Étiquette : économie

  • Algérie: rencontres gouvernement-patronat. Quels impacts?

    Algérie: rencontres gouvernement-patronat. Quels impacts? – PMI/PME,  start up, économie, codes d’investissement, rente,

    Quels impacts les rencontres gouvernement patronat afin de dynamiser l’économie nationale : les axes directeurs politiques, économiques, sociaux et culturels , loin des illusions de la distribution de la rente, pour relancer l’économie nationale.

    Le gouvernement, en ce mois de fin avril 2022, annonce une série de rencontres avec le patronat pour rétablir la confiance. Changera-t-on de logiciels par rapport aux nombreuses rencontres entre 1995/2020 aux résultats mitigés ? Le rôle de l’intellectuel, ou de tout cadre de la nation crédible y compris les ministres, n’est pas de faire des louanges en contrepartie d’une rente, contre-productif pour le pouvoir lui-même, mais d’émettre des propositions opérationnelles privilégiant les intérêts supérieurs de la Nation. Dans le contexte d’aujourd’hui, avec le nouveau système de communication où tout est enregistré, un politique doit être réservé, ne jamais s’aventurer à faire des promesses qu’il ne pourra pas tenir, s’il veut conserver sa crédibilité auprès de la population qui a ses promesses en mémoire.

    1.-Dresser un bilan sans complaisance pour agir efficacement à l’avenir

    Il s’agit d’analyser les impacts pour la dynamisation de l’économie nationale, face aux tensions sociales, et notamment sur les Pmi/Pme et sur les star up, afin de ne pas renouveler les erreurs du passé, de l’ex Ansej où Plus de 70% selon les responsables sont en état de faillite après avoir bénéficié de nombreux avantages financiers et fiscaux. Depuis plus de 25 ans des dizaines de réunions gouvernements patronat public/privé ont eu lieu pour relancer le tissu économique et notamment et en ce mois de fin avril 2022, 98% des recettes en devises avec les dérivées plus de 2,5 milliards de dollars en 2021 sur les 4 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, proviennent toujours de Sonatrach. Combien d’organisations et de codes d’investissement depuis l’indépendance politique et l’Algérie en ce mois d’avril 2022 est toujours une économie rentière. Quel est le bilan final en termes d’avantages économiques, en toute objectivité, de toutes ces organisations dont la dernière en date sont les groupes industriels et les assainissements financiers, pour ne prendre que les deux exemples les plus médiatisés El Hadjar et la SNVI de Roubia ? Quel est le bilan ect..) par rapport aux avantages accordés (taux d’intérêts bonifiés, exonération de la TVA en termes de création de valeur ajoutée, d’emplois productifs et de la réduction de la facture d’importation, de ces entreprises crées par les différentes institutions ANDI ANSEJ, ANJEM, CNAC ect -Evitons de dépenser sans compter , sans analyses des impacts de tous ces projets où en rappelant que selon les données du premier ministère l’assainissement des entreprises publiques durant les 20 dernières années a couté au trésor public environ 250 milliards de dollars et que durant les 10 dernières années les réévaluations, faute de maturation des projets, ont coûté 65 milliards de dollars : mauvaise gestion ou corruption ou les deux à la fois. Cela montre clairement que l ‘on en ne s’est pas attaqué à l’essence du blocage et que ces différentes rencontres n’ont eu aucun impact sur le terrain et que le blocage est d‘ordre systémique.

    Il s’agit d’éviter la vision bureaucratique des réunionites et des commissions au sein de bureaux climatisés déconnectées des réalités sociales et s’attaquer au fonctionnement de la société par des résultats palpables sur le terrain. C’est l’entreprise libérée des entraves et un Etat régulateur qui peuvent créer une économie productive à forte valeur ajoutée. En outre, si les investissements algériens ne trouvent pas intérêt à aller vers la production nationale, vers la création de l’emploi, faut-il s’étonner, ou encore moins, s’attendre à ce que les investisseurs étrangers, qu’il y ait la règle du 51/49%, ou même l’inverse, fassent preuve de plus d’engagement. Pourquoi, aussi, n’arrive-t-on pas à mettre en place des politiques économiques viables ? Faut-il, pour autant, revenir au bon ministère de la planification, pour mettre de l’ordre dans ce « désordre » ? Les rencontres actuelles sont -t- elles exceptionnelle par leur contenu à savoir le lancement d’un nouveau programme économique pour le pays différentes de celles prônées, virtuellement, par les gouvernements précédents ? Comment va-t-on aborder la question de relance de l’investissement, en ces moments de graves tensions géostratégiques avec l’annonce de la récession et l’inflation de l’économie mondiale 2022/2023, et la crise alimentaire mondiale qui remet en cause la cohésion sociale, alors que perdurent, encore, le blocage bureaucratique , la non réforme du système financier dans toutes ses composantes ( douane, banques, fiscalité, domaine ) , du foncier, du système socio éducatif et de l’information économique qui sont autant d’obstacles empêchant la relance de l’investissement d’où l’importance du rôle de l’Etat régulateur, de la responsabilité des producteurs, de la maîtrise des prix des matières premières qu’on ne produit pas, de la dynamisation de l’agriculture, de l’industrie et des services créateur de valeur ajoutée , etc. Aura-t-on le courage , pour des raisons de sécurité nationale et non d’intérêts personnels ,de faire un bilan serein de l’actuelle situation socio économique où le taux de croissance dérisoire annoncé pour 2022 de 2% par la banque mondiale alors qu’il faut un taux de croissance de 8/9% par an sur plusieurs années pour absorber les 350.000/400.000 demandes d’emplois par an qui s’ajoute aux taux de chômage actuel qui approche en 2021 les 15%.

    D’où l’importance d’un large front social anti-crise et d’élargir ces rencontres aux forces nouvelles acquises aux réformes et non les anciennes organisations ayant applaudi tous les gouvernements en contrepartie du transfert de la rente et de décider de débattre de la thématique consistant à plancher sur « le passage d’une économie de rente à une économie de production », seule manière de réhabiliter la notion de productivité et de relier les revenus à la production ?Pour sa part, le président de la République depuis 2020 a délivré des messages de vérité non appliqués sur le terrain, où il est du devoir du gouvernement et de ses partenaires sociaux et économiques de donner l’exemple à notre peuple, par la solidarité, la mobilisation et l’unification des rangs, afin que notre pays puisse mobiliser les énergies et les investir de manière constructive dans les différentes capacités et potentialités de ses enfants.

    2.-Les axes politiques, économiques, sociaux et culturels du redressement national de l’Algérie 2022/2025/2030 : Il faut redonner confiance afin que les Algériens s’impliquent

    Avec les nouvelles technologies, qui révolutionnent le système d’information, sa maîtrise est primordiale. Elle peut être profitable pour dynamiser la société, mais préjudiciable lors de la manipulation de certains réseaux, avec des rumeurs dévastatrices à des fins de déstabilisation. Pour paraphraser le langage militaire, devant distinguer tactiques et stratégie, pour mobiliser la population, s’impose un renouveau du système de communication dans le domaine économique, social, culturel et politique. La communication reste une affaire de terrain et non de bureaux feutrés, sa sémantique, sa sémiologie, sa stratégie et ses cibles ne pouvant relever de l‘amateurisme, elles doivent être élaborées à partir de travaux d’enquêtes ciblées Je propose quatre axes. Premièrement les six axes d’action dans le domaine politique où à la question « Comment reconnaissez-vous un bon personnage politique ? », Churchill avait répondu : « Même s’il reste en conversation avec moi durant plus d’une heure, je ne saurai pas s’il a dit Oui ou Non ».

