Étiquette : Elections législatives

  • Le citoyen de l’Algérie profonde garde le cap sur l’avenir du pays et de la Nation

    L’importance de la stabilité de l’Algérie est actuellement au cœur de toutes les préoccupations nationales pour en finir avec la crise qui secoue le pays depuis des années. La voie indiquée dans ce sens n’est tout autre que le dialogue et la concertation.

    Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune qui vient d’entamer une série de rencontres avec des responsables politiques montre les signes d’un début de rapprochement, d’apaisement afin que vraiment chacun soit conscient de ses responsabilités, qu’on prenne conscience de l’intérêt supérieur du pays, de la nation, du peuple algérien, que le peuple ne veut plus ni de crise, ni encore moins d’improvisation. L’ouverture du bureau présidentiel à la classe politique et à la société civile plaide de fait pour une issue démocratique à l’imbroglio politique actuel hérité du passé et allant de l’avant vers la légalité et à la légitimité des institutions de l’Etat, de la démocratie participative et la souveraineté populaire pour mettre un terme aux crises successives. A court terme, cette issue à la crise ne peut être que le dénouement de l’acte politique sans son propre moule démocratique qui conduira inéluctablement à une nouvelle ère républicaine avec de nouvelles institutions légitimes cautionnées par le peuple à travers des élections incontestées et légitimées par les électeurs et électrices.

    L’autorité nationale indépendante des élections qui vilipende d’emblée toute dérive électorale et lutte contre les pratiques du passé notamment l’association de l’argent sale à la politique sous n’importe quelle forme. Appelant l’ensemble des acteurs politiques, les candidats à concentrer leur engagement et leurs efforts vers cet objectif démocratique qui vise un scrutin libre, transparent et crédible rétablissant dans son sillage la confiance du peuple, la légitimité et la légalité. L’évolution du processus démocratique amplement soldé par la nouvelle Loi organique relative au régime électoral est une évidence forçant la marche de l’Histoire contemporaine du pays et répondant aux revendications du peuple pour un changement du mode de gouvernance et l’avènement d’une nouvelle ère fondée sur le respect des principes démocratiques, de l’Etat de droit et de la justice sociale. Cette aspiration légitime au changement et la métamorphose de la bonne gouvernance a été pleinement entendue par le chef de l’Etat et se trouve désormais au cœur des préoccupations nationales de sortie de crise. C’est pour cette raison que le président Abdelmadjid Tebboune estime que le dialogue est plus que nécessaire, pour débattre de toutes les questions et préoccupations du moment et de parvenir à des solutions consensuelles nécessaires à l’ensemble de la vie nationale politique, économique et sociale, parce que c’est la meilleure voie pour parvenir à la sortie de crise.

    Pour ces considérations et d’autres, certains aujourd’hui doivent mettre de côté les calculs politiciens et marginaux et les exigences irréalistes qui sont de nature à prolonger la crise et d’entraîner le pays dans une pire situation à l’instar de ce qui s’est passé durant la décennie noire et qui a été source d’incertitude et d’instabilité. Face à ce  » vouloir  » d’un recul de l’Algérie, en dépit des manipulations, intrigues et autres stratagèmes de certains politiciens à jeter la confusion et le doute parmi la société algérienne, l’exploitation des marches populaires pour la déstabilisation du pays, le citoyen de l’Algérie profonde est tout à fait conscient et convaincu qu’il y a complot contre la Nation et dans son quotidien place les intérêts de la Nation et ses intérêts au-dessus de toute considération.

    Le grand sens de patriotisme, de civisme a toujours guidé le citoyen apolitique dont la conviction continue de cibler l’espoir pour voir émerger une nouvelle Algérie, réconciliée avec elle-même. Des pressions trop fortes sont exercées pour conduire à une situation de désobéissance civile. Mais ce même citoyen de l’Algérie profonde vigilant comme il l’est depuis longtemps est là, présent sur le terrain pour mettre fin et ces pressions afin d’éviter les divisions et ainsi garder le cap sur l’avenir du pays et de la Nation.

