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  • Algérie : « nous sommes sur le bon chemin » (Tebboune)

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accompli samedi son devoir électoral dans le cadre des élections législatives du 12 juin, au niveau de l’École Ahmed Ouroua à Staouéli (Alger ouest).

    Dans une conférence de presse improvisée à l’occasion, Abdelmadjid Tebboune à affirmé qu’il « respecte le choix de ceux qui ont opté pour le boycott des élections à condition qu’il n’imposent pas leur choix pour les autres ». Pour l’Algérie a choisi la voie de la démocratie pour aller de l’avant et parvenir à la stabilité tant espérée.

    « Nous sommes sur le droit chemin preuve en est le nombre d’attaques que nous subissons à chaque fois », dira-t-il. À une question sur la composition du prochain gouvernement, le président de la République répond tout simplement que « la Constituons a étudié toutes les probabilités possibles ».

    Fil d’actualité, 12 juin 2021

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  • Algérie : Un vote et de nombreuses attentes

    Législatives anticipées: Un vote et de nombreuses attentes

    par R. N.

    Ce sont 24.425.187 électeurs dont 23.522.322 inscrits dans les circonscriptions de l’intérieur du pays qui sont appelés à se rendre, aujourd’hui, aux urnes pour élire les 407 députés de l’Assemblée Nationale Populaire pour un mandat de cinq ans.

    Parmi cette masse d’électeurs, 902.865 sont recensés au niveau de la Communauté nationale à l’étranger et dont le vote a commencé hier à travers 357 bureaux répartis sur 4 zones. En outre, plus de 2.000 électeurs votent depuis 2 jours dans les 139 bureaux itinérants qui sillonnent le sud du pays et ses régions enclavées.

    Ces chiffres ont été rendus officiellement publics par l’ANIE, l’Autorité nationale indépendante des élections, après «examen des recours». Appelés à voter dans 61.543 bureaux répartis sur 13.000 centres, les électeurs devraient pourvoir les sièges de l’hémicycle du boulevard Zighout Youcef pour une 9ème législature après dissolution, en février dernier, par décret présidentiel de celle élue en 2017. La nouvelle assemblée devra représenter 58 circonscriptions électorales (contre 48 auparavant), en comptant depuis le début de l’année en cours, après leur promotion en nouvelles wilayas, de 10 circonscriptions administratives, en plus des 4 zones pour le vote de la Communauté nationale établie à l’étranger.

    A ces législatives anticipées participent 28 partis politiques avec 646 listes constituées de 10.468 candidats, soit moins que les Indépendants qui ont présenté 837 listes de 12.086 candidats.

    Une tendance qualifiée par l’APS d’«inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions». L’ANIE a, par ailleurs, noté que «plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections aux côtés de 8.305 femmes. «Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint, quant à lui, 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats», a relevé le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, estimant que «ce fait indique que la prochaine APN connaîtra une véritable dynamique». Il a en même temps indiqué que «les moins de 40 ans représentent au moins 65 % des candidats, et que son instance a dénombré 309 listes dont les candidats sont à 100% universitaires et une liste 100% femmes»

    Les promesses et assurances de l’ANIE

    Charfi s’est «félicité du déroulement de la campagne électorale sans incidents, une campagne au cours de laquelle les intervenants ont insisté sur la réhabilitation de l’APN dans son rôle de législateur, de promoteur du développement économique et de porte-voix des préoccupations des citoyens».

    Chargé de superviser le processus électoral de bout en bout, l’ANIE a reçu, jeudi dernier, en son siège établi à Club des Pins, la visite du président de la République lors de laquelle il a déclaré aux médias que «le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale». Il a affirmé que «les urnes trancheront et conforteront le choix du peuple», ajoutant que «l’ère des quotas est révolue, maintenant que les lois régissant le processus électoral sont respectées, conformément à la Constitution et à la nouvelle loi organique sur les élections, et ce pour asseoir une nouvelle ère en Algérie conformément aux engagements». Le président de la République a donné des directives à l’effet, note l’APS, de «veiller à la protection des voix des Algériens, et opérer la rupture avec les anciennes pratiques, de nature à entamer la confiance du citoyen en ses institutions». Cette échéance est-il rapporté au nom du président de la République «offre, pour la première fois, l’opportunité aux jeunes et aux candidats aux finances limitées, de représenter le peuple, notamment après que le processus électoral a été mis à l’abri de l’argent, sale ou pas, ce qui garantit une véritable représentation du citoyen». Selon les médias, le président de la République a, en outre, souligné à l’adresse des responsables de la salle des opérations de l’ANIE que «vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions à l’avenir», tout en rappelant qu’il avait «entamé pour une première étape, le renouvellement de l’Institution législative qui sera suivi des élections des assemblées communales et de wilayas, des instances très proches du citoyen». Charfi lui a assuré que «l’ANIE veille à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux citoyens d’accomplir et de s’acquitter de leur devoir électoral dans un climat de quiétude, le jour du scrutin, pour lequel 1,2 milliard de bulletins de vote ont été imprimés et acheminés vers les bureaux de vote». Il a noté qu’ «il faut que les Algériens puissent voter là où ils se trouvent. C’est une véritable gageure, et nous avons accompli un formidable travail».

