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  • Qatar: Pour Infantino, les critiques de l’Occident sont « Pprofondément injustes »

    Qatar: Pour Infantino, les critiques de l’Occident sont « Pprofondément injustes »

    Tags : Qatar, Gianni Infantino, FIFA, Coupe du Monde, Mondial 2022, droits de l’homme, LGBTQ,

    A la veille de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a lancé une tirade contre les critiques occidentaux du tournoi controversé dans un monologue explosif d’une heure.

    Infantino, le patron de l’instance dirigeante du football mondial, a regardé d’un air maussade alors qu’il s’adressait à des centaines de journalistes à Doha, au Qatar, samedi.

    « On nous enseigne de nombreuses leçons des Européens, du monde occidental », a-t-il déclaré, faisant référence aux critiques du bilan du Qatar en matière de droits de l’homme.

    « Ce que nous, Européens, faisons depuis 3 000 ans, nous devrions nous en excuser pendant les 3 000 prochaines années avant de commencer à donner des leçons de morale. »

    Malgré le coup d’envoi du match d’ouverture le 20 novembre, Infantino a à peine parlé de football et a concentré son attention sur ce qu’il a appelé «l’hypocrisie» de la critique occidentale.

    Dans une conférence de presse remarquable, Infantino semblait épuisé. Il a passé beaucoup de temps à défendre la décision de la FIFA en 2010 d’attribuer la Coupe du monde au Qatar. Une décision controversée prise alors qu’il n’était pas président de l’instance dirigeante.

    Ce tournoi sera un événement historique, la première Coupe du monde à se tenir au Moyen-Orient, mais il est également embourbé dans la controverse, une grande partie de l’accumulation se concentrant sur les droits de l’homme, de la mort de travailleurs migrants et les conditions que beaucoup ont endurées au Qatar, aux LGBTQ et aux droits des femmes.

    Infantino, tout en admettant que les choses n’étaient pas parfaites, a déclaré que certaines critiques étaient « profondément injustes » et a accusé l’Occident de doubles standards.

    L’Italien a ouvert la conférence de presse en parlant pendant une heure, disant aux journalistes qu’il savait ce que c’était que d’être victime de discrimination, affirmant qu’il avait été victime d’intimidation dans son enfance pour avoir les cheveux roux et des taches de rousseur.

    « Aujourd’hui, je me sens Qatari. Aujourd’hui, je me sens arabe. Aujourd’hui, je me sens africaine. Aujourd’hui, je me sens gay. Aujourd’hui, je me sens handicapé. Aujourd’hui, je me sens un travailleur migrant », a-t-il déclaré devant un public médusé.

    « Je ressens ça, tout ça, parce que ce que j’ai vu et ce qu’on m’a dit, puisque je ne lis pas, sinon je serais déprimé je pense.

    « Ce que j’ai vu me ramène à mon histoire personnelle. Je suis un fils de travailleurs migrants. Mes parents travaillaient très très dur dans des situations difficiles.

    Infantino a déclaré que des progrès avaient été réalisés au Qatar sur une série de questions, mais a insisté sur le fait que le vrai changement prenait du temps, ajoutant que la FIFA ne quitterait pas le pays après la fin du tournoi. Il a laissé entendre qu’il pensait que certains journalistes occidentaux oublieraient les problèmes.

    « Nous devons investir dans l’éducation, pour leur donner un avenir meilleur, pour leur donner de l’espoir. Nous devrions tous nous éduquer », a-t-il déclaré.

    « La réforme et le changement prennent du temps. Il a fallu des centaines d’années dans nos pays d’Europe. Cela prend du temps partout, la seule façon d’obtenir des résultats est de s’engager […] pas de crier.

    Infantino a également répondu à des questions concernant la décision de dernière minute d’ interdire la vente d’alcool dans les huit stades qui accueilleront les 64 matches du tournoi. Dans un communiqué de la FIFA publié vendredi, l’instance dirigeante a déclaré que l’alcool serait vendu dans les fan zones et les sites sous licence.

    Le pays musulman est considéré comme très conservateur et réglemente étroitement les ventes et la consommation d’alcool.

    En septembre, le Qatar avait déclaré qu’il autoriserait les supporters munis d’un billet à acheter de la bière alcoolisée dans les stades de la Coupe du monde trois heures avant le coup d’envoi et pendant une heure après le coup de sifflet final, mais pas pendant le match.

    « Permettez-moi d’abord de vous assurer que chaque décision prise lors de cette Coupe du monde est une décision conjointe entre le Qatar et la FIFA », a-t-il déclaré. « Chaque décision est discutée, débattue et prise en commun. »

    « Il y aura […] plus de 200 endroits où vous pourrez acheter de l’alcool au Qatar et plus de 10 fan zones, où plus de 100 000 personnes pourront simultanément boire de l’alcool.

    « Je pense personnellement que si pendant trois heures par jour vous ne pouvez pas boire une bière, vous survivrez. »

    « Surtout parce qu’en fait les mêmes règles s’appliquent en France ou en Espagne ou au Portugal ou en Ecosse, où la bière n’est plus autorisée dans les stades désormais », a-t-il ajouté.

    « Cela semble devenir une grande chose parce que c’est un pays musulman, ou je ne sais pas pourquoi. »

    Infantino a terminé la conférence de presse en insistant sur le fait que tout le monde serait en sécurité au Qatar, au milieu des inquiétudes de la communauté LGBTQ.

    L’homosexualité au Qatar est illégale et passible de trois ans de prison, mais le président de la FIFA a promis qu’il s’agissait d’un tournoi pour tous.

    « Permettez-moi de mentionner également la situation LGBT. J’ai parlé de ce sujet avec les plus hauts dirigeants du pays plusieurs fois, pas une seule fois. Ils ont confirmé, et je peux confirmer, que tout le monde est le bienvenu », a déclaré Infantino.

    « C’est une exigence claire de la FIFA. Tout le monde doit être le bienvenu, tout le monde qui vient au Qatar est le bienvenu quelle que soit sa religion, sa race, son orientation sexuelle, ses convictions. Tout le monde est le bienvenu. C’était notre exigence et l’État qatari s’en tient à cette exigence », a déclaré Infantino.

    CNN, 19/11/2022

    #Qatar2022 #FIFA #Coupe_du_monde #Mondial2022 #Infantino

  • Compte rendu de la 8ème session du dialogue informel des autorités marocaines avec l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat sur les questions des Droits de l’Homme

    Compte rendu de la 8ème session du dialogue informel des autorités marocaines avec l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat sur les questions des Droits de l’Homme

    Tags : Maroc, Etats-Unis, droits de l’homme, Ambassade américaine à Rabat

    1. La 8ème session du Dialogue informel des autorités marocaines avec les Etats-Unis sur les questions des droits de l’homme, a été tenue, le jeudi 17 janvier 2013, sous la présidence conjointe de M. El Mahjoub El Haiba, Délégué Interministériel aux Droits de l’Homme (DIDH) et de M. Nasser Bourita, Ambassadeur, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC).

    2. Cette session a été marquée par la participation de M. le Délégué Général à l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, M. Hafid Benhachem et des représentants des autres Départements concernés, notamment le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Justice, le Ministère de la Communication, le Ministère chargé des relations avec le parlement et la société civile ainsi que le Ministère du Développement Social, de la Femme, de la Famille et de la Solidarité.

