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  • Maroc : Propositions d’actions économiques

    Tags : Maroc, économie,

    Conformément à la politique étrangère initiée par Sa majesté Le Roi et afin de traduire la volonté du Royaume visant à renforcer davantage ses relations de coopérations économiques et de diversification de partenariat, cette Direction propose que le Ministère doit poursuivre sa contribution à la diplomatie économique en 2023, en initiant notamment des actions orientées vers les pays et les groupements économiques suivants:

    L’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale ;

    Les pays du CCG ;

    Les Etats-Unis ;

    Le Royaume Uni ;

    Les pays émergents (BRICS), notamment la Fédération de Russie, la Chine et l’Inde.

    1. L’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale ;

    Conformément aux actions menées par le Maroc en Afrique, sous l’impulsion de Sa Majesté Le Roi, et la volonté de renforcer les relations de coopération commerciale et économique entre le Maroc et les pays africains pour créer un partenariat gagnant-gagnant, notre pays doit :

    poursuivre ses efforts pour maintenir et consolider sa présence économique dans les pays amis (Côte d’Ivoire, Mali, Gabon, Guinée, Sénégal et Guinée Equatoriale), en tenant compte de la concurrence accrue exercée par les pays BRICS,

    explorer de nouveaux marchés africains prometteurs offrant des potentialités pour l’investissement et l’export (ex. Mali, RDC, Ghana, Libéria, Tanzanie, Zambie, Angola, Malawi…).

    Actions proposées:

    Organiser au Maroc un Forum sur l’investissement en Afrique, en invitant des représentants gouvernementaux et du secteur privé africains. Ce Forum constituerait une occasion pour échanger et nouer des opportunités d’affaires entre les secteurs privés marocain et africain ;

    Organiser des Forum économiques bilatéraux au Maroc ou en Afrique pour permettre au secteur privé marocain de renforcer les partenariats et de nouer de nouveaux contacts d’affaires ;

    Œuvrer pour une intégration économique régionale notamment avec les pays de l’Afrique de l’Ouest (parachèvement de l’Accord commercial et d’investissement paraphé avec l’UEMOA, relance des négociations en vue de conclure un Accord avec la CEMAC).

    2. Les pays du CCG ;

    Dans le cadre du volet économique du Plan d’action 2020-2024 du Partenariat stratégique entre le Maroc et les pays du Conseil de Coopération du Golfe, il convient de contribuer à la mise en œuvre des objectifs liés à la promotion économique, tels que le renforcement du partenariat entre les hommes d’affaires des deux parties et l’établissement de projets d’investissements conjoints

    Actions proposées:

    Organiser une mission pour les hommes d’affaires, conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie numérique, pour attirer davantage les investissements et promouvoir l’offre exportable marocaine. Cette mission pourrait s’effectuer en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Koweït et au Qatar.

    Organiser un Forum économique au Maroc, en invitant des représentants des gouvernements et des hommes d’affaires des pays du CCG, et en capitalisant sur les contacts d’affaires déjà conclus lors des missions de prospection antérieures dans ces pays, pour l’établissement de projets d’investissements conjoints dans notamment le secteur du tourisme, des énergies renouvelables, de l’agro-alimentaire, ainsi que dans le secteur financier.

    3. Les Etats-Unis:

    Dans le cadre du Dialogue stratégique avec les Etats-Unis, il convient d’œuvrer notamment pour mettre en pratique les objectifs déclinés dans le Plan d’action du Groupe économique.

    Actions proposées:

    Renforcer l’ordre du jour du volet économique du Dialogue Stratégique (Washington, mars 2015) ;
    Poursuivre l’organisation de la Business developpment Conference ;

    Organiser au Maroc une conférence sur les «success stories» d’entreprises marocaines exerçant en Afrique, en faveur d’entreprises américaines dans la perspective d’associer celles-ci à des projets conduits par le secteur privé marocain en Afrique.

    Organiser des visites dans les provinces du Sud pour des hommes d’affaires américains, en vue de s’enquérir de visu des opportunités d’affaires offertes dans divers secteurs potentiels ;

    Partager l’expérience du Maroc au profit de la prochaine édition du GES, prévue dans un pays de l’Afrique subsaharienne.

    4. Le Royaume Uni:

    Afin de continuer à donner un contenu au partenariat bilatéral avec le Royaume Uni, conforté par la co-organisation avec la Présidence britannique du G8 dans le cadre du Partenariat de Deauville du 2ème Forum Arabe pour le recouvrement des avoirs en octobre 2013, ainsi que par la participation du Maroc à plusieurs Conférences organisées à Londres sur l’Investissement, ainsi que pour les Femmes arabes entrepreneurs et eu égard à l’importance accordée au commerce et à l’investissement par le Royaume Uni, il convient de poursuivre les efforts pour contribuer à l’avancement des activités déjà menées, notamment économiques pour maintenir ce momentum.

    Actions proposées:

    Organiser au Maroc une Conférence économique pour les hommes d’affaires britanniques dans la perspective de mieux faire connaître les opportunités offertes par le Maroc et favoriser la signature de contrats d’affaires.

    Poursuivre les efforts consentis par notre Ambassade en matière de promotion pour l’investissement et l’export.

    5. Les pays émergents:

    Eu égard au potentiel économique de certains pays émergents, notamment la Fédération de Russie, la Chine et l’Inde, et dans le cadre de la politique de diversification de partenariat adoptée par le Maroc, il convient de renforcer l’action de la diplomatie économique dans ces pays (Ministères, Agences de promotion concernées, secteur privé marocain) pour promouvoir le partenariat en matière d’investissement et d’export.

    Actions proposées:

    Mettre en place une politique plus agressive envers les pays du BRICS, basée sur une stratégie qui tienne compte des spécificités de chaque pays pour promouvoir les opportunités offertes par le Maroc, en tant que plate-forme d’investissement et d’export dans les marchés africains et euro-méditerranéens.

    Organiser une mission d’hommes d’affaires dans ces pays, conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie numérique. Cette mission pourrait s’effectuer au Brésil, en Inde, en Fédération de Russie, en Chine, en Malaisie et en Indonésie.

