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  • Algérie. Le pétrole est un leurre

    Algérie. Le pétrole est un leurre

    Tags : Algérie, pétrole, hydrocarbures, prix, économie – Algérie. Le pétrole est un leurre

    Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Ce dicton trouve une application dans la bonne tenue des prix du pétrole sur le marché international. C’est ainsi que le malheur des pays consommateurs, qui font les équilibristes pour éviter une explosion sociale en rapport avec l’augmentation du prix de l’essence à la pompe, fait le bonheur des pays producteurs, tout contents d’offrir à leur société une petite lucarne d’espoir, même si celui-ci demeure fictif en raison principalement de la volatilité du marché de l’or noir. Et pour cause, tous les économistes savent que ce n’est pas là forcément la hausse du prix du brut qui participe à booster l’économie, mais plutôt le contraire.

    En effet, à terme, beaucoup d’argent facile nuit à la productivité d’une société. Disons-le clairement, c’est le dynamisme des principales poches de croissance qui provoque une augmentation pérenne du PIB et crée de l’emploi. N’y a-t-il donc pas d’heureux dans ce qui arrive au pétrole ? Forcément oui, puisque une telle perspective sur les hydrocarbures implique systématiquement une aisance financière conjoncturelle dans les pays producteurs comme l’Algérie. Mais il faut dés aujourd’hui expliquer et insister auprès des acteurs économiques nationaux le concept de «conjoncture». Car, il n’y a pas si longtemps, la courbe pétrolière était inversée et l’Algérie était en situation de stress. Un gros souci.

    Et qui dit souci financier, dit désinvestissement, conduisant à une montée du chômage et une fragilité sociale qui ne trouvera un débouché que sur une violence urbaine, laquelle conduit à d’importantes perturbations d’ordre politique. On aura évité pour les deux prochaines années cette perspective noire, grâce au renchérissement de l’or noir. Mais l’épée de Damoclès est toujours suspendue sur la tête de l’Algérie. Il ne faut pas croire que cette embellie fera oublier aux Occidentaux leurs plans impérialistes d’affaiblissement de toute nation émergente. L’Algérie n’est pas exclue de cette logique prédatrice de certains pays du nord.

    C’est dire que le risque d’un autre remodelage de la géographie politique mondiale est toujours présent. Les Occidentaux ne laisseront pas passer une prochaine grave déprime du marché pétrolier. C’est dire que, malgré quelques apparences, nous ne sommes pas sortis de l’auberge et que la nouvelle « guerre froide » connaîtra d’autres épisodes. La seule issue viable pour l’Algérie sera d’édifier une économie diversifiée où le pétrole ne pèse pas aussi lourd…

    Nabil G.

    Ouest tribune, 16/11/2021

    #Algérie #Pétrole #Prix #Economie #Hydrocarbures

  • Algérie. Le rebond de croissance

    Algérie. Le rebond de croissance

    Tags : Algérie, économie, pandémie, croissance – Algérie. Le rebond de croissance

    Ouvrir grands les corridors de l’investissement. Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane, l’a annoncé hier. «La loi sur l’investissement représente l’un des principaux éléments des réformes structurelles en passe d’exécution». Relancer l’investissement productif, c’est maintenant, maintenant que la conjoncture s’y prête. Et le chiffre de croissance de l’ONS le confirme. L’économie algérienne, qui a subi de plein fouet les conséquences désastreuses de la pandémie de Covid-19, connaissant un recul en 2020, enregistre un rebond appréciable. Exit les effets néfastes du confinement sanitaire, la sécheresse… qui ont pesé sur les revenus du secteur agricole, réduisant la demande intérieure. Les perturbations des chaînes de valeur mondiales et le ralentissement soudain de la demande des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie avaient comprimé les exportations algériennes, qui ont chuté au cours de l’année 2020.

    Sur la même période, la baisse de la production intérieure et de la demande des consommateurs a réduit les importations. Pour l’année 2021, elle renoue de plus en plus avec la croissance pour atteindre 6,4% au deuxième trimestre 2021, par rapport à la même période de l’année dernière, selon l’Office national des statistiques (ONS). La croissance économique est repartie après plus d’une année de contraction, avec ses effets indéniables sur plusieurs secteurs ainsi que sur les indicateurs macroéconomiques et sociaux. La logique générale de la trame de cette évolution veut que la demande intérieure, de façon générale, soit concernée par cette reprise. Rappelons que les prévisions de croissance annoncées par des institutions nationales et internationales auguraient déjà d’une année meilleure. Cette croissance positive touche pratiquement tous les secteurs d’activité économique.

    La hausse du PIB a été tirée principalement par l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures, contre une forte baisse à la même période de 2020. Cette performance s’est réalisée dans un contexte de hausse remarquable des prix sur le marché pétrolier et du gaz. Les augmentations des prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures. Hors hydrocarbures, la croissance est également au rendez-vous, avec un PIB qui a enregistré un accroissement appréciable. Elle est tirée essentiellement par la croissance de l’industrie et celles des secteurs du BTPH (y compris services et travaux publics pétroliers) et des services non marchands qui connaissent des taux d’accroissement à la hausse.