    3. Pour sa part, La Délégation américaine est composée, notamment par Mme Judith Chammas, Chef de Mission Adjointe de l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat, M. Daniel Mahanty, Directeur Adjoint au Bureau de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail au Département d’Etat américain, M. David Green, Conseiller Politique à l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat, M. Colin Fishwik, Conseiller en charge des droits de l’homme. (cf. liste complète des participants ci-joint).

    4. A l’ouverture de cette session, M. le Secrétaire Général du MAEC a indiqué que :

    -Le Gouvernement du Royaume du Maroc tient à exprimer sa satisfaction de la tenue de cette nouvelle session du Dialogue informel sur les droits de l’homme entre les autorités marocaines et les Etats-Unis qui constitue l’une des expressions du partenariat riche et multidimensionnel entre nos deux pays.

    -Ce Dialogue est le couronnement d’un processus continu et quotidien d’interaction positive et constructive entre les autorités marocaines et l’Ambassade des Etats-Unis.

    -Ce rendez vous, désormais biannuel, est l’expression d’une relation de confiance ouverte, dans le respect mutuel, sur tous les questionnements relatifs aux droits de l’homme afin de dissiper les malentendus et les incompréhensions en vue d’apporter des réponses précises et exhaustives.

    -Ce Dialogue est l’expression d’un partenariat solide avec un pays ami et allié, basé sur des relations anciennes, fondées sur des valeurs partagées, des idéaux universels des droits de l’homme et des intérêts communs, forgées par une histoire longue et séculaire.

    -C’est aussi, une déclinaison d’une relation multidimensionnelle qui couvre tous les aspects politiques, économiques, militaires ou sécuritaires entre nos deux pays qui a été hissé récemment au niveau d’un partenariat stratégique après des étapes importantes comme la signature d’un Accord de libre échange et le Millenium Challenge Account (pour la 2ème fois consécutive).

    -C’est surtout, d’un point de vue stratégique, une démarche volontaire du Royaume avec les Etats-Unis -et aussi avec d’autres partenaires comme l’UE et le Conseil de l’Europe- pour accompagner le processus endogène de réforme à travers une expertise externe, en s’inspirant des expériences étrangères et en s’appuyant sur les bonnes pratiques en vue d’arrimer le Maroc aux meilleures normes et aux standards internationaux les plus élevés en matière des droits de l’homme.

    -Force est de constater que ce Dialogue a évolué d’un processus strictement lié à la publication du rapport annuel du Département d’Etat visant l’interaction sur les questions relevant de ce rapport, à un espace d’échanges et de discussions plus large, plus approfondie et plus diversifié avec l’organisation de deux sessions thématiques sur la question de la liberté d’expression et de la traite.

    -Aujourd’hui, le Dialogue informel entame une troisième phase et ce à la faveur du lancement du dialogue stratégique entre les deux pays qui érige les relations bilatérales à un niveau inégalé à ce jour.

    -Aussi, tout en gardant à l’esprit ses principes fondateurs (respect, pragmatisme, souplesse, ouverture et confiance), nous sommes appelés à le renforcer, à lui donner de la vigueur et de la substance pour qu’il se transforme en véritable force de proposition, une « boite à idées » du dialogue stratégique.

    5. Pour sa part, M. Mahjoub El Haiba, Délégué Interministériel aux Droits de l’homme a fait un rappel du processus de réforme enclenché par le Maroc pour la consolidation des Droits l’Homme, en soulignant que le Maroc est passé à une nouvelle étape que reflète l’ouverture sans réserves du Maroc sur le système onusien des droits de l’homme, à travers notamment les différentes visites des procédures spéciales dans notre pays, notamment celle du Rapporteur spéciales sur la Torture, M. Juan Mendes, que le Maroc a reçu lors du mois de septembre 2012. Il a indiqué, également, que le dialogue avec les Etats-Unis, qui se tient après le « moment crucial » du lancement du dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats Unis, sur les droits de l’homme est :

    -Un cadre d’échange qui permet de soulever les défis pour notre pays en matière des Droits de l’Homme.

    -Un espace pour identifier les besoins et les capacités des Départements nationaux en matière des Droits de l’Homme.

    -Une opportunité pour soulever des questions sur le processus de rédaction du Rapport du Département d’Etat américain.

    -Une occasion pour apporter plus d’informations concernant les politiques du Maroc dans différents domaines. Relatifs aux droits de l’homme.

    6. En prenant la parole, M. Daniel Mahanty, haut responsable du Département d’Etat américain, s’est félicité de la poursuite de ce dialogue et a mis l’accent sur ce qui suit :

    -Les responsables américains apprécient hautement la nature de ce débat « unique en son genre » qui permet d’identifier les besoins du Maroc en matière des Droits de l’Homme.

    -Washington apprécie hautement la dynamique de réforme engagée par le Maroc et le processus de changement en matière des droits de l’homme.

    -Les Etats-Unis sont très intéressés par le processus de changement engagé par le Gouvernement et ce après l’élaboration d’une nouvelle constitution, en vue de l’instauration d’une démocratie durable.

    -L’intérêt des autorités américaines à connaître les avancées du Maroc en matière de libertés d’expression, le droit à la manifestation, les réformes engagées en matière de justice et la relation entre le Gouvernement les ONG.

    -Les responsables américains apprécient les engagements du Maroc dans le conflit et la crise humanitaire syrienne, comme l’atteste la dernière réunion du Groupe des Amis de la Syrie au Maroc.

    7. Mme Judith Chammas, de l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat a développé les points, ci- après :

    -Le Maroc a manifesté des engagements permanents de réforme, ce qui est « une chose unique » dans la région, et les efforts déployés par le Gouvernement marocain dans la protection des Droits de l’Homme.

    -Les Droits l’Homme présentent une priorité pour l’administration américaine suite à la réélection du Président Barak Obama pour un deuxième mandat et Washington apprécie hautement les avancées réalisées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en la matière.

    -Ce dialogue est une fierté pour les deux parties et « une opportunité de collaboration » et le fruit de l’engagement de plusieurs années entre les deux parties.

    -Les Etats-Unis apprécient considérablement le rôle joué par le Royaume sur la question syrienne et surtout lors de sa présidence du Conseil de sécurité.

    Les thèmes qui suscitent la curiosité des responsables américains présents lors de ce dialogue et sur lesquelles ils souhaiteraient davantage avoir plus d’explications sont : la mise en œuvre des lois organiques prévues par la constitution notamment l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination, la réforme du code pénale, la réforme de la justice, la justice juvénile, la situation dans les prisons,…

    -Washington est très intéressé de travailler avec les autorités marocaines sur la justice des mineurs, aspect crucial pour les Etats-Unis et qui fait partie de la réforme de la justice en cours.

    8. Le représentant du Ministère de la Justice a, par la suite, exposé les grandes lignes de la réforme de la justice en rappelant que :

    -Le texte de la nouvelle Constitution représente un tournant décisif au niveau des dispositions consacrées à la justice car les dispositions contenues dans la loi fondamentale permettent, désormais, de protéger les magistrats ainsi que les justiciables. On cite, à ce sujet, le contenu de l’article 109 qui confirme l’indépendance de la justice en des termes on ne peut plus clairs : «Est proscrite toute intervention dans les affaires soumises à la justice ».

