Étiquette : droits de l’homme

  • Ligue sahraouie contre l’occupation marocaine : « La libération de nos détenus est un devoir sacré pour nous »

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    L’animatrice de la Ligue Sahraouie contre l’occupation marocaine, Hayat R’guibi, qui avait elle-même été victime des affres de la torture et des geôles « makhzeniennes », nous a transmis une déclaration aux intonations très fortes, mettant de facto l’accent sur le fait que les Sahraouis sont plus qu’excédés par ce cruel attentisme onusien, lequel ne fait que servir la situation de fait accompli, tel qu’imposée par le Maroc depuis la marche verte de 1975 et son invasion du Sahara Occidental. 
    En attendant, cette ligue vient d’ouvrir un front qualifié de « prioritaire », celui des Sahraouis portés disparus, ou encore arbitrairement détenus dans les « horribles geôles » de Mohamed VI et de ses cruels chiens de garde. 
    Le triomphe de cette cause représente aux yeux des animateurs de cette ligue un « devoir carrément sacré ». le document qui nous a été transmis sur ce sujet martèle avec force que « la liberté de tous les citoyens sahraouis est une ligne rouge, sur laquelle nous refusons catégoriquement de transiger ». 
    Et de conclure à raison, sachant que la cause sahraouie en est à un tournant tout aussi déterminant qu’historique, que « l’aube de l’indépendance et de la libération de tous nos détenus approche à grands pas ».
    La Patrie News, 09/10/2021
  • « Sahara occidental : protéger les défenseurs des droits humains, les journalistes et les prisonniers politiques »

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    avec M. Gianfranco Fattorini
    Co-coordinateur – Groupe de Soutien de Genève pour la Protection et la Promotion des Droits Humains au Sahara occidental
    Mme Tone S. Moe
    Juriste
    Avec le témoignage de plusieurs victimes
    Trente ans après le déploiement de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental (MINURSO) le peuple sahraoui attend toujours de pouvoir exercer librement son droit à l’autodétermination et à l’Independence, en conformité avec la résolution 1514 (XV) par laquelle l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
    L’occupation prolongée et l’annexion illégale de la plus grande partie du Territoire Non Autonome du Sahara occidental par le Royaume du Maroc sont la cause de violations systématiques graves des droits humains du peuple sahraoui et des normes du droit international humanitaire, souvent documentées par les mécanismes onusiens des droits humains.
    Avec la rupture du cessez-le-feu et la reprise du conflit armé le 13 novembre 2020, la répression exercée par les forces d’occupation marocaines sur les défenseurs des droits humains, les journalistes et les prisonniers politiques sahraouis s’est aggravée.
    Les défenseurs des droits humains et les journalistes doivent faire face aux menaces répétées, mauvais traitements, torture, viols, arrestations et détentions arbitraires, arrêts domiciliaires arbitraires, alors que les prisonniers politiques sont éloignés à des centaines de kilomètres de leurs familles, privés de visites, d’assistance médicale, mis à l’isolement ou mélangés à des prisonniers de droit commun porteurs du Covid-19.
    Les 300 organisations membres du Groupe de Soutien de Genève pour la Protection et la Promotion des Droits Humains au Sahara occidental veulent attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation du peuple sahraoui qui attend depuis 1966 l’organisation du référendum d’autodétermination et lancent un appel pour une réelle protection des défenseurs des droits humains, les journalistes et les prisonniers politiques.
    Plus d’informations sur: http://www.genevaforwesternsahara.org
  • Maroc-Algérie: Belani recadre Omar Zniber

