Étiquette : élections communales

  • Algérie : Solide édifice

    Algérie : Solide édifice – Constitution, élections présidentielles, élections communales,

    En l’espace de deux années, l’édifice institutionnel de l’Algérie nouvelle a été achevé après la succession de plusieurs scrutins en commençant par l’élection présidentielle, suivi par les législatives et enfin les locales. En termes de scrutins, il y a lieu de rappeler aussi le referendum constitutionnel qui a rénové l’architecture du pouvoir en Algérie.

    Dans tout régime démocratique, le choix de représentants du peuple passe par les élections et en Algérie ce processus n’a pas été exempt de critiques et de reproches de la part de plusieurs parties. Le phénomène de la fraude électorale a été fortement décrié. Cette donne disparaît désormais du paysage politique et l’intégrité des élections n’a pas été remise en cause. C’est une première. Aussi, les récriminations ont porté plutôt sur des individus car la population n’a pas toujours marqué sa satisfaction sur le personnel politique dans les institutions élues. Cela est le tribut de l’apprentissage démocratique et la situation tendra certainement vers une amélioration remarquable au fil de exercices électoraux prochains une fois le mandant de celles actuellement en place aurait expiré.

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE),Mohamed Charfi, qui a animé hier une conférence de presse consacrée à l’annonce des résultats définitifs del’élection des membres APC et APW du 27 novembre 2021 a toujours insisté sur la nécessité de respecter à la lettre les dispositions légales concernant l’organisation des rendez-vous électoraux.

    Cette donne n’a pas été suffisante pour que le pays des taux de participation élevé aux élections. Néanmoins, le taux de participation aux élections n’est pas un paramètre sur lequel les autorités publiques s’attardent et il a été affirmé qu’il n’y a pas de seuil de légitimité pour une élection.

    Le taux de participation national au scrutin des élections locales a atteint 36,58% pour l’élection des membres des Assemblées populaires communales,alors que celui de l’élection des membres des Assemblées populaires de wilaya a atteint 34,76%, selon les résultats définitifs annoncés par l’ANIE.

    En tout état de cause, les élections locales ont été la dernière étape pour l’édification d’un Etat moderne avec la participation de ses enfants, comme l’avait déclaré le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Nous bâtirons un Etat économiquement fort au sein de la démocratie et de la liberté du citoyen», a-t-il ajouté.
    Les citoyens sont conscients de l’importance des échéances nationales et c’est grâce à leur participation et à leur vigilance et à leur haut sentiment patriotique que le choix des élus est devenu une donne qui ne souffre pas la contestation des résultats.

    Les partis et la société civile ont contribué à la diffusion des valeurs de citoyenneté à travers la sensibilisation à l’importance des scrutins successifs s’inscrivant dans le cadre du parachèvement de l’édification des institutions de l’Etat qui ont de larges prérogatives en attendant une révision radicale des modes de gestion des collectivités locales au cours de l’année 2022 en révisant les codes communal et wilayal.

    Par Ahmed Mesbah

    El Moudjahid, 23/12/2021

    #Algérie #Constitution #Elections

  • Alliances aux APC et APW: Difficiles négociations

    Alliances aux APC et APW: Difficiles négociations

    Alliances aux APC et APW: Difficiles négociations – Algérie, élections locales, élections communales,

    Apparemment, le sort des assemblées locales nouvellement élues n’intéresse plus grand monde. La question semble être reléguée au second plan de l’actualité nationale.

    Une fois les résultats provisoires de ces élections locales anticipées, qui ont eu lieu, pour rappel, le 27 novembre dernier, proclamés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) on a l’impression que la parenthèse de cette joute électorale a été fermée. Or, si les électeurs ont fait leurs choix, ces assemblées, et dans une très importante proportion, n’ont pas encore vu le jour. Et pour cause elles n’ont pas encore été installées. Très peu d’assemblées populaires communales ou assemblées populaires de wilayas connaissent d’ailleurs l’élu qui va présider à leur destinée. La majorité des assemblées peinent encore à élire leur président. La cause ? Cela est due d’abord au manque d’entente politique et d’accord entre les différentes tendances représentées dans ces assemblées locales.

    En d’autres termes les élus n’arrivent pas à s’entendre sur le choix de la personne devant présider leur assemblée. Les tractations pour former des alliances se sont avérées très ardues. En tout cas comme l’atteste cette longue période, cela est loin d’être une simple sinécure. Une complexe situation qui pousse certains analystes à envisager l’éventualité de blocages en grand nombre de ces assemblées. Selon certaines informations les états-majors des partis politiques sont entrés en ligne pour faciliter l’aboutissement des conciliabules. Des chefs de parti se sont rencontrés pour dénouer ces situations lorsque les élus locaux ne sont pas parvenus à trouver des terrains d’entente entre eux. Cette quête des alliances, qui est indispensable, est principalement due au fait que les listes électorales partisanes ou indépendantes qui ont sollicité les faveurs des électeurs ne disposent pas de la majorité absolue. Cela est valable aux APC. Pour les APW, au nombre de 58, c’est encore plus grave puisqu’aucun parti politique ou liste indépendante ne dispose de la majorité absolue. Des résultats qui ont contrarié les partis politiques malgré le fait qu’ils ont annoncé leur disponibilité à nouer des alliances. Ces dernières sont loin d’être faciles à réaliser. Selon nombre d’observateurs une des causes de ces blocages réside dans le nouveau mode électoral.

    En effet la nouvelle loi organique portant régime électoral a consacré le mode de la liste ouverte et ce contrairement à l’ancien régime électoral où il y avait un candidat en tête de liste. En somme la liste ouverte a donné de l’ambition a beaucoup d’élus même ceux affiliés à des listes qui n’ont pas obtenu beaucoup de sièges, mais qui tentent quand même leur chance en engageant des tractations pour nouer des alliances. A ces écueils, qui constituent le principal obstacle à la non installation de beaucoup d’assemblées, vient s’ajouter un autre facteur, celui des recours introduits devant le Conseil d’état par ceux qui s’estiment lésés. Rappelon que lors de ces élections le FLN et le RND ainsi que les indépendants constituent le trio de tête suvis par le front El Moustakbal, le mouvement El Bina, MSP et enfin le FFS.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 14/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #APC #APW #Alliances

  • Elections locales : L’Alliance présidentielle en majesté

    Elections locales : L’Alliance présidentielle en majesté

    Elections locales : L’Alliance présidentielle en majesté – Algérie, élections communales, FLN, RND,

    Les élections locales du 27 novembre dernier ont livré mardi leur verdict (en attendant bien sur la confirmation des résultats par la toute nouvelle Cour constitutionnelle), donnant aux partis de la nouvelle coalition présidentielle et indépendants une confortable majorité. Mais au regard des législatives du 12 juin dernier, avec un taux de participation de 4%, ces élections locales marquent un sursaut de participation avec 36,5 % pour les communes et 34,736% pour les assemblées de Wilayas.