    -Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir d’injonction ou instruction, ni être soumis à une quelconque pression. Chaque fois qu’il estime que son indépendance est menacée, le juge doit en saisir le Conseil supérieur du pouvoir Judiciaire.

    -Tout manquement de la part du juge à ses devoirs d’indépendance et d’impartialité constitue une faute professionnelle grave, sans préjudice des conséquences judiciaires éventuelles. La loi sanctionne toute personne qui tente d’influencer le juge de manière illicite.

    -De cette manière, si un juge se sent menacé dans son indépendance, il doit se défendre en saisissant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. C’est une disposition qui protège le juge tout en le responsabilisant. Par la même occasion, ceci participe à défendre le justiciable de toute immixtion dans l’une des affaires examinées.

    -L’autre illustration de l’indépendance de la justice ressort de la composition même du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (dont la loi organique l’instituant devrait être adoptée au cours de l’actuelle législature). Les professionnels du secteur évoquent, avec fierté, l’importance d’avoir écarté le Ministère de la Justice d’une telle structure tout en accordant le titre de Président délégué au Premier Président de la Cour de cassation. Ils mettent en avant l’importance d’avoir tranché en faveur de l’élargissement dudit conseil en y introduisant, en outre, des personnes n’appartenant pas au corps des magistrats (CNDH, Médiateur…)

    -Dans ce contexte constitutionnel qui apporte une nouvelle culture, le juge peut exercer ses fonctions en toute liberté loin de toute pression. Ainsi, la Constitution met les acteurs de la justice devant un nouveau challenge, celui de mettre en application ces dispositions qui réglementent l’indépendance de la justice.
    9. M. Hafid Benehachem, Délégué Général à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion, a notamment :

    -Rappelé l’objectif de la Délégation est d’améliorer les conditions des détenus et de mettre à niveau la situation des établissements pénitentiaires en adoptant une gestion professionnelle, minutieuse et rigoureuse et moderne.

    -Souligné le partenariat avec les Etats Unis pour une meilleurs insertion des détenus et la mise à niveau du personnel pénitencier en faisant référence à la visite de la délégation marocaine des établissements de détention dans l’Etat du Colorado.

    10. Evoqué l’encrage des matières relatives aux droits de l’Homme aux personnels, en partenariat avec l’université et la Délégation Interministérielle aux Droits de l’homme

    -Enuméré les multitudes de visites de contrôle de la part du Ministère de la justice, du Conseil National des Droits de l’Homme, de la Commission parlementaire spéciale de la justice et des droits de l’Homme et des ONG concernées dans les prisons marocaines. De même, toutes les plaintes reçues des détenus donnent lieu à des enquêtes et, le cas échant à des sanctions administratives ou des poursuites judiciaires.

    11. Mme Mme Soumaya Benkhaldoune, Chef du cabinet de M. le Ministre chargé du parlement et de la société civile a exposé les points suivants relatifs au projet de dialogue national de la société civile :

    -La nouvelle Constitution, dans ses articles 13, 14 et 15, fait référence à la nécessité d’associer les citoyens et les différents acteurs sociaux à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques.

    -Le Ministère prépare un projet de loi organique fixant les modalités permettant aux citoyens de jouir de leur droit de présenter des propositions en matière législative.

    -Il est prévu que le lancement du Dialogue national sur les prérogatives constitutionnelles de la société civile au mois de mars 2013.

    -Le Ministère a lancé des consultations en vue de pouvoir préparer une Charte nationale de la démocratie participative.

    12. Les représentants du Ministère de la Communication ont formulé les appréciations, ci-après :

    -M. Tahani, Directeur de la communication et des libertés publiques au Ministère de la Communication a indiqué que la mission marocaine qui s’est rendue du 31 octobre au 9 novembre 2012, aux Etats-Unis sur le thème de la liberté d’expression, a été une occasion d’échanges d’expériences pour comprendre la politique des Etats-Unis en matière de liberté d’expression. Plusieurs enseignements ont été tirés de cette mission, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact sur la politique nationale en la matière.

    -M. le Délégué régional du Ministère de la Communication a souligné l’importance du chantier de réforme au niveau du code de la presse et ce à travers le projet de nouveau code de la presse qui vise l’application effective de la nouvelle Constitution et son article 28 qui garantit la liberté de la presse et qui ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable, le projet de Conseil national de la presse qui instaure un système de concertation entre les acteurs concernés dont la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).

    13. Par la suite, un débat a eu lieu entre la délégation marocaine et américaine sur la base de certaines questions posées par la partie US. A ce sujet les membres de la délégation ont apporté de nombreuses clarifications sur des points divers, dont :

    -Sur la question de la surpopulation carcérale dans les prisons marocaines, il y a lieu de rappeler que l’administration s’est engagée dans un vaste chantier de construction et de modernisation des établissements pénitenciers et il faut être conscient que le Maroc a hérité d’établissements datant du protectorat, ces derniers devenant complètement défaillants.

    -S’agissant de la problématique de la détention provisoire, c’est un élément important pour le Gouvernement et représente une charge pour les établissements pénitenciers. Les autorités marocaines oeuvrent, cependant, à créer les conditions d’amélioration de la situation et de réforme du code pénal (création de peines alternatives…)

    -Concernant le problème d’allégations de torture dans les prisons, il est à relever que c’est un alibi récurent pour nombre de détenus. Il faut signaler, dans ce cadre, également, que la torture est un crime puni par la loi et les autorités réfutent catégoriquement qu’elle soit pratiquée. Tout récemment, la Délégation générale a été saisie d’allégations sexuels dont sont victimes trois des détenus à Toulal II (Meknès). Or, il s’est avéré, après enquête dirigée par le Parquet et le recours à des médecins spécialistes, qu’il s’agit de pures allégations dénuées de tout fondement.

    -Sur l’affaire du retrait de l’accréditation du correspondant de l’AFP, M.Brousky, il est évident que le Gouvernement a pris cette décision compte tenu de la gravité des agissements de l’intéressé qui a publié une dépêche qui implique l’Institution Monarchique dans des élections partielles à Tanger. Cette décision demeure inchangée à ce jour et elle a été portée à l’attention de la partie française lors de la dernière visite du Premier Ministre français au Maroc.

    Concernant l’affaire de M. Mouad Belghout, la décision judicaire est motivée par la diffusion d’une chanson sur le site youtube qui constitue une atteinte à la police et à la justice. Le dénommé a été auditionné et a reconnu que la chanson et ses paroles visent la police. Le procès a été équitable et conforme aux normes internationales.

    -Sur l’exercice de la liberté d’expression, la norme supérieure est la constitution et celle-ci renvoie à des normes légales. Ainsi, le Dahir 1958 tel que amendé en 2002 prévoit que la liberté de manifester est un droit mais la manifestation dans la voie publique est encadrée : elle nécessite une déclaration et respect de l’ordre public, notion fondamentale dans le droit des libertés.