    Ce rebond peut également s’expliquer par l’investissement qui progresse. Une augmentation de l’activité agricole, bien que ce secteur a fait face à des conditions climatiques exceptionnellement sévères et à un «stress hydrique important» qui ont impacté ses performances. La croissance économique dépend des précipitations qui affectent le secteur agricole. La valeur ajoutée globale du secteur de l’industrie a conduit à une croissance tirée essentiellement par les industries agro-alimentaires, les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques et des matériaux de construction.

    Ce rebond s’explique également par le recul du volume des importations de biens et services. Les exportations ont rebondi et devraient se renforcer davantage à court terme avec l’augmentation de la demande mondiale. Tout compte fait, à mesure que l’économie se remettra d’une importante récession et que l’agriculture retrouvera une bonne croissance, cela compensera probablement la morosité des secteurs qui enregistrent des baisses de croissance comme le tourisme. Par conséquent, le déficit de la balance courante et le déficit budgétaire devraient se resserrer, et les pressions inflationnistes devraient rester modérées.

    Néanmoins, le pays est confronté à d’importantes inégalités sociales, à des disparités régionales en matière de développement économique ainsi qu’au chômage des jeunes. Aussi, le modèle de développement adopté par l’actuel gouvernement devrait favoriser une croissance inclusive. C’est la mission qui lui est assignée.

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    Après la récession au temps de la covid-19 : L’Algérie affiche une forte croissance économique

    La croissance économique de l’Algérie a atteint 6,4% au  2e trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année dernière, selon l’Office national des statistiques (ONS).

    Joint par nos soins, Brahim Guendouzi, professeur d’économie à l’Université Mouloud-Mammeri à Tizi-Ouzou, explique cette bonne performance par deux facteurs essentiels. D’une part, dit-il, une reprise économique dans nombre de secteurs, notamment agricole, industriel et celui des services, suite à l’allègement des restrictions liées au Covid-19. D’autre part, l’universitaire relève une «conjoncture pétrolière favorable et qui le demeure», avec à la clé un prix du baril se situant à des niveaux relativement élevés et des performances du groupe pétrolier Sonatrach qui a développé ses activités à l’export. Contacté également par El Moudjahid, Mustapha Mekidèche, économiste, évoque un «effet de reprise immédiat». Explicite, il indique que l’économie nationale était «très impactée par la pandémie, et part de très bas avec nombre d’activités qui étaient à l’arrêt, notamment le Btph et les services». Enchaînant, il souligne qu’ «avec la reprise, la croissance monte plus rapidement».

    L’autre explication fournie par l’économiste est inhérente aux performances du secteur agricole qui, «en dépit de la sécheresse et autres inconvénients, a maintenu sa croissance».
    Dans le même ordre d’idées, M. Mekidèche met également en avant «les résultats enregistrés par les industries manufacturières et celle des hydrocarbures», et affirme s’attendre à ce que des secteurs, comme celui du BTPH, sortent la tête de l’eau et redémarrent sur de bonnes bases, à la condition qu’il y ait un accompagnement nécessaire par le financement. Par ailleurs, il convient de préciser que pour ladite période, à savoir le second trimestre 2021, l’ONS explique aussi cette «croissance soutenue» par une «forte reprise» des activités économiques dans les secteurs des hydrocarbures avec 11%, l’industrie (9,3%), le bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), y compris les services et travaux publics pétroliers (STPP) (13,7%) et les services marchands (10,2%). Quant au taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures, il a été de 6,1%, alors que le taux du PIB hors agriculture a affiché une hausse de 7,5% durant le second trimestre 2021 et par rapport à la même période de l’année dernière, a détaillé l’Office des statistiques. En valeurs courantes, le PIB du deuxième trimestre 2021 a enregistré une croissance de 27,3%, contre une baisse de 17% durant la même période de l’année précédente.

    La même source a relevé, par ailleurs, que la demande finale totale est en hausse de 5,9% du fait, notamment, de l’augmentation du volume des exportations de biens et services de 10,2% et de la consommation finale des ménages qui a affiché une croissance «remarquable» de 7,1%. Rappelons que l’économie algérienne a commencé à renouer avec la croissance au premier trimestre 2021 avec un bond du PIB de 2,3% sur un an. Après quatre trimestres de contraction en raison des impacts directs et indirects de la pandémie de Covid-19, ce premier trimestre a été marqué, en effet, par des «croissances positives» de tous les secteurs d’activité économique.

    En janvier dernier, le ministère de la Prospective, dans son premier rapport pour 2020-2024, précisait que trois nouveaux leviers de la croissance économique devaient être actionnés à moyen terme, incluant l’entrepreneuriat, le développement industriel et les investissements directs étrangers (IDE). Pour l’entrepreneuriat, il s’agit de la création d’un écosystème plus large d’instruments aptes à favoriser la création d’entreprises innovantes, tout en renforçant le système d’innovation. Quant aux investissements, le rapport préconisait de les orienter vers les secteurs productifs à fort effet d’entraînement. A propos des IDE, il s’agit de tirer profit de la relocalisation qui représente des opportunités, notamment pour l’Algérie.

    El Moudjahid, 16/11/2021

    #Algérie #Economie #Croissance #Pandémie

  • Finances publiques : le serrage de ceinture se poursuit

    Finances publiques : le serrage de ceinture se poursuit

    Tags : Algérie, finances, budget – Finances publiques : le serrage de ceinture se poursuit

    Même si les cours du pétrole et du gaz flambent sur les marchés internationaux, le gouvernement reste prudent, pour ne pas dire pessimiste, sur l’amélioration de la santé financière du pays. Il préfère attendre l’arrivée de vents plus favorables avant de mettre la main à la poche.

