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  • Algérie: Inflation, quelle marge de manœuvre pour le gouvernement ?

    Algérie: Inflation, quelle marge de manœuvre pour le gouvernement ?

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    Professeur des universités, expert international, docteur d’Etat en sciences économiques -1974- Abderrahmane MEBTOUL

    La rentrée sociale pour bon nombre de ménages algériens sera difficile face au processus inflationniste qui menace la cohésion sociale et donc la sécurité nationale . Analyser ce processus complexe implique, selon une vision dynamique, à la fois de le relier aux équilibres macroéconomiques et macro sociaux inséparables des mutations internes et mondiales et à la répartition du revenu entre les différentes couches sociales.

    1.-L’étude du CEOWorld Magazine du mois d’août 2022, a recensé les montants du salaire net mensuel moyen (après déduction d’impôts) perçu dans 105 pays, la comparaison des données aboutissant à l’établissement de la liste des pays qui offrent les salaires les plus hauts et celles des pays qui versent les salaires les plus bas. Pour cette enquête, le salaire moyen net en Algérie s’élève en 2022 à 249,7 $/mois, soit 35 420 DA/mois (taux de change officiel, cotation du mardi 23 août 2022), données proches de celles de l’ONS. Sur les 105 pays de la liste, l’Algérie occupe la 98e place. Outre que le salaire moyen n’est pas significatif voilant les importantes disparités par couches sociales, cette enquête devrait tenir des importantes subventions octroyées en Algérie qui constituent un salaire indirect.

    Au niveau mondial maintenant, les pays qui offrent les plus hauts salaires moyens nets sont : le Suisse (6142,1 $/mois), Singapour (4350,79 $/mois), l’Australie (4218,89 $/mois), les États-Unis (3721,64 $/mois) et les Émirats arabes unis. Dans le reste du top 10, on retrouve la Norvège, le Canada, le Danemark, l’Island et les Pays-Bas. Dans tous ses pays, le salaire moyen net dépasse les 3000 $. Si on se penche sur le continent africain sur les 9 pays que concerne l’étude, l’Algérie arrive en 6e position étant devancée par l’Afrique du Sud (1362 $/mois), l’Île Maurice (483,31 $/mois), le Kenya (416,53 $/mois).

    Du côté du monde arabe, qui compte 14 pays, l’Algérie figure à l’avant-dernière place, devançant l’Égypte (209,7 $/mois). En tête du classement, on retrouve logiquement les pétromonarchies du Golf : les Émirats arabes unis (3663,27 $/mois), le Qatar (3168 $/mois), l’Arabie Saoudite (1888,68 $/mois), le Koweït (1854,5 $/mois) et le Bahreïn (1728,7 $/mois). Pour l’Algérie, selon les données officielles, le taux d’inflation cumulé – l’indice n’a pas été réactualisé depuis 2011 – alors que le besoin est historiquement daté (nouveaux besoins) dépasse les 100% entre 2000 et août 2022 laminant le pouvoir d’achat et posant un problème de la sécurité nationale. Car en ce mois d’août 2022 et cela a été le cas pour toute l’année 2021, le processus inflationniste a atteint un niveau intolérable : plus 100% pour les pièces détachées et les voitures d’occasion plus de 100 %, pour les produits scolaires certains articles le prix ayant triplé , certains produits alimentaires, parallèlement à une pénurie de nombre de produits, donnant un taux d’inflation moyen en glissement annuel supérieur entre août 2021 et août 2022 supérieur à 10%. Nous ne devons pas nous réjouir d’un excédent de la balance commerciale sans une relance réelle de l’économie.

    Outre les factures d’électricité et d’eau, du loyer, on peut se demander comment un ménage qui gagne entre 30 000 et 50 000 DA peut survivre, s’il vit seul, en dehors de la cellule familiale qui, par le passé, grâce au revenu familial, servait de tampon social ? Mais attention à la vision populiste : octroyer des salaires sans contreparties productives entraîneraient une dérive inflationniste, qui pénaliserait les couches les plus défavorisées, l‘inflation jouant comme redistribution au profit des revenus spéculatifs et au détriment des revenus fixes ( voir notre interview Radio Algérie Internationale le 29/08/2022 sur les décisions du conseil des ministres en date du 28/08/2022).

    2.-Face à cette stagnation du salaire moyen ,quelles sont les six raisons qui alimentent le processus inflationniste ? La première raison est l’inflation importée où le taux d’inflation mondial de la zone entre 2021 et août 2022 euro a atteint un niveau record obligeant les banques centrales à relever leur taux d’intérêt. La sécurité énergétique et alimentaire mondiale étant posée, les prix des produits agricoles connaissent un niveau record et, selon la FAO, où le prix des oléagineux a plus que doublé (voir notre contribution www.google.com du 13 avril 2022, face à la crise et à l’inflation mondiale: repenser la politique économique et les mécanismes de régulation sociale). La Russie et l’Ukraine représentent 30% des exportations mondiales de blé et d’orge. L’Ukraine étant le 4ème exportateur mondial de maïs. Le 5ème en blé. Le 3ème en orge. Et elle détient des positions dominantes sur le marché mondial pour le tournesol, c’est-à-dire en huile, mais également en tourteaux. particulièrement, pour l’alimentation animale avec une flambée du prix du maïs.

    Ainsi, une très grave crise alimentaire se profile du fait des tensions en Ukraine où la rubrique biens alimentaires pour l’Algérie a été de plus de 8 milliards de de dollars entre 2020/2021 selon les statistiques douanières, pouvant aller en 2022, pour une importation de la même quantité physique entre 12/13 milliards de dollars sans compter les autres rubriques, épongeant les recettes d’hydrocarbures additionnelles d’hydrocarbures, ayant donc un impact sur la relance économique avec des incidences sociales. En effet, 85% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées – dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15% – proviennent de l’extérieur. La deuxième raison est la faiblesse du taux de croissance interne, résultant de la faiblesse de la production et de la productivité, et les restrictions aux importations. L’Algérie, selon le rapport de l’OCDE, dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins d’impact en référence aux pays similaires, renvoyant à la mauvaise allocation des ressources. Selon le Premier ministère, l’assainissement des entreprises publiques a coûté au Trésor public environ 250 milliards de dollars ces trente dernières années, et plus de 90% d’entre elles sont revenues à la case de départ, outre 65 milliards de dollars de réévaluation, ces dix dernières années, faute de maîtrise de la gestion des projets.

