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  • Tunisie : L’économie se fragilise

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    Un rapport récent de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) paru cette semaine et intitulé  » Positionnement compétitif de l’Economie tunisienne  » s’inscrivant dans le cadre de la poursuite des travaux sur l’appréciation du positionnement compétitif de l’économie tunisienne a montré que la Tunisie est aux derniers rangs en termes de compétitivité par rapport à 27 pays considérés comme concurrents sur le marché de l’UE.

    Le choix des pays concurrents s’est basé sur l’intensité de concurrence et sur l’indice de similarité et par référence à un ensemble d’indicateurs regroupés en neuf facteurs représentant multiples facettes de l’économie. A la lumière des résultats dégagés sachant que l’analyse s’est effectuée pour l’année 2018 faute de disponibilité de données récentes lors de la construction de la base de données de l’étude notamment en ce qui concerne les pays concurrents, il ressort que la Tunisie figure parmi les pays à faibles performances (22 ème) en termes de compétitivité globale (Indice synthétique de compétitivité globale – ISCG).

    La Tunisie se positionne, selon les données publiées, au 25 ème rang en termes de compétitivité courante et au 20ème rang en termes de compétitivité potentielle. Plusieurs facteurs ont affiché des signes de faiblesse et sont à l’origine de ces classements relativement tardifs, révèle l’analyse. Il s’agit essentiellement de la compétitivité sur le marché interne en raison de la lourdeur de la fiscalité et des niveaux relativement faibles du revenu national brut et de la consommation privée, du secteur bancaire comme en témoignent le niveau relativement élevé de la part des prêts non productifs (PNP) et de l’usage des TIC(s) comme le montrent la faiblesse structurelle du nombre de serveurs Internet sécurisés, les nombres relativement réduits d’utilisateurs d’Internet et d’abonnés à Internet à haut débit en plus de la faiblesse de la part des ménages équipés d’ordinateurs.

    ‘autres points faibles se présente et concernent entre autres l’intégration et l’attractivité du pays avec un climat d’affaires qui reste encore peu favorable et une réglementation des IDE relativement rigide, la compétitivité externe en raison notamment du manque de diversification des exportations par marché et à moindre degré par produit et l’innovation suite, notamment, à la faiblesse du nombre de demandes de brevets non-résidents ainsi que des dépenses en recherche et développement. Rappelons que selon une note de la Direction générale du trésor relevant du ministère français de l’économie, des finances, de la souveraineté industrielle et numérique publiée le 8 avril dernier, le recul de la productivité et de l’investissement, de 25,4 à 17,8% du PIB entre 2010 et 2019, a affaibli le potentiel de croissance et la compétitivité de la Tunisie, fragilisant ses équilibres extérieurs.

    L’économie reste, ainsi, très dépendante de la consommation des ménages (73% du PIB), peu diversifiée et exposée aux aléas cycliques des secteurs agricole (9% du PIB) ou touristiques (5% du PIB, mais jusqu’à 14% du PIB de manière indirecte). Selon la direction, l’importance d’une administration pléthorique et d’opérateurs publics non performants constitue de puissants freins à l’investissement et au développement d’une industrie compétitive alors que la dégradation de la situation d’une centaine d’entreprises publiques représentant plus de 10% du PIB et 100 000 emplois s’avère particulièrement préoccupante.

    Lemaghreb.dz, 07/06/2022

    #Tunisie #Economie #Trésor

  • L’économie algérienne face aux enjeux énergétiques et géostratégiques

    Algérie, économie, enjeux énergétiques et géostratégiques, crise ukrainienne,

    Situation de l’économie algérienne 2020/2021 et perspectives 2022/2025 face aux enjeux énergétiques et géostratégiques

    L’Algérie dans la crise ukrainienne a adopté une position de neutralité, position réaffirmée par le président de la république et le chef de l’Etat- major de l’ANP ayant des relations avec les USA, l’Europe, la Russie et la Chine, prônant le dialogue et le respect du droit international .C’est que La crise ukrainienne préfigure d’importantes mutations dans les relations internationales, militaires, sécuritaires, politiques, culturelles et économiques,, notamment au niveau de la région méditerranéenne et africaine, où la crise actuelle a des impacts sur le cours du pétrole/gaz, plus de 40% de dépendance de la Russie pour l’Europe, mais également sur la sécurité alimentaire dont la Russie et l’Ukraine représentent en 2021 30% des exportations mondiales. Pour se libérer progressivement de l’importation du gaz russe , pour le pétrole possible mis difficile court terme pour le gaz, certains pays dont la dépendance dépasse les 60%, l’Algérie  est sollicitée à la fois contre le terrorisme et pour couvrir le déficit énergétique. ( (voir professeur A. Mebtoul magazine mensuel El moudjahid de juin 2022 et interview au quotidien le Monde.fr Paris samedi 04/06/2022 sur les enjeux énergétiques et  géostratégiques face à la crise ukrainienne).

    1.-Quelle est la situation socio-économique? Les principales dispositions de la loi de finances 2022, indicateurs  dont bon nombre d’indicateurs devront être révisés  la lumière de la nouvelle conjoncture mondiale se basent sur un cours du pétrole de 45 dollars le baril et un prix du marché de 50 dollars et prévoient une croissance de 3,3% contre 3,4% en 2021 et moins 6% en 2020. Un taux de croissance faible donne une croissance faible. Il faut être réaliste. Si les projets du fer de Gara Djebilet et du phosphate de Tébessa commencent leur production en 2022, l’investissement de ces deux projets étant estimées à environ 15 milliards de dollars, le seuil de rentabilité ne sera atteint que dans 6/7 ans et, pour les PMI/PME, dans deux à trois ans. Selon le FMI dans son rapport de décembre 2021, les importations en 2021 ont atteint 46,3 milliards de dollars (la Banque mondiale ayant donné 50 milliards de dollars), 38,2 milliards de biens et une sortie de devises de services de 8,1 milliards et des exportations de 37,1 milliards de dollars. 

    Malgré le dérapage de la monnaie nationale — pour ne pas dire dévaluation – de 5 dinars vers les années 1970/1973, de 80 dollars entre 2000/2004 et le 02 juin 2022, cours achat 145,6139 dinars un dollar et 155, 5156 dinars un euro avec un cours sur le marché parallèle de 214 dinars un euro et 200 dinars un dollar., les prix de biens non subventionnés s’alignent souvent sur le marché parallèle, qui combiné avec l’inflation mondiale accélérant l’inflation qui selon les sources officielles entre 2000/2021 dépasse les 100% , s’étant accélérée durant les mois de 2022, laminant le pouvoir d’achat.

    Contrairement aux théories classiques, cela n’a pas permis de dynamiser les exportations hors hydrocarbures qui engendrent 97 à 98% (avec les dérivés) des entrées en devises.. Ainsi, entre 2000 et 2021, l’Algérie a engrangé plus de 1100 milliards de dollars avec une importation de biens et services en devises dépassant 1050 milliards de dollars ( le solde étant les  réserves de change 31/12/2021) pour un taux de croissance dérisoire de 2 à 3% en moyenne annuelle alors que ce taux aurait dû être  de 8/9%  mauvaises gestion ou corruption ou les deux la fois.