    La communication politique doit éviter l’essoufflement et la monotonie, et que les déclarations et les gestes de responsables ne soient un objet de caricatures ou de plaisanteries, tant dans la presse que dans les espaces publics. Les Algériens souhaitent que leurs responsables leur ressemblent ; ces derniers doivent éviter d’essayer que ce soit au peuple de leur ressembler. Dans ce cadre, l’action des responsables doit s’inscrire dans le cadre d’une planification stratégique avec un suivi des résultats périodiquement , au sein d’ un registre d’engagements qui toucheraient en premier lieu les situations pénibles vécues. Cela concerne notamment les problématiques relatives à la gouvernance : l’intégration de la sphère informelle qui produit la corruption ; la bureaucratie centrale et locale ; l’urbanisation anarchique faute d’une véritable politique d’aménagement du territoire ; le problème des logements souvent livrés sans VRD ; les infrastructures défectueuses ; les malades dans les hôpitaux avec un système de santé à revoir ; éviter les assainissements répétés des entreprises publiques ,redresser la baisse de niveau de l’éducation, du primaire au supérieur ; réformer en profondeur le système financier (douane, fiscalité, banques, domaines, banques publiques qui accaparent plus de 85 % des crédits octroyés mais n’étant que de simples guichets administratifs ; résoudre l’épineux problème du foncier urbain et agricole ; intégrer pour une vie décente les communautés marginalisées dans le pays profond ; solutionner : la pénurie d’eau et les coupures d’électricité, le dérapage du dinar, l’inflation des produits essentiels, les points noirs de circulation ; opérer un renouveau de la gestion des ambassades bureaucratisées, qui doivent donner une autre image positive de l’Algérie ; prendre en charge les doléances du Sud pour l’obtention d’emplois et, bien entendu, de la majorité des autres wilayas touchés par le chômage. Il faut que les responsables politiques à tous les niveaux, se présentent avec la modestie qu’exigent l’imaginaire et le mental algérien sans tomber dans le populisme médiatique qui serait alors contre-productif. Car la fonction ne doit pas être un privilège pour se servir, mais une lourde mission pour servir la Nation.

    L’opinion publique nationale se ligue normalement autour de la femme ou de l’homme rassembleur, capable de réaliser un certain accomplissement pour le pays. Enfin , le patriotisme à ne pas confondre avec le nationalisme chauviniste, peut féconder la matrice qui forge la mobilisation populaire, sous réserve toujours de la moralité car en dépit des apparences, les Algériens sont attachés à leur passé et aux défis de leur présent. Deuxièmement, les sept axes d’action sur le plan économique doivent s’articuler ainsi. Insister sur la nécessité des réformes économiques en faisant le lien direct avec les impératifs de justice sociale et placer l’Algérie comme pays pivot par rapport aux nouvelles mutations mondiales la mondialisation. – Montrer, chiffres à l’appui, la masse d’argent colossale dépensée et les impacts économiques et sociaux – de l’indépendance à ce jour, l’histoire ne se découpant pas en morceaux – les dépenses pour l’assainissement financier des entreprises publiques économiques et dont le résultat a été largement en dessous des attentes. Exposer des dépenses et résultats qui ont présidé à tous les organismes de création d’emplois, avec les bonifications de taux d’intérêt.

    Quant aux startups prestataires de services, elles ont besoin d’un marché et d’un environnement concurrentiel ; Leur efficacité serait nulle à terme sans la dynamisation du tissu productif, l’élévation du niveau de qualification, et une efficacité des institutions nous retrouvant dans le même scénario des nombreuses faillites des projets de l’ex ANSEJ. Or, si les nouveaux projets sont lancés en 2022,il faut prévoir de deux à trois ans pour la rentabilité des PMI/PME, et autour de 2027/2029 pour les projets hautement capitalistiques. Donc il ne faut pas attendre des entrées de devises avant ces dates, et d’autant plus que le monde économique aura alors profondément changé : avec la crise mondiale et l’endettement des États, une baisse substantielle des IDE, notamment vers le Maghreb et l’Afrique. Mettre en relief les dangers de la dépendance financière de l’économie nationale d’un seul produit à savoir les hydrocarbures, la nécessité d’axer les efforts sur le développement de l’agriculture moderne de grands espaces, afin de réduire la dépendance alimentaire extérieure (chiffres à l’appui). Insister sur l’importance de la création de l’emploi dans les services créateurs de valeur ajoutée, à ne pas confondre avec les services de la fonction publique. Comparer la situation socio-économique avec nos voisins immédiats ou dans des pays à structures et potentiels économiques comparables. Insister sur le rôle de la recherche scientifique dans le développement économique et social et sur la relation université / entreprise. Développer le secteur privé national productif, y compris les services, et l’accompagner par des mesures financières stimulantes et incitatives.

    Quant aux huit axes d’action sur le plan social, la société algérienne, comme toutes les sociétés humaines, est structurée en fonction de plusieurs paramètres sociologiques : mettre en relief l’évolution par catégories d’âge, profession, sexes, statut social, statuts religieux, statut politique. V Redéfinir le rôle des collectivités locales à travers une réforme profonde pour pouvoir prendre en charge les besoins sociaux de la population, sans cesse croissants. Développer les centres de loisirs et de détente pour les jeunes et les familles. Insister sur la protection du consommateur par des mesures réglementaires rigoureuses. Développer la sécurité des frontières (terrorisme, trafics en tous genres), des biens et des personnes par le recrutement et la formation des agents de sécurité qui doivent s’adapter aux nouvelles technologies. Faire régner le respect de l’État de droit par tous, l’ordre afin d’éviter l’anarchie n’étant pas antinomique avec la cohésion sociale, et la démocratie tenant compte de notre authenticité. Sous-traiter certaines activités qui étaient assurées par les collectivités locales avec des associations de quartiers, le secteur privé. Par exemple l’enlèvement des ordures, l’éclairage public, l’entretien des routes et des espaces verts, le nettoyage des côtes, le reboisement, l’entretien et la réparation des bâtis… Développer le civisme et l’amour de la patrie, dont le rôle premier est la moralité, tant des dirigeants que des citoyens, en faisant de l’école un lieu de promotion sociale, le véritable patriotisme étant défini comme la contribution des Algériens à la valeur ajoutée nationale. Et dernier axes, un pays sans sa culture et son histoire, étant comme un corps sans amé, les cinq axes d’action sur le plan culturel est le segment vital du XXIe siècle, tant pour le développement que pour les futurs comportements et besoins sociaux (eau, santé, éducation) avec la préservation de la biodiversité, les industries de l’avenir, dont Internet, le tourisme dans toute sa diversité, la musique, les jeux vidéo et les feuilletons TV. Insister sur la diversité culturelle du pays et faire d’elle une richesse dont doivent profiter tous les Algériens. Développer les espaces d’expression artistique et culturelle. et insister sur la nécessité des cultures des civilisations. Introduire dans les programmes de formation et d’éducation nationale des enseignements de culture, dont l’histoire ancestrale de l’Algérie, des Numides à ce jour. Faire du sport une activité de masse et professionnelle. Développer les associations culturelles dans tous les domaines.