    Selon le rapport du FMI publié fin décembre 2021, les exportations ont atteint, en 2021, 37,1 milliards de dollars (32,6 pour les hydrocarbures et 4,5 hors hydrocarbures) dont près de 2,5 milliards de dollars de dérivés d’hydrocarbures en prenant les estimations du bilan de Sonatrach pour 2021 (recettes de 34,5 selon le P-DG de Sonatrach) comptabilisés dans la rubrique des 4 milliards de dollars hors hydrocarbures par le ministère du Commerce. Quant aux importations, selon le FMI elles auraient atteint 46,3 milliards de dollars (la Banque mondiale ayant donné 50 milliards de dollars, provoquant d’ailleurs une polémique), 38,2 milliards de biens et une sortie de devises de 8,1 milliards de services contre 10 à 11 entre 2010 et 2019.

    L’Algérie, selon le FMI, fonctionne, entre budget de fonctionnement et d’équipement, à plus de 137 dollars en 2021 et à plus de 150 pour 2022, malgré toutes les restrictions qui ont paralysé l’appareil de production avec des impacts inflationnistes, expliquant l’importance du déficit budgétaire de la loi de finances 2022 (plus de 30 milliards de dollars). La troisième raison est la dépréciation officielle du dinar qui est passée en 1970, à 4,94 dinars un dollar, en 1980 à 5,03 dinars un dollar,, en 1995 à 47,68 dinars un dollar: -2015, 100,46 dinars un dollar et 111,44 dinars un euro :: -2019 :119,36 dinars un dollar et 133,71 dinars un euro ,la cotation le 29 août 2022 selon la banque d’Algérie ( cours achat) est de 140, 24 pour un dollar et 139,30, un dinar pour un euro et pour la LF 2022 :il est prévu , 149,71 dinars un dollar en 2022 et 156 dinars en 2023. avec une cotation sur le marché parallèle, malgré la fermeture des frontières dépassant les 209 DA pour un euro la vente au cours du 29/08/2022. Cette dévaluation permet d’augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d’hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l’inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens , montant accentué par la taxe douanière s’appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité.

    L’effet d’anticipation d’une dévaluation rampante du dinar a un effet négatif sur les sphères économique et sociale. Le taux d’intérêt des banques devrait être relevé de plusieurs points, s’ajustant aux taux d’inflation réelle, freinant à terme le taux d’investissement à valeur ajoutée si l’on veut éviter les recapitalisations répétées des banques via la rente des hydrocarbures. Pour lutter contre cette dépréciation , nous assistons à l’extensions de la sphère informelle, la déthésaurisation des ménages face à la détérioration de leur pouvoir d’achat, met des montants importants sur le marché, alimentant l’inflation, plaçant leur capital-argent dans l’immobilier, des biens durables à forte demande comme les pièces détachées facilement stockables, l’achat d’or ou de devises fortes. La quatrième raison est liée au niveau des réserves de change qui tiennent la cotation du dinar à plus de 70%.

    Si les réserves de changes sont de 10 milliards de dollars, la Banque d’Algérie sera obligée de dévaluer le dinar officiel à environ 200/250 DA pour un euro avec un cours sur le marché parallèle de près de 300 DA pour un euro. Selon le rapport du FMI à fin décembre 2021, les réserves de change se sont situées à 43,6 milliards de dollars en 2021 (11 mois d’importations) contre 48,2 milliards en 2020, , 194 fin 2013 et 114 milliards de dollars en 2016. Bien que les recettes en devises prévues seraient d’environ 50 milliards de dollars fin 2022, qu’en sera-t-il avec la hausse de la facture des importations, et si on relance tous les projets nécessitant d’importantes sorties de devises et si l’investissement étranger ne vient pas ? Car tout projet nouveau n’atteindra le seuil de rentabilité (pour les PMI/PME) que dans deux à trois ans à partir de son lancement, et 6 à 7 ans pour les projets hautement capitalistiques, dans ce cas nécessitant un partenariat étranger sur la base d’un partenariat gagnant – gagnant .

    La cinquième raison est l’importance du marché informel, qui sert de soupape de sécurité sociale à court terme, mais entrave le développement à moyen terme, qui représente environ 50% de la superficie de l’économie. Les prix des produits non subventionnés, s’alignent sur le cours du dinar sur le marché parallèle, amplifient l’inflation et s’étendent en période de crise. Lorsqu’un État émet des lois ou des procédures de manière autoritaire, qui ne correspondent pas à la réalité du fonctionnement de la société, celle-ci émet ses propres règles, informelles, qui lui permettent de fonctionner beaucoup plus efficacement, car reposant sur un contrat de confiance. Selon la Banque d’Algérie, entre 2019 et 2020, la masse monétaire en dehors du circuit bancaire a atteint 6 140,7 milliards de dinars, soit une hausse de 12,93% par rapport à 2019. Le président de la République a annoncé, en mars 2021, entre 6 000 et 10 000 milliards de dinars.

    La sixième raison est la mauvaise gestion et la corruption à travers les surfacturations, où selon nos estimations, les entrées en devises entre 2000 et 2021 sont estimées autour de 1 100 milliards de dollars, avec des importations de biens et services pour plus de 1 050 milliards de dollars. Malgré ces dépenses en devises (sans compter les dépenses en dinars), la croissance a été dérisoire en moyenne annuelle : de 2 à 3% entre 2000 et 2019, alors qu’elle aurait dû dépasser 9/10%, à peine 3,3% pour 2021 après une croissance négative en 2020 de 4,9% .. C’est un taux faible largement inférieur à la pression démographique — plus de 45 millions d’habitants au 1er janvier 2022– où il faut pour réduire les tensions sociales, devant créer 350.000 à 400.000 emplois productifs par an qui s’ajoutent au taux de chômage selon le FMI en 2021 de 14,54 %. Au 14 juillet 2022, le nombre de bénéficiaires de demandeurs inscrits sur le site Minha Anem.Dz avoisine les 2,5 millions. parmi lesquels plus 1,8 million et demi de dossiers ont été acceptés. avec une population active de 12,5 millions cela donne un taux de chômage pour 2,5 millions des données provisoires de provisoire de 19,60%. En plus du taux de chômage, durant cette rentrée sociale, l’on ne doit pas oublier l’important déficit des caisses de retraite et une grande fraction des retraités qui connaissent des difficultés pour subvenir à leurs besoins. Sur les 3,3 millions de retraités combien touchent-ils 20.000 dinars et moins par mois soit environ 150 euros/ mois au cours officiel et 100 euros au cours du marché parallèle ?

