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  • Une délégation militaire de l’OTAN visite l’Égypte, partenaire

    Une délégation militaire de l’OTAN visite l’Égypte, partenaire

    Etiquettes : OTAN, Egypte, Division de la sécurité coopérative de l’OTAN,

    Du 14 au 17 mai 2023, une délégation militaire de la Division de la sécurité coopérative de l’OTAN, conduite par son directeur, le général de corps d’armée Francesco Diella, s’est rendue en Égypte pour rencontrer de hauts représentants diplomatiques et militaires afin de discuter de leur coopération militaire en cours et des possibilités d’approfondir le partenariat existant.

    Le premier jour, après une visite au mémorial dédié au soldat inconnu, la délégation de l’OTAN a rencontré ses homologues égyptiens, conduits par le général de division Khaled Megawer, adjoint au ministre de la Défense. Ce fut l’occasion pour les deux délégations de fournir une série d’exposés dans des domaines d’intérêt mutuel, tels que la coopération internationale, les exercices et la formation ainsi que les développements récents dans les environnements de sécurité mondiaux et régionaux. Le général de corps d’armée Diella a informé la délégation égyptienne du nouveau concept stratégique de l’OTAN, soulignant à quel point les défis actuels sont profondément interconnectés, l’importance de la coopération internationale et la pertinence de partager des valeurs et une vision communes.

    La délégation de l’OTAN a ensuite visité le nouveau Centre sahélien et saharien de lutte contre le terrorisme, qui est soutenu par 25 pays africains. Son directeur, le général de division Mohamed Abdel Basset, a souligné les initiatives en cours, avec une référence particulière aux cours programmés pour la sécurité des frontières, la cybersécurité et plus spécifiquement pour la déradicalisation. Il a également souligné l’intérêt marqué du Centre pour l’établissement d’une coopération avec l’OTAN.

    La deuxième journée a commencé par une réunion organisée par SE l’ambassadeur Nikolas Papageorgiou, chef de l’ambassade de Grèce au Caire et de l’ambassade point de contact de l’OTAN (CPE) pour l’Égypte, à laquelle ont participé de nombreux représentants diplomatiques et militaires alliés présents dans le pays. Au cours de l’événement, le général de corps d’armée Diella a parlé de la coopération en cours entre l’OTAN et l’Égypte et de l’importance de développer rapidement le nouveau programme de partenariat personnalisé.

    Peu de temps après, la délégation de l’OTAN a rencontré SE l’ambassadeur Ehab Badawy, du ministère des Affaires étrangères. Les discussions ont porté sur la situation en Afrique du Nord, la pertinence de la sécurité des frontières et la lutte contre le terrorisme dans la région. Le général de corps d’armée Diella a évoqué les avantages d’une plus grande interopérabilité de l’Égypte avec l’OTAN, notamment en participant au concept de capacités opérationnelles.

    Le programme s’est conclu par une visite au Centre international du Caire pour la résolution des conflits, la consolidation et le maintien de la paix, où la délégation de l’OTAN a été reçue par SE l’ambassadeur Ahmed Abdel Lattif. Cette réunion a été une occasion importante de mieux comprendre les liens importants entre l’Union africaine et le réseau du Centre, qui comprend plus de 50 centres de maintien de la paix à travers l’Afrique.

    #OTAN #Egypte

  • Le FMI attend d’autres réformes en Egypte

    Tags : Egypte, FMI, réformes,

    -Privatisation, mesures monétaires vues au besoin avant examen

    -Un programme de 3 milliards de dollars est essentiel pour redresser l’économie en crise

    Le Fonds monétaire international attend de voir l’Égypte adopter davantage des réformes de grande envergure qu’elle a promises avant de procéder au premier examen d’un programme de sauvetage de 3 milliards de dollars, selon des personnes proches du dossier.

    Le prêteur basé à Washington veut voir des accords de privatisation des actifs de l’État et une véritable flexibilité de la monnaie égyptienne pour garantir le succès de l’examen, ont déclaré les personnes, qui ont demandé à ne pas être identifiées car l’affaire est confidentielle.

    Le FMI a approuvé un programme de 46 mois pour le pays d’Afrique du Nord en décembre, signalant plus tard que l’examen serait probablement achevé en mars. Les responsables du ministère égyptien des finances et de la banque centrale n’ont pas pu être joints pour commenter.

    Dans un communiqué publié dimanche, la chef de la mission du FMI pour l’Égypte, Ivanna Vladkova Hollar, a déclaré que le personnel du FMI avait eu des « discussions fructueuses » avec les autorités égyptiennes en préparation de la première mission d’examen lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington la semaine dernière.

    « Les discussions ont porté sur un certain nombre de questions liées à la mise en œuvre du programme et aux perspectives de l’économie égyptienne, et se poursuivront virtuellement vers le démarrage de la première mission d’examen », a déclaré le FMI.

    Lors d’une conférence de presse jeudi, Jihad Azour, directeur du FMI pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale, a déclaré que « la flexibilité du taux de change est le meilleur moyen pour l’Égypte de protéger son économie des chocs extérieurs ».

    Il est également nécessaire de « repenser le rôle de l’État pour se concentrer sur les secteurs prioritaires et permettre, en uniformisant les règles du jeu, la capacité du secteur privé égyptien à créer de la croissance et à créer plus de devises étrangères », a déclaré Azour.

    La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré le même jour que le fonds se préparait à procéder à l’examen, sans donner de calendrier. « Les équipes travaillent et je suis convaincue que nous aurons un bon résultat », a-t-elle déclaré aux journalistes.

    L’accord avec le FMI est un élément essentiel des efforts de l’Égypte pour redresser une économie qui a basculé dans la crise par les ondes de choc de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et qui connaît sa pire crise des devises étrangères et son inflation la plus élevée depuis des années.

    Le soutien du prêteur est censé catalyser des milliards de dollars d’investissements d’alliés du Golfe, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, que le FMI a qualifiés de « critiques ».

    Le FMI tient à ce que l’Égypte limite le rôle de l’État dans l’économie par des mesures telles que la vente de participations dans des entreprises locales. Les entreprises privées se plaignent depuis longtemps que la concurrence déloyale des entreprises d’État, y compris celles détenues par l’armée, décourage les investissements étrangers à grande échelle.

