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  • DGED-Maroc : Un message de sympathie pour Khiari Barisa

    DGED-Maroc : Un message de sympathie pour Khiari Barisa

    DGED-Maroc : Un message de sympathie pour Khiari Barisa – Marocleaks, Algérie, Sénat, France, Printemps Arabe, PJD, élections législatives, observateurs,

    Il semble que la DGED marocaine a payé le billet à « la socialiste » Khiari Barisa, Vice Présidente du Senat,- à l’époque en vue de participer en tant qu’observateur aux élections législatives qui ont suivi le tremblement du Printemps Arabe auxquelles s’est « portée volontaire », selon ses propres dires dans un email envoyé à Ahmed Charaï en date du 28 novembre 2011. Ce dernier est un officier de la DGED responsable des médias et de la propagande du régime.

    Après son départ du Maroc, Charaï lui a signifié qu’il voulait la rencontrer au Maroc. « Chère madame, comment ça va? Dommage je n’ai pas pu vous voir à rabat…Une belle victoire pour la démocratie au Maroc! Pour votre déplacement pour le FIFM, je reste à votre disposition au cas ou vous voulez venir sur le vol d’avant 16h30 celui de13h et ce pour pouvoir assister à  la soirée d’ouverture. Amitiès », lui écrit le 28 novembre 2011. Auquel, Barisa Répond :

    « Cher ami, Ne regrettez rien puisque je me suis portée volontaire pour observer les opérations de vote dans le monde rural à 100 km autour de Marrakech. Climat serein, présence des représentants des partis politiques dans chaque bureau de vote et surtout respect absolu des procédures. C’est un modèle pour le monde arabe. Vous pouvez en être fier. Le vainqueur c’est la démocratie. Après tout, il est peut-être préférable d’avoir le PJD en responsabilité que dans l’opposition dans le climat actuel. Il devra forcément composer avec les autres forces politiques. Le tourisme étant une industrie qui fait vivre beaucoup de marocains, il faut donner des signes au monde d’un pays qui sait faire vivre l’alternance démocratique de manière apaisée. En amitié. »

    Un message qui n’a pas laissé Charaï indifférent. Il voulait absolument que son chef, « Sdi Yassine », le directeur général de la DGED soit au courant. « Si Morad, merci de partager le contenu de l’email de la Vice Présidente du Senat, la socialiste Bariza avec Sdi Yassine. D’un autre cote, je te remercie d’avance de changer son billet comme suit: Départ le vendredi 2 Décembre de Paris- Marrakech vol direct a 15h15 et retour le Lundi 5 décembre. Ainsi qu’un billet de retour pour son Mari Saadalah Khiari Marrakech-Paris. Merci bcp », écrit-il dans un courrierl adressé à Mourad El Ghoul.

    SOURCE : Marocleaks, 30/12/2021

    #Maroc #Marocleaks #HackerChrisColeman #BarisaKhiari #PrintempsArabe #PJD #Electionslégislatives #DGED #AhmedCharai

  • Les élections algériennes vues par Open Democracy

    Ces élections étaient censées livrer une « Nouvelle Algérie ». Alors pourquoi les Algériens n’ont-ils pas voté ?
    Le pays vient de connaître son taux de participation le plus bas jamais enregistré, affaiblissant la position des élus et exposant un fossé persistant

    Samedi 12 juin, les Algériens se sont rendus aux urnes pour voter pour un nouveau parlement. Il s’agissait de la première élection depuis la démission du président Bouteflika en 2019, à la suite des manifestations de masse appelées mouvement Hirak.

    L’élection a vu d’importants boycotts de la part d’une grande partie de l’opposition et le scepticisme d’une grande partie de la population quant à la probabilité d’un changement significatif. Le taux de participation a été le plus bas jamais enregistré dans le pays, confirmé à seulement 23% par l’Autorité électorale nationale indépendante (ANIE), qui a été créée à la suite des manifestations de 2019. La faible participation nuit à la réputation des élus et des efforts bien plus importants seront nécessaires pour inclure les Algériens dans les institutions politiques de leur pays.

    Plus de 20 000 candidats se sont présentés pour 407 sièges, représentant 58 régions électorales. Un peu plus de 10 400 de ces candidats provenaient de 28 partis politiques, qui se présentaient avec 646 listes, mais un nombre encore plus important (12 086) étaient des indépendants, qui se présentaient avec un nombre sans précédent de 837 listes.

    Dans certaines régions, des bureaux de vote ont été fermés en raison d’affrontements entre manifestants et autorités, selon des journalistes.

    Le chef de l’ANIE, Mohamed Chorfi, a annoncé les résultats mardi 15 juin et le président de la Cour constitutionnelle Kamel Fenniche a confirmé et mis à jour les résultats une semaine plus tard, mercredi 24 juin.

    Les partis nationalistes traditionnels, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), alignés, qui dominent la scène politique en Algérie depuis son indépendance, ont été durement touchés. Bien que le FLN remporte encore globalement, il perd 57 sièges, passant de 155 à 98. Les candidats indépendants, dont de nombreux jeunes sans affiliation politique, arrivent en deuxième position avec 84 sièges. Le parti islamiste modéré, le Mouvement pour une société pacifique (MSP), a augmenté sa part des voix pour prendre la troisième place, suivi par le RND.