    Le déficit budgétaire pour 2022, dépasse selon la loi de finances 2022, 30 milliards de dollars accélérant le processus inflationniste dont l’indice n’a pas été réactualisé depuis 2011. Entre 2020 et 2021 certains produits (comme les pièces détachées en pénurie croissante), l’inflation pour les produits non subventionnés a connu une hausse de 50 à 100%. Du fait que plus de 85% des matières premières sont importées, le taux d’intégration est faible, par les entreprises publiques et privées, sans compter l’assistance technique étrangère, avec la dévaluation du dinar entre 2022 et 2024, l’inflation sera de longue durée.

    Selon les prévisions de l’Exécutif, le taux de change du dinar sera de 149,3 DA pour un dollar en 2021 de 156,8 DA/dollar en 2023 et 164,6 DA/dollar en 2024. Ce dérapage du dinar permettra d’atténuer ce déficit budgétaire car si on avait un dollar – 100 dinars, il faudrait pondérer à la hausse d’au moins 37% le déficit budgétaire qui serait, à fin 2022, supérieur à 42 milliards de dollars.

    L’Algérie, selon le FMI, fonctionnant entre le budget de fonctionnement et d’équipement à plus de 137 dollars en 2021 et à plus de 150 pour 2022. Aussi, malgré toutes les restrictions qui ont paralysé l’appareil de production, les réserves de change sont en baisse continue, passant de 194 milliards de dollars au 1er janvier 2014 à 62 fin 2019, à 48 fin 2020 et à 44 milliards de dollars fin 2021.

    La faiblesse du taux de croissance se répercute sur le taux d’emploi avec la pression démographique, 45 millions d’habitants au 01 janvier 2022, devant créer entre 350.000/400.000 emplois nouveaux par an, où .en plus du licenciement, uniquement dans le BTPH, de 150 000 emplois en 2021, influe sur le taux de chômage qui, selon le FMI, en 2021 serait de 14,1% , incluant les sureffectifs des administrations, entreprises publiques et l’emploi dans la sphère informelle, représentant plus de 40% concentré dans les services et les segment à faible valeur ajoutée. Pour éviter des remous sociaux, tous les gouvernements ont généralisé les subventions, source de gaspillage croissant des ressources financières du pays.

    Pour les prévisions 2022, les subventions implicites, constituées notamment de subventions aux produits énergétiques et de subventions de nature fiscale, représentent environ 80% du total des subventions. Les subventions explicites représentent un cinquième du total des subventions, étant dominées par le soutien aux prix des produits alimentaires et au logement, prévoyant 1 942 milliards de dinars et, au cours de 137 DA pour un dollar, au moment de l’élaboration de la loi de finance 2022, 14,17 milliards de dollars, soit 19,7% du budget de l’Etat. 

    Un dossier très complexe que le gouvernement a décidé de revoir, mais sans maîtrise du système d’information et de quantification de la sphère informelle, qui représente plus de 50% de la superficie économique hors hydrocarbures produit de la bureaucratie favorisant les délits d’initié (corruption) dont l’extension décourage tout investisseur, ce qui permet la consolidation de revenus non déclarés, la réforme allant vers des subventions ciblées risque d’avoir des effets pervers. Cependant, pour 2022, l’Algérie profite d’un répit temporaire alors que les prix des hydrocarbures atteignent de nouveaux sommets et que la pression de la pandémie de COVID-19 se relâche. 

    Se basant sur un cours  variant entre 100/110 dollars le baril de pétrole et un prix du gaz naturel , existant une différence d’environ 15  20% entre les exportations du gaz par canalisation et le GNL plus coûteux, qui a dépassé en Europe 20 dollars le MBTU et 30 dollars en Asie , le Fonds monétaire international (FMI) dans une note d’ avril 2022,les recettes pour l’Arabie saoudite pourraient être de 327 milliards de dollars comme recettes en 2022. suivie par les Emirats Arabes Unis avec 190 milliards de dollars, l’Irak 149 milliards de dollars, le Koweït, avec 102 milliards de dollars, le Qatar 84 milliards de dollars.

    Les recettes prévues pour l’Algérie seraient de 58 milliards de dollars.pour 2022, possédant des marges de manœuvre à court terme, l’endettement extérieur étant faible,  le stock de la dette extérieure de l’Algérie à fin 2020 ayant atteint 5,178 milliards de dollars contre 5,492 milliards de dollars en 2019, selon le rapport “International Debt Statistics 2022 de la Banque mondiale. C’est pourquoi , le gouvernement actuel a décidé de ne pas recourir à l’endettement extérieur pour financer le déficit,la banque centrale étant sollicitée pour le financement monétaire. Certes, l’économie algérienne a renoué avec la croissance en 2021, tiré par la hausse des prix de l’énergie et l’augmentation des quotas de production de l’OPEP +,mais la croissance entre 2022/2023  sera largement dépendante du marché des hydrocarbures.

    Cette situation est éphémère sans  réformes structurelles souvent différées qui  exacerbent les facteurs de vulnérabilité économique  où la dette publique représente 50.7% du PIB en 2020 et selon les projections du FMI 59.2% du PIB en 2021 et 65.4% en 2022. En prenant les indicateurs de la banque mondiale importation et exportations pour 2021, selon la banque mondiale 46 milliards de dollars d’importations et 37 milliards de dollars d’exportation contre 20 en 2020 du fait de l’inflation mondiale, les importations seulement des ,biens alimentaires ayant été d’environ 9 milliards de dollars en 2021, posant un problème de la sécurité alimentaire, si on pondère seulement par 50%,pour avoir la même structure d’importation que 2021, ne comptabilisant les nouveaux investissements importés en devises, il faudrait plus de 60 milliards de dollars de recettes en devises et tenant compte des projets d’investissement prévus, pour relancer la machine économique plus de 70 milliards de dollars. Cela nécessite un apport important d’IDE qui ont fortement baissé entre 2018/2021 où d’après les données publiées par la CNUCED dans le Rapport sur l’investissement mondial 2021, les IDE en Algérie ont diminué de 19 % pour atteindre 1,1 milliard USD en 2020 (contre 1,3 milliard USD en 2019), un code d’investissement étant une condition nécessaire mais non suffisante devant s’attaquer avant tout à l’essence du blocage l’écosystème par une nouvelle gouvernance.

    2.- Face à la crise ukrainienne et notamment al crise énergétique , quelle place pour l’Algérie, l’Algérie est sollicitée à la fois contre le terrorisme et pour couvrir le déficit énergétique. Nous avons assisté à une baisse substantielle des exportations d’hydrocarbures à ne pas confondre avec la production qui est la sommation de la consommation intérieure, d’un pourcentage de réinjection dans les puits et des  exportations. Pour le pétrole les exportations avoisinent 500.000 barils/j contre plus de 1,2 en 2005/2007 et pour le gaz 43 milliards de mètres cubes gazeux  contre plus de 65 pour la même période du fait d’un désinvestissement et de la forte consommation intérieure.