    Dans un autre rendez-vous médiatique, le président de l’ANIE a fait savoir que l’encadrement du dispositif électoral est constitué de 600.000 membres. «Les personnes qui encadrent le dispositif électoral doivent répondre à des conditions morales, techniques et juridiques particulières. C’est dire que leur choix et la vérification de tous les facteurs est une opération très délicate», a-t-il assuré.

    «L’armée s’abstient de s’immiscer dans tout processus électoral»

    Selon le président de l’ANIE, «un total de 10.000 encadreurs de bureaux de vote qui seront chargés de former les autres membres ont bénéficié d’une formation, lors de la première session tenue par visioconférence».

    Avant sa visite au siège de l’ANIE, le président de la République a réuni, mardi dernier, le Haut Conseil de sécurité pour «l’évaluation des préparatifs des élections législatives». A cette occasion, il a affirmé que «toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et réglementaires sont réunies pour protéger la volonté populaire et la régularité de l’opération électorale, en concrétisation des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution». Il a en même temps donné instruction au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire et aux responsables des corps de sécurité «de sécuriser l’opération électorale, notamment les bureaux de vote, conformément aux dispositions de la loi régissant et encadrant les élections qui garantit à l’électeur la liberté de vote et criminalise toute atteinte à l’exercice de ce droit consacré par la Constitution». Dans son numéro paru la semaine dernière, la revue ‘El Djeich’, porte-voix officiel de l’état major de l’ANP, a affirmé dans son éditorial que : «l’Armée nationale populaire est une armée républicaine qui continuera, à tout jamais, de s’acquitter de ses missions constitutionnelles (…) en s’abstenant ainsi de s’immiscer dans tout processus électoral», ajoutant que «son unique rôle consistera à réunir les conditions idoines à même d’assurer son déroulement en toute sécurité et permettre ainsi à notre peuple d’exprimer librement et en toute transparence, son choixé».

    Il est rappelé que «ces élections législatives sont régies par la loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, dont les nouvelles dispositions instaurent un nouveau mode de scrutin à savoir le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage, qui donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort reste. Dispositions qui permettent aux électeurs de choisir les candidats, contrairement au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre des candidats sur une liste». Un mode qualifié par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, de «tournant» et de «changement radical par la voie pacifique et institutionnelle». Il a estimé que «la loi organique relative au régime électoral se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et encourage la participation des jeunes à la vie politique». Elle entend, a-t-il affirmé «réhabiliter le mérite et surtout éloigner l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs».

    «Réunir les Algériens par delà les différentes idéologies»

    Charfi a déclaré dans cet ordre d’idées que «lors de l’opération du traitement des dossiers de candidatures, l’ANIE était capable, à la fois, d’écarter toute tentation de quotas, et en même temps de combattre l’argent sale, tel que prévu par la loi dont les dispositions sont claires en incriminant la notoriété de fréquentation des milieux de l’argent sale». Il a rappelé que «la Charte d’éthique des pratiques électorales signée par les représentants des partis politiques et des listes d’indépendants, au lancement de la campagne électorale, a donné ses fruits, le discours politique a évolué. Il y a du respect entre les candidats et aucun dérapage n’a été relevé». Il a soutenu ainsi que «nous avons constaté une évolution très positive sortant de la logique de négociation à la logique de dialogue, ce qui ouvre une fenêtre sur les perspectives de construction d’un consensus national autour du projet de société qui doit réunir tous les Algériens par delà les différences idéologiques, religieuses et ethniques». En mettant en avant «l’engouement constaté pour les candidatures aux législatives anticipées», il a promis que «le taux de participation au scrutin du 12 juin sera plus important par rapport à celui enregistré lors du référendum sur la révision de la Constitution». Interrogé sur le délai pour l’annonce, par son instance, des résultats du scrutin, Charfi a souligné qu’ «une déclaration concernant le paysage politique pourrait être faite au bout de 4 à 5 jours» parce que, a-t-dit, «le mode de comptage des voix est plus complexe avec le nouveau mode de scrutin retenu dans la nouvelle loi portant régime électoral». Il avertit que «cela ne peut pas se faire en 24 heures. On ne peut pas avoir les résultats ni le lendemain, ni le surlendemain».