    14. Sur le plan de la promotion et de la protection des droits de l’homme dans les provinces du sud, M. le Secrétaire Général a développé les points, ci-après :

    -Le Royaume du Maroc voudrait réitérer, à nouveau, son incompréhension s’agissant de la séparation entre le Maroc et ses provinces du sud qui sont traitées dans le Rapport annuel du Département d’Etat dans deux sections distinctes. C’est une question récurrente, évoquée durant les sept dernières sessions du Dialogue. Cette position incohérente du Département d’Etat met sur le même plan un Etat et un territoire : ce n’est ni la position du Gouvernement américain, ni celle des Nations Unies. Ceci appelle une interrogation : pourquoi les autres territoires non autonomes ne sont pas classés de la même manière dans une section séparée ? Pourquoi Gibraltar relève du Royaume Uni ? Cette question mérite une réponse des responsables du Département d’Etat. La partie marocaine est prête à se déplacer à Washington et expliquer le bien fondé de cette position

    -Sur le fond, le Conseil de Sécurité a demandé à toutes les parties de prendre des mesures de renforcement des droits de l’homme. A cet effet, le Royaume du Maroc a pleinement pris ses responsabilités et honoré ses engagements qui découlent des résolutions du Conseil :

    -D’abord, par la visite des procédures spéciales assumées par le Conseil des Droits de l’homme dont le Maroc a reçu trois titulaires de mandats en une année (septembre 2011-septembre 2013) : Experte sur les droits culturels, Groupe de Travail sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique et Rapporteur Spécial sur la Torture (deux ont visité le Sahara). Ce nombre de visites est en lui-même exceptionnel : très rares sont les pays stables et visant dans la paix qui reçoivent autant de titulaires de mandats sur une période aussi courte ! De plus, le Maroc a été examiné, durant l’année 2012, au titre de l’Examen Périodique Universel et a présenté son 4ème rapport devant le Comité contre la torture.

    -Ensuite, par la mise en œuvre et l’effectivité des mesures internes de surveillance interne des droits de l’homme, notamment par la mise ne place d’une Délégation interministérielle des droits de l’homme et à travers les commissions régionales du CNDH dans les provinces du sud. En effet, ces commissions ont été constituées et commencé à mettre en place leurs mécanismes de supervision des droits de l’homme. En outre, le CNDH, au niveau central a lancé plusieurs initiatives dans ce domaine du suivi des droits de l’homme qui touchent également les provinces sahariennes, comme la visite des prisons de Laâyoune et Dakhla. Il a, par ailleurs, entamé un travail pédagogique de contribution à l’appropriation locale des droits de l’homme pour bien séparer les revendications sociales et économiques des autres dimensions

    -Force est de constater que le Maroc est la seule partie à avoir pris des initiatives dans le sens demandé par le Conseil de Sécurité. Face à cette dynamique positive, l’Algérie n’a rien fait: aucune visite des procédures spéciales n’a été autorisée à se rendre dans les camps de Tindouf et aucun mécanisme interne n’a été mis en place pour la supervision des droits de l’homme dans ces camps.

    -Le Maroc est dans une logique dynamique par rapport à ses provinces du sud et cette posture vient une nouvelle fois d’être confirmée par la note du cadrage du Conseil Economique et Social sur le modèle de développement économique et social de la région du Sahara.

    15. Des aspects importants sont omis par le rapport annuel du Département d’Etat sur les droits de l’homme par rapport à la question nationale. Sur les camps de Tindouf, deux phrases évoquent cette situation sans plus ! Il est nécessaire au Département de faire plus pour traiter de la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf. A ce sujet, le cas d’Ould Salma, exilé de force en Mauritanie pour avoir appuyée la proposition d’autonomie, n’est évoqué nulle part et doit trouver sa place…

    -S’agissant de l’affaire des 23 de Gdeim Izik, en attente du jugement, il y a lieu de s’interroger sur la perspective à adopter : ce sont des personnes poursuivies pour des actes criminels très graves. Toutes les interrogations sur le procès devraient prendre en compte le droit des familles des victimes de ces actes à voir ces criminels poursuivis pour les actes commis.

    16. En conclusion, les deux parties ont évoqués certaines mesures de coopération possibles, actions dont elles ont pris note en vue d’une mise en œuvre conjointe appropriée ultérieure :

    M. le Secrétaire Général a estimé que :

    -La question de la gestion des manifestations sur la voie publique pourrait constituer une thématique pertinente pour une visite aux Etats-Unis de responsables marocains en la matière.

    17. Le Maroc est disposé à se joindre au core Groupe de l’initiative Suède/Etats Unis sur la liberté d’expression sur Internet et appelle les Etats-Unis à se joindre à l’initiative marocaine sur les effets négatifs de la corruption sur les droits de l’homme.

    -Le Royaume est prêt à travailler de concert avec les Etats-Unis sur le dossier syrien concernant des échanges d’expériences sur la justice transitionnelle.

    La partie US a considéré que :

    -Le Maroc pourrait accueillir la première visite dans un pays arabe ou musulman du Rapporteur Spécial sur le droit de la liberté de réunions pacifiques et d’association, procédure spéciale initiée notamment par les Etats-Unis.

    -Les Etats-Unis restent ouvert pour toute action venant du Maroc concernant la prise en compte du Protocole d’Istanbul qui est centrée sur les mesures permettant d’enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels.

    Direction des Question Globales
    Division des Droits de l’Homme et des Questions Humanitaires

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    #Maroc #Etats_Unis

  • Mondial 2022 : Le Petit Qatar plus grand que les Grands !

    Mondial 2022 : Le Petit Qatar plus grand que les Grands !

    Tags : Qatar, Mondial 2022, Coupe du Monde, droits de l’homme,

    Voilà, c’est reparti, un sujet de plus, après l’appel au boycott à la Coupe du Monde lancé initialement par un club norvégien de Tromso, les critiques s’amoncellent contre la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ce sont des attaques de plus contre le Qatar, au nom de la liberté des LGBT et de l’ecologie. Ainsi l’offensive des médias occidentaux (à considérer comme groupe de pression dont tous les membres sont anonymes et les sources de financement inconnues) reprend son envol vers les objectifs d’emprise de cette fachosphère aux motifs Non-respect des droits humains, aberration écologique, non-sens géographique, liberté des droits LGBT bafouée, les attaques en matière de droit du travail et de protection des ouvriers. Certes une polémique ridicule contre le Qatar.

    L’organisation du Mondial 2022 confiée par la FIFA, a fait l’objet de grands travaux pour la réalisation de 7 stades plus la création d’une véritable ville destinée a accueillir les supporters. Au bilan si le taux de décès est élevé, ce qui reste sans aucun doute déplorable, mais il est malheureusement à mettre en relation avec la dimension des chantiers gigantesques, des conditions environnementales exceptionnelles. Les entreprises de construction des infrastructures du Mondial sont étrangères et occidentales en particulier. Elles sont responsables des conditions de travail sauf que les coûts de ces marchés étaient un objectif prioritaire pour elles.