    Direction de la Promotion et de la Coopération Economiques

    #Maroc #Economie

  • Maroc : Fiche du profil économique du Paraguay

    Tags : Maroc, Paraguay, économie, relations bilatérales, Amérique Latine,

    Indicateurs économiques :

    PIB (2013) : 29,43 Mds USD
    PIB par habitant (2013) : 4338 Mds USD
    Taux de croissance (2013) : 13,6% dont 7,3 points liés à la croissance agricole.

    Taux de croissance envisagé pour 2014 : entre 4 et 5 %
    Taux de chômage (2013) : 8,2%
    Taux d’inflation (2013) : 3,7%
    Déficit budgétaire (2013) : 1,6% du PIB
    Dette publique externe (2012) : 2,5 Mds USD soit 12% du PIB
    Balance commerciale (octobre 2013) : 1,2 Mds USD
    Flux d’IDE (2012) : 518 M USD.
    Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2012) :
    * Agriculture : 18%
    *Industrie : 28%
    *Services : 54%
    *Administrations publiques : 10%

    Quelques multinationales présentes au Paraguay :
    Kimberly-Clark, Microsoft, PepsiCo, Accor, McDonald’s, SC Johnsons, Google, FedEx Express, W.L Gore & Associates.

    Produits exportés: soja, aliments, coton, viandes, huiles comestibles, bois, et cuir.
    Principaux clients: l’Uruguay (17,7%), le Brésil (16,4%), l’Argentine (15,6%), et la Russie (12%).

    Produits importés: véhicules, biens de consommation, tabac, produits pétroliers, machines électriques, tracteurs, produits chimiques, pièces de véhicules…

    Principaux fournisseurs : le Brésil (24,2%), la Chine (19,5%), l’Argentine de (18,3%), et les États-Unis (11,5%).

    L’économie du Paraguay :

    Le Paraguay est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud: la pauvreté touche une personne sur trois, tandis que l’extrême pauvreté, un sur cinq. L’activité économique du pays repose principalement sur l’agriculture (4ème exportateur mondial de soja ; oléagineux) et l’élevage, dont les produits représentent la quasi-totalité des exportations. Les viandes bovines représentent près de 50% des exportations. Etant l’un des plus grandes réserves d’eau douce de la planète, la production d’électricité hydraulique des barrages, notamment binationaux d’Itaipú (Brésil) et Yacyreta (Argentine), représente un atout considérable pour l’économie paraguayenne. Par ailleurs, le secteur informel représente une part importante de l’économie interne. L’incertitude politique, la corruption, les insuffisantes réformes structurelles, et une infrastructure déficiente sont les principaux obstacles à la croissance à long terme. Les niveaux élevés de la pauvreté et les inégalités demeurent les principaux défis du développement au Paraguay.

    Le commerce extérieur :

    L’économie paraguayenne, très dépendante du commerce extérieur, a pris un nouveau bond en 2013, principalement en raison de la forte croissance des exportations. Les statistiques officielles de la Banque Centrale du Paraguay laissent apparaître un solde commercial excédentaire équivalant à 5,6% du PIB en 2013 (1,6 Md USD). Les exportations du pays sont essentiellement composées de produits d’origine agricole (63% du total) tels que le soja ( 27%), suivi par la viande bovine (11%), les farines (11%) et les céréales (8%). Les importations de machines, appareils et moteurs (26%) ainsi que les combustibles et lubrifiants (14%) représentent près de 40% des produits importés. Le Mercosur est le principal groupement partenaire du pays (41% du commerce paraguayen) devant l’Union Européenne (11%).

    Les investissements directs étrangers au Paraguay :

    En 2013, le stock d’IDE au Paraguay représente 4,8 Mds USD, en hausse de 24%. Entre 2003 et 2012, le stock a connu une croissance annuelle moyenne de 20%, passant de 964 M USD à 4,8 Mds USD. Le Mercosur est le premier bloc régional en termes de stocks d’IDE, avec 26% du total (1,2 Md USD), au sein duquel le Brésil et l’Argentine représentent 98% des détenteurs de stock. Il est suivi par l’Union Européenne, qui représente 19% du total (900 M USD). Seuls 9 pays de l’Union disposent d’un stock d’IDE, au premier rang desquels se trouvent l’Espagne (29% du stock de l’UE ; 5% du stock total), le Luxembourg (23 % du stock de l’UE ; 4% du stock total) et la Hollande (14% du stock de l’UE ; 3% du stock total).

    Commerce bilatéral :

    Les chiffres relatifs aux échanges commerciaux entre le Maroc et le Paraguay, ne sont pas disponibles actuellement.

    Cadre juridique : l’Accord Commercial, l’Accord de coopération dans le domaine du tourisme, et l’Accord de coopération entre le CMPE et PROPARAGUAY, signés à Rabat, le 24/07/2000.

    #Maroc #Paraguay #Economie

  • Les services du FMI achèvent une mission au titre de l’article IV au Maroc en 2022

    Tags : Maroc, FMI, économie, croissance,

    Les communiqués de presse de fin de mission comprennent les déclarations des équipes du FMI qui transmettent les conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d’administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration du FMI pour discussion et décision.

    Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait se redresser en 2023 quoique dans un environnement international très incertain.
    La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes restera essentielle pour la résilience du Maroc. Le budget 2023 établit un équilibre entre la reconstitution des réserves budgétaires, l’atténuation de l’impact social et économique des chocs récents et le financement des réformes structurelles. Pour contenir les pressions inflationnistes, il faudra probablement poursuivre la normalisation des conditions de la politique monétaire.

    Compte tenu de la forte incertitude et des politiques macroéconomiques plus strictes, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, notamment celles qui étendent la protection sociale, stimulent les investissements du secteur privé et relèvent les défis posés par le changement climatique.
    Washington, DC : Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions avec les autorités marocaines à Rabat sur la consultation de 2022 au titre de l’article IV du 24 octobre au 4 novembre.