    Le Maghreb, 29 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie : Les partis face à l’opinion

    Premières sorties sur le terrain pour défendre les législatives

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a présenté avant-hier un bilan de la révision exceptionnelle des listes électorales, révélant le chiffre de 23.486.979 qui correspond à la masse du corps électoral. L’autre chiffre décliné par Mohamed Charfi et qui vaut le détour, comme on dit trivialement est celui en rapport avec le retrait des dossiers des candidatures pour les législatives du 12 juin prochain. On apprend ainsi que pas moins de 3270 dossiers ont été retirés par 50 partis politiques agréés et 1863 par des listes indépendantes et l’opération se poursuit toujours, selon Mohamed Charfi qui n’a pas écarté la possibilité de proroger les délais.

    Ces chiffres pourraient se lire comme l’expression d’une forme d’engouement des Algériens (partis politiques et listes indépendantes) pour la prochaine consultation populaire que le président de l’ANIE présente d’ailleurs comme le point d’orgue de la démarche électoraliste du président Tebboune en vue d’asseoir « La nouvelle Algérie » Sauf que l’ampleur de ces chiffres, comparativement aux précédentes consultations et l’engouement qu’il susciterait ne trouve pas son prolongement dans les premiers meetings animés ce week-end par les partis politiques sortis à la rencontre des Algériens.

    En dehors d’Abderazak Makri, qui a fait salle comble, vendredi passé, à la salle El Amel d’ El Méchéria, d’ailleurs moins pour appuyer le processus électoral que pour mettre en garde contre les velléités de fraude dont il a cru voir déjà quelques prémices (il cite le cas d’un consul dans un pays arabe qui roule déjà pour une liste indépendante), les autres chefs de parti ont prêché devant des parterres clairsemés. Ce sont les images de la télévision nationale qui, pour le coup, a mis les petits plats dans les grands ce week-end pour conférer toute la solennité et toute la résonnance à la sortie de ces leaders politiques ressuscités pour les besoins de la consultation du 12 juin prochain.

    Les Lamine Osmani, Redouane khelaf, Abelkader Bengrina,Soufiane Djilali, Filali Ghouini, au vu de leur piètre prestation dans les différentes wilayas où ils se sont rendus pour prêcher l’électoralisme, ont visiblement du pain sur la planche. Il leur en faut plus en termes d’arguments pour rameuter les foules et les convaincre du bienfondé des élections législatives, comme voie idéale pour sortir de la crise politique et institutionnelle.

    La tâche sera d’autant redoutable que dans le camp d’en face, celui qui est vent debout contre les élections, c’est déjà la grande mobilisation, comme on a pu le constater lors des dernières marches du Hirak où, les marcheurs ont clairement et fortement rejeté le vote dans son principe même. Certes, il reste encore deux mois et quinze jours pour le rendez-vous avec les urnes le temps suffisant pour les partisans du processus électoral de fignoler leur stratégie, de la concerter, de trouver les mots justes pour convaincre les Algériens, échaudés par les fraudes successives, d’aller voter.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 29 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, ANIE, élections législatives, partis politiques,

  • Algérie : Les enjeux d’un scrutin

    Les élections législatives du 12 juin prochain entrent petit à petit dans leurs derniers réglages. Les préparatifs désormais sous la coupe exclusive de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), voient de facto l’administration écartée de toute participation à cette opération, et ce du début jusqu’à la fin de l’opération et la proclamation des résultats. Il faut dire que l’Algérie tend de plus en plus à garantir aux différentes élections un maximum de transparence et d’honnêteté, dans un processus devant être démocratique de bout en bout.

    L’enjeu, il faut le souligner, est des plus capital dans cette nouvelle Algérie qui se dessine. La voix du peuple doit être protégée et mise au dessus de toute autre considération. Il y va de la crédibilité et de la légitimité des institutions qui auront à sortir des urnes, et qui ne peuvent plus souffrir d’aucune remise en cause, comme nous l’avons eu à le vivre par le passé, où les assemblées élues étaient le fait de tripotage des résultats et la conséquence de différentes manipulations où l’argent sale était érigé en faiseur de roi, loin des choix du peuple.