    3.-Cependant évitons la sinistrose source de déstabilisations, où à court terme, contrairement aux supputations de certains qui versent toujours dans l’alarmisme, sans analyses, ni propositions réalistes, il n’y aura pas d’implosion sociale durant cette rentrée sociale 2022. Mais attention, en cas du maintien de l’actuelle politique socio-économique, les tensions sont inévitables à horizon 2022/2025. Il suffit d’aller sur le terrain loin des bureaux climatisés de nos bureaucrates, pour constater qu’il existe un sentiment d’injustice sociale et de révolte latente surtout d’une jeunesse désespérée de son avenir. D’ailleurs nous assistons au phénomène égyptien ou bon nombre de fonctionnaires en retraite ou après les heures de travail s’adonnent à d’autres emplois notamment chauffeur de taxi dénotant la détérioration de leur pouvoir d’achat. La généralisation des subventions à court terme tant qu’il y a la rente des hydrocarbures permet une paix sociale transitoire, où en 2021, le total des subventions directes et indirectes a atteint environ 5.131 milliards de DA, soit l’équivalent de 23% du PIB, les subventions généralisées s’élevant à 62% du total de ces subventions, soit près de 3.181 milliards DA (14% du PIB),processus reconduit dans la loi de finances 2022, les subventions aux produits de base représentant pour 2022 un total de 17 milliards de dollars. Cela concerne les carburants, l’électricité, l’eau , les aides au logement, à l’emploi et les principaux produits de première nécessité. En revanche, à terme il s’agira de cibler les subventions qui généralisées sont insoutenables pour le budget, ces subventions ayant permis aux ménages algériens de réaliser une épargne. C

    ependant, il suffit de visiter les endroits officiels de vente de bijoux pour voir qu’il y a « déthésaurisation » et que cette épargne est, malheureusement, en train d’être dépensée, des ménages sur le fil du rasoir pouvant tenir encore au maximum deux ans et seul un retour à la croissance permettra d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.

    Aussi, reconnaissons qu’avec la rentrée sociale 2022, la marge du gouvernement est étroite. Cela n’étant pas propre à l’Algérie où le taux d’inflation mondial atteint un niveau record , 8,9% au sein de la zone euro en juillet 2022, 6,1% en France, 8,8% en Allemagne, 9% en Italie, 10% en Espagne, 25,2% en Estonie, 21,1% en Lituanie , 20,8% en Lettonie, près de 80% en Turquie et pour les USA, en juin, à 9,1% en rythme annuel, un record depuis 41 ans obligeant les banques centrales à relever leur taux d’intérêt. Face à ce processus inflationniste accentué par les tensions géostratégisues, avec un impact sur le pouvoir d’achat, tous les gouvernements de par le monde,se trouvent face à la résolution d’une équation complexe : soit augmenter les salaires via la planche à billets ( financement non conventionnel) la théorie néo keynésienne de relance de la demande globale à travers l’émission monétaire, résolvant un problème à court terme mais amplifiant la crise à moyen terme, étant inappropriée pour l’Algérie qui souffre de rigidités structurelles (léthargie de l’appareil de production) accentuant la spirale inflationniste incontrôlable ou pas augmenter les salaires avec le risque de l’intensification des revendications sociales. La population face aux nombreux scandales financiers exige un sacrifice partagé.

    La structure des sociétés modernes s’est bâtie d’abord sur des valeurs et une morale qui a permis la création de richesses permanentes, comme nous l’ont enseigné les grands penseurs dont le grand sociologue Ibn Khaldoun qui, dans son cycle des civilisations, montre clairement que lorsque l’immoralité atteint les dirigeants qui gouvernent la Cité c’est la décadence de toute société. Il s’agit de rétablir la confiance et la morale sans lesquelles aucun développement n’est possible.. C’est alors seulement que les algériens vivront leurs différences, accepteront le dialogue productif, auront envie de construire ensemble leur pays et d’y vivre dignement. Et alors malgré les tensions internes et géostratégiques dans la région méditerranéenne et sahélienne et budgétaires , l’Algérie pays pivot , du fait de ses importantes potentialités pourra surmonter la crise actuelle qui est une crise mondiale.

    #Algérie #Inflation #Economie

  • Maroc: Une nouvelle politique d’attractivité pour investisseur

    Maroc: Une nouvelle politique d’attractivité pour investisseur

    Maroc, investissement étranger, économie,

    L’investissement une question qui devient vitale

    Vu le stress devise que vit actuellement le Maroc l’investissement extérieur tout comme le commerce extérieurs doivent avoir une priorité absolue dans le cours terme pour le Gouvernement.

    De plus, il est communément connu que l’investissement extérieur est une locomotive importante pour tout plan de développement économique, et un moyen sûr pour créer des emplois réels. 

    Pourquoi un investisseur investira au Maroc ?

    Répondre à cette question, revient à faire le diagnostic de base pour toute nouvelle politique volontariste et intègre dans ce domaine.

    Le maroc présente en effet une attractivité structurelle pour deux types d’investisseurs :

    1 / ceux qui cherchent une meilleure compétitivité
    2/ et ceux en quête de marchés et qui souhaitent faire du Maroc une plateforme pour produire et réexporter sur des marchés ouverts pour le maroc … l’Europe, le monde arabe, la Turquie, l’Afrique et les Etats-Unis …

    Comment est perçu le Maroc par les yeux de certains investisseurs étrangers :

    -a) Un pays corrompu, où on peut gagner bcp d’avantages en tant qu’investisseur si on sait jouer le jeu.
    -b) Tout projet sans intéresser des personnes clés et influents est un projet risqué.
    -c) Tout projet qui ne ‘’rentre pas dans le système’’, en prenant des entreprises connues comme fournisseurs ou clients ou partenaires est un projet qui va au blocage.
    -d) Tout projet dans certains secteurs qui entre en concurrence avec des personnes influents est interdit (cela fait parti du non dit).
    -e) À comparer aux autres pays le maroc ne fait pas suffisamment d’effort pour nous attirer, … en effet s’intéresser à une trentaine d’établissements par an est insignifiant … tout le monde se rappelle également l’épisode de la guerre aux investisseurs que nous a mené la Tunisie pendant des années… réussissant parfois sans grands à nous porter des coups important…

    Les principes d’une nouvelle démarche

    Une nouvelle démarche devient nécessaire pour capter des investissements qui jusqu’à présent échappaient au Maroc.

    – 1/ Un rôle ACTIF et Militant basé sur une culture de guerre économique (ou Jihad économique) et d’abnégation totale des intervenants dans le domaine.