    Le gouvernement a décidé d’adopter une attitude attentiste et extrêmement prudente en matière de dépenses et s’achemine même à serrer un peu plus les cordons de la bourse sur certaines d’entre elles. L’adoption d’un prix de référence de 45 dollars le baril de pétrole par le Projet de loi de finances 2020 alors que son cours est à 85 dollars sur le marché fait partie de cette démarche. Aïmene Abderrahmane l’a expliqué par la nécessité de faire preuve de prudence vis-à-vis d’un marché pétrolier instable, souvent sujet à la spéculation.

    Ainsi, en plus d’avoir déprécié plusieurs fois sa monnaie en quelques années, l’Algérie s’appauvrit volontairement en estimant qu’elle gagne près de deux fois moins qu’en réalité. L’exécutif espère de cette façon regarnir son bas de laine, fortement sollicité durant la période de vaches maigres qu’elle traverse depuis 2014.

    Il ne faut donc pas s’attendre à une prodigalité outrancière de la part de l’Etat ni de signature de chèques à tour de bras pour relancer l’investissement en multipliant les commandes publiques. Non, c’est apparemment une phase de serrage de ceinture qui s’annonce. Celle-ci peut aller jusqu’à la suppression des subventions à certains besoins de base.

    Première victime, le sucre. Benabderrahmane a déjà annoncé qu’il prévoit annuler l’exonération sur les ventes de cette matière (raffinée ou brute) dont la Taxe sur la valeur ajoutée était réduite de 9%. Il a justifié cette décision par sa volonté de préserver la santé du consommateur et réduire la facture d’importation.

    Le Premier ministre a, en revanche, insisté sur la nécessité d’orienter les dépenses de l’Etat plutôt vers l’importation des céréales et à l’appui de la production locale de cette denrée vitale et à la sécurité alimentaire en général. Il considère, par ailleurs, que le prix actuel d’achat des céréales auprès des agriculteurs est « en-deçà de celui que l’Etat débourse en matière d’importation des céréales de l’étranger ». Concernant l’instauration d’une taxe à laquelle sera soumis le secteur agricole, il a précisé que le Projet de loi de finances 2022 intervient pour « fixer et simplifier » cet impôt et « ne vise pas à alourdir la charge sur les agriculteurs ».

    Sur un autre registre, Benaderrahmane exclut tout recours à l’endettement extérieur pour le financement de l’économie. Le déficit budgétaire, a-t-il déclaré, sera financé par le recours au marché intérieur qui, selon lui, compte « d’énormes moyens financiers en attente de mobilisation ». Ce gisement inclut également, les banques et le Fonds de régulation des recettes. Toutefois, ces prévisions impliquent un redressement des cours de pétrole d’où le prix référentiel de 45 dollars le baril (au lieu de 85) pour « atténuer la pression sur le budget de l’Etat »

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 15/11/2021

    #Algérie #Finances #Budget

  • La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    Tags : Algérie, Afrique, développement – La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    L’Algérie est en mesure de jouer un rôle important en Afrique, et elle a tout à gagner si elle s’engage davantage dans la perspective de développement, tant économique que commercial dans le continent. Ainsi, la Confédération Générale des Finances, présidée par Me Karim Mahmoudi, organise aujourd’hui (14 juillet 2021), la 17ème édition de son colloque annuel, sous la thématique: «Quelle place économique et commerciale pour l’Algérie dans le continent Africain?», pour essayer d’apporter des réponses à cette problématique, avec la présence d’ambassadeurs africains et d’experts économistes Algériens.

    Le colloque qui se veut une occasion de mettre en évidence l’opportunité d’investir en Afrique, présente trois marchés attractifs dans le continent africain, l’un francophone, l’autre anglophone et le troisième lusophone, selon Me Mahmoudi qui note que l’objectif est de mettre en évidence «les avantages et les possibilités d’avoir des parts du marché et d’investissements pour les entreprises africaines», dans un marché en plein essor.

    Ainsi, des communications seront données conjointement par, respectivement, les représentants diplomatiques de trois pays africains en Algérie, à savoir Serine Dieye, ambassadeur du Sénégal, Mohammed Abdullahi Mabdul, ambassadeur du Nigeria et Toko Diakenga Serao, ambassadeur de l’Angola. Le débat qui sera modéré par Lyazid Khaber, directeur de la publication du quotidien Eco Times, sera focalisé sur les opportunités d’investissement que présente chacun des pays représentés.

    Dans le même cadre, des experts auront à intervenir sur des thématiques précises, à savoir notamment celle inhérente aux«capacités de production et la qualité des services des entreprises algériennes pour pouvoir exporteret faire face à la concurrence sur le terrain», une thématique qui sera développée notamment par Yacine Ould Moussa, membre du directoire de GRFI filahainnov, économiste, Algérie, et Fayçal Senator, Président de New Deal, ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie.

    Accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique

    A cette occasion il sera également question de débattre de l’opportunité d’adapter la réglementation bancaire, des changes, douanière et du Commerce extérieur aux réalités du terrain, de l’apport de l’innovation et de la modernisation pour rendre la production plus attractive, et de la mise en place d’un réseau bancaire, d’assurances, de transport, de logistique, de conseils et d’assistance multiples pour accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique.