    Les griefs d’une certaine forme d’hypocrisie qui énoncent la tenue du Mondial au Qatar alors que de précédents événements sportifs internationaux ont eu lieu dans des pays non moins regardant sur les droits humains Aucun de ceux qui crient au loup ne sont intervenus au lieu de vociférer. L’Allemagne d’Hitler avait organisé les jeux olympiques ainsi que l’URSS, sans oublier que l’Italie de Mussolini avait également organisé la coupe du monde de foot et cela n’avait gêné personne. Les valeurs occidentales incluent visiblement une souplesse hors du commun qui va inspecter si l’Italie va respecter les droits de l’homme et le droit à l’avortement ? Quelle naïveté ou quelle moraline.


    Que le Qatar soit le pire pays au monde ou pas, qu’est-ce que cela change au fait qu’il organise une Coupe du Monde de Foot qui serait sans aucun doute plus grandiose des précédentes vu les grands moyens mis en place ainsi l’usage des stades qui ne sont pas climatisés comme un Centre commercial, mais dotés d’un système de refroidissement et de recyclage de l’air au sol et sur la pelouse qui permet de maintenir la surface de jeu à 18 degrés. C’est bien différent.

    Le Qatar n’est pas plus méchant que d’autres nations qui se parent des tenues de vertu les plus hypocrites qui soient pour incarner pitoyablement le camp du Bien.

    Le Qatar, lui, veut faire briller son étoile économiquement, politiquement, stratégiquement et sociétalement. Le sport victime d’une instrumentalisation.

    Beaucoup de pays dans le passé pour des raisons politiques, idéologiques, se sont investis dans le sport pour se donner une vitrine, une façade de respectabilité et ce quelque en soit le prix à payer (notamment pour ce qui est de la santé de leurs athlètes). Et cela continue aujourd’hui.

    On sait que la politique occidentale se veut progressiste et toujours à la pointe des droits de l’Homme et de toute une liste de droits nouveaux dont certains complètement délirants, cependant la démocratie n’est plus qu’une façade, un jeu de dupe ce qui fait que le monde occidental n’est plus ou tout simplement pas considéré comme le centre du monde. iIls ne sont pas exemplaires.

    Les occidentaux pour leur part articulent leur discours sur la défense de valeurs qu’ils se gardent bien d’expliciter, sauf la ritournelle des droits de l’homme dont eux-mêmes ont un souci de l’application ou du respect assez variable. Le monde occidental n’a pas d’autre objectif que cela, donc rien, si ce n’est la défense des intérêts d’une poignée de requins qu’on retrouve dans quelques réunions très discrètes et où sont conviés, signe de l’élection, quelques-uns leaders qui auront la charge de mener les politiques ad hoc !

    En revanche, devant la curée des donneurs de leçons et des peine-à-jouir, le monde occidental en Apôtre des droits de l’homme s’est senti obligé de se justifier et regretter une mauvaise plaisanterie, pour se sentir obligé également de dire que la lutte contre le dérèglement climatique reste sa première préoccupation. Il a fait son autocritique, comme au bon temps les colons rapaces de l’Algérie. On en est revenu là et surtout pas de quoi faire la morale énergétique aux autres.
    Merci la modernité.

    La coupe du monde de football au Qatar sera un événement sportif et un gigantesque spectacle avec tout ce que cela comporte de beaux, car les sportifs et les footballeurs ne rêvent que d’une chose, jouer au football, et comme ils sont professionnels ils ont bien l’intention de donner en spectacle le mieux possible leur talents. Pour le reste, Il existe une différence entre une vérité officielle et une vérité alternative. La vérité officielle est souvent fausse, la vérité alternative l’est quasi toujours. Le spectacle du sport qui est une industrie aux enjeux politiques, financiers voire diplomatiques. On peut aimer le premier et mépriser le second.

    Boycotter une manifestation sportive, c’est désigner l’ennemi du moment de la communauté internationale. Les raisons ne manquent pas, ne manquent jamais, quitte à les décréter. Donc, privons-nous de critiquer et regardons avec intérêt son aspect sportif de la compétition. Le méchant Qatar, cela devient ridicule !!

    Kader Tahri

    #Qatar #Mondial2022 #Coupe_du_monde

  • Les Pays Bas peuvent-il encore critiquer le Maroc?

    Tags : Maroc, Pays Bas, migration, expulsion des migrants, droits de l’homme,

    Des députés souhaitent savoir si le Maroc n’a imposé à l’Etat néerlandais le silence sur ses violations des droits de l’homme en échange du rapatriement de ses migrants illégaux. Voici la réponse du Ministère des affaires étrangères aux questions posées à ce sujet:

    Réponses aux questions parlementaires sur le rapport « Les Pays-Bas peuvent à nouveau expulser des migrants vers le Maroc – mais ne peuvent plus critiquer le pays ».

    Au président de la Chambre basse des États généraux
    Ministère des affaires étrangères
    Date 8 novembre 2022

    Objet : Réponses aux questions des députés Piri et Kröger sur « Les Pays-Bas peuvent à nouveau expulser des migrants vers le Maroc, mais ne peuvent plus critiquer ce pays ».

    Question 1
    Connaissez-vous le rapport « Les Pays-Bas peuvent à nouveau expulser des migrants vers le Maroc – mais ne peuvent plus critiquer le pays » ?
    Réponse : Oui.

    Question 2 : Est-il vrai que les premiers documents de voyage ont déjà été délivrés aux personnes désignées pour retourner au Maroc ? Sinon, dans quel délai pensez-vous commencer à expulser les gens?
    Réponse : Il est vrai que des documents de voyage ont été délivrés à des personnes en vue de leur retour au Maroc.

    Question 3 :Comment expliquez-vous que, contrairement aux années précédentes, le Maroc semble vouloir coopérer au retour ?
    Réponse : Les Pays-Bas s’engagent à entretenir de larges relations avec le Maroc. Les relations entre les Pays-Bas et le Maroc sont constructives ; il existe un engagement clair de part et d’autre à progresser sur diverses questions. Cela vaut également pour le domaine de la migration. Les progrès réalisés sur ce thème sont en partie dus à l’intensification des contacts politiques, ainsi qu’au comité conjoint créé spécifiquement pour la coopération en matière de migration.

    Question 4 : Êtes-vous d’accord avec la conclusion de l’article du CNR, qui affirme que le renouvellement des relations s’explique en partie par le fait que les Pays-Bas ne veulent plus offenser le Maroc en critiquant publiquement la situation des droits de l’homme dans le pays ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi le plan d’action bilatéral entre les Pays-Bas et le Maroc accorde-t-il si peu d’attention aux les droits de l’homme ?

    Réponse : J’ai pris note des conclusions du COR concernant l’engagement des Pays-Bas envers le Maroc, mais je ne les reconnais pas. Aucun accord n’a été conclu pour que les Pays-Bas ne critiquent plus publiquement les droits de l’homme. Le gouvernement est engagé dans une stratégie d’engagement constructif avec le Maroc, basée sur un dialogue ouvert et la transparence.
    Ce faisant, elle a investi dans les relations avec le Maroc dans tous les domaines.
    Les Pays-Bas et le Maroc ont convenu d’un plan d’action au niveau officiel en 2021. Dans ce cadre, des accords généraux ont été conclus sur divers sujets d’intérêt pour NL. Par exemple, la migration.
    Mais aussi la police, la justice et la coopération économique. Il a également été convenu de maintenir des contacts fréquents à tous les niveaux, en abordant tous les sujets, y compris les droits de l’homme, dans le cadre du dialogue.