    Il a toutefois assuré que «la meilleure garantie de transparence du scrutin du 12 juin reste le contrôle exercé par la société, les partis politiques, et les Indépendants dont des représentants seront présents dans tous les bureaux de vote, pour la première fois, des représentants de partis politiques et de listes des indépendants seront présents, dans les commissions de wilayas pour assister au contrôle ultime qui permettra d’arrêter la liste des membres du Parlement». Il a fait savoir que «ces représentants recevront, en plus, des copies des PV de dépouillement au niveau des bureaux de vote, et des copies de PV de centralisation au niveau des commissions communales et de wilaya».

    Au passage, il est noté qu’après son amendement le 1er novembre 2020, la Constitution stipule dans son article 103 que «le gouvernement est dirigé par un Premier ministre lorsqu’il résulte des élections législatives une majorité présidentielle et par un Chef du gouvernement lorsqu’il en résulte une majorité parlementaire».

    Le Quotidien d’Oran, 12 juin 2021

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  • Algérie : Avec le peuple et par les urnes

    Le jour «J» nous y sommes. En ce samedi 12 juin, ce sont des millions d’Algériens (plus de 24 millions) qui sont conviés à s’exprimer dans ces élections législatives. Des élections qui seront les troisièmes depuis le chute de l’ancien régime d’Abdelaziz Bouteflika. Une présidentielle à la fin de l’année 2019, un référendum sur la nouvelle Constitution en novembre 2020, et maintenant ces Législatives pour renforcer les institutions élues du pays.

    Des institutions qui seront et doivent être le seule œuvre du peuple qui exerce à travers les élections son droit démocratique à choisir ceux qui doivent le représenter et défendre ses intérêts auprès de la représentation parlementaire. Un objectif et un vœu exprimés par les premiers marcheurs du hirak du 22 février qui ont toujours appelé à ce que ce soit le peuple qui décide et choisisse ses représentants à tous les niveaux.

    Une vérité qui coupe court avec les desseins de certains qui ont et veulent encore imposer des représentants à ce peuple. Des représentants qu’ils choisissent selon leur seule volonté, ignorant totalement le droit du peuple de choisir et de peser dans la vie politique, parlementaire, démocratique ou économique de son pays.

    Il faut comprendre une bonne fois pour toute, que le peuple algérien n’a plus besoin de tuteurs et qu’il est assez majeur, pour ceux qui l’ont oublié ou feignent de l’ignorer, pour choisir par lui même les hommes et les femmes qu’ils voudraient envoyer au palais de Zighoud Youcef pour le représenter et oeuvrer au grand changement de l’Algérie de demain.

    Les Algériens qui se dirigeront aujourd’hui vers les centres de vote, n’y vont pas uniquement pour voter pour tel ou tel nom, ou pour telle ou telle liste. Ils y vont pour l’Algérie, pour leur pays, et pour parfaire le parcours de l’édification des institutions démocratiques qui auront à bâtir une autre Algérie, débarrassée de toutes ses tares du passé, de la corruption, de la hogra, de l’injustice et de bien d’autres égarements qu’il s’agit de combattre dès aujourd’hui avec ces élections législatives de l’après hirak du 22 février 2019.