    Autre problématique posée : «Les entreprises algériennes ont-elles besoin d’un réseau d’experts financiers, et commerciaux, d’avocats d’affaires, de l’ouverture de shows room, de l’ouverture d’agences bancaires, de nouvelles rotations aériennes, maritimes, pour prendre des parts du marché face à une forte concurrence, avec le soutien actif de notre diplomatie localement?, ou d’une agence de coopération et d’un schéma sécuritaire à l’ancien système?» A ce sujet, Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires, expert en arbitrage commercial, Brahim Guendouzi, Professeur en sciences économiques à l’université de Tizi ouzou, Mokhtar Djouad, PDG de l’institut el Qalam, Annaba, et MeKarim Mahmoudi, avocat d’affaires, président de l’africain holding Investment à Dakar, auront à abordé les questions techniques inhérentes à cette problématique, tout en traitant d’autres questions d’actualité, à savoir : «La zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf), quelle stratégie pour l’Algérie?, et «l’interculturel et le spirituel, quel rôle pour la diplomatie économique algérienne? Cas de la zaouïa Tijania».

    Enfin, il est prévu à la fin des travaux de ce colloque qui coïncide avec la célébration du trente-deuxième anniversaire de la Confédération générale des finances, la remise du prix professionnel, feu Docteur Ahmed Francis.

    Des opportunités oui, mais…

    Les opportunités d’affaires, les investissements et les échanges commerciaux entre les différents pays du continent africain, étaient au menu d’un débat de fond, hier à Alger, organisé sous la bannière de la Confédération générale des finances (CGA), et à laquelle plusieurs diplomates, hommes d’affaires et expert économistes ont pris part.

    Abordant les différents aspects du développement économique en Afrique, dans une conjoncture particulière marquée par la pandémie de la Covid-19, les participants à la 17ème édition du colloque annuel de la CGA, tenue hier, au niveau du club de Tennis de Ben Aknoun (Alger), ont tour à tour évoqué tant les opportunités d’affaires offertes que les difficultés rencontrées sur le terrain.

    Les ambassadeurs du Nigéria et du Sénégal, MM. Mohammed AbdullahiMabdul et Serine Dieye, qui ont animé le premier panel, ont tous les deux exposé les possibilités d’investissement tant dans leurs pays respectifs que dans d’autres pays de la région. Louant les énormes potentialités du continent africain, ainsi que les facilités accordées aux investisseurs étrangers, ils n’ont pas manqué d’inviter les Algériens à s’y investir.

    Il est évident que des difficultés subsistent encore, notamment au niveau des moyens de communication, les services financiers ou encore en matière de juridiction, mais les intervenants estimaient qu’avec l’entrée en vigueur de l’accord sur la Zlecaf, un développement substantiel est attendus à l’avenir.

    Les experts ayant eu à intervenir par la suite se sont attelé à présenter les possibilités offertes à travers l’ensemble du continent africain, estimant au passage que beaucoup reste toutefois à faire pour l’Algérie qui «doit revoir sa réglementation et miser sur les privés qui doivent désormais constituer la locomotive des investissements à l’étranger et particulièrement en Afrique».

    En ce sens, Me Karim Mahmoudi, président de la CGF, estime que contrairement aux ressortissants d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie ou encore l’Egypte, les Algériens sont moins présents dans le continent africain.

    A cette occasion, des expériences pratique et des analyses ont été exposée aux présent, notamment par Fayçal Senator, président de New Dealet ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie ; Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires et expert en arbitrage commercial, Algérie, ainsi que Brahim Guendouzi, professeur en sciences économiques à l’université de Tizi Ouzou. Les trois intervenants ont, chacun de son côté, présenté des cas pratiques et proposé des solutions qui permettraient à l’Algérie d’occuper une bonne place dans l’investissement en Afrique. «Une perspective possible, à condition que les conditions soient réunies», s’accordent-ils à dire.

    Ecotimes

    #Algérie #Afrique #Développement #Economie #Commerce

  • Une philosophie visant à réduire la dépendance extérieure

    Tags : Algérie, économie, importations, hydrocarbures, pétrole, gaz- Une philosophie visant à réduire la dépendance extérieure

    Afin de contrer les difficultés conjoncturelles induites par la double crisse issue du recul des revenus des hydrocarbures et la pandémie du coronavirus (Covid-19). L’impact de cette double crise dans une économie fortement dominée par la rente des hydrocarbures, le gouvernement dans l’objectif d’apporter une riposte, n’a pas lésiné sur les moyens face à la crise et ainsi stabiliser la situation, notamment à travers une croissance pérenne de l’économie. Avec une ambition à la fois conjoncturelle et structurelle inscrite dans le plan de relance économique et sociale dans la continuité du volet économique du programme présidentiel.

    Le Plan de relance socio-économique intervient dans un contexte de conjoncture particulière et vise comme objectif essentiel la construction d’une économie développée et parfaitement intégrée, l’amélioration des march és et des initiatives pour un meilleur climat des affaires, une politique incitative d’encadrement macro-économique et micro-social accrue mais aussi une nouvelle approche dans les relations commerciales internationales. La stratégie qui vise l’édification d’une économie développée et indépendante découle du bilan passé peu consistant et des enjeux de l’horizon 2O3O. En effet, la philosophie du plan de relance économique et sociale se propose de résorber les déséquilibres internes et externes de l’économie nationale et d’assurer une croissance constante et autoentretenue. Elle vise à garantir le plein emploi et à satisfaire les besoins de première nécessit é de la population par la production nationale.