    À la fin de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :

    « L’économie marocaine a connu une confluence de chocs négatifs en 2022 qui ont stoppé le rebond rapide après la pandémie. La sécheresse a eu un impact sur la production agricole, tandis que les chocs sur les termes de l’échange provoqués par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont alimenté l’inflation et réduit le pouvoir d’achat. La reprise du tourisme, d’importants envois de fonds et des exportations résilientes ont partiellement compensé ces chocs. La croissance du PIB devrait atteindre environ 1¼ % en 2022 et le déficit du compte courant devrait se creuser à environ 4¼ % du PIB. Dans l’hypothèse d’une amélioration progressive des conditions extérieures et d’une campagne agricole moyenne, la croissance devrait s’accélérer à environ 3 % l’an prochain et le déficit extérieur devrait se réduire à environ 3½ % du PIB, mais une incertitude exceptionnelle assombrit les perspectives.

    « Bien qu’elles soient causées par les chocs mondiaux sur l’offre et les prix des matières premières, les pressions inflationnistes se sont généralisées au cours de cette année. En conséquence, BAM a resserré sa politique monétaire de manière appropriée en septembre. Alors que nous nous attendons à ce que l’inflation commence à baisser l’année prochaine, sous l’effet de la baisse prévue des prix mondiaux des matières premières, assurer un retour de l’inflation à près de 2 % d’ici 2024 nécessitera probablement de nouvelles augmentations des taux directeurs, pour ancrer davantage les anticipations d’inflation.

    « Nous nous félicitons de la décision du gouvernement marocain de publier ses plans budgétaires triennaux dans le cadre du budget 2023, qui envisage de poursuivre la réduction du déficit pour se rapprocher des niveaux d’avant la pandémie. Le budget 2023 se concentre également à juste titre sur l’atténuation de l’impact des chocs récents et le financement des réformes indispensables dans les systèmes de protection sociale, de santé et d’éducation. Les modifications apportées à l’imposition des sociétés et des particuliers visent à réduire la pression fiscale sur les petites et moyennes entreprises et les salariés, tout en augmentant la progressivité globale du système fiscal et en élargissant l’assiette fiscale. Les réformes annoncées de la TVA et de la fonction publique, la réforme des entreprises publiques, la poursuite de l’amélioration de l’administration fiscale et la rationalisation des dépenses, .

    « Renforcer la résilience de l’économie marocaine dans un contexte d’espace politique budgétaire et monétaire limité et d’incertitude exceptionnelle appelle à accélérer les réformes structurelles. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’extension de la protection sociale, bien qu’une grande partie des travailleurs indépendants n’aient pas encore adhéré au nouveau système contributif de soins de santé et de retraite. Des réformes profondes des systèmes de santé et d’éducation devraient améliorer l’accès, l’efficacité et la qualité des services. Les récentes mesures de réforme des entreprises publiques, ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI et la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement devraient contribuer à stimuler l’investissement privé. Les progrès de la libéralisation du marché de l’électricité devraient accélérer la transition vers les énergies renouvelables,

    « L’équipe du FMI s’est entretenue avec de hauts responsables du gouvernement marocain, Bank Al-Maghrib, ainsi qu’avec des représentants des secteurs public et privé. L’équipe tient à exprimer sa gratitude aux autorités marocaines et aux autres parties prenantes pour leur hospitalité et leurs discussions franches et productives.

    Département de la communication du FMI

    FMI, 04 nov 2022

    #FMI #Maroc

  • Les services du FMI achèvent une mission au titre de l’article IV au Maroc en 2022

    Tags : Maroc, FMI, économie, croissance,

    Les communiqués de presse de fin de mission comprennent les déclarations des équipes du FMI qui transmettent les conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d’administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration du FMI pour discussion et décision.

    Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait se redresser en 2023 quoique dans un environnement international très incertain.
    La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes restera essentielle pour la résilience du Maroc. Le budget 2023 établit un équilibre entre la reconstitution des réserves budgétaires, l’atténuation de l’impact social et économique des chocs récents et le financement des réformes structurelles. Pour contenir les pressions inflationnistes, il faudra probablement poursuivre la normalisation des conditions de la politique monétaire.

    Compte tenu de la forte incertitude et des politiques macroéconomiques plus strictes, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, notamment celles qui étendent la protection sociale, stimulent les investissements du secteur privé et relèvent les défis posés par le changement climatique.
    Washington, DC : Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions avec les autorités marocaines à Rabat sur la consultation de 2022 au titre de l’article IV du 24 octobre au 4 novembre.

    À la fin de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :

    Lire la suite depuis la source, 04 nov 2022

    #FMI #Maroc

  • Déficit commercial au Maroc: Une montée de 56% en août

    Déficit commercial au Maroc: Une montée de 56% en août

    Maroc, économie, déficit commercial,

    RABAT, 3 octobre (Reuters) – Le déficit commercial du Maroc a augmenté de 56,5% à 214,7 milliards de dirhams (20 milliards de dollars) au cours des huit premiers mois de cette année en raison de la hausse des importations d’énergie et de blé, a annoncé lundi l’autorité de régulation des changes.

    Les importations ont augmenté de 44,8% par rapport à l’année précédente à 491,5 milliards de dirhams, tandis que les exportations ont augmenté de 37% à 276,8 milliards de dirhams, a indiqué le régulateur dans un rapport mensuel.

    La facture énergétique du Maroc a le plus augmenté, en hausse de 128,3% à 103 milliards de dirhams, tandis que le coût des importations de blé a plus que doublé pour atteindre 18,8 milliards de dirhams.

    Le Maroc, qui possède les plus grandes réserves de phosphates au monde, a fait état d’une hausse de 67,7% des exportations du minerai et de ses dérivés – y compris les engrais – à 77,8 milliards de dirhams.

    Le secteur automobile est en tête des exportations industrielles avec 66,7 milliards de dirhams, en hausse de 30%.

    Les recettes du tourisme ont plus que doublé pour atteindre 52,2 milliards de dirhams alors que le secteur se remet des retombées de la pandémie.

    Les envois de fonds des Marocains de l’étranger, clé de l’afflux de devises fortes du pays, ont augmenté de 11,3% à 71,4 milliards de dirhams, tandis que les investissements directs étrangers ont augmenté de 36% à 26,7 milliards de dirhams.

    Reuters, 04/10/2022

    #Maroc #Economie #Déficit_commercial

  • Haaretz : portrait peu reluisant de l’économie du Maroc 

    Haaretz : portrait peu reluisant de l’économie du Maroc 

    Maroc, Haaretz, économie, Mohammed VI, sécheresse, pandémie, chômage, tourisme, armes,

    L’économie du Maroc s’effondre, mais son roi préfère les lumières de Paris.
    Le pays a dépensé des millions de dollars en matériel militaire mais ne s’est toujours pas remis des effets d’une grave sécheresse et de la pandémie de COVID. Le chômage des jeunes monte en flèche, tout comme les prix des loyers et l’indignation de la population.