    L’heure est grave, mais l’espoir du changement est plus fort que tout, en ces temps où les enjeux et les défis sont très grands et où le pays doit faire face à des tentatives répétées de déstabilisation venant de parties qui ne veulent pas voir l’Algérie sortir de cette conjoncture et avancer avec conviction vers l’édification de la nouvelle Algérie qui se fera avec le peuple algérien et à travers les urnes.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 12 juin 2021

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  • Algérie : Les urnes de la citoyenneté

    La bataille de la confiance et de la légitimité est plus que jamais au cœur des urnes du changement. Aujourd’hui, plus de 24 millions de citoyens sont appelés à trancher en toute liberté sur le choix des candidats les plus méritants. Il s’agit fondamentalement de garantir, pour la première, une représentativité réelle qui ne doit absolument rien aux pratiques révolues du clientélisme, du sectarisme et du tripatouillage des urnes. Dans une compétition plurielle et à chances égales, les valeurs d’intégrité, de transparence et d’impartialité dictent le retrait du gouvernement de toutes les activités sur terrain pour mieux conforter le rôle central de l’Autorité nationale indépendante des élections aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement.

    Cette indépendance est garantie par le président de la République engagé dans le respect total de la Constitution et soucieux de réunir toutes les conditions juridiques et matérielles pour protéger le vote citoyen libre et l’expression démocratique des électeurs. «Vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en visite, à la veille du scrutin, au siège de l’Anie, à l’invitation de son président Mohamed Charfi.

    Le sursaut démocratique et patriotique, imposé par les défis du nouveau monde impitoyable, est une exigence à portée d’un scrutin régulier et intègre. Il y a 5 jours, du Sud profond aux représentations consulaires, la caravane du changement est partie pour consolider les bases de la nouvelle Algérie de la citoyenneté et de la compétence portée par une jeunesse et la société civile en acteurs incontournables. Les signes du renouveau sont perceptibles dans l’engouement des jeunes, la place prédominante des candidats indépendants et la participation de 28 partis lancés dans la course aux 407 sièges. A l’exception des apôtres de la violence et d’une infime partie d’une opposition, accrochée aux chimères d’une transition, la majorité active participe au changement pacifique par les urnes et au renforcement du front interne.

    Au lendemain du scrutin, la mobilisation citoyenne sonnera le glas des cercles des revanchards de tous bords, de la haine et de la discorde. Place donc à la nouvelle Algérie bien au-dessus des agitations stériles et des velléités de déstabilisation.

    Horizons,11 juin 2021

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  • Algérie/Elections législatives : Les futurs députés face à de grands défis

    C’est ce samedi que commencent les élections législatives en Algérie, un rendez-vous électoral majeur dans le processus de renouvellement des institutions du pays, entamée après l’élection présidentielle de décembre 2019.

    Une autre étape décisive, après le référendum sur la nouvelle Constitution, dans la stratégie de réformes du Président Abdelmadjid Tebboune, visant le changement exigé par le peuple, sorti massivement depuis le 22 février 2019, à travers l’élection de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), qui peut faire émerger une nouvelle configuration de la scène politique et risque notamment de modifier les équilibres du pouvoir exécutif, surtout après la participation record des listes indépendantes.

    Comme le stipule la Constitution, les résultats des législatives sont déterminants de la couleur du nouveau gouvernement. Dans le cas d’une majorité parlementaire, le gouvernement sera dirigé par un chef de Gouvernement, qui sera chargé par le président de la République de former son staff et d’élaborer son programme.

    Le prochain parlement se trouvera confronté au défi de la crise économique, provoquée par l’effondrement des prix du pétrole et la crise sanitaire due à la propagation de la Covid-19. Tous les indicateurs sont dans le rouge sur le plan financier, après que les exportations des hydrocarbures, dont dépend l’économie nationale, ont connu une chute de 40 % au début de 2020.

    Une situation difficile nécessitant une réflexion rapide et des solutions urgentes pour surmonter la crise et ses conséquences qui impactent directement les citoyens, particulièrement avec les tendances inflationnistes qui pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages.

    Des réformes économiques s’imposent en urgence, surtout que la mission de contrôle par le Parlement de l’action du Gouvernement a été renforcée, allant jusqu’au retrait de confiance.

    L’une des plus fragiles missions pour les futurs élus sera de valider à la majorité des deux tiers la décision du président de la République, d’envoyer des troupes algériens à l’étranger.

    Selon la nouvelle Constitution, «l’Algérie peut, dans le cadre des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, et dans le respect de leurs principes et objectifs, participer au maintien de la paix ».

    L’organisation des élections communales anticipées sera la prochaine étape cruciale pour conforter les bases du processus du changement en Algérie, en optant pour le renouvellement des institutions de l’Etat et la réhabilitation des instances élues.