    Question 5 : Connaissez-vous le rapport de Human Rights Watch, dans lequel l’ONG conclut que le régime cherche à étouffer les voix critiques par un « écosystème de répression » ? 3) Quelle est votre réaction à ce sujet ?
    Réponse : Je connais le rapport. Les Pays-Bas accordent une attention particulière à la liberté des médias et à la situation des journalistes dans le monde. Cela vaut également pour le Maroc. Les Pays-Bas restent en dialogue avec les autorités marocaines sur cette question.

    Question 6 : Êtes-vous d’accord avec le fait que les Pays-Bas, qui ont inscrit la promotion de l’État de droit international dans leur constitution, ont une responsabilité particulière dans la dénonciation des violations des droits de l’homme ?
    Réponse : Oui. Les Pays-Bas sont activement engagés dans la promotion – et donc le respect et l’application – de l’état de droit international, dont les droits de l’homme font partie intégrante. Comme chaque situation est différente, il n’existe pas d’approche uniforme pour soulever les violations des droits de l’homme.
    Les Pays-Bas évaluent donc au cas par cas quelle est la manière la plus efficace de discuter des droits de l’homme au Maroc.

    Question 7 : Avez-vous déjà exprimé publiquement des critiques sur le sort des prisonniers politiques du mouvement Hirak du Rif ? Si oui, quand et de quelle manière ? Si non, pourquoi ?
    Réponse : En réponse aux questions parlementaires qui ont suivi la lettre parlementaire sur les relations élargies avec le Maroc (document parlementaire 35 925 V), j’ai répondu aux questions à ce sujet.

    Question 8 : Avez-vous déjà exprimé publiquement des critiques sur le sort du journaliste Omar Radi ? Si oui, quand et de quelle manière ? Si non, pourquoi ?
    Réponse : Comme déjà informé à votre Chambre (document parlementaire 35 925), les Pays-Bas ont informé à plusieurs reprises les autorités marocaines que les Pays-Bas ne se reconnaissent pas dans les accusations d’espionnage. Ce faisant, j’ai également indiqué que le gouvernement jugeait décevante la condamnation fondée sur l’accusation d’espionnage.

    Question 9
    Pourquoi n’êtes-vous plus disposé à vous exprimer publiquement de manière critique sur les violations des droits de l’homme au Maroc ? Le ferez-vous à l’avenir ?
    Réponse : Je ne me reconnais pas dans cette hypothèse. Les Pays-Bas et le Maroc ont une relation ouverte et un dialogue égal. Dans ce dialogue, tous les sujets peuvent être abordés, y compris les droits de l’homme. Les Pays-Bas examinent dans chaque cas quelle est la manière la plus efficace de discuter des affaires de droits de l’homme. Voir également la réponse à la question 4.

    Question 10 : Par ailleurs, où en est l’exploration d’un traité d’extradition avec le Maroc, qui fait partie du plan d’action bilatéral entre le Maroc et les Pays-Bas ?
    Réponse : Suite au plan d’action, des discussions ont été entamées au niveau officiel pour explorer la possibilité d’un traité d’extradition. Tant les Pays-Bas que le Maroc bénéficient d’une bonne coopération dans les domaines de l’assistance juridique, de la coopération judiciaire et également de l’extradition.

    Question 11 : Que pensez-vous des déclarations de l’avocat Geert Jan Knoops dans l’article du CNR, selon lesquelles, avec un traité d’extradition, les Pays-Bas donneraient un sceau juridique à l’État de droit marocain ? Considérez-vous que le système judiciaire marocain est indépendant ?
    Réponse : Le gouvernement ne partage pas l’avis selon lequel l’exploration des possibilités d’un traité d’extradition – avec n’importe quel pays – donne un sceau d’approbation juridique à l’état de droit d’un pays concerné.

    Question 12 : Avez-vous reçu des signaux indiquant que les Marocains ayant obtenu l’asile politique aux Pays-Bas et/ou les Marocains néerlandais, dont certains ont critiqué le régime marocain par le passé, sont préoccupés par un éventuel traité d’extradition ?
    Question 13 : Que ferez-vous pour répondre aux préoccupations des citoyens néerlandais d’origine marocaine ?

    Réponse : Je suis au courant des signaux mentionnés par les citoyens néerlandais d’origine marocaine. Pour le gouvernement, la protection des droits de chaque citoyen néerlandais est primordiale.
    Le cadre juridique existant en matière d’extradition contient des garanties suffisantes à cet égard.
    Dans un éventuel traité bilatéral, les extraditions ne peuvent avoir lieu que dans les cas où il n’y a pas de (futures) violations des droits de l’homme.

    Chaque demande d’extradition est évaluée par le tribunal et le ministre de la justice et de la sécurité sur la base de la loi sur l’extradition et d’un traité applicable. Il s’agit notamment de savoir s’il y a double incrimination et si l’exécution peut entraîner une violation des droits fondamentaux des personnes concernées.

    Selon la loi sur l’extradition, une demande d’extradition doit être rejetée s’il existe un soupçon fondé que, si la demande est accordée, la personne réclamée sera persécutée, punie ou autrement affectée en raison de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques, de sa nationalité, de sa race ou du groupe de population auquel elle appartient (article 10). Le présent article s’applique sans préjudice de l’existence d’un traité bilatéral d’extradition.

    Question 14 : Êtes-vous prêt à transmettre l’intégralité du plan d’action bilatéral à la Chambre ? Si oui, dans quel délai ?
    Réponse : La Chambre a été informée des accords conclus dans le cadre du plan d’action par une lettre parlementaire du 14 décembre dernier (35925-V-61). Le plan d’action est un moyen de renforcer la coopération. Je continuerai à informer l’Assemblée des progrès accomplis en ce qui concerne les accords du plan d’action et, plus largement, les relations.

    #Maroc #Pays_Bas #Migration #Droits_de_lhomme

  • Sahara : Le triple engagement de Mohamed VI devant Obama

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Barack Obama, droits de l’homme, Mohammed VI,

    Lors de sa visite de travail à Washington en 2013, le roi Mohamed VI du Maroc a pris un triple engagement discret auprès de son amphitryon, le président Barack Obama, sur le Sahara occidental. Le communiqué officiel n’a pas repris cela.

    L’accord signé a été mis à la lumière grâce à Chris Coleman, un profil Twitter anonyme qui a divulgué des dizaines de documents confidentiels de la diplomatie marocaine. L’accord est défini par un câble que l’ambassadeur adjoint du Maroc auprès de l’ONU, Abderrazzak Laassel, a envoyé le 1er Août dernier à son ministre en lui rendant compte de la conversation avec son homologue américaine Rosemary DiCarlo.

    Un an plus tôt, en Avril 2013, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, a tenté de modifier la résolution que le Conseil de sécurité vote chaque année au mois d’Avril sur le Sahara prorogeant le mandat de la MINURSO, le contingent de casques bleus déployés dans l’ancienne colonie espagnole. Rice a proposé d’amplifier ses compétences pour qu’elle puisse surveiller la situation des droits de l’homme, mais Rabat, soutenue par plusieurs capitales européennes, l’a rejeté.

