir l’agence et donner la priorité à l’engagement avec les parties prenantes et les communautés locales devient maintenant urgente. La lenteur de la mise en œuvre à Rabat alimente l’incertitude et la méfiance des communautés paysannes qui sont vitales dans cette transition. Plus précisément, les petits agriculteurs craignent d’être laissés pour compte, craignant la concurrence d’investisseurs puissants.

    L’absence de progrès suscite également des inquiétudes à l’extérieur du pays, étant donné que le processus de régularisation du Maroc est susceptible d’avoir des implications régionales. La transition changera le paysage de ce bien précieux au Maroc, avec des ramifications pour les activités criminelles en Afrique du Nord, en Méditerranée et en Europe, les réseaux étant obligés de s’adapter. C’est un espace à surveiller.

    Raouf Farrah, analyste principal et Tasnim Abderrahim, analyste, Initiative mondiale contre le crime organisé transnational

    ISS, 06 SEPT. 2022

    #Maroc #Cannabis #Drogue #Trafic

  • Cette semaine au Conseil de sécurité des Nations unies

    Conseil de Sécurité, ONU, République centrafricaine, RCA, MINUSCA, CIRGL, Grands Lacs, République populaire démocratique de Corée, ONUDC, crime, drogues,

    Cette semaine, toutes les réunions du Conseil de sécurité et de ses organes subsidiaires devraient se dérouler en personne.

    Lundi (18 octobre), le Conseil de sécurité se réunira pour un briefing ouvert, suivi de consultations privées, sur la République centrafricaine (RCA). Le représentant spécial pour la RCA et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mankeur Ndiaye, fera un exposé. Des représentants de l’UA et de l’UE, ainsi qu’un informateur de la société civile, sont également susceptibles d’informer le Conseil.

    Le débat trimestriel ouvert sur le « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » aura lieu mardi (19 octobre). Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un exposé.

    Mercredi (20 octobre), le Kenya organisera un débat de niveau ministériel sur la région des Grands Lacs. Le secrétaire d’État kényan aux affaires étrangères, Raychelle Omamo, présidera la réunion. Les intervenants attendus sont l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, le Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), João Caholo, et la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et du Département des opérations de paix (DPPA-DPO), Martha Ama Akyaa Pobee. Un représentant de la société civile peut également faire un exposé. Une déclaration présidentielle est attendue à l’issue de cette réunion.

    Mercredi également, la présidente du Comité des sanctions contre la Somalie (751), l’ambassadrice Geraldine Byrne Nason (Irlande), présentera au Conseil son rapport périodique de 120 jours sur les activités du comité.

    Les membres du Conseil recevront le briefing semestriel sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1559 lors de consultations à huis clos mercredi. Adoptée en 2004, cette résolution appelle au retrait des forces étrangères du Liban, au désarmement de toutes les milices et à l’extension du contrôle du gouvernement sur l’ensemble du territoire libanais. La secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est la présentatrice prévue.

    Jeudi (21 octobre), le Conseil de sécurité tiendra son débat public annuel sur les femmes, la paix et la sécurité. Le Secrétaire général, António Guterres, prononcera le discours d’ouverture. Les intervenants attendus sont la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Sami Bahous, l’envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, Bineta Diop, et un représentant de la société civile.

    Cette semaine, les membres du Conseil devraient poursuivre la négociation d’un projet de résolution sur la protection de l’éducation dans les conflits, à l’initiative du Niger et de la Norvège.

    Les membres du Conseil doivent commencer une mission de visite au Sahel à la fin de la semaine.

    Au niveau des organes subsidiaires, le Comité des sanctions de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) tiendra une réunion d’information ouverte aux États membres le mardi 19 octobre. La présidente du Comité des sanctions contre la RPDC, l’ambassadrice Mona Juul (Norvège), et le coordinateur du panel d’experts du comité sont les intervenants prévus.