    Une nouvelle politique de propriété de l’État introduite fin 2022 clarifie le rôle du secteur public et est censée stimuler la participation du secteur privé aux projets de développement. En vertu du pacte avec le FMI, les entités publiques doivent également soumettre des rapports financiers au ministère des Finances. Le prêteur, cependant, a mis en garde contre une « résistance potentielle des intérêts acquis ».

    Le gouvernement a dévoilé en février une liste de 32 entreprises dans lesquelles il céderait des participations d’ici un an. Le ministre des Finances, Mohamed Maait, a déclaré que ce nombre pourrait augmenter et que certains actifs seraient mis sur le marché en avril. Selon le programme du FMI, l’Égypte devrait lever 2 milliards de dollars grâce à la vente de participations détenues par l’État au cours de l’exercice en cours qui se termine en juin.

    La réforme monétaire est également une question cruciale. Les autorités égyptiennes disent qu’elles passent à un taux de change flexible, et la livre a été dévaluée trois fois depuis mars 2022. Mais de longues périodes de stabilité pour la livre alors même que sa valeur chute sur le marché noir local ont soulevé des questions sur leur engagement .

    #Egypte #FMI #Réformes

  • Les citoyens turcs pourront entrer en Égypte en obtenant un visa à l’arrivée

    Topics : Turquie, Egypte, visa,

    « Nos citoyens pourront entrer en Egypte sans obtenir de visa au préalable », déclare le chargé d’affaires de Türkiye en Egypte

    LE CAIRE, Egypte

    Les citoyens turcs pourront entrer en Egypte en obtenant un visa à l’arrivée, a annoncé samedi le chargé d’affaires de la Turquie au Caire.

    « Nos citoyens pourront entrer en Égypte sans obtenir de visa au préalable », a déclaré Salih Mutlu Sen sur Twitter.

    Bien que le responsable turc n’ait pas inclus de détails sur le sujet, aucune déclaration officielle n’a encore été faite depuis l’Égypte.

    Les relations diplomatiques entre la Turquie et l’Égypte sont maintenues au niveau des chargés d’affaires depuis 2013.

    AA

    #Egypte #Turquie #Visa

  • Le FSR arrête des militaires égyptiens dans une base aérienne du nord du Soudan

    Topics : FSR, Force de Soutien Rapide, Egypte, Soudan,

    15 avril 2023 (KHARTOUM) – Les Forces de soutien rapide (FSR) ont diffusé samedi une vidéo montrant l’arrestation de certains officiers militaires égyptiens à la base aérienne de Merowe située dans le nord du Soudan.

    Selon une mise à jour publiée sur leur page Facebook, les FSR ont déclaré avoir capturé la base militaire de Merowe et que les troupes régulières se sont rendues à leurs forces.

    Dans une brève vidéo publiée par les Forces de soutien rapide, des ressortissants égyptiens ont été présentés avec un homme prétendant être un capitaine dans les forces armées égyptiennes qui a déclaré qu’il était le commandant de la petite force.

    De nombreux rapports ont circulé sur la présence de l’armée égyptienne à l’aéroport de Marawi, qui a servi à des exercices militaires conjoints pour les deux armées.

    Les FSR ont expliqué avoir déployé leurs troupes à Merowe pour empêcher les forces armées égyptiennes de tenir l’aéroport et éventuellement de frapper ses forces.

    Cependant, le porte-parole de l’armée soudanaise a réfuté les affirmations de toute force égyptienne à l’aéroport. De plus, Abdel Mahmoud Omer, le directeur des aéroports de l’État, avait précédemment déclaré que la présence égyptienne à Méroé faisait partie d’un entraînement militaire conjoint.

    En outre, un porte-parole militaire égyptien a déclaré qu’il surveillait de près la situation au Soudan à la lumière de la présence des forces égyptiennes menant des activités d’entraînement.

    « Les forces armées égyptiennes sont en étroite coordination avec les autorités soudanaises pour assurer la sécurité de nos troupes lors des exercices d’entraînement conjoints », a déclaré le responsable militaire égyptien.

    #Soudan #Egypte #FSR

  • Les Etats-Unis contre la célébration du « Forum du Neguev » à Dakhla

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Sahara Occidental, EAU, Bahreïn, Egypte, normalisation, Israël, Accords d’Abraham,

    Un refroidissement dans les Accords d’Abraham ? La convention « Negev Forum » au Maroc devrait être reportée

    Parmi les raisons du changement de date prévue : Le Maroc craint apparemment une escalade sécuritaire pendant le mois de Ramadan. Dans le même temps, l’administration Biden désapprouve la localisation au Sahara Occidental, une zone dont une partie de la communauté internationale ne reconnaît pas comme marocaine.

    Le sommet du « Forum du Néguev » qui devait se tenir dans quelques semaines au Maroc devrait être reporté et aura très probablement lieu aux États-Unis ou ailleurs, a appris Israel Hayom de sources politiques d’une flambée sécuritaire en Israël au début du mois de Ramadan.

    Le « Negev Forum » est un rassemblement des ministres des affaires étrangères des États-Unis, d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc et d’Égypte qui a été fondé il y a environ un an à l’initiative du ministre des affaires étrangères de l’époque, Yair Lapid. Des ministres se sont réunis dans le Néguev en mars 2023 et dans leur accord, il a été décidé qu’une fois par an, le forum se réunirait dans la région Les déserts de l’un des États membres. En outre, un comité directeur composé de six groupes de travail a été créé dont font partie les représentants des États.

    Ces derniers mois, les préparatifs ont été faits pour le deuxième sommet, qui devait se tenir comme mentionné au Maroc le mois prochain. Il y a environ un mois, la troisième réunion du comité directeur et la première réunion des six groupes de travail du forum se sont tenues à Abu Dhabi, avec la participation de plus de 150 personnes.

    Au cours de la réunion de deux jours, les membres des groupes de travail ont discuté de projets et d’idées de coopération entre les États membres sur les sujets suivants : énergie, sécurité régionale, tourisme, sécurité alimentaire et hydrique, éducation et tolérance, et santé. Ces projets devaient être présentés aux ministres des affaires étrangères lors de la réunion prévue.