    -2/ Un repositionnement au niveau du chef du Gvt ou bien création d’une cellule attaché au chef du Gvt (équivalente à la cellule Élysée) qui peut offrir directement ou indirectement les pouvoirs nécessaires pour dissiper les résistances.

    -3/ Une nouvelle offensive à l’international ciblant les banques d’affaires et d’investissement ainsi que les directions d’investissement des grands groupes.

    -4/ Un Road-show de communication sur la nouvelle dynamique politique marocaine et le climat d’affaire et d’investissement qui s’en est suivi. En termes clairs, il faut qu’ils sachent que la logique n’est pas la commission ou la part dans le capital pour pouvoir venir investir au maroc, et que la période ou l’investisseur devait venir avec une sacoche pour intéresser d’une manière directe ou indirect des personnes influentes est révolue… et que la politique d’aiguillages contraignants vers les cercles d’intérêts privés a été enterrée pour de bon…

    -5/ Une nouvelle logique … celle de donner et non pas de leur prendre … une politique de « nursery » ou l’investisseur est considéré comme un bébé … la maman doit subvenir à tous ses besoins jusqu’à ce qu’il soit sur pied.

    -6/ Augmenter la cadence … plutôt tripler la cadence actuelle en matière de road show de visites de présentations …etc … visiter une trentaine d’établissements par an n’est pas un objectif ambitieux …

    -7/ Reprendre son battant de pèlerin pour convaincre les agences de notation internationales du nouveau climat des affaires

    -8/ Adopter des actions d’eMarketing qui s’avèrent les plus rentables pour promouvoir l’image du Maroc (actuellement même le site web de l’AMDI n’est pas actualisé, le dernier communiqué de presse date de 2010) ceci afin d’optimiser le budget énorme en matière de communication foires et salons … et d’augmenter le retour sur investissement.

    -9/ Il est anormal que l’Agence ne dispose pas d’antenne au pays du golfe alors qu’elle en a ouvert plusieurs sur des capitales européens. (plus d’intérêt, d’agilité et de réactivité également pour certaines destinations Russie , Chine, extrême orient, Brésil … qui deviennent prometteurs)

    -10/ Créer une nouvelle politique de joint-venture ou l’état traduit ses avantages nombreux, terrain, aménagements, investissement … en une participation dans le capital à travers le fond d’investissement minoritaire…. Le principal objectif de cette politique est le transfert de technologie …

    -11/ Redonner pouvoir à un interlocuteur principal et guichet unique doté de pouvoirs suffisants, gagnant la confiance des intervenants nationaux avant les internationaux. En effet, un retour en arrière sur ce principe a été constaté. Plusieurs entités ont créé leur propre direction des investissements ne faisant plus confiance à l’Agence pour servir leur besoin. (en exemple le ministère de l’agriculture a créé une direction des investissements, CDG Capital mène ses propres actions … )

    Ahmed Yaacobi

    #Maroc #Investissement_étranger

  • Economie mondiale : Les prévisions sombres du FMI

    FMI, économie, croissance, Russie, Ukraine, Allemagne, France, Espagne,

    L’économie mondiale est en berne et l’avenir s’annonce sombre. Le diagnostic est signé du Fonds monétaire international qui révise à la baisse ses prévisions de croissance et alerte sur le risque d’une récession mondiale. Ainsi cette année, il ne faudra pas s’attendre à une croissance supérieur à 3,2% , soit 0,4 point de moins que les dernières prévisions.

    « L’économie mondiale est encore sous le choc de la pandémie et de l’invasion russe de l’Ukraine. Nous sommes maintenant confrontés à des perspectives de plus en plus sombres et incertaines. La croissance de la production mondiale a été révisée à la baisse à 3,2 % cette année et à 2,9 % l’année prochaine, tandis que l’inflation a été révisée à la hausse à 6,6 % dans les économies avancées et à 9,5 % dans les économies émergentes et en développement. Les trois plus grandes économies du monde, les États-Unis, la Chine et l’Europe sont au point mort » explique Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef au FMI.
    La prévision de croissance des Etats-Unis pour cette année est abaissée de 1,4 point par rapport à avril, à 2,3%.

    Et la probabilité que la première économie du monde échappe à la récession est désormais faible, a averti M. Gourinchas lors d’une conférence de presse: « l’environnement actuel suggère que la possibilité que les Etats-Unis échappent à la récession est mince en effet (…) C’est un chemin très étroit ».

    La Chine a, elle, enregistré « un ralentissement pire que prévu », avec 3,3% de croissance projetée (-1,1 point) à cause des fermetures liées au Covid-19 et de « l’aggravation de la crise immobilière ».

    Quant à la zone euro, la prévision de croissance est abaissée de 0,2 point, à 2,6%, plombée par l’Allemagne, la France et l’Espagne, en conséquence, entre autres, de la guerre en Ukraine.

    La Russie en revanche, qui fait face à une vague de sanctions internationales, devrait s’en sortir mieux que prévu en 2022, enregistrant un plongeon de son PIB de 6%, et non de 8,5% comme anticipé il y a trois mois, ce qui reste « une récession très sévère », a commenté le chef économiste.

    Les prix ne cessent de grimper, partout dans le monde. L’inflation devrait atteindre 8,3% cette année à l’échelle mondiale. La guerre en Ukraine fait flamber les coûts de l’alimentation et de l’énergie. Des prix qui pourraient encore augmenter ; » l’arrêt complet des exportations de gaz russe vers les économies européennes en 2022 ferait largement augmenter l’inflation dans le monde » prévient le FMI.

    Face à cela, les Banques centrales, dont la Fed aux Etats-Unis et la BCE en Europe, ont commencé à refermer le robinet des liquidités pour restreindre la consommation et desserrer la pression sur les prix.

    Et elles doivent continuer, « parce qu’il est nécessaire de planter les graines de la stabilité macro-économique future », a commenté Pierre-Olivier Gourinchas.

    Mais cela ne se fera pas sans mal: « une politique monétaire plus stricte aura inévitablement des coûts économiques, mais tout retard ne fera que les exacerber ».

    El Khabar, 26/07/2022

    #FMI #Economie #Croissance

  • Le rôle de R&D et développement économique

    Algérie, recherche, développement, économie,

    Dix porteurs de projets innovants ont remporté mardi soir à Alger la quatrième édition du concours « Algeria Start-up Challenge ».

    Les lauréats du concours ont été sélectionnés parmi 500 participants au programme ayant bénéficié de l’appui et de l’accompagnement de « Leancubator », organisateur du concours.