    Sept mois après, l’administration Obama est revenu à la charge avec d’autres idées et a arraché un triple engagement au monarque. Le roi accepta d’établir un programme de visites sur le Sahara du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme; légaliser un grand nombre d’ONG sahraouies et renoncer à faire juger les civils sahraouis, et les marocains, par des tribunaux militaires.

    Dans quelle mesure Mohamed VI a respecté son engagement? Eric Goldstein, qui est le directeur adjoint pour la région de l’ONG Human Rights Watch (HRW) et qui a une grande connaissance du Maroc, répond à la question. « Le bilan des événements depuis lors par rapport aux visites pour enquêter sur les droits de l’homme est positif», répond-il. « Rapporteurs spéciaux et délégations ont pu s’y rendre et travailler dans de bonnes conditions», dit-il.

    Le deuxième point, cependant, n’a pas été accompli. Le Maroc n’a légalisé au Sahara occidental qu’une seule association : l’ASVDH.

    Le dernier grand procès de civils par des militaires a eu lieu en Février 2013. Vingt-cinq Sahraouis ont été condamnés à des peines allant de deux ans de prison á la perpétuité. Le tribunal les a reconnus coupables de la mort d’onze policiers antiémeutes marocains lors du démantèlement du camp de protestation sahraoui de Gdim Izik en Novembre 2010, près de El Aaiún. Amnesty International et HRW ont violemment critiqué le manque de garanties procédurales pour les accusés.

    Les exigences formulées par l’administration Obama au souverain alaouite peuvent apparaître, du point de vue des droits humains, petites ou timides, mais aucun pays européen, parmi ceux qui entretiennent des relations étroites avec le Maroc, a osé les faire.

    #Maroc #Etats-Unis #Sahara_Occidental #Obama #MINURSO

  • Maroc : 3 ans de prison pour Rida Ben Otmane

    Tags : Maroc, droits de l’homme, répression, liberté d’expression,

    Un tribunal marocain a condamné hier, Rida Ben Otmane, défenseur des droits humains, youtubeur, spécialiste des droits numériques à trois ans de prison ferme.

    Ben Otmane a été arrêté en septembre et poursuivi pour des publications sur Facebook et youtube critiques aux autorités.

    Benotmane est né à Rabat au Maroc, en 1976. Il est marié et père de trois filles.

    Après une licence de droit, il rejoint la fonction publique avant d’être emprisonné entre 2007 et 2011 pour avoir dénoncé la torture pratiquée dans un centre de détention secret.

    Après sa libération, Rida Benotmane rejoint le mouvement du 20 février revendiquant le règne de la démocratie au Maroc.

    Privé de son ancien emploi, Rida Benotmane a travaillé comme journaliste politique dans un journal d’opposition. Il a a également enseigné le droit dans une université privée.

    En 2017, il obtient un doctorat d’Etat en droit et se consacre à l’écriture.

    #Maroc #Rida_Ben_Otmane #Presse #Liberté_expression

  • Mali: Expert de l’ONU pour évaluer la situation des droits de l’homme

    Mali, ONU, droits de l’homme

    GENÈVE (29 juillet 2022) – L’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, effectuera une visite officielle dans le pays du 1er au 12 août 2022.

    « Cette visite me permettra de poursuivre l’évaluation globale de la situation des droits de l’homme dans le pays et de soutenir les autorités maliennes de transition dans leurs efforts de promotion et de protection des droits de l’homme, ainsi que d’assurer leur mise en œuvre. Au cours de cette visite, je rencontrerai les autorités publiques pour discuter des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements pris sur mes précédentes recommandations, notamment dans la lutte contre l’impunité », a déclaré Tine.

    Au cours de sa visite à Bamako et dans le reste du pays, Tine rencontrera les autorités maliennes, la société civile et les associations de victimes, les organisations non gouvernementales, les diplomates et les agences des Nations Unies.

    Tine présentera son rapport annuel au Conseil des droits de l’homme en mars 2023.

    M. Alioune Tine (Sénégal) a pris ses fonctions d’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali le 1er mai 2018. Le mandat d’expert indépendant a été renouvelé par le Conseil des droits de l’homme le 1er avril 2022 pour une durée d’un an afin d’assister le Gouvernement. du Mali dans ses actions de promotion et de protection des droits de l’homme et dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans les résolutions du Conseil. M. Tine a été membre fondateur et président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et coordinateur du Forum des ONG africaines à la Conférence mondiale contre le racisme en 2000. Entre 2014 et 2018, M. Tine a été le représentant d’Amnesty International. Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a publié de nombreux articles et études sur la littérature et les droits de l’homme.

    Les experts indépendants font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand organe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil qui traitent soit des situations nationales spécifiques, soit des questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et servent à titre individuel.

    Reliefweb , 29/07/2022

    #Mali #Sahel #ONU #Droits_de_lhomme

  • Sahara: Surveiller les droits de l’homme pour prévenir le terrorisme

    Sahara: Surveiller les droits de l’homme pour prévenir le terrorisme

    Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, droits de l’homme, Peter van Walsum,

    L’ancien émissaire des Nations unies pour l’ex-colonie demande de prendre des mesures pour que les Sahraouis n’optent pas pour la violence

    Peter van Walsum , un diplomate néerlandais de 79 ans, a toujours été réticent à organiser un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental que l’Espagne a remis au Maroc en 1975. « Je n’y crois pas parce que c’est irréaliste et insister sur l’appeler ne servira qu’à prolonger le conflit », m’a-t-il écrit la semaine dernière dans un e-mail.

    Cette condamnation a valu à Van Walsum la perte du poste d’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour le Sahara. Mohamed Abdelaziz, le chef du Front Polisario luttant pour l’indépendance du Sahara, a écrit une lettre en août 2008 à Ban Ki-moon dans laquelle il affirmait que le Néerlandais s’était « disqualifié » pour le poste. Le secrétaire général lui prête attention et choisit de ne pas prolonger le mandat (2005-2008) de son médiateur dans le conflit.

    Six ans après son limogeage, celui qui a été l’envoyé spécial le plus en phase avec les thèses marocaines réapparaît mais désormais pour marquer les distances avec Rabat. Lui et Frank Ruddy, ancien ambassadeur américain et chef adjoint de la MINURSO (le contingent de l’ONU déployé au Sahara) ont envoyé la semaine dernière une lettre au président français François Hollande.

    Ils y mettent en avant la « frustration » générée par « le grand nombre de violations des droits de l’homme perpétrées par les autorités marocaines contre les Sahraouis ». Ils se souviennent au passage du dernier rapport du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Juan Méndez, qui s’était rendu à El Aaiún en 2012. « Nous sommes profondément préoccupés par la colère et le ressentiment que ces crimes suscitent », ajoutent-ils.

    Comme les Touareg du Mali au Sahara Occidental « il existe un groupe différent de personnes – les Sahraouis – qui ne se considèrent pas politiquement ou culturellement liés au Maroc et qui ont une histoire de résistance armée », poursuivent-ils. « Il est essentiel que nous prenions des mesures préventives pour désamorcer les tensions au Sahara occidental et éviter une répétition de ce qui s’est passé au Mali et qui pourrait mettre en danger la sécurité française et occidentale (…) », préviennent-ils.