    Sans compter la part du GNL représentant 33% des exportations, pour les canalisations nous avons le Transmed via l’Italie, la plus grande canalisation d’une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux via la Tunisie, avec en 2021 une exportation d’environ de 21/22 milliards de mètres cubes gazeux, existant une possibilité, au maximum, il ne faut pas être utopique ayant assisté à un désinvestissement dans le secteur, donc sous réserve de l’accroissement de la production interne d’un supplément à court terme, au maximum de trois à quatre milliards de mètres cubes gazeux.

    Nous avons le Medgaz directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension depuis février 2022 la capacité ayant été portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux et le GME via le Maroc dont l’Algérie a décidé d’abandonner, le contrat s’étant achevé le 31 octobre 2022, d’une capacité de 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux. Mais, il faut être réaliste, Sonatrach est confrontée à plusieurs contraintes : des contrats de gaz fixes à moyen et long terme dont la révision des clauses demande du temps ; le désinvestissement dans le secteur et surtout la forte consommation intérieure, presque l’équivalent des exportations pétrole et gaz en 2021, qui risque horizon 2025/2030 selon les rapports du Ministère de l’Energie, de dépasser les exportations actuelles, dossier lié à la politique des subventions sans ciblage, dossier sensible qui demande un système d’information en temps réel et la maîtrise de la sphère informelle qui contrôle, selon les propos du président de la République entre 6000/10.000 milliards de dinars, soit entre 33 et 47% du PIB.

    Sous réserve de sept conditions, l’Algérie horizon 2025/2027, pourrait  pouvant doubler les capacités d’exportations de gaz environ 80 milliards de mètres cubes gazeux  avec une part dépassant entre 20/25% de l’approvisionnement de l’Europe : La première condition  concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique et une nouvelle politique des prix renvoyant au dossier de subventions La deuxième condition est relative  à l’investissement à l’amont pour de nouvelles découvertes d’hydrocarbures traditionnels, tant en Algérie que dans d’autres contrées du monde,  mais pouvant découvrir des gisements non rentables financièrement; La troisième condition, est liée au développement des énergies renouvelables (actuellement dérisoire moins de 1% de la consommation globale) devant combiner le thermique et le photovoltaïque le coût de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l’avenir où, avec plus de 3000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire.

    La quatrième condition, selon la déclaration de plusieurs ministres de l’Énergie entre 2013/2020, l’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 à des fins pacifiques, pour faire face à une demande d’électricité galopante La cinquième condition,  est le développement du pétrole/gaz de schiste, selon les études américaines, l’Algérie possédant le troisième réservoir mondial, d’environ 19 500 milliards de mètres cubes gazeux, mais qui nécessite, outre un consensus social interne, de lourds investissements, la maîtrise des nouvelles technologies qui protègent l’environnement et des partenariats avec des firmes de renom.

    La sixième condition, consiste en la redynamisation du projet GALSI, Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, qui devait être mis en service en 2012 d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux La septième condition est l’accélération de la réalisation du gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie d’une capacité de plus de 33 milliards de mètres cubes gazeux. Cependant, l’avenir appartenant à l’hydrogène comme énergie du futur 2030/2040 ( voir Mebtoul le monde .fr 04/06/2022)
    3.- Quelles perspectives et actions à mener ? Le dépassement de l’entropie actuelle et les tensions géostratégiques aux frontières de l’Algérie  posent la problématique de la sécurité régionale dont l’Algérie étant considérée par l’Europe, les USA, la Russie et la Chine pour ne parler que des principaux acteurs  mondiaux,un pays stratégique pour la stabilité de la région méditerranéenne et africaine, passant par la relance de son économie.

    En 2022 afin de réaliser la transition énergétique et numérique, il faut une stratégie articulée autour d’une autre organisation institutionnelle, : un grand ministère de l’Energie avec trois secrétaires d’Etat techniques : les énergies traditionnelles, les énergies renouvelables et l’environnement étant irrationnel l’existence de trois ministères. Et cela concerne d’autres organisations, notamment devant regrouper l’industrie, les PME/PME, les mines et les startup et un grand ministère de l’Economie regroupant le commerce et les finances et, au niveau local, six à sept grands pôles économiques régionaux autour d’espaces relativement homogènes pour attirer les investisseurs créateurs de valeur ajoutée. Le développement devra résulter d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une libéralisation maîtrisée, un rôle stratégique de l’État régulateur conciliant efficacité économique et justice sociale, évitant l’idéologie populiste dévastatrice, de versements de salaires sans contreparties productives, une Nation ne pouvant distribuer que ce qu’elle a  préalablement produite.

    Le frein à la mise en œuvre d’affaires saines est le terrorisme bureaucratique qui enfante la sphère informelle et la corruption. La réforme de l’administration et  du système financier, cœur des réformes, est essentiel pour attirer l’investisseur  avec la marginalisation du secteur privé, puisque les banques publiques continuent à accaparer 90% des crédits octroyés étant carrément saignées par les entreprises publiques avec un assainissement qui a coûté au Trésor public, selon des données récentes (2021) du Premier ministère, ces trente dernières années environ 250 milliards de dollars, sans compter les réévaluations répétées ces dix dernières années de plus de 65 milliards de dollars, entraînant des recapitalisations répétées des banques, malades de leurs clients.

    Enfin comme frein à l’investissement l’absence d’un marché foncier où la majorité des wilayas livrent des terrains à des prix exorbitants, souvent sans commodités (routes, téléphone, électricité/gaz, assainissement) et l’inadaptation du marché du travail à la demande, renvoyant à la réforme du système éducatif et de la formation professionnelle, évitant des usines fabricant de futurs chômeurs.

    En conclusion, la crise ukrainienne préfigure d’importantes mutations dans les relations internationales, militaires, sécuritaires, politiques, culturelles et économiques,, notamment au niveau de la région méditerranéenne et africaine, où la crise actuelle a des impacts sur le cours du pétrole/gaz, plus de 40% de dépendance de la Russie pour l’Europe, mais également sur la sécurité alimentaire dont la Russie et l’Ukraine représentent en 2021 30% des exportations mondiales. Pour se libérer progressivement de l’importation du gaz russe, pour le pétrole possible mais difficile court terme pour le gaz, certains pays dont la dépendance dépasse les 60%. D’une manière générale entre 2022/2030, et cela s’accentuer entre 2030/2040, les nouvelles mutations mondiales affectent les recompositions politiques à l’intérieur des États comme à l’échelle des espaces régionaux

    Professeur des universités, expert international docteur d’Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL (ademmebtoul@gmail.com)