    L’émergence d’une nouvelle génération d’élus compétents permettra d’avoir une nouvelle assise politique, qui remettra le pays sur les rails pour relever les défis économiques et sociaux.

    Le Jeune Indépendant, 11 juin 2021

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  • Algérie: L’animatrice Anissa Chaieb, candidate pour El Bina

    L’animatrice Anissa Chaieb, l’invitée “surprise” de Bengrina aux législatives

    DIA-11 juin 2021: Les législatives 2021 nous ont réservé de nombreuses surprises pour cette législature. En plus de la candidatures d’une centaine de journalistes de tout bord, une candidature suscite de nombreuses interrogations: Celle de l’animatrice de la chaîne El Djazairia One Anissa Chaieb. Rien ne prédestinait cette blonde à l’allure moderne et à l’esprit très ouvert d’être candidate dans un parti …….islamiste en l’occurrence “El Bina” de Abdelkader Bengrina qui ne compte dans son parti aucune femme politique sans voile dans ses rangs. C’est d’ailleurs la règle même pour adhérer à ce parti, héritier de Hamas version Nahnah.

    Mais qu’est ce qui a poussé cette blonde, qui se présente comme influenceuse sur son profil, qui s’habille chez les grands couturiers à se présenter avec ce parti? Pourquoi elle n’a pas opté pour le RND, parti auquel appartient Ould Zmirli, l’un des actionnaires de la chaîne El Djazairia One dans laquelle travaille la jeune animatrice?

    Durant la campagne la présentatrice de le programme Djazairia Show, le programme le plus important de la chaîne El Djazairia One, a été très discrète. L’affiche de sa candidature n’apparait que sur son compte instagram, avec le portrait de Bengrina coupé! La seule apparition dans le parti a été le meeting d’Alger où il était particulièrement gênée en posant aux cotés des militantes la majorité voilées.

    Anissa Chaieb va t-elle rester dans le parti El Bina de Bengrina après les législatives ? ce qui est sûr c’est que candidature a surprit ses fans qui ont très mal perçue ce choix politique inexpliquée.

    Amel Bouchaib

    DIA, 11 juin 2021

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  • Reuters : Avec les élections, les dirigeants algériens visent le retour à l’ordre établi

    Le président algérien et les généraux qui le soutiennent espèrent que les élections législatives de samedi marqueront la fin de deux années de bouleversements, mais dans les rues escarpées et sinueuses de la capitale, peu de gens semblent enthousiastes.

    Alors que des milliers de candidats ont rassemblé leurs partisans lors de la campagne officielle pour une élection que les partis islamistes modérés espèrent remporter, la faible participation aux récents scrutins nationaux a souligné le scepticisme de la population à l’égard du processus.

    « Je ne voterai pas parce que rien ne changera. Rien du tout », a déclaré Khadidja, une femme portant un masque et un foulard rose, près d’un mur couvert d’affiches électorales.

    Le vote intervient quelques semaines après que les forces de sécurité ont écrasé les dernières manifestations d’un mouvement de protestation de masse qui a éclaté en 2019, forçant le président vétéran Abdelaziz Bouteflika à quitter ses fonctions et suscitant des promesses officielles de changement.

    Derrière les manœuvres politiques et l’agitation publique se profile une économie d’État largement fermée. Les réserves de devises étrangères ont chuté de 80 % depuis 2013, en raison de la baisse des recettes énergétiques, poussant les finances de l’État vers le désastre.

    Tout effondrement économique en Algérie, une puissance militaire régionale, le plus grand pays d’Afrique et avec un long littoral méditerranéen, pourrait mettre en danger la stabilité au-delà de ses propres côtes.

    Bien que le remplaçant de Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, ait été élu président en 2019 et qu’une constitution modifiée ait été approuvée par référendum l’année dernière, de nombreux Algériens pensent que l’establishment sécuritaire et militaire conserve toujours le pouvoir réel.

    L’establishment pense que le remplacement de l’ancien président, du parlement et de la constitution, associé à l’emprisonnement de nombreux copains de Bouteflika, est le meilleur moyen de mettre fin à la plus grande crise depuis des décennies, a déclaré un ancien haut fonctionnaire.

    « L’élection est un autre effort pour gagner une certaine légitimité populaire dans le but de construire une nouvelle carte politique », a déclaré Abdelhak Bensadi, professeur de sciences politiques à l’université d’Alger.

