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  • Relance économique : Tebboune appuie sur l’accélérateur

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    Le chef de l’Etat a tenu un langage de vérité à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis consacrée à étudier les conditions de remise sur rails de la « locomotive » Algérie. Il a, en cette occasion, annoncé plusieurs grandes décisions et exhorté l’administration à se mettre rapidement au travail pour « sortir le pays du tunnel ».
    C’est un démarrage en côte, et sur les chapeaux de roues, que le président Abdelmadjid Tebboune demande à son gouvernement d’accomplir.
    Hier, lors de sa prise de parole devant les membres de l’exécutif et des walis réunis pour étudier les conditions de la relance économique, il a montré son empressement à voir le pays « sortir du tunnel et réaliser un nouveau départ ».
    Réaliste, il a tenu à parler dans un langage de vérité en utilisant une image que tous les Algériens utilisent en guise de réponse à ceux qui veulent déformer la réalité. « Il ne faut pas cacher le soleil avec un tamis, a-t-il dit. Notre économie répond parfaitement à la définition d’une économie sous-développée. C’est une économie désintégrée, une économie où il n’y a pas d’échanges intersectoriels, une économie orientée vers l’importation ». C’est pourquoi, a-t-il averti, « l’attente n’est plus possible. Il faut faire un bond qualitatif et mobiliser toutes les énergies ». Le but qu’il veut atteindre ? « Etre la locomotive, pas le wagon de n’importe qui ».
    Toutefois, enthousiaste et rassurant, il a annoncé que l’Algérie « est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements » et qu’elle a « pour la première fois depuis plus de deux décennies », fait passer la valeur de ses exportations hors hydrocarbures, de « moins de deux milliards de dollars annuellement », à plus de « 3,1 mds de dollars » pour atteindre « 4 voire 4,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année ». Encouragé par ces performances, Tebboune a affirmé vigoureusement que « l’Algérie est une force de frappe régionale qui apporte la paix dans la région et le monde entier reconnaît sa puissance ».
    Après ces mises au point, le chef de l’Etat a rassuré les responsables « intègres » qui seront appelés à concrétiser son programme que l’arsenal juridique de lutte contre la corruption sera consolidé pour les protéger. Ils pourront ainsi travailler en toute tranquillité et débloquer les projets en souffrance depuis longtemps à cause d’obstacles administratifs. Il a exhorté les walis d’aider les entrepreneurs sérieux, particulièrement les jeunes, à faire aboutir leurs idées d’investissement et leur permettre ainsi de créer de la richesse et de l’emploi.
    Pour fluidifier et améliorer le climat des affaires, Tebboune a ordonné « la création de zones d’activité loin de la bureaucratie tout en veillant à faciliter l’octroi de parcelles de terrains aux artisans, et à assurer le contrôle de ces activités et investissements ».
    Au volet socio-économique, et pour une meilleure protection des travailleurs, il a annoncé l’entrée en vigueur, dans les deux prochains mois, de l’allocation chômage. Réitérant l’attachement au caractère social de l’Etat, qui constitue un des principes cardinaux de la Déclaration du 1er novembre, le Chef de l’Etat a mis en avant toute l’importance d’investir dans le capital humain et de dépasser les disparités sociales et régionales. Il a en revanche mis en garde les spéculateurs et donné des instructions pour l’élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base.
    Le premier magistrat a également appelé à un nouveau découpage administratif pour la promotion de nouvelles wilayas déléguées dans les Hauts Plateaux et au nord du pays. Il a enfin instruit le gouvernement d’équiper tous les hôpitaux du territoire national de moyens de production d’oxygène et doter toutes les usines spécialisées dans ce domaine de camions-citernes pour l’acheminement du produit vital.
    Mohamed Badaoui
    La Nation, 28/09/2021
  • Algérie : Le temps de l’innovation

    La certitude est établie. Dans ce nouveau monde de la compétition féroce, révélée par la guerre de tranchées que se livrent les puissances mondiales, le défi de l’intégration impose le passage d’une économie rentière, à forte vulnérabilité, à un mode de gouvernance fondé sur l’économie de la connaissance. Il n’y a pas de place pour les retardataires de la révolution de l’innovation et du savoir technologique. Ce message qui appelle à la mobilisation de toutes les compétences nationales ou résidantes à l’étranger a été lancé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors du séminaire régional organisé à Oran sur les start-up.

    «Nous estimons que l’innovation est notre seule issue pour bâtir une économie moderne basée sur les capacités scientifiques des jeunes», a affirmé le Premier ministre. En levier de la croissance et en locomotive de la nouvelle économie, les start-up mobilisent les efforts de l’Etat, déterminé à favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs porteurs de projets innovants et disposant de toutes les facilités financières, réglementaires et fiscales.

    L’apport de l’université, comme «berceau des idées innovantes et source de compétences scientifiques et technologiques», est, à cet effet, déterminant dans la formation d’une élite aux commandes de la nouvelle économie. Il convient de noter que 44 incubateurs ont été créés dans les universités et les écoles supérieures. C’est dire que toutes les conditions se mettent en place pour permettre un développement harmonieux avec, notamment, la création d’annexes dans toutes les régions et des zones de micro-activité abritant les start-up dont plus de 300 ont reçu le label délivré par le comité national.

    A Oran, une succursale de l’accélérateur de start-up, baptisé «Algeria Venture», a été mise en place pour lancer le chantier de l’innovation appelé à se généraliser dans toutes les régions. «Main dans la main», dira le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-up, Yacine El Mehdi Oualid, il s’agira de travailler à l’édification d’une «économie forte basée sur les compétences issues des universités algériennes, capables de concrétiser leurs idées avec le soutien de l’Etat».

    Face au défi de la transition numérique, la nouvelle Algérie compte, aujourd’hui, plus que jamais, sur son élite scientifique et technique pour réussir la bataille de l’intégration dans un monde impitoyable pour les plus faibles.

    Horizons, 22 mars 2021

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