    La réduction de la dépendance extérieure, grâce à une politique soutenue d’intégration où les industries des biens d’équipement et la PME constituent l’élé- ment moteur, demeure dans cette philosophie un axe directeur.  » L’économie nationale, aujourd’hui, devra changer de paradigme pour sortir de l’économie linéaire et planifiée et d’aller vers une économie circulaire offrant plus de liberté financière aux opérateurs économiques et les opérateurs économiques et sociaux devront se mobiliser ensemble pour sauver le pays face à la conjoncture particulière de la chute des cours des hydrocarbures et la pandémie de la Covid-19, qui a mis à genoux l’économie mondiale « . (Dixit A. Tebboune).

    Face à cette conjoncture difficile, au niveau macroéconomique, les secteurs prioritaires doivent dorénavant tenir le rôle principal et constituer la finalité et donc le moteur de la relance économique et sociale où l’industrie et l’agriculture produiront et se développeront pour répondre aux besoins de la société.

    Les priorités au sein des secteurs stratégiques doivent être hiérarchisées d’une part en fonction des besoins et d’autre part en fonction des impératifs de développement des technologies de pointe qui leurs seront indispensables en particulier et à l’économie en général. C’est dire que désormais le niveau de développement du pays doit être suffisant pour accroître la production nationale et élever le niveau de vie de la population.

    ’intensification de la relance économique grâce notamment à la mise en oeuvre dans ce but de toute une série de réformes, de mesures d’organisation économique, de procédés scientifiques et techniques, constitue aujourd’hui, l’orientation générale en vue d’accélérer la croissance.

    A cet égard et parallèlement aux mesures prises pour réduire la dépendance économique, le Plan de relance économique a fixé des objectifs en matière d’exportation de produits industriels qui prendraient la relève du pétrole et du gaz. Aussi, la restructuration des exportations dans le sens d’une diversification plus large des produits exportés, ne laissant à aucun produit une position prépondérante, devient-elle un objectif primordial dans la politique économique à long terme de l’Algérie.

    Par B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 10/11/2021

    #Algérie #Economie #Importation #Dépendance

  • L’Algérie, cible du « big reset »

    L’Algérie, cible du « big reset ». Le rapprochement Maroc-Israël est une des parties visibles du puzzle big reset; beaucoup d’acteurs ont joué à fond le jeu pour qu’il aboutisse

    La reconfiguration du système monétaire international n’est plus qu’une question de temps. La Chine, bientôt, n’acceptera de commercer qu’avec sa propre monnaie, bousculant les Etats Unis et les dollars dans une guerre commerciale qui impactera le système politique planétaire sans aucun doute.

    Les observateurs les plus attentifs à la scène politico-militaire de ces derniers jours semblent perplexes devant l’énormité des événements survenus, condensés dans l’espace et le temps, déroulés à une vitesse qui ne laisse que peu de temps pour l’appréciation et l’analyse froide.

    Le big reset est né lors du Forum économique mondial (WEF), organisé vers avril-mai 2020 pour reconstruire l’économie de manière durable après la pandémie. Le COVID-19 avait fait des ravages dans l’économie des pays puissants, et ces pays voulaient « remettre les compteurs à zéro », tout « réinitialiser » en quelque sorte.

    Les événements ont immédiatement pris un tour rapide et inattendu. Jugez-en : normalisation des Emirats arabes unis avec Israël, remise en liberté curieuse au Mali de 203 terroristes dans un ébouriffant échange initié sur proposition de la France, ambassade émiratie à Dakhla dans les territoires sahraouies occupées, visite du chef de la diplomatie française Yves Le Driant au Maroc à la veille de l’attaque surprise marocaine, événements de Guergarat, déclaration de guerre du Front Polisario contre le Maroc, rencontre mi-secrète entre Natanyahu et BMB en Arabie Saoudite ( du jamais vu dans les annales historiques arabes depuis 14 siècles !), condamnation de l’Algérie par le Parlement européen à Bruxelles, normalisation annoncée du Maroc, reconnaissance de Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidentale, en guise de cadeau d’adieu, contre-ordre à l’Africom pour rester sur place au Sahel, nomination du « faucon va-t’en guerre », Llyod Austin à la tête de la Défense sur proposition de Joe Biden.

    Le rapprochement Maroc-Israël est une des parties visibles du puzzle big reset; beaucoup d’acteurs ont joué à fond le jeu pour qu’il aboutisse : le Mossad, Trump, depuis quatre ans, le B’nai B’rith, et Serge Berdugo, chef de la communauté juive au Maroc et ministre itinérant de Sa Majesté Mohamed VI.

    Les méthodes « soft » n’ayant pas réussi jusque-là, il y a fort à parier que les méthodes plus violentes sont déjà engagées. A l’Algérie, plus grand pays africain, arabe et du pourtour méditerranéen d’être vigilante et de faire pièce à un sournois jeu des stratégies de puissance (et de nuisance) qui se déroule sous nos yeux.

  • Les intérêts des puissances mondiales divergent en Afrique

    Les intérêts des dirigeants des grandes puissances mondiales divergent au sujet de l’Afrique. Outre les relations économiques, les questions de migration clandestine et de terrorisme sont au premier plan lors de leurs visites sur le continent africain.