    En conclusion, le concept de crise que traverse l’Algérie doit se hisser au niveau de la crise du monde et ne pas rester une crise de société bloquée, faute de perspectives pour l’avenir d’une population et surtout d’une jeunesse angoissée et même très angoissée par les assauts de la nature, par la violence humaine et les déchéances sociales et économiques. La communication rénovée doit trouver des réponses réelles qui répondent en priorité à ces angoisses. Or, il faut redonner confiance afin que les Algériens s’impliquent car, les réalisations futures sont à leur portée. Cette crise ne concerne pas seulement l’Algérie, mais le monde entier, aujourd’hui traversé par une crise d’identité avec des traumatismes sociaux, comme le montre le désintérêt vis-à-vis des partis et des sociétés civiles traditionnelles lors de différentes élections. Cela renvoie au concept de la citoyenneté qui ne doit pas rester aux yeux de la population comme un modèle importable, existant un lien dialectique entre la tradition et la modernité, ne devant jamais renier notre riche patrimoine historique et culturel (voir expérience des pays de l’Asie comme le Japon, la Malaisie, ou la Chine) mais adapter nos politiques économiques, sociales, culturelles, sécuritaires et militaires au mouvement du monde nouveau.

    La rationalité, comme l’ont montré les deux grands philosophes allemands Hegel et Kant, est relative et historiquement datée. Et pour reprendre les propos de l’économiste indien et prix Nobel A.K Sen, toute action démocratique doit tenir compte des anthropologies culturelles spécifiques à chaque société. Où l’Algérie réalise cette transition nécessaire entre 2022/2025, ou elle ratera cette chance historique en plus des tensions géostratégiques qui menacent la sécurité nationale, le risque de fortes tensions sociales où le taux de chômage en 2022 approchera les 15% selon le FMI avec un taux d’inflation supérieur à 10% sinon plus. Or, l’objectif stratégique relevant de la sécurité nationale est de réaliser la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. étant à l’aube de la quatrième révolution industrielle et d’un nouveau modèle numérique et énergétique horizon 2022/2030 –

    Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international docteur d Etat 1974-

    #Algérie #Economie #Patronat

  • Algérie. Dans un monde globalisé et sélectif

    Algérie. Dans un monde globalisé et sélectif – économie, société, modernité, éducation, enseignement, formation, développement, chômage,

    Par B. Chellali

    Malgré les énormes contraintes du passé, l’action multiforme et croissante dans le domaine social conjointement avec la démarche de renforcement des forces de production nationale a créé au fur et à mesure une situation, en grande partie nouvelle qui a permis le règlement, des problèmes qui se posent à ce secteur. La phase de construction d’une société moderne à laquelle est arrivée l’Algérie et inscrite désormais dans la Constitution ne doit pas faire oublier les insuffisances inéluctables de l’action menée, compte tenu de l’ampleur et de la gravité des problèmes sociaux du pays légués par la tragédie nationale des années 90, compte tenu également du succès même des programmes lancés et des grandes réalisations enregistrées dans tous les secteurs qui suscitent à leur tour des problèmes nouveaux. Ces problèmes qui permettent de mesurer le chemin qui reste à parcourir permettent aussi d’évaluer les progrès accomplis.

    Parmi les autres enseignements qui se dégagent avec force de l’analyse de l’action passée, il faut noter l’importance plus particulière encore dans le domaine social de la communauté d’objectifs et de démarche qui est un élément aussi essentiel que les réalisations effectuées, dans l’application du bilan d’une politique sociale, car elle constitue le garant de la cohérence et de la continuité de cette politique.

    L’inspiration est identique qui mêle étroitement les préoccupations économiques et sociales abordées dans une perspective plus large de transformation de la société. Il en est de même de l’utilisation des ressources de la loi transformées en autant d’outils aux mains des travailleurs et des fellahs pour la satisfaction de leurs aspirations et de la défense de leurs intérêts. Unité de démarche, mais aussi et surtout unité d’objectifs donnent ainsi leur signification aux mesures sociales en tenant compte de l’impératif de respect des acquis sociaux et de leur promotion, dans un souci d’amélioration constante du niveau de vie de la population à l’effet de conforter la volonté manifeste des pouvoirs publics d’ancrer la société dans la modernité.

    Ces efforts ajustés sont susceptibles de favoriser la résorption des disparités territoriales et la promotion d’une démarche de développement intégré et équilibré entre toutes les régions du pays. Encore faudra-t-il, appuyer qualitativement la formation du capital humain pour renforcer avec efficacité les rendements de l’économie nationale et favoriser l’insertion de la société algérienne dans l’économie moderne.

    Dans cet esprit, le développement économique et social est aujourd’hui un impératif primordial qui doit reposer sur l’ensemble de la Nation afin de construire un nouveau système économique structuré et solide, orienté vers l’économie moderne ambitionnée à travers l’investissement dans l’homme dans son génie créateur.

    Cet investissement devra se traduire encore par de nouveaux efforts, notamment, pour le système d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation et qui ont pour but d’assurer les qualifications nécessaires à l’évolution de l’économie vers la performance et la compétitivité, dans un monde globalisé et sélectif. C’est, en effet, par l’éducation que l’Algérie pourra atteindre ses objectifs de développement, tout en menant une lutte efficace contre le chômage.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 25/04/2022

    #Algérie #Economie #Société #Développement #Chômage #Modernité

  • Maroc : Le quart d’heure du Makhzen

    Maroc : Le quart d’heure du Makhzen – situation financière ménages, Haut-Commissariat au plan du Maroc, économie, indice de confiance des ménages,

    La situation financière des ménages marocains est désastreuse
    Le moral des ménages au Maroc s’est fortement dégradé au premier trimestre 2022.

    Le Haut-Commissariat au plan du Maroc a entamé une enquête sur la conjoncture économique et sociale. Les résultats de cette enquête sont ahurissants en termes de conclusions.
    Les enquêteurs qui sont des Marocains de surcroît, ont noté que «l’indice de confiance des ménages portant sur la perception par ces derniers de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats durables et de leur situation financière, enregistre «son niveau le plus bas depuis 2008. L’indice de confiance des ménages (ICM) s’est ainsi établi à 53,7 points, au lieu de 61,2 points enregistrés le trimestre précédent, et 68,3 points une année auparavant», ont affirmé les experts marocains spécialisés dans la conjoncture économique et sociale. Ce rapport dissèque point par point la réalité économique et sociale du peuple marocain qui est en proie à une paupérisation sans précédent dans son histoire.
    Ces données sont officielles, puisque cela émane des experts marocains eux-mêmes qui ont étayé l’enquête en se référant aux chiffres et à l’évolution de la situation au plan économique, financier et social.
    Le régime marocain du Makhzen ne pourra plus escamoter cette réalité faite de misère et d’appauvrissement extrême dont fait preuve le Marocain lambda, livré à lui-même.

    Cette situation désastreuse et inédite dans l’histoire des Marocains est le résultat d’une gestion kafkaïenne du Makhzen qu ne se soucie outre mesure des préoccupations de son peuple qui subit le martyre en plein jour et au vu et au su de l’opinion publique internationale. Les enquêteurs ont relevé que «le recul du niveau de confiance des ménages au cours de ce trimestre procède de la détérioration de tous les indicateurs qui le composent, et ce, autant par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année passée».

    Et d’ajouter: «75,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 15,7% un maintien au même niveau et 8,7% une amélioration», soutiennent les enquêteurs qui ont rédigé le rapport sur la conjoncture économique et sociale au Maroc. Tous les indicateurs sont au rouge, le chômage est l’enjeu le plus délicat et dangereux qui guette la jeunesse marocaine qui est candidate à s’insérer dans la vie active. Cette réalité est ahurissante et fait réellement peur quant à l’avenir proche de la jeunesse marocaine qui patauge et vit au rythme de l’incertitude et la marginalisation sociale des plus désastreuses et des plus inquiétantes.