    Jeudi (21 octobre), le Comité 1373 contre le terrorisme recevra un briefing sur les activités de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) de la part de la Sous-Secrétaire générale Michèle Coninsx, Directeur exécutif du CTED.

    Le Comité des sanctions contre la Somalie (751) se réunira pour des consultations informelles le vendredi 22 octobre, afin d’entendre un exposé sur la mise en œuvre de l’embargo sur l’exportation de charbon de bois de la Somalie par un représentant de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

    Lundi (18 octobre), il y aura une réunion en personne selon la formule Arria sur « l’élévation du niveau de la mer et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales », dont le Viet Nam est le fer de lance.

    Security Council Report, 17/10/2021

  • Algérie: L’Armée assèche le «hash» marocain

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    L’exploitation de renseignements a permis aux détachements de l’ANP de neutraliser 13 éléments de soutien aux groupes terroristes, dans des opérations mixtes, à travers le territoire national.

    Selon le bilan quotidien rendu public par le ministère de la Défense nationale (MDN), des réseaux de soutien aux groupes terroristes ont été démantelés, grâce au renforcement du travail de renseignement et à la vigilance des éléments de l’ANP, qui mènent une guerre sans répit contre «les bases arrières» des groupes terroristes. En outre, la lutte contre le narcotrafic demeure l’une des priorités majeures du Haut Commandement de l’ANP, d’autant que les enquêtes ont démontré la connexion entre les réseaux du narcotrafic et les groupes terroristes. Ces derniers, qui tentent de de déstabiliser l’Algérie, s’autofinancent par le trafic du haschisch marocain. Des détachements de l’ANP opérant aux frontières Sud et Sud-Ouest ont ainsi réussi la saisie de plus de 10 quintaux de kif traité à Béchar. Au niveau des territoires des 2e et 3e Régions militaires, 10 narcotrafiquants ont été interceptés par des détachements combinés de l’ANP (armée-services de sécurité), mettant ainsi en échec l’introduction de 430 kilogrammes de kif traité provenant du Maroc. Les opérations menées, par ailleurs, dans les autres Régions militaires, se sont soldées par l’arrestation de 28 autres narcotrafiquants et la saisie, en plus de 90 kilogrammes de kif traité, d’une quantité de 473.328 comprimés psychotropes.

    Dans l’extrême Sud de l’Algérie, la traque aux orpailleurs illicites se poursuit. L’ANP a appréhendé, à Tamanrasset, à In Guezzam, à Bordj Badji Mokhtar, à Djanet et à Tindouf, 311 individus et saisi 47 véhicules. Le matériel utilisé dans l’orpaillage illégal a été récupéré, dont 400 groupes électrogènes, 284 marteaux-piqueurs et des quantités d’explosifs.

    Dans le registre de la lutte contre la contrebande, l’ANP se distingue, pareillement, par la qualité des opérations réussies. Une quantité de 653.360 unités d’articles pyrotechniques destinées à la commercialisation, à l’occasion d’El-Maoulid Ennabaoui, a été saisie, outre des quintaux de tabac, et 4.873 unités de différentes boissons à Adrar, Biskra, Annaba, M’sila, Sétif, Tébessa, Batna et El-Oued. Au plan de la sécurisation des frontières maritimes, des tentatives d’émigration clandestine ont été déjouées par les garde-côtes, qui «ont procédé au sauvetage de 57 individus à bord d’embarcations de construction artisanale», rapporte le bilan de l’ANP.

    Le carburant algérien reste très prisé par les contrebandiers, notamment au sud et à l’est du pays. Les patrouilles et les embuscades menées par l’armée se sont soldées par la saisie de 71.724 litres à Bordj Badji Mokhtar, à Tébessa, à El-Tarf et à Souk Ahras.

    L’ANP poursuit ses «nobles missions de défense et de sécurisation du territoire national contre toute forme de menaces», témoignant l’«infaillible engagement de nos Forces Armées à préserver la quiétude et la sécurité dans notre pays».