    Les défis proposés aux candidats portaient sur des thèmes tels que « les villes intelligentes », « la gestion des déchets », « l’agriculture intelligente », « l’assurance et le paiement électronique » et « la gestion durable des risques ».

    Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de clôture du concours, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a mis en avant le rôle de la Recherche&Développement dans le développement économique.

    Le secteur de la Recherche&Développement représente actuellement 0,1% du PIB de l’Algérie, qui aspire à porter ce chiffre à « 3% d’ici 2030 », a précisé le ministre délégué.

    Pour ce faire, il a invité les grandes entreprises à s’appuyer sur la Recherche&Développement en associant des start-up innovantes.

    De son côté, le directeur de l’incubateur « Leancubator », Harizi Abdelfattah, a précisé que cette quatrième édition tournée vers l’innovation ouverte « a contribué à créer des opportunités de coopération entre les grandes compagnies et les start-up pour leur permettre de concrétiser leurs projets sur le terrain ».

    Au terme de la cérémonie, les sponsors du concours ont signé des conventions avec les lauréats pour les accompagner sur le terrain et les soutenir financièrement.

    Lemaghreb.dz, 21/07/2022

    #Algérie #Recherche #Développement #Economie

  • Maroc: déficit budgétaire en baisse à 1,5 MM$ au 1er semestre

    Maroc: déficit budgétaire en baisse à 1,5 MM$ au 1er semestre

    Maroc, déficit, budget, finances, économie,

    RABAT, 12 juillet (Xinhua) — Le Trésor général du Maroc a annoncé mardi que le déficit budgétaire du pays avait atteint environ 1,5 milliard de dollars américains au premier semestre 2022.

    Le chiffre du déficit était en baisse par rapport à 2,8 milliards de dollars au cours de la même période de 2021, les recettes ordinaires et les impôts ayant augmenté de 18,7% pour atteindre 15,35 milliards de dollars fin juin, selon un rapport du Trésor.

    Une augmentation nette de 30,1% a été enregistrée pour les impôts directs, 22,2% pour les droits de douane et 15,2% pour les impôts indirects, tandis que les recettes non fiscales ont diminué de 11,1%, selon le rapport.

    Pendant ce temps, les dépenses de l’Etat ont augmenté de plus de 16,8%, a-t-il ajouté.

    Source : Xinhua, 2022-07-12

    #Maroc #Budget #Déficit



  • Marocleaks : Fiche sur l’économie malienne

    Marocleaks : Fiche sur l’économie malienne

    Mali, économie, Maroc,

    FICHE SUCCINCTE SUR L’ECONOMIE MALIENNE

    I. DONNEES GENERALES
    I.1. Données géographiques et démographiques
    • Superficie : 1.241. 231 km² (Maroc : 710.850 km²)
    • Villes principales : Bamako, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes
    • Langue officielle: Français
    • Langues courante : mandingue (bambara, malinke, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï…
    • Fête nationale : 22 septembre (indépendance, en 1960)
    • Population : 15,970 millions (CIA World Factbook, juillet 2013)
    • Densité: 11,1 habitants/km² (CIA World Factbook, 2010)
    • Croissance démographique : 3,01 % (CIA World Factbook, 2013)
    • Espérance de vie : 54,55 ans (à la naissance, CIA World Factbook, 2013)
    • Taux d’alphabétisation : 27,7 % (15 ans et plus, CIA World Factbook, 2013)
    • Religion (s): Islam 94 %, christianisme 4 %, animisme 2 % (CIA World Factbook)
    • Indice de développement humain : 182ème sur 187 pays (PNUD, 2012)

    I.2. Données économiques

    I.3. Principaux clients :
    Chine (53,7%), Malaisie (11,2%), Indonésie (5,4%) (CIA World Factbook, 2012)
    I.4. Principaux fournisseurs :
    France (10,9%), Sénégal (9,7%), Chine (8,4%), Côte d’Ivoire (8%) (CIA World Factbook, 2012)
    I.5. Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
    • agriculture : 38,8 %
    • industrie : 21,9 %
    • services : 39,3 %

    II. PRESENTATION DES SECTEURS CLES
    II. 1. Rappel
    L’économie malienne a connu une récession en 2012, avec une croissance négative de 1.5 %, contre une prévision initiale de +5.6 %. Les secteurs secondaire (-2,2%) et tertiaire (-8.8%) ont été particulièrement affectés. Le secteur du BTP a été le plus sinistré avec une chute de 20% de son activité. De même pour le secteur tertiaire la baisse a été généralisée : -10% pour le commerce, -10% pour les services financiers, -10% pour les services non marchands. Certaines activités comme le transport aérien ou l’hôtellerie ont connu des baisses pouvant atteindre 30 %.
    Le budget de l’Etat a été revu à la baisse et s’est concentré sur le strict nécessaire en 2013 : traitements de fonctionnaires, arriérés externes, dépenses de défense, financement des élections et secteurs sociaux.

    La pauvreté s’est aggravée à cause de la triple crise alimentaire, sécuritaire et politique. Elle s’élèvait à 42.7 % en 2012, contre 41.7 % en 2011. Une grave crise humanitaire a commencé en janvier 2012 avec 237 000 personnes déplacées, 410 000 réfugiés et pas moins de 4.6 millions de Maliens en risque d’insécurité alimentaire. Le gouvernement a donc maintenu les dépenses prévues pour les secteurs sociaux (éducation, santé, protection sociale) soit 33.45 % des dépenses totales.

    Les indicateurs sociaux se sont améliorés ces dernières années mais les progrès vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 restent mitigés.

    La reprise serait néanmoins de retour en 2013 avec une prévision de 5.4 % de croissance, grâce au dynamisme des secteurs agricole et aurifère, ainsi que la reprise de l’aide internationale.

    II.2. Agriculture
    L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche et foresterie) qui occupe plus de 70% de la population active, contribue à hauteur de 43% au PIB et fournit 30% des recettes d’exportation.
    Le sous-secteur agriculture repose essentiellement sur la production végétale industrielle (coton, canne à sucre, etc.) et sur la production céréalière (riz, mil, sorgho, maïs,) et légumineuse (haricot, sésame, arachide, etc.).
    La filière du coton, avec une production de 630.000 tonnes en 2013, représente 16% du PIB. Environ, 3 millions de maliens vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il est, après l’or, la 2ème source d’exportation avec 196 milliards de Fcfa en 2012.