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    En réponse aux mensonges recyclés du Makhzen : Belani recadre le Marocain
    Pour le représentant de la diplomatie algérienne, le Maroc est acculé car la mobilisation à Genève va prendre de l’ampleur pour dénoncer les violations délibérées au Sahara occidental.
    Hasna YACOUB
    Les diplomates portant le prénom «Omar», portent-ils aussi un gène d’antialgérianité? On est presque tenté de le croire puisque après Omar Hilale, c’est au tour de Omar Zniber de verser son fiel sur l’Algérie. Sujet obéissant du roi, Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, se devait d’honorer la réputation du royaume, celle d’être un pays hostile, provocateur et belliqueux envers son voisin de l’Est.
    Le «pétard» qu’a voulu lancer Zniber à la «figure» de l’Algérie en évoquant une prétendue «présence d’instructeurs du Hezbollah dans les camps de réfugiés à Tindouf», a très vite été «mouillé» par la forte diplomatie algérienne. Et c’est l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, qui s’en est chargé. 
    Il n’a pas fallu beaucoup à Amar Belani pour démolir le tas de mensonges tissés par le diplomate marocain. Belani a commencé par pointer les «mensonges» et la «manipulation grossière» contenus dans la lettre adressée, le 14 septembre dernier, par l’ambassadeur du Maroc à la 48e session du Conseil des droits de l’homme à Genève. 
    «L’étoffe de certains diplomates marocains est un tissu de mensonges qu’ils tricotent inlassablement, notamment lorsqu’ils sont acculés par les appels pressants émanant des groupes de soutien à la cause juste du peuple du Sahara occidental», a indiqué le représentant de la diplomatie algérienne avant d’ajouter que «l’ambassadeur marocain (Omar Zniber, Ndlr), tout comme son prédécesseur, sont des stakhanovistes de la manipulation grossière. 
    Ils sont passés maîtres dans l’art de recycler les mensonges éhontés de leur ministre qui avait inventé de toutes pièces, en mai 2018, la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah, celle-ci avait été déconstruite et démentie dans les faits». 
    Belani a estimé, par la suite, qu’il était nécessaire de faire un rappel: «L’on se souvient que le royaume du Maroc était à la recherche d’un prétexte, pour annoncer la rupture des relations diplomatiques avec un pays du Moyen-Orient et engranger ainsi des dividendes auprès de certains partenaires régionaux et extrarégionaux», signale-t-il.
    En mai 2018, le Maroc avait rompu ses relations avec l’Iran, arguant d’un prétendu soutien du Hezbollah libanais, allié de Téhéran, au Front Polisario. 
    «Tout ceci pour dire que la corde du mensonge est courte, que les propos de l’ambassadeur marocain sont sans intérêt et que la mobilisation à Genève va prendre de l’ampleur pour dénoncer la répression, les violations méthodiques et délibérées des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», a conclu Amar Belani. 
    Il faut rappeler que si le Maroc reprend de plus belle ses attaques, c’est parce qu’il a perdu tout espoir d’une médiation après la déclaration limpide du MAE, Ramtane Lamamra. 
    Ce dernier avait clairement signifié que la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc était «définitive et irréversible». 
    C’est pourquoi, le Maroc, qui a commencé par servir de «franchise diplomatique» à Israël pour proférer des menaces à peines voilées à l’égard de l’Algérie au sujet de «son rapprochement avec l’Iran», s’affiche maintenant publiquement aux côtés de son allié sioniste en lui servant de porte-voix, pour recycler la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah.
    L’Expression, 22/09/2021

  • Sahara occidental: le Groupe de Genève appelle à "agir" face à la répression marocaine

                           Sahara Occidental, Maroc, droits de l’homme, #Sahara, #Maroc,

    Sahara occidental/droits humains: le Groupe de Genève appelle à « agir » face à la répression marocaine
    GENEVE – Le Groupe de Soutien de Genève pour la Protection et la Promotion des Droits Humains au Sahara occidental a pressé lundi la communauté internationale d’ »agir » pour aider à mettre fin à la crise humanitaire et des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé « en envoyant un message clair au Maroc qu’il ne peut pas agir en toute impunité ».
    Le Groupe de soutien de Genève, composé de 300 organisations membres du monde entier, « lance un appel urgent à la communauté internationale pour protéger les défenseurs des droits de l’Homme, les journalistes et les prisonniers politiques sahraouis dont la vie est en danger en raison de la brutale campagne de répression lancée par le Maroc après la reprise du conflit armé au Sahara occidental en novembre dernier ».
    Le Groupe de Genève appelle ainsi à « une action urgente de la communauté internationale pour aider à mettre fin à la crise humanitaire et des droits de l’homme au Sahara occidental occupé en envoyant un message clair au Maroc qu’il ne peut pas agir en toute impunité ».
    Alors que le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire et le Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’homme, ainsi que des organisations internationales, ont récemment fait état de nombreux cas d’abus, l’interdiction quasi-totale par le Maroc des observateurs internationaux des droits humains et des médias, ainsi que l’absence de mandat relatif aux droits humains de la mission de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental (MINURSO), ont enhardi les autorités marocaines à perpétrer des violations systématiques et flagrantes des droits humains sans crainte apparente des conséquences, déplore le Groupe.
    L’incapacité à tenir le Maroc responsable de cette répression et ses agressions « conduira à des abus plus graves », averti-il.
    Le Groupe de Genève compte ainsi organiser le 22 septembre courant une conférence de presse réunissant des défenseurs internationaux et des victimes sahraouies, au cours de laquelle il va lancer une campagne mondiale intitulée « Aucun Sahraoui sera oublié », appelant à la protection des Sahraouis ciblés dans le Sahara occidental occupé par le Royaume du Maroc.
    Les Sahraouis « ont été abandonnés par la communauté internationale », selon les organisateurs de la campagne dont l’objectif est de briser le silence autour du Sahara occidental. « Les Sahraouis sous occupation ont besoin de notre aide maintenant. Le Maroc doit savoir qu’il ne peut pas continuer à violer les lois internationales humanitaires et des droits de l’homme en toute impunité », soulignent-ils encore.
    La campagne prévoit des manifestations dans le monde entier devant des institutions clés, une campagne d’écriture de lettres destinées aux principaux décideurs, des exposés sur les médias sociaux et de nombreuses autres actions, a-t-on indiqué.
  • Sahara Occidental : Nouvelle agression contre la famille Khaya à Boujdour

