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  • Maroc-leaks : D’où vient le riad du couple DSK-Sinclair?

    Maroc-leaks : D’où vient le riad du couple DSK-Sinclair?

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    DSK et Anne Sinclair ont acheté ce petit palais du XIXe siècle en octobre 2000 pour un peu moins de 500 000 euros. Avant d’y entreprendre d’importants travaux. L’Express dresse l’histoire de cette demeure.

    A 500 mètres de la célèbre place Jemaa el-Fna, le quartier Sidi Mimoun est un havre de tranquillité. Après avoir longé le palais du roi Mohammed VI, gardé par des sentinelles en uniforme d’apparat, il faut s’enfoncer dans l’une de ces ruelles tortueuses de la médina de Marrakech. Des gamins tapent dans un ballon et interpellent gaiement quelques touristes égarés. A côté de la mosquée, une façade discrète, peinte en rose et blanc. Seule la hauteur de la porte en bois, à double battant, permet de supposer qu’elle s’ouvre sur une riche demeure traditionnelle, dotée d’un patio, avec fontaine et jardin arboré.

    Depuis la rue en impasse, orientée au sud, impossible de savoir jusqu’où s’étend cette propriété. Mais c’est bien ici que se trouve l’entrée du riad où Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair viennent se reposer, deux ou trois fois l’an, en famille. Ils y reçoivent à l’occasion les barons de la « Strauss-Kahnie » – Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Paul Huchon -, les conseillers en communication Stéphane Fouks et Ramzy Khiroun, et les vieux amis: l’avocat Jean Veil, le chanteur Patrick Bruel, le journaliste Michel Field ou le philosophe Bernard-Henri Lévy, propriétaire de l’immense palais de la Zahia, deux pas plus loin.

    Bien sûr, ces rares privilégiés sont d’une discrétion exemplaire sur le logement du couple DSK-Sinclair. Ce qui a pour effet d’alimenter la machine à fantasmes: ce riad -le jardin, en arabe- serait digne d’un « conte des Mille et Une Nuits », avec son immense parc et son labyrinthe d’alcôves toutes plus luxueuses les unes que les autres…

    La résidence sert de « base arrière » à Dominique Strauss-Kahn et à son épouse, qui viennent s’y reposer plusieurs fois par an.

    Anne Sinclair précise régulièrement qu’elle a acheté ce petit bijou grâce aux indemnités de départ que TF1 lui a versées. Dans un ouvrage paru en 2006, Dominique Strauss-Kahn fournissait une autre explication: « Anne possédait une maison à Valbonne, dans le Midi. […] Elle l’a revendue pour acheter, il y a cinq ans, un riad au coeur de Marrakech. Tout était à refaire. Il n’y avait ni eau ni électricité. Aujourd’hui, c’est parfait. Marrakech, c’est ma base arrière. »

    Dans le voisinage immédiat, personne ne semble connaître l’identité des propriétaires actuels. Cependant, le vénérable Mohamed, qui tient depuis des lustres une petite échoppe, se souvient que « la maison a changé plusieurs fois de mains. Autrefois, elle était habitée par une grande dame de Marrakech ». D’ailleurs, tout le monde ici connaît la demeure sous le nom de Dar Cherifa: littéralement, la maison d’une femme noble, appartenant à la famille royale, et descendant en ligne directe du prophète Mahomet…

    Un jardin très secret pour un véritable rêve d’Orient

    Une résidence princière, donc. Certes, la famille Strauss-Kahn-Sinclair n’est pas la plus somptueusement lotie au sein des happy few européens de Marrakech. Un ancien secrétaire d’Etat français, Thierry de Beaucé, exploite, en compagnie d’un associé, un hôtel de luxe avec jardin, sur 3500 mètres carrés. Un héritier de la maison Hermès possède un riad pharaonique, avec piscine sur le toit et ascenseur. Mais la demeure marrakchie d’Anne Sinclair et de DSK a d’autres charmes: plus que d’un riad, ils jouissent en fait d’un « petit » palais du XIXe siècle. Un jardin très secret, dont l’histoire, l’emplacement et la valeur composent un véritable rêve d’Orient.