    La branche nord-africaine d’Al-Qaïda et ses alliés touaregs radicaux, qui constituent un groupe ethnique distinct au Mali, ont pris le contrôle du nord du pays en mars 2012, d’où ils ont été expulsés un an plus tard par une intervention militaire française. Pour que ce qui s’est passé au Mali ne se reproduise pas au Sahara, « pour réduire la frustration des Sahraouis » et éviter qu’ils ne se laissent séduire par le terrorisme, les signataires exhortent Hollande à « œuvrer pour l’inclusion de la surveillance des droits de l’homme » dans le mandat de la MINURSO.

    Créée en 1991, la MINURSO est le seul contingent de maintien de la paix de l’ONU qui n’a pas de compétences en matière de droits de l’homme. Le Conseil de sécurité entame jeudi prochain (17 avril) des consultations en vue du renouvellement de son mandat. L’année dernière, l’ambassadrice américaine de l’époque à l’ONU, Susan Rice, avait proposé d’élargir le mandat des casques bleus dans l’ancienne colonie espagnole afin que leurs pouvoirs incluent le contrôle du respect des droits de l’homme au Sahara et dans les camps de réfugiés de Tindouf (sud -ouest de l’Algérie).

    Rice a d’abord soumis cette proposition au soi-disant Groupe des amis du Sahara occidental et la France a ensuite été la première à la rejeter en réponse à une demande du Maroc. L’Espagne et la Russie secondaient la France. Le cinquième membre du groupe, le Royaume-Uni, s’est en revanche montré plus réceptif. C’est pourquoi Van Walsum et Ruddy envoient leur lettre à Hollande car ils savent qu’il est le plus fort pour imposer au Maroc cette tutelle des droits de l’homme à laquelle le Front Polisario a donné son accord.

    Source : Orilla Sur, 10 avril 2014

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #MINURSO #Droits_de_lhomme

  • Maroc: Makhzen, la vengeance pour crédo !

    Maroc: Makhzen, la vengeance pour crédo !

    Maroc: Makhzen, la vengeance pour crédo ! – ignominies, interdictions, AMDH, droits de l’homme,

    Opinion. On le savait, le Makhzen enchaîne depuis toujours ignominies et interdictions. Il vient d’interdire plusieurs manifestations que devait tenir l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH).

    Ce n’est pas une première, le régime marocain est terrorisé par tout ce qui ressemble de près ou de loin, à une organisation des droits de l’homme.

    On se souvient que l’association en constitution, Freedom now avait essuyé le 9, puis le 14 mai dernier, et sans aucune explication, une fin de non recevoir à sa demande d’enregistrement à la wilaya de Rabat. L’association qui compte dans ses rangs des noms prestigieux tels que Ali Anouzla, journaliste, chroniqueur, «héros de médias» décerné par Reporters sans frontières en 2013, Prix Leaders pour la démocratie, en 2014 décerné par l’organisation américaine Pomed en 2013, Khadija Ryadi, Prix de l’ONU des Droits de l’homme, Maâti Mounjib, universitaire, historien, politologue et écrivain, Fatima Ifriki, journaliste, mais également Ahmed Benseddik, le centralien qui avait retiré son allégeance au roi et Rida Benotmane, juriste, injustement condamné, en 2007, à quatre (4) ans de prison, pour une prétendue apologie du terrorisme.

    Les autorités s’en étaient également prises à Freedom now, lorsque celle-ci avait voulu organiser une conférence débat, au club des avocats de Rabat, en faisant pression sur le club en question, obligeant les conférenciers à se rabattre sur le siège de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme, le 10 juillet.

    Revanchard un jour, revanchard toujours, le Makhzen s’est alors retourné contre l’AMDH, en interdisant un certain nombre des réunions qu’elle avait programmées, à travers le territoire marocain, alors même qu’il les avaient autorisées, notamment à Safi, Azrou, Ifrane, Tahla, Kariat Ba Mohamed et El Jadida.

    En interdisant des manifestations qu’il avait autorisé auparavant, le régime marocain se couvre de ridicule et confirme les attendus du juge texan James R. Nowlin, qui avait eu à trancher, il y a quelques semaines, sur la demande de la justice marocaine d’appliquer son jugement qui condamnait John Paul DeJoria et Michael H Gustin, dans l’affaire Talsint.

    Le magistrat avait alors parlé de la propension du régime marocain à la vengeance et aux représailles, contre ceux qui lui déplaisent.

    Salah Elayoubi

    Demain online, 02/09/2014

    #Maroc #Makhzen #AMDH

  • Tenez-vous bien! Le Maroc élu au Comité de l'ONU contre la Torture

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, torture, #Sahara_Occidental, #Maroc, #Torture, droits de l’homme,

    Le candidat du Royaume du Maroc, Abderrazak Rouwane, a été élu à l’un des cinq sièges vacants du Comité des Nations Unies contre la torture (CAT), pour la période 2022-2025, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
    Une élection qui risque d’étonner l’opinion publique marocaine qui a subi en plien fouet les méthodes violentes du régime puisque les autorités marocaines ont encore largement recours à des méthodes d’interrogatoire violentes pour briser les dissidents et arracher des aveux aux détenus. Les forces de police et de sécurité infligent régulièrement des passages à tabac, des asphyxies, des positions de stress, des simulations de noyade et des violences psychologiques et sexuelles. Les personnes placées en garde à vue se voyaient aussi régulièrement refuser l’accès à un avocat.
    Le royaume d’Afrique du Nord a une longue histoire avec la torture, qui remonte au roi Hassan II. Lorsque le roi Mohammed VI, son fils, est monté sur le trône après la mort du roi Hassan en 1999, l’une de ses principales réalisations a été la création d’une Commission d’équité et de réconciliation qui a dénoncé les horreurs commises sous le règne de son père, bien que personne n’ait été poursuivi.
    Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, le gouvernement a commencé à recourir à la torture après une série d’attentats meurtriers à Casablanca en 2003. Le Maroc a également servi de site noir à la Central Intelligence Agency, où les suspects de terrorisme étaient brutalement interrogés.
    Le Maroc est un pays dont les pratiques sont régulièrement pointées du doigt par la plus hautes instances internationales. La torture est au Maroc ce que la corrida est à l’Espagne. Une vieille tradition ancestrale, une curiosité touristique qu’apprécient particulièrement les pays occidentaux qui n’osent plus trop la pratiquer chez eux. Tous ceux qui osent la dénoncer finissent en prison.
    Le Comite des Nations Unies contre la Torture, qu’est-ce qu’il a à dire sur les horreurs pratiquées par le Maroc au Sahara Occidental où tout un peuple est livré à la barbarie et aux pires atrocités au vu et au su de la communauté internationale qui utilise le silence pour récompenser la prétendue efficacité d’une monarchie médiévale ?
    Qu’est-ce qu’il a à dire au sujet d’une pratique inventée et utilisée par les seuls bourreaux marocains : la bouteille enfoncée dans le derrière des sahraouis qui osent lever la voix contre l’occupation d’un pays classé « territoire non autonome » par les Nations Unies ?