    Au cours des 10 dernières années, les dirigeants de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et de l’Italie arrivent en tête du peloton de leaders européens ayant effectué le plus grand nombre de visites en Afrique.

    – Allemagne

    La Chancelière allemande, Angela Merkel, visite le continent chaque année depuis 2017. Elle s’est rendue en Afrique du Sud en 2010, au Kenya, en Angola et au Nigeria en 2011, et au Mali, au Nigeria et en Éthiopie en 2016.

    Merkel a effectué des visites officielles en Égypte et en Côte d’Ivoire en 2017, au Sénégal, au Nigéria, au Ghana et en Algérie en 2018, en Égypte, au Burkina Faso, au Mali et au Niger en 2019, et en Afrique du Sud et en Angola en 2020.

    Les relations économiques ont été au centre des débats lors des visites de la Chancelière allemande en Égypte et en Afrique du Sud, alors que l’accent était mis sur le contrôle de la migration de l’Afrique vers l’Europe lors de ses récentes visites.

    – France

    Les Présidents français effectuent des visites régulières en Afrique en raison du passé colonial. Emmanuel Macron, investi Président de la République française en mai 2017, s’est rendu tour à tour au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana en novembre de la même année.

    En juillet 2018, Macron s’est rendu en Mauritanie et au Nigeria pour assister au Sommet de l’Union africaine. Puis en mars 2019, il a effectué des visites officielles à Djibouti, au Tchad, au Kenya et en Éthiopie.

    Macron s’est de nouveau rendu en Côte d’Ivoire en décembre 2019.

    En mai 2020, le Président français a annulé ses visites en Afrique du Sud et en Angola en raison de la pandémie de Covid-19. Un an plus tard, en mai 2021, il s’est rendu au Rwanda alors que la France était indexée pour son rôle dans le génocide rwandais. Macron était le premier Président français à se rendre dans ce pays après l’ancien Président, Nicolas Sarkozy.

    Macron s’est aussi rendu de nouveau en Afrique du Sud en mai 2021. Au cours de ses visites en Afrique, les déclarations du Président français au sujet du continent et le colonialisme ont parfois suscité la controverse.

    Lors de sa visite en Côte d’Ivoire en 2019 notamment, au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue Alassane Ouattara, l’incapacité de Macron de reconnaître le passé colonial de la France a suscité des réactions.

    Nombreux ont estimé que le Président français tentait de banaliser le colonialisme en le qualifiant d’ « erreur » et voulait perpétuer sa domination sur le continent africain par le biais des « pratiques coloniales ».

    Le prédécesseur de Macron, François Hollande a effectué sa première visite officielle au Sénégal en octobre 2012, et sa première visite d’État en Afrique du Sud en octobre 2013.

    Il s’est également rendu en Tunisie en 2013 et au Sénégal, au Nigeria, au Niger, en Côte d’Ivoire et au Tchad en 2014. Sa visite de quelques heures effectuée au Cameroun a provoqué un tollé.

    François Hollande s’est rendu au Bénin et en Angola en 2015.

    Il a effectué des visites au Bénin, en République centrafricaine et en Angola en 2016, et sa dernière visite au Mali en janvier 2017 pour assister à un sommet.

    Espagne

    Pedro Sanchez, devenu Premier ministre en Espagne en juin 2018, a effectué sa première visite en Afrique au Maroc en novembre 2018.

    Sanchez était également au Mali en 2018, puis en Mauritanie, en Égypte et en Libye en 2020. En 2021, il s’est rendu en Angola et au Sénégal.

    Lors de l’annonce du programme gouvernemental intitulé « Focus Afrique 2023 », Sanchez a annoncé que l’Espagne s’emploiera à renforcer les liens politique, économique et social avec l’Afrique au cours des 10 prochaines années.

    Les visites prévues de Sanchez en Égypte et au Kenya à la fin du mois d’août ont été annulées en raison des événements en Afghanistan.

    Mariano Rajoy, le prédécesseur de Pedro Sanchez, s’était rendu au Maroc en 2010, à Djibouti en 2013, en Guinée équatoriale en 2014, au Mali et au Sénégal en 2015, en Côte d’Ivoire en 2017, en Algérie en 2018.

    L’Espagne a perdu du terrain en Afrique malgré sa présence coloniale qui a duré de nombreuses années dans le passé. Les visites de l’Espagne des premiers ministres en vue de remédier à ce retard n’ont pas connu de succès jusqu’à présent.

    Italie

    L’Italie est l’un des pays européens qui accorde un intérêt particulier à l’Afrique.

    Les premiers ministres italiens ont démontré cet intérêt ces dernières années lors de leurs visites dans des pays d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord. Le commerce et les relations bilatérales, ainsi que les questions de migration clandestine et de terrorisme ont été mis en avant lors de ces visites de haut niveau.

    Le Premier ministre italien Mario Draghi, après son entrée en fonction, a effectué son premier voyage à l’étranger en Libye en avril 2021, une visite symboliquement significative.

    Le prédécesseur de Draghi, Giuseppe Conte a également effectué des visites officielles en Éthiopie et en Érythrée en octobre 2018 et au Ghana en novembre 2019.