    Les partisans du Hirak, mouvement de protestation sans leader, soulignent la répression croissante de la dissidence par les forces de sécurité et considèrent l’élection de samedi comme une mascarade. Ils souhaitent une purge plus complète de l’élite dirigeante et que l’armée quitte la politique.

    Ils ont également boycotté l’élection de Tebboune, dont le taux de participation officiellement enregistré n’était que de 40 %, et le référendum de l’année dernière qui n’a amené qu’un quart des électeurs aux urnes.

    BOYCOT

    « Un parlement élu par le peuple garantit la sortie du pays des scénarios précédents », a déclaré cette semaine le chef de l’autorité électorale, Mohamed Chorfi.

    Pour encourager un plus grand engagement, Tebboune a exhorté les jeunes à concourir pour les sièges parlementaires et le gouvernement a donné 2 255 dollars à chaque candidat de moins de 40 ans pour les frais de propagande électorale.

    À la suite des manifestations du Hirak, les vieux partis établis qui ont longtemps dominé la politique algérienne pourraient avoir du mal à conserver leurs électeurs.

    Les partisans du Hirak étant susceptibles de boycotter le scrutin, la voie est libre pour les autres partis. Les groupes islamistes modérés espèrent que cela leur permettra d’obtenir une majorité de sièges et de s’assurer un rôle dans le prochain gouvernement de Tebboune.

    « J’ai décidé de rester et de travailler dur pour changer le système politique », a déclaré Zakaria Cherfaoui, candidat du parti islamiste al-Adala.

    Le nouveau gouvernement et le nouveau parlement seront confrontés à une série de défis immédiats après des années d’échec dans la diversification de l’économie, qui ne dépend plus de la chute des ventes de pétrole et de gaz.

    Les nouvelles lois visant à encourager les investissements et à inverser le déclin du secteur de l’énergie ont eu du mal à avoir un quelconque impact, tandis qu’un carrousel de ministres en perpétuel changement entrait et sortait du bureau.

    Les efforts de Bouteflika pour stimuler le secteur privé n’ont fait que renforcer la corruption rampante qui a contribué à alimenter les manifestations du Hirak. Entre-temps, toute tentative de stabiliser les dépenses de l’État en réduisant les avantages sociaux excessifs pourrait déclencher une nouvelle vague d’agitation populaire.

    Reuters : Algérie, élections législatives, 12 juin 2021, armée, ANP,

  • Algérie : Bien malin Makri !

    S’il y a bien un parti des responsables politiques qui pratiquent à la perfection «l’art» consommé du double langage, c’est bien le MSP et son géniteur l’ex Hamas. Ses dirigeants se sont toujours arrangés pour que leur mouvement mette automatiquement un pied au pouvoir et un autre dans l’opposition pour, espèrent-ils, gagner à tous les coups et quoi qu’il arrive.

    Abderrazak Makri a confirmé hier lors de son meeting à la coupole du complexe olympique du 5 juillet cette posture duale de son mouvement qui consiste à être tout à la fois dans le processus électoral et dans le ..Hirak ! Makri a en effet lancé le plus normalement du monde devant ses ouailles ceci : « Le Hirak n’acceptera jamais qu’on triture les résultats des prochaines législatives». C’est à tomber à la renverse !

    La réalité est que ce mouvement islamiste qui a toujours évolué au sein du pouvoir ou dans sa périphérie, n’a jamais pris au sérieux le Hirak ni qu’il se soit inscrit dans son combat. Faut-il rappeler que ce même Abderrazak Makri qui ose parler au nom du mouvement populaire et qu’il brandit maladroitement comme un «seif El hadjad» en face de ceux que seraient tentés de fausser les résultats des élections, avait négocié sur le dos du peuple une rallonge du mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Il avait rencontré plusieurs fois son frère Saïd auquel il avait donné la caution de son mouvement pour une année supplémentaire. C’était quelques jours seulement avant l’éruption du Hirak qui avait décrété le 5eme mandat ou la prolongation du 4eme nuls et non avenus. A vrai dire, le MSP de Makri n’a jamais été du côté du Hirak ni du peuple. Tout ce qui l‘intéressait était de réussir son comeback au sein du pouvoir qu’il avait quitté en 2011 après 15 ans de loyaux services à Bouteflika et sa clique.