    « Ils ont fait une très bonne affaire », commente malicieusement un Marrakchi, fin connaisseur du business des riads de luxe.

    Le premier occupant dont la tradition a retenu le nom fut le cadi Si Mustapha, l’un des quatre principaux juges de Marrakech. L’homme, expert en droit musulman, épouse une parente du sultan Hassan Ier, qui régna de 1873 à 1894. C’est ainsi que la demeure a acquis ses titres de noblesse. C’est aussi ce qui explique sa situation géographique, à proximité du mausolée de Youssef ben Tachfine, le fondateur de Marrakech, de la grande mosquée de la Koutoubia et du palais royal.

    Transmise au fil des générations, elle est enregistrée pour la première fois au cadastre en avril 1944, sous la dénomination de « riad Moulay Abdallah ». Superficie au sol: 1270 mètres carrés. Elle vaut alors 51 200 dirhams, une petite fortune à l’époque. Après la mort, en 1988, de Lalla Aïcha, une descendante de Si Mustapha, les héritiers décident de s’en séparer. Un entrepreneur juif marocain en fait l’acquisition un an plus tard, pour la somme de 1,9 million de dirhams (167 000 euros). La propriété comprend huit pièces, plus un salon et une cuisine, ouvrant sur deux patios avec jardins.

    Durant les années suivantes, l’ensemble change encore deux fois de propriétaire. En 1997, il devient le pied-à-terre de Laura Gomez, ex-femme de Kyle Eastwood, le fils du grand Clint. C’est finalement le 30 octobre 2000 qu’Anne Hélène Sinclair et Dominique Gaston Strauss-Kahn l’achètent. Selon un document marocain officiel que L’Express a pu consulter, Madame possède neuf dixièmes des parts. Montant de la transaction: 5,5 millions de dirhams (moins de 500 000 euros). « Ils ont fait une très bonne affaire », commente malicieusement un Marrakchi, fin connaisseur du business des riads de luxe.

    Une vue imprenable sur le minaret de la Koutoubia

    Combien vaut une telle propriété aujourd’hui? « Tout dépend des travaux de rénovation effectués, indique un agent immobilier français installé dans la ville ocre. Quoi qu’il en soit, une demeure de cette dimension, dans la médina, est extrêmement difficile à trouver aujourd’hui. Même à rénover entièrement, ce genre de bien ne se négocie pas à moins de 3 millions d’euros. »

    Les travaux d’embellissement ont d’autant plus dopé la valeur de ce petit palais qu’ils ont été effectués dans les règles de l’art. Le couple a fait appel aux meilleurs artisans locaux pour restaurer à l’identique les plafonds en cèdre, les stucs et les zelliges, ces petits carreaux colorés d’argile émaillée dont on décore le sol et les murs. Le chantier a duré environ 18 mois. A ce propos, un témoin rapporte une scène cocasse : « En 2002, on a apporté le permis d’habiter au maire de Marrakech, pour qu’il le signe de toute urgence. Ce qu’il a fait, le parapheur posé sur le capot d’une voiture garée devant l’hôtel de la Mamounia. »


    L’aile nord de la propriété borde un terrain en friche convoité par les promoteurs. Mais les projets immobiliers y sont tous refusés.

    Que cachent réellement les grandes portes du riad? L’entrée, encadrée par deux colonnes de marbre, débouche sur une première cour intérieure, bordée, sur deux côtés, d’appartements de plain-pied. C’est l’endroit réservé aux invités. Le tout est embelli par une végétation luxuriante, à l’ombre d’un énorme palmier. Au-delà de cet espace doté d’une piscine, on pénètre dans la demeure proprement dite. Les salons et appartements du couple se distribuent au rez-de-chaussée et à l’étage, sur quatre côtés, autour d’un deuxième patio intérieur. Là, une fontaine centrale, des parterres de cyprès, orangers, bananiers et rosiers apportent fraîcheur et agrément. L’ensemble est chapeauté par une grande pergola.