    Cependant, ces derniers jours, le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem a reçu des messages des États-Unis et du Maroc concernant la date et le lieu de l’événement. Selon les messages qui ont été envoyés, le Maroc craint non seulement une flambée en Israël sur fond des récents attentats – mais aussi la tournée du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gabir au Mont du Temple et les déclarations qu’il y a faites excitent le gouvernement de Rabat.

    Une autre raison du report est la réserve de l’administration Biden sur le lieu où les Marocains entendaient le tenir au « Sahara occidental » – une zone dans laquelle une partie de la communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc.

    Le ministère des Affaires étrangères a déclaré en réponse : Une date n’a pas encore été fixée pour la convocation du Forum du Néguev.

    Dans le même temps, l’État d’Israël se prépare à une bataille politique demain au Conseil de sécurité, en préparation des propositions de condamnation que les Palestiniens et les pays arabes, dont les Émirats, devraient faire. L’évaluation en Israël est que les décisions seront uniquement déclaratives afin qu’Israël n’ait pas besoin de la protection d’un veto américain. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a l’intention d’attaquer l’Autorité palestinienne et de présenter au monde des données sur l’étendue des indemnités terroristes qu’elle verse aux terroristes et à leurs familles.

    Pendant ce temps, Israël s’est indigné de l’incident au cours duquel la directrice adjointe pour l’Afrique, l’ambassadrice Sharon Bar Lee, a été exclue hier (samedi) de la convention de « l’Union africaine ». Le représentant israélien sert d’observateur au forum, auquel Israël a été ajouté il y a environ deux ans.Cependant, le président de la convention a pris une décision claire unilatérale et contraire au protocole de retirer Bar Lee de la salle d’audience. Cette dernière s’y est opposée, mais les agents de sécurité l’ont forcée à quitter l’événement, qui a été filmé et diffusé dans le monde entier.

    Source

    #Maroc #Sahara_Occidental #Etats_unis #Forum_de_Neguev #Dakhla #Accord_Abraham #Normalisation

  • Dossier Allemagne : Politique, économie, diplomatie

    Dossier Allemagne : Politique, économie, diplomatie

    Tags : Allemagne, UE, Iran, Mali, Syrie, Libye, Egypte, économie,

    La politique interne de la République fédérale d’Allemagne est dominée par deux grands partis : CDU-CSU (l’Union démocrate-chrétienne de Mme Merkel et son alliée bavaroise l’Union sociale chrétienne) et SPD (Parti social-démocrate).

    Trois partis s’associent parfois aux coalitions gouvernementales : les Verts, les libéraux du FDP et Die Linke (parti de la gauche). Ce dernier parti ne participe qu’à des alliances au niveau local ou régional.

    Les dernières élections législatives tenues le 22 septembre 2013 ont donné une victoire écrasante du parti de Mme Angela Merkel CDU et son allié CSU avec 41,5% des voix ; soit 9 points de plus par rapport aux résultats obtenus en 2009 (malgré une gouvernance dans la crise économique depuis cette date).

    Cette victoire, conduisant la chancelière allemande à un troisième mandat successif, a fait d’elle, le seul leader européen à enregistrer une telle performance.

    Après l’échec du FDP (l’allié principal de CDU) avec moins de 5% des voix ne lui permettant pas d’accéder au Bundestag, le CDU s’est tourné vers le SPD pour négocier un accord de coalition gouvernemental.

    Après deux mois de négociations, entre la CDU-CSU et le SPD en vue de la formation d’une nouvelle grande coalition, un programme gouvernemental a été adopté le 27 novembre 2013.

    A la suite de cet accord, le Bundestag a procédé au vote de la réélection d’Angela Merkel, pour un troisième mandat successif, au poste de Chancelière, le 17 décembre 2013.

    Le programme du nouveau gouvernement se base, entre autres, sur les points suivants : l’adoption d’un salaire minimum (8,5 euros l’heure), la révision des retraites et du travail intérimaire, le compromis sur l’octroi de la double nationalité, l’arrêt de la hausse des loyers, la mise en œuvre du tournant énergétique, politique budgétaire et politique européenne.

    Toutefois, l’accord sur ces questions, notamment sociales, a suscité des divergences. D’une part, les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant aux mesures visant à améliorer la situation des salariés. Le patronat, par contre, a manifesté son mécontentement : Il estime que les intérêts des entreprises ont été ignorés par ces mesures qui risquent d’avoir un impact sur les exportations allemandes.

     Président allemand

    Le Bundespräsident est le président de la République fédérale d’Allemagne. Il est élu par une Assemblée spéciale tous les cinq ans. Il peut faire jusqu’à deux mandats. Son rôle est surtout symbolique. Le chef de l’Etat joue un rôle de représentation et d’influence, mais n’a pas de pouvoir exécutif.

    Le président fédéral est le premier personnage de l’Etat allemand. Il n’a pas beaucoup de pouvoir mais représente une instance morale pour le pays. Il est souvent cité comme la personnalité politique la plus appréciée des citoyens allemands. Le 12 février 2017, l’Assemblée fédérale a élu le 12ème président allemand. Il s’agit de Frank-Walter Steinmeier, ancien ministre des Affaires étrangères.

    II. Panorama économique

    L’Allemagne est la première puissance économique de l’UE et la quatrième puissance mondiale avec un PIB de 3 598 milliards de $ en 2013 (6% de plus par rapport à 2012), Sa population a atteint 80,5 millions d’habitants en 2012.

    Avec une industrie qui représente une part significative du PIB (26%), l’Allemagne est la 2ème puissance exportatrice mondiale après la Chine depuis 2009 avec 1121 milliards de dollars, représentant plus d’un tiers de la production nationale.

    Même si l’Allemagne a été touchée par la crise économique et financière internationale (notamment les secteurs de l’automobile et de la machine-outil), et a connu un fort recul de son commerce extérieur en 2008 et 2009, la reprise a été solide depuis 2010.

    L’économie allemande a enregistré une croissance de + 3,5 % en 2010, un record depuis la réunification. En 2011, elle a généré une croissance de 2,9 %. Celle-ci repose désormais majoritairement sur la demande intérieure (consommation des ménages) et, dans une moindre mesure, les investissements des entreprises.

    La reprise de la croissance a entraîné une baisse continue du taux de chômage, qui a atteint son niveau le plus bas depuis la réunification. Certaines régions, dans le Sud, sont en situation de plein-emploi.