    #Algérie #Economie #Enjeux #Crise_ukrainienne

  • Maroc : Cannabis et alcool contre la crise financière

    Maroc : Cannabis et alcool contre la crise financière

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    Le Maroc vient de légaliser la vente de cannabis et dirige vers la légalisation de la vente et la consommation d’alcool.
    L’agence nationale marocaine de réglementation supervisant l’usage du cannabis à usage médical s’est réunie pour la première fois jeudi dans l’une des dernières étapes avant la légalisation chez le premier producteur mondial de résine de cannabis.
    La nation nord-africaine a adopté une loi en 2021 autorisant provisoirement les utilisations légales du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles, et a chargé une agence nationale de superviser le processus.
    Présidée par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, l’« Agence nationale de régulation des activités cannabiques » a approuvé son organigramme et son budget pour l’année 2022.
    L’agence sera chargée de contrôler toutes les étapes de la chaîne de production, de l’importation des graines à la commercialisation des produits à base de cannabis.
    D’autre part, intervenant lors d’un séminaire organisé, le 31 mai, par la Fondation Lafquih Tetouani, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a dénoncé les contradictions existantes dans la pénalisation de certains délits comme la consommation de boissons alcoolisées: «Il est aberrant d’interdire au Marocain de boire de l’alcool tout en lui demandant de payer la taxe sur sa consommation».

    Deux initiatives visant à apporter à l’économie marocaine un peu d’oxygène après une forte crise générée par deux ans de pandémie et les conséquences du conflit russo-ukrainien. RFI dresse un tableau très peu reluisant des finances marocaines dont voici le texte intégral:

    Une sécheresse dévastatrice et de mauvaises récoltes ainsi que des hausses de prix alimentées par la guerre en Ukraine menacent la fragile reprise économique du Maroc et exposent des faiblesses structurelles, selon des experts.

    Le royaume nord-africain avait rebondi l’année dernière après une forte récession en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, et le gouvernement du magnat du gaz Aziz Akhannouch avait prévu une croissance cette année supérieure à 3 %.

    Mais depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il a été contraint de réduire ce chiffre à 1,7 % au maximum, déclarant au Parlement que « les événements extérieurs soudains et le changement climatique » étaient à blâmer.

    Le Fonds monétaire international a prévu une croissance encore plus faible de 1,1 %.

    Le Maroc a injecté des ressources dans la diversification de son secteur manufacturier, notamment en attirant des géants de l’automobile comme Renault.

    Mais ces efforts « n’ont pas changé la structure de l’économie ».

    Telle est la conclusion d’un rapport de 2021 d’une commission sur le « Nouveau modèle de développement » (NMD), une stratégie annoncée l’année dernière qui définit des plans ambitieux, notamment la réduction de l’écart de richesse du Maroc et le doublement de la production économique par habitant d’ici 2035.

    Le Maroc dépend fortement de l’agriculture, un secteur qui représente 14% du produit intérieur brut et environ un tiers de tous les emplois.

    Mais les agriculteurs sont en première ligne du changement climatique et ont été durement touchés ces derniers mois avec des précipitations en baisse de plus d’un tiers par rapport à la moyenne à long terme.

    Cela a eu un impact direct sur les récoltes, et le ministère de l’Agriculture s’attend désormais à une récolte céréalière inférieure de deux tiers à celle de l’an dernier.

    Malgré une hausse des exportations de fruits et légumes, le secteur dans son ensemble devrait reculer de 14 % cette année.

    Cela va « directement toucher les emplois et le niveau de consommation, en particulier dans les zones rurales », a déclaré l’économiste Abderrahim Hendouf.

    La dépendance excessive à l’égard de l’agriculture, en particulier pour l’emploi, rend l’économie marocaine plus vulnérable, a-t-il déclaré.

    Profiteurs, oligopoles

    Mais la sécheresse n’est pas la seule vulnérabilité du pays.

    La guerre en Ukraine a fait monter en flèche les prix des céréales et de l’énergie à l’échelle mondiale, poussant les prix du carburant au Maroc à des niveaux record.

    De nombreux Marocains ont également pointé du doigt les spéculateurs et les distributeurs de carburant, les accusant de profiter de la crise.

    En avril, alors que les musulmans marquaient le mois sacré du Ramadan, l’inflation à la consommation a atteint 5,9 % sur une base annualisée.

    « La situation a frappé le pouvoir d’achat des Marocains et risque d’alimenter la colère sociale », a déclaré Rachid Aourraz, chercheur à l’Institut marocain d’analyse des politiques.

    Le gouvernement d’Akhannouch a annoncé un plan d’aide d’un milliard d’euros pour aider les agriculteurs, ainsi que pour lutter contre l’inflation.

    Aourraz prédit que « les conséquences de cette crise pourraient être moins graves que la dernière fois, grâce à des développements positifs dans d’autres secteurs comme les services et l’industrie ».

    Depuis le début de l’année, le gouvernement a doublé les subventions au carburant et à la farine et a offert une aide financière directe aux travailleurs des transports qui avaient organisé une grève d’une semaine contre la hausse écrasante des coûts.

    Akhannouch s’est également engagé à stimuler les investissements de l’État pour créer des emplois.

    Mais même avant l’impasse actuelle, le Maroc avait connu une décennie de ralentissement de la croissance ainsi que des inégalités sociales et régionales béantes, le cinquième le plus riche détenant la moitié de la richesse du pays.

    Le royaume espère dépasser les 6 % de croissance d’ici 2035, en partie en amenant le vaste secteur informel dans l’économie formelle et en soutenant l’industrie.

    Mais ce dernier aura besoin d’un coup de pouce majeur dans l’investissement privé.

    La commission pour le NMD affirme que cela nécessitera également des changements majeurs dans l’environnement des affaires, actuellement entravé par « des oligopoles et des pratiques anticoncurrentielles ».

    Karim Tazi, l’un des auteurs du rapport, pointe le secteur bancaire, dominé par trois opérateurs principaux, et le secteur de l’énergie comme particulièrement peu compétitifs.

    De telles pratiques « suffisent à détruire la croissance de toute économie », a-t-il déclaré.

    #Maroc #Economie #Cannabis #Alcool #Légalisation

  • Maroc: l’économie s’approche de la faillite

    Maroc: l’économie s’approche de la faillite

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    La dette devrait dépasser le PIB à la fin de l’année: l’économie marocaine s’approche de la faillite

    L’économie marocaine s’achemine vers la faillite, comme l’indiquent les chiffres diffusés par les autorités marocaines. Au cours du premier trimestre de l’exercice en cours, le déficit commercial marocain s’est établi à près de 91,04 milliards de dirhams , soit près de 10 milliards de dollars.

    Et si la tendance reste identique pour les trois derniers trimestres de l’exercice 2022, la dette marocaine dépassera le PIB marocain estimé à 124 milliards de dollars, ouvrant la voie à la faillite, et à l’obligation de recherche de nouveaux prêts pour éviter l’inévitable cessation de paiement, synonyme d’explosion sociale et fin de règne de la dynastie du régime du Makhzen.