    Le Mali est le 1er pays africain producteur de coton. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT).
    Les terres disponibles particulièrement propres à l’Agriculture et à l’Élevage occupent près de 46 millions d’hectares. 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables.
    Le Mali a un potentiel irrigable de plus de 2 millions d’hectares, dont plus de la moitié, par gravitation. L’Office du Niger dispose, à lui tout seul, d’un potentiel irrigable de près d’un million d’hectares.

    Il existe de réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà.

    II.3. Elevage-pêche
    L’élevage occupe une place importante dans l’économie participant à 25 % du PIB du secteur primaire et 11 % du PIB national. Ainsi, le bétail est le 3e produit d’exportation du Mali après l’or et le coton.

    Les exportations se constituent essentiellement de bétails sur pied, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger ; les Camelins sont acheminés vers la Mauritanie et l’Algérie.
    S’agissant de la pêche, il existe trois principales zones de production de poisson qui sont le Delta intérieur du Niger, le lac de selingué et le lac de Manantali.
    La pêche contribue au PIB pour environ 4,2% et a créé 500 000 emplois. La production halieutique est estimée à plus de 150.000t/an, plaçant ainsi le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.

    II.4. Mines
    Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir et regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Le secteur minier est l’un des plus rentables au Mali par sa contribution au PIB. Le Mali est le 3e pays producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana.
    Outre l’or, l’industrie extractive concerne les matériaux de construction (marbre, argile, grès, dolérite, granit…), le sel gemme, les pierres semi-précieuses telles que le grenat, etc.

    Les revenus tirés de l’or représentent environ 25 % du PIB et 75 % des recettes d’exportation. La part de l’or dans l’économie n’a cessé de croître au cours des 20 dernières années, sans création endogène de la valeur ajoutée à travers une transformation locale de l’or.
    Le secteur minier attire de nombreux investissements directs étrangers. Ce qui explique la présence de sociétés comme RANDGOLD, ANGLOGOLD ASHANTI, MERREX GOLD, IAM.

    II.5. Pétrole
    La prospection sur les hydrocarbures est actuellement menée sur le bassin de Taoudénit et le graben de Gao par cinq (5) sociétés (BARAKA VENTURE, MALI PETROLEUM, MALI OIL, MARKMORE et ENERGETIC). Vingt-trois (23) blocs sont attribués sur un total de vingt-sept (27).

    Beaucoup de permis pétroliers ont été accordés « en un temps record » dans le début des années 2000, mais la plupart des sociétés qui ont reçu ces permis n’ont pas les capacités techniques et financières pour l’exploitation.
    Le Mali n’ayant pas d’accès à la mer, « les sociétés sont moins enthousiastes que pour les gisements offshore du golfe de Guinée, où il est facile d’exporter le brut. »

    II.6. Énergie
    La consommation énergétique provient en grande partie (81 %) du bois et du charbon de bois, largement devant les produits pétroliers (16 %) et l’électricité (3 %). Cette surconsommation des produits du bois (6 millions de tonnes en 2002) crée une pression trop forte sur les forêts et accélère la désertification.
    Seulement, 16% de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux n’est que de 1%. Selon l’OCDE, l’électricité malienne est fournie à 80% par les centrales hydrauliques et à 20% par les centrales thermiques. Les délestages et coupures d’électricité commencent à partir du mois de janvier, quand les barrages n’ont pas recueilli assez d’eau.

    Par ailleurs, le Mali dispose de ressources appréciables d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et hydroélectricité). Mais celles-ci sont à ce jour faiblement exploitées. Le meilleur gisement éolien du Mali se situe dans le Nord du pays.
    Le potentiel hydraulique : Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali, le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1 780 km au Mali et leurs principaux affluents. Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m3 le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m3 le potentiel en eaux souterraines renouvelables.

    II.7. Industrie :

    Il existe actuellement plus de 450 entreprises industrielles, dont plus de 340 en activité. 70% d’entre elles sont installées à Bamako. Elles emploient plus de 18.000 personnes. Il s’agit essentiellement d’industrie de transformation de la production agricole : biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine de textile et de tabac.

    II.8. Tourisme
    Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus importantes curiosités naturelles sont :
    • les falaises de Bandiagara et le Plateau Dogon,
    • la réserve de Biosphère de la Boucle de Baoulé,
    • la réserve des Éléphants du Gourma,
    • les sites éco touristiques constitués des bassins des fleuves Sénégal et Niger et les ressources du Delta central du Niger,
    • les dunes et désert du Nord du pays,
    • les parcs, forêts et réserves (réserve du Bafing notamment), etc.

    III. PLAN POUR LA RELANCE DURABLE DU MALI 2013-2014
    Les options stratégiques de la politique macro-économique du Gouvernement sont désormais orientées autour du désengagement de l’Etat des activités productrices et commerciales, de la promotion du secteur privé et associatif, de la décentralisation des décisions et des actions de développement, de la responsabilité des communautés villageoises, notamment dans l’aménagement et la gestion de leurs territoires.

    Selon le FMI, les entreprises au Mali se heurtent à un des environnements les plus difficiles au monde. Le Gouvernement s’est donc engagé à combattre la corruption, à faciliter l’accès à la finance et à améliorer la qualité des services publics, et à assouplir les procédures en matière d’investissement.

    Les principales actions envisagées pour la relance économiques sont notamment :
    1) L’identification des entreprises affectées par la crise et la défiscalisation des dépenses liées à leur réhabilitation ;
    2) L’apurement progressif des instances de paiement au Trésor public en faveur des entreprises ;
    3) L’indemnisation des victimes de la crise ;
    4) La mise en œuvre des mesures d’allégements fiscaux ;
    5) La poursuite de la procédure de création de fonds de garantie du secteur privé ;
    6) La réhabilitation des infrastructures de base à caractère économique (routes, énergies, télécommunications…) ; et
    7) La mise à disposition de fonds destinés à la couverture des besoins en fonds de roulement des entreprises.

    Quelques opérateurs économiques maliens :
    – Modibo Keita, PDG de GDCM (céréales) ;
    – Boubacar Tandja, (import/export-commercialisation du riz) ;
    – Bakary Togola (grand exportateur de la Mangue) ;
    – Youssouf Traoré (transport routier) ;
    – Moussadek Bally (hommes d’affaires et propriétaire de trois grands hôtels à Bamako) ;
    – Aliou Boubacr Dialoo (homme d’affaires et PDG de Wassoul’OR) ;
    – Mamadou Djigué,(Import/Export- notamment l’agroalimentaire).

    IV. PROTECTIONS ET GARANTIES DES INVESTISSEMENTS
    L’appartenance du Mali aux deux organisations sous-régionales que sont l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), en font un site d’investissement fort prometteur.
    Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques ou morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises.