    Dans son riad -symbole du paradis sur terre dans la tradition arabo-musulmane-, le couple ne risque pas d’être dérangé par de nouveaux voisins. L’aile nord de la propriété est longée par un vaste terrain en friche très convoité par les promoteurs immobiliers, car proche de lieux prestigieux (Mamounia, mausolée, etc.). Mais tous les projets sont systématiquement refusés. Surplombant cet étrange no man’s land, un balcon couvert, à l’angle du riad, offre une vue imprenable sur le minaret de la Koutoubia. Lors de ses séjours à Marrakech, accoudé à la balustrade, peut-être DSK songe-t-il à un autre palais.

    De notre envoyé spécial Boris Thiolay

    L’Express, 11 mai 2011

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  • L’économie d’impôt réalisée par DSK en domiciliant sa société au Maroc

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    En 2013, Dominique Strauss-Kahn a immatriculé sa société Parnasse International dans une zone franche très attractive pour les entreprises étrangères : l’impôt sur les sociétés est à 0% les cinq premières années d’installation… Extrait de « DSK, enquête sur un homme d’influence », une enquête de Linda Bendali diffusée jeudi 7 octobre 2021 à 21 heures sur France 2.

    En 2013, alors qu’il est à l’époque résident français, Dominique Strauss-Kahn délocalise son business et crée au Maroc la société Parnasse International pour dispenser des conférences et des conseils partout dans le monde. Le royaume vient de créer une juridiction très attractive pour les entreprises étrangères : Casablanca Finance City (CFC). Les entreprises qui y sont enregistrées ne paient aucune taxe sur leurs bénéfices pendant cinq ans. Combien a-t-il économisé d’impôt en transférant ses activités de la France vers le Maroc ?

    Le magazine « Cash Investigation » (replay) a récupéré les bilans comptables de Parnasse International, la société marocaine de l’ancien ministre français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (1997-1999), soit cinq années de comptes de 2013 à 2018. L’économiste spécialiste de la fiscalité Ano Kuhanathan a calculé l’économie d’impôt réalisée par DSK pendant ces cinq ans d’exonération fiscale : « Sur cinq années fiscales complètes, on arrive déjà à environ 6 millions d’euros d’impôt sur les sociétés que son entreprise aurait dû payer si elle avait été domiciliée en France. » Exactement, 6 163 000 euros…

    2,4 millions d’euros pour peaufiner le cadre juridique de la Casablanca Finance City

    L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (2007-2011), devenu homme d’affaires, a ainsi pu profiter des délices de cette oasis fiscale marocaine. Et ce n’est pas tout, puisqu’il a aussi contribué à l’édifier. Selon un document jamais révélé, l’Etat marocain a fait appel à Dominique Strauss-Kahn entre 2012 et 2013 pour peaufiner le cadre juridique de la Casablanca Finance City. La société Parnasse est rémunérée 2,4 millions d’euros pour ce travail. Quant à la CFC, elle a valu au royaume chérifien d’être placé sur la liste grise des paradis fiscaux pendant quatre ans.

    Ironie de l’histoire, celui qui a pris la décision d’envoyer le Maroc au purgatoire a été un proche de DSK : Pierre Moscovici, alors commissaire européen aux Affaires économiques. Interrogé par Elise Lucet sur ces sommes que DSK aurait dû payer en France s’il n’avait pas domicilié sa société au Maroc, l’actuel premier président de la Cour des comptes répond : « Je ne suis ni l’avocat ni le procureur de Dominique Strauss-Kahn, qui vit sa vie. Je ne la connais plus. » Est-il quand même étonné ? « Il n’est plus depuis très longtemps un homme politique. Il a une autre vie. Laissons-le à cette autre vie. » Et s’il était là, qu’aurait-il à lui dire ? « Si j’avais quelque chose à lui dire, je lui dirais en face et à lui personnellement. »

    Un extrait de « DSK, enquête sur un homme d’influence », une enquête de Linda Bendali diffusée jeudi 7 octobre 2021 à 21 heures sur France 2.