    Un changement significatif est la baisse du nombre de femmes députées de 35 % à 8 % du parlement, malgré le fait que les femmes candidates représentent la moitié de tous ceux qui se sont présentés. Cela peut s’expliquer par l’atmosphère politique très patriarcale qui a accompagné la campagne électorale. De même, des responsables de l’ANIE nous ont fait remarquer que le processus de sélection des candidats permettait des dérogations si les quotas de genre ne pouvaient pas être respectés. Une directive informelle signée par l’ANIE demande aux délégués de ne pas être trop stricts sur la question des quotas pour les femmes, au lieu de donner la priorité, semble-t-il, à de nouveaux quotas pour les jeunes candidats. le peuple et les partis politiques.

    Participation des jeunes

    Le président Tebboune a appelé à ces élections législatives anticipées, dans le cadre de sa feuille de route pour une « Algérie nouvelle ».

    Pour inciter les jeunes à participer, des quotas ont été mis en place dans la nouvelle loi électorale de 2021 pour garantir qu’au moins la moitié des candidats de chaque liste aient moins de 40 ans et qu’au moins un tiers soit titulaire d’un diplôme universitaire.

    Des subventions d’environ 2 000 £ ont également été offertes aux candidats âgés de 40 ans ou moins, pour financer leurs campagnes électorales. De nombreux Algériens plus âgés ont ironiquement appelé cela le « parlement de l’emploi des jeunes ».

    Cela a certainement tenté un groupe de jeunes, déçu par l’absence d’une feuille de route tangible du Hirak, à s’engager dans les élections et à réfléchir à la manière de contribuer à l’avenir du pays.

    Le Dr Loubna Nacer, membre d’un réseau de jeunes chercheurs, de l’Université de Bordj Bou Arreridj, a souligné que le mouvement Hirak « a vraiment changé les mentalités et les mentalités des jeunes ». En particulier, a déclaré Nacer, cela les a rendus «plus engagés dans la protection de leur environnement local. C’était une question politique. Faire quelque chose de positif au niveau local faisait partie de la création de la « Nouvelle Algérie » à laquelle tant de jeunes aspiraient. »

    Divers forums de la société civile, en particulier depuis 2011, ont fait campagne pour un changement politique en Algérie, ciblant le Parlement et la presse, ainsi que travaillant activement sur le terrain sur un large éventail d’actions, de la solidarité à l’environnement et à l’entrepreneuriat social. Les jeunes ont été à l’avant-garde de tout cela.

    Perte de confiance

    Le mouvement Hirak de 2019 a démontré la frustration de toute une génération face à son exclusion de la vie politique. Il a dénoncé avec éloquence la corruption et la hogra (le mépris des citoyens ordinaires) des anciennes manières de gouverner. La réponse positive des manifestants algériens, qui ont brisé le mur de la peur autour de la protestation politique et revendiqué leurs droits de manière toujours pacifique, pendant de nombreuses semaines, a été remarquable.

    Les récents entretiens que le président Tebboune a accordés aux journaux français Le Point et Al Jazeera, ainsi que les conférences de presse, à la fois le jour des élections et avant, ont mis en évidence les mesures prises par le gouvernement pour communiquer plus ouvertement.

    S’adressant aux Algériens dans le pays et à l’étranger, pour exposer les aspirations et les défis et risques auxquels le pays est confronté, les discours du président semblaient être une tentative de rétablir la confiance dans les institutions algériennes.

    L’élection a suscité le scepticisme d’une grande partie de la population quant à la probabilité d’un changement significatif

    Alors que d’importants débats sont en cours, notamment en ligne, le Hirak est affaibli car il ne propose pas de solutions de terrain aux problèmes auxquels le pays est confronté.

    Le Hirak a appelé à la démocratie, et c’est lors des élections, aussi problématiques soient-elles, que la voix du peuple se fait entendre. L’élection des représentants au Parlement est primordiale pour garantir que les personnes qui détiennent le pouvoir l’exercent équitablement et pour aider les personnes à exercer leurs droits sociaux, civils et politiques.

    Avant ces élections, de grandes grèves ont frappé différents secteurs, notamment l’éducation, la santé et les services postaux. La pandémie, les confinements et les fermetures de frontières ont durement touché l’Algérie et sa diaspora, tout comme la chute des prix du pétrole à la suite des ralentissements mondiaux. Le chômage reste un défi majeur. Soutenir les entreprises pour sortir de la crise, diversifier l’économie, améliorer les soins sociaux, la santé et l’éducation, passer aux énergies renouvelables et restaurer la confiance dans les institutions, sont tout aussi importants à réaliser.

    Une nouvelle Algérie

    Des scandales de corruption – notamment des candidats payant pour être à la tête d’une liste de parti, et des salaires triplés sous le président précédent, Abdelaziz Bouteflika – et l’impression du parlement comme inefficace, simplement un tampon pour les décisions prises par l’exécutif, soulignent besoin de changement. Les divisions sur le vote et le faible taux de participation indiquent le scepticisme des Algériens quant à son exécution, ainsi qu’un rejet de la feuille de route de Tebboun par le Hirak.