    Zvi Bar’el

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, est un homme malade. Il a été opéré du cœur il y a deux ans et a contracté le coronavirus cette année. Ces derniers mois, il a passé plus de temps à Paris que dans son propre pays, donnant des instructions à ses assistants et à son Premier ministre par téléphone ou par Zoom.

    Mais ses ennuis ne se limitent pas à ses problèmes de santé. Il y a deux mois, il a été filmé en compagnie d’amis, semblant être ivre et tenant un verre à la main. Ses gardes du corps ont tenté d’empêcher le tournage, mais le clip vidéo a fait le tour des médias sociaux.

    Cette affaire avait été précédée d’un autre scandale, après que trois lutteurs allemands d’origine marocaine, les frères Azaitar, ont été accueillis dans le palais royal et photographiés en présence du roi. Cela n’aurait pas suscité de polémique si les frères n’avaient pas exploité les photos à leur profit – pour acheter des terrains au rabais et obtenir des licences commerciales, le tout en fonction de leur relation avec le roi.

    Mohammed VI n’a pas assisté aux funérailles de la reine Elizabeth, choisissant d’y envoyer son fils, le prince héritier Moulay Hassan, faisant ainsi allusion à celui qui devrait lui succéder sur le trône. Les conseillers du roi ont déclaré qu’il ne s’était pas rendu à Londres pour les funérailles en raison de son état de santé. Officieusement, il a également été expliqué qu’il s’occupait de sa mère malade à Paris.

    La situation du Maroc n’est pas meilleure que celle du roi. Il a beaucoup investi dans l’achat d’armes, de missiles et d’autres matériels militaires, notamment le système antimissile Dôme de fer et les missiles air-sol d’Israël, mais le pays ne s’est pas remis du double choc du coronavirus et d’une grave sécheresse. Au début de l’année, la Banque mondiale prévoyait une croissance annuelle de l’économie du pays de 3,2 %, mais cette prévision a récemment été ramenée à 1,5 % seulement.

    Le royaume importe 90 % du pétrole et du gaz naturel qu’il consomme, dont le coût a fortement augmenté depuis l’invasion de l’Ukraine, creusant un trou important dans le budget national du Maroc. Le tourisme dans le pays se rétablit peut-être progressivement, mais les recettes du secteur – 2,7 milliards de dollars au premier semestre de cette année – sont nettement inférieures aux prévisions et aux niveaux antérieurs à la pandémie. Des dizaines de milliers de travailleurs du secteur ont perdu leur emploi et beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas repris le travail. Le taux d’occupation des hôtels du pays est estimé à moins de 50 %.

    Dans ce contexte, on peut comprendre la colère massive du public lorsque la ministre du tourisme du pays, Fatim-Zahra Ammor, a choisi de passer ses vacances à Zanzibar plutôt qu’au Maroc. « La ministre a tourné le dos à son pays en allant passer ses vacances à Zanzibar, où elle paie ses dépenses en devises fortes », a écrit Ismail al-Halwati dans un article rageur publié sur le site Akhbarona. Et il n’était pas le seul à s’y opposer.

    Les chiffres officiels situent le taux de chômage du pays à plus de 12 %, mais chez les jeunes, ce chiffre est plus proche de 30 %. Une grave sécheresse a chassé les habitants des zones rurales vers les villes, réduisant l’emploi dans le secteur agricole, qui représentait plus de 14 % du PIB du Maroc et employait 40 % de la population. Selon des enquêtes récentes, les zones rurales périphériques ont perdu plus de 150 000 emplois au profit des grandes villes.

    Cela a également des répercussions importantes sur le secteur de l’immobilier, sur les prix des loyers et plus généralement sur le coût du logement. En outre, les grandes villes ne sont pas équipées pour accueillir des centaines de milliers de migrants ruraux et leur fournir des soins de santé, une éducation et des installations sanitaires.

    Le secteur de l’immobilier, qui a servi de jauge à la santé et à la croissance économique du pays, montre des signes d’effondrement. Il existe une offre de logements, mais la plupart sont haut de gamme et ne conviennent pas aux personnes à revenus moyens et faibles – qui représentent la majorité des demandeurs de logement – et dont les ventes ont chuté de 17 % au cours du premier semestre de l’année. Cette baisse est également le résultat de l’annulation de l’exemption de 50 % sur les frais d’enregistrement.

    L’augmentation du coût des matériaux de construction, notamment du fer, de l’aluminium et du ciment, en raison de la guerre en Ukraine, a également aggravé la situation d’un grand nombre de personnes qui ne peuvent pas se permettre d’acheter un appartement. Ils sont désormais contraints de louer à des prix bien plus élevés qu’il y a un an ou deux.

    Cette situation s’est également traduite par de la frustration et de la colère face à la baisse spectaculaire de la qualité de vie. En avril, le département de planification du gouvernement a publié des données montrant que plus de 76 % des personnes interrogées ont signalé une baisse substantielle de leur qualité de vie. Quatre-vingt-sept pour cent s’attendaient à une aggravation du taux de chômage, et 47 % ont eu besoin de prêts pour terminer le mois.

    Il y a un an, le roi a nommé Aziz Akhannouch, qui est apparemment la personne la plus riche du Maroc, au poste de premier ministre. Sa fortune est estimée à 1,5 milliard de dollars et il contrôle environ 50 entreprises. Sa nomination a suscité l’espoir que son expérience des affaires et son soutien royal propulseraient l’économie vers l’avant et sortiraient le pays de la crise. Il a notamment décidé d’augmenter le salaire minimum du secteur public de 10 % en deux ans, pour le porter à environ 320 dollars par mois. Depuis lors, pour la première fois depuis 2008, l’inflation a grimpé à 8 % par rapport à août 2021, ce qui a eu pour effet de réduire considérablement l’augmentation de salaire.