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    Les bourreaux marocains ont à nouveau pris d’assaut le domicile de la famille Khaya ce dimanche
    A travers le toit d’un domicile voisin, une équipe de la police d’occupation est descendu dans la maison de la famille Sidi Brahim Khaya. En plus de la militante sahraouie Sultana Khaya, s’y trouvait sa sœur Louaara et le fils de cette dernière, Wannaty.
    Les policiers marocains se sont défoulés sur ces deux femmes et leur enfant à coups de poings, de matraques et de bâtons. Avec une violence inouïe. Ils ont aussi volé les téléphones portables, une caméra et une plaque solaire dont la famille se servait pour allumer la maison puisque l’électricité y est coupée depuis plusieurs mois.
    Les bourreaux de Mohammed VI ne manqueront pas d’arroser la démeure avec de produits toxiques en vue de chasser ses habitants de chez eux. Le tout accompagné de pires insultes dans lesquels Sultana Khaya et sa soeur sont traitées de « garces ».
    Entretemps, la communauté international représentée par le portugais Antonio Guterres se cache derrière le silence complice dans l’attente de résoudre le contentieux par l’élimintation physique pure et simple de l’élément sahraoui.

  • Corruption: contributions financières du Maroc « sans affectation spéciale »

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, HCDH, Navi Pillay, droits de l’homme,

    Selon une note envoyée le 3 juin 2013, le Maroc a décidé le surseoi de sa contribution au financement des activités du HCDH, qui s’élève à un million de dollars et ce en attendant l’adoption de la résolution sur le Sahara Occidental par le Conseil de Sécurité de l’ONU et l’évaluation de la réaction et des différentes positions de la Haut Commissaire, Mme Navanethem Pillay, au sujet de sa rencontre avec Mohamed Abdelaziz, le 29 mai 2013.

    Après avoir rendu les services exigées par Rabat, Mme Pillay a reçu le montant d’un million de dollars américains.

    La note marocaine rappelle que:

    – Mme Pillay a toujours adopté une position de réserve et fait preuve de neutralité à l’égard aussi bien durant la phase de négociations qu’après l’adoption de la résolution 2099 du CS sur le Sahara Occidental

    – A refusé de prendre une photo avec Mohammed Abdelaziz et s’est abstenue de faire une déclaration à la presse ou de publier un communiqué du HCDH sur sa rencontre avec lui

    – Mme Pillay a inscrit cette dernière démarche dans le cadre des relations de coopération Maroc/CDH et de son estime de l’engagement régulier du Maroc et son soutien aux efforts du HCDH en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme.

    Dans sa lettre de remerciement, « Mme Pillay exprime son appréciation de voir que cette contribution financière soit « sans affectation spéciale », ce qui « lui donne de la souplesse dans son utilisation » et « relève que la contribution volontaire du Maroc « est un exemple qu’elle soulignera dans ses discussions avec d’autres gouvernements de la région ».