    Un changement significatif proviendra plus probablement du véritable activisme dans les rues d’Algérie, comme cela a été le cas pendant le Hirak, et du travail de terrain des jeunes, des associations, des groupes communautaires, du journalisme et des débats en ligne organisés par des universitaires et des personnalités de la société pays.

    Les jeunes sont engagés et participent à des projets communautaires, tels que la protection de leur environnement et la création de petites et moyennes entreprises dans une multitude de secteurs contribuant à la reprise post-COVID et à la régénération au niveau local. Rétablir leur confiance dans les institutions politiques et renforcer ces institutions est une prochaine étape importante.

    A l’issue des élections, le président Tebboune a annoncé que « la participation n’était pas importante ». Il est certain que pour son gouvernement, la principale priorité était de restaurer la relation endommagée entre la gouvernance algérienne, et en particulier le processus électoral, et les citoyens. Les administrations électorales, les ministères et les missions diplomatiques ont tous dû accepter le rôle indépendant de l’ANIE. Il n’est pas clair si cela s’est produit.

    La reconstruction et la revitalisation des institutions politiques du pays seront primordiales pour garantir que l’Algérie se redresse de manière juste et durable et prospère au cours des prochaines décennies.

    Open Democracy, 30 juin 2021

    Etiquettes: Algérie, élections législatives, Abdelmadjid Tebboune, Abdelaziz Bouteflika, Hirak, corruption,

  • Algérie : Le profil bas du FLN

    Le parti du FLN ne semble pas avoir la grosse tête, loin s’en faut. En effet, malgré sa victoire lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier puisqu’il est arrivé en tête en obtenant 98 sièges à la future APN devançant ainsi tous ses rivaux, l’ex-parti unique fait profil bas en ne criant pas victoire sur tous les toits.

    Il ne se montre pas ambitieux outre mesure, non plus. Ainsi, alors qu’il a tout a fait le droit de revendiquer le poste de Premier ministre du fait de la première place décrochée aux législatives, le parti du FLN se montre plutôt modeste. Au sortir de l’audience accordée par le président de la République avant-hier samedi dans le cadre des consultations en vue de former le prochain gouvernement, le secrétaire général de l’ex-parti unique, Abou El Fadl Baadjhi, n’a pas en effet revendiqué le poste de Premier ministre pour son parti. Dans une déclaration à la presse il dit n’avoir proposé aucun nom pour ce poste. Par contre il a bien souligné que son parti compte avoir le plus grand nombre de ministres au sein du futur cabinet. « Le Président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté la nôtre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le Président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a indiqué Abou Fadl Baadji.

    « La désignation du poste de chef de l’exécutif est une prérogative du président de la République, la Constitution ne l’oblige pas à choisir tel ou tel autre parti. Le président de la République a sa vision, et ses prérogatives sont définies par la Constitution », a précisé Baadji lorsque il a été interrogé sur l’ambition du FLN d’occuper le palais du Docteur-Saâdane. Cette posture est somme toute logique, estiment de nombreux observateurs eu égard, à l’évidence, au contexte politique général que traverse le pays. Le parti du FLN, que d’aucuns veulent bannir totalement de la scène politique nationale en le « mettant au musée » étant donné qu’il représente un patrimoine pour tous les Algériens, a été vertement honni par les manifestants durant le hirak, au même titre d’ailleurs que son frère ennemi le RND. D’aucuns le croyaient totalement discrédité, ce d’autant que son ex-secrétaire général, Djamal Ould Abbès, est en prison, condamné pour des faits liés à la corruption. Or, après avoir attendu que passe l’orage, le FLN a surpris tout ce monde en obtenant la première place lors des législatives anticipées du 12 juin. Le RND, qui est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, a lui aussi sauvé la mise.

    Ces deux partis ont confirmé qu’ils « disposent d’une base sociale qui leur est fidèle. Mais cette donne est à même de fausser les calculs de ceux qui voulaient donner une autre image du pays ». Un pays totalement rivé vers le changement réclamé à cor et à cris par le hirak. Certains pensent que même le Président Tebboune est quelque peu embarrassé par ces résultats. Et c’est pourquoi aussi il serait très réticent à l’idée de nommer un Premier ministre issu du FLN et ce serait le même scénario pour le poste de président de l’APN. On comprend dès lors mieux pourquoi les élus indépendants ont manifesté l’ambition d’avoir le poste de Premier ministre. Et ce sont toutes ces données qui expliqueraient aussi ce profil bas du FLN.

    Par : PAR KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 28 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, formation du gouvernement, élections législatives, élus, indépendants, FLN, RND, MSP, APN, députés,

  • Algérie : La formulation d’une nouvelle ère républicaine

    L’opinion publique nationale ne se contente plus des résultats politiques acquis. Elle exige aujourd’hui plus de transparence sur les actions et les motivations des perspectives économiques et sociales perçues comme la voie royale pour sortir de la conjoncture difficile que traverse le pays. En ces moments précis, l’Algérie a besoin de tous ses fils sans aucune exception pour réussir sa propre et véritable nouvelle ère. Elle ne dépend que du peuple à la réaliser. Les élections législatives du 12 juin, leur réussite sont un signal fort de la victoire populaire. De toute évidence, le succès des élections législatives, qui ont élu la première Assemblée nationale post-mouvement populaire de février 2019, a été la victoire du civisme des électeurs et du patriotisme du peuple, luttant pour le changement.