    N. B.

    El Moudjahid, 14/10/20

  • Espagne: La police de Ténérife démantèle un réseau de trafic d’êtres humains

    20 arrestations en neuf perquisitions. Drogues, argent liquide, téléphones mobiles, ordinateurs portables et véhicules saisis

    Selon le quartier général de la police des îles Canaries, un réseau de trafiquants a été démantelé à Tenerife et 14 Marocains et 6 Espagnols ont été arrêtés au cours de l’opération. Ils sont maintenant accusés de trafic d’êtres humains, de trafic de drogue et d’autres crimes.

    Selon le rapport, l’enquête a également réussi à empêcher le départ à temps d’un bateau avec huit passagers du Maroc vers les îles Canaries.

    Au total, 50 kg de haschich, 1,5 kg de cocaïne, 63 870 euros en espèces, six véhicules, une moto, de nombreux téléphones portables, des ordinateurs portables et divers documents ont été saisis lors de neuf perquisitions, indique le rapport. Les fonctionnaires estiment que les bénéfices réalisés par l’organisation s’élèvent à plus de 300 000 euros.

    Kanaren Markt, 13 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, drogues, cannabis, migration, traite humaine,

  • L’ONU fait la promotion du cannabis !

    par Abdelkrim Zerzouri


    La Commission des stupéfiants des Nations unies (CND), organe chargé de la classification des substances considérées comme des drogues au vu du droit international, a-t-elle ouvert la voie à une dépénalisation mondiale du cannabis et ses dérivés en le reclassant hors de la catégorie des drogues les plus dangereuses ?

    Depuis quelques années, plusieurs pays ont dépénalisé ou ont permis la consommation du cannabis dans un cadre récréatif, mais cette substance et sa résine étaient toujours classées parmi la catégorie la plus prohibitive dans l’annexe IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, où sont groupées les plus dangereuses qui favorisent fortement l’abus et dont l’intérêt médical est considéré comme très faible. Mais avec le vote du 2 décembre dernier, lors de la tenue de la 63e session de la CND, la situation bascule du tout au tout. Et, c’est sur recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que les 53 Etats membres de la CND ont voté en faveur du retrait du cannabis du tableau IV de la Convention unique de 1961 et reconnaître de fait son utilité médicinale et thérapeutique.

    Ainsi, à l’égal de l’opium ou la morphine, l’utilisation du cannabis dans la fabrication de médicaments est autorisée par l’OMS et l’ONU. Cette décision a bénéficié de 27 voix favorables, 25 voix contre et une abstention, l’Ukraine. L’Algérie fait partie des pays qui ont voté contre, mais la balance a légèrement penché du côté des pays qui ont voté pour le retrait du cannabis et ses dérivés du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961.

    Comment se fait-il qu’on soit arrivé à bousculer un vieux dogme qui soutient que le cannabis n’a aucun intérêt thérapeutique ? Il y a les scientifiques, bien sûr, qui aspirent à une reclassification du cannabis et ses dérivés, pour son utilité médicinale, mais il y a également d’autres pays qui n’y ont vu que le profit commercial pour soutenir cette décision. A l’enseigne du Maroc, qui a des champs immenses de cannabis à faire fructifier, et qui a voté pour son reclassement hors de la catégorie des drogues dangereuses et prohibées (le Maroc et l’Afrique du Sud sont les deux seuls pays à avoir voté pour).

    D’ailleurs, sitôt l’interdiction de l’ONU levée, le débat a été ouvert au sein de la classe politique marocaine pour replacer ce vote par un « oui » à l’ONU dans un contexte national et passer à l’utilisation industrielle du cannabis, prévoyant l’arrivée d’investisseurs étrangers qui n’attendaient pas moins que ce quitus onusien pour conclure des affaires dans ce créneau juteux de la culture du kif au Maroc.