    Selon le président de l’ANIE, et après révision des listes électorales, le corps électoral compte plus de 24 millions d’électeurs, alors que le nombre des candidats à ces joutes du 12 juin dépasse lui les 10.000 candidats, qui devront cette fois se présenter non sur 48 wilayas, mais 58, avec la dernière promotion des 10 nouvelle wilayas. Pour ce qui est des partis qui ont annoncé leur participation et retiré les imprimés à cet effet, le même responsable a annoncé que « le nombre des imprimés de candidatures retirés a atteint, jusqu’à ce samedi, 3.270, dont 1420 imprimés retirés par 55 partis agréés, et 1863 autres dans le cadre des listes d’indépendants ».
    Donc et même si certains partis ont annoncé le boycott de ces élections pour des raisons diverses, il faut dire qu’ils restent très minoritaires face aux 55 qui sont partants, en attendant d’autres encore qui devront retirer les imprimés dans les jours à venir.

    Autant dire que la classe politique se mobilise grandement pour cet important événement qui devra reconfigurer le paysage politique national en faisant émerger de nouvelles forces politiques et rompre avec un paysage politique qui dure depuis de longues années, avec les mêmes visages et les mêmes noms qui ont fini par lasser les Algériens. Et comme l’a souligné, un chef de parti, candidat malheureux aux dernières présidentielles, les prochaines joutes électorales sont un défi pour le changement et une occasion pour le retour de la confiance entre gouvernants et gouvernés. Tout l’enjeu est là.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 29 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives,

  • Algérie : Un nouveau jalon

    L’organisation d’élections législatives figurait parmi les engagements pris par le Président Tebboune, dans son programme politique en 54 points.

    Avec les propositions du projet de code électoral, remis aux partis politiques et aux différentes organisations, et l’adoption du projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral, l’Algérie Nouvelle vient de poser un nouveau jalon dans le sens attendu par la population, et l’avancée est inexorable, quelles que soient les difficultés et les inerties délibérées des tentacules et des relais de l’ex oligarchie politico-financière qui a siphonné sans mesure les ressources du pays.

    L’heure est à la conjugaison des efforts, à la persévérance dans les engagements, à l’émergence de nouvelles vocations, notamment sur le plan politique et social, car l’Algérie nouvelle a besoin de renouveau sur le plan politique et sociétal, et la population est plus que jamais appelée à secréter un militantisme politique nouveau, dépouillé des pratiques ignominieuses si honnies par le passé, comme le cynisme, la corruption, le larbinisme, la tartufferie, l’absence de scrupules, la rapine, le populisme et la médiocrité.

    Dans le même cadre, la société civile et le mouvement associatif sont fortement interpellés pour investir tous les volets de la vie sociétale, ainsi que le champ politique, pour concrétiser enfin le concept de démocratie participative loin des slogans creux répétés par l’ex système.

    Et rompre définitivement avec les anciennes pratiques du « larbinisme » associatif qui a suscité l’ire et la réprobation de la population et du hirak à cause de sa collusion avérée avec les auteurs de la plus grande rapine jamais vécue par le pays.

    De nombreuses associations et organisations « fantoches », grassement subventionnées par les deniers publics, « activaient » à l’époque, en tambourinant H24 pour le chef de l’ex système vicié, sa caste et ses relais corrompus, devant l’indignation et la colère du peuple.

    Des flagorneurs tartuffes, ressassant, matin et soir, les plus insensées flatteries, des valets devenus les plus zélés adulateurs des parrains et des auteurs de la rapine et de la prédation des biens de la collectivité nationale, des encenseurs complaisants qui usaient, à chaque occasion et à chaque échéance électorale, de leur clientélisme et de leur népotisme, pour travestir la réalité « politique et sociale » des différentes régions du pays au profit d’un système inique, dévastateur et toxique pour le pays et la nation.

    Il ne faut pas oublier ces dé- nominations « pompeuses » d’associations et d’organisations « squelettiques » et sans véritable ancrage populaire, prétendant régenter le mouvement associatif…en s’auto-érigeant comme Académie de la société civile ou Promoteur du mouvement associatif et d’autres titres tout aussi emphatiques mais en réalité creux et tellement éloignés des véritables préoccupations des citoyens.

    Car les évènements ont mis à nu ces pratiques insidieuses, il ne suffit pas de s’approprier des mots et des termes pour rendre crédibles des procédés dignes de la féodalité moyen-âgeuse, la « société civile », ou du moins, celle rapprochée de l’ex système, versait en vérité dans un servage honteux.