    Franceinfo, 07/10/2021

  • Pandora Papers: DSK et la Tunisie, une obscure collaboration

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    L’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn fait de nouveau parler de lui. Cette fois-ci, il est au cœur d’un scandale financier, suscité par l’enquête de l’émission française « Cash investigation ». Depuis sa retraite de la vie politique française, DSK s’est lancé dans des activités de consulting. Il a pu ainsi brasser des millions d’euros, tandis que le flou persiste sur sa rémunération en Tunisie.

    L’ancien ministre français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn (DSK), fait l’objet d’un scandale après les révélations d’une enquête menée par l’émission “Cash investigation”, en partenariat avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dans le cadre des Pandora Papers.

    Il est pointé du doigt pour ses activités sulfureuses dans plusieurs pays à travers le monde, dont la Tunisie. L’enquête, diffusée le 7 octobre sur France 2, dévoile que l’ancienne figure du parti socialiste français gagne des millions d’euros en offrant ses conseils à des gouvernements. Et grâce à des montages fiscaux, il se soustrait au paiement des impôts.

    65 mille euros, avant 2015

    Les journalistes de « Cash investigation » ont épluché des documents inédits concernant les comptes de sa société nommée Parnasse Internationales pour les années 2013 et 2014. Et ils ont découvert, entre autres, qu’il a touché 65 mille euros pour ses activités de consultant auprès du gouvernement tunisien. Ladite société a été créée au Maroc, révèle l’enquête et ne paye pas d’impôts.

    Ces milliers d’euros gagnés par DSK en Tunisie précèdent ses activités de conseiller auprès du gouvernement tunisien dans le cadre du plan quinquennal de développement économique mis en place en 2016.

    Ce plan quinquennal de développement économique a été établi par le ministère tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale pour la période s’étalant de 2016 à 2020.

    En avril 2016, la Tunisie avait lancé un appel d’offres relatif à la promotion de ce plan. Le groupement qui l’avait remporté est celui dont DSK fait partie. Il comprend la banque d’affaires Arjil, basée à Paris, le bureau d’ingénierie tunisien Comète et le groupe français Jeune Afrique pour la communication.

    Le choix de ce groupement a provoqué une polémique. Les autres banques françaises qui étaient dans la compétition, en l’occurrence, les groupes Rothschild et la banque Lazard ont contesté cette attribution.

    Plan foireux et consulting fumeux

    Le plan de développement économique dont DSK était chargé de faire la promotion tablait, entre autres, sur la création de 400 mille nouveaux emplois, une baisse de 12% du chômage. Dans la foulée, le taux de pauvreté devait ainsi passer de 4.6% à 2% en 2020. « Le financement de la stratégie de développement s’appuie essentiellement sur les ressources locales via leur contribution à la préservation des équilibres financiers globaux, et sur les ressources extérieures devant être en accord avec les indices de la dette extérieure, en second lieu », avait indiqué l’ancien gouvernement tunisien de Habib Essid.

    Cependant, ces prévisions se sont avérées insensées, selon une étude portant sur l’évaluation de ce plan en 2019. « La majorité des projets déclarés dans le plan sont toujours en stade d’étude ou de recherche de financement », a relevé ladite étude. Et l’opacité règne toujours sur l’avancement de ce plan de développement. Le groupement chargé de sa promotion et dont DSK est le visage pâtit également du manque de transparence.

    Seuls quelques médias rendent encore compte des manœuvres de l’ancien ministre français en Tunisie. On apprend ainsi qu’il a accompagné l’ancien chef du gouvernement, Hichem Mechichi, lors de sa visite au FMI pour négocier la relance de l’appui de l’institution internationale au gouvernement tunisien. En mars 2021, DSK est intervenu sur les ondes d’Express Fm pour plaider la bi bancarisation en Tunisie. Le montant versé par l’Etat tunisien en échange de ses services reste cependant nimbé de mystère.

    Contacté par Nawaat, le chargé de communication du ministère tunisien du Développement, de l’investissement et de la Coopération internationale dit ignorer le coût des services du groupement Arjil/ Comète et Jeune Afrique, tout comme celui de la rémunération de DSK dans le cadre du plan de développement 2016-2020. Il avance que son ministère ne dispose pas non plus d’informations sur le cadre de la coopération récente entre l’ancien ministre français et l’Etat tunisien.