    Cependant et au-delà du taux de participation déjà connu le soir même du scrutin, les premiers éléments nouveaux apportés par Mohamed Charfi, c’est qu’ aucun des partis et listes indépendantes engagés dans la course n’est parvenu à arracher une majorité absolue dans les 53 APW, ce qui va ouvrir la voie aux traditionnelles tractations de coulisses pour la formation des futurs exécutifs de wilayas.

    Le FLN, le RND et les listes indépendantes pointent en tête en emportant la majorité des 6.902.222 bulletins de vote validés avec respectivement 5.975 sièges APC et 471 APW pour le parti de Baâdji ; 4584 sièges APC et 336 sièges APW pour le parti de Zitouni et 4.430 sièges pour les APC, et 443 sièges APW pour les indépendants. Même si le FLN et le RND ont réussi à conserver une majorité dans les assemblées locales, leurs résultats respectifs sont inférieurs aux élections locales de 2017 avec une perte substantielle de sièges qui ont profité aux listes indépendantes qui confirment ainsi leur poids sur la scène politique, après leur irruption massive lors des législatives du 12 juin dernier.

    S’agissant des partis islamistes, notamment El Bina et le MSP, le fait saillant les concernant c’est une légère amélioration de leur score par rapport au scrutin précédent, soit 1843 sièges APC pour El Bina et 1820 sièges APC pour le parti de Makri. Ce dernier, tout en déplorant, mardi « les entraves bureaucratiques » et « l’exclusion sans fondements de candidats crédibles et honorables » a qualifié les résultats d’ « acceptables » Sorte de méthode Coué, version Abderazk Makri qui cherche ainsi à se prémunir contre un éventuel assaut de ses contradicteurs dans les prochains jours pour lui reprocher son refus de rentrer au Gouvernement.

    L’autre conclusion à tirer de ce scrutin, c’est par rapport au FFS qui arrive en septième position avec 898 sièges APC et 40 sièges APW. Regarder le résultat en termes de sièges peut en effet paraître comme une claque pour le plus vieux parti de l’opposition. Mais la direction nationale du FFS, en prenant la décision courageuse de participer au vote, son but était moins le nombre de sièges que de casser le mot d’ordre de boycott lancé par les partis de la mouvance démocratique en Kabylie.

    Le nombre de sièges obtenu par la FFS samedi ne correspond pas à son poids électoral, car une bonne partie de sa base n’est pas allée voter, préférant écouter les boycotteurs et non la Direction nationale dont il faut cependant saluer la lucidité et le courage en empêchant, pour le coup, la singularisation politique de la Kabylie. Ce que l’Histoire portera à son crédit.

    H.Khellifi.

    L’Est Républicain, 02/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #Elections_communales #FLN #RND

  • Algérie. Maire sans pouvoir

    Algérie. Maire sans pouvoir

    Algérie. Maire sans pouvoir – élections communales, élections locales, majorité, APC,

    Sitôt closes, les élections communales sont déjà dans l’impasse. En effet sur les 1541 communes que compte l’Algérie, seules 500 ont dégagé une majorité absolue.

    Ce qui veut dire que les autres communes qui sont au nombre de 1041, auront du mal à constituer leurs exécutifs. Ce qui les contraint à recourir à des alliances pour pouvoir faire fonctionner les APC dans ce cas de figure.

    Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi , estime quant à lui , que ces communes font face de facto au risque de blocage.

    Concernant les assemblées populaires de Wilaya ( APW), le président de l’ANIE précise que dans 14 APW, toutes les listes sont ex-æquo. D’où la aussi le recours aux alliances et concessions pour gérer les affaires de ces wilayas.

    Pourquoi est-on arrivé à ces situations ? Les constitutionnalistes estiment, que c’est la nouvelle loi électorale, qui a créé ces situations d’absence de majorité dans des centaines d’assemblées communales et wilayales.

    Question : les dés sont-ils déjà pipés pour les maires qui se voient fragilisés par le jeu des alliances et quid du fonctionnement optimal des APC ? Car qui dit alliance dit rapport de force.

    « On n’est pas sorti de l’auberge »…nous a affirmé un ancien secrétaire général d’une APC de la capitale.

    Finalement , poursuit-il, « la mairie est toujours ce lambeau de la cité que personne n’arrive à faire fonctionner ». « Et le maire, juste un titre avec le pouvoir d’un planton » !

    Faut- il désespérer de la mairie , cette immense imprimante des papiers d’état-civil, assiégée chaque jour par des administrés devenus de voraces paperassiers ?

    Chaque jour que dieu fait, la mairie devient le confessionnal des désespérés…venant raconter leurs misères quotidiennes a qui veut les entendre.

    Le maire est en réunion, disent les vigiles. Le ton monte mais tant pis les âmes perdues feront sans l’édile. Et c’est profusion d’ histoires de toit sur les têtes, de maisons inondées, d’oubliés de la Rahla, de la rente et tutti quanti.

    La mairie, unique fenêtre d’une providence qui se refuse à certains, donne à la plainte quotidienne de ces désespérés, la dimension allégorique d’une institution qui ne sert à rien et sans secours pour personne.

    Et si on supprimait la mairie ?

    La Nation, 02/12/2021

    #Algérie #Elections_communales #Elections_locales #Mairies

  • Algérie. Les partis à l’épreuve des alliances

    Algérie. Les partis à l’épreuve des alliances – partis politiques, élections locales, élections communales,

    Les résultats des élections locales anticipées sont désormais connus. Certes ce ne sont encore que des résultats préliminaires, puisqu’il faut attendre encore les résultats des recours déposés au niveau des tribunaux administratifs.

    Ces recours, s’ils vont changer quelques données, ne vont certainement pas bouleverser totalement les résultats préliminaires telles qu’annoncées avant-hier, mardi, par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, lors d’un point de presse. Des résultats qui sont, grosso modo, à quelques nuances près, il est vrai, sinon presque identiques à ceux des élections législatives anticipées du 12 juin dernier, du moins dans la même lignée. En effet le parti du FLN, comme ce fut le cas lors des législatives est arrivé en tête tant au niveau des assemblées populaires communales (APC) qu’au niveau des assemblées populaires de wilaya (APW). Le FLN, malgré les vicissitudes, arrive en effet à maintenir le cap en préservant haut la main sa première place sur l’échiquier politique national. Il a ainsi obtenu pas moins de 5.978 sièges aux APC suivi, en deuxième position par le RND qui, lui, a obtenu 4.584 sièges alors que les indépendants ont obtenu 4.430 sièges. Après ce trio gagnant l’on retrouve à la quatrième place par le Front El Moustakbal qui a pu obtenir 3.262 sièges. Le Mouvement El Bina a obtenu, de son côté, 1.884 sièges, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) 1.820 sièges et le Front des forces socialistes (FFS) a glané 898 sièges. C’est presque le même classement aux APW puisque le FLN est arrivé en tête avec 471 sièges suivi des indépendants avec 443 sièges et