    En allégeant les mesures de création et d’agrément d’associations, et en prévoyant dans la constitution adoptée par référendum le 1 novembre dernier, le régime déclaratif et l’interdiction de la dissolution de l’association par voie administrative, les pouvoirs publics balisent, à bon escient, le terrain pour l’émergence et la restructuration sur des bases saines, du mouvement associatif et de la société civile et ainsi d’une pépinière pour le militantisme politique, loin du pouvoir de l’argent.

    D’une société civile, libérée, enfin, des pesanteurs polluées de l’ex système de la rapine et de la collusion, et retrouvant sa véritable quintessence basée sur l’engagement, le bénévolat, et la démocratie participative fondée sur l’élection et l’ancrage populaire dans la cité, le quartier, la ville, la région ou le pays.

    Un mouvement associatif dynamique enraciné dans l’ensemble du tissu social du pays, à même de permettre également l’émergence d’un militantisme politique nouveau, jeune et engagé.

    Il s’agit également de ne pas laisser le terrain libre aux velléités malveillantes des résidus de la Issaba, qui tenteront de se reconvertir.

    Les résidus de l’Issaba, en collusion directe ou alliance conjoncturelle aussi bien avec des officines étrangères, que les relais de l’extrémisme fondamentaliste et les séparatistes sectaires en fait sa profonde sédimentation, et son clientélisme ravageur, tentent toujours de parasiter dangereusement les premières avancées de l’Algérie Nouvelle.

    Il convient de rappeler que le peuple avait subitement assisté à une série de revirements spectaculaires des nombreux faux thuriféraires et adulateurs tartuffes de l’ex non encore déchu à l’époque.

    Voyant le vent tourner, ces individus rejetés et abhorrés pourtant depuis fort longtemps par les citoyens et par les participants aux manifestations, hués, décriés et vilipendés, avaient changé de masque.

    Avec effronterie, impudence, indécence et cynisme, ces courtisans sans limite avaient multiplié les déclarations sur les médias, pour tourner casaque et nier complètement leurs choix mensongers et surtout intéressés en faveur d’un cinquième mandat.

    Si pour les assemblées « élues », le suffrage universel va immanquablement faire décanter la situation, sachant que les prochaines échéances électorales se déroulent dans le cadre du nouveau code électoral avec l’exclusion de l’argent et de l’argent sale notamment, il n’en est malheureusement pas le cas pour le mouvement associatif, où le saut qualitatif ne peut venir que du sang nouveau, les jeunes et moins jeunes, étant appelés à s’investir davantage en créant des associations et participer pleinement à la vie sociale et politique de leur région et du pays…face à la majeure partie de la classe politique, engluée dans les inerties, la collusion et le laxisme et fortement vilipendée par la population. Le renouveau en mouvement.

    De notre correspondante à Paris, Yasmina Houmad

    La Patrie News, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, Elections législatives, Abdelmajid Tebboune,

  • Nouvelle Algérie : Intégrité et impartialité

    La nouvelle Algérie se prépare pour le rendez-vous marquant du 12 juin. Dès la convocation du corps électoral, le processus est entré dans sa phase active, pour permettre la tenue d’un scrutin transparent et régulier, une expression libre des citoyens et une participation à la hauteur des attentes véhiculées par le changement de mode de gouvernance.

    «Le mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit de l’électeur pour dessiner les contours de la carte politique du pays», a estimé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.

    Dans cette compétition équitable, les chances de réussite se déclinent dans la dynamique positive, nettement perceptible dans le retrait de 1.000 formulaires de candidature, dont 300 par les candidats indépendants, et l’ouverture du dialogue avec la classe politique, majoritairement acquise à cette démarche consensuelle significative de la volonté de favoriser une nouvelle politique inclusive qui rejette la division et l’exclusion, a souligné le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dans un entretien accordé au journal électronique «Djalia-dz».
    Le défi du renouvellement des institutions nationales passe nécessairement par une participation conséquente des jeunes et de la société civile, confortés dans leur statut de partenaires de l’Algérie nouvelle.