    Les Marocains qui ont été questionnés sur leur situation financière, ont répondu aux enquêteurs que «notre situation financière s’est dégradée fortement au cours des 12 derniers mois». Le paradoxe du régime marocain du Makhzen est que la situation sur le plan économique et sociale prend une tournure gravissime qui indique que le Maroc est au bord de la banqueroute et de l’explosion, alors que les voix et les affidés dudit Makhzen ne cessent de cultiver le mensonge et des impostures à propos de la situation économique et sociale de la majorité du peuple marocain qui se noie dans la misère, l’exclusion et la marginalisation.

    Le rapport des enquêteurs de Haut-Commissariat au plan (HCP) est têtu et incisif quant à la présentation de la conjoncture économique et sociale au Maroc. À ce propos, il s’est focalisé sur le problème de la pénurie drastique et aiguë des produits alimentaires et autres produits destinés à la consommation, comme c’est le cas du carburant et de l’énergie en général. Le rapport d’enquête a conclu que «les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 76,9% des ménages contre 2,8% seulement qui s’attendent à leur baisse», soutiennent les enquêteurs du Haut-Commissariat au plan. Ce qui est sûr est le fait que le régime marocain du Makhzen est face à une crise structurelle des plus gravissimes dans son histoire.

    Cette crise faite du spectre de la banqueroute, de la faillite et de l’explosion sociale en perspective, risque de transformer le Maroc en une véritable poudrière où le petit peuple se vengera des politiques économiques et sociales suicidaires du Makhzen.

    Hocine NEFFAH

    L’Expression, 17/04/2022

    #Maroc #Makhzen #Economie #Crise

  • Algérie.- Ça va chouia

    Algérie.- Ça va chouia

    Algérie.- Ça va chouia – crise, situation sociale, économie, morale,

    Le mauvais temps s’est installé indéfiniment. Le temps est morose et lourd, et les êtres vivants qui squattent l’espace sont tristes comme un automne cafardeux. Le soleil brille presque tout le temps, mais le cœur n’y est pas pour profiter de ses beaux rayons. L’ennui nous étrangle et on suffoque sous la pression. Il paraît que le bien-être est fâché avec les chagrinés de naissance. Les gens sont patibulaires et le ton est menaçant et le regard intimidant. La santé trébuche et le pas est nonchalant quand on va au marché. Le train-train est vraiment trop pesant pour les démoralisés qui le supportent tant bien que mal.

    La route est enivrante et pas du tout perpendiculaire dans son alignement. Chut ! Les murs ont des oreilles. Dehors, l’air est soporifique et on nage dans le bonheur virtuel. L’espoir des maudits est tombé à l’eau.

    Le paysage est sordide et ça sent le roussi. Les chiens aboient, et les piétons passent leur chemin quand même. Les commérages font le sensationnel et on casse du sucre sur le dos des absents. Le chant des sorcières s’est mêlé au chant des sirènes pour faire du tintamarre. On vit et on s’accroche à la vie comme on peut. Tout est chouia, mi-figue et mi-raisin dans cette époque un peu folle. Il faut du bon sens et un mauvais raisonnement pour équilibrer les sentiments provocateurs. On trouve du bon et du mauvais même dans un jeu de domino. Le bon fait du bien et le mauvais fait des siennes. Les boniments sont trop plaisants. Les nouvelles sont bonnes pour les commerçants qui se frottent déjà les mains, et elles sont très mauvaises pour les consommateurs qui vont être dépecés prochainement.

    C’est le même scénario qui se répète depuis le temps. Le chouia est très populaire et très tuant dans cette contrée qui vit du peu quémandé. Holà ! Viens mon ami, assieds-toi à côté de moi, on va causer un chouia des difficultés de cette vie épuisante. Alors, tu as encaissé ta pension ? Oui, je l’ai empochée, mais j’ai aussi reçu une lourde facture d’électricité en même temps. Et il y a deux jours aussi, j’ai reçu ma facture d’eau qui est en attente de paiement. Tu sais, la moitié de ma pension «dawha», elle a été versée aux créanciers. «Rani n’senter !». Chouia courage! «yjib rabi elkheir»…

    par Hamid Dahmani

    LQO, 23/03/2022

    #Algérie #Economie #Social #Morale


  • Maroc: Taux d’intérêt de référence inchangé à 1,5%

    Maroc: Taux d’intérêt de référence inchangé à 1,5% – Banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, politique monétaire, économie, conflit Ukraine-Russie, prix des matières premières, agriculture,

    RABAT, 22 mars (Xinhua) — La Banque centrale du Maroc a décidé mardi de maintenir son taux d’intérêt de référence inchangé à 1,5% à l’issue de sa première réunion trimestrielle de 2022.

    Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir sa politique monétaire accommodante pour soutenir l’économie du pays et atténuer l’impact de l’environnement international défavorable, a indiqué la banque dans un communiqué.

    L’impact du conflit Ukraine-Russie sur les marchés financiers, les prix des matières premières, le commerce et l’activité économique affecterait négativement l’économie marocaine, qui est déjà troublée par un manque de précipitations, l’agriculture étant un pilier majeur, a-t-il déclaré.

    La grave sécheresse se reflétera dans la croissance économique du pays en 2022, qui devrait augmenter de 0,7%, contre 2,9% dans les prévisions précédentes et la croissance de 7,3% en 2021, a indiqué la banque.

    L’inflation au Maroc devrait grimper à 4,7% cette année, tandis que le déficit du compte courant devrait se creuser à 5,5% du PIB annuel, contre 2,6% en 2021, a ajouté la banque.

    Xinhua, 22/03/2022

    #Maroc #taux_intérêt #change

  • Erosion du pouvoir d’achat au Maroc

    Erosion du pouvoir d’achat au Maroc

    Erosion du pouvoir d’achat au Maroc – Annahj democrati, Voie démocratique, économie, prix, produits de première nécessité, carburants,

    Le Parti Annahj democrati (Voie démocratique) au Maroc a tiré la sonnette d’alarme quant à la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens dans le royaume après la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et des carburants, « conséquence première du sabotage programmé » de certains secteurs.

    « La hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et des carburants est la conséquence directe de la mise en œuvre par le gouvernement d’une politique libérale sauvage, dictée par les milieux financiers impérialistes (…) », a affirmé la formation politique dans un communiqué rendu public mardi.

    Il souligne, à ce propos, que « les luttes que mènent en ce moment les ouvriers au sein des usines, les agriculteurs et les enseignants contractuels traduisent l’exaspération et le désespoir qui ont gagné ces franges face à l’érosion du pouvoir d’achat qui se dégradera davantage dans les mois prochains, compte tenu de la sécheresse qui frappe le pays cette année », déplorant « l’indifférence, voire le soutien du gouvernement au patronat, plus que jamais arrogant ».

    Dans le même sillage, le parti Annahj democrati affirme que « l’option des jeunes Marocains pour l’émigration clandestine vers le continent européen, souvent au péril de leur vie, est également la conséquence de la cherté de la vie et l’absence d’espoir au royaume ».

    Il fustige, dans ce sens, le recours des patrons à la généralisation de l’emploi précaire « sous prétexte de la crise économique mondiale », appelant « le gouvernement à protéger les ouvriers et à revoir les salaires minimums dans le secteur agricole, en les alignant avec ceux du secteur industriel ».

    La formation politique a appelé, par ailleurs, les autorités à mettre fin « au harcèlement qu’elles exercent contre les militants du parti et à libérer immédiatement tous les détenus politiques ».