    le RND se positionne à la troisième place avec 366 sièges. En quatrième position le Front El Moustakbel avec 304 sièges puis viennent le Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 239 sièges, le Mouvement El Bina avec 203 sièges et le FFS en 9e position avec 40 sièges. Des alliances inévitables L’annonce de ces résultats préliminaires n’a, du moins pour l’heure, suscité aucune réaction négative. Il semble que tous les partis, à l’exception des inévitables recours qu’ils vont introduire, ne contestent pas la régularité du scrutin. D’ailleurs un parti comme le MSP a annoncé qu’il n’a aucun recours à déposer. Cela dit, ces résultats posent avec acuité l’inévitable question des alliances qui va d’ailleurs s’imposer avec force à tous les partis et les indépendants sortis vainqueurs de cette épreuve électorale. En effet, tels qu’annoncés, les résultats ne laissent plus de doute, le passage par l’épreuve des alliances pour former tant les APC que les APW est un passage obligatoire. Ainsi dans la majorité des APC et APW aucun parti ou liste indépendante n’a obtenu la majorité absolue. Ainsi, sur un ensemble de 1.541 APC, le FLN a obtenu la majorité absolue dans seulement 124 APC réparties sur 42 wilayas suivi du RND qui a eu la majorité absolue dans 5

    communes à travers 27 wilayas et les indépendants qui, eux, ont obtenu la majorité absolue dans 91 APC. Le Front El Mostakbel a obtenu la majorité absolue dans 34 APC à travers 18 wilayas talonné par le Mouvement El Bina qui réalise la majorité absolue dans 17 APC, le Mouvement de la Société pour la paix (MSP) détient la majorité absolue dans dans 10 APC, et le Front des Forces socialistes (FFS) dans 47 communes. Si dans quelques centaines d’APC il y a la majorité absolue c’est loin d’être le cas pour les APW. En effet, aucune liste n’a obtenu la majorité absolue ce qui nécessite impérativement le recours au jeu des alliances. De longues tractations seront sans doute nécessaires pour arriver à former les nouvelles assemblées locales. Et cela risque d’être une tache très ardue pour les différents états-majors politiques dont certains, comme ce fut le cas par le passé, vont laisser cette lourde charg à leurs instances locales. Cela promet en tous cas des alliances qui vont faire jaser dans les chaumières .

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 02/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #Elections_communales

  • Algérie. Elections locales : La vieille garde toujours là !

    Algérie. Elections locales : La vieille garde toujours là ! – Elections communales, FLN, RND, résultats

    Les résultats communiqués hier par le chef de l’Autorité électorale, Mohamed Charfi, fait ressortir trois indicateurs majeurs : un taux de participation de plus de 35%, la persistance de la traditionnelle cartographie politique dominée par le FLN et le RND, deux formations qui dominent le champ politique depuis plus de deux décennies, et des Assemblées sans majorité.

    Quatre jours après le déroulement du scrutin, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a annoncé le taux de participation estimé à 36,52 % pour le vote des APC et à 34,76 % pour les APW. Manifestement, la cartographie politique du pays n’a pas connu de changements notables dans la mesure où le FLN préserve sa place de leader en dépit de la zone de turbulence qu’il a traversée depuis février 2019.
    Au total, 7.514.422 électeurs ont voté lors du scrutin de samedi dernier pour les Assemblées populaires communales (APC) pour un corps électoral de 23.717.479 électeurs, soit 36,58 % pour les Assemblées populaires communales (APC), et 6.902.222 électeurs ont voté pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), soit 34,76 %, a précisé M. Charfi, lors d’une conférence de presse animée hier au Centre international des conférences (CIC).

    A la lecture des chiffres communiqués par M. Charfi, aucun parti n’a obtenu la majorité absolue dans aucune APW, ce qui ouvre grande ouverte la voie des alliances partisanes pour doter les Assemblées de wilayas d’Exécutifs et travailler sans blocage afin de répondre aux préoccupations des citoyens et réaliser le développement local souhaité.
    Le FLN a eu la majorité relative dans 25 wilayas, le RND majorité relative dans 13 wilayas et les Indépendants la majorité relative dans 10 wilayas.

    Pour ce qui concerne le classement des partis politiques qui ont candidaté à cette échéance, c’est le FLN qui arrive, encore une fois, en tête en remportant 5978 sièges dans les APC. Le parti a réalisé, selon les chiffres de l’ANIE, la majorité dans 124 APC dans 42 wilayas, et une majorité relative dans 552 APC.

    Ces résultats sont-ils de nature à «immuniser» la direction du parti qui fait face à des dissensions en interne où renfonceront-ils la pression sur Baâdji et ses proches ? Les prochaines semaines seront vraisemblablement très animées, voire agitées, dans la maison du FLN.

    Ce dernier est par ailleurs talonné dans le classement des partis par le Rassemblement national démocratique (RND), qui a gagné 4 584 sièges dans les APC avec 331 majorités relatives, ce qui le contraint dans ces cas au jeu des alliances partisanes.

    Arrivent ensuite les listes indépendantes avec 4 430 sièges dans 91 APC à travers 24 wilayas, des chiffres qui mériteraient observations et études approfondies pour une compréhension juste et précise de la place que tendent à occuper les listes indépendantes dans le paysage politique et institutionnel du pays.
    En quatrième position, c’est le Front El Moustaqbal qui arrive avec 3 262 sièges réalisant la majorité absolue dans 34 APC et la majorité relative dans 228 autres APC.

    De son côté, le Front des forces socialiste (FFS) n’a pas réalisé les scores souhaités par sa direction, y compris dans ses fiefs traditionnels notamment. Le vieux parti de l’opposition s’est contenté de 898 sièges dans les APC où il a eu la majorité absolue dans 47 APC et la majorité relative dans 65 APC à travers 7 wilayas.
    Aux APW, le FLN est talonné de près par les listes indépendantes avec 443 sièges à travers 10 wilayas, le Rassemblement nationale démocratique (RND) avec 366 sièges à travers 13 wilayas, le Front El Mostakbel avec 304 sièges à travers 12 wilayas, puis par le Mouvement de la société de la paix (MSP) avec 239 sièges à travers 5 wilayas.

    Les structures locales pour trancher la question des alliances
    Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a exprimé sa «satisfaction» quant aux résultats obtenus lors de ces élections aussi bien dans les APW que les APC, considérant que «la parti a renforcé son ancrage dans la société à travers le territoire national».

    En ce qui concerne les alliances qui s’imposent dans les assemblées où il n’y a pas de majorité partisane, la direction du MSP a expliqué que l’option est laissée à «l’appréciation des structures locales selon les considérations qu’impose la réalité de toute circonscription».
    Le parti présidé par Makri a souligné cependant qu’il refuse toute alliance avec «ceux qui peuvent être soupçonnés de corruption ou de proximité avec l’argent sale», favorisant plutôt «des alliances de nature à garantir la «cohérence» pour le parti et «la stabilité» pour le pays et les représentations de l’Etat au niveau local.

    L’option du MSP ne semble pas ainsi différer de celle de l’ancien parti unique, le FLN, dont la direction de Baadji, a laissé, elle aussi, le libre choix aux structures locales avec cependant l’insistance à «privilégier» l’intérêt du parti aux «considérations personnelles».