    Les espoirs que les citoyens plaçaient dans le nouveau premier ministre semblent à ce stade ne reposer que sur le papier, et certains articles l’ont déjà appelé à démissionner. Face aux critiques, le roi pourrait accéder aux demandes et remplacer Akhannouch, qui n’offrira de toute façon pas de remède miracle. Mais sa nomination a donné l’impression qu’au moins le roi était réceptif au public – même de Paris.

    Haaretz, 22/09/2022

    #Maroc #haaretz #mohammedVI #economie

  • Maroc : Note confidentielle sur l’économie du Mali

    Maroc : Note confidentielle sur l’économie du Mali

    Maroc, Mali, économie,

    FICHE SUCCINCTE SUR L’ECONOMIE MALIENNE
    I. DONNEES GENERALES

    I.1. Données géographiques et démographiques
    Superficie : 1.241. 231 km² (Maroc : 710.850 km²)
    Villes principales : Bamako, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes
    Langue officielle: Français
    Langues courante : mandingue (bambara, malinke, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï…
    Fête nationale : 22 septembre (indépendance, en 1960)
    Population : 15,970 millions (CIA World Factbook, juillet 2013)
    Densité: 11,1 habitants/km² (CIA World Factbook, 2010)
    Croissance démographique : 3,01 % (CIA World Factbook, 2013)
    Espérance de vie : 54,55 ans (à la naissance, CIA World Factbook, 2013)
    Taux d’alphabétisation : 27,7 % (15 ans et plus, CIA World Factbook, 2013)
    Religion (s): Islam 94 %, christianisme 4 %, animisme 2 % (CIA World Factbook)
    Indice de développement humain : 182ème sur 187 pays (PNUD, 2012)

    I.2. Données économiques

    I.3. Principaux clients :

    Chine (53,7%), Malaisie (11,2%), Indonésie (5,4%) (CIA World Factbook, 2012)

    I.4. Principaux fournisseurs :

    France (10,9%), Sénégal (9,7%), Chine (8,4%), Côte d’Ivoire (8%) (CIA World Factbook, 2012)
    I.5. Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
    agriculture : 38,8 %
    industrie : 21,9 %
    services : 39,3 %

    II. PRESENTATION DES SECTEURS CLES

    II. 1. Rappel

    L’économie malienne a connu une récession en 2012, avec une croissance négative de 1.5 %, contre une prévision initiale de +5.6 %. Les secteurs secondaire (-2,2%) et tertiaire (-8.8%) ont été particulièrement affectés. Le secteur du BTP a été le plus sinistré avec une chute de 20% de son activité. De même pour le secteur tertiaire la baisse a été généralisée : -10% pour le commerce, -10% pour les services financiers, -10% pour les services non marchands. Certaines activités comme le transport aérien ou l’hôtellerie ont connu des baisses pouvant atteindre 30 %.

    Le budget de l’Etat a été revu à la baisse et s’est concentré sur le strict nécessaire en 2013 : traitements de fonctionnaires, arriérés externes, dépenses de défense, financement des élections et secteurs sociaux.
    La pauvreté s’est aggravée à cause de la triple crise alimentaire, sécuritaire et politique. Elle s’élèvait à 42.7 % en 2012, contre 41.7 % en 2011. Une grave crise humanitaire a commencé en janvier 2012 avec 237 000 personnes déplacées, 410 000 réfugiés et pas moins de 4.6 millions de Maliens en risque d’insécurité alimentaire. Le gouvernement a donc maintenu les dépenses prévues pour les secteurs sociaux (éducation, santé, protection sociale) soit 33.45 % des dépenses totales.

    Les indicateurs sociaux se sont améliorés ces dernières années mais les progrès vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 restent mitigés.

    La reprise serait néanmoins de retour en 2013 avec une prévision de 5.4 % de croissance, grâce au dynamisme des secteurs agricole et aurifère, ainsi que la reprise de l’aide internationale.

    II.2. Agriculture

    L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche et foresterie) qui occupe plus de 70% de la population active, contribue à hauteur de 43% au PIB et fournit 30% des recettes d’exportation.

    Le sous-secteur agriculture repose essentiellement sur la production végétale industrielle (coton, canne à sucre, etc.) et sur la production céréalière (riz, mil, sorgho, maïs,) et légumineuse (haricot, sésame, arachide, etc.).

    La filière du coton, avec une production de 630.000 tonnes en 2013, représente 16% du PIB. Environ, 3 millions de maliens vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il est, après l’or, la 2ème source d’exportation avec 196 milliards de Fcfa en 2012.

    Le Mali est le 1er pays africain producteur de coton. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT).

    Les terres disponibles particulièrement propres à l’Agriculture et à l’Élevage occupent près de 46 millions d’hectares. 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables.

    Le Mali a un potentiel irrigable de plus de 2 millions d’hectares, dont plus de la moitié, par gravitation. L’Office du Niger dispose, à lui tout seul, d’un potentiel irrigable de près d’un million d’hectares.

    Il existe de réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà.

    II.3. Elevage-pêche

    L’élevage occupe une place importante dans l’économie participant à 25 % du PIB du secteur primaire et 11 % du PIB national. Ainsi, le bétail est le 3e produit d’exportation du Mali après l’or et le coton.

    Les exportations se constituent essentiellement de bétails sur pied, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger ; les Camelins sont acheminés vers la Mauritanie et l’Algérie.

    S’agissant de la pêche, il existe trois principales zones de production de poisson qui sont le Delta intérieur du Niger, le lac de selingué et le lac de Manantali.

    La pêche contribue au PIB pour environ 4,2% et a créé 500 000 emplois. La production halieutique est estimée à plus de 150.000t/an, plaçant ainsi le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.

    II.4. Mines

    Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir et regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Le secteur minier est l’un des plus rentables au Mali par sa contribution au PIB. Le Mali est le 3e pays producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana.

    Outre l’or, l’industrie extractive concerne les matériaux de construction (marbre, argile, grès, dolérite, granit…), le sel gemme, les pierres semi-précieuses telles que le grenat, etc.

    Les revenus tirés de l’or représentent environ 25 % du PIB et 75 % des recettes d’exportation. La part de l’or dans l’économie n’a cessé de croître au cours des 20 dernières années, sans création endogène de la valeur ajoutée à travers une transformation locale de l’or.