    #Maroc #Annahj_addimoqrati #Voie_démocratique #Pouvoir_dachat

  • Maroc: 2022, l’année de l’incertitude et des déséquilibres macro-économiques

    Maroc: 2022, l’année de l’incertitude et des déséquilibres macro-économiques – déficits, endettement, sécheresse, prix des matières premières et énergétiques, CDG Capital, année 2022,

    RABAT – L’économie marocaine entame l’année 2022 incertaine marquée par le creusement des déficits, l’augmentation du niveau d’endettement, une saison agricole menacée et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques, indique un rapport de la banque d’investissement marocaine CDG Capital.

    « L’économie marocaine entame une année incertaine marquée par la détérioration des déficits jumeaux (budget et balance des paiements) et de niveau d’endettement, une saison agricole 2021-2022 menacée par la sécheresse et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques », souligne la direction Insight de CDG Capital dans un rapport récent intitulé « Perspectives économique et taux 2022: des équilibres fragiles dans un contexte global tendu ».

    La hausse des prix, dont le potentiel demeure « imprévisible », a été exacerbée par la crise ukrainienne dont « les répercussions devront être surveillées compte tenu du poids de l’Ukraine et de la Russie dans le marché des denrées alimentaires et de l’énergie, relèvent les auteurs du rapport.

    Un autre facteur de risque pour l’économie marocaine réside dans le resserrement de la politique monétaire de la FED (la banque centrale des Etats-Unis) qui procède à une remontée de ses taux directeurs, selon le rapport expliquant que cela devrait engendre un appétit moindre des investisseurs pour la dette des pays en voie de développement à l’image du Maroc.

    Ainsi, la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, combinée au rétrécissement des conditions de financement à l’international et au ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc, « devraient impacter trois équilibres macro-économiques : un creusement du déficit commercial suite au renchérissement des importations, une hausse de l’inflation et un rétrécissement des conditions de financement du Trésor à l’international, accompagné d’une augmentation des charges de la compensation », présagent les analystes de CDG Capital Insight.

    Un déficit commercial à plus de 20 milliards de dollars

    Les équilibres extérieurs du Maroc sont sous pression face à la hausse des importations et de la faiblesse des recettes touristiques.

    Selon CDG Capital Insight, le creusement des déficits commercial et du compte courant devraient se poursuivre en 2022 en lien avec la hausse importante prévue des importations (effet prix essentiellement), le ralentissement du taux d’accroissement des recettes des Marocains résidants à l’étranger et la faible reprise des recettes touristiques.

    Alors que les importations sont attendues en forte hausse, les exportations devraient, elles, progresser à un rythme modéré en comparaison avec 2021, compte tenu de la faible hausse prévue des prix des phosphates et dérivés et du recul prévu des exportations agricoles.

    Tous ces facteurs devraient contribuer à creuser de manière importante le déficit commercial du Maroc, qui pourrait franchir pour la première fois la barre des 200 milliards de dirhams (20,54 milliards de dollars), estime-t-on dans le même document.

    En outre, le ralentissement attendu des transferts des Marocains résidants à l’étranger, combiné à la faible reprise des recettes touristiques et à la hausse modérée des IDE, devrait propulser le déficit du compte courant marocain à près de 5,5% du PIB, prévoient les analystes de cette banque de financement et d’investissement.

    S’agissant des prévisions de croissance, l’économie marocaine devrait connaître en 2022 un « fort » ralentissement, en dessous du seuil de 3%, selon la même source.

    Ce ralentissement est la conséquence de deux principaux facteurs.

    Le premier concerne la campagne agricole qui se déroule dans des conditions climatiques globalement défavorables avec une très faible pluviométrie et une mauvaise répartition spatio-temporelle.

    « Ceci laisse présager une production céréalière en dessous de 40 millions de quintaux (contre plus de 100 millions de quintaux la campagne précédente) », avance la banque.

    Le second facteur, poursuivent les analystes, est en rapport avec la croissance non agricole (industries et services) qui devrait également reculer en 2022.

    Dans ce contexte, les besoins de financement du Trésor vont continuer à augmenter en 2022 pour se situer globalement à 164 milliards de dirhams (16,84 milliards de dollars). Il s’agit, selon CDG Capital Insight, d’un « besoin prévisionnel du Trésor public marocain historiquement élevé ».

    En d’autres termes, le recours au financement extérieur semble entouré d’incertitudes, compte tenu du rétrécissement des conditions à l’international, conclut le rapport de CDG Capital Insight.

    APS, 14/03/2022

    #Maroc #Economie #Finances

  • Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le roi prédateur;, Eric Lqurent, Catherine Graciet, Makhzen, économie, pillage, monopole,

    Sous le titre « LE ROI PREDATEUR » (Le Seuil), les auteurs Catherine Gracier et Eric Laurent expliquent qu’ils se sont appuyés sur des sources divisées en trois catégories : des hommes proches du Palais ou du premier cercle gravitant autour du Roi ; des experts pour déchiffrer « l’opacité des affaires royales » dans les secteurs tels que l’agriculture, la finance, etc., et des politiques qui connaissent certains domaines sensibles.

    « A l’exception de cinq d’entre eux, ils ont tous exigé » l’anonymat, précisent-ils. « Les excès du roi sont protégés par une omerta que nous avons décidé de briser avec ce livre. Nous démontons non seulement les mécanismes d’un système, mais aussi les ressorts psychologiques internes qui ont transformé le prétendu «+ roi des pauvres+ en un véritable +roi prédateur+ », annoncent-il s dans leur avant-propos.

    Selon les auteurs, contrairement au roi défunt qui pourtant aimait le luxe et les dépenses somptuaires, et pourtant jamais il n’apparut dans le classement des plus grandes fortunes, son fils, en moins de dix ans de règne, a accompli ce bond quantitatif à travers une sorte de hold-up sur l’économie marocaine : « Une prise de contrôle de tous les secteurs clés, un coup d’Etat économique larvé où l’apparence de légalité s’est employé à masquer l’ampleur de l’arbitraire (…) Le secteur économique marocain ressemble désormais à un village Potemkine qui dissimulerait les prédations royales (…) L’enrichissement effréné du souverain et de quelques hommes à son service peut avoir des conséquences politiques incalculables, au moment où la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et fragilise les classes moyennes».


    Les auteurs se livrent à une comparaison entre le roi défunt Hassan II et le Roi Mohammed VI et estime que feu Hassan II se désintéressaient fondamentalement des questions économique parce qu’il était omniprésent dans le champ politique même s’il était attentif à ses intérêts financiers. « Son successeur, lui, demeure une véritable énigme politique (…) il apparaît se désintéresser de la politique comme de son pays. En revanche hyperactif dans le contrôle de ses affaires, il semble regarder le Maroc comme un marché captif soumis à son bon vouloir (…) ». « (…) C’est ainsi que le souverain marocain et ses proches conseillers pratiquent cette forme dégradée du pouvoir par l’abus permanent ».
    Les auteurs poursuivent un peu plus loin : « L’absolutisme royale d’Hassan II était résolument politique et visait à assurer la pérennité de la monarchie. L’absolutisme de Mohammed VI s’exerce, lui, essentiellement dans le domaine de l’économie et ne s’accompagne d’aucune stratégie politique pour assurer l’avenir de la dynastie qu’il incarne ».

    Ils évoquent en premier les « Subventions du Roi et de la Cour », la prise en charge des douze palais royaux par le Trésor public à hauteur de 1 millions de dollars par jour, le coût des déplacements à l’étranger, et comment des stratagèmes furent utilisés depuis des décennies pour épargner les ressources royales.

    Concernant les domaines royaux, les auteurs avancent que les produits de ces domaines issus des meilleures terres du pays bénéficient de la priorité à l’exportation, au détriment des autres produits marocains, et fournissent les palais au prix fort par le truchement du Ministère de la maison royale, donc de l’Etat marocain.