    NAZIM BRAHIMI

    Reporters, 01/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #Elections_communales #FLN #RND

  • Algérie. En rang serré

    Algérie. En rang serré – Elections communales, FLN, RND, partis politiques

    L’important constat à retenir des dernières élections est celui de la remarquable mue du Front de libération nationale. Non pas qu’il s’agisse du retour d’une dorure d’un blason terni depuis l’indépendance, loin s’en faut, mais de la lente extinction d’une stature d’un front politique né dans le feu que les opportunismes voraces ont profondément perverti jusqu’à être abasourdi par les réclamations de son classement au musée. L’heure présente n’est plus à la déclamation justifiée contre un parti politique pour qu’il se mette en touche, puisque le temps a fait son œuvre et que l’on voit bien que le FLN n’est plus qu’un parti comme un autre après avoir rendu de loyaux services.

    On doit convenir aujourd’hui qu’une stratégie de génie a transporté son aura gonflé avec une relative douceur dans un recoin de grenier. On est obligé de comprendre et sans doute d’admettre qu’il a été une arme propice pour déblayer les lourdes charges dangereuses des conjonctures délicates traversées par le pays et l’histoire dira s’il faut le féliciter pour ses services rendus.

    Son cousin germain, le Rassemblement national démocratique est logé à la même enseigne. L’un comme l’autre aura servi un temps de paratonnerre contre des turbulences décidées à mettre le pays à terre. Dans l’analyse de leurs bilans de plusieurs décennies très mitigés et décriés, il serait injuste de ne pas adjoindre la disponibilité et l’engagement de plusieurs de leurs militants à se mettre aux avant-postes au péril de leurs vies face aux bourrasques terrifiantes qui menaçaient de faire exploser le pays. Ils s’y sont engagés au moment où des armateurs du verbe rasaient les murs en se méfiant de leurs ombres.

    La part des choses est évidemment de mise dans la mêlée des conjonctures et seule la grande histoire peut se targuer de se vêtir de la toge divine pour qu’elle attribue aux faits et aux actes leurs réelles densités.

    Comme attendu, le recyclage s’opère et le militantisme change de carapace pour s’adapter au sens du vent. Peu importe. Le constat est que la marche en rang serré d’avant a finalement disparu.

    par Abdou Benabbou

    Le Quotidien d’Oran, 01/12/2021

    Elections locales: Les résultats préliminaires connus

    Le Front de libération nationale (FLN) est arrivé en tête des élections locales avec 5978 sièges dans 124 APC à travers 42 wilayas, a annoncé mardi le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats préliminaires des Locales du 27 novembre.

    Il est suivi par le Rassemblement national démocratique (RND) avec 4584 sièges dans 58 APC à travers 27 wilayas, les listes indépendantes avec 4430 sièges dans 91 APC à travers 24 wilayas et le Front El Mostakbel avec 3262 sièges dans 34 APC à travers 18 wilayas.

    L’Algérie compte 1541 communes et 58 wilayas, dont dix nouvellement créées.

    Le taux de participation aux élections locales du 27 novembre est de 36,58 % pour les Assemblées populaires communales (APC) et de 34,76 % pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), a indiqué Mohamed Charfi.

    Au total, 7.514.422 électeurs ont voté lors du scrutin de samedi dernier pour les Assemblées populaires communales (APC) pour un corps électoral de 23.717.479 électeurs, soit 36,58 % pour les Assemblées populaires communales (APC), et 6.902.222 électeurs ont voté pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), soit 34,76 %, a précisé M. Charfi.

    Le Quotidien d’Oran, 1/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #FLN #RND #Partis_politiques

  • Algérie. Elections communales : FLN et RND toujours devant

    Elections locales, premiers résultats – Algérie. Elections communales : FLN et RND toujours devant

    Les résultats provisoires des élections locales anticipées qui ont commencé à être connus, dès avant-hier au soir, et qui ont continué à filtrer, hier, révèlent de grandes caractéristiques.
    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Il y a, d’abord, le parti du Front de libération nationale que d’aucuns estimaient en «fin de mission» qui, après les élections législatives anticipées de juin dernier, confirme sa bonne santé puisque sauvegardant sa première place en termes d’Assemblées populaires de wilaya et de communes arrachées, soit à des majorités absolues ou relatives.


    Mais il est bon de relever la déroute de certains membres du comité central du vieux front et qui n’auraient pas pu arracher de sièges à l’APW d’Alger où ils ont concouru. Il s’agit des ex-députés Saïd Bounab et Lies Saâdi et de l’ex-maire de Bab-el-Oued Hocine Kettou.
    Cela dit, cette suprématie sur l’échiquier politique national, le vieux front du pouvoir ne la sauvegarde qu’en laissant quelques plumes au profit d’autres partis, notamment le Front El Moustakbal que plus d’un qualifie d’antichambre du FLN et qui confirme, de ce fait, sa progression depuis sa création en 2012 par Abdelaziz Belaïd qui n’était autre que le plus jeune membre du comité central du FLN à une certaine époque. D’ailleurs, le Front El Moustakbal ravit la première place au FLN dans la capitale où il arrive en première place à l’APW avec 11 sièges devant le FLN qui s’est contenté de 10 sièges.

    Le même schéma se reproduit au niveau de l’APW de Tipasa, où le FLN perd sa traditionnelle première place au profit du Front El Moustakbal qui est pratiquement présent dans toutes les APW où il a concouru. Le vieux front a également enregistré un net recul au niveau de l’APW de Boumerdès remportée par des candidats indépendants et où il se contente de seulement 4 sièges, comme c’est le cas à Ghardaïa où il se contente de seulement 6 sièges, loin derrière les indépendants qui ont raflé la bagatelle de 19 sièges. Autre révélation de ces élections, la petite avancée enregistrée par la mouvance islamiste, tous segments confondus. Rares sont, notamment, les APW où l’un des deux partis qui constituent cette mouvance, le MSP et El Binaa, ne figure pas quand ils sont présents les deux dans nombre de ces assemblées. Le duo islamiste s’est même accaparé l’APW de Médéa avec 18 sièges (10 sièges pour le MSP et 8 autres pour El Binaa). Ceci en sus de la présence à deux ou trois autres APW, du Font pour la justice et le développement que préside Abdallah Djaballah comme c’est le cas à El-Tarf.

    L’autre parti à s’être distingué à l’occasion de ce double scrutin local anticipé est le Rassemblement national démocratique qui a réussi à faire plus que maintenir sa position, allant jusqu’à améliorer, certes petitement, son score aux élections locales du 27 novembre 2017. Quand il n’est pas premier, il est le plus souvent le deuxième au niveau, notamment, des APW et des grandes communes du pays.