    C’était la victoire d’une nouvelle ère républicaine, une République démocratique établie pour la première fois en Algérie vers l’Etat de droit et la justice. Le succès des élections législatives a témoigné de la maturité et de la conscience politique des citoyens qui, pour la première fois depuis longtemps, ont exercé leur droit d’être  » maîtres  » du pays et de la société par leurs votes, montrant l’unanimité de la société à la stabilité du pays et ses institutions. N’est-ce pas là un authentique effort national qui vise à rassembler les Algériens pour relever les défis auxquels est confronté le pays et semer des résultats et acquis nouveaux pour tous ? C’est aussi un effort plus large qui est de mise poussé vers une étape extraordinairement positive pour réellement atteindre les résultats et les objectifs en présence, et rendre ces objectifs complètement significatifs pour le futur de la nation. Une suite logique du redressement du pays qui explique que l’heure est donc au dépassement des sentiments néfastes pour faire place à un comportement nouveau qui, certes n’oublie pas l’histoire et les acquis mais qui verra le futur à travers des sentiments de patriotisme pour le développement du pays.

    Il s’agit d’une étape inévitable à mettre en place pour valoriser de nouvelles réformes et des décisions inédites sur les questions nationales importantes, contribuant ainsi grandement à la construction d’un Etat de droit et la formulation d’une nouvelle ère républicaine, améliorant ainsi l’état de la nation, renforçant par la même le rôle et la position de l’Algérie sur la scène internationale. Cette vision générale incluant tous les Algériens est une volonté à visée sociale, politique afin de valoriser démocratiquement le peuple algérien, notamment du fait de la crise de gouvernance générée par l’incompétence, le laisser-aller, la corruption, la prédation et la dilapidation des deniers publics mais aussi un conflit intergénérationnel et une crise de confiance entre un pouvoir autiste et un peuple bridé et désillusionné pendant une vingtaine d’années.

    L’étape actuelle, dans laquelle la réhabilitation de la démocratie a attiré l’attention sur l’interdépendance de la société et la légitimité et la valeur de nouvelles institutions, a créé une sorte d’opportunité, un moment dans le temps, dans la vie nationale où vraiment le peuple algérien a toute la possibilité de revigorer et dynamiser sa voix, ses énergies pour créer une Algérie plus sûre, plus prospère et plus sereine. Donc ce n’est pas le moment de reculer. C’est le moment d’appuyer sur le gaz.
    B.C.

    Le Maghreb, 27 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, élus, consultations, formation du gouvernement,

  • Algérie : Le FLN fort ambitieux, les Indépendants pas exigeants

    CONSULTES HIER PAR LE PRESIDENT SUR LA FORMATION DE SON GOUVERNEMENT : Le FLN fort ambitieux, les Indépendants pas exigeants

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu hier le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou Fadl Baadji, et une délégation des indépendants dans le cadre des consultations en prévision de la formation du nouveau gouvernement, qui doit être technocrate ou politique issu de la majorité des formations «gouvernement d’unité nationale», dont le bloc des partis dits nationalistes, totalisant 282 sièges, soit largement plus que la majorité absolue.

    Ainsi, après avoir été reçu par Tebboune, Abou El Fadl Baadji a affirmé que « le prochain gouvernement sera composé des partis qui ont gagné les dernières législatives », précisant toutefois que « le choix du Premier ministre est une prérogative du président de la République », également le même SG a indiqué que le président de la République a profité de cette rencontre pour présenter le tableau de la situation générale du pays et pour proposer au FLN d’être dans le prochain gouvernement. Par ailleurs, en plus des nationalistes, le MSP du courant islamiste a appelé jeudi le président de la République Abdelmadjid Tebboune à entamer un dialogue « stratégique », exprimant son choix de former un « gouvernement d’unité nationale ». Jusqu’à présent la majorité des vainqueurs à l’APN n’ont pas proposé un gouvernement technocrate, or ils ont annoncé leur soutien à la formation d’un gouvernement de la majorité présidentielle, pour privilégier l’option de nommer un Premier ministre proche de la politique du président. Ce qui n’exclut pas cette hypothèse (gouvernement technocrate).