    Les litiges pouvant survenir entre les investisseurs étrangers et l’État sont réglés d’abord par la procédure à l’amiable ou dans le cadre des accords bilatéraux de protection des investissements étrangers. En cas d’échec, les parties auront recours à la procédure d’arbitrage qui est celle prévue par la Convention du 18 mars 1965 créant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements entre États et ressortissants d’autres États (CIRDI), établie sous l’égide de la Banque Mondiale et ratifiée par le Mali le 3 janvier 1978.

    Trois régimes d’agrément sont prévus dans l’actuel Code des Investissements, à savoir :
    • Le régime A, appelé régime des petites et moyennes entreprises. Il concerne les investissements d’un montant inférieur à 150 Millions de Francs CFA.
    • Le régime B, appelé régime des grandes entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à 150 Millions de Francs CFA.
    • Le régime dit des zones franches, pour les entreprises nouvelles tournées principalement vers l’exportation qui peuvent écouler jusqu’à 20% de leur production sur le marché national.

    V. RECAPITULATIF DES BESOINS :
    – L’éducation (réhabilitation des écoles et constructions de nouvelles salles de classe) ;
    – Le transport (construction de nouvelles routes bitumées et des pistes locales et communales);
    – l’irrigation ;
    – L’approvisionnement en électricité (les installations hydrauliques et énergétiques doivent être renforcées ; la remise en état des centrales électriques des centres urbains de la zone Nord) ;
    – Soutien au monde rural pour assurer la sécurité alimentaire (investir dans les filières agricoles) ;
    – La remise en état des stations de pompages/ puits des centres urbains de la zone Nord ;
    – Soutien au secteur tertiaire (NTIC) ;
    – Formation professionnelle (carence des écoles de formation à l’image de l’OFPPT au Maroc) ;
    – Manque flagrant d’infrastructures sanitaires même dans la capitale (vétusté des structures existantes : nécessité de réhabilitation ou de mise à niveau) ;
    – Besoin d’accès au traitement du VIH pour les personnes touchées par la maladie (destruction totale ou partielle des centres de soins au Nord par les jihadistes) ;
    – Reconstruction et réhabilitation des sites et monuments endommagés pendant le conflit ;
    – Sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.

    VI- RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MAROC ET LE MALI
    Les opérateurs économiques marocains jouent un rôle grandissant au Mali : le 22 juillet 2008, dans le cadre de la privatisation de la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), détenues par l’Etat malien, la Banque Marocaine Attijari WafaBank s’est adjugée 51% des actions de l’Etat malien. Même chose pour Maroc Télécom qui détient 42% du marché de la téléphonie, en commençant par 17% au début.
    Il faut signaler aussi que la BMCE détient 70% de la BOA (Bank of Africa) et que la Banque populaire est majoritaire à Atlantic Bank.

    Il y a lieu de souligner que selon le Ministre malien du Commerce, les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des aspirations attendues (30 millions de Dollars US)), quand bien même ils ont connu un saut qualitatif ces dernières années.

    #Maroc #Mali #Economie

  • Maroc. Exportations alimentaires: une baisse de 2,325 MM$

    Maroc. Exportations alimentaires: une baisse de 2,325 MM$

    Maroc, exportations alimentaires, économie, produits de la mer, produits agricoles,

    Exportations alimentaires: la mauvaise gestion du Makhzen cause un important manque à gagner

    RABAT – Les exportations alimentaires au Maroc enregistrent un important manque à gagner qui se chiffre à 2,325 milliards de dollars, causé principalement par la mauvaise gestion du secteur des exportations par les autorités du Makhzen.

    Sur un potentiel estimé à 7,638 milliards de dollars, les exportateurs marocains de produits de la mer et agricoles réalisent seulement 5,313 milliards de dollars, révèle-t-on lors d’une rencontre organisée récemment à Agadir, à l’extrême Sud du royaume, par la société de Conseil AssurTrade et le groupe Allianz Trade, spécialisé dans les solutions d’assurance.

    Les conférenciers, cités par la presse locale, ont précisé que les exportations alimentaires du Maroc ne dépassent pas 5,313 milliards de dollars, alors que le potentiel de cette filière est estimé à 7,638 milliards de dollars.

    Selon les observateurs, le Makhzen peine toujours à trouver des solutions concrètes et à mettre en place des facilitations au profit des exportateurs locaux.

    La mauvaise gestion des exportations par les autorités du Makhzen a conduit le pays vers une dépendance vis-à-vis de l’Europe, où les conditions d’exportation sont hautement exigeantes, explique-t-on.

    En plus de cet énorme manque à gagner, cette situation participe également au sabotage des producteurs locaux, dont nombreux, parmi eux, se trouvent dans une situation de difficulté de payement ou complètement en faillite.

    #Maroc #Economie #Exportations_alimentaires

  • Algérie. Le prix de la souveraineté

    Algérie. Le prix de la souveraineté

    Algérie, souveraineté, économie, développement, sources énergétiques, gaz, pétrole,

    Le compter sur soi, la diversification de l’économie et des sources énergétiques et le développement de la filière céréalière constituent les piliers de la souveraineté future de l’Algérie. Si pour l’instant, aucun pays ne pourra dicter ses volontés en Algérie, c’est bien entendu grâce à la gestion prudente et efficace des finances de l’Etat. Un pays désendetté et qui ne vit pas au dessus de ses moyens est garanti de sauvegarder son indépendance politique et diplomatique. En cela, l’Algérie a parfaitement réussi dans son entreprise. Mais cette souveraineté qui fait la fierté de tout Algérien n’est pas définitive. Elle repose sur le gaz qui nous vient du sud du pays.

    Cette ressource est loin d’être éternelle. Pire encore, les spécialistes prévoient son sèchement dans une échéance assez proche, l’équivalent d’une vie d’Homme. Aussi, il est important de ne pas se satisfaire de la hausse des prix du pétrole, ces derniers mois. Pour cause, dans une trentaine d’années, les quantités restantes dans le sous-sol ne suffiront pas à maintenir le niveau de richesse nationale, donc la souveraineté s’en trouvera très sérieusement fragilisée.

    Le président de la République , dont le parcours de commis de l’Etat l’a amené à faire le tour du pays, connaît parfaitement les enjeux. Du macro au micro, puisqu’il fut chef de daïra, puis wali, mais aussi ministre de la République. Il a sillonné le pays pour lancer et inspecter de grands projets dans l’habitat. Retenons au passage, que les premières décisions prises par le locataire du Palais d’El Mouradia, ont concerné les couches de la société les plus pauvres.