    Le secteur minier attire de nombreux investissements directs étrangers. Ce qui explique la présence de sociétés comme RANDGOLD, ANGLOGOLD ASHANTI, MERREX GOLD, IAM.

    II.5. Pétrole

    La prospection sur les hydrocarbures est actuellement menée sur le bassin de Taoudénit et le graben de Gao par cinq (5) sociétés (BARAKA VENTURE, MALI PETROLEUM, MALI OIL, MARKMORE et ENERGETIC). Vingt-trois (23) blocs sont attribués sur un total de vingt-sept (27).
    Beaucoup de permis pétroliers ont été accordés « en un temps record » dans le début des années 2000, mais la plupart des sociétés qui ont reçu ces permis n’ont pas les capacités techniques et financières pour l’exploitation.

    Le Mali n’ayant pas d’accès à la mer, « les sociétés sont moins enthousiastes que pour les gisements offshore du golfe de Guinée, où il est facile d’exporter le brut. »

    II.6. Énergie

    La consommation énergétique provient en grande partie (81 %) du bois et du charbon de bois, largement devant les produits pétroliers (16 %) et l’électricité (3 %). Cette surconsommation des produits du bois (6 millions de tonnes en 2002) crée une pression trop forte sur les forêts et accélère la désertification.

    Seulement, 16% de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux n’est que de 1%. Selon l’OCDE, l’électricité malienne est fournie à 80% par les centrales hydrauliques et à 20% par les centrales thermiques. Les délestages et coupures d’électricité commencent à partir du mois de janvier, quand les barrages n’ont pas recueilli assez d’eau.

    Par ailleurs, le Mali dispose de ressources appréciables d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et hydroélectricité). Mais celles-ci sont à ce jour faiblement exploitées. Le meilleur gisement éolien du Mali se situe dans le Nord du pays.

    Le potentiel hydraulique : Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali, le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1 780 km au Mali et leurs principaux affluents. Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m3 le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m3 le potentiel en eaux souterraines renouvelables.

    II.7. Industrie :

    Il existe actuellement plus de 450 entreprises industrielles, dont plus de 340 en activité. 70% d’entre elles sont installées à Bamako. Elles emploient plus de 18.000 personnes. Il s’agit essentiellement d’industrie de transformation de la production agricole : biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine de textile et de tabac.

    II.8. Tourisme

    Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus importantes curiosités naturelles sont :
    les falaises de Bandiagara et le Plateau Dogon,
    la réserve de Biosphère de la Boucle de Baoulé,
    la réserve des Éléphants du Gourma,
    les sites éco touristiques constitués des bassins des fleuves Sénégal et Niger et les ressources du Delta central du Niger,
    les dunes et désert du Nord du pays,
    les parcs, forêts et réserves (réserve du Bafing notamment), etc.

    III. Plan pour la relance durable du Mali 2013-2014
    Les options stratégiques de la politique macro-économique du Gouvernement sont désormais orientées autour du désengagement de l’Etat des activités productrices et commerciales, de la promotion du secteur privé et associatif, de la décentralisation des décisions et des actions de développement, de la responsabilité des communautés villageoises, notamment dans l’aménagement et la gestion de leurs territoires.

    Selon le FMI, les entreprises au Mali se heurtent à un des environnements les plus difficiles au monde. Le Gouvernement s’est donc engagé à combattre la corruption, à faciliter l’accès à la finance et à améliorer la qualité des services publics, et à assouplir les procédures en matière d’investissement.

    Les principales actions envisagées pour la relance économiques sont notamment :

    1) L’identification des entreprises affectées par la crise et la défiscalisation des dépenses liées à leur réhabilitation ;
    2) L’apurement progressif des instances de paiement au Trésor public en faveur des entreprises ;
    3) L’indemnisation des victimes de la crise ;
    4) La mise en œuvre des mesures d’allégements fiscaux ;
    5) La poursuite de la procédure de création de fonds de garantie du secteur privé ;
    6) La réhabilitation des infrastructures de base à caractère économique (routes, énergies, télécommunications…) ; et
    7) La mise à disposition de fonds destinés à la couverture des besoins en fonds de roulement des entreprises.

    Quelques opérateurs économiques maliens :
    Modibo Keita, PDG de GDCM (céréales) ;
    Boubacar Tandja, (import/export-commercialisation du riz) ;
    Bakary Togola (grand exportateur de la Mangue) ;
    Youssouf Traoré (transport routier) ;
    Moussadek Bally (hommes d’affaires et propriétaire de trois grands hôtels à Bamako) ;
    Aliou Boubacr Dialoo (homme d’affaires et PDG de Wassoul’OR) ;
    Mamadou Djigué,(Import/Export- notamment l’agroalimentaire).

    IV. Protections et garanties des investissements
    L’appartenance du Mali aux deux organisations sous-régionales que sont l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), en font un site d’investissement fort prometteur.
    Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques ou morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises.

    Les litiges pouvant survenir entre les investisseurs étrangers et l’État sont réglés d’abord par la procédure à l’amiable ou dans le cadre des accords bilatéraux de protection des investissements étrangers. En cas d’échec, les parties auront recours à la procédure d’arbitrage qui est celle prévue par la Convention du 18 mars 1965 créant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements entre États et ressortissants d’autres États (CIRDI), établie sous l’égide de la Banque Mondiale et ratifiée par le Mali le 3 janvier 1978.

    Trois régimes d’agrément sont prévus dans l’actuel Code des Investissements, à savoir :

    Le régime A, appelé régime des petites et moyennes entreprises. Il concerne les investissements d’un montant inférieur à 150 Millions de Francs CFA.

    Le régime B, appelé régime des grandes entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à 150 Millions de Francs CFA.
    Le régime dit des zones franches, pour les entreprises nouvelles tournées principalement vers l’exportation qui peuvent écouler jusqu’à 20% de leur production sur le marché national.