    Il faut noter qu’à l’issue de ce vote, le cannabis et ses dérivés restent quand même considérés comme des stupéfiants, car ils passent de la classification dans l’annexe IV à l’annexe I de la convention de 1961, où se trouvent regroupés les substances autorisées pour une utilisation thérapeutique. Mais, en reconnaissant ses bienfaits thérapeutiques au cannabis, comment pourrait-on interdire sa consommation par petits joints, dans un cadre récréatif ? Une législation plus tolérante devrait logiquement suivre sur ce plan.

    Le Quotidien d’Oran, 6 déc 2020

    Tags : Maroc, cannabis, ONU, stupéfiants, drogues, haschich, kif,

  • La pandémie n’a pas arrêté le trafic de cannabis entre le Maroc et l’Espagne

    D’après Le Figaro, même en plein pic de la pandémie du coronavirus, les trafiquants de cannabis continue à donner de maux de tête aux services de sécurité espagnols qui n’ont pas baissé la garde en cette période critique.

    Selon des communiqués de la gendarmerie espagnole, ce premier avril, en quinze jours 58 trafiquants en Andalousie ont été arrêtés et plus de 5,5 tonnes de haschich, neuf embarcations et douze véhicules ont été saisies.

    Depuis le début de l’état d’alerte, le 14 mars, «la capacité de mouvement des organisations criminelles a diminué mais cela n’a pas entraîné un arrêt de l’activité des trafiquants de drogue qui transportent le haschisch du Maroc jusqu’au littoral andalou, par voie maritime», constate la Garde civile, dans un communiqué.

    Selon des rapports révélés par Wikileaks, le trafic de drogues au Maroc est géré par des membres de l’entourage de Mohammed VI.

    Tags : Maroc, haschich, cannabis, drogues, trafic, stupéfiants,

  • Sahara Occidental : Saisie de 1500 kg de haschich au pied du mur marocain

    Avant le cessez-le-feu de 1991, le mur de sable érigé par le Maroc au Sahara Occidental avait le but de défendre les FAR des incursions des combattants sahraouis. Après la fin des hostilités sous les auspices de l’ONU, le mur a changé de fonction. D’abord, il empêche la liberté de circulation et la communication entre les habitants autochtones qui se trouvent des deux côtés du mur de la honte. Ensuite, il est devenu la porte principale des tous les trafics avec lesquels l’armée marocaine s’assure le paiement de ses besoins.

    Le Maroc n’ayant pas les moyens de financer une armée de près de 200.000 soldats déployés le long du mur de 2750 km, les autorités marocains ont donné feu vert à tous les trafics au seinA de l’armée pour s’assurer une autonomie budgetaire.

    Dans les unités marocaines campées au Sahara Occidental se trouvent aussi des officiers de la DGED chargés de l’expédition de chargements de haschich destinés aux camps des réfugiés sahraouis, à la Mauritanie et à toute la région du Sahel où la drogue est devenue le principal moyen de financement des mouvements terroristes.

    Dans ce contexte, l’armée sahraouie vient de capturer un vehicule 4×4 Toyota avec un chargement de 1500 kg de résine de cannabis, un arsenal composé d’une mitrailleuse PKT, 200 balles et 4 contrabandiers.
    Selon le ministère de la défense sahraoui, l’opération a eu lieu dans la région de Timelusa et a été précédée par une autre saisie à Gleybat Elaggaya, le 10 juillet 2019 où 100 kh de haschich ont été saisis et 5 contrebandiers mis sous les verrous.

    La France s’efforce de présenter le Maroc comme un partenaire incontournable dans la lutte contre le trafic de drogues au moment où tous les dangers viennent de ce pays qui n’hesite pas à instrumentaliser les questions du terrorisme et de la drogue pour arriver à ses fins expansionnistes.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, drogues, trafic, haschich, cannabis, marijuana, terrorisme,