    Paolo Gentiloni, qui a été Premier ministre avant Conte, s’est rendu dans 4 pays africains en novembre 2017, notamment la Tunisie, l’Angola, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

    Matteo Renzi, Premier ministre entre 2014 et 2016, est le Premier ministre italien ayant effectué le plus de visites en Afrique ces dernières années.

    Renzi a effectué trois voyages en Afrique, couvrant l’Angola, le Congo et le Mozambique en juillet 2014, le Kenya et l’Éthiopie en juillet 2015, et le Nigeria, le Ghana et le Sénégal en février 2016.

    – Le geste concret des dirigeants de l’UE sur l’Afrique est venu d’Ursula von der Leyen

    Le président de la Commission européenne de l’époque, José Manuel Barroso, s’est rendu en Tanzanie en juillet 2012. En février 2014, le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, s’est rendu au Mali.

    La rhétorique africaine de l’Union européenne (UE) a changé sous l’ancien président du Conseil de l’UE, Jean-Claude Juncker. Juncker a déclaré dans son discours sur l’état de l’Union en 2018 que l’Afrique a besoin de partenariats justes, pas d’aide. Le geste concret, cependant, est venu de son successeur, Ursula von der Leyen.

    Ursula von der Leyen a effectué sa première visite à l’étranger en Éthiopie, siège de l’Union africaine, en décembre 2019.

    Le président du Conseil de l’UE, Charles Michel s’est rendu au Congo et en Angola en avril 2021.

    – Royaume-Uni

    Boris Johnson, en tant que Premier ministre du Royaume-Uni, ne s’est pas encore rendu en Afrique. Il a été en Somalie, en Ouganda et au Kenya en 2017 lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères.

    L’ancienne Première ministre britannique, Theresa May s’est rendue en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya dans le cadre de sa tournée africaine en 2018.

    Cette tournée a été considérée comme la « première visite sur le continent africain » de May, qui a occupé ce poste entre 2016 et 2019.

    May a été le premier Premier ministre britannique à se rendre au Kenya depuis Margaret Thatcher en 1988.

    David Cameron, Premier ministre britannique entre 2010 et 2016, a visité 8 pays africains entre 2010 et 2014.

    Au cours de sa tournée africaine prévue en Afrique du Sud, au Nigeria, au Rwanda et au Soudan du Sud en 2011, Cameron est retourné à Londres sans se rendre au Rwanda et au Soudan du Sud en raison de certains événements concernant la politique intérieure britannique à cette époque.

    – États-Unis

    L’ancien et premier Président noir des États-Unis, Barack Obama, a visité sept pays d’Afrique entre 2009 et 2017.

    Obama, qui s’est rendu pour la première fois au Ghana en 2009, était en Égypte la même année, au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie en 2013. En 2013, Obama s’est de nouveau rendu en Afrique du Sud pour les funérailles de l’ancien Président Nelson Mandela.

    En 2015, Obama s’est rendu au Kenya et en Éthiopie.

    Donald Trump, son successeur entré en fonction en 2017, ne s’est pas rendu sur le continent tout au long de son mandat.

    Le nouveau Président, Joe Biden, n’est pas encore arrivé en Afrique.

    – Chine

    Le Président chinois Xi Jinping, qui est à l’avant-garde de la course à l’investissement en Afrique, a effectué neuf visites officielles en Afrique depuis 2012, année de son entrée en fonction.

    En 2013, Xi Jinping s’est rendue en Tanzanie, en Afrique du Sud et en République du Congo, en 2015 au Zimbabwe et en Afrique du Sud, en 2016 en Égypte et en 2018 au Sénégal, au Rwanda et en Afrique du Sud.

    Anadolou, 20/10/2021

  • Algérie: Détermination accrue de tous

    -L’Algérie a besoin d’une économie diversifiée, performante, compétitive et transparente
    -Il faudra changer les habitudes, affronter les intérêts particuliers, la lutte contre les passe-droits, la corruption et la bureaucratie

    Tout le monde est conscient des défis que représentent pour le pays la mise en œuvre de réformes nécessaires à la garantie de l’Etat de droit et la mise en place d’une économie diversifiée, performante, compétitive et transparente. Cette philosophie demande du courage pour faire changer les habitudes, affronter les intérêts particuliers, la lutte contre les passe-droits, la corruption et la bureaucratie. En toute logique il s’agit de la réponse la meilleure pour garantir la stabilité et la prospérité à long terme.

    Les réformes convaincantes, solides et appropriées sont la meilleure réponse que le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane peut apporter à la conjoncture actuelle que traverse le pays sur le plan économique, financier et social et aux attentes concurrentes des citoyens et de la jeunesse en particulier.

    Faudra-t-il encore cette détermination accrue de tous car les choses, les acquis ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est que tout le monde se mette en état de les faire avec conviction à travers des réponses et des actions concrètes qui ne doivent guère être ternies par des controverses politiciennes, des tensions sociales ou d’obstacles visant à freiner cet élan nouveau.

    L’important c’est d’apporter des modifications jusqu’à garantir la solution des vrais problèmes : les problèmes de la population. En effet, le citoyen algérien dans son désir aspire à un avenir prospère dans un Etat de droit, démocratique, débarrassé de toutes les pratiques du passé et offrant à tous des opportunités égales.