    V. Récapitulatif des besoins :

    L’éducation (réhabilitation des écoles et constructions de nouvelles salles de classe) ;
    Le transport (construction de nouvelles routes bitumées et des pistes locales et communales);
    l’irrigation ;
    L’approvisionnement en électricité (les installations hydrauliques et énergétiques doivent être renforcées ;  la remise en état des centrales électriques des centres urbains de la zone Nord) ;
    Soutien au monde rural  pour assurer la sécurité alimentaire (investir dans les filières agricoles) ;
    La remise en état des stations de pompages/ puits des centres urbains de la zone Nord ;
    Soutien au secteur tertiaire (NTIC) ;

    Formation professionnelle (carence des écoles de formation à l’image de l’OFPPT au Maroc) ;
    Manque flagrant d’infrastructures sanitaires même dans la capitale (vétusté des structures existantes : nécessité de réhabilitation ou de mise à niveau) ;
    Besoin d’accès au traitement du VIH pour les personnes touchées par la maladie (destruction totale ou partielle des centres de soins au Nord par les jihadistes) ;
    Reconstruction et réhabilitation des sites et monuments endommagés pendant le conflit ;
    Sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.

    VI- RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MAROC ET LE MALI

    Les opérateurs économiques marocains jouent un rôle grandissant au Mali : le 22 juillet 2008, dans le cadre de la privatisation de la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), détenues par l’Etat malien, la Banque Marocaine Attijari WafaBank s’est adjugée 51% des actions de l’Etat malien. Même chose pour Maroc Télécom qui détient 42% du marché de la téléphonie, en commençant par 17% au début.

    Il faut signaler aussi que la BMCE détient 70% de la BOA (Bank of Africa) et que la Banque populaire est majoritaire à Atlantic Bank.

    Il y a lieu de souligner que selon le Ministre malien du Commerce, les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des aspirations attendues (30 millions de Dollars US)), quand bien même ils ont connu un saut qualitatif ces dernières années.

    #Maroc #Mali #Economie

  • Algérie : Zeghdar sur l’amélioration du climat d’ affaires

    Algérie : Zeghdar sur l’amélioration du climat d’ affaires

    Algérie, économie, affaires, activités industrielles, investissements,

    Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a mis en avant samedi depuis Boumerdes, le rôle des directions de wilaya du secteur de l’Industrie, à assurer la liaison avec les hommes d’affaires et les investisseurs locaux pour la mise en place d’une stratégie destinée à l’amélioration du climat d’affaires et la promotion des activités industrielles.

    Dans une allocution lors d’une réunion avec les directeurs centraux et locaux du secteur de l’industrie, le ministre a indiqué que « les directions de l’industrie, en leur qualité de représentants locaux du ministère de l’Industrie, « se doivent d’assurer la liaison avec les hommes d’affaires et les investisseurs locaux, pour la mise en place d’une stratégie destinée à l’amélioration du climat d’affaires, à la promotion des activités industrielles, ainsi qu’à la consolidation du pouvoir d’achat des petites et moyennes entreprises (PME). »

    M. Zeghdar a également rappelé que les missions nouvelles des directions de l’Industrie ont été révisées « de façon à répondre à la stratégie de diversification sectorielle. » Le ministre a, en outre, insisté sur l’importance de mobiliser l’ensemble des acteurs nationaux, soit au niveau central ou local, en vue de réunir les conditions appropriées et lever les obstacles et les contraintes bureaucratiques qui entravent l’opération d’investissement. De plus, le ministre a estimé que la diversification du développement économique au niveau national et régional repose sur une décentralisation efficace, en accordant à l’administration locale la gestion directe de certaines missions ou procédures, en coordination avec les structures centrales du ministère de l’Industrie.

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi libre, 11/09/2022

  • Maroc: Fiche confidentielle sur la situation économique en 2016

    Maroc: Fiche confidentielle sur la situation économique en 2016

    Maroc, situation économique en 2016, économie, activités tertiaires, activités secondaires,

    Redressement progressif de l’activité économique nationale hors agriculture en 2016, en lien avec la relative accélération des activités tertiaires et le bon comportement des activités secondaires.

    Les principaux baromètres conjoncturels, tant au niveai de l’offre que de la demande se seraient favorablement comportés en 2016 reflétant le bon comportement de l’activité économique hors agriculture. En effet, les composantes du secteur secondaire, particulièrement les secteurs émergents, ont globalement confirmé les espérances attendues des secteurs modernes, ce qui est reflété dans la dynamique constatée de leurs exportations.

    Pour leur part, les activités tertiaires auraient continué de soutenir l’activité économique, grâce, notamment, à la dynamique des activités du transport et des télécommunications et à la reprise de l’activité touristique:

    La suite :

    #Maroc #Economie

  • Bouleversements géostratégiques à l’horizon de 2030

    Bouleversements géostratégiques à l’horizon de 2030

    Economie, Russie, Ukraine, énergie, Chine, Afrique, Algérie,

    Professeur Abderrahmane MEBTOUL, docteur d ‘Etat 1974- expert international

    Cette brève contribution est une synthèse de l’interview que j’ai donnée à la télévision internationale Alg24News le 02 septembre 2022 sur les tensions géostratégiques actuelles

    1.-Ont été abordés des sujets complexes concernant notamment le conflit en Ukraine, les impacts des sanctions occidentales contre la Russie, les tensions USA/Chine concernant Taïwan ou le monde à l’horizon 2030/2035, avec l’actuelle crise énergétique, alimentaire et le réchauffement climatique devrait connaître un profond bouleversement du pouvoir à l’échelle mondiale. Tout en n’oubliant pas que la Russie et l’Ukraine représentent 30% des exportations alimentaires mondiales, pouvant créer une véritable crise alimentaire. Source de déstabilisation de bon nombre de pays notamment africains, les tensions en Ukraine ont exacerbé les tensions énergétiques avec un taux d’inflation élevé dans la zone euro, aux États-Unis fin 2021, et les huit premiers mois de 2022, l’inflation devant atteindre en 2022, environ 6,6 % dans les pays avancés et 9,5 % dans les pays émergents et les pays en développement, ce qui a provoqué un durcissement des conditions financières mondiales et s’étant étendue à de nombreux pays sous l’effet des tensions sur les prix provoquées par les perturbations des chaînes d’approvisionnement et une pénurie de main d’œuvre historiquement forte.

    Selon la banque mondiale, l’Europe, les USA et la Chine avec la guerre en Ukraine a eu de nouvelles répercussions négatives sur la croissance mondiale qui s’est donc contractée au deuxième trimestre de 2022. Paradoxe, les sanctions contre la Russie à court terme n’ont pas eu d’effets dans la mesure où le pays possède 6,4 % des réserves mondiales de pétrole et surtout 17,3 % des réserves de gaz naturel. L’énergie représente 25 % de la richesse produite sur le sol russe (PIB) et 57 % de ses exportations, dont 30% de pétrole brut, 15% de produits pétroliers et 45% de gaz.