    En outre, et selon la Constitution, dès que le président de la République accepte la démission du gouvernement, il entame directement des consultations avec les dirigeants des partis ayant remporté les élections pour nommer le nouveau Premier ministre. Cependant la formation du gouvernement dépend de la nature de la majorité contrôlant le parlement, mais les résultats des élections n’ont permis à aucun des partis d’obtenir une majorité parlementaire (50 % +1). Ces élections législatives anticipées ont vu le Front de libération nationale arriver en tête avec 98 sièges, suivi des indépendants avec 84 sièges, puis du Mouvement de la société pour la paix avec 65 sièges. Le parti Rassemblement national démocratique est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, suivi du Front El Moustakbal avec 48 sièges, et du Mouvement El-Bina avec 39 sièges, tandis que le reste des sièges a été réparti entre d’autres partis. Avec ces résultats, une coalition d’au moins trois blocs parlementaires est nécessaire pour former une majorité au Parlement, pour atteindre 204 sièges sur un total de 407. Il est a précisé dans ce cadre que la Constitution a fixé le début de la législature de l’Assemblée populaire nationale (APN) « de plein droit » au 15e jour suivant la date de proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle (actuellement Conseil constitutionnel), une disposition accomplie mercredi. Conformément à l’article 133 de la Constitution de 2020, « la législature débute de plein droit le 15e jour suivant la date de proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle sous la présidence du doyen d’âge de l’Assemblée populaire nationale (APN), assisté des deux députés les plus jeunes ». «L’Assemblée populaire nationale procède à l’élection de son bureau et à la constitution de ses commissions », lit-on dans le même article. « Le Président de l’Assemblée populaire nationale est élu pour la durée de la législature », stipule l’article 134.

    Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entamé hier des consultations politiques avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux législatives du 12 juin 2021, selon l’ordre des résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel, et ce en prévision de la formation du nouveau Gouvernement.
    Sarah Oubraham

    Déclarations

    ABOU EL-FADHL BAADJI, SG DU FLN :
    Au sortir de l’audience que lui a accordé le président Tebboune, le SG du parti du FLN, Abou El-Fadhl Baadji, a réagi : « J’ai été reçu par le président de la République dans le cadre des consultations entamées samedi, sur la base des résultats des élections législatives, le parti du FLN ayant remporté la première place avec 98 sièges », a-t-il introduit, précisant que les discussions ont porté sur « les conditions de déroulement des élections législatives, avec une analyse de leurs résultats sous tous leurs aspects, ainsi que la situation politique et socioéconomique du pays et les voies de relance du développement en général ». Baadji a indiqué avoir présenté, lors de l’audience, la vision du parti concernant le prochain gouvernement et l’Assemblée populaire nationale à la lumière des résultats des élections législatives du 12 juin, précisant que le dialogue entre les deux parties était « franc et transparent ». Et au chef de l’ex-parti unique de conclure : « Nous avons écouté les orientations du président sur la situation générale dans le pays et les moyens de l’améliorer avec la participation de tous », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la participation des partis vainqueurs aux législatives du 12 juin pour « l’avenir du pays sur tous les plans ». À noter que la délégation de ce parti comprend des membres du Bureau politique.

    ABDELHAMID BELAKHEL, REPRÉSENTANT DES INDÉPENDANTS :
    Deuxième délégation à être reçue par le chef de l’Etat, et conduite par Abdelwahab Ait Menguelet, la formation des indépendants a réagi à la fin de la séance de consultation auprès de la présidence de la République. « Nous avons eu une rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui nous a mis à l’aise et qui était attentif à nos propositions, a indiqué à la presse Abdelhamid Belakhel au nom de la délégation des indépendants. Selon lui, le Président était « au fait de tout ce qui se passe dans notre cher pays », précisant avoir perçu chez lui une volonté de « cristalliser toutes les réformes qu’il avait promis d’engager, à commencer par les dernières législatives jusqu’aux points inscrits à l’ordre du jour de son programme présidentiel ». Après avoir affirmé que le dialogue avec le locataire d’El Mouradia avait porté sur « les aspirations de la société algérienne qu’elle désire atteindre via les assemblées élues, le représentant des indépendants a fait savoir que Tebboune avait promis d’œuvrer à « la mise en œuvre de tous les points inscrits au titre de son programme pour une Algérie nouvelle ». La délégation des indépendants comprenait Ali Mounsi, Saker Berri, Abdelhamid Belakhel, Benaouda Betahar El-Hadj, Abdelkader Kouri et Mme Fatma Bida.
    R. N.

    Le Courrier d’Algérie, 27 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, consultations, partis politiques, élus indépendants, formation du gouvernement,

  • Algérie : Changement en perspective

    Les institutions démocratiques se mettent progressivement en place pour ancrer l’Algérie nouvelle dans l’ère de la modernité. En attendant le rendez-vous des élections communales et de wilaya, prévu en septembre, le parachèvement du processus de refondation de l’Etat a enregistré des avancées notables qui laissent espérer un avenir meilleur.

    Dans quinze jours, le lancement de la 9e législature destinée à élire les membres du bureau du Parlement élu et des commissions est l’aboutissement d’une démarche consensuelle privilégiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, appelant au dialogue sans exclusive avec les représentants de la classe politique, les acteurs socioprofessionnels, les milieux universitaires et les personnalités influentes.

    Moins de 2 ans après la tenue de la présidentielle, il est permis de mesurer le chemin parcouru par l’Algérie nouvelle dotée d’une Constitution et d’un Parlement représentatif de la volonté populaire. A portée des urnes transparentes et crédibles, le changement en profondeur prend toute sa signification dans le renouvellement du paysage politique frappé de discrédit et la consécration du rôle catalyseur de la jeunesse et des universitaires représentés en force dans le Parlement. Justice est donc faite pour ces catégories sociales qui retrouvent leur place naturelle dans l’édification de l’Algérie nouvelle et la contribution efficace dans la poursuite des réformes politiques et sociales. C’est le principal défi qui attend le gouvernement arrimé incontestablement à une majorité présidentielle revendiquée par les principaux partis vainqueurs des élections, les indépendants et les compétences nationales.