    Aussi aucun modèle de développement ne peut mieux réussir que le rétablissement de la confiance du citoyen en droite ligne et répondant sans équivoque aux aspirations populaires légitimes qui renforcent l’Etat de droit, la consolidation des institutions et du développement socio-économique profitant à tous. C’est un espoir national qui s’exprime depuis Février 2O19 de voir le pays reprendre la voie du succès. C’est là un objectif qui exige des efforts soutenus pour changer les comportements, les mentalités et éliminer les stéréotypes sociaux concernant les rôles et les responsabilités de chacun et de tous ; une volonté qui devra réunir par la convergence des approches nécessaires à la mise en œuvre de mesures positives, ciblées sur des objectifs précis de développement économique et social.

    Justement, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane dès sa prise de fonction, a mis l’accent sur le rétablissement de la confiance du citoyen qui constitue dès lors la  » priorité du gouvernement, en sus d’autres dossiers tout aussi important, en tête desquels la lutte contre la corruption ».

    Pour lui,  » La lutte contre la corruption est une priorité qui ne manque pas d’importance « .

    B.C.

    Lemaghrebdz, 20/10/2021

  • Algérie.- La solution n’est pas que dans le pétrole

    Algérie, économie, pétrole, #Algérie, #Pétrole, Hydrocarbures,

    En caracolant au-dessus de la barre psychologique des 80 dollars et en se rapprochant de l’autre barre tout autant psychologique des 100 dollars, le pétrole donne, ces dernières semaines, du baume au cœur aux Algériens. Ils sont plus que soulagés de constater cette hausse miraculeuse qui évite un nouvel endettement extérieur, rétablit les équilibres budgétaires et la balance des paiements. Le pays est sérieusement sorti de la zone rouge et le gouvernement peut souffler. Les problèmes de liquidité dans les agences postales, les chantiers à l’arrêts et autres restrictions sur les importations de certains produits nécessaires ne poseront désormais plus de problème.

    L’exécutif peut donc se pencher sur les véritables chantiers des réformes sans avoir à gérer les pénuries.

    Il y a là autant de motifs de satisfaction pour les Algériens. Il reste que l’empressement de voir le bout du tunnel amène des citoyens à afficher leur mécontentement et les petites frictions au sein de la société témoignent d’une fracture sociale provoquée par les sept années de disette. En effet, il est parmi les citoyen qui s’estiment lésés et accusent le gouvernement de mal redistribuer l’argent du pétrole. La flambée des prix, qui usent certains au moment où d’autres roulent carrosses et construisent des villas luxueuses, a donné du pays l’image d’une société coupée en deux. Mais les récentes décisions du président de la République qui consistent d’un côté, à sévir contre les spéculateurs et de l’autre à relever sensiblement le pouvoir d’achat des ménages sont de nature à apaiser le front social.

    En fait, l’on a beau crier à l’injustice ou au scandale, il demeure que le bonheur de tout Algérien, quel que soit son statut, est intimement lié à la rente pétrolière. L’on comprend donc aisément qu’un baril à plus de 82 dollars nous permet d’envisager une solution à moyen terme aux problèmes qui peuvent survenir, sans avoir à gérer un quelconque conflit social. Il nous permet aussi de consommer notre semoule et notre lait aux mêmes prix quoi qu’il arrive au plan international… Bref, le pétrole nous offre l’occasion de continuer à nous critiquer les uns les autres, à nous poser des questions sur la justice sociale, tout en poursuivant dans notre entêtement à ne pas voir les choses en face, telles qu’elles sont : nous ne créons pas assez de richesses, nous n’apportons pas suffisamment de produits de nos champs ou nos usines.

    Cela pour dire que la hausse des cours de ces derniers temps est la bienvenue, mais ce n’est absolument pas la solution aux problèmes de développement du pays…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 07/10/2021

  • La GB traverse une crise semblable à celle des années 1970 ? Johnson : « Non »

    Royaume Uni, Grande-Bretagne, économie, Boris Johnson, #GB #Economie #UK, #BorisJohnson

    LONDRES, 5 octobre (Reuters) – Le Premier ministre Boris Johnson a nié mardi que la Grande-Bretagne soit en crise en raison d’une pénurie de main-d’œuvre ou qu’elle soit confrontée à une spirale inflationniste de type années 1970.

    Boris Johnson a déclaré que les entreprises s’étaient contentées d’une main-d’œuvre importée à bas salaire pendant près de 25 ans et qu’elles devaient désormais payer davantage leurs travailleurs et investir davantage.

    Interrogé par la radio BBC pour savoir si le Royaume-Uni était en crise, Johnson a répondu : « Non. Je pense qu’au contraire, ce que vous voyez avec l’économie britannique et en fait l’économie mondiale est très largement dans les chaînes d’approvisionnement les tensions et les contraintes que vous attendriez d’un géant qui se réveille et c’est ce qui se passe. »

    Il ajoute toutefois que les entreprises doivent dépenser davantage.

    « Ce que vous avez vu au cours des 20 dernières années ou plus, presque 25 ans, c’est une approche par laquelle les entreprises de toutes sortes ont pu maintenir une immigration à bas salaire et à bas coût pendant très longtemps », a déclaré M. Johnson.

    Interrogé sur la question de savoir si le Royaume-Uni se dirigeait vers une spirale inflationniste du style des années 1970, il a répondu : « Je ne pense pas que le problème se présentera de cette manière et je pense en fait que la capacité naturelle de ce pays à organiser sa logistique et ses chaînes d’approvisionnement est très forte. »