    A noter qu’outre la Tunisie, « Cash investigation » a dévoilé de nombreuses collaborations équivoques de l’ancien dirigeant du FMI avec des oligarques russes ou encore des chefs d’Etat peu scrupuleux à l’instar du président congolais Denis Sassou-Nguesso.

    Nawaat, 08/10/2021

  • Aquel prix DSK construit-il sa nouvelle vie de financier international?

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    Au Maroc et dans les déserts arabes, l’ex-favori à la présidentielle française est propriétaire de deux sociétés qui échappent à la fiscalité. Domiciliée dans des paradis fiscaux, ses entreprises bénéficient d’une énorme optimisation fiscale.

    Au Maroc et dans les déserts arabes, l’ex-favori à la présidentielle française est propriétaire de deux sociétés qui échappent à la fiscalité. Domiciliée dans des paradis fiscaux, ses entreprises bénéficient d’une énorme optimisation fiscale. Et lui-même reconverti en super consultant et conférencier, il se fait notamment rémunérer par les chefs d’états, par des sociétés chinoises et russes. La situation a fait l’objet d’une gigantesque investigation journalistique

    La ‘’Parnasse International’’ au Maroc

    La situation financière au cœur de laquelle se trouve l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn a fait l’objet d’une enquête minutieuse menée par environ 600 journalistes ; ces dernier réunis au sein du consortium international des journalistes d’investigation. L’enquête s’est basée sur à peu près 11,9 millions de documents obtenus à partir des 14 sociétés de services financiers de DSK. On découvre alors plus de 29 000 entreprises offshores parmi lesquelles certaines servent à des fins d’évasion fiscale.

    Les médias français dont Le Monde, France Inter et l’émission « Cash Investigation » impliqués intégralement dans l’enquête, ont pu analyser ces innombrables documents. Ils se sont particulièrement intéressés aux éléments comptables de la société Parnasse International, une propriété de l’ancien ministre français.

    Il en ressort que la société est implantée dans une zone franche sur le territoire marocain, la Casablanca Finance City. Ce qui a permis à DSK d’être totalement exempté d’impôts sur les sociétés durant cinq ans et d’un plafonnement à 8,75 % par la suite, à en croire les commentaires de « Cash investigation ».

    Par ailleurs, d’autres documents ont révélé que celui qui avait officié en tant que Directeur du Fond Monétaire International a intervenu comme consultant auprès de nombreux Etats dont le Maroc. Une position qui lui a permis en 2012-2013 de peaufiner le cadre juridique de la CFC

    La Parnasse Global Limited, l’autre branche opérationnelle aux Emirats arabes unis
    En réplique aux faits qui ont été dévoilés sur ses sociétés offshore, DSK a réagi à travers un post sur tweeter. « Quand la méchanceté devient mensonge. Vos équipes de professionnels auraient pu vérifier que je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et que j’y paie mes impôts à hauteur de 23,8 % de mes bénéfices, soit 812 000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020 », a-t-il écrit. Mais en répondant à l’invitation de l’AFP, son avocat Jean Veil s’est réservé le droit d’émettre des commentaires.

    En effet, toujours dans le cadre de la même enquête « Pandora Papers », les investigateurs révèlent également la création en 2018 de Parnasse Global Limited, une autre société appartenant à DSK. Dans ce pays, il n’existe pas un registre public des entreprises. Un facteur d’opacité qui favorise l’évasion fiscale et qui permet à DSK de ne payer aucun impôt.

    Ces deux sociétés sont les lieux d’accueil des honoraires de Dominique Strauss-Kahn pour les conférences qu’il donne dans le monde ainsi que ses conseils aux entreprises et aux dirigeants. Les documents explorés ont notamment permis aux enquêteurs que DSK a assisté le Président congolais Denis Sassou-N’guesso pour peser en vue de plaider la cause du pays qui fait partie de l’un des plus endettés auprès du FMI

    Manon Lacroix

    Plasma review, 06/10/2021

  • DSK : De l’affaire du viol, au FMI au conseil via l’offshore

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    La vie de Dominique Strauss-Kahn après avoir été accusé de viol : d’avoir dirigé le FMI vers le conseil privé via des sociétés offshore
    L’ancien ministre français de l’économie s’est précipité au Maroc après le scandale judiciaire qui l’a contraint à quitter l’organisation internationale. Les allégements fiscaux de cinq ans l’ont attiré dans son entreprise, mais dès qu’ils ont pris fin, il a déménagé aux Émirats arabes unis.