    Un déficit commercial de plus de 43%

    Le déficit commercial durant le premier trimestre a connu une hausse de 43,6% par rapport à fin avril 2021, selon l’Office marocain des Changes. Le déficit est lié à la hausse des importations par rapport aux exportations à hauteur de 37,8% soit 230,05 MMDH, alors que le montant des exportations, a été établi à 139,01 MMDH (+34,2%), note l’Office marocain des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture a perdu 1,6 point à 60,4%.

    La hausse des importations de biens concerne la quasi-totalité des groupes de produits, fait observer l’Office, notant que la facture énergétique a plus que doublé à 43,79 MMDH. Cette évolution fait suite, essentiellement, à la hausse de 12,14 MMDH des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils due à l’élévation des prix qui ont presque doublé, passant à 8.833 DH/T contre 4 490 DH/T un an auparavant. En parallèle, les quantités importées ont enregistré une hausse de 15,8%.

    De leur part, les importations des demi produits ont enregistré une hausse de 53%, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac. Les importations des produits bruts se sont accrues, quant à elles, de 72,6%, principalement à cause de la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont quasiment triplé (+3,971 MMDH).

    S’agissant des importations des produits alimentaires, elles ont affiché une hausse de 25,4%, tributaire, principalement, de l’augmentation importante des achats d’orge (2,27 MMDH). Les approvisionnements en blé ont augmenté de 16% due à l’effet prix en accroissement de 38,8%. Les quantités, quant à elles, ont baissé de 16,4%.

    Les prévisions de l’expert international Nouredine Leghliel

    Interrogé par Algérie 54 au début du conflit ukrainien, l’expert international en énergie et analyste financier, l’Algérien Nouredine Leghliel avait souligné que l’économie marocaine sera très affectée par la crise ukrainienne, survenue dans le sillage du Covid-19 qui avait durement affecté certains secteurs économiques marocains comme le tourisme, et aussi par la rupture de l’approvisionnement en gaz Algérien.

    L’expert avéré, nous avait exposé loin de toute propagande, les indicateurs économiques à sa prévision, en se fiant à la hausse des importations du Royaume en matière de produits céréaliers , boostée par la sécheresse qui frappe le Maroc et l’augmentation des prix liée au conflit ukrainien, dont Kiev et Moscou sont les plus gros producteurs de la planète. Les indicateurs ne se limitaient pas uniquement aux prix des produits céréaliers, mais aussi aux prix des produits énergétiques que connaît le monde. La décision d’Alger de fermer ses robinets le 31 octobre 2021, pour répondre à l’hostilité manifeste du régime du Makhzen, n’a pas arrangé les choses et à contraint Rabat à chercher des ressources d’approvisionnement loin du GME et les prix préférentiels accordés auparavant par Alger. Le Maroc est contraint de se plier aux fluctuations et devra acheter du gaz et pétrole plus cher, causant un préjudice énorme à sa balance commerciale.

    La banque d’investissement marocaine avait annoncé la couleur

    Un rapport de la banque d’investissement marocaine CDG Capital avait annoncé au début de l’année 2022 que l’exercice sera dur et avait prédit ne laisse eun avenir sombre de l’économie du royaume alaouite.

    «L’économie marocaine entame une année incertaine marquée par la détérioration des déficits jumeaux (budget et balance des paiements) et de niveau d’endettement, une saison agricole 2021-2022 menacée par la sécheresse et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques», souligne la direction Insight de CDG Capital dans un rapport récent intitulé «Perspectives économique et taux 2022: des équilibres fragiles dans un contexte global tendu» écrit au début de l’année la direction Insight de CDG Capital.

    Dans l’attente des notations

    Les agences de notations ne seront nullement tendres avec le Maroc dont les indices du risque vont certainement augmenter et avec eux les chances d’un défaut de paiement. Le Maroc dont la dette extérieure frôle les 100 milliards de dollars, devra brader ce qui lui reste à brader et faire des concessions énormes pour obtenir des prêts désavantageux pour résister au crash qui se dessine avec une dette qui dépassera le PIB. Ceci est un indicateur significatif à une flambée des prix et la mort du pouvoir d’achat des marocains ouvrant la voie à une explosion sociale inévitable. Et ce n’est pas la propagande , la désinformation et les Fakenews des médias inféodés au Makhzen qui vont sortir le Commandeur des croyants de cette imminente banqueroute.

    Il convient de rappeler que la hausse du taux de l’endettement public du Maroc avait suscité l’inquiétude des agences de notation internationales, notamment les trois principales agences américaines : Standard&Poors, Fitch et Moody’s.

    Par Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 02 juin 2022

    #Maroc #Economie #PIB #Prix #Crise #Ukraine

  • Maroc: Sécheresse et guerre en Ukraine sapent la croissance

    Maroc: Sécheresse et guerre en Ukraine sapent la croissance

    Maroc, guerre en Ukraine, sécheresse, croissance, économie, flambée des prix,

    Une sécheresse exceptionnelle, une mauvaise récolte et une flambée des prix alimentée par la guerre en Ukraine menacent de saper la croissance du Maroc, soulignant les faiblesses de son économie, malgré des atouts solides.

    Après une récession en 2020 et un rebond de 2021, le pays d’Afrique du Nord tablait sur 3,2% de hausse du PIB cette année mais les « conditions extérieures soudaines et le changement climatique ont chamboulé cette prévision », a reconnu récemment le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

    La prévision est abaissée de moitié: la croissance marocaine devrait osciller entre 1,5% et 1,7% en 2022, selon le gouvernement (+1,1% selon le FMI).

    En dépit d’efforts pour développer un tissu industriel diversifié, notamment en attirant les géants de l’automobile, cette politique n’a pas « entraîné un changement de la structure économique », a déploré, dans un rapport, la commission sur le « Nouveau modèle de développement » (NMD), créée l’an passé par le roi Mohamed VI et qui fixe les objectifs socio-économiques à atteindre d’ici 2035.

    – Economie fragile –

    L’économie marocaine reste tributaire du secteur agricole (14% du PIB), lui-même dépendant d’une pluviométrie en chute de 42% cette année par rapport à la moyenne annuelle des 30 dernières années.

    Selon le ministère de l’Agriculture, la production de céréales prévoit 32 millions de quintaux en 2022 au lieu de 80 millions escomptés, soit 69% de moins qu’en 2021.

    Malgré une hausse des exportations de fruits et légumes, le PIB agricole devrait plonger de 14% en 2022. Conséquence: la croissance sera amputée d’1,7 point, selon le ministère.

    Ce ralentissement aura « un impact direct sur l’emploi et la consommation qui vont baisser, surtout en milieu rural », avertit l’économiste Abderrahim Hendouf.

    « Dépendre de l’agriculture qui emploie près de 35% de la population active rend notre économie fragile car liée aux conditions climatiques », souligne à l’AFP ce spécialiste du monde agricole.

    Outre la sécheresse, l’impact de la guerre en Ukraine frappe ce pays de 36 millions d’habitants, faisant grimper le coût des importations de denrées alimentaires et des carburants à des niveaux records.

    Cette escalade est aussi imputée à la spéculation locale et aux marges excessives des distributeurs pétroliers.