    III. Politique étrangère

    L’Allemagne dispose de la première force conventionnelle en Europe et constitue un élément clé de l’OTAN. Ses performances économiques en font le pivot de l’Union européenne.

    Signataire de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier en 1952 et du Traité de Rome en 1957 (ancêtres de l’Union Européenne) l’Allemagne a toujours été un moteur de cette union et sa diplomatie a investi dans le multilatéralisme.
    Aujourd’hui, la politique européenne devient un moyen de défendre des positions politiques et économiques allemandes.

    La diplomatie allemande est basée sur une continuité dans les choix fondamentaux, défendus par le Ministère fédéral des Affaires étrangères mais également influencée par la Chancellerie, qui sont : l’engagement de l’Allemagne en faveur de l’intégration européenne et le partenariat transatlantique.

    L’Allemagne participe activement à la construction et la sécurité de l’Europe, en lien étroit avec la France.

    Le partenariat stratégique avec la Russie demeure par ailleurs essentiel, notamment dans le domaine économique et énergétique, même si la Chancelière affirme une ligne plus critique envers la Russie sur la question des Droits de l’Homme et sur la position du Président Poutine à l’égard de l’Ukraine.

    Printemps Arabe

    Le printemps arabe a imposé une réorientation de la politique étrangère allemande dans la région MENA, où l’Allemagne a renforcé son engagement en multipliant les initiatives.

    L’Allemagne a mobilisé pour le budget 2012-2013, près de 100 millions d’euros en faveur des pays touchés par le Printemps arabe.

    L’Allemagne s’est dite disposée d’accompagner les processus de transformations démocratiques dans ces pays en fixant les priorités suivantes :

    -Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation

    Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil
    Promouvoir les droits de l’homme

    -Soutenir la bonne gouvernance

    -Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois
    Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.

    Egypte

    L’évolution du processus démocratique, le respect des droits de l’homme et la liberté de religion en Egypte ainsi que les relations entre Israël et l’Egypte sont des points fondamentaux qui reviennent dans toutes les déclarations des hauts responsables allemands.

    L’Allemagne avait proposé à l’Égypte « un partenariat pour la transformation afin de renforcer la société civile et les institutions démocratiques ».

    Cependant, suite à condamnation par le tribunal égyptien en juin 2013 à 5 ans de prison, de deux membres du bureau (Directeur et sa collaboratrice) de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande), la partie allemande a réagi négativement à cette condamnation en estimant le jugement d’inacceptable et pouvant affecter sérieusement les relations germano-egyptiennes.

    Aussi, la visite au Caire M. Westerwelle en août 2013, à la suite de la révolution du 30 juin 2013 et la destitution du Président Morsi, a été largement critiquée par les libéraux en Egypte qui considèrent que l’Allemagne (et d’autres pays occidentaux) apporte un soutien aux frères musulmans.

    L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.

    Syrie

    Destruction des armes chimiques :

    L’Allemagne a mis à la disposition de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC) un montant de 2 millions d’euros ainsi qu’une assistance technique pour la destruction de l’arsenal chimique syrien.

    Les responsables allemands estiment que la responsabilité d’emploi des armes chimiques contre les civils syriens incombe au régime d’Assad et insistent sur l’adoption d’une résolution par le conseil de sécurité mandatant la Cour pénale internationale à lancer une enquête internationale et présenter en justice les responsables du crime chimique.

    En faveur d’une solution politique

    L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire. Au niveau onusien la diplomatie allemande estime que le Conseil de Sécurité doit engager instamment le régime syrien à cesser les tueries et mettre fin à la violence et aux violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme.

    Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.

    Le gouvernement fédéral a débloqué, deepuis le début de la crise, 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.

    L’Allemgane a décidé d’interdire à la communauté syrienne résidente en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».

    Libye

    L’Allemagne s’est abstenue lors du vote par le Conseil de Sécurité des Nations Unies de la Résolution 1973, autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

    L’Allemagne incite les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.

    Processus de Paix au Proche Orient

    L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.

    L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.

    Les responsables allemands estiment que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.

    L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.

    En 2014, deux visites officielles ont été effectuées en Israël, respectivement par la Chancelière allemande et par le Ministre des Affaires étrangères.

    Liban

    L’Allemagne a assuré au Liban, le commandement de la force maritime internationale de surveillance des côtes et la surveillance de l’aéroport de Beyrouth.

    Allemagne- UE

    La présidence allemande de l’UE au premier semestre de 2007 a été marquée par l’adoption au Conseil européen de juin d’un accord politique sur le mandat pour la réforme des institutions (qui a abouti au Traité de Lisbonne). Le 30 juin 2009, la décision de la cour de Karlsruhe précédant la ratification du traité de Lisbonne a donné lieu au vote d’une nouvelle loi d’accompagnement associant plus étroitement encore le Parlement allemand à la gestion des questions européennes (renforcement du principe de subsidiarité).

    Dans ce contexte, le Bundestag se montre particulièrement vigilant à toutes les questions concernant l’euro et l’Union économique et monétaire, et adopte des résolutions encadrant fortement la marge de négociation du pouvoir exécutif.

    L’adoption, le 22 février 2011, par les groupes parlementaires CDU/CSU et FDP, d’une motion commune visant à encadrer les négociations du gouvernement fédéral relatives à la révision du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, nécessaire à l’établissement du futur mécanisme européen de stabilité, s’est inscrite dans ce cadre.

    L’élargissement de l’UE, longtemps priorité de Berlin, est vu avec plus de réticence.

    L’Allemagne adopte aujourd’hui une attitude beaucoup plus prudente et exigeante sur les critères à remplir par les candidats à l’adhésion. Elle soutient l’élargissement aux Balkans occidentaux et la poursuite des réformes dans les pays qui ont vocation à rejoindre l’UE sur la base des progrès individuels et de l’effectivité des réformes. L’Allemagne, de par ses deux chambres parlementaires, a soutenu l’adhésion de la Croatie, à compter de juillet 2013, à l’UE suite à l’évaluation positive de la Commission européenne sur les efforts de réformes entrepris par la Croatie.

    Elections européennes de 2019

    Cette année l’Allemagne sera représentée au Parlement européen par 96 eurodéputés/751, contre 99 en 2014.