    La vie de l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Khan a basculé depuis qu’il a été accusé de viol par une femme de ménage d’hôtel new-yorkais en 2011. Loin de la vie politique et des grandes organisations internationales, l’ancien ministre français a mis en place un service de conseil privé pour les entreprises et a profité de plusieurs sociétés offshore au Maroc et aux Emirats Arabes Unis pour percevoir ses honoraires. C’est ce qu’indiquent les Pandora Papers, une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), à laquelle laSexta et El País ont participé.

    L’homme connu sous le nom de DSK, qui était le favori pour diriger le Parti socialiste aux élections présidentielles de 2012, est tombé en disgrâce après avoir été accusé de viol par une femme de ménage d’ un hôtel new-yorkais quelques mois avant la fin de son mandat à la tête de la financière et que les élections françaises ont eu lieu. S’il est parvenu à un accord juridique avec la femme qui l’accuse en échange d’une somme inconnue, son rêve d’être la plus haute autorité française lui échappe.

    C’est pourquoi, sans possibilité de revenir à la politique française, Strauss-Kahn s’est concentré sur le métier de conseil privé pour les entreprises et a créé une société au Maroc , pays où il a passé une partie de son enfance. Selon la documentation à laquelle nous avons accès, l’ancien ministre français de l’économie a utilisé une société basée au Maroc, Parnasse International Sarlau, pour collecter ses millions de dollars d’honoraires .

    L’un de ses premiers emplois fut la création du paradis fiscal, dont il profita : il conseilla aux autorités marocaines de créer un pôle d’affaires à fiscalité réduite. Par l’intermédiaire de la société susmentionnée, il a reçu des millions d’euros de clients tels que Rosneft – une compagnie pétrolière que la Russie détient en partie – ou le conglomérat aéronautique chinois HNA Group. Selon les états financiers divulgués de 2016 et 2017, la plupart de ces revenus n’étaient pas grevés.

    Ainsi, par exemple, Strauss-Kahn a facturé plus de 18 millions d’euros à seulement deux de ses clients. En 2017, il n’a versé que 190 000 euros au Trésor marocain.

    Le problème de cette zone à faible fiscalité, c’est que sa durée était limitée : à peine cinq ans. Et, selon l’enquête de ‘Le Monde’ et ‘Premieres Lignes’ -les partenaires de l’ICIJ en France-, une fois les avantages fiscaux terminés, DSK a cherché une autre juridiction plus avantageuse où créer une autre société offshore pour facturer ses services .

    En mars 2018, Strauss-Kahn s’est envolé pour les Émirats arabes unis, comme l’indique la copie du passeport auquel l’ICIJ a eu accès . Le document apparaît avec le cachet du pays et la date du 28 mars 2018.

    DSK a ouvert une société au nom similaire à celui de la française six jours plus tard aux Emirats Arabes Unis : Parnasse Global Ltd. Elle a été enregistrée avec l’aide du cabinet d’avocats SFM, établi en Suisse et l’un des quatorze cabinets d’avocats à le centre de cette enquête journalistique. L’objectif de ce partenariat était « la technologie de sécurité pour les entreprises privées » dans la région du golfe Persique.

    Malgré le dossier de Strauss-Kahn et son scandale sexuel, les avocats suisses n’ont vu aucun problème ou lien avec une activité criminelle . Cela a permis l’ouverture de cette société dont le nom a été découvert grâce aux Pandora Papers.

    La Sexta, 03/10/2021

  • Pandora Papers : Lalla Hasna a utilisé une société écran

    Pandora Papers : Lalla Hasna a utilisé une société écran

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    La princesse Lalla et l’homme politique français en disgrâce Dominique Strauss-Kahn faisaient partie de ceux ayant des liens avec Rabat nommés dans les fuites.