    Loin de toute forme de diktat et de marchandage, l’approche consensuelle a tracé la voie du renouveau qui impose la conjugaison de tous les efforts pour concrétiser les aspirations au changement des citoyens dans la nouvelle Algérie de la stabilité et de la réconciliation. Au lendemain des législatives, la relance des consultations avec les partis vainqueurs des élections et des indépendants, selon l’ordre établi par le Conseil constitutionnel, conforte une tradition bien ancrée et la volonté d’ouverture à toutes les forces nationales soucieuses de consolider les bases d’une Algérie au service des citoyens.

    Horizons, 27 juin 2021

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  • Algérie: Fabriquer le consensus pour produire la démocratie

    Par Badis Khenissa
    Le 12 juin 2021 fut une date-clé dans l’histoire de l’Algérie post-22 février 2019 ! L’Algérie, et pour la première fois, a connu ses premières élections législatives sans instructions verticales ni connivences transversales !

    Un scrutin tant attendu car il marque la fin d’une amputation institutionnelle qui avait assez duré. Beaucoup de partis politiques ont répondu présents afin de jauger et mesurer leur poids sur la scène politique, d’autres ont préféré faire l’autruche, pendant que certains, fidèles à tous les scrutins précédents, ont opté pour l’abstention, voire le boycott extrême ; pis encore, dénoncer ces élections qu’ils qualifiaient de «mascarades».

    Oui, une incompréhension mélangée à de la schizophrénie saute aux yeux ! Comment peut-on concevoir, l’espace d’une fraction de seconde, participer et chanter les louanges d’un processus électoral sous le joug d’un régime révolu et déchu grâce au Hirak el mubarak, et rejeter machinalement d’un revers de main un autre, fruit d’une lutte pacifique de millions d’Algériens pendant des semaines ?! Le syndrome du balancier ! Oui, c’est le principe de la girouette qui, au fond d’elle, pense profondément qu’elle dirige le vent ! Comble de l’ineptie, ces prophètes de la vingt- cinquième heure récusent ces élections et se targuent des chiffres historiques de l’abstention fournis par l’Anie (Autorité nationale indépendante des élections), cette même autorité dont ils mettent à mal la probité et la transparence dans sa gestion du scrutin.

    L’ère des quotas dans les salons feutrés est révolue. Place à la politique de proximité, qui côtoie le petit peuple, qui se mélange à la populace, qui se dresse sur sa base, son socle, son ancrage populaire. Dans ces circonstances, il y a peu de prétendants. Quelques partis et personnalités évitent de prendre le risque, celui de se peser sur la place publique et se dénuder. Il est toujours préférable de garder l’effet bulle pour bien dissimuler la réalité.

    Chacun de nous, face aux enjeux sensibles et aux défis majeurs qui attendent l’Algérie, doit assumer ses responsabilités devant le peuple algérien, devant l’Histoire et son lourd héritage, mais surtout devant notre avenir commun ! L’idéalisme ne suffit plus, il faut agir en son âme et conscience. L’idéologie politique a exterminé plus d’une nation, l’histoire des civilisations l’atteste. L’ego démesuré et le militantisme narcissique ont vu bon nombre de sociétés s’écrouler, désabusées lâchées en pâtures, sacrifiées sur l’autel de la science infuse illusoire et la doctrine hermétique à toute envie de changement.

    Il n’en sera pas le cas pour l’Algérie ! N’en déplaise à ceux qui campent encore sur des diatribes stériles et contribuent, chaque jour qui passe, à confisquer l’espoir d’un peuple, l’espoir des générations futures, l’espoir d’une Algérie meilleure. Ceux qui confondent «convaincre» avec «contraindre». Ceux, enfin, de la caste du «ce n’est jamais le moment ». Même si l’Algérie a fait l’exception mondiale quant à sa révolution pacifique, il n’en sera pas le cas, en revanche, quant à sa transition, qui, elle, se soumettra immuablement à ce que l’histoire des révolutions des peuples nous a appris. Car, au final, l’Algérie reste un cas d’école en matière d’affranchissement des peuples de leur servitude et leur quête de l’accomplissement d’un rêve primaire, celui de voir émerger une Algérie nouvelle en phase avec les principales revendications du Hirak authentique.

    Tous les soulèvements et sursauts populaires, qu’ils fussent violents ou pacifiques, courts ou longs, instantanés ou prémédités, unis ou divisés, structurés ou désordonnés, ont tous abouti au même cheminement et cycle de vie. L’exemple du Chili — et des pays sud-américains — est, me semble-t-il, très évocateur. Ni la mobilisation populaire des années quatre-vingt et ses pratiques de désobéissance civile ni les stratégies révolutionnaires d’insurrection contre la dictature n’ont pu dessiner de voie chilienne vers la démocratie. Ce sont la négociation et les accords passés entre les élites d’opposition (de centre gauche) et le régime (incluant la droite politique) qui ont concrétisé ce passage d’un régime autoritaire à un État de droit. La coalition de centre gauche et la concertation des partis pour la démocratie ont fini par emporter les élections en 1990 et par gouverner le pays pendant plus de vingt ans !