    Outre un cadre d’expression idoine inhérent au lancement dans les plus brefs délais de l’observatoire national de la société civile et la mise en place du Haut Conseil de la jeunesse, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, en Conseil des ministres, de procéder à la gratuité des salles, des affiches publicitaires et des frais d’impression au profit des jeunes. Ils sont appelés à s’impliquer dans la détermination d’un avenir démocratique et sortir de la période de marginalisation, la participation efficiente dans la vie politique et la gestion des affaires publiques. Et, en toute impartialité, l’ANIE, forte de l’expérience de la présidentielle du 12 décembre 2019, reconnue crédible par les candidats et les observateurs, se voit également doter de tous les moyens financiers et matériels pour accomplir dans les meilleures conditions ses missions constitutionnelles de surveillance et de contrôle du processus électoral. La bataille de la légitimité institutionnelle peut commencer.

    El Moudjahid, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, démocratie, transparence,



  • Algérie : La démocratie pierre angulaire du changement

    Par B. Chellali

    Pour la première fois dans son histoire politique, l’Algérie s’attaque durement à la récurrence de la crise et la pérennité de l’instabilité politique marquée pendant des années par l’iniquité et la recrudescence du recul démocratique.

    L’objectif précis de la phase actuelle vise à remodeler le vécu politique du pays, afin de mieux assainir les pratiques antérieures, par la détermination des principes démocratiques et des valeurs républicaines comptables à la moralité et la culture novembristes du peuple algérien. Et c’est justement pour cette raison que la volonté politique affichée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune réside dans la recherche d’un consensus équitable et d’intérêt général.

    Autrement dit, toute décision prise n’est juste et légitime que lorsqu’elle est issue de la démocratie légitimée par l’adhésion du peuple à sa conception. En cette phase de changement, l’alternance politique est de mise, une raison effective de la concurrence électorale loyale. Force est d’admettre qu’à ce moment et à la veille des élections législatives du 12 juin prochain, l’Algérie est en marche vers le renouveau politique et se trouve encore confrontée à plusieurs défis pour que la démocratie puisse retrouver son épanouissement et pour mieux assainir de ce fait, l’iniquité des pratiques politiques antérieures et pour que la société algérienne se renouvelle et puisse s’initier entre autres dans une meilleure perspective démocratique.

    Pour ce faire et pour pallier tout risque de dérive politique, démocratique des élections, la Loi organique relative au régime électoral a renforcé les balises pour que le droit et le devoir de vote puissent retrouver leur application, le bannissement dans toutes les étapes du processus électoral de l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, en concrétisation du principe d’égalité des chances entre les candidats.

    Dans cette voie, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, à travers ses différentes instructions et orientations, a insisté sur la moralisation de la vie politique en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien Code électoral et le recours impératif aux Commissaires aux comptes et Comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement ainsi que la définition, avec précision, de la notion, des éléments et étapes de la campagne électorale avec bannissement de l’exploitation de la situation sociale des citoyens durant les campagnes électorales, à travers des scènes dont le citoyen a pris conscience.

    Ainsi, le nouveau Code électoral a mis en exergue l’option à recouvrer la confiance des citoyens afin qu’ils s’impliquent davantage dans le processus à la fois démocratique et électoral, pour mettre fin aux pratiques du passé en la matière, notamment à travers l’ouverture de l’espace politique aux femmes et aux jeunes, pour consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance dans la transparence absolue. Il a également mis en valeur de nouvelles dispositions, attributions au fonctionnement de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) en tant qu’organe impartial qui assure la gestion et le contrôle de l’ensemble des opérations électorales et référendaires, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. La mission attribuée par le chef de l’Etat à l’ANIE démontre sa détermination à matérialiser la rupture avec le passé politique et démocratique du pays.

    Le Maghreb, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, démocratie, Hirak, élections législatives,

  • Algérie / Equité et transparence

    La révision exceptionnelle des listes électorales a pris fin. Cette étape importante constitue un pas important qui nous rapproche davantage du rendez-vous décisif du 12 juin. L’opération d’assainissement du fichier électoral représente un autre gage de transparence et de crédibilité dans une compétition qui s’annonce prometteuse.

    Jusque-là, le retrait de près de 700 formulaires de candidature, dont près de 300 par les candidats libres, sont des indicateurs d’une participation forte à hauteur des enjeux d’une véritable démocratie, fondée sur le libre choix des citoyens et d’une représentativité réelle dans des institutions légitimes. «Le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit des électeurs pour dessiner les contours de la carte politique», a affirmé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, prêtant, jeudi dernier, serment avec les membres du Conseil de la nation.