    Les auteurs écrivent que pour comprendre le coup d’Etat économique et financier auquel s’est livré le roi Mohammed VI suppose d’abord de bien cerner sa personnalité et les relations conflictuelles qu’il a entretenues avec son père.

    L’un des auteurs, Eric Laurent, avance que le roi Mohammed VI, alors prince héritier, ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. Il raconte un tête-à-tête avec le roi défunt : « En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai : +Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable ?+ Il répliqua d’une voix cinglante : +Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…+ Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet et ajouta : +Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome+ ».
    « La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer ». (Suivra..)

    Hasna Daoudi, 13/02/2012


    = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
    Dans leur livre, les deux auteurs consacrent une grande partie à l’ONA, à ses opérations boursières et à ses différents dirigeants commandés directement par Mounir Majidi, réputé « homme sans scrupules ».
    Selon les auteurs, au début du règne du roi Mohammed VI, le holding royal ONA va très mal et pâtit de la stratégie désastreuse de Mourad Chérif. En 2001, le cours de Bourse de l’ONA chute de 40 % et le holding plie sous un endettement record.
    Driss jettou est nommé à la tête de l’ONA mais n’aura pas le temps de mettre en œuvre sa stratégie, celle d’opter pour des participations minoritaires dans de nombreux sectaires au lieu de participations trop voyantes. Mounir Majidi, prend le contrôle. Il est alors épaulé par son « mauvais génie », l’illustre inconnu Hassan Bouhemou, qualifié par certains d’homme impitoyable qui entend se faire une place au soleil de la monarchie.

    Selon les auteurs, les deux hommes consolident leur pouvoir en 2003 quand Mounir Majidi livre au roi Mohammed VI une « information stupéfiante » : la France mettait à profit le début de son règne pour développer un vaste complot dont l’objectif était tout simplement la prise de contrôle de l’économie marocaine. Et notamment l’ONA. La prétendue information était sans fondement. Le roi, selon les auteurs, fut ainsi informé que les Français avaient même déjà choisi leur homme pour l’installer à la tête de l’ONA quand ils auraient gagné la partie : Hassan Bernoussi.

    Les auteurs poursuivent qu’à partie de 2003, une fois l’ennemi clairement désigné et le roi sous influence, les deux hommes, Majidi et Bouhemou, passent à l’offensive. Leur objectif est d’imposer aux groupes français un nouveau rapport de force reposant sur un principe incontestable: désormais, nous sommes les patrons.


    En 2005, écrivent les auteurs, l’ONA s’attaque au groupe français AXA et en 2006 au groupe Auchan. L’affaire remonta jusqu’à l’Elysée où les hommes d’affaires français sont partis se plaindre.

    Les auteurs racontent qu’entre 2006 et 2007, une autre guerre fratricide agite le sérail. Elle oppose les deux hommes forts du Palais, le « sécuritaire » El Himma, qui tire les ficelles du ministère de l’Intérieur, et le « financier » Majidi, qui gère les affaires royales. Un des épisodes de cette bataille s’est déroulé en 2006 avec, en fond de toile, la France. Choquées par la façon dont certains groupes hexagonaux comme AXA et AUCHAN sont bousculés par les hommes du roi, les autorités françaises se plaignent à Mohammed VI du traitement qui leur est réservé dans le royaume. Mauvais calcul : Mounir Majidi est alors à la manœuvre pour défaire les alliances nouées par certaines filiales de l’ONA avec plusieurs sociétés françaises sous Hassan II. Toutefois en bon adepte du « diviser pour régner », Mohammed VI charge El Himma d’enquêter sur les griefs français. Flairant là une occasion de porter un coup à son rival Majidi, El Himma aurait inflihé, en compagnie du patron de l’espionnage marocain, Yassine Mansouri, un interrogatoire policier en bonne et due forme au secrétaire particulier du roi. Voilà à quoi sont relégués les intérêts français au milieu des années 2000 : à alimenter les jeux de la basse-cour » (page 130 et 131).

    Pour les auteurs, « Le roi voulait accroître ses bénéfices, et surtout de ne plus à les partager avec les groupes français. Son intention était de se tourner vers d’autres partenaires, beaucoup moins à cheval sur le respect des protocoles d’accord et l’application des normes internationales. Des partenaires ayant, dans la gestion des affaires, la même approche que lui : les princes des Emirats, pour qui une « caution royale » suffit à sceller une affaire ».


    Dans un entretien avec l’un des auteurs en novembre 2011 (page 86), Khalid Oudghiri (Les deux auteurs lui consacrent un chapitre sous le titre « Comment on fabrique unn coupable »), « qui fut considéré comme un virtuose de la finance marocaine lorsqu’il créa la banque la plus puissance (elle appartient au roi) Attijariwafabanka , avant d’être victime des intrigues du Palais, résume ainsi la donne : « Mounir Majidi et Hassan Bouhemou dégagent des bénéfices records et se prennent pour des hommes d’affaires. Mais quel est le rapport avec l’économie réelle quand tout cela est guidé par l’arbitraire ? Aussitôt que quelqu’un s’exprime au nom de la volonté royale, personne ne peut s’y opposer ».

    Quant aux indemnités octroyées par Majidi à Oudghriri au moment de son départ de l’ONA et qui étaient de 2,3 millions d’euros, dont le montant était réparti entre trois banques françaises, elles ont provoqué une violente colère du roi à l’encontre de son secrétaire particulier, selon les auteurs.

    « Le roi est un homme assez pingre, et il ne supporte pas que la moindre somme d’argent, fût-elle modeste au regard de ses dépenses et de la fortune royale, soit soustraite au profit d’un homme tombé en disgrâce ».

    Les deux auteurs évoquent entre autreS la CDG et sa banque d’affaires la FIPAR pour servir l’ONA ou encore l’introduction en bourse du groupe ADDOHA ,, qualifiée du plus grand délit d’initié jamais enregistré au Maroc.

    Sous le titre « Comment l’Europe et la France financent les projets royaux », les auteurs écrivent que le roi rafle tous les contrats dans le secteur éolien et vend de l’électricité au Marocains.

    Les auteurs fustigent par ailleurs une France « aveugle, sourde et muette » et ajoutent que « (…) Dans les faits, le soutien mécanique de la France au Maroc traduit la perte d’influence de Paris en Afrique ». Contrairement au Américains qui savent en général tirer la leçon de leurs échecs, les Français, eux, « préfèrent singer le makhzen dans ce qu’il de plus vil : l’attitude du serviteur qui ne bronche jamais et acquise en permanence ».

    Hasna Daoudi, 13/02/2012

    = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
    « L’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI »

    Sous le titre « Le roi prédateur », les auteurs Eric Laurent et Catherine Graciet prétendent que les rapports entre le roi, son frère et ses sœurs ne sont pas vraiment sereins et avancent que le prince héritier s’est mué en roi ombrageux, peu disposé à composer s’appuyant en cela sur les déclarations de Moulay Hicham, selon lesquelles Mohammed VI qui a été maltraité et écrasé par son père en en rajoute dans le respect et l’exercice de ses prérogatives.

    « Un désir de revanche qui serait à l’origine d’une crise majeure. Dans un système où tout ce qui a trait à la famille régnante est soigneusement occulté, il s’agit du secret le mieux gardé : douze ans après sa mort, l’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI. Le frère et les sœurs du souverain n’auraient perçu de cette fortune considérable que la part concernant les propriétés, les terrains et les biens immobiliers. Le roi aurait conservé tout le reste de l’héritage, c’est-à-dire un montant très certainement colossal. Une attitude déconcertante mais révélatrice, qui illustre une nouvelle le rapport stupéfiant que l’homme entretient vis-à-vis de l’argent mais aussi…de son père disparu ».