    Une passation ordonnée du pouvoir qui tire son essence dans une vertu démocratique, indispensable et utile au départ : la fabrication du consensus ! Un mot encore étranger au vocabulaire d’un panel très large de la classe politique algérienne et plus particulièrement aux démocrates non pratiquants, qui, pour certains, le mot d’ordre est encore : «JE ne change pas et JE n’autorise pas le changement» ou même «JE suis le peuple, JE suis le Hirak et JE suis la République.» Pourtant, un chemin du milieu reste à notre portée et semble être le chemin le plus sûr et le plus court.
    Le consensus est plus qu’un concept, c’est la voie la plus salutaire des nations et des peuples soucieux d’amorcer un équilibre vital dans une période de déséquilibre des visions. S’accorder sur les fondamentaux et s’unir autour du changement graduel et apaisé, une équation vertueuse qui donnera naissance aux premiers balbutiements d’une démocratie effective dans l’esprit comme dans les actes.

    L’anarchie est souvent le carburant du chaos et l’alibi des « pays bienveillants». La vie politique doit obéir à un calendrier structuré et une vision éclairée pour faire de cet exercice un exercice noble et vertueux. Il est difficile de théoriser le rapport gouvernants/peuple quand on partage le vécu du peuple algérien pendant les deux décennies passées. La compassion ne suffit plus, les postures victimaires non plus.

    Nous avons rêvé de changement, nous avons marché pour le changement, il est temps d’agir pour le changement. Notre faculté a tous d’être en phase avec nos idéaux, avec l’ossature qui a donné vie à nos luttes justes et nécessaires doivent impérativement prendre le dessus en ces temps de doutes et de tergiversations. Notre capacité à écouter les autres et non les entendre, notre humilité puisée dans la force de construire et la volonté d’unir nous seront d’une grande utilité en cette période de prophètes et messies politiques de tous genres. Il est vrai que les élections législatives du 12 juin 2021 sont un tournant important si elles sont dotées d’une sacralité absolue, celle de faire écho enfin à la voix du peuple. Une garantie s’en dégage portée par des femmes et des hommes aux responsabilités lourdes et historiques. Gardiens du temple, ils se doivent d’être à la hauteur de leur mission première : permettre l’émergence d’une chambre basse en rupture totale avec ce qu’ont connu nos concitoyennes et concitoyens par le passé. Mais ces élections aussi souveraines et décisives fussent-elles ne sont qu’une partie de la solution de l’équation. Réconcilier le citoyen avec son député ne peut à lui seul inhiber le passif enduré. Nous ne devons en aucun cas occulter les questions de fond. Le rapport gouvernants/gouvernés doit être la priorité suprême pour les décennies à venir.

    L’édification d’un État de droit en sera la forteresse contre les «promoteurs de l’anarcho-complotisme chronique». Bâtir un État fort, fort du droit de son peuple à labelliser ses élus et ses gouvernants. Fort de sa justice territoriale et égalité des chances, matrice de l’ordre social et citoyen, l’aristocratie politique et culturelle ne devraient plus constituer un rempart contre toutes initiatives citoyennes et républicaines.

    Réfléchir collectivement sur les bases solides d’un État exige l’apport sincère de toutes et tous. En ordre de marche contre des clivages qui continuent de structurer une société incapable, pour l’heure, de conjuguer le respect du singulier et la définition du commun. Lutter contre l’archipellisation rampante des visions et la sophistication intellectuelle trop élitiste et discriminatoire a fortiori. Réinventer une Algérie moderne dotée d’un agenda progressiste et démocratique où le peuple en sera le cœur battant.

    Nous devrons faire face ensemble à des enjeux, des challenges et des défis que seules notre intelligence collective et notre combativité dans le consensus permettront de relever.
    B. K.

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, démocratie, consensus, Hirak,

  • Algérie : Le temps des tractations

    Le conseil constitutionnel a rendu son verdict et annoncé les résultats définitifs des dernières élections législatives du 12 juin dernier. Il n’y eut pas de changements profonds, mais quelques corrections qui ont vu le Fln garder toujours la victoire mais perdre 7 sièges, alors que les indépendants confortent un peu plus leur place de deuxième force politique dans le prochain parlement, en gagnant 6 autres sièges. Ce sont là les faits marquants du verdict du conseil constitutionnel, en attendant les éventuels recours dans les prochains 15 jours, qui grosso-modo n’influenceront pas les résultats ou le feront vraiment à la marge.

    Il faut dire qu’aujourd’hui, nous sommes déjà dans une autre étape. Étape qui coule de source comme suite logique des élections législatives qui doivent être suivies automatiquement de la démission du gouvernement en place comme le stipule l’article 113 de la Constitution. Et c’est désormais chose faite depuis ce jeudi où le Premier ministre Abdelaziz Djerad a presenté sa démission et celle de son gouvernement au président Abdelmadjid Tebboune qui l’a acceptée et l’a chargé de gérer les affaires courantes en attendant la composition d’un nouveau gouvernement.