    Des documents financiers récemment divulgués ont révélé les transactions financières douteuses de plusieurs personnalités ayant des liens avec le Maroc , dont la sœur du roi Mohammed VI et l’homme politique français en disgrâce Dominique Strauss-Kahn.

    Les Pandora papers, une mine de 11,9 millions de dossiers rendus publics ce week-end par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont dévoilé la propriété de la princesse Lalla Hasnaa d’une société écran dans les îles Vierges britanniques, un paradis fiscal notoire.

    Hasnaa, qui dirige la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, aurait utilisé la société écran pour acheter une maison au Royaume-Uni d’une valeur estimée à 11 millions de dollars en utilisant des fonds répertoriés comme appartenant à la « famille royale marocaine ».

    Mohammed VI est le monarque le plus riche d’Afrique, avec une valeur nette estimée à 5,7 milliards de dollars. En 2010, des documents de Wikileaks alléguaient que le roi et son entourage étaient impliqués dans une corruption jugée répandue « à tous les niveaux de la société marocaine ».

    Strauss-Kahn – qui devait autrefois devenir un candidat de premier plan à la présidence française avant d’être accusé d’agression sexuelle en 2011 et de démissionner de son poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI) – a quant à lui été répertorié comme ayant créé une société de conseil en économie au Maroc après sa chute politique.

    La société, Parnasse International Sarlau, aurait encaissé des millions de dollars de bénéfices, dont une grande partie en franchise d’impôt selon les Pandora Papers. Il a créé un autre cabinet de conseil en 2018, basé cette fois aux Émirats arabes unis après que les exonérations fiscales pour son autre société ont expiré au Maroc.

    Strauss-Kahn aurait également conseillé des responsables de Rabat sur la manière de créer un centre d’affaires à faible taux d’imposition à Casablanca. L’ICIJ a déclaré que Hasnaa et Strauss-Kahn n’avaient pas répondu aux demandes répétées de commentaires.

    Les articles de Pandora sont les derniers d’une série de fuites massives ces dernières années, révélant l’utilisation par d’innombrables dirigeants mondiaux et magnats des affaires de comptes offshore et de sociétés écrans pour échapper à l’impôt ou masquer l’étendue de leur richesse.

    Middle East Eye, 04/10/2021

  • Pandora Papers : Un cabinet d'avocats panaméen à nouveau au centre d'un scandale médiatique mondial

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    DSK et son épouse marocaine


    Le cabinet d’avocats panaméen Alcogal est une fois de plus le protagoniste d’une enquête journalistique internationale dans laquelle il est présenté comme « un aimant pour les riches et les puissants (…) qui cherchent à cacher des richesses à l’étranger », parmi lesquels trois anciens présidents du Panama, l’actuel président de l’Équateur et le roi de Jordanie.
    D’Alemán, Cordero, Galindo & Lee (Alcogal) proviennent « plus de deux millions » du total de 11,9 millions de dossiers confidentiels de cabinets d’avocats et de prestataires de services offshore recueillis par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dans le rapport intitulé Pandora’s Papers, publié dimanche.
    « Une analyse des dossiers » de Pandora’s Papers par l’ICIJ « a révélé qu’à la suite des révélations » en 2016 des « Panama Papers » de l’époque, la fuite de millions de documents du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, aujourd’hui disparu, « au moins 113 entreprises ont changé leur agent enregistré de Mossack Fonseca à Alcogal », indique le consortium journalistique
    Parmi les personnalités citées se trouve aussi l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui a réalisé l’achat d’un bien immobilier à Londres par le biais d’une société à l’étranger, et Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur de 1991 à 1993 et ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
    DSK vit au Maroc où il a été condécoré par le roi Mohammed VI Grand cordon de l’ordre du Ouissam alaouite. Il a fait transiter plusieurs millions de dollars d’honoraires de conseil à des entreprises par une société marocaine exempte d’impôts, selon les documents examinés par l’ICIJ.
  • Jack Lang fréauente une personnalité trouble au Maroc

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    Jack Lang : cette personnalité trouble qu’il continue de fréquenter au Maroc

    Dans les colonnes de Paris Match, en kiosque jeudi 29 avril, on apprend que Jack Lang continue de fréquenter une personnalité très controversée dans le milieu politique, et à qui il a toujours apporté son soutien.