    FFS : la grosse déception
    L’autre élément distinctif de cette élection des précédents scrutins, le net recul du Front des forces socialistes dans ses propres fiefs que constituent les communes et wilayas de Kabylie et dans l’Algérois. Un recul matérialisé, notamment, par son absence, pour la première fois depuis le pluralisme politique, au niveau de l’APW de Boumerdès, wilaya où il n’a réussi à avoir la majorité que dans trois communes (Afir, Naciria et Ammal), mais également dans l’APW de Sétif où, pourtant, il a concouru, ne réussissant qu’à avoir deux majorités, à Béni-Ouartilane et Aïn Legredj. Ceci dit, le vieux front de l’opposition a pu avoir deux sièges dans l’APW d’Oum-el-Bouaghi et seulement 5 sièges dans celle emblématique d’Alger pour les besoins desquels deux membres de l’instance présidentielle du parti ont candidaté.

    Mais la grosse déroute a été enregistrée dans les wilayas de Béjaïa et Tizi-Ouzou où le FFS a, en plus d’avoir perdu la commune du chef-lieu de la capitale des Hammadites au profit du FLN, n’a réussi à avoir que 15 membres à l’APW, ce qui hypothéquerait les chances du P/APW sortant et membre de la direction nationale du parti d’être reconduit. Le même scénario est de mise au niveau de la capitale du Djurdjura où le FFS a, en plus de perdre, une fois de plus, la bataille de la commune chef-lieu de wilaya au profit des candidats indépendants, a laissé des plumes au niveau de l’APW avec seulement 15 sièges arrachés. Ce qui augure d’âpres tractations du premier secrétaire national du front à l’effet de sauvegarder son poste à la tête de l’APW, surtout que le FLN et le RND avec lesquels il a de tout temps conclu des accords seraient tentés, cette fois-ci, de voir du côté des trois autres listes indépendantes qui comptabilisent 23 sièges.

    Ceci sans compter le nombre de communes arrachées par le parti et où il a concouru pour certaines d’entre elles seul, faute d’autres listes concurrentes. Une moisson de seulement une soixantaine de communes, loin de la cagnotte habituelle du vieux front lors de pareils rendez-vous électoraux.

    Mohamed Kebci

    Le Soir d’Algérie, 30/11/2021

    #Algérie #Elections_communales #Elections_locales #Résultats #FLN #RND

  • Algérie. Elections communales : Le pari perdu du FFS

    Algérie. Elections communales : Le pari perdu du FFS

    Front des forces socialistes, Tizi-Ouzou, Béjaïa – Algérie. Elections communales : Le pari perdu du FFS

    Principal perdant du scrutin du 27 novembre, le Front des forces socialistes n’a même pas réussi à préserver sa position de leader dans son fief naturel où il est désormais concurrencé par d’autres forces politiques. Paie-t-il le prix d’un choix contesté, y compris par une partie de sa base ?

    Gueule de bois au boulevard Souidani-Boudjemâ. Le lieu tout comme le moment ne sont pas à la joie au lendemain de l’annonce des résultats provisoires du scrutin du 27 novembre. Le Front des forces socialistes doit s’en mordre les doigts. Et pour cause, les résultats du scrutin n’ont visiblement pas été à la hauteur de son poids politique. Les résultats, bien qu’encore partiels, annoncés çà et là, montrent, d’ores et déjà, que le plus vieux parti d’opposition qui a reculé dans ses propres fiefs en Kabylie sans réaliser de grandes percées dans les autres régions du pays, fait désormais dans la résistance. Habitué, en effet, à remporter haut la main le pouvoir local en Kabylie, notamment à travers les Assemblées populaires des deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, qui constituent ses principaux fiefs, le FFS joue désormais serré.

    Bien que toujours majoritaire dans ces deux assemblées, le parti a enregistré un net recul en nombre de sièges. À Tizi Ouzou où l’Anie a annoncé, hier, les résultats officiels de l’élection APW, le FFS, donné la veille vainqueur avec une majorité absolue par la vox populi, n’a obtenu finalement que 15 sièges sur les 47 que compte cette assemblée. Soit un recul de 4 sièges comparativement à l’élection de 2017 lorsqu’il avait obtenu 19 sièges. Même si son concurrent habituel, le RCD, n’a pas pris part à ce dernier scrutin, le FFS a été quelque peu malmené par les indépendants qui ont obtenu, séparément, 23 sièges. Le même scénario est également enregistré dans la wilaya voisine de Béjaïa où le FFS, qui avait raflé 19 sièges en 2017 n’a également obtenu, cette fois, que 15 sièges sur les 43 de l’APW. Pis encore, à l’APW de Boumerdès, le FFS n’a obtenu aucun siège. Au total, le parti de Hocine Aït Ahmed, était candidat à 7 Assemblées de wilaya au niveau national. Jusqu’à hier, en fin d’après-midi, les résultats des quatre autres APW où il avait présenté des listes n’étaient pas encore connus.

    Concernant les élections municipales, les résultats obtenus par le FFS restent quelque peu mitigés. Même dans son fief traditionnel, le FFS n’a remporté aucune des communes du chef-lieu de wilaya, ni à Tizi Ouzou ni à Béjaïa. S’il est vrai qu’à Tizi Ouzou le FFS a remporté la majorité absolue dans 18 communes et d’autres encore avec des majorités relatives, et qu’il a même conquis certaines APC habituellement acquises à d’autres partis, il y a lieu de rappeler qu’au scrutin de 2017, il avait remporté haut la main 21 APC. À Béjaïa, le parti a même perdu des communes qui lui étaient acquises, telles que Derguina et Challatta. Reste à savoir si le FFS qui a présenté 143 listes sur le territoire national réussira à remporter des victoires en dehors de la Kabylie et confirmer ainsi sa vocation nationale à chaque fois réaffirmée par ses dirigeants.

    Dans les milieux militants du plus vieux parti d’opposition, ce recul enregistré par leur parti n’a rien de surprenant. Il était, soutiennent-ils, “prévisible” en raison du contexte dans lequel s’est déroulée l’élection. “Avec des détenus en prison, une insurrection inachevée, une ambition de changement ravalée et une répression sans précédent, l’élection s’est déroulée, certes dans le calme mais dans un contexte demeuré réfractaire. À cela s’ajoute également qu’une bonne partie de la base militante était contre les élections”, nous a expliqué, hier, un cadre local du parti reconnaissant que malgré les efforts fournis, le choix de la participation stratégique du parti n’a pas été suffisamment expliquée aux militants. Pour lui, “le résultat de cette élection n’est que le revers de la médaille de la démarche du FFS”.

    Certains autres expliquent ce recul par la qualité des listes présentées alors que d’autres encore pointent du doigt la stratégie de campagne menée. Des observateurs évoquent également le bilan qu’ils qualifient de “mitigé” du mandat de l’assemblée sortante. En somme, sans députés en appui et sans majorité absolue aux APW remportées, le FFS qui se trouve cerné par les indépendants de l’extérieur et une partie de sa base militante de l’intérieur, n’a plus les coudées franches pour agir librement et se retrouve désormais contraint de faire dans la résistance.