    Les élections européennes de 2019, ont donné la victoire aux partis conservateurs CDU/CSU avec 36% des voix (30 eurodéputés). Les sociaux-démocrates ont obtenu 27,5% (contre 20,8% en 2009) suivis des verts avec 11% des voix et de la gauche radicale Die-Linke 7%.

    Allemagne –USA

    La volonté de rapprochement avec les États-Unis après la crise irakienne est soutenue fermement par Mme Merkel, qui s’est rendue à Washington dès le 3 novembre 2009 pour prononcer un important discours devant le Congrès. Sans modifier les fondamentaux de la politique allemande vis-à-vis des États-Unis, sans nier les différences qui ont pu apparaître dans les systèmes de valeurs des deux sociétés et les divergences sur certaines questions (environnement notamment), celle-ci a réussi à redonner une certaine chaleur aux relations germano-américaines.

    Toutefois, l’affaire d’espionnage téléphonique par la NSA a suscité une tension entre Berlin et Washington. Mme Merkel a déclaré que « le climat de confiance est perdu entre les deux alliés ». Les deux parties envisagent de conclure un accord sur les principes d’échange d’informations et de renseignement.

    Nucléaire iranien

    L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération, tout en déplorant le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé de prendre l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité et accueille favorablement l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.

    Afghanistan

    L’Afghanistan est l’une des priorités de l’Allemagne en matière de politique étrangère.

    L’Allemagne ouvre pour la consolidation de la paix et le développement en Afghanistan conformément à la conférence internationale de Bonn sur l’Afghanistan (le transfert de la responsabilité complète de la sécurité dans le pays d’ici 2014, l’engagement de la communauté internationale dans le pays après 2014, la réconciliation interne du pays et le soutien des Etats de la région pour l’octroi d’une paix durable).

    L’Allemagne est d’avis que la transition en Afghanistan ne signifie pas une diminution de l’engagement international, mais plutôt une évolution de l’appui à ce pays.

    Elle s’est engagée à réaliser plusieurs objectifs, dont la création de milliers d’emplois en Afghanistan, la construction et l’équipement d’hôpitaux dans l’ensemble des quatre provinces placées sous sa responsabilité.

    Afrique

    Le Conseil des ministres fédéral a adopté le 22 mai 2014, les nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique », qui se résument comme suit :

    -Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et aux dangers.

    -Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.

    -Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.

    -Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense…) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.

    -Cette nouvelle stratégie a été élaborée suite à une tournée effectuée par le Ministre fédéral des Affaire étrangères M. Steinmeir en mars 2014 dans trois pays africains (Ethiopie, Tanzanie et Angola).

    -Lors de cette visite le responsable allemand a exprimé la disposition de l’Allemagne de soutenir la formation des forces de sécurité sur le continent africain.

    -Il a également mis l’accent sur la nécessité d’une coopération plus étroite entre l’Allemagne et l’UA.

    -L’Allemagne contribuera au financement de la construction du nouveau bâtiment du Département Paix et Sécurité de l’UA par un montant de 27 millions d’euros.

    Mali

    Depuis le début de l’intervention française au Mali, l’Allemagne a décidé d’y participer par un soutien logistique seulement en excluant tout envoi d’unité de combat.

    Le 28 février 2013, le Parlement allemand (Bundestag) a adopté deux mandats séparés pour le déploiement des forces armées allemandes au Mali

    1- Participation à la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) par 180 soldats allemands qui interviendront dans l’instruction du génie et l’approvisionnent de service de santé de l’EUTM.

    2- La participation à la MISMA (Mission Internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, par 150 soldats, essentiellement dans le transport aérien des troupes déployés dans le cadre de la MISMA et des forces armées françaises à destination du Mali ainsi que le ravitaillement en vol des avions français. L’Allemagne a fourni trois avions de transport et un avion de ravitaillement. Ce transport est assuré même à l’intérieur du Mali.

    Ukraine :

    La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).

    Lors d’une conversation téléphonique en mars 2014, la chancelière Angela Merkel avait ouvertement reproché au Président russe :

    -d’avoir violé le droit international en optant pour une intervention militaire russe en Crimée 

    -de ne pas respecter le Mémorandum de Budapest signé en 1994. Par cet accord, la Russie s’est engagée à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.

    -d’avoir également violé l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997

    -L’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.

    #Allemagne #Syrie #Libye #UE #Ukraine #Russie #Mali

  • Maroc : Des experts d’Israël et de six pays arabes parlent de coexistence

    Maroc : Des experts d’Israël et de six pays arabes parlent de coexistence

    Tags : Maroc, Israël, Bahreïn, Soudan, Égypte, Jordanie, N7,

    Des responsables gouvernementaux, des universitaires et des experts en politique d’Israël et de plus de six pays arabes se réunissent au Maroc lundi pour une réunion de trois jours sur l’éducation, la coexistence et les liens entre les peuples dans la région.

    La conférence est organisée dans le cadre de l’initiative N7 du Conseil atlantique et de la Fondation Jeffrey M. Talpins dans le but de trouver des idées et des propositions pratiques pour des projets gouvernementaux régionaux.

    La conférence N7 a été convoquée pour la première fois l’année dernière à Abu Dhabi avec des ministres d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc, du Soudan, d’Égypte et de Jordanie. L’idée était de soutenir les accords d’Abraham et de créer un autre forum d’engagement entre Israël et les pays de la région.

    William Wechsler, directeur principal des programmes pour le Moyen-Orient au Conseil atlantique, a déclaré que la conférence, qui aura lieu du 5 au 7 décembre à Rabat, se concentrera sur des idées et des projets pratiques tels que la création de plates-formes pour les échanges régionaux d’étudiants et de jeunes et le renforcement de la tolérance religieuse.

    Des sources impliquées dans la conférence ont déclaré à Axios que des experts de pays arabes et musulmans qui ne font pas partie des accords d’Abraham et n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël participeront en tant qu’observateurs.

    L’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Puneet Talwar, ainsi qu’André Azoulay, conseiller du roi du Maroc Mohammed V, devraient prendre la parole à la conférence. La délégation israélienne comprend l’ancien ministre Tzahi Hanegbi du parti Likoud de Benjamin Netanyahu.

    Des représentants palestiniens devraient également y participer.

    Selon M. Wechsler, les organisateurs espèrent que les idées et les recommandations de la conférence au Maroc pourront être utilisées par les gouvernements qui font partie du forum du Néguev, dont les États-Unis.