    « Lalla Meryem et la couverture médicale en France »
    Selon les auteurs, « Mohammed VI demeure un personnage déroutant, à la psychologie difficile à cerner, et qui semble se repaître de la domination sans partage qu’il exerce sur les autres membres de sa famille ».

    Ils racontent que le roi ayant rencontré son cousin Moulay Hicham sur une plage du nord du Maroc, lui aurait adressé un bras d’honneur.

    Puisant dans les rumeurs, les auteurs racontent également que le gouverneur de la Banque centrale du Maroc aurait entrepris toutes sortes de démarches pour que la sœur du roi, SAR la princesse Lalla Meryem puisse obtenir en France une couverture médicale. Le responsable de la BC l’aurait justifié par des difficultés, toutes relatives sans doute, que la princesse rencontrerait.
    Pendant ce temps, poursuivent les auteurs, « le roi assouvit ses caprices ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

    = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =

    FUSION ONA-SNI
    Les auteurs du livre « Le roi prédateur » se sont longuement penchés sur la fusion, en mars 2010, de l’ONA et la SNI qualifiée de « véritable tour de prestidigitation » avec comme objectif « escamoter aux regards trop curieux la puissance économique du roi et lui permettre d’échapper à tout contrôle ».
    Ils écrivent que la banque conseil Lazard qui a accompagné cette opération a omis de préciser dans son rapport de 500 pages que les deux entités appartenaient au Roi. Autre motif surprenant, poursuivent-ils, c’est le géant ONA qui est absorbé par son holding SNI, structure plus modeste et endettée.

    Cette opération aurait coûté près de 24 MILLARDS de DH au groupe royal, si des partenaires historiques étrangers n’étaient venus spontanément alléger le montant de la facture (Danone, Axa, Lafarge, Banco Stantander), selon les auteurs qui ajoutent que cette coopération continue de faire grincer les dents à Paris.
    Les auteurs citent un responsable français proche du dossier qui dit que le Maroc « ne sera plus un eldorado pour les entreprises françaises, qui seront désormais soumises aux pressions de l’entourage royal », ajoutant encore que plusieurs proches du dossier confirmeront que les sociétés françaises se sont fait « tordre le bras » pour entrer ou rester dans le capital de la nouvelle entité.
    « Il est clair également que le nouveau mastodonte en train de naître sera l’interlocuteur incontournable de tous les investisseurs étrangers désirant s’implanter au Maroc. Mais qui a encore envie ? ».

    Autre avantage, poursuivent-il, la nouvelle entité en se retirant de la Bourse échappe à toutes les règles et contraintes de transparence et pourra investir librement où elle veut. « Désormais, la pieuvre royale pourra étendre ses tentacules à l’abri des regards. Seul mystère : comment cette opération a-t-elle été financée, côté Palais ? » .

    « (…) Bref, cette fusion a été conçue comme une véritable cascade d’absorption de plus gros par le plus petit. Le géant ONA est absorbé par la modeste SNI, et le nouvel ensemble est à son tour aspiré par une minuscule entité inconnue de tous, Copropar (une coquille d’un vide impressionnant, détenue à 40% par quatre fonds qui fleurent bon l’offshore (…) Ce flou n’a pas empêché l’autorité de marchés d’accorder son feu vert à une fusion d’une ampleur considérable (22 milliards de DH), menés par des structures en apparence dépourvues des fonds nécessaires et dont les propriétaires sont inconnus».

    Autre pont surprenant, écrivent-ils, l’emprunt émis pour financer l’opération a été souscrit par toutes les organisations institutionnelles du pays, compagnies d’assurances, CDG, caisses de retraite et banques.
    Selon les auteurs, les 32 millions de Marocains ne sont plus seulement des sujets du souverain mais aussi ses clients : électricité, téléphonie, alimentation, etc. « Une forme habile et insidieuse de ce que d’aucuns nomment le +nouvel impôt royal+ Un système économique non pas « étatisé » mais +royalisé+. Le Maroc est bel et bien devenu un cas unique. La plupart des dirigeants pillent leur pays en confisquant à leur peuple les richesses. Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

    = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =

    Voici un extrait du «résumé de l’éditeur» du livre de Catherine Graciet & Eric Laurent qui paraitra chez Seuil en mars prochain avec le titre «LE ROI PRÉDATEUR» et sous-titre «MAIN BASSE SUR LE MAROC» : « »Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde […] »» . Remarquons que Mohamed VI n’est pas le premier prédateur de cette maudite dynastie ; il n’est que le 6ème prédateur des Mohamed !….Les souverains Alaoui ont endetté le pays en dépensant les deniers publiques pour satisfaire des besoins personnels qui n’avaient aucun rapport avec les besoins de la nation au point de mettre tout le Maroc sous protectorats étrangers (français, espagnol et international) pour une durée de plus de 40 ans (30 mars 1912 au 2 mars 1956) .

    Le Sultan Youssef (mis sur le Trône par la République Française), arrière grand père du Roi actuel Mohamed 6, a appuyé de tous ses pouvoirs civil, militaire et religieux la guerre menée par la France et l’Espagne contre le patriote Abdel Karim Khattabi et son peuple du Rif, guerre qui a fait plus de 300 000 victimes civiles.

    Le Sultan Ben Youssef (mis sur le Trône par la France), a vu assassiner des marocains sur les marches de son palais de Rabat par des agents de ses services de sécurité ; parmi ses crimes contre l’humanité, la guerre du Rif dirigée par le Prince Hassan (future H2) et celle du Sahara (connue sous le nom Opération Écouvillon) .

    Quant à H2, ses crimes ne peuvent être tous connus 12 ans après sa mort tellement il en a commis ! Guerre contre le Peuple du Rif avec utilisation de bombes au NAPALM ; enlèvements et assassinats d’opposants politiques dont le plus connu est celui de Ben Barka ; crimes et assassinats divers dont TAZMAMART, tristement célèbre parce que l’une des victimes était mariée à une citoyenne américaine !…Emprisonnement des membres de la famille OUFKIR dont des enfants et bébé !…Assassinats maquillés en accidents de voitures ; vente de prisonniers politiques à des chefs d’État criminels !…Des livres de quoi remplir une bibliothèque ont été écrits sur le sujet !…

    Le Trône a détruit nos cultures traditionnelles, nos artisanats millénaires, nos systèmes ancestraux de solidarité sociale : LE TRÔNE NOUS A RÉDUIT À VIVRE DES DÉTRITUS des sociétés occidentales à qui il a vendu nos richesses et nos âmes !…

    Les ALAOUI, qui étaient bien installés au pouvoir depuis 125 ans lorsque les USA sont nés avec une Constitution PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE (We are, the people…) avaient eu TOUT LE TEMPS QU’IL FALLAIT pour doter Leur MAROC de LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE !….237 ans après la promulgation de la constitution américaine, regardez ce que Mohamed VI a OSÉ OFFRIR comme constitution à son « PEUPLE CHÉRI » : UNE HONTE !…Non, le temps des monarchies constitutionnelles et des États islamiques pour les pays arabo-musulmans est bel et bien TERMINÉ !

    C’est le temps où JAMAIS d’abattre le régime ! L’environnement national et international est des plus favorables. Si les marocain(e)s ratent cette occasion en or, il(le)s se condamnent à un autre 14 siècles de régressions.