    Dans des élections qui feront date, toutes les garanties de régularité et d’équité ont été accordées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déterminé à œuvrer à la consolidation de la légitimité institutionnelle et constitutionnelle. La constitutionnalisation de l’Anie et le renforcement de ses prérogatives, inhérentes aux missions de surveillance et de contrôle des sources de financement, confortent le processus électoral.

    A la faveur d’une expérience acquise lors de la présidentielle incontestée, l’Anie est le garant de la transparence, de l’impartialité et de l’égalité des chances, tributaire de la volonté de bannir toute influence sur le déroulement du scrutin et la participation massive de la jeunesse et la société civile, encouragées et soutenues par l’Etat, pour faire entendre leurs voix et s’imposer sur la scène politique.

    Dans cette perspective, en Conseil des ministres, le Président de la République a ordonné de mettre tous les moyens matériels financiers à la disposition de l’Anie pour l’accomplissement de ses missions constitutionnelles dans les meilleures conditions. Les signes de renouveau, attestés par la prise de conscience démocratique et l’engagement de l’Etat de favoriser une compétition intègre et ouverte, interpellent une élite compétente, parmi les jeunes universitaires et les membres de la société civile, en levier du changement incontournable.

    La mise en place impérieuse de l’Observatoire national de la société civile et la maturation du Haut-Conseil de la jeunesse participent d’une démarche qui vise à permettre la formation et l’accès aux responsabilités publiques des nouveaux acteurs érigés en piliers de la nouvelle Algérie.

    Horizons, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, transparence, ANIE,

  • Algérie : Vote à nains…levés

    Par Madjid Khelassi

    39 partis et 25 listes indépendantes ont retiré leurs dossiers de candidature pour les élections législatives du 12 juin 2021. C’est ce qu’a affirmé jeudi 18 mars, le président de l’autorité nationale indépendante des élections Mr Mohamed Charfi, dans une déclaration à la presse ,en marge de la prestation de serment avec les membres de son conseil. Il ajoute que l’inscription sur les listes électorales, qui a démarré mardi, connaît un rythme croissant et à atteint le chiffres de 600 inscrits à jeudi 12 heures. Ça se bouscule au portillon du koursi ensorceleur…on dirait !

    Mais qu’est-ce qui fait courir les algériens vers la politique? Une place au soleil et dont l’opportunisme motive tout? Un vrai désir de changer les choses? Crier au voleur dans une maison vide? Ou être coûte que coûte la star de son village natal?

    Que d’histoires depuis la première législature de 1976…De Boubagra à Naima Salhi. Du CNT et ses retraités à vie sifflant 40 briques par mois. De Ould Abbes à Tliba via le siège à 7 millards de centimes. Des votes à nains…levés, aux cadenas de Moad Bouchouareb. Quelle riche histoire parlementaire parsème le palais Zirout ! Quelle épopée !

    600 inscrits déjà pour le 12 juin 2021 ! Énorme cadastre humain qui ne nous veut que du bien ! Ça va chauffer d’ici le 12 juin prochain…l’imprécation des nouveaux acteurs de la future scène parlementaire s’inscrit déjà en record. Et les places au balcon de l’hémicycle s’annoncent très disputées.

    Portrait-robot d’un parlementaire ou en langage plus trivial d’un député : Matité prononcée de la vie d’avant, ex zig à la parole confisquée désirant hurler…de sa voix retrouvée, ex député des partis satellites surnommé «The Revenant» , homme d’affaires draguant la postérité, ex placardisé du système voulant prendre une revanche sur un sort qu’il estime injuste, morceau de Kafka égaré en Algérie. La liste quincaillerie politique est aussi longue qu’un jour sans pain.

    A vos marques ! La nature politique a horreur du vide. Et les opportunistes l’aiment jusqu’à la folie.