    Samir LESLOUS

    Liberté, 30/11/2021

    #Algérie #Elections_communales #FFS

  • La leçon des élections locales de novembre 2012 à novembre 2021

    La leçon des élections locales de novembre 2012 à novembre 2021

    Face à une situation socio-économique préoccupante : la leçon des élections locales de novembre 2012 à novembre 2021

    Dr Abderrahmane MEBTOUL*

    Comment ne pas rappeler qu’entre 1980/2019, j’ai eu l’honneur de coordonner plusieurs ouvrages pluridisciplinaires, ayant abordé les réformes politiques, sociales et économiques, fruit d’un travail collectif à la rédaction desquels ont contribué des collègues spécialistes en anthropologie, en économie et en sciences politiques, des experts d’universités étrangères, de Constantine, Annaba Béjaïa, Tizi-Ouzou, d’Oran et d’Alger. Ces travaux d’une brûlante actualité, s’inscrivent en partie dans la tradition déjà bien établie des travaux de transitologie traitant des expériences des réformes structurelles des pays du Tiers Monde et de l’ex-bloc socialiste, analysant les différentes politiques élaborées et exécutées en guise de réponses aux grands défis internes et mondiaux. constat en ce mois de novembre 2021, est que le taux de participation a été plus élevé que les législatives mais devant relativiser car il est admis que pour les locales, le taux est souvent élevé 65% de la population ne s’étant pas rendue aux urnes, taux auquel il faudra soustraire les bulletins nuls pour analyser le degré d’adhésion. Les Algériens se retrouvent au lendemain de ces élections avec d’importants problèmes socio-économiques, l’Algérie, depuis l’indépendance politique, étant une économie fondamentalement rentière et que toute augmentation ou baisse du cours des hydrocarbures avec ses dérivés (98/97% des recettes en devises) ont des incidences à la fois économiques et politiques.

    1.-Rappel des élections locales du 23 novembre 2012 et du 23 novembre 2017

    Sur 1.451 communes, la majorité absolue a été obtenue dans 391 d’entre-elles, lors des élections locales du 29 novembre 2012. Selon les résultats politiques annoncés par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, le Front de Libération nationale (FLN) avait obtenu la majorité absolue dans 159 APC sur un total des 1.451 communes, le nombre de sièges APC obtenus par le FLN étant de7.191 sur un total de 24.891, soit un taux de 28,89%, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 132 APC. Les listes indépendantes avaient obtenu la majorité dans 17 communes, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) 13, 12 au Mouvement populaire algérien (MPA) et 11 au Front des forces socialistes (FFS), l’Alliance de l’Algérie Verte (AAV – Islamistes) 10 communes, suivie du Front national algérien (FNA) avec 9 APC et 6 pour le parti Fadjr El Djadid. A propos des résultats des élections APW, sur les 2004 sièges, le FLN avait obtenu 685, suivi par le RND avec 487 sièges, le MPA (103), le FFS (91), HMS (76), les Indépendants (76), PT (72), le FNA 64 sièges, l’AAV avec 54, et 34 pour le Front El Moustakbal. A noter que le taux de participation pour les élections APC était de 44,27% et de 42,84% pour les APW. Qu’en est-il du taux de participation réel de ces élections locales en prenant en compte les bulletins nuls dont les résultats donnent une moyenne APC/APW de 1.100.000 donnant un taux moyen de 5% par rapport aux inscrits. Pour les élections locales du 23 novembre 2017, selon les données provisoires annoncées par le ministère de l’Intérieur le corps électoral compte 22, 883772 millions d’inscrits et le taux de participation a atteint 44,96 % pour les élections des assemblées de wilayas (APW) et 46, 83% pour les assemblées communales (APC), donnant une légère progression par rapport au taux de participation enregistré lors des élections locales de 2012 (40,92% pour les APW et 44,26% pour les APC

    2.-Rappel du taux de participation des élections législatives de 2021 et résultats préliminaires des élections locales du 27 novembre 2021

    Lors des élections législatives anticipées. les résultats officiels du scrutin, publiés officiellement au Journal officiel, ont été marqués par un fort taux d’abstention, le taux de participation ayant été de 23,03% sur un nombre d’électeurs inscrits de 24.453. 992 et celui des votants de 5.622.401, avec 1.011. 749 de bulletins nuls, restant pour les députés élus 4.610.652 voix, soit 18,85%. Si l’on prend la structure démographique qui constitue d’ailleurs une véritable bombe, la population totale est passée de 11.479.247 en 1.962, à 18.936. 298 en 1980, à 25.435.21 en 1990, à 30.833.966 en 2000 et au 01er janvier 2021 à 44.680. 256 dont avec une prévision horizon 2030 de 51,3 millions d’habitants. Pour 2019, nous avons la structure d’âge suivante en pourcentage : 29,49% 0-14 ans, 14,72% 15-24 ans, 42,97% 25-64 ans, 7,01% 55-64 ans et 5,81% 65 ans et plus. Si l’on prend seulement 50% de la tranche des 15-24 ans, les personnes en âge de voter représentent 62,80% et si l’on applique ce taux à la population en âge de voter pour 2021, nous aurons environ 27,50 millions sur un total de votants de 24,12 millions, donc presque 3 millions ne se sont pas inscrits sur les listes électorales. Le nombre de voix des votants pour les députés rapporté aux personnes en âge potentiel de voter serait alors de 16,70%. Pour l’ensemble des partis nous avons 955.247 voix soit environ 4% par rapport aux inscrits et 2,66% par rapport au nombre de votants potentiels. Ainsi, tous les partis cités, le nombre de députés a été de 308 sièges soit par rapport au total 75,67%. Pour les indépendants le nombre de sièges représente 24,33% pour un nombre de votants de 3.655.405 voix, avec 84 sièges soit 20,63% montrant qu’il y a urgence de revoir le code électoral en inscrivant une dose de proportionnelle pour avoir une représentativité réelle. Avec les indépendants nous avons au total 392 sièges sur 96,31% et les femmes ayant obtenu seulement 33 sièges (8,1%) . Pour les élections locales du 27 novembre 2021 , le corps électoral s’est élevé, au terme de la révision exceptionnelle des listes électorales, à 23.717.479 électeurs répartis sur 58 wilayas avec un nombre de nouveaux inscrits de l’ordre de 669.902 électeurs, contre 474.742 individus radiés des listes. Pour plus de précision nous avons 54% hommes (12.824.972) et 46% femmes (10.898.501). – Nouveaux inscrits sur les listes électorales : 669.902 inscrits (61% hommes et 39% femmes). – 474.742 radiés. – Retrait de 1.158 dossiers de candidature aux Assemblées populaires de wilayas (APW), dont 877 dossiers retirés par 48 partis agréés et 281 par des listes indépendantes. – Retrait de 22.325 dossiers de candidature aux Assemblées populaires communales (APC). – Retrait de 13.698.13 formulaires de souscription de signatures individuelles pour les APC et APW. – Dépôt de 1.100.634 dossiers pour les APW. – Admission de 66% des dossiers déposés, soit 727.938 dossiers et refus de 34%, soit 37. Le taux de participation aux élections locales algériennes qui se sont tenues le 27 novembre, a atteint 4,12% pour les Assemblées populaires communales (APC) et 3,9% pour les Assemblées populaires de wilayas (APW) à 10h00 ; pour les APC 13,30% à 13 heures et pour les Assemblées populaires de wilaya (APW) 12,70%. A 16h, le taux de participation national s’est établi, à 24,27 % pour les APC et à 23,30 % pour les APW. A la clôture, 20h , le taux de participation national au scrutin de l’élection des membres des Assemblées populaires communales a atteint 35,97% et 34,39% pour l’élection des Assemblées populaires de wilaya (APW). Par wilayas, nous avons des taux faibles enregistrés comme à Alger : APC 18,25% APW 16,29%, Tizi ouzou : APC 20% APW 15,17%, Bejaia : PAC 18,36% APW 14,77%, Oran : APC 21,46% APW 21,45%, Constantine : APC 24,70% APW 23,76% , Blida APC 27,54% APW 26,12% Khenchela : APC 25,51% APW 21,05%, et pour les wilayas du Sud à fiable population entre 40 et 50% comme Adrar : APC 55,67% APW 55,42% Timimoune : APC 57,76% APW 39,41% El oued : APC 52,47% APW 48,13%. Tamanrasset : APC 50,05% APW 50,03%. D’autres wilayas assez importantes se situent entre une moyenne de 30 à 42% comme Mascara : APC 36,37% APW 35,92%, – Tiaret : APC 40,08% APW 38,76% – Djelfa : APC 41,64% APW 38,70%- Skikda : APC 42,25% APW 40,94%- Guelma : APC 47,77% APW 47,09%- Médéa : APC 41,11% APW 39,26%- Chlef : APC 30,84 APW 29,97%- Laghouat : APC 53,42 APW 21,74- Oum El l Bouaghi : APC 36,31% APW 35,26- Béchar : APC 37,38% APW 37,05%- Bouira : APC 30,18% APW 30,18% – Tipasa : APC 33,46% APW 32,49%, Mostaganem : APC 39,21% APW 37,79%, Msila : APC 48,67% APW 45,74% , Jijel : APC 41,90% APW 40,61% , Tébessa : APC 39,33% APW 38,86% , Sétif : APC 35,66% APW 32,72%, Sidi Bellebbas :APC 38,33% APW 36,51%, Tlemcen : APC 34,25% APW 33,40%, Biskra : APC 42,33% APW 40,79%, Ouargla : APC 39,82% APW 39,41%