    C’est vraiment osé de la part de Makri de brandir la «menace» du Hirak auquel il n’a jamais adhéré et avec lequel il ne partage rien du tout face au pouvoir. Sans doute que les hauts responsables civils et militaires ont dû rire un bon coup on écoutant ce discours fantasmagorique de Makri qui nourrit un doux rêve d’être le prochain Premier ministre. Signe qu’il se prend au sérieux, il avait dit l’autre jour à Ouargla qu’il était prêt à «assumer mes responsabilités» (sic).

    Sans doute aussi que la déclaration du président Tebboune selon laquelle il n’avait pas de problème avec «l’islamisme politique» tel qu’il existe en Algérie, l’a dopé au point de se dire qu’il va enfin «rencontrer son destin» pour reprendre la formule d’Ahmed Ouyahia, lui qui n’a même pas été ministre. Rira bien qui dira le dernier.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 09 juin 2021

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  • Algérie : Quelle APN sortira des urnes ?

    Les élections législatives anticipées de ce 12 juin suscitent une grande curiosité de la part des Algériens en général et des observateurs en particulier.

    Un intérêt qui s’explique pour différentes raisons. Il y a d’abord le contexte politique puisque ces élections, anticipées, rappelons-le, interviennent suite aux événements qu’a connus le pays depuis l’année 2019 avec les grandioses manifestations qui ont mis fin au règne de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika et de son de régime suivies de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et le référendum sur la Constitutio du 1er novembre 2020 qui entre dans le cadre de l’agenda politique mis en route par le nouveau régime. Un agenda qui n’a pas suscité l’adhésion d’une partie de la classe politique qui a, par conséquent, boycotté cette démarche. Cette partie de la classe politique a maintenu le cap en appelant au boycott des législatives u en plaidant pour la non participation. D’où l’intérêt que suscite ce scrutin où sera observée à la loupe le taux de participation des électeurs. En ce sens le taux de participation constitue un enjeu majeur de ce rendez-vous électoral. C’est ainsi que durant la campagne électorale les partis politiques et les indépendants prenant part au scrutin n’ont eu de cesse d’appeler les Algériens à aller en masse aux urnes. Les partis qui ont boycottés le scrutin, interdits de faire campagne pour leur choix politique, ont néanmoins réitéré, à travers des communiqués, leur rejet de cette élection invitant par conséquent les Algériens à s’abstenir d’aller aux urnes. Cette élection aura aussi la particularité, et c’est aussi une conséquence de la révolution du 22 février, d’être totalement indécise.

    C’est à tout le moins ce que pensent nombre d’Algériens et d’observateurs. Il est vrai que pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique en Algérie des partis, comme le FLN et le RND, ne partent pas dans cette course électorale avec les faveurs des pronostics. En effet, ces deux part s, qui ont dominé la scène politique nationale depuis l’ouverture politique, ont gagné toutes les élections depuis 1997. Que ce soit à l’Assemblée populaire nationale (APN) ou aux APC et APW ces deux partis ont toujours eu la majorité absolue dans ces assemblées élues. Cette hégémonie sans partage, dénoncée sans cesse par l’opposition qui y voyait là la conséquence de la fraude électorale, a été ébranlée justement par le soulèvement du 22 février 2019.

    Dès lors honni par les algériens, ces deux partis politiques, qui étaient les piliers du règne de Bouteflika, sont devenus, même aux yeux du nouveau régime, très infréquentables. Discrédités donc ces deux partis, comme le considèrent les observateurs, n’auront pas la majorité comme de coutume. Ils risquent même, à moins d’une grosse surprise, de faire des scores ridicules. Cette nouvelle donne a ouvert l’appétit des autres partis et des indépendants qui croient que leur heure a désormais sonné. Ils nourrissent ainsi de grandes ambitions et n’hésitent d’ailleurs pas à l’afficher. Ainsi des partis comme le MSP et El Bina n’ont eu de cesse de clamer lors des trois semaines de la campagne électorale qu’ils vont remporter haut la main ces élections.