    Selon une étude de l’Institut Montaigne de juin 2022, les ventes de pétrole russe ont atteint 179 milliards de dollars en 2021, contre 62 milliards pour le gaz. Et l’augmentation des cours de l’or noir devrait encore accroître les recettes en 2022 où à 100 dollars le baril en moyenne, celles-ci s’élèveraient à 306 milliards de dollars, soit 18% du PIB russe. Aussi, après un effondrement temporaire au début de la crise ukrainienne, le rouble s’est raffermi dépassant actuellement 55 roubles un dollar en juillet 2022. Aussi à court terme ce sont les économies européennes qui ont été les plus pénalisées tout en évitant de minimiser les impacts négatifs sur l’économie russe (voir notre interview à la télévision Ennahar 04/09/2022)

    2.-Cependant il faut raisonner en dynamique et à moyen terme horizon 2025/2030, expliquant l’aide massive en armement des USA, suivi de l’Europe où cette guerre selon le Pentagone devrait durer longtemps et aura un impact négatif tant pour les économies européennes surtout l’Allemagne locomotive de l’Europe que de la Russie (le PIB étant faible, en 2021, étant voisin de celui de l’Espagne ) qui devrait connaître une contraction de leur PIB respectif en 2022, avec la dominance de deux importantes économies mondiales à savoir les USA et la Chine pour se partager le pouvoir économique mondial. La Chine dont 70% de ses exportations sont destinées à l’Europe et les USA, les échanges sino-russes représentant environ 12%, entend jouer le rôle de leader au niveau des BRICS, qui ne constitue pas un tout homogène, composé de systèmes politiques différents avec des stratégies différentes, dans la pratique des relations internationales n’existant pas de sentiments, représentant 25% des richesses mondiales et près de 45/50% de la population mondiale.

    L’enjeu sera le contrôle de l’Afrique, continent contenant des richesses colossales (les terres rares) avec un quart de la population mondiale horizon 2035, pour la Chine à travers la route de la Soie expliquant récemment l’important montant des USA en destination de l’Afrique suivi de l’Europe et du Japon allié traditionnel des USA qui vient de débloquer lors de la récente réunion à Tunis une enveloppe de 30 milliards de dollars et ce pour contrer l’influence de la Chine et à un degré moindre de la Russie. Quant aux récentes mesures sur le Tourisme via les visas qui ne fait pas consensus au niveau de l’Europe, pénalisant toute une population contraire d’ailleurs aux règles de l’Union européenne de libre circulation des biens et personnes, elles auront un impact limité eu égard au chiffre d’affaire mondial du tourisme en 2021 où la contribution économique du tourisme en (mesurée en produit intérieur brut direct du tourisme) est estimée à 1 900 milliards d’USD. Des résultats au-dessus des 1.600 milliards USD de 2020, mais encore bien loin des chiffres d’avant la pandémie (3 500 milliards d’USD), selon l’OMT.

    En 2019, les dépenses russes en voyages internationaux ont atteint 36 milliards de dollars américains et les dépenses ukrainiennes 8,5 milliards de dollars américains et en 2020, ces valeurs ont été réduites à 9,1 milliards de dollars américains et 4,7 milliards de dollars américains, respectivement. En tant que destinations touristiques, la Russie et l’Ukraine représentent 4 % des arrivées de touristes internationaux en Europe, mais seulement 1 % des recettes du tourisme international en Europe. En 2019, les dépenses russes en voyages internationaux ont atteint 36 milliards de dollar et les dépenses ukrainiennes 8,5 milliards de dollars américains et en 2020, ces valeurs ont été réduites respectivement à 9,1 milliards de dollars et 4,7 milliards de dollars américains.

    3.- Cette crise énergétique combinée aux effets négatifs du réchauffement climatique devrait entraîner entre 2022/2030/2035 une nouvelle structuration modèle de consommation énergétique et donc du bouquet énergétique mondial (Mix énergétique). Les investissements prévus dans le cadre de la transition énergétique Usa/Europe/Chine, Inde devrait dépasser les 4000 milliards de dollars où les grandes compagnies devraient réorienter leurs investissements dans ces segments rentables à terme.

    L’épidémie du coronavirus et les tensions en Ukraine ont montré toute la vulnérabilité de l’économie mondiale face aux chocs externes. Si l’on ne prend pas garde, l’impact du réchauffement climatique sera mille fois plus intense que l’ impact de l’épidémie du coronavirus avec des coûts croissants, que ne pourront plus supporter les Etats. Cela impose un autre comportement des ménages et aux entreprises d’investir dans les créneaux d’avenir à forte valeur ajoutée moins polluants qui, sont les déterminants fondamentaux du développement du XXIème siècle. Le monde de demain sera dominé par les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle qui influe sur la gestion des entreprises, des administrations, des systèmes politiques et nos comportements dont le fondement est la bonne gouvernance, le primat à l’éducation, à la santé et aux nouvelles activités créatrices de valeur dont la culture, les loisirs et aux activités écologiques. Cela implique le renouveau dans les négociations internationales, en repensant l’actuelle mondialisation qui produit des inégalités criardes, nécessitant de nouveaux mécanismes de régulations économiques, sociales et juridiques afin d‘atténuer les tensions géostratégiques et les tensions sociales qui influent sur la sécurité des Nations et le développement durable.

    En résumé, l’Algérie, acteur stratégique au niveau de la région méditerranéenne et africaine sur le plan sécuritaire, possède des atouts considérables pour devenir un important pôle énergétique au niveau de la région sous réserve d’accélérer sa transition énergétique. Elle est actuellement courtisée mais sa position est claire : elle peut doubler ses exportations vers l’Europe horizon 2025 passant de 11% à plus de 22% sous réserve d’un investissement de la part des compagnies étrangères, dans les hydrocarbures traditionnels, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables et l’hydrogène, la nouvelle loi des hydrocarbures étant attractive dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

    #Ukraine #Russie #Chine #Occident #Afrique #Economie #climat #Energie