    Résultat: en avril, pendant le ramadan, synonyme de dépenses accrues, les prix à la consommation ont augmenté 5,9% sur un an, entraînés par les produits alimentaires, selon le Haut-commissariat au plan.

    « Une situation qui affecte le pouvoir d’achat des Marocains et risque d’alimenter la colère sociale », analyse Rachid Aourraz, chercheur à l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA).

    Toutefois, « les conséquences de cette crise devraient être moins dures que par le passé grâce à l’évolution positive d’autres secteurs comme les services et l’industrie », relativise M. Aourraz.

    En outre, afin d’atténuer la sécheresse, le gouvernement Akhannouch a annoncé en février un plan d’aide aux agriculteurs d’un milliard d’euro.

    – Inégalités sociales –

    Depuis le début de l’année, l’exécutif a doublé les subventions sur le gaz et la farine, qui ont atteint près de trois milliards d’euros à la fin avril. Cette enveloppe englobe une aide directe de 200 millions d’euros aux transporteurs routiers après une grève début mars.

    Akhannouch, homme d’affaires fortuné, s’est aussi engagé à poursuivre les investissements publics pour créer des emplois.

    Mais avant-même cette crise à facettes multiples, le Maroc devait faire face à un ralentissement de sa croissance (+3,5% en moyenne annuelle pour la période 2010-2019 contre +4,8% pour la décennie précédente).

    Et le pays reste en proie à de profondes disparités sociales et territoriales avec 20% des Marocains les plus riches concentrant plus de la moitié des revenus, selon des chiffres officiels.

    Pour sortir de cette « impasse », le royaume escompte une croissance supérieure à 6% à l’horizon 2035 à travers notamment l’intégration du secteur informel dans le tissu économique et le développement d’industries locales.

    Toutefois, cette ambition reste assujettie à un accroissement des investissements privés, encore faibles.

    Selon le rapport pour le nouveau modèle de développement, elle est également subordonnée à une réforme de l’environnement économique, gangréné par « les postures oligopolistiques et les pratiques anti-concurrentielles ».

    « C’est suffisant pour détruire la croissance de n’importe quelle économie », opine le patron Karim Tazi, un des rédacteurs du rapport, citant l’exemple « du secteur bancaire dominé par trois grands opérateurs ».

    La Libre Afrique, 01 juin 2022

    #Maroc #Ukraine #Sécheresse #Economie #Croissance

  • L’Algérie et le problème du terrorisme bureaucratique

    L’Algérie et le problème du terrorisme bureaucratique

    Algérie, bureaucratie, code des investissements, économie,

    Le nouveau code d’investissement adopté en conseil des ministres du 19/05/2022, devra mettre fin au terrorisme bureaucratique en libérant les énergies créatrices et s’insérer dans le cadre d’une vision stratégique.

    Après plus de deux années de retard, rejeté plusieurs fois par le Président de la République, demandant de lever les verrous bureaucratiques, le code des investissements a été adopté le 9 mai 2022 en conseil des ministres qui sera, pour son adoption définitive, d’un débat au parlement.

    1.-Le nouveau code d’investissement que j’ai étudié avec attention propose sept axes directeurs. Premièrement, sur la révision du rôle du CNI, en réhabilitant les missions et attributions organiques prévues lors de sa création, notamment pour les aspects portant approbation de stratégies et de politiques de promotion de l’investissement et sur la reconfiguration de l’ANDI, afin qu’elle soit plus visible à l’international, tout en lui accordant le rôle d’un vrai promoteur et accompagnateur des investisseurs et qui sera placé sous l’autorité du premier ministre. Deuxièmement, la mise en place d’une plateforme numérique de l’investisseur au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, à l’effet d’assurer une interconnexion avec les organismes et administrations concernés par l’acte d’investir. Troisièmement, la création auprès de l’agence d’un guichet unique dédié aux grands projets d’investissement et des investissements étrangers, permettant une meilleure prise en charge pour la concrétisation de ces projets d’investissement avec des centres créés au niveau des guichets uniques décentralisés, abritant l’ensemble des services habilités à fournir les prestations nécessaires à la création des entreprises, à leur soutien, à leur développement ainsi qu’à la réalisation des projets, par leur adaptation à la situation de chaque wilaya. Quatrièmement, l’orientation des avantages et incitations exclusivement vers les investissements dans les secteurs prioritaires, notamment les projets d’investissement stratégiques et/ou structurants pour le pays, et ceux implantés dans des zones nécessitant un accompagnement particulier de l’État et la mise en place, par voie réglementaire, de grilles d’évaluation des avantages à octroyer au profit des projets d’investissement enregistrés, en fonction des critères liés, d’une part, à l’importance et la priorité des projets, et, d’autre part, à leur lieu d’implantation. Cinquièmement, la fixation des délais de réalisation des projets d’investissement, à l’effet d’inciter les promoteurs à accélérer la concrétisation de ces projets, avec possibilité de prolongation de délai à une année renouvelable une seule fois à condition d’être entériné, étant proposé «l’établissement des procès-verbaux d’entrée en phase d’exploitation par l’agence et la mise en place des services fiscaux, pour permettre aux porteurs de projets d’investissement de s’orienter dans leurs démarches vers un seul interlocuteur, l’application d’un taux modulable de la TVA pour les investissements réalisés dans le régime des secteurs prioritaires. Sixièmement, l’intégration d’une disposition se rapportant à l’information sur l’offre foncière en matière d’octroi et de disponibilité des terrains relevant du domaine privé de l’État destinés à la réalisation des projets d’investissement en accordant les pleins pouvoirs de décision aux représentants des organismes et des administrations au sein des guichets uniques, de façon à leur permettre de délivrer et d’octroyer l’ensemble des décisions, documents et autorisations en lien avec la concrétisation et l’exploitation du projet d’investissement. Septièmement, l’exemption des formalités du commerce extérieur et de domiciliation bancaire pour les biens neufs constituant un apport extérieur en nature» et la garantie de transfert de l’investisseur étranger ainsi que le montant transférable étant déterminés en fonction de sa part de financement dans le coût total de l’investissement. Mais, pour qu’il soit vraiment efficace, c’est tout l’écosystème éco-social du pays qu’il faudrait revoir. Car depuis de longues décennies, combien de codes d’investissements, de réunions , de commissions ont eu lieu pour relancer le tissu économique. Pourtant, jusqu’à présent, 98% des recettes en devises proviennent toujours de Sonatrach, ce qui prouve que ces différentes rencontres n’ont eu aucun impact sur le terrain et que le blocage est d’ordre systémique.

    2.- C’est l’entreprise libérée des entraves et un Etat régulateur qui peuvent créer une économie productive à forte valeur ajoutée, devant cerner les causes du blocage car si les investissements algériens ne trouvent pas intérêt à aller vers la production nationale, vers la création de l’emploi, faut-il s’étonner, ou encore moins, s’attendre à ce que les investisseurs étrangers, qu’il y ait la règle du 51/49% ou même l’inverse, fassent preuve de plus d’engagement ? L’attrait de l’investissement à forte valeur ajoutée ne saurait résulter de lois mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique et monétaire permettant la visibilité, et les pays qui attirent le plus les IDE n’ont pas de codes d’investissement, mais une bonne gouvernance (notre interview au quotidien gouvernemental Horizon du 07/05/2022).