    Cela était impensable avant la chute de l’ancien régime où ces partis savaient d’avance que le FLN et le RND sortiront vainqueurs des urnes. Et d’ailleurs il n’y a pas que les islamistes qui nourrissent de l’ambition puisque même les indépendants en font de même. Et c’est ce qui expliquerait cette fièvre électorale come le prouve le nombre très élevé de listes électorales des indépendants. Ces nouvelles données font que les observateurs pronostiquent une future APN où aucun parti n’aura la majorité absolue. On prédit plutôt une présence hétéroclite de partis politiques et de listes indépendantes à l’APN. Cela reste à l’évidence des hypothèses car, en vérité, nul n’est en mesure de prédire avec exactitude l’issue du vote.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 10 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, urnes, votes, partis politiques, APN, Parlement, députés,

  • Algérie : grande, volatile et dépendante du pétrole

    Alger (AFP)

    Voici quelques faits clés sur l’Algérie, une nation nord-africaine de 44 millions d’habitants qui organise samedi des élections législatives au milieu d’un boycott par le mouvement de protestation anti-gouvernemental Hirak.

    – Le plus grand pays d’Afrique –

    L’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, bien que la majeure partie de son territoire soit désertique.

    Plus de 80 pour cent de la population vit le long de la côte méditerranéenne, où se trouve la capitale Alger. Près de 54 % ont moins de 30 ans.

    Le pays compte quelque 10 millions de Berbères ethniques, la plupart vivant en Kabylie, une région montagneuse à l’est d’Alger.

    Les langues officielles de l’Algérie sont l’arabe et le tamazight des Berbères mais pas le français, bien qu’il soit largement parlé.

    – Ancienne colonie française –

    Colonie française depuis 1830, l’Algérie est devenue indépendante en 1962 après une guerre vicieuse qui a duré près de huit ans.

    En 1963, Ahmed Ben Bella, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) qui avait mené la lutte contre le régime français, en devient le premier président.

    Deux ans plus tard, Houari Boumediene du FLN a renversé et emprisonné Ben Bella, continuant à diriger l’Algérie en tant qu’État à parti unique jusqu’à sa mort en 1978.

    Le colonel Chadli Bendjedid a ensuite été élu président, poste qu’il a occupé jusqu’en 1992.

    – Guerre civile –

    En 1988, de violentes manifestations secouent Alger, incitant les autorités à déclarer l’état d’urgence.

    L’armée a réprimé les manifestants mais a introduit des réformes politiques qui ont mis fin au système de parti unique.

    Cependant, lorsque le pays a organisé son premier scrutin législatif multipartite en 1991, l’armée est intervenue pour empêcher le Front islamique du salut (FIS) de gagner et de créer un État islamique.

    Cela a déclenché une guerre civile entre 1992 et 2002 au cours de laquelle quelque 200 000 personnes ont été tuées. Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué la responsabilité de nombreux massacres de civils.

    Au plus fort du conflit, le vétéran du FLN Abdelaziz Bouteflika a remporté l’élection présidentielle de 1999.

    – Manifestations du « Hirak » –

    Bouteflika a remporté un quatrième mandat en 2014 malgré un accident vasculaire cérébral l’année précédente qui l’a contraint à un fauteuil roulant.

    Sa candidature à un cinquième mandat en 2019 a déclenché un mouvement de protestation massif surnommé le « Hirak », qui a contraint Bouteflika à démissionner le 2 avril après avoir perdu le soutien de la toute-puissante armée.

    Le 12 décembre de la même année, l’ancien Premier ministre de Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, a remporté l’élection présidentielle avec un taux de participation officiel de moins de 40 %.

    Le Hirak, qui réclame la fin du système de gouvernement en place depuis l’indépendance, a aussitôt rejeté Tebboune.

    Le mouvement boycotte également le vote parlementaire de samedi.

    – Dépendant du pétrole –

    Dirigée par les socialistes jusqu’au début des années 1990, l’économie algérienne reste soumise à un niveau élevé d’intervention de l’État.

    L’Algérie est le troisième producteur de pétrole d’Afrique et l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz naturel.

    La richesse pétrolière subventionne le carburant, l’eau, les soins de santé, le logement et les produits de base.

    Cependant, l’économie du pays a été durement touchée par la nouvelle pandémie de coronavirus qui, associée à la chute des prix du brut, a paralysé de nombreux secteurs.

    Le pétrole et le gaz représentent environ 90 pour cent des exportations totales de l’Algérie. Ses réserves de devises fortes ont chuté de 180 milliards de dollars en 2014 à moins de 50 milliards de dollars cette année.

    Le président Tebboune a reconnu la « vulnérabilité » de l’économie en raison de son échec pendant des décennies à diversifier son économie dépendante du pétrole.

    France24, 10 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, 12 juin 2021 Assemblée Populaire National, APN, députés, Chambre des Représentants, Parlement, Abdelmadjid Tebboune,