    Les groupes de travail du forum du Néguev devraient se réunir à Abu Dhabi en janvier. « Les peuples de la région doivent voir les avantages du processus de normalisation », a déclaré M. Wechsler.

    Selon Oreen Eisner, président de la Jeffrey M. Talpins Foundation, « l’éducation et la coexistence sont importantes pour le processus de normalisation afin que les jeunes de la région soient capables de travailler ensemble ».

    #Maroc #Israël #Normalisation #N7

  • L’Afrique demande plus d’argent pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre

    L’Afrique demande plus d’argent pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre

    Tags : Egypte, COP27, climat,

    SHARM EL-SHEIKH (AP) – Les nations africaines veulent augmenter le montant qu’elles reçoivent des programmes qui compensent les émissions de gaz à effet de serre et cherchent des moyens de résoudre le problème lors des pourparlers sur le climat de l’ONU actuellement en cours en Égypte.

    Les compensations de carbone, où les pollueurs peuvent effectivement annuler leurs émissions en payant dans des initiatives telles que la plantation d’arbres, sont actuellement moins chères à acheter en Afrique que dans de nombreuses autres régions du monde où les programmes sont plus strictement réglementés. Les nations africaines se tournent vers les pourparlers sur le climat pour obtenir un meilleur prix sur le « marché du carbone » afin d’atteindre leurs propres objectifs de réduction des émissions et d’évoluer vers une énergie propre. Les programmes ont fait l’objet d’un examen minutieux par des groupes environnementaux qui craignent qu’ils ne soient un laissez-passer gratuit pour continuer à polluer.

    « Nous devrions considérer le commerce du carbone comme un outil de revenu pour notre programme de développement », a déclaré le ministre zambien de l’Environnement, Collins Nzovu, à l’Associated Press. « Si nous nous dépêchons d’entrer sur ce marché, nous risquons de perdre notre patrimoine national et de donner à bas prix que nous regretterons à l’avenir. »

    Dans le commerce du carbone, un crédit émis équivaut à une tonne de dioxyde de carbone ou à un autre équivalent de gaz à effet de serre retiré de l’atmosphère. Le marché volontaire du carbone, qui reste dominant en Afrique, a été en proie à des problèmes d’intégrité et de transparence. Le marché africain voit actuellement le continent gagner moins de 10 dollars par tonne de carbone. D’autres régions peuvent obtenir plus de 100 $ pour le même montant dans certains cas.

    Pourtant, les systèmes de crédit carbone ont enregistré des succès relatifs au Kenya, en Tanzanie et au Congo.

    Le projet Ntakata Mountains en Tanzanie, par exemple, a permis aux communautés locales d’avoir désormais plus d’argent à investir dans les écoles, les cliniques communautaires et les infrastructures. Un succès similaire a été signalé dans le projet Mikoko Pamoja au Kenya, ainsi que dans d’autres disséminés sur le continent.

    Mais des efforts restent à faire pour rendre l’industrie plus réglementée, en particulier en Afrique.

    « Des registres de carbone à haute intégrité, qui maintiennent un approvisionnement en crédits de haute qualité et dignes de confiance qui sont négociables sur les marchés boursiers mondiaux, sont essentiels et permettront aux pays africains de réussir dans ces processus », a déclaré Antonio Pedro, le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

    Pedro a ajouté qu’un soutien important des pays développés, où la demande de crédits carbone de cette qualité sera requise, est essentiel pour réguler les marchés. Mais pour que le marché n’augmente pas encore plus les émissions, il devrait y avoir des limites à la manière dont les entreprises peuvent utiliser les crédits carbone.

    Mercredi, l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, a annoncé un plan controversé visant à encourager les grandes entreprises à puiser dans les marchés du carbone , suscitant des inquiétudes chez les groupes environnementaux selon lesquels il accorderait aux entreprises une licence pour continuer à émettre à des taux plus élevés. Kerry a insisté sur le fait que les crédits seraient « hautement réglementés » et qu’il y avait plusieurs « garde-fous contre les abus », y compris les types d’entreprises capables de les acheter et comment ils peuvent être utilisés.

    Une étude publiée samedi au sommet de l’ONU par l’Africa Climate Policy Center a révélé que le continent a une chance de limiter le réchauffement climatique aux températures fixées dans l’accord de Paris si le prix d’un crédit carbone est fixé à 120 dollars par tonne de carbone. Cela rapporterait environ 82 milliards de dollars par an, selon le rapport.

    Les experts disent que pour que les marchés du carbone soient efficaces pour limiter le réchauffement, ils doivent être crédibles.

    « Les marchés du carbone doivent être protégés par leur intégrité car ils apportent des avantages à la fois à l’investisseur et aux communautés. Il y a eu de mauvaises expériences dans le passé. L’intégrité des marchés du carbone est essentielle », a déclaré Pedro.

    #Afrique #COP27 #Climat


  • L’Egypte qualifie de « ridicules » les rapports sur des surveillances à la COP27

    L’Egypte qualifie de « ridicules » les rapports sur des surveillances à la COP27

    Tags : Egypte, COP27, Charm el-Cheikh, ONU,

    SHARM EL-SHEIKH, Égypte (AP) – Un haut diplomate égyptien a qualifié lundi de «ridicules» les informations selon lesquelles la police de son pays surveillait les participants aux pourparlers de l’ONU sur le climat de cette année à Charm el-Cheikh.

    L’ONU a déclaré dimanche qu’elle enquêtait sur des allégations d’inconduite par des policiers égyptiens qui faisaient partie de la force assurant la sécurité de l’organisme mondial sur le site. L’Allemagne avait fait part de ses inquiétudes après que les participants aux événements organisés par le pays aient été photographiés et filmés.

    Mais Wael Aboulmagd, un diplomate chevronné qui dirige la délégation égyptienne, a déclaré qu’il n’avait reçu aucune plainte directe de l’Allemagne.

    « J’ai vu des reportages dans les médias », a-t-il déclaré aux journalistes. « Ils sont plutôt vagues, imprécis, inexacts. »

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré samedi qu’il était en contact avec les autorités égyptiennes au sujet des incidents survenus dans son pavillon.