    3.- L’urgence de restructurer le système partisan et la société civile

    Sans sécurité, existant un lien dialectique sécurité-développement, et un retour à la confiance État –citoyens, nécessitant des intermédiations politiques, économiques et sociales crédibles, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Bien qu’il y a lieu de ne pas comparer ces résultats avec les anciennes élections du fait qui ne sont pas significatifs ayant reposé sur des quotas et le bourrage des urnes, la leçon à tirer est qu’il reste un long chemin à parcourir pour redonner confiance afin de rapprocher l’État du citoyen, tout en rappelant que les pays développés ont mis des siècles à asseoir la démocratie et qu’avec la nouvelle révolution des Télécommunications qui influent sur les comportements, il y a de plus en plus méfiance des citoyens vis-à-vis du politique. Le faible taux de résultats au nombre de voix des partis et des indépendants élus résulte des crises internes qui les secouent périodiquement, du discrédit qui frappe la majorité d’entre elles, de la défiance nourrie à leur égard et à l’endroit du militantisme partisan, se pose cette question si les formations politiques- pouvoir et opposition sont dans la capacité, aujourd’hui, de faire un travail de mobilisation et d’encadrement efficient, évitant un affrontement direct citoyens-forces de sécurité et donc de contribuer significativement à la socialisation politique et donc d’apporter une contribution efficace à l’œuvre du redressement national, assistant souvent à leur déconnexion par rapport à la vitalité de la société toujours en mouvement, d’où l’urgence de leur restructuration. Quant à la société civile, force est de constater qu’elle est éclatée y compris certaines confréries religieuses qui avec la désintégration sociale et une jeunesse parabolée ont de moins en moins d’impacts contrairement à une vision du passé. La confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend urgent l’élaboration d’une stratégie visant à sa prise en charge et à sa mobilisation. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traversent et sa relation complexe à la société et à l’État ajoutent à cette confusion avec une société civile informelle, inorganisée, atomisée qui est de loin la plus active et la plus importante, formant un maillage dense, mais du fait de tendances idéologiques contradictoires incapables de s’entendre sur un programme de gouvernement cohérent. Les élections du 12 juin 2021 ont montré que la majorité des députés dits indépendants sans nous tromper plus de 50% sont des personnes issues des partis traditionnels dont les partis FLN, RND, et ceux d’obédience islamique. L’intégration intelligente de la sphère informelle, non par des mesures bureaucratiques autoritaires, mais par l’implication de la société elle-même, est indispensable pour sa dynamisation. Car lorsqu’un Etat veut imposer ses propres règles déconnectées des pratiques sociales, la société enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner. Mais ce discrédit de la classe politique traditionnelle n’est pas propre à l’Algérie où le monde est devenu une maison de verre avec la révolution du système de communication.