    Le Maroc contribue participe aussi avec un montant de 5 millions de dollars dans le cadre des Donateurs pour le Mali. Rabat contribue aussi dans le financement de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP), l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (UNOCI) et l’Opération hybride Union Africaine-Nations Unies au Darfour (UNAMID).

    Au Sahara Occidental, où le Maroc est une partie béligérante, contribue aussi au financement de la MINURSO avec un montant de 3 millions de dollars US qu’il prend le soin de récupérer moyennant a fraude dans la facturation dans les hotels de El Aaiun. Est-ce la raison pour laquelle l’ONU n’arrive même pas à imposer au Maroc le changement des plaques de ses voitures opérant au Sahara Occidental?

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCDH #Navi_Pillay

  • Sahara Occidental : Mémorandum sur les violations des droits humains

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    L’Organisation des Nations unies a rendu public un mémorandum dans lequel elle fait part des violations et atteintes aux droits de l’homme commises par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés.
    Le mémorandum adressé le 10 juin au gouvernement marocain, avant d’être publiée sur le site des Nations unies, interpelle les autorités marocaines sur des atteintes subies par des journalistes et des militants des droits humains au Sahara occidental occupé.
    Le rapport parle «d’agressions physiques et sexuelles, de harcèlement, de menaces et de raids que les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme qui défendent le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et les membres de l’organisation Isacom (Instance sahraouie contre l’occupation marocaine) ont subi depuis novembre 2020, et qui se sont significativement intensifiées depuis lors».
    «Nous exprimons notre plus grande préoccupation concernant les informations rapportées faisant état d’actes de harcèlement, agressions physiques et sexuelles et des actes d’intimidation et menaces de mort dont ont été victimes Mmes Sultana Khaya, Luara Khaya, Mina Baali, Salha Boutanguiza, Lahcen Dalil, M.Hassanna Abba, Laaroussi Lafqir, M’birkatte Abdelkatta, Mme Mina Baali, Mme Salha Boutanguiza, Lahcen Dalil, Hassanna Abba, Laaroussi Lafqir, M’birkatte Abdelkrim, Essalek Baber, Khalid Boufrayoua, Babouzeid Mohamed Said Labbihi, Mme Elghalia Djimiet HmadHamad», explique le document.
    «Nous restons sérieusement préoccupés par la présence continue d’agents de sécurité devant le domicile de Mme Sultana Khaya depuis novembre 2020, ainsi que par les restrictions sévères à sa liberté de mouvement résultant de cette présence et l’impact sur son intégrité physique et psychologique», y compris la menace de mort dont elle a été victime le 28 avril dernier», indique la note.
    Le texte rendu public par l’ONU est signé par le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, la rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, le rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, la rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, le rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et le Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles.
  • L’ONU préoccupée par les violations des droits de l’Homme par le Maroc