    Jack Lang n’a que faire des polémiques. En mai 2011, Dominique Strauss-Kahn était accusé par Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel de New York, d’agression sexuelle. Une affaire qui avait contraint l’ancien ministre de l’Economie à renoncer à son éventuelle course à la présidentielle de 2012, lui valant également de nombreux désolidarisations au sein de la classe politique. Et si nombreux ont été ceux qui lui ont tourné le dos pour éviter le scandale, il y en a un qui lui a toujours été fidèle : Jack Lang. En effet, Paris Match précise que l’ancien ministre de la Culture l’a « toujours souvenu, même pendant le scandale su Sofitel », durant lequel il avait notamment dénoncé un « lynchage médiatique ».



    Et tandis que Dominique Strauss-Kahn vit désormais bien loin des ores du pouvoir, il se trouve que Jack Lang et lui se voient régulièrement à Marrakech, où il vit avec son épouse Myriam L’Aouffir. Une amitié quelque peu polémique, mais fidèle entre les deux hommes qui se soutiennent depuis plusieurs années. L’ancien ministre de la Culture avait d’ailleurs été l’un des premiers à défendre l’ancien directeur du FMI accusé d’agression sexuelle, qui avait dénoncé à l’époque un « acharnement » de « la part du système juridictionnel américain et du système médiatique en général ». « A aucun moment, il n’a été possible pour la défense de répondre et il faut encore attendre de nombreux jours avant que DSK soit en état de répondre dans des conditions d’équité », avait-il à l’époque expliqué, estimant même qu’il n’y avait « pas mort d’homme ». Mais une accusation d’agression sexuelle tout de même…



    Le frère de Jack Lang coupable d’avoir tué un homme

    Une polémique que Jack Lang se fiche bien d’éviter ou non en continuant de fréquenter Dominique Strauss-Kahn, lui qui avait par ailleurs été beaucoup plus prudent lorsqu’en juin 1981, son frère Claude avait été accusé d’avoir tué un homme dans un bar de Nancy. Alcoolisé, il avait attaqué mortellement un homme, plaidant ensuite la légitime défense avant que les médecins ne lui diagnostiquent de lourds problèmes psychiatriques. Au lendemain de cette affaire, le ministre de la Culture avait alors présenté sa démission à François Mitterrand, que celui-ci avait refusé avant de gracier quelques années plus tard Claude Lang.

    Closermag, 29 avr 2021

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  • JACK LANG : «orgie avec des petits garçons» au Maroc

    L’un des partisans les plus proches de scandale a frappé le politicien français Dominique Strauss-Kahn est aujourd’hui liée à «une orgie avec des petits garçons» au Maroc.

    Jack Lang, l’ancienne culture socialiste et secrétaire à l’éducation, se battait pour sauver sa réputation après Luc Ferry, un autre ex-ministre, a révélé le crime à la télévision.
    Briser la loi du silence qui permet traditionnellement de telles infractions à conserver un secret, M. Ferry a déclaré: «Nous tous ici le savez probablement tous qui je parle.»
    M. Ferry revendiqué l’attaque du sexe de l’homme sur les garçons – qui aurait eu lieu dans la ville touristique de Marrakech et a été découvert par la police qui ont fait irruption «palmeraie ‘a – a été un secret de polichinelle qui a été discuté ouvertement par un ancien Premier ministre.
    Prié de dire s’il avait aucune preuve, M. Ferry a déclaré: «Bien sûr que non. Mais j’ai des témoignages de membres du cabinet au plus haut niveau, les pouvoirs publics au plus haut niveau. «
    M. Ferry dit co-panélistes sur le Grand Canal Plus du jury mardi qu’il n’avait pas l’intention de nommer l’ancien ministre, en disant: «Si je laisse son nom à maintenant, c’est moi qui va être chargée et sans doute condamné, même si je sais que l’histoire est vraie. «
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