    Mais autant ce genre d’actions sont utiles pour améliorer le vécu de la société, autant ils n’agissent pas forcément sur la problématique de la souveraineté nationale qui recommande des décisions autrement plus stratégiques.

    Stratégiquement, le chef de l’Etat sait que la sortie de la dépendance du pétrole, la sécurité alimentaire et l’assurance d’une véritable assurance énergétique se trouve immanquablement au sud du pays. C’est dans cette région que l’on peut lancer des centrales électriques fonctionnant à l’énergie solaire ou que l’on peut développer l’hydrogène vert. C’est également dans une partie de l’immense Sahara que l’on est en mesure de cultiver des dizaines de milliers d’hectares de céréales. Et tout cela ne relève pas de la théorie. Plus 400 MGW d’électricité solaire ont bel et bien été produits. Des terres cultivées au sud font plus de 50 quintaux de blé à l’hectare. C’est donc possible. Mais cela ne suffit pas. Il faut créer une dynamique très forte pour qu’en 2030, l’Algérien n’aura plus besoin de pétrole et de gaz pour vivre et aura donc assuré définitivement la souveraineté de son pays…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 26 juin 2022



  • Algérie : La citoyenneté est l’acquis principal

    Algérie : La citoyenneté est l’acquis principal

    Algérie, économie, finances, pétrole, devises,

    L’année 2022 a toutes les chances d’être celle de l’opulence au plan financier. Comme il est objectivement admis que les prix du pétrole ne fléchiront pas dans les toutes prochaines semained, guerre en Ukraine oblige, l’on attend au bout de cette année, des recettes records, un excédent commercial en forte hausse, une reconstitution intéressante du Fonds de régulation des recette et certainement une bien meilleure posture des réserves de changes du pays. Toutes ces bonnes nouvelles ont évidemment une raison exogène. L’embellie que vit l’Algérie est la conséquence d’une conjoncture internationale qui se manifeste par une crise majeure et une menace de 3è guerre mondiale.

    Mais le propos n’est pas de voir comment on en est arrivé à vivre dans un pays riche, mais de constater surtout que l’effort de relogement de familles mal logées sera, à n’en pas douter, accéléré. Des centaines de milliers de chômeurs trouveront du travail grâce aux signes de relance de l’industrie nationale qui sont bien là et renforcées par les quelques grands projets structurants qui ne tarderont pas à voir le jour. Bref, 2022 pour l’Algérie n’aura pas été l’année de la déprime, à l’image de ce qui arrive dans de nombreux pays du monde. Bien au contraire, il faut bien reconnaître qu’à tous les niveaux, les Algériens ont évolué dans le bon sens.

    Pour ne pas faire marche arrière, il est essentiel de conforter tous les acquis sociaux, économiques de l’Algérie. Il ne faut pas croire que la carte Chiffa et sa généralisation, qui a été une grande réalisation, ne puisse pas être remise en cause. Ou que les usines débloquées sur décision présidentielle soient des acquis irréversibles. Il est impératif de considérer que tout est sujet à régression, d’autant plus que toutes ces réalisations sont le fruit d’une manne pétrolière, peut être bien orientée, mais qui demeure tout de même une ressource que nous ne maîtrisons pas.

    Et comment donc conforter tous ces acquis ? La réponse est très simple, en fait. Il suffit de fructifier tout cet investissement en rendant d’une manière ou d’une autre les Algériens responsables de leur devenir. En un mot comme en mille, 2022 devrait être l’année de la consolidation de la citoyenneté. Le dialogue initié par le Président Tebboune pourrait être l’une des voies, au même titre d’ailleurs que l’action du Conseil supérieur de la Jeunesse, récemment créé. En résumé , il faut amener les Algériens à s’approprier leurs usines, leurs produits manufacturés, leurs acquis sociaux à l’image d’une sécurité sociale qui passe pour être l’une des meilleures au monde… Cela pour dire que la citoyenneté est le principal édifice que la nouvelle Algérie se doit de construire au plus tôt.

    Par Nabil.G

    Ouest tribune, 23 juin 2022

    #Algérie #Pétrole #Finances #Economie

  • Algérie-Espagne : le cri de détresse des patrons espagnols

    Algérie-Espagne : le cri de détresse des patrons espagnols

    Algérie, Espagne, économie, entrepreneur espagnols, CEOE, Pedro Sanchez,

    Les hommes d’affaire espagnols montent au créneau et exhorte le gouvernement Sanchez à résoudre « de toute urgence » la crise avec Alger. C’est le président de l’association CEOE des patrons qui regroupe environ 240 organisations professionnelles, Antonio Garamendi, qui tire la sonnette d’alarme.

    Intervenant hier lors du 39ème séminaire de de l’association des journalistes économique (APIE), M.Garamendi a demandé au gouvernement espagnol de « régler en urgence le problème avec l’Algérie ». Pour lui, les retombés économiques de la crise avec l’Algérie sur les entreprises espagnoles sont « désastreux ». Il a déclaré que les ventes des entreprises ibériques à l’Algérie représentent 4 milliards de dollars.

    Les inquiétudes des hommes d’affaire

    Les hommes d’affaire espagnols sont « très inquiets » de la détérioration des relations commerciales avec l’Algérie. C’est du moins ce que laisse entendre le chef des patrons ibériques. «C’est les petites et moyennes entreprises, qui sont brutalement touchées », a-t-il avertit.

    Pour résoudre les problèmes immédiats induits par l’aventureuse décision du gouvernement Sanchez de s’aligner sur la thèse colonialiste du Maroc concernant le dossier du Sahara Occidental, M. Garamendi a souligné que « des réunions entre le ministère des affaires étrangères espagnol et les patrons des secteurs touchés ont été organisées afin d’effectuer les paiements en souffrance avant la date du 9 juin ». Le patron des patrons a mis en garde les autorités espagnoles en rappelant que « l’Algérie est un pays très important pour l’Espagne » .Pour lui, le problème « ne va pas être résolu en quelques jours », ce qui impactera les entreprises espagnoles pour une durée encore plus longue.

    La crise entre Alger et Madrid impacte fortement le climat économique en Espagne contrairement aux rassurances de gouvernement Sanchez. La diplomatie algérienne a déjà expliqué que les relations entre les deux pays ne seront plus comme avant tant que l’Espagne ne respecte plus le droit international dans le dossier du Sahara Occidental.

    L’Algérie aujourd’hui, 22 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #CEOE