    Mon expérience et mes contacts internationaux aux plus hauts niveaux montrent : que le temps est terminé, des relations personnalisées entre chefs d’État ou de ministres à ministres dans les relations internationales où dominent désormais les réseaux décentralisés ; que dans la pratique des affaires n’existent pas de sentiments mais uniquement des intérêts, et que tout investisseur est attiré par le profit, qu’il soit américain, chinois, russe, turc ou européen. Il appartient ainsi à l’État régulateur, dont le rôle stratégique en économie de marché s’apparente à celui d’un chef d’orchestre, de concilier les coûts privés et les coûts sociaux. C’est par la méconnaissance des nouvelles règles qui régissent le commerce international que s’expliquent les nombreux litiges internationaux, avec des pertes se chiffrant en dizaines de millions de dollars. C’est que depuis plus de 60 ans nous avons assisté à bon nombre de codes d’investissement et des changements de l’écosystème des entreprises publiques avec un impact mitigé, montrant clairement la dominance de la démarche administrative et bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique, ces changements périodiques d’organisation démobilisent les cadres du secteur économique public, et même les investisseurs locaux et étrangers avec le renforcement de la dynamique rentière, et cela bloque tout transfert de technologique et managérial.

    La règle des 49/51 % instaurée en 2009, dont j’avais demandé l’abrogation ( voir Mebtoul- Paris Africapresse et aux USA par American Herald Tribune www.google 2009/ a eu un impact mitigé. L’essentiel, ce ne sont donc pas les lois, mais de s’attaquer au fonctionnement du système afin de déterminer les blocages qui freinent l’épanouissement des entreprises créatrices de richesses, qu’elles soient publiques, privées locales ou internationales. L’investissement hors hydrocarbures en Algérie, porteur de croissance et créateur d’emplois, est victime de nombreux freins dont les principaux restent l’omniprésence du terrorisme bureaucratique qui représente à lui seul plus de 50 % des freins à l’investissement.

    Enjeu politique majeur s’impose la réforme du système financier, pour attirer l’investisseur afin de sortir de la léthargie et de la marginalisation le secteur privé, puisque les banques publiques, qui continuent à accaparer 90 % des crédits octroyés, ont carrément été saignées par les entreprises publiques du fait d’un assainissement qui, selon les données récentes (2021), a coûté au trésor public du premier ministère ces trente dernières années environ 250 milliards de dollars, sans compter les réévaluations répétées durant les dix dernières années de plus de 65 milliards de dollars, entraînant des recapitalisations répétées des banques malades de leurs clients.

    Enfin comme frein à l’investissement porteur, l’absence d’un marché foncier où la majorité des wilayas livrent des terrains à des prix exorbitants, souvent sans utilités, routes, téléphone, électricité/gaz, assainissements etc.et l’inadaptation du marché du travail renvoyant à la réforme du système socio-éducatif et de la formation professionnelle ,si l’on veut éviter des usines à fabriquer de futurs chômeurs. Il faudra surtout une véritable stratégie de développement et stabilité juridique et monétaire pour attirer les investisseurs. La dévaluation du dinar coté le 20 mai 2022 à 146,73 dinars un dollar contre 5 dinars pour un dollar en 1970, et selon les prévisions de l’exécutif, le taux de change du dinar sera de 149,3 DA pour un dollar fin 2022, de 156,8 DA/dollar en 2023 et 164,6 DA/dollar en 2024, malgré cette dévaluation, le blocage étant d’ordre systémique, contrairement à l’illusion monétaire, cela n’a pas permis de dynamiser les exportations hors hydrocarbures.

    En 2021, 97-98 % des recettes en devises proviennent toujours de Sonatrach et sur les 34,5 milliards de dollars de recettes de Sonatrach en 2021, plus de 2,5 milliards de dollars de recettes comptabilisées dans la rubrique hors hydrocarbures , ce dérapage du dinar permettant d’atténuer artificiellement le montant de ce déficit budgétaire prévu par la loi de finances 2022 est d’environ 4 175 milliards de dinars (au cours de 137 dinars un dollar au moment de l’élaboration de cette loi soit 30,50 milliards de dollars, 8 milliards de dollars de plus qu’en 2021. Cela permet une épargne forcée accélérant l’inflation qui risque avec l’inflation importée d’avoir un taux à deux chiffres en 2022, où la majorité des prix des produits non subventionnés ont plus que doublé, avec des incidences négatives sur le pouvoir d’achat. Les recettes prévues par le FMI en 2022 d’environ 55/57 milliards de dollars risquent d’être épongé par l’inflation mondiale où la valeur des importations de biens et services ont été d’environ 46 milliards de dollars en 2021, devant pondérer d’au moins 50%: exemple le cours du blé étant passé de 200 dollars la tonne à plus de 400 où seulement la facture alimentaire a été d’environ 9 milliards de dollars en 2021.

    Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international

    #Algérie #Investissement #Economie #Bureaucratie

  • Algérie. A l’aune de l’investissement

    Algérie, Loi d’investissement, économie,

    La souvenance de la crise des années 1980 qui a failli mettre le pays à genoux est dans toutes les mémoires. Une crise mondiale importée, conjuguée à une faible résilience de l’appareil économique de l’époque, et surtout des textes juridiques et financiers obsolètes ont fait vaciller la maison Algérie.

    Depuis, toute une batterie de lois a été promulguée, mais n’a pas pu faire face au nouvel ordre mondial décrété par les puissances de l’époque. C’est que le législateur algérien met du temps pour analyser les données en sa possession et annoncer des changements qualitatifs. Des changements et des lois désuets dès leur approbation par les décideurs, généralement les deux chambres.

    Cette fois, et tablant sur une assimilation des expériences passées, l’avant-projet portant loi sur l’investissement promet une meilleure souplesse des textes fiscaux et économiques, en plus de moult changements qui tiennent compte du fameux « trop d’impôts tue l’impôt ».

    Un Conseil des ministres spécial loi sur l’investissement est en phase finale d’élaboration et permettra sans doute au gouvernement d’octroyer une meilleure nitescence aux industries et aux investisseurs résidents et étrangers grâce à des décisions qui promettent une vraie révolution dans le domaine.

    Il ne s’agit pas de replâtrer un cadre juridique administrant l’investissement, mais de l’ajuster autant aux paris auxquels le pays doit faire face, en ayant à l’esprit que nous ne sommes pas en marge du village planétaire qu’est devenu le monde. Ainsi, on devrait assister à l’enterrement définitif du fameux 49/51 qui a fait tant de mal à l’économie algérienne. Donc, il serait congru de marquer les esprits afin que cet avant-projet de loi puisse devenir le déclencheur tant attendu et repartir sur de nouvelles bases à même d’être à la hauteur des espérances des investisseurs et, par là même, des appétences de croissance pérenne pour l’économie algérienne.