    Et c’est ce gouvernement qui constituera l’essentiel de l’activité politique nationale ces prochains jours. Il faut dire que la composante du nouveau parlement élu, où ne se dégage aucune majorité franche, donne au président de la République grande latitude de choisir un Premier ministre et d’avoir la main haute dans la désignation des ministres appelés à gérer la prochaine étape de l’édification de la nouvelle Algérie qui reste le socle immuable du chef de l’État, qui a besoin d’une équipe plus performante que celle qui vient de démissionner. Un etat de fait que le président Tebboune a publiquement exprimé la veille de son départ en Allemagne, où il a lâché sa fameuse phrase «el hokouma fiha w aliha» ( au gouvernement il y a des hauts et des bas).

    Une situation appelée à changer au vu des énormes défis et dossiers complexes qu’il faut régler au mieux et dans les meilleurs délais. Et ça commence dès aujourd’hui avec le début des consultations qu’engage le président en vue de la formation du prochain gouvernement. Un gouvernement très attendu par les Algériens qui aspirent à voir les changements tant souhaités prendre forme sur le terrain et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives pour le pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 26 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, formation du gouvernement, APN, députés, partis politiques, élus,

  • Algérie : le MSP «revendique» sa place dans la prise de décision

    Consacré 2e parti politique en Algérie : le MSP «revendique» sa place dans la prise de décision

    Propulsé à la deuxième place des partis vainqueurs des législatives après l’annonce officielle des résultats, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se donne les moyens de jouer les premiers rangs dans la prochaine législature.

    Avant l’annonce de la composition du prochain gouvernement, le parti de Abderrazak Mokri choisit un sémantique très clair, quoique diplomatique, en revendiquant sa pleine place dans la prise de décision.

    Pour lui, les résultats officiels des législatives du 12 juin 2021 sont « un fait accompli ». Traduction : la victoire est la nôtre, mais nous acceptons la décision de nous reléguer au second plan.

    Toujours est-il que le MSP s’est réjoui « des résultats qu’il a obtenus et qui l’ont propulsé à l’avant-garde et mis en exergue sa place dans la classe politique », a-t-il indiqué dans une communiqué.

    A partir de là, le parti a appelé les autorités « à un dialogue stratégique et à œuvrer d’arrache-pied à réaliser le consensus national et former un gouvernement d’union nationale ». Faut-il interpréter cet appel comme une offre de service, ou même d’une «revendication», au nom de ses 65 sièges, d’une participation au prochain gouvernement. Sans oublier le fait qu’il postule clairement à la présidence de l’Assemblée.

    En revanche, le MSP appelle les partis vainqueurs à « s’engager dans un dialogue transparent au mieux des intérêts du pays ».

    Il s’agit, là encore, d’un message au FLN, RND, El Moustakbal, leur indiquant de ne pas tenter le diable et de jouer sans lui.

    Sid Ali

    La Nation, 26 juin 2021

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  • Algérie : Virage démocratique

    Par Larbi Chabouni

    Dès aujourd’hui, les consultations vont être engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la formation d’un nouveau gouvernement. Après la confirmation des résultats définitifs des législatives par le Conseil constitutionnel, il apparaît clair que la majorité présidentielle privilégie la légitimité des urnes.

    Il s’agit d’un acquis indéniable de la nouvelle Algérie, salué par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, qui a relevé le «niveau atteint par l’Algérie en matière de respect du choix du peuple de ses représentants». Le virage démocratique participe au rétablissement de la confiance entre les citoyens et ses institutions démocratiquement élues.

    L’ère de la confiscation de la volonté populaire et du travestissement de la réalité est révolue. Jusqu’au bout, le processus électoral a tenu toutes ses promesses en matière de transparence et d’équité, traduites par l’annulation du scrutin dans 12 circonscriptions électorales et à l’étranger. Elles sont confortées par l’examen, par le Conseil constitutionnel, des recours introduits par les partis politiques et des indépendants dans le délai de rigueur de 10 jours après la réception des résultats provisoires de l’Autorité nationale indépendante des élections.

    Le devoir de protection du choix populaire a prévalu pour refléter le visage réel de la nouvelle Algérie. La montée en puissance des indépendants qui ont gagné 6 sièges (84 contre 78) et la perte de 7 sièges par le FLN (98 au lieu de 105) sont les faits marquants du scrutin frappé du sceau du rajeunissement et de la compétence.

    Les jeunes (136 sièges et 33,4%) et les universitaires (67%) font leur entrée en force dans le Parlement, même s’il faut déplorer la persistance des comportements pénalisant la représentativité féminine (8,5%) en rupture, faut-il le souligner, du système de quotas. Ce sont les piliers de la nouvelle Algérie portée par une majorité présidentielle bénie par le FLN, les indépendants, le RND, El Moustakbel et El Bina, en attendant le choix clair et définitif du MSP soufflant le chaud et le froid.

    Après la présidentielle, le vote référendaire de la Constitution et les législatives, la formation du nouveau gouvernement est une étape décisive dans la refondation de l’Etat, ébranlé par une grave crise, et la consolidation de la stabilité politique et institutionnelle.

    Horizons, 26 juin 2021

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