    « Cela semble ridicule parce que c’est un événement ouvert », a déclaré Aboulmagd, faisant référence à un panel la semaine dernière au pavillon allemand au cours duquel la sœur d’un militant pro-démocratie égyptien emprisonné, Alaa Abdel-Fattah, a pris la parole. « Pourquoi une surveillance fâcheuse existerait-elle dans un événement ouvert? »

    Il a suggéré que la question était soulevée pour détourner l’attention des sujets de fond discutés lors des pourparlers sur le climat.

    #Egypte #COP27 #Surveillance

  • Egypte: Impacts de la COP 27 sur la sécurité mondiale

    Egypte: Impacts de la COP 27 sur la sécurité mondiale

    Tags : Egypte, COP 27, changement climatique, réchauffement, sécurité mondiale,

    Professeur des universités, expert international docteur d’ Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études ministère industrie-Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2006-2013/2015 –Président de la commission transition énergétique des 5+5+ Allemagne en juin 2019

    C’est dans un contexte alarmant où ces deux dernières années 2021/2022, qui ont été marquées par les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les méga-feux en Amazonie, en Californie, ou en Grèce, avec la sécheresse au Maghreb et en Europe, la poursuite de la déforestation en Amazonie, et les inondations au Pakistan que se tiendra la COP 27 (l’acronyme COP (Conference of Parties) signifiant la conférence de toutes les parties (ou états) signataires de la Convention-Cadre de l’ONU sur les changements climatiques) du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el-Cheykh dans la péninsule du Sinaï, en Égypte.

    Cette importante rencontre engage la sécurité du monde où les rapports de l’ONU prévoient une sécheresse sans pareille entre 2025/2030 avec des incendies , une pénurie d’eau douce et donc une crise alimentaire. Fondamentalement, si nous échouons à passer à un monde à faible émission de carbone, c’est l’intégrité globale de l’économie mondiale qui sera menacée, car le climat mondial est un vaste système interconnecté. Toute action dans une zone déterminée du globe a un impact sur le reste du monde, où depuis 1850, notre planète s’est déjà réchauffée en moyenne de 1,1°C.

    Selon le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le réchauffement planétaire en cours pourrait atteindre 1,5°C à 4,4°C d’ici 2100. Les experts du GIEC indiquent que le réchauffement climatique devrait être contenu à +1,5°C au maximum d’ici 2100 pour éviter que notre climat ne s’emballe. Cette limitation sera hors de portée à moins de réductions immédiates, rapides et massives des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

    Le réchauffement climatique a plusieurs effets négatifs qui menacent la sécurité mondiale. (voir le débat Pr Abderrahmane Mebtoul Radio Beur/Fm Paris le 30/10/2022 17h sur enjeux géostratégiques et TV- LCP Paris chaine parlementaire sur le réchauffement climatique et la sécurité mondiale a été diffusée le 31 octobre 2022 à 23h30 en présence de plusieurs experts disponible sur YouTube ).

    Premièrement, pour la hausse du niveau des mers, le constat est la hausse moyenne des températures qui provoque une fonte des glaces continentales (glaciers, icebergs, etc.). Le volume de glace fondue vient s’ajouter à celui de l’océan, ce qui entraîne une élévation du niveau des mers.. Près de 30 % de cette élévation est due à la dilatation causée par l’augmentation de la température de l’eau. Entre 1901 et 2020, le taux moyen d’élévation du niveau marin s’accélère, était de près d’1,3 mm par an entre 1901 et 1971, d’environ d’1,9 mm par an entre 1971 et 2006, et il atteint près de 3,7 mm par an entre 2006 et 2020. Le GIEC estime que le niveau des mers pourrait augmenter de 1,1 m d’ici 2100. Comme impact, les zones côtières seront confrontées à des inondations dans les zones de faible altitude plus fréquentes et plus violentes et à l’augmentation de l’érosion du littoral.

    Deuxièmement, la modification des océans qui absorbent naturellement du gaz carbonique, en excès dans les océans, acidifie le milieu sous-marin . Une acidification trop importante des eaux marines peut provoquer la disparition de certaines espèces, notamment des végétaux et des animaux tels que les huîtres ou les coraux. En plus de son acidification, les activités humaines entraînent d’autres modifications des océans : baisse de sa teneur en oxygène, réchauffement et augmentation de la fréquence des vagues de chaleur marines. Ces changements affectent les écosystèmes marins, et les populations qui en dépendent.

    Troisièmement, l’amplification des phénomènes météorologiques extrêmes provoque l’évaporation de l’eau , ce qui modifie le régime des pluies. Cela apporte des pluies plus intenses, avec les inondations qui les accompagnent dans certaines régions, et des sécheresses plus intenses et plus fréquentes dans de nombreuses autres régions. En effet, lors de pluies violentes, les sols ne peuvent pas fixer l’eau. Elle s’écoule alors directement vers les cours d’eau plutôt que de s’infiltrer. Dans ces conditions, les nappes d’eau souterraines peinent à se reconstituer. Le réchauffement planétaire entraîne d’autres dérèglements tels que le dérèglement des saisons et le déplacement des masses d’air qui pourraient, à long terme, accroître le nombre d’événements climatiques extrêmes : tempêtes, ouragans, cyclones, inondations, vagues de chaleur, sécheresses, incendies.

    Quatrièmement, le réchauffement climatique est une menace sur les plantes et les animaux car les cycles de croissance des végétaux sauvages et cultivés sont modifiés : gelées tardives, fruits précoces, chute des feuilles tardives, etc. Beaucoup d’espèces ne supporteront pas les nouvelles conditions climatiques et l’agriculture devra s’adapter en choisissant des espèces précoces.. Les comportements de nombreuses espèces animales sont perturbés : modification des zones de vie de certaines espèces, modification des aires de migration, etc. Elles devront migrer ou s’adapter rapidement à ce dérèglement climatique sous menace d’extinction. Un réchauffement de 1°C oblige déjà certaines espèces à se déplacer de plusieurs centaines de km vers le Nord ou de plusieurs dizaines de mètres en altitude pour retrouver leurs conditions de vie.