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    Observatoire des droits de l’Homme au Maroc : l’ONU préoccupée par les violations et les détentions arbitraires
    Un rapport accablant sur la situation des droits de l’Homme au Maroc, dans les territoires occupés notamment, a été dressé par l’instance des Nations-Unies en charge de ces affaires, basée à Genève. 
    Le document en question, dont nous avons obtenu copie, est daté du 12 de ce mois. Il recense « les nombreuses et accablantes violaations commises par les forces d’occupation marocaines contre les membres de l’instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) depuis la création par la grande militante Aminatou Haidar jusqu’à ce jour.
    Les experts onusiens ont expliqué dans leur mémorandum adressé au gouvernement marocain le 10 juin 2021, auquel il n’a pas encore été répondu, que l’Instance Sahraouie Contre l’Occupation Marocaine, ISACOM, est une instance qui défend les droits du peuple du Sahara occidental à l’indépendance/à l’autodétermination, et appelle à la libération des prisonniers sahraouis détenus au Maroc. 
    Le mémorandum portait sur les violations commises contre les défenseurs des droits humains suivants : Sultana Khaya, Laura Khaya, El Ghalia Djeim, Mina Baali, Babouzid Mohamed Said Lebihi, Aslak Badir, Khaled Boufriwa, Hassan Aba, Lahcen Dalil, Laroussi Lafkar et Mbarkati Abdel Al-Karim est supérieur à un croyant, Hamad Hammad et Al-Maati Munjib. 
    Les experts ont déclaré que le 20 septembre 2020, l’ISACOM a été créée et a bénéficié d’une couverture médiatique nationale et internationale. Les experts ont ajouté que le 29 septembre, le procureur général de la République de Laâyoune avait ouvert une enquête sur l’ISACOM et sa création, et dans l’annonce, le procureur général aurait menacé d’emprisonner les membres de l’organisation au motif que ses activités menaçaient la « intégrité territoriale » du Royaume du Maroc. 
    Depuis sa création, les membres et fondateurs de l’organisation auraient fait l’objet d’un harcèlement et de menaces croissants et intenses de la part des autorités marocaines. Les experts ont exprimé leur grave préoccupation concernant les informations rapportées d’actes de harcèlement, d’agressions physiques et sexuelles, d’actes d’intimidation et de menaces de mort contre ces défenseurs des droits humains, la présence continue de personnel de sécurité devant le domicile de la militante Sultana Khia, depuis novembre 2020 , et des restrictions sévères à sa liberté de mouvement en raison de cette présence, et l’impact sur sa sécurité physique et psychologique, et les menaces de mort.
    Les experts ont également exprimé leur profonde inquiétude au sujet de l’arrestation et de la détention arbitraires présumées de Maati Monjib, et des charges retenues contre lui, prétendument en représailles de ses activités journalistiques. Si elles étaient confirmées, ces allégations seraient contraires à la responsabilité des États de garantir le droit à la liberté d’expression tel qu’énoncé à l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. 
    Les experts ont appelé le gouvernement marocain à déterminer la base légale de la présence continue de la police, de la sécurité et des voitures devant la maison de Sultana Khia, depuis novembre 2020, l’empêchant ainsi que sa famille de sortir de la maison, ainsi que les menaces et les perquisitions. qui ont été faites contre des membres de l’organisation. 
    Les experts ont également demandé au Maroc de fournir des informations concernant l’enquête sur l’organisation et sa création, qui a été lancée le 29 septembre 2020, et les raisons de l’ouverture de cette enquête. 
    Les experts ont également appelé les autorités marocaines à indiquer les mesures qui ont été prises pour garantir que les défenseurs des droits humains, y compris les membres de la société civile, puissent travailler dans un environnement favorable leur permettant de mener leurs activités légitimes sans crainte de harcèlement et la stigmatisation et pour leur intégrité physique, ou la criminalisation de quelque nature que ce soit.
    La Patrie News, 19/08/2021
  • Droits de l'homme au Sahara Occidental : La lettre de Brahim Ghali adoptée comme document officiel par le Conseil de sécurité