    La Nation, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, candidatures,

  • Législatives du 12 juin: Clôture aujourd’hui de la révision des listes électorales

    La révision exceptionnelle des listes électorales en prévision des élections législatives du 12 juin prochain sera clôturée aujourd’hui, une opération qui a duré huit jours et dont l’objectif était de mettre à jour le fichier électoral. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait signé jeudi dernier le décret portant convocation du corps électoral pour
    l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN). C’est ainsi que l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) avait invité les citoyens et les citoyennes non inscrits sur les listes électorales, en particulier ceux âgés de 18 ans le jour du scrutin, à s’inscrire au niveau de la commission communale de révision des listes électorales dans la commune de leur résidence. Les citoyens résidant à l’étranger ont été invités, pour leur part, à se rapprocher des commissions de révision des listes électorales au niveau des représentations diplomatiques ou consulaires pour leur inscription. Lors du référendum sur la révision de la Constitution du 1er novembre 2020, le corps électoral s’élevait à 24 475 310 électeurs et électrices, dont 23 568 012 résidant en Algérie et 907 298 à l’étranger, selon les chiffres communiqués par l’Anie.

    Des élections démocratiques traduisant le véritable changement
    Intervenant dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de «mettre tous les moyens financiers et matériels à la disposition de l’Anie pour lui permettre de s’acquitter de ses missions dans les meilleures conditions». Il a instruit de prendre «toutes les dispositions administratives et financières relatives à l’appui et à l’encouragement de la participation des jeunes à cette échéance électorale, pour concrétiser des élections démocratiques qui traduisent le véritable changement». Le chef de l’Etat a également ordonné d’assurer la gratuité des salles, des affiches publicitaires et de leur impression au profit des jeunes candidats et de charger les services des walis de créer un mécanisme administrativement adéquat. Le président de l’Anie, Mohamed Charfi, a fait état dimanche du retrait de près de 700 formulaires de candidature par les partis politiques et 300 autres formulaires par des candidats indépendants, en prévision des législatives. Compte tenu de l’expérience acquise par ses membres et délégués lors des précédentes échéances, l’Anie est «déterminée» à organiser des élections où les voix des électeurs «seront protégées», a-t-il poursuivi, ajoutant que «le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit de l’électeur pour dessiner les contours de la carte politique du pays». L’organisation d’élections législatives figurait parmi les engagements pris par le Président Tebboune, dans son programme politique en 54 points. Dans un discours à la Nation prononcé le 18 février dernier, il avait annoncé la dissolution de l’APN et l’organisation d’élections législatives anticipées. Dans une entrevue début mars avec des responsables de médias nationaux, le chef de l’Etat avait indiqué qu’un changement profond du gouvernement interviendra après les prochaines élections législatives, «en fonction de l’issue de ces échéances».

    Impératif de moraliser la vie politique

    La convocation du corps électoral est intervenue après l’approbation en Conseil des ministres, le 7 mars dernier, d’un projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral. Le président de la République avait donné, lors de ce Conseil, des orientations consistant notamment en la nécessité de bannir dans toutes les étapes du processus électoral l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, «en concrétisation du principe d’égalité des chances entre candidats».

    Il avait aussi insisté sur la moralisation de la vie politique «en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien code électoral» et sur «le recours impératif aux commissaires aux comptes et comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement».

    Le Président avait, en outre, appelé à la révision de la condition d’âge pour la candidature des jeunes et au relèvement, à la moitié au lieu du tiers, de leur quota sur les listes électorales, ainsi que l’augmentation au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, «en appui aux compétences nationales et diplômés des universités à travers tout le pays», tout en plaidant pour l’encouragement de la représentation de la femme, en parité et égalité sur les listes électorales, afin d’abroger le système des quotas.
    Meriem Benchaouia

    Le Jour d’Algérie, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, éléctions législatives, 12 juin, ANIE, révision des listes électorales,

  • Algérie / Législatives : Mission difficile pour les jeunes candidats

    Une simple lecture des chiffres dévoilés par l’Autorité nationale indépendante des élections est déjà un puissant indicateur.

    Plus de sept cents formulaires de candidature ont été retirés par les partis politiques, alors que pour les indépendants leur nombre a atteint les 300. A l’heure actuelle, ces chiffres cachent mal le faible engouement et le manque de dynamisme des potentiels postulants à la députation.

    Pour les observateurs, mille formulaires retirés seulement c’est vraiment très peu par rapport au nombre des wilayas (48 plus les dix nouvelles circonscriptions nouvellement créées), les dairas , près de 500, ou les communes (1542).