    4.- Redresser l’économie nationale par une mobilisation générale

    Le taux de participation mitigé s’explique certainement par le processus inflationniste, la majorité de l’appareil de production fonctionnant à peine à 50% de ses capacités avec l’accroissement du taux de chômage .Comment dès lors vouloir attirer les investisseurs, malgré un nouveau code d’investissement, le mythe du juridisme, alors que l’attrait de l’investissement créateur de valeur ajoutée doit reposer avant tout, sur la visibilité et la cohérence de la politique économique, la stabilité politique, sociale, juridique et monétaire. C’est que selon le PLF2022 le taux de change du dinar par rapport au dollar américain, en moyenne annuelle, devrait évoluer à 149,3 dinars pour 1 dollar en 2022, à 156,8 dinars pour 1 dollar en 2023 et 164,6 dinars pour 1 dollar en 2024.avec un écart de plus de 50% sur le marché parallèle , aucun pays de par le monde ne prévoit une dévaluation de sa monnaie sur deux ou trois ans) qui a pour finalité d’encourager les activités spéculatives,. Par ailleurs, selon le Premier ministre environ 2.500 projets d’investissement sont en attente de l’aval du Conseil national de l’Investissement (CNI). Et si ces 2.500 projets sont calqués sur la structure économique actuelle où 85% des matières premières sont importées en devises, entreprises publiques et privées, en plus de l’importation des équipements en devises, avaient été réalisés, le scénario le plus probable aurait été l’épuisement des réserves de change. Mais, il faudrait comptabiliser d’autres projets qui ne passent pas par le Conseil national d’investissement à l’ANDI. l’ANSEJ, le CNAC, l’ANGEM, organe sous différentes tutelles ministérielles alors qu’ils ont le même objectif, densifier le tissu économique. Résultante de la restriction drastique des importations afin de préserver les réserves de change, en plus du scénario interminable des importations de voitures qui ne voit pas le jour, des augmentations de prix des voitures d’occasion de 100% , avec le risque d’accidents du fait de la pénurie de pièces détachées, de certains médicaments et biens d’autres produits, C’est une loi universelle, cette pénurie permet l’extension de la sphère informelle représentant selon le FMI environ 33% de la superficie économique mais plus de 50% hors hydrocarbures, contrôlant une masse monétaire hors banques, selon les informations données par le président de la République, entre 6.000 et 10.000 milliards de dinars 30-45% du PIB , différence montrant l’effritement du système d’information, soit au cours de 130 dinars un dollar entre 46,15 et 76,90 milliards de dollars. On ne combat pas cette sphère par des mesures bureaucratiques, la pénurie actuelle pour les biens durables facilement stockables, ayant permis à certains commerçants, de devenir du jour au lendemain des milliardaires. Comme effet du manque de vision, le taux de croissance du produit intérieur brut qui détermine le taux d’emploi, est en nette diminution, estimée en 2020 à 160 milliards de dollars et selon le FMI de 153 milliards de dollars pour 2021. Dans ce contexte les tensions budgétaires seront vivaces où le PLF 2022 prévoit un déficit budgétaire supérieur à 30 milliards de dollars avec une exportation hors hydrocarbures relativement faible puisque selon le rapport officiel de Sonatrach plus de 2 milliards de dollars que voilent d’ailleurs l’effet prix sur le marché mondial, la quantité physique étant stable, sur les 4 milliards annoncés proviennent des dérivées d’hydrocarbures. Je ne saurai trop insister sur l’urgence de synchroniser la sphère réelle et la sphère financière, la dynamique économique et la dynamique sociale , la vision purement monétariste, la planche à billets ( sans contrepartie productive), l’Algérie souffrant de rigidités structurelles, la théorie néo keynésienne étant inapplicable le manque de devises et non pas de dinars. Les réserves de change qui tiennent à 70% la cotation du dinar, sont passées de 194 milliards de dollars fin 2013, 48 fin 2020 et qu’en sera-t-il fin 2021 avec toutes les restrictions qui ont paralysé tout l’appareil de production. Sur le plan macro-social, les caisses de retraite selon le ministère du Travail, en date du 08 avril 2021 le déficit financier de la CNR pourrait atteindre 690 milliards de dinars, en 2021, le nombre de retraités dépassant les 3,3 millions, le CNR enregistrant un taux de cotisation, estimé à 2,2 travailleurs pour chaque retraité alors que pour un équilibre, le taux de cotisation devrait atteindre 5 travailleurs pour un retraité. Encore que les transferts sociaux et subventions généralisées, qui représenteront 23,7% du budget général de l’État et 9,4% du PIB pour l’exercice 2021 sont intenables dans le temps. Il faudra créer entre 350.000/400.000 emplois par an entre 2021/2025 qui s’ajoute au taux de chômage actuel afin d’atténuer les tensions sociales et pour le FMI, le taux de chômage incluant la sphère informelle et les emplois rente devrait atteindre 14,5% en 2021, et 14,9% en 2022, contre 14,2% en 2020, ce taux dépassant les 20/30% pour les catégories 20/30 ans et paradoxalement les diplômés.

    Premièrement, le déroulement du scrutin s’est effectué d’une manière générale dans le calme, excepté quelques cas isolés. Deuxièmement, pour se faire une idée précise, Il faudra tenir compte du nombre de voix pour chaque Parti et des Indépendants afin d’analyser les rapports de force. Au taux de participation officiel, l’important est de comptabiliser le nombre de bulletins nuls. Un taux relativement faible à méditer par le pouvoir politique encore que cela n’est pas propre à l’Algérie, de par le monde les citoyens tendant à se désintéresser de la politique, avec de forts taux d’abstention. Cela traduit une démobilisation importante de la population, plus accentuée pour la jeunesse traduisant le manque de confiance entre l’Etat et le citoyen. Et le grand problème est comment rétablir cette confiance. Troisièmement, les corps constitués et notamment l’ANP, ont voté en dehors des casernes afin de préserver cette institution stratégique des remous politiques, tout en reconnaissant à ses membres le droit de voter librement. Quatrièmement, du fait du mode de scrutin, éliminant les petits partis, il serait souhaitable une dose de proportionnelle. Avec ce mode de scrutin depuis des décennies nous avons des résultats qui ne reflètent pas le poids réel, donnant la même composante politique depuis des années ce qui ne traduit pas la réalité sociale. Cinquièmement, nous avons assisté à une campagne électorale terne avec des promesses sans lendemain sachant que l’élu local n’a aucun pouvoir. D’où l’urgence de revoir les codes de wilayas afin d’impliquer et de responsabiliser les élus locaux par une réelle décentralisation. Sixièmement il s’agit de réorganiser sur des fondements démocratiques la société civile en mettant en place des réseaux intermédiaires efficaces entre l’Etat et le citoyen, renvoyant d’ailleurs à une réelle décentralisation. Septièmement, après ces élections, le citoyen et le pouvoir sont à nouveau confrontés à la dure réalité économique et sociale. Évitons l’euphorie tout en évitant le dénigrement gratuit. Un changement dans la trajectoire de la politique socio-économique et un large front pour mobiliser la population algérienne sont urgents face aux inévitables tensions budgétaires entre 2022/2025.

    5 .- Quelles leçons à tirer ?

    En résumé, s’impose une nouvelle gouvernance par la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion tant des entreprises que dans les administrations et services collectifs. Il est utile de rappeler qu’en tant que haut magistrat à la Cour des comptes (premier conseiller) et directeur général des études économiques entre 1980/1983, ayant été chargé du dossier du contrôle du programme pénurie et des surestaries, j’avais proposé un tableau de la valeur au niveau du ministère des Finances pour détecter ces surfacturations, tableau qui n’a jamais vu le jour car s’attaquant à de puissants intérêts rentiers. Par exemple, ayant eu à diriger plusieurs audits sur Sonatrach entre 1974/2015, il nous été presque impossible d’avoir une vision claire de la gestion de Sonatrach, notamment les coûts arrivés au port tant du baril du pétrole que du coût du gaz -MBTU- faute de comptes physico-financiers et de comptabilités analytiques éclatés par sections. C omme je l’ai souligné dans deux interviews entre 2017/2018 à AfricaPresseParis, l’autre à l’American Herald Tribune « Dr. Abderrahmane Mebtoul: «Algeria Still Faces Significant Challenges toute déstabilisation de l’Algérie aurait des répercussions négatives sur toute la région méditerranéenne et africaine que ne souhaitent ni les USA, ni l’Europe, ni la Russie ou la Chine, ni d’ailleurs aucun Algérien patriote. L’efficacité de la diplomatie doit reposer sur une économie forte et l’efficacité des institutions, sous réserve d’une planification stratégique devra s’articuler autour de grands ministères homogènes et de 5/6 grands pôles régionaux économiques avec pour objectif d’asseoir la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, impliquant de profondes réformes structurelles, douloureuses à court terme, nécessitent une forte cohésion sociale, mais porteuses d’avenir à moyen et long termes. 29/11/2021

    *Professeur des universités, expert international en management stratégique