    Cinquièmement, l’impact du réchauffement climatique bouleverse les conditions de vie humaine. Certains de ces effets sont irréversibles, ils ont poussé les écosystèmes au-delà de leur capacité d’adaptation. Aujourd’hui, selon le rapport du GIEC, environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des habitats très vulnérables au changement climatique.. Si le niveau des mers augmente d’1,1 m d’ici 2100, près de 100 millions de personnes seront contraintes de changer de lieu d’habitation, et certaines terres côtières ne seront plus cultivables. En raison de la montée des eaux, des famines ou encore des tempêtes, de nombreuses personnes seront contraintes, pour s’adapter au dérèglement climatique, de quitter leur maison ou leur pays : près de 220 millions de migrants climatiques sont envisagés d’ici à 2050 à cause de toutes ces catastrophes. Par ailleurs, le changement climatique accroît les risques sanitaires : vagues de chaleur, cyclones, inondations, sécheresses, propagation facilitée de maladies.

    Sixièmement, les dérèglements climatiques perturbent la distribution des ressources naturelles, leur quantité et leur qualité. De plus, les rendements agricoles et des activités de pêche sont impactés. Les rendements agricoles pourraient baisser d’environ 2 % tous les 10 ans tout au long du 21ème siècle, avec des fluctuations chaque année. Cela mène à une insécurité alimentaire (augmentation du prix des denrées, difficultés d’approvisionnement, etc.) et des tensions autour des ressources.

    Septièmement, les impacts sur les couts. Ainsi, l’AIE les engagements gouvernementaux actuels ne permettraient d’atteindre que 20 % des réductions d’émissions nécessaires d’ici 2030. Pour atteindre les objectifs, il faudrait investir chaque année jusqu’à 4 000 milliards de $ au cours de la prochaine décennie, en dirigeant la majorité de ces investissements vers les économies en développement. Des estimations plus larges sont réalisées pour chiffrer les investissements nécessaires à plus long terme. Morgan Stanley prévoit par exemple qu’il faudrait 50 000 milliards de $ pour transformer ce que le groupe bancaire décrit comme les cinq industries clés : énergies renouvelables, véhicules électriques, hydrogène, captage / stockage du carbone et biocarburants. Selon le réassureur Swiss Re, assureur des assureurs, il faudrait 270.000 milliards de dollars d’ici 2050, et les objectifs de l’accord de Paris ne pourront être atteint qu’en 2069, soit 20 ans de retard, devant miser sur l’efficacité énergétique en premier lieu dans le transport de l’énergie, le BTPH , l’industrie sans compter les coûts dans , la santé et de l’agriculture et celui des loisirs nouveaux mode du tourisme. nécessitant la réforme du système financier mondial du fait que les obligations vertes représentent en 2021 seulement 2% de la valeur du marché obligataire mondial. Sans changement de trajectoire, les prévisions du NGFS, qui s’appuient sur la simple mise en place des politiques actuelles, envisagent une perte de production équivalant à environ 5 % du PIB mondial d’ici 2050, et jusqu’à 13 % d’ici 2100. La Commission européenne, quant à elle, parle d’un investissement de 3 500 milliards d’euros au cours des dix prochaines années (soit 25 % du PIB), tandis que l’université de Tsinghua University prévoit que le plan chinois coûtera au cours des quatre prochaines décennies environ 21 600 milliards de de dollars ce qui représente 122 % du PIB du pays .

    Espérons que cette énième rencontre en Egypte , proposera des solutions concrètes où le réchauffement climatique dont la responsabilité en incombe en premier lieu au pays développés y compris la Chine et la Russie gros pollueurs , avec un impact catastrophique sur les pays en voie de développement , notamment sur l’Afrique où les engagements de la COP21 ont été très partiellement appliqués( le professeur Abderrahmane Mebtoul a présidé en juin 2019 à Marseille la réunion de la société civile des 5+5 + Allemagne sur la transition énergétique en présence des ministres des affaires étrangères et des organisations internationales où des actions concrètes ont été proposées) . Or avec les tensions en Ukraine avec la crise énergétique, bon nombre de pays recourent massivement aux énergies fossiles et la paix dans cette région est une condition essentielle pour aborder sereinement le sujet stratégique du réchauffement climatique et donc la transition énergétique irréversible qui modifiera le pouvoir énergétique et économique mondial entre 2025/2030/2040 dont l’émergence des BRICS avec en 2021 25% du PIB mondial et plus de 45% de la population mondiale ( sur la transition énergétique voir interview du président de l’AIE à EuroNews le 02/11/2022 17H) .

    Pour les pays en voie de développement qui aspirent au bien à des stratégies d’adaptation avec l’aide des techniques nouvelles des pays développés s’impose pouvant tolérer un minimum. Si l’Afrique, l’Asie dont la Chine et l’Inde plus de 4 milliards d’habitants sur les 8 milliard avaient le même modèle de consommation énergétique que l’Europe et les USA, moins d’un milliard d’habitant pour un PIB mondial dépassant les 40%, il faudrait selon les experts trois à quatre fois la planète terre. Le monde connaît un bouleversement inégal depuis des siècles, d’un côté pluies diluviennes, inondations de l’autre côté, sécheresse et incendies .

    Pour réduire les coûts, impossible à supporter les Etats à terme où selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une « transition décisive » pourrait entraîner une hausse de 2,5 % du PIB mondial à l’horizon 2050, plusieurs propositions : premièrement, de développer la transition énergétique, favoriser le Mix solaire /gaz moins nocif que le pétrole et le charbon, l’éolien, l’hydraulique le développement des énergies renouvelables, les panneaux photovoltaïques pour le marché local combiné avec la thermique pour les interconnexions pour pouvoir exporter.

    Soutenu dans de nombreux pays par des subventions gouvernementales, l’investissement dans les panneaux solaires a réduit les coûts de façon spectaculaire au cours des dernières décennies. Depuis 2010, leur prix moyen a baissé de 82 % aux USA, pour atteindre l’équivalent de 0,068 $ par kilowatt/heure (kWh), contre 0,32 $ /kWh pour le charbon ; le solaire et l’éolien terrestre sont désormais les sources d’énergie les moins chères, et les futurs investissements dans d’autres technologies devraient également faire baisser les coûts liés à la transition ; deuxièmement simuler la productivité : l’investissement dans les nouvelles technologies devrait aussi permettre d’améliorer l’efficacité, de renforcer la productivité globale et d’augmenter la croissance économique potentielle ; troisièmement, l’augmentation des investissements dans les infrastructures clés qui peuvent générer des externalités positives supplémentaires, en améliorant la résilience d’un réseau électrique.

    Abderrahman Mebtoul