    En dépit des facilitations offertes par l’Etat pour encourager les jeunes à s’intégrer dans la vie politique, à travers la gratuité des salles destinées aux meetings et autre rassemblements, ainsi que la disponibilité des panneaux publicitaires, des partis politiques trouvent des difficultés pour former leurs listes de candidatures.

    L’opération de charme qui vient de commencer depuis trois semaines environ trébuche sur plusieurs points. Sadek, un sexagénaire, transfuge du vieux FLN, mais cadre dirigeant d’un petit parti politique, est anxieux: ” J’avoue que c’est difficile de convaincre aujourd’hui. D’abord, il faut dénicher l’oiseau rare, un universitaire doublé de moralité irréprochable, sans passé douteux, et surtout un peu formé sur le plan politique. Puis le convaincre de faire partie d’une liste d’une quarantaine de personnes. Ce n’est pas facile”.

    Pour Sadek, à qui on l’a confié la lourde tâche de confectionner cette fameuse liste, les législatives anticipées ont surpris tout le monde, aussi bien les partis politiques, notamment les petits encore mal-préparés, que les associations nationales et locales, qui étaient un peu éloignées de la vie politique. “Le temps presse pour nous. Le mois du Ramadhan sera cruciale. Il faut donc faire vite pour attirer des jeunes candidats et surtout des candidates universitaires”.

    D’autres militants de partis pensent que l’une des plus grandes contraintes qui va peser durant cette première phase, c’est sans doute la campagne de sensibilisation sur les nouvelles modalités du vote, le mode du scrutin, dont plusieurs jeunes ne connaissent pas encore le contenu. Ils notent l’absence de toute campagne de communication ou d’explication par l’ANIE sur ce vote, dont beaucoup de dispositifs ont changé.

    D’autres cadres estiment que la difficulté demeure cette quête de signatures en faveur des candidats des partis politiques. “L’opération est délicate et très ardue. Pour gagner les élections, il faut gagner d’abord ces signatures. Ce n’est pas une bataille aisée même pour les formations politiques”, nous dit Brahim, un politique aguerri.

    Il signale que les jeunes ne sont pas totalement portés sur la chose politique et ignorent presque tout de l’action électorale. Il a indiqué que même les partis politiques les plus connus n’arrivent pas à trouver le bon créneau pour mobiliser au moins une centaine de jeunes par commune, qui serait la base arrière de tout activité politique.

    Brahim pense aussi que durant les dernières années, les partis politiques n’ont pas fonctionné réellement, se contentant des quotas attribués à chaque élection législative ou communale. “Nous fonctionnons comme des appareils de rente.

    Le jeu était fermé pour tout le monde, pour les nouveaux cadres, les ingénieurs, les architectes, les médecins, les enseignants, les jeunes intellectuels ou activistes dans le mouvement associatif. Les partis étaient des organes en forme de muraille. Ce n’est pas en quelques jours que la mentalité va changer”, révèle Brahim.

    Chez les potentiels candidats indépendants, c’est la même angoisse. Celle du parcours du combattant qui les attendent durant ce processus électoral. Pour Anis M., la ferveur existe, l’espoir de faire quelque chose est présente, mais la tâche est complexe. “Je suis candidat certes. Je veux être un parlementaire.

    J’ai mon propre programme pour ma wilaya que je connais très bien, puisque je suis cadre dans une administration régionale, mais je suis obligé de chercher d’autres candidats intéressés comme moi. Il me faut déjà plusieurs pour établir une liste. Comment dois je faire?. La loi a surtout aidé les jeunes membres d’une association ou actifs dans un mouvement bénévole”.

    La crainte de retomber dans les mêmes travers des précédentes expériences pèse sur l’esprit de ces jeunes. Certes, il n’y a plus de hiérarchisation, plus de tête de liste, le mode du scrutin a permis à l’électeur d’être libre de choisir le candidat qu’il préfère sur une longue liste.

    La représentation proportionnelle au vote préférentiel sur une liste ouverte est un acquis immense pour les jeunes candidats. Or, c’est la confection d’un programme commun, une liste commune et une campagne collective qui deviennent une mission impossible.

    Le Jeune Indépendant, 22 mars 2021

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