    L’Exécutif est chargé d’arriver à persuader les opérateurs locaux et étrangers que les infortunes qui se levaient sur la route des investisseurs font désormais partie d’un passé lointain et que le terrain est de fait favorable aux projets soumis par ces mêmes investisseurs.

    Il ne faut pas oublier non plus qu’en amont de cet avant-projet subsistent des lois caduques qui sont de véritables entraves à tout investissement, comme le guichet unique qui ne l’a jamais été, une administration vorace de documents inutiles et un environnement immédiat très hostile à un accompagnement judicieux des entrepreneurs. Un tout dont il faudra tenir compte quand il sera temps de rédiger le projet final sur l’investissement.

    Par Hamid Bellagha

    Reporters, 18 mai 2022

    #Algérie #Loi_Investissement

  • Maroc : L’économie respire avec le retour des touristes

    Maroc : L’économie respire avec le retour des touristes

    Maroc, tourisme, économie, Marrakech,

    Le son du tambourin est de retour à Marrakech. La haute saison arrive bientôt et les visiteurs sont impatients de retourner au Maroc et dans les ruelles étroites de ses vieilles villes classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Les vendeurs de jus de fruits, les propriétaires de magasins d’artisanat et d’autres travailleurs ont perdu leur pouvoir d’achat pendant la pandémie. En effet, le secteur du tourisme a été malmené par les restrictions strictes du royaume et la fermeture des voyages.

    Les frontières aériennes du Maroc ont rouvert le 7 février, ouvrant la voie à un long chemin vers la reprise.

    « Une fois les aéroports ouverts, les affaires ont repris et les commerçants ont pu se remettre au travail , raconte Abdellah Bouazri, un vendeur d’artisanat. Ici, chaque magasin peut nourrir jusqu’à 6 familles, Dieu merci, les choses avancent .

    L’ancienne ville du sud de Marrakech est réputée pour ses vues sur les gracieux bâtiments rouges adossés aux palmiers et aux montagnes enneigées.

    Il a longtemps attiré des visiteurs, y compris des célébrités de Madonna au designer français Yves Saint Laurent.

    Le Maroc a accueilli 13 millions de touristes en 2019. En 2021, ce chiffre est tombé à seulement 4 millions. Les guides touristiques comme Hassan Achouchat, sont optimistes quant à l’avenir : « Après l’ouverture des frontières maritimes et aériennes, le tourisme a redémarré. Nous souhaitons le meilleur pour ce pays et c’est pourquoi nous devons préserver nos traditions et notre patrimoine, notamment en ville ». de Marrakech qui est considérée comme le principal pôle touristique du Maroc. »

    La touriste française Marie est heureuse d’être de retour :  » On connaît Marrakech depuis longtemps, on est venus avant le Covid et on est là maintenant, c’est toujours très vivant. « 

    Et personne ne la réfutera. Les charmeurs de serpents sont de retour sur la célèbre place Jamaa El-Fna de Marrakech, où les touristes se pressent à nouveau. Selon les chiffres officiels, les recettes touristiques du Maroc au premier trimestre 2022 ont augmenté de 80% par rapport à la même période l’an dernier. L’Organisation de coopération et de développement économiques a estimé que la contribution du tourisme au PIB du Maroc a atteint 6,9 % en 2018.

    Par Lauriane Noelle Vofo Kana avec AFP

    Africanews, 18 mai 2022

    #Maroc #Tourisme #Economie

  • FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc

    FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc

    FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc – agriculture, tourisme, prix, matières premières, croissance,

    Le faible rendement de l’agriculture ainsi que les perturbations du tourisme auxquels s’ajoute la flambée des matières premières au niveau mondial, expliquent les difficultés annoncées dans ce pays.

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc en 2022, à 1,1% contre 3% selon les estimations précédentes.

    La croissance du PIB réel marocain devrait passer de 7,2% en 2021 à 1,1% en 2022, selon le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale, alors que le chef de mission du Fonds au Maroc, Reberto Cardarelli s’attendait lors d’une conférence virtuelle le 10 décembre dernier, à une croissance de 3% cette année.

    L’institution de Bretton Woods a révisé ainsi ses projections pour l’économie marocaine de 1,9 point, en raison notamment de la faiblesse persistante des secteurs du tourisme et agriculture.

    Pour ce qui est du taux de chômage, il devrait atteindre 11,7% en 2022, selon le même rapport.

    Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale (MOAC) du FMI, Jihad Azour, a indiqué dans un point de presse à l’issue des réunions de printemps du FMI, qui « se sont déroulées dans un climat d’incertitude », que plusieurs facteurs expliquent cette révision à la baisse de la croissance marocaine, évoquant notamment l’impact de la sécheresse sur le rendement agricole du pays, la hausse des prix des matières premières et du pétrole, ainsi que les retombées économiques des tensions géopolitiques sur les marchés partenaires du Maroc, en particulier le marché européen.

    Parallèlement, le taux de croissance économique dans la région MENA devrait augmenter de 0,9 point en 2022 par rapport aux prévisions du FMI d’octobre dernier, pour atteindre 5%, enregistrant de grandes disparités entre les pays de la région, selon M. Azour.

    « En effet, les pays exportateurs de pétrole bénéficient d’une révision à la hausse sous l’effet d’une augmentation des prix de l’énergie et de la production conformément à l’accord des pays de l’Opep+, tandis que les pays émergents, les pays à revenu intermédiaire — dont fait partie le Maroc — et les pays à faible revenu pâtissent pour la plupart d’une révision à la baisse », a précisé le même responsable.

    Dans un communiqué le mois de mars dernier, Bank Al-Maghrib (la banque centrale marocaine) a prévu une baisse sensible de la croissance économique pour l’année 2022 avec un taux qui ne devrait pas dépasser 0,7%.

    AB News, 01/05/2022

    #Maroc #FMI #Economie #Croissance #Agriculture #Tourisme

  • Maroc : La croissance devrait reculer plus que prévu

    Maroc : La croissance devrait reculer plus que prévu

    Maroc : La croissance devrait reculer plus que prévu – FMI, croissance du PIB, Perspectives de l’économie mondiale, économie marocaine, tourisme, agriculture, chômage,

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc en 2022, à 1,1% contre 3% selon les estimations précédentes.

    La croissance du PIB réel marocain devrait passer de 7,2% en 2021 à 1,1% en 2022, selon le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale, alors que le chef de mission du Fonds au Maroc, Reberto Cardarelli s’attendait lors d’une conférence virtuelle le 10 décembre dernier, à une croissance de 3% cette année.

    L »institution de Bretton Woods a révisé ainsi ses projections pour l’économie marocaine de 1,9 point, en raisons notamment de la faiblesse persistante des secteurs du tourisme et agriculture.

    Pour ce qui est du taux de chômage, il devrait atteindre 11,7% en 2022, selon le même rapport.