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    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, lundi soir comme document officiel, une lettre du président de la RASD, Brahim Ghali, sur la situation catastrophique des droits humains au Sahara occidental occupé notamment depuis la rupture du cessez-le-feu par le Maroc. «Dans les lettres les plus récentes que nous vous avions adressées en date du 19 février 2021 et du 17 mai 2021, respectivement, qui avaient été publiées comme documents du Conseil de sécurité, nous avions appelé votre attention et celle des membres du Conseil sur la situation catastrophique qui régnait dans les territoires occupés en particulier depuis l’acte d’agression perpétré le 13 novembre 2020 par le Maroc », à El-Guerguerat, a écrit Ghali dans sa lettre adressée le 2 août par le représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès de l’ONU au président du Conseil de sécurité pour la distribuer comme document du Conseil. 
    « C’est donc avec une grande urgence que je vous adresse la présente lettre, pour appeler votre attention et celle des membres du Conseil de sécurité sur la situation de plus en plus alarmante qui sévit dans les territoires occupés du Sahara occidental en raison de la guerre de terreur et de représailles que le Maroc, État occupant, mène contre des civils, des militants des droits humains, des journalistes et des blogueurs sahraouis, qui sont soumis au quotidien à une cruauté indicible et à des pratiques barbares et inhumaines », a souligné le président de la RASD. 
    Ghali, également secrétaire général du Front Polisario, a cité le cas de la militante des droits humains, Sultana Khaya et sa famille dont le domicile reste assiégé depuis le 19 novembre 2020 et qui continuent de subir « des agressions physiques, un harcèlement sexuel et d’autres traitements barbares et dégradants aux mains d’agents de sécurité marocains et de voyous cautionnés par l’État ». 
    Le président sahraoui a également souligné dans sa missive que « de nombreux militants et défenseurs des droits humains sahraouis ont rejoint la campagne +mon drapeau sur ma maison+, consistant à hisser le drapeau de la République sahraouie au-dessus de leur domicile comme un symbole de protestation non violente contre l’occupation marocaine illégale de certaines parties de leur pays ». « Beaucoup d’entre eux ont subi des représailles aux mains des autorités occupantes, du fait qu’ils défendent les droits humains et militent de façon non violente en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il dénoncé.
    Par ailleurs, Brahim Ghali a exprimé sa préoccupation face à la situation des prisonniers politiques sahraouis, dont le groupe Gdeïm Izik, qui « continue d’être alarmante en raison des conditions déplorables dans lesquelles ils sont détenus dans les prisons du Maroc et des pratiques dégradantes et des représailles auxquelles ils sont assujettis par l’administration pénitentiaire marocaine ». « Pour protester contre leur maintien en détention illégale et le traitement dégradant qu’ils subissent, des détenus du groupe Gdeïm Izik retenus dans les prisons du Maroc, ont entamé des grèves de la faim successives alors que les autorités d’occupation marocaines continuent de faire la sourde oreille à leurs revendications légitimes », a-t-il déploré. 
    Dans ce contexte, le président Ghali a de nouveau appelé le président du Conseil de sécurité onusien à « agir de toute urgence pour mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent rejoindre leur patrie et être réunis avec leurs proches ». « Comme nous l’avons clairement indiqué dans des communications précédentes, c’est la passivité du secrétariat de l’ONU et du Conseil de sécurité et leur silence assourdissant face à la conduite criminelle du Maroc qui encouragent l’État occupant à persister dans ses pratiques terroristes et barbares dans les territoires occupés du Sahara occidental », a-t-il regretté encore. 
    Ghali a également demandé au président du Conseil de s’ »acquitter de ses responsabilités et de fournir une protection aux civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, qui font l’objet d’un strict siège militaire et d’un black-out médiatique », et réaffirmé qu’ « aucun processus de paix ne sera jamais possible tant que le Maroc persistera à mener, en toute impunité, une guerre de terreur et de représailles contre des civils et des militants des droits humains sahraouis ».
    « Nous nous réservons le droit légitime de répondre fermement et résolument, face à toute action qui porte atteinte à la sécurité et à la sûreté de tout citoyen sahraoui, où qu’il se trouve. Le Maroc, porte à lui seul l’entière responsabilité des conséquences de ses actes criminels et de terreur dans les territoires occupés du Sahara occidental », a conclu le président sahraoui.
  • Etats-Unis : Le Congrès planche sur les droits de l’Homme au Maroc

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    OBJET D’UNE CONFÉRENCE JEUDI PROCHAIN : Le Congrès US planche sur les droits de l’Homme au Maroc
    La Commission Tom Lantos des droits de l’Homme, relevant du Congrès américain, organisera jeudi prochain une conférence en ligne sur la situation » inquiétante » des droits de l’Homme au Maroc.
    Dans un communiqué, rendu public, la Commission Tom Lantos précise que cette réunion virtuelle verra la présence de ses deux coprésidents, James McGovern et Christopher Smith et sera ouverte aux membres du Congrès, au public et aux médias. 
    Il est prévu que des journalistes, universitaires et analystes marocains fassent le point sur la situation des droits de l’Homme au royaume marocain et formulent, à ce titre, « des recommandations au Congrès et à l’administration Biden », selon le communiqué. 
    La Commission rappelle qu’au milieu des grandes manifestations de 2011 et des soulèvements populaires qui ont renversé les gouvernements d’autres pays d’Afrique du Nord, le roi du Maroc, Mohammed VI, a présenté une nouvelle constitution et « promis des réformes mais dix ans après, la société civile et les organisations de défense des droits humains ont exprimé de sérieuses inquiétudes » face, est-il souligné, « aux menaces croissantes contre les libertés civiles ». 
    Citant le Comité pour la protection des journalistes, la Commission Tom Lantos souligne que » depuis 2016, les autorités marocaines ont arrêté et harcelé des journalistes locaux qui assuraient la couverture des manifestations de la région du Rif et ceux qui publiaient des articles sur la corruption et les sujets politiquement sensibles. 
    La Commission du Congrès a cité les cas des journalistes Soulaïman Raïssouni et Omar Radi, connus pour leurs écrits critiques à l’égard du gouvernement marocain, qui ont été condamnés en juillet dernier pour des accusations d’agression sexuelle, motivées par des considérations politiques.