    « Les jeunes Turcs» ont bien détruit « Khilafat AL-MOUMINIYNE» !…Pourquoi les marocain(e)s ne pourraient-il(le)s pas DÉTRUIRE le pouvoir d’un Amir Al Moueminiyne ?(Calif est SUPÉRIEUR à Amir Al Mouminine).


    Il est vrai cependant que ce n’est pas la même histoire; mais JAMAIS L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL & NATIONAL n’ont été aussi favorables à une telle entreprise : Abolir la monarchie qui gangrène le pays entier et sur tous les plans. C’est le temps ou JAMAIS D’AGIR !
    À BAS Mohamed VI, L’ASSASSIN & TORTIONNAIRE DES MUSULMAN(E)S !
    GLOIRE AUX MARTYRS DU 30 mars 1912 au 30 mars 2012


    http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fvoxmaroc.blog.lemonde.fr%2F2012%2F02%2F10%2Fle-roi-predateur-un-livre-qui-fera-trembler-le-trone%2F&h=wAQH0XlBjAQGtcyq7v_I1pfF19chw-6fB_KphU6jSWL-tsA

    Le roi prédateur, un livre qui fera trembler le trône
    voxmaroc.blog.lemonde.fr
    En mars sort chez le Seuil un nouvel opus sur Mohammed VI : Le roi prédateur, signé Catherine Graciet (ex journaliste au Journal hebdomadaire et à Bakchich) et Eric Laurent, interviewer de Hassan II et auteur du livre Mémoires d’un roi.

    Hasna Daoudi, 15/02/2012

    = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
    Bonjour Mourad,
    Eric Laurent a fait fortune en publiant des livres contre ceux qui apparaissent comme les puissants. Avec son livre « Le roi prédateur », il est sûr qu’avec un tel ramassis d’accusations, il vendra bien.
    Cela fait une dizaine d’années qu’il sort à intervalle régulier un brûlot. Dans ses pseudo-enquêtes, il accumule tous les soupçons possibles pour crier à un gigantesque complot, que ce soit sur le 11 Septembre, la Guerre en Irak, la réélection truquée de G.W.Bush, le plan de Bush pour bombarder l’Iran à coup de bombes nucléaires, la face cachée du pétrole et plus récemment celle des horribles banques.
    Resté proche de Driss Basri jusqu’à la mort de ce dernier, il a puisé dans le caniveau des revanchards pour alimenter son livre.
    Sa proximité avec Driss Basri, alors superpuissant ministre de l’Intérieur, avec tous les « privilèges » diverses et variés dont il a bénéficié à l’époque sont bon à être exhumés…
    Hasna Daoudi, 15/02/2012

  • Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ? – covid19, coronavirus, Coupa Arabe, année 2022, économie,

    Si le monde fête un deuxième nouvel an à l’ombre du Covid, les Algériens entament le premier de l’an dans une ambiance plutôt enjolivée par le sacre en Coupe arabe. Malgré un contexte économique mondial asthénique, l’Algérie entame cette année plutôt sous de bons augures avec des indicateurs macroéconomiques qui prêtent à l’optimisme, n’en déplaise aux rédacteurs du rapport «cassandrique» de la Banque mondiale. Avec un landerneau politique repétri et un édifice institutionnel renouvelé de la base au sommet, rien ne peut entraver un nouveau départ, un changement radical de trajectoire, pour construire l’Algérie nouvelle sur des bases solides.

    Et même si tous les Algériens ne sont pas preneurs d’un discours à la méthode Coué développé par ceux chargés de gérer notre destin national, le Premier ministre a voulu commencer l’année sur une bonne note: «Nous sommes une exception dans notre entourage et même par rapport aux pays voisins», a-t-il assuré, réaffirmant que l’Algérie «n’ira pas à l’endettement, (…), encore moins à la planche à billets».

    Même si l’Algérien est touché dans son porte-monnaie, préoccupé qu’il est par la mine déconfite de son épicier du coin qui se plaint de la «boulimie» du grossiste qui ne veut pas lui vendre le bidon d’huile ou le sachet de lait, la chronique de la rue reste, malgré tout, branchée avec intérêt sur les bouleversements politiques et institutionnels que vit le pays, enfin débarrassé du lourd legs de deux décennies de navigation à vue.

    Aujourd’hui, l’urgence est de continuer à institutionnaliser des revendications du peuple pour les faire entrer dans un nouveau cycle politique. «Nous amorçons une véritable renaissance nationale reposant sur la mobilisation des forces et des potentialités latentes, notamment chez nos jeunes, les potentialités bloquées par les entraves bureaucratiques, résultat naturel des mentalités de la rente et d’actes de corruption qui ont rongé les capacités de la nation», écrit le président Tebboune en guise de message de vœux adressé aux Algériens.

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 02/01/2022

    #Algérie #Année2022 #Economie #Covid19 #Pandémie

  • « Lecture biaisée du rapport de la Banque Mondiale »

    « Lecture biaisée du rapport de la Banque Mondiale » – Algérie, économie, finances, rapport de la situation économique,

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a estimé, jeudi à Alger lors d’une conférence de presse organisée au Palais du Gouvernement, que « certains organes de presse ont fait une lecture biaisée du rapport de la Banque Mondiale, en le présentant comme un document uniquement négatif ».

    « Bien que je ne suis pas d’accord avec certains indicateurs qui ont été donnés, ce rapport regorge d’indicateurs positifs », a déclaré M. Benabderrahmane, qui a appelé à une « lecture rationnelle et d’ensemble des rapports délivrés par les institutions de Bretton Woods (ndlr, Banque Mondiale et FMI) ou les institutions relevants des Nations Unies ».
    Déclaration du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane sur le rapport de la Banque Mondiale

    4,1% de croissance à fin 2021

    Par ailleurs, M. Benabderrahmane a annoncé que le taux de croissance de l’économie nationale était de 4,1% à fin 2021, faisant état d’une « amélioration constante » de la situation économique en Algérie.

    Le Premier ministre a ajouté que « la situation économique de l’Algérie est une exception dans la région, voire par rapport à certains grands pays », affirmant que l’Algérie « a su mobiliser les capacités de production nationale, ce qui lui a permis de réduire ses importations et d’éviter de recourir à l’endettement extérieur ou à la planche à billet ».

    « Nous n’irons pas à l’endettement extérieur ni encore à la planche à billets », a affirmé le Premier ministre.

    33,8 milliards de dollars d’importations à la fin de la première semaine de décembre

    Autre chiffre communiqué par Le Premier ministre, celui des importations dont la valeur s’est établie à 33,8 milliards de dollars à la fin de la première semaine du mois de décembre 2021.

    « Nous avons réussi à réduire la facture des importations qui a atteint à la fin de la première semaine du mois de décembre en cours 33,8 milliards USD », a déclaré M. Benabderrahmane, tout en rappelant que « par le passé cette facture atteignait plus de 64 milliards USD, ce qui est une preuve de la corruption et du gaspillage qui prévalaient et qui se sont répercutés sur la balance commerciale et les réserves de change », a-t-il ajouté.

    Une balance commerciale excédentaire

    « La situation financière et économique s’améliore d’une manière plus que positive », et ce, grâce aux mesures prises par l’Etat, a assuré le le Premier ministre, qui cite l’excédant réalisé dans la balance commerciale de l’ordre de 1,4 milliard USD au 30 novembre 2021.

    S’agissant des réserves de change, M. Benabderrahmane a indiqué qu’en dépit des défis de 2020, nous avons pu reconstituer cette réserve. Nous sommes maintenant à un niveau très satisfaisait au regard de la situation économique mondiale fragile, notamment en 2020, une année marquée par une récession de l’économie mondiale qui a impacté l’Algérie ».

    